Le tsunami qui a emporté les parents d'Héloïse en Thaïlande, a fait le vide dans l'existence de la pauvre adolescente de 16 ans. Depuis ce jour reviennent les souvenirs, les bons, les mauvais, comme des vagues lentes et incessantes et les mots restent au seuil des lèvres de l'enfant sans oser les franchir.
Héloïse réapprend à aimer, à retrouver le goût des choses, celles qui nourrissent, rendent heureux.
Au chalet de convalescence auquel elle est confiée afin de recomposer sa vie autrement, elle se fait une nouvelle amie pour la vie, Katy qui, malgré ses propres tragédies, a de l'énergie à revendre, regarde droit devant et lui montre la voie de la guérison. Il y a un « après ». Fait de nouveaux moments à partager avec sa tante, Inès, qu'Héloïse ne voyait plus trop et des sentiments nouveaux avec Théo.
est bien plus qu'un roman sur le deuil pour adolescents, c'est surtout et avant tout un récit sur la reconstruction. Héloïse affronte la séparation et finit par s'armer pour l'accepter, sous toutes ses formes. Dramatique ou sentimentale. Le chalet accueille différents adolescents au triste passé dont Katy à laquelle Héloïse s'accroche comme à la barre d'un navire en dérive. Cette nouvelle amie, qui ne manque pas de courage, va trouver elle-même un moyen à sa propre guérison en prenant Héloïse sous son aile. Une belle amitié.
Mireille Disdero multiplie progressivement les dialogues, suivant le rythme de rémission d'Héloïse, qui accepte au fur a à mesure de ne pas reprendre la vie là où elle l'a laissée, mais d'en redémarrer une nouvelle, la mémoire de ses parents dans le cœur. L'histoire ne bascule ni dans le pathos ni dans l'angélisme, le ton est juste, complice et délicat, fait de petites références musicales sympathiques, de petits bonheurs autorisés. Comme dirait Katy « La vie on la prend, on la donne, on la hurle...mais on ne l'abandonne pas. Alors tu la prends. Compris ? ». Oui. Compris.