L'espionne du Sud

Bien moins qu'un téléphone (et pour cause), bien plus qu'un tablet PC... l'iPad. Une récente étude montre combien la machine d'Apple a des répercussions sur les consommateurs et leurs... lectures.

245 personnes se sont prêtées au jeu, et en regard des autres possesseurs d'un lecteur ebook, les chiffres ont parlé : on lit manifestement trois fois plus de journaux et magazines quand on possède un iPad.

Un constat révolutionnaire, estime Paul Carton, analyste pour ChangeWave, qui lit dans le marc de café comme les autres, mais voit des implications à long terme pour la presse qui sont importantes.

Les comportements de lecture sur iPad, sont les suivants

À mettre en relation avec ce que les possesseurs d'un lecteur ebook répondent

La France sera le marché le plus accueillantEt en parallèle, la popularité de la bestiole ne cesse d'augmenter. S'il se vend environ 200.000 unités par semaine, selon différentes statistiques, Apple ne vend plus que 110.000 machines Mac aux États-Unis. Et l'on pourrait atteindre 8,1 millions d'exemplaires vendus dans le monde, pour 4,6 millions aux US.

Les estimations de RBC Capital Markets prévoient même que la France incarnera le meilleur acheteur de la bête, avec 805.000 exemplaires qui seront vendus à partir du 28 mai, et sur l'année 2010. Derrière, on trouve l'Angleterre, avec 585.000 machines et le Japon, avec 476.000...

Une popularité loin devant les autres lecteurs ebook

Mais revenons aux analyses de ChangeWave : 62 % des répondants expliquent qu'ils utilisent un Kindle pour lire, lorsque l'iPad arrive second avec 16 % des suffrages. Une deuxième place qui compte, puisque le sondage a été réalisé dans les premières semaines de la sortie de la machine. Loin derrière, on trouve le Sony Reader, avec 7 % et le Nook stagnerait à 3 %.

Dans le cadre d'une autre enquête, portant toujours sur la lecture numérique, sur 3174 personnes sondées, la fonction de lecteur ebook est celle qui désormais attire le plus grand monde. Elle est la première réponse donnée, à 15 %, qui justifierait l'achat. Viennent ensuite la mobilité et la taille puis le poids. Qui devrait être clairement un désavantage...

Faire lire. Tout simplement. Et plus encore

Alors, nécessairement, l'iPad semble destiné à chambouler le marché des lecteurs ebook, mais surtout, il va l'aider à grandir - vraisemblablement en ramenant des personnes à la lecture. Parce que l'outil représente une convergence complète, et une plateforme globale, réunissant véritablement tous les besoins, même ceux qui n'existent pas encore, des consommateurs...

On nous cache tout, on nous dit rien et en plus on nous ment et on nous spolie ! Eh oui, car aujourd'hui, c'est officiel, Steve Jobs apprend à la face du monde qui s'y attendait tout de même un peu que son iPad s'est vendu comme des babas au rhum chez les Alcooliques Anonymes. En 28 jours, 1 million de machines sont parties soit moins de la moitié des 74 jours qu'il avait fallu pour que l'iPhone atteigne ce même million.
Très fort, le père Jobs... Sidérant, même. Et il travaille d'arrache-pied, pour fournir toute la demande sidérale qui afflue vers Apple. Mais La Pomme saura lobotomiser contenter tout un chacun...

Quoique finalement, lobotomiser, ce n'est pas si mal comme terme. Parce que Jobs nous apprend aussi officiellement que 12 millions d'applications ont été téléchargées et que 1,5 million de livres l'ont également été depuis l'iBookstore. Ouah... Émerveillement consterné par la béatitude profonde du Geek en fureur ! Apple est grand, Apple est beau, Apple va sauver le monde de l'édition...

Ou pas. En fait.

Pourquoi un tel défaitisme ? Parce qu'entre temps, il suffit de faire un tour sur le Twitter de Hadrien Gardeur, cofondateur de Feedbooks, pour sentir l'impact de la douche froide passer sur une nuque offerte... Que nous dit-il Hadrien ?

Voilà. Sur la même période, Feedbooks a distribué 1,1 million d'ebooks de plus qu'Apple.

Concurrence déloyale !

Ben, oui, Hadrien, mais on triche chez Feedbooks. Là, en l'occurrence, c'est 1,5 million d'ebooks uniquement distribués sur la plateforme iBookstore, donc exclusivement sur l'iPad. Vendu à un million d'exemplaires.... Alors que chez Feedbooks, on est ouvert à une multitude de plateformes. Alors forcément, on peut pas comparer... Et puis, y'a plus de livres gratuits sur Feedbooks... Non, vraiment, c'est pas sympa de sabrer une petite société comme la firme de Cupertino, qui a quand même grandement besoin que l'on lui laisse de la place pour se faire connaître. Et dont les médias parlent si peu...

C'est même déloyal de plonger Apple dans ses propres erreurs de communication, alors que le monde entier s'enflamme pour sa tablette même pas pratique pour lire - que ce soit des BD ou des livres. Et ses logiciels même pas adaptés - je pense en particulier à Stanza, véritable honte !

merci à Paul Biba de Teleread

Depuis hier, deux iPad sont arrivés chez Hachette France vient-on d'apprendre, et ce fut l'occasion de tester non seulement la bêbête... avec une application Twilight dédiée. Alors, l'application iPhone Twilight, tirée du roman graphique était déjà connue, certes, mais désormais, c'est une version de l'adaptation du livre Fascination, en version anglaise qui a été créée spécialement pour l'iPad.

