« Il est permis au romancier de violer l'histoire à condition de lui faire de beaux enfants », écrivait Alexandre Dumas. Avec le XIXe siècle naît le roman historique. L'écrivain se glisse dans les plis de l'histoire pour y nicher son récit, fait parler les rois, les reines, les grands capitaines