Les miroirs ardents

BONNES FEUILLES - Désespérée, drôle, entière, bouleversante. Cyr ou le miroir d'une jeunesse en quête des autres. Trentenaire établie à Amsterdam, Cyr vient de se faire virer de l’agence de pub dans laquelle elle travaillait après avoir appris la disparition de son meilleur ami. Et si cela ne suffisait pas, on lui demande d’écrire un discours pour la cérémonie. 

Ronde comme la lune Mireille Disdero

Depuis Barcelone, le journal La Vanguardia vient de dévoiler via son site web, ce mercredi, le premier chapitre d'un manuscrit du regretté Gabriel Garcia Marquez. Un texte qui n'avait encore jamais été publié. Tandis que l'écrivain est décédé la semaine dernière à l'âge de 87 ans, cette publication introduit une nouvelle intitulée En agosto nos vemos, ce qui donne en français Nous nous verrons en aoùt. C'est l'histoire d'Ana Magdalena Bach, une femme qui se rend sur la tombe de sa mère, quelque part sur une île, comme elle le fait chaque année depuis 20 ans...

Du 29 novembre prochain au 2 décembre, la 33e édition du Salon du Livre et de la Presse jeunesse de Seine Saint-Denis prendra ses quartiers d’hiver comme à son habitude à Montreuil à l’Espace Paris-Est. Cette année, un peu comme Alice qui le traverse, le salon choisit comme thème le miroir…

ROMAN FRANCOPHONE - Court premier roman très dense et très pur, débarrassé des scories de l’affect, L’atelier de Sarah Manigne donne voix à Odile, fille en déréliction d’un couple d’artistes flamboyants.

À force de citer les excellents résultats de ventes de tablettes et de livre numériques, on finirait pas croire tout naturellement que le livre papier va entamer une descente aux enfers inexorable. Pourtant, certains pensent déjà que le livre numérique n'est pas destiné à régner sans partage sur le monde de la lecture. Nicholas Carr, pour ne pas le citer, est l'un de ceux-là.

Il avance dans les allées du Salon, masqué, le regard blanc... Cette année encore, parce que l'on n'arrête pas ce qui est bel et bon, ActuaLitté récidive et vous propose un dossier exclusif, jour après jour, racontant l'envers, le derrière (non l'autre) ce que le grand public ne verra jamais, parce qu'on lui cache la vérité.

Après une première présentation à la Foire du Livre de Francfort, la web-série du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse, Miroirs, se dévoile en intégralité sur Internet et à Montreuil. Soit 13 capsules vidéo dans lesquelles des auteurs de littérature pour adolescents et jeunes adultes (mais aussi pour les autres, hein) font face à leurs lecteurs, pour un portrait chinois...

Encore un peu de patience pour découvrir l’adaptation en bande dessinée par Fred Duval et Didier Cassegrain de Nymphéas noirs, le roman à succès de Michel Bussi. Le roman était sorti aux Presses de la Cité en juin 2017. Il met en scène une enquête toute embrouillée, habilement rendue dans cette BD.

La mise en abyme est un procédé artistique, d'abord visuel, qui consiste à insérer dans un tableau une représentation de ce tableau, dans laquelle figure, bien entendu, une image de ce tableau, et ainsi de suite à l'infini. Par analogie, dans l'ensemble des œuvres artistiques, on parle de mise en abyme ou d'effet de miroir notamment lorsqu'une œuvre met en scène un créateur qui lui-même est occupé à produire une œuvre ou un spectateur occupé à la regarder.

Trois éditeurs ont accepté le règlement que le ministère de la Justice américain a proposé, suite à la plainte déposée pour entente sur le prix de vente des livres numériques. De son côté, la société Apple, mise en cause, avec deux autres groupes mis en accusation, préfère se rendre devant les tribunaux. Mais depuis, les commentaires et analyses ne cessent de fuser des organisations professionnelles. 

La 34e édition du Festival International de Géographie, aura lieu le 29, 30 septembre et le 1er octobre à Saint-Dié-des-Vosges (département des Vosges). Cette manifestation réunira des géographes, chercheurs, universitaires, enseignants, écrivains, illustrateurs autour du thème des « urgences ». Les conférences, les débats, les rencontres, ou encore les expositions seront gratuits.

De la conquête des Amériques nous croyions tout savoir. Mais erreur n'est pas compte et d'opiniâtres chercheurs s'attèlent heureusement à fouiner les monceaux d'archives empoussiérées ; les découvertes qu'ils font parfois repoussent borne à borne les frontières de nos connaissances d'événements cruciaux, et celle-ci n'est pas de petit pied.

Le Alice au pays des merveilles de Tim Burton avait provoqué son lot de crise de foie et d'épilepsie, mais le réalisateur n'a pas lâché l'affaire. Une première bande-annonce — parlons plutôt d'un trailer — prend de la hauteur sur cette adaptation qui reste malgré tout très attendue. Dans le rôle-titre, on retrouve l'actrice Mia Wasikowska.

Paulin Ismard a été récompensé par le Prix de la Contre-Allée 2024 pour son ouvrage Le Miroir d’Œdipe. Penser l’esclavage, un essai marquant publié au Seuil dans la collection « L’univers historique » en 2023. Il a remporté le prix dès le premier tour de scrutin, par une majorité absolue.

Entre polémiques et impatience, Millénium 4 - ce qui ne me tue pas a fait sa sortie mondiale lundi (excepté aux États-Unis qui ont dû attendre une journée de plus), 10 ans après le premier opus de la trilogie. La hackeuse Lisbeth Salender et le journaliste Michael Blonkvist sont de retour pour un quatrième tome signé non par son auteur originel, Stieg Larsson, décédé en 2004, mais par un auteur suédois, David Lagercrantz. Ce dernier a rencontré des lecteurs à la Fnac Saint-Lazare de Paris, une occasion pour lui d'expliquer de quelle manière il a façonné cette suite à risques.

Faute de participants et de découvertes viables, le réseau social Authonomy, créé par HarperCollins en 2008, fermera prochainement ses portes. La plateforme web proposait aux auteurs de déposer leurs manuscrits, soumis aux votes de la communauté, avant une éventuelle publication chez HarperCollins, en cas de succès. Las, le site semble totalement déserté.

Après dix romans parus, Varg Veum est devenu un enquêteur familier du lecteur français. Presque un vieil ami désormais. Une ambiance jazzy, quelques volutes de fumée ; l'alcool en moins. Toujours ce même décor,  comme la marque authentique d'un moment de détente apprécié, d'un confort et d'une proximité avec notre héros. 

Miroir, miroir en bois d'ébène... dis-moi quelle conférence de presse fut la plus irréelle. Certainement celle organisée dernièrement par les éditions J'ai lu et ses auteurs cryogénisés, et rien n'y fera d'envoyer un chasseur dans les anciens frigos de Paris. Les différents protagonistes s'en sont enfuis depuis, et une partie d'entre eux a dû retrouver la raison. Néanmoins, les caméras aventureuses des Histoires sans fin n'ont rien loupé de la déjante, ou si peu.

Après le succès des Aventures d’Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton en 2010 — le film a rapporté plus d’un milliard $ de recettes dans le monde —, James Bobin prend la relève avec Alice de l’autre côté du miroir, pour conter la suite des aventures de la jeune Alice. Le film réunit pour la seconde fois à l’écran Johnny Depp dans le rôle du Chapelier Fou, Helena Bonham dans celui de la Reine Rouge, Anne Hathaway qui endosse le costume de la Reine Blanche, Sacha Baron Cohen qui joue le personnage du Temps, le Lièvre de Mars et bien sûr Mia Wasikowska dans le rôle d’Alice.

L’année 2015 célébrait le 150e anniversaire de ce Pays des Merveilles, qu’avait créé Lewis Carroll, et plus spécifiquement, de sa petite Alice, espiègle et curieuse, aventurière parfois à ses dépens. On pouvait donc espérer un peu de calme, après ce marathon : un fauteuil confortable, quelques livres, éventuellement une tasse de thé... Et avant tout un peu de calme, de silence, et d’apaisement. Bref, merci pour 2015, passons à 2016. Pas tout à fait.

Erreur de débutant ! Imaginer qu'arriver un quart d'heure avant l'horaire d'une telle rencontre serait suffisant pour nous assurer l'entrée de la Station Ausone (la salle de conférences de la Librairie Mollat à Bordeaux) pour écouter Luis Sepùlveda parler de son livre « Histoire d'une baleine blanche » » ! Errare (mais alors plus jamais perseverare, c'est sûr!) : une salle comble avec plus de 250 personnes présentes, les places manquant, certaines ont dû rester debout !

Les petits plats étaient mis dans les très grands, aux éditions J'ai Lu. Toute une campagne de teasing promettait aux journalistes et blogueurs de « passer de l'autre côté du miroir », ce 11 avril. Seul indice, comme un billet d'avion, destination lointaine. Il est compliqué de raconter ce qui est advenu par la suite, sans une immersion complète dans cette aventure, qui nous a fait traverser bien plus qu'un miroir : c'est le monde réel qu'il a fallu quitter pour plonger dans un multivers complexe, peuplé de créatures fantastiques. 

Ophélie est une jeune femme discrète, à l’apparence banale, qui est responsable du musée d’Anima. Une chevelure brune qui ne cesse de s’emmêler, des lunettes qui cachent ses yeux et changent de couleurs en fonction de ses émotions, des mains qui ne cessent de casser tous les objets qu’elles tiennent, un corps qui trébuche, se cogne, se blesse à tout va. Or, Ophélie possède de mystérieuses capacités héritées de sa famille : celle de lire les objets qu’elle touche, et celle de voyager d’un miroir à un autre.

Loredana Lipperini, née en 1956 à Rome, est une journaliste, autrice et essayiste italienne. Elle anime l’émission radiophonique de culture et littérature Fahrenheit sur Rai Radio 3 et a été jurée de plusieurs prix littéraires en Italie ainsi que consultante pendant sept ans pour le Salon International du livre de Turin.

De l’autre côté du miroir sera la prochaine grosse production de Disney, avec James Bobin aux commandes, et tout le casting que l’on avait pu découvrir dans le film de Tim Burton, daté de 2010. Après le Pays des merveilles, Alice, incarnée par Mia Wasikowska, décide de plonger de l’autre côté du miroir. Et attention à ce qu’elle pourrait y trouver.

Voici le terme de la trilogie entamée avec Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013 et adapté au cinéma : Pierre Lemaitre revient avec un roman noir, douloureusement familial. Avec Miroir de nos peines, son prochain roman, il achève le cycle qui s’était prolongé avec Couleurs de l’incendie.

Le jeune romancier Kevin Lambert fait l’actualité de cette rentrée littéraire : d’abord en s’inscrivant avec son troisième roman publié au Nouvel Attila, Que notre joie demeure, dans plusieurs listes de prix, dont celle du Goncourt. Le lauréat 2018 de la plus prestigieuse récompense française, Nicolas Mathieu, a remis une pièce dans la machine en s’étonnant de l’ « orgueil surprenant » avec laquelle l’éditeur du Québécois affirme que son auteur a eu recours à une « Sensitivity reader », « comme s’il s’agissait tout à la fois d’un gage de qualité littéraire, de modernité (rire) et de vertu ».