Les mots sont sons. Méli-mélo de mots

J’ai vu déjà cette chronique sur certains blogs mais jusqu’à maintenant, je n’avais rien de bien passionnant comme mots clé d’accès au blog, si ce n’est des titres de ebook, « kobo » et « tva » !Mais récemment en consultant mes « statistiques » j’ai trouvé ces différentes recherches qui ont mené, je ne sais trop comment, au blog !

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L’histoire commence lentement… Place à la situation… Une agence de voyages... Une ambiance hellénique... Des collègues qui échangent leurs problèmes quotidiens. Dans ce lot, une jeune femme devient le centre de toutes les conversations.

Le narrateur ici est omniscient, il s’agit d’un salarié de l’agence. Qui ? On ne le sait pas exactement, un homme, une femme… qui sait ? Toujours est-il que la jeune femme en question vient de quitter son petit ami avec bonheur. Quelle joie de vivre de nouveau célibataire ! Jusqu’au jour où elle reçoit des coups de fil d’un homme inconnu, une étrange relation va alors les lier.

Maria Efstathiadi dépeint ici une chronique qui pourrait se retranscrire dans n’importe quel pays. Celle de la vie amoureuse d’une jeune femme. Ces coups de fil sont perturbants et énigmatiques. Qui se cache derrière cette voix suave ?

S’agit-il du jeune acteur rencontré dans la salle de sport ? Est-ce un pervers ? Peu à peu ces conversations deviennent un jeu et rendent l’atmosphère difficile et orageuse. L’héroïne se perd dans la mélancolie et dans la dépendance… jusqu’où ? L’imagination l’entraîne dans les méandres de la torture. Derrière cette dépendance se cache une tout autre réalité…

La place du narrateur tient une place essentielle dans la narration. C’est lui ou elle qui ponctue ces tribulations téléphoniques et les réactions qui s’ensuivent. Globalement très bien écrit, l’auteur s’attache à décrire particulièrement les différentes phases de la relation amoureuse fut-elle extrême. Passant d’un état langoureux à un état psychotique, Maria Efstathiadi nous plonge dans la psychologie d’une jeune femme et de son mystérieux interlocuteur qui ne demandent qu’à être aimés. Un livre passionnant dont le dénouement est aussi magnifique que renversant.

Saluons la qualité du support et de l’éditeur, un véritable effort de présentation rend le livre beaucoup plus attrayant avec un format tout en hauteur très agréable.

Le camion des mots a cette année encore fait le déplacement jusqu'au Salon du Livre. Cet antre de la sauvegarde des mots et de la langue française pèse plus de 40 tonnes. Il a accueilli durant tout le Salon des élèves dont le niveau allait du CE2 à la 3ème, mais aussi les chalands de tous âges voulant se prêter au jeu.

En effet, dans ce camion rien ne se passe comme dans une salle de classe. Le principe est de s'amuser avec les mots. Alors, on peut parler, demander conseil à son professeur, ou rire. Le tout est de se prendre au jeu des mots. Dans chacun des 14 ordinateurs mis à disposition des enfants, plus de 4000 jeux interactifs sont enregistrés, soit à peu près 700 par niveau pour une durée de trente minutes.

Avant de quitter le camion des mots, les enfants reçoivent un « diplôme » et un petit livre de « 50 Trucs et Astuces » adapté à leur niveau. Les professeurs quant à eux, repartent avec un livret de 100 jeux pour prolonger l'expérience en classe.

Cette initiative est soutenue par le groupe Express-Expansion, la MAIF, le réseau de France 3, France Info, et l'association « Lire et faire lire ». C'est de cette association cofondée par Alexandre Jardin, que sont issus les bénévoles qui s'occupent du camion.

Le 40 tonnes sillonne la France depuis le 15 septembre 2005, et « Cette opération [qui] est spectaculaire, ludique et pédagogique » (Bernard Pivot) devrait rencontrer cette année son 100 000ème visiteur. Le camion connaît chaque année, un succès qui ne se dément pas et devrait continuer à arpenter les chemins de l'école buissonnière, pour permettre aux enfants de découvrir que l'on peut s'amuser avec les mots.

Le Kindle est un appareil dédié à la lecture, Jeff Bezos l'a assez répété. Cela dit on peut y trouver quelques jeux autour des mots. Et dans cette optique Amazon Digital Services vient de développer deux nouveaux jeux téléchargeables gratuitement. Attention, il semblerait qu'ils ne soient pas disponibles pour le Kindle version 1, pas plus que sur l'application Kindle for PC, iPhone, etc..

Les deux jeux sont uniquement proposés en anglais et pèsent à peu près le poids d'un roman en kiloctets. Le premier, Shuffled Row, propose d'écrire le maximum de mots possible à partir d'une sélection aléatoire de lettres. Les lettres utilisées pour écrire un mot sont remplacées par d'autres. Les lettres qui ne sont pas utilisées assez vite disparaissent et sont remplacées par d'autres.

Dans le deuxième, Every Word, il faudra construire le plus de mots possible à partir d'une sélection aléatoire (mais fixe) de 6 ou 7 lettres. Il faudra essayer de trouver tous les mots qui peuvent être composés avec ces lettres et particulièrement le mot le plus long qui est un sésame vers le niveau supérieur et qui donne un gros bonus de points.

Si le Kindle reste dédié à la lecture, Amazon pourrait bien développer de plus en plus de jeux autour des lettres et des mots téléchargeables sur son appareil.

Dans l'usage quotidien ou littéraire du français, la signification originale et directe des mots constitue seulement une petite fraction de leur utilisation réelle. En vérité, c'est leur interprétation figurative qui domine largement notre communication écrite et orale.

Originant d'un contexte spécifique – qu'il soit humain, animal, végétal, ou naturel – chaque terme a la capacité de se répandre, de se multiplier, et de s'épanouir bien au-delà de son champ initial.

Un dictionnaire des sens figurés en somme, par Roland Eluerd, un érudit de la langue, agrégé de lettres modernes et docteur ès lettres, qui partage sa passion et son expertise.

« À cœur joie », « bouche cousue », « des fruits de mer », « la puce à l'oreille », « fleur de sel », « un lit de roses », « la rivière serpente », « être tout feu tout flamme »...

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La langue française, comme des graines portées par le vent, s'éparpillent et germent dans le sol fertile de notre imagination, donnant naissance à un paysage luxuriant d'idées et d'images. Ces termes, métamorphosés, nous invitent à un voyage au-delà du littéral.

La langue française se révèle alors non seulement comme un moyen de communication, mais comme une œuvre d'art vivante, constamment réinventée par le jeu poétique de ses utilisateurs, de Ronsard à Aya Nakamura.

Les Editions proposent en , de décrypter tous les aspects du sexisme.

Sans doute ce chiffre peut paraître faible tant l'égalité entre les hommes et les femmes est loin d'être atteinte actuellement dans le monde. En effet, trop souvent encore l'individu agit et réagit en fonction de clichés tenaces, tellement intériorisés qu'ils semblent naturels. Aussi 60 mots destinés à tous les publics,  pour expliquer, éveiller, faire évoluer les mentalités, échanger, voire bouleverser, c'est bien utile, sans doute pas exhaustif mais rien n'empêche le lecteur ensuite de prolonger la liste.

Bref, ce petit livre, présenté sous forme d'abécédaire constitue un point de départ bien conçu et intéressant pour engager des débats, se remettre en question, s'interroger davantage, et au final, mieux appréhender nos relations avec autrui.

Pour chaque terme développé, des liens bibliographiques et filmiques sont proposés pour élargir, affiner la réflexion. Un mélange de noms communs (de beauté à zizi) et de noms propres (Simone de Beauvoir, Angela Davis, Louise Michel ou Virginia Woolf) pour s'interroger sur les différences entre l'homme et la femme et emmener le lecteur vers la nuance et la tolérance ou même le questionnement philosophique.

Des exemples et des statistiques souvent percutants pour confirmer des réalités ou déconstruire certaines idées reçues, des incursions nécessaires dans le passé pour mieux comprendre comment la domination masculine s'est installée au fil du temps dans nos sociétés. (Rappelez-vous, jusqu'en 1965, la femme française devait demander l'autorisation de travailler à son mari. Jusqu'en 1985, l'homosexualité est considérée comme une maladie mentale…)

Sans moraliser ni culpabiliser, de manière objective, l'ouvrage rappelle, mot après mot, qu'il y a diverses façons d'être masculin et d'être féminin, que les différences entre homme et femme sont plus des différences entre individus qu'entre sexes, que le genre se construit par l'histoire, la culture, l'éducation.

Avec amusement et surprise, l'ouvrage dévoile des définitions oubliées.

Ainsi, le mot féminisme désigne-t-il au début du XIXème siècle, une maladie dont seraient atteints certains hommes ressemblant à des femmes. Il soumet aussi des mots plus complexes (Nature, Masculinisme, Queer, Y chromosome), dénonce sans relâche la hiérarchisation des sexes, la force des préjugés sexistes dans le monde du travail ou dans le secteur de l'éducation, fait réagir le lecteur, offre des arguments pour ne pas relâcher les luttes entamées et montre que le travail à faire en matière d'égalité des sexes reste immense et qu'il s'impose dans l'éducation dès le plus jeune âge. 

Si aujourd'hui 80% des tâches ménagères sont encore effectuées par les femmes, si, en France, une femme est violée toutes les 7minutes et si 98% des viols restent impunis,  si dans certains pays, on empêche les filles de naître, c'est certain, ces 60 mots répertoriés dans ce livre méritent d'être entendus, réitérés sans relâche. 

Intergénérationnel, ce livre est à mettre entre toutes les mains. D'urgence.