Sortie le 3 avril, l'application faisait partie du top 100 des app les plus téléchargées après seulement quelques heures de diffusion dans les tubes de l'AppStore. Pour les heureux détenteurs d'une des tablettes d'Apple, on pourra facilement essayer Twilight The Graphic Novel, Lite, depuis cette adresse.

« Stephenie Meyer’s bestseller Twilight is being adapted as a graphic novel! Beautifully rendered, this free official lite version of the first installment of Twilight: The Graphic Novel will show you the first several pages. The full graphic novel will be ready in a few weeks! »

Or, une bonne nouvelle ne vient pas seule, puisqu'en creusant un peu le sujet, toujours dans l'AppStore, une version estampillée Pika, la maison qui a publié le roman graphique, également diffusée le 3 avril, est disponible, à cette adresse.

Ce qui est intéressant, c'est que la version présentée, est décrite comme disponible pour iPhone : « La saga culte TWILIGHT arrive sur votre iPhone pour vous procurer un plaisir de lecture inédit et original. Redécouvrez l’œuvre de Stephenie Meyer grâce à cette nouvelle application ! » Et que la capture d'écran présentée, est celle de l'iPad. Nous sommes en train de faire plusieurs tests pour vérifier que les versions, françaises ou anglaises, soient lisibles sur l'iPhone et l'iPod Touch.

Malgré nos tests, les deux applications sont exclusivement dédiées à l'iPad... Dommaaaaaaaaaaaaaaaage !

Après une version pour iPhone, le guide Michelin débarque sur le Kindle. Intitulée The Michelin driving guides, ces versions proposeront de découvrir une sélection d’hôtels et de restaurants dont certains étoilés, des attractions touristiques à ne pas rater et d’autres recommandations, le tout agrémenté de cartes détaillées.

Les guides porteront sur la région des vins de Californie, la Floride et la Nouvelle Angleterre. Le président des contenus pour le Kindle, Russ Grandinetti a déclaré : « La portabilité et le poids léger du Kindle le rendent idéal pour les voyages » ajoutant « The Michelin driving guides complètent la gamme voyage du Kindle en guidant les voyageurs d’hôtels uniques en attractions à ne pas rater en restaurant à 4 étoiles, le tout dans un package léger ».

Les trois guides (Cape Cod, Martha's Vineyard, and Nantucket: New England Driving Tours / Napa Valley, Sonoma Valley, and the Russian River Region: California Driving Tours / Orlando and the Keys: Florida Driving Tours) sont vendus au prix de 3,99 dollars chacun. Et ils sont disponibles exclusivement sur le Kindle durant six mois.

La directrice générale de Michelin Apa publications, Cynthia Ochterbeck, a déclaré de son côté : « Avec le lancement de ces trois titres, Michelin reste focalisé sur l’amélioration de la mobilité en fournissant des ressources adaptées aux besoins des voyageurs du 21e siècle ».

ZING !, c'est LA cuillère qui aurait fait de moi la star durant les insupportables repas pris dans la cantine de mon primaire, et de mon collège... et puis du lycée aussi peut-être.
C'est sûr, on ne joue pas avec la nourriture, mais si elle était toujours ludique et amusante, les enfants auraient peut-être moins de mal à manger des épinards, par exemple.

En trois coloris, juste pour le fun, je crois malgré tout qu'il ne s'agit que d'un produit conçu, mais pas encore commercialisé...

Un nouveau défi avec Jérome Kerviel : est-il possible d’écrire un livre en moins de temps qu’il ne lui en a fallu pour faire partir en fumer les milliards de bénéfices de la Société Générale ?

Les éditions du Seuil déclenchent les hostilités livresques avec la plume de Pierre-Antoine Delhommais, chef adjoint du service économique du Monde et spécialiste des problèmes monétaires et des marchés financiers. Il fallait au moins ça pour expliquer le scandale au public.

Cet ouvrage se présente comme une enquête sur l’ensemble de l’affaire qui entoure ce trader, somme toute, assez mystérieux. Toutefois, si vous faites un tour sur Wikipédia, vous resterez en admiration devant la précision de sa biographie tressée du même fil que si c'était Robin des Bois en personne !

Jeune... et déjà si célèbre sur la toile

Le 24 janvier dernier, l’affaire éclatait publiquement. Depuis Jérome Kerviel a acquis une célébrité fulgurante. Pourtant, seule une pâle photo du trader circule entre les mains de la presse. Ce jeune Breton de Pont-l’Abbé âgé de 31 ans fait déjà l’objet de très nombreuses vidéos parodiques sur Youtube ou encore DailyMotion.

Selon Google, plutôt fiable en la matière, 1430.000 pages lui sont consacrées dont 709.000 en français. Les éditions du Seuil vont tirer en premier, mais rassurez-vous, lecteurs curieux, plusieurs livres sont actuellement en chantier sur un sujet qui suscite bien des appétits.

Reste à savoir si Jérome Kerviel va réussir à faire gagner autant d’argent à l’édition française qu’il a pu en faire perdre à la Société Générale ! Le défi est de taille, mais ils sont déjà nombreux à venir, tels des vautours, tenter de racler les os de l’affaire pour y dénicher encore quelques restes fumants de cet argent qui brûle les doigts.