Plusieurs noms fusaient comme étant des lauréats possible : Art Spiegelman, Baru, Jean-Claude Denis, Jean-Pierre Dionnet ou encore Alexandro Jodorowski.
Finalement le "Grand Prix 2008", récompense la plus élevée au Festival international de la BD d’Angoulême, a choisi de récompenser le duo Charles Berbérian et Philippe Dupuy.
Ces deux auteurs assez jeunes ( Berbérian est né en 1959 à Bagdad et Dupuy en 1960) se sont rencontrés en 1983. Ils ont ensuite signé leurs œuvres en tant que scénariste et dessinateur, les rôles étant plutôt mouvants entre l’un et l’autre. Cela a commencé dans le fanzine Plein la gueule pour pas un rond (PLG).
Ce sont leur graphisme efficace et leur ton (jouant sur un humour tendre soupoudré de réalisme) qui les ont fait connaître. Ils ont ensuite créé Monsieur Jean avec sept albums (d’abord aux Humanoïdes associés puis chez Dupuis). Puis Le Journal d’Henriette (c’est l’histoire d’une enfant râleuse aux éditions Fluide glacial et Humanoïdes). Ils ont aussi réalisé des carnets de voyage (Istanbul en 2007) et illustré des affiches et pochettes de disques.
Les autres récompensés
Là où vont nos pères de l’Australien Shaun Tan (chez Dargaud) a été élu « Meilleur album »
Parmi les « Essentielles », on peut retenir : Kiki de Montparnasse, de Catel et José-Louis Bocquet (Casterman), Exit Wounds, de l'Israélienne Rutu Modan (Actes Sud BD), La Marie en plastique, de Pascal Rabaté et David Prudhomme (Futuropolis), Ma Maman est en Amérique..., de Jean Regnaud et Emile Bravo (Gallimard), RG, de Peeters et Dragon (Bayou/Gallimard), Trois ombres, de Cyril Pedrosa (Delcourt), L'Eléphant, d'Isabelle Pralong (Vertige Graphic), et Moomin, de la Finlandaise Tove Jansson (Le Petit Lézard).