Alors que l'encyclopédie fait partie des 10 sites les plus consultés au monde, Google a dû estimer qu'il était temps de concurrencer le système. La sortie dernière de l'encyclopédie Larousse a déjà montré que les éditeurs s'intéressaient au web et à ses possibilités de partage et d'échange.
Knol représente donc pour Google un moyen de recenser la connaissance à travers un index. Basé sur 'Knowledge' et 'mol', désignant la connaissance et une unité de mesure du nombre d'entités, le terme représente alors un ensemble de petites quantités de savoirs. C'est-à-dire des articles.
Multiplicité des points de vue
Si le partage reste primordial, que les articles sont signés des internautes, et pas forcément sous un pseudonyme, la richesse proviendra de ce que les contributeurs pourront modifier leurs entrées en s'appuyant les les knols des autres. Finalement, on déclinera un Knol contenant des milliers de knols.
Et pour chacun, « un auteur ou un groupe d'auteurs », précise Google. Ainsi, en multipliant les knols, sur un même thème, on devrait arriver à une certaine globalité du sujet. Point supplémentaire, on pourra choisir qui aura accès à la modification de ses articles. Une approche totalement différente de celle proposée par Wikipédia, mais plus proche de celle que Larousse a mise en place.
Cependant, c'est dans le modèle économique que tout se jouera. Qui dit Google, songe en effet au programme publicitaire AdSense. Et en effet, les contributeurs pourront gagner de l'argent grâce aux pubs, toujours des liens sponsorisés qui seront affichés sur les pages. Le choix de ces mots clefs sera dépendant des sujets traités et en adéquation avec eux.
Un peu trop Knol-mercial ?
Le risque n'a cependant échappé à personne : écrire un article sur Angelina Jolie-jolie ou Nicolas Sarkozy risque d'attirer un lectorat dense et favoriser les rentrées financières. De ce fait, on craint évidemment une recrudescence de thèmes similaires destinés uniquement à une approche commerciale de cette nouvelle « encyclopédie participative ». D'ailleurs pas rancunière, Wikipédia lui a déjà consacré un sujet...
Pour l'heure, seules les versions anglaises et arabes sont accessibles, mais la situation devrait changer d'ici peu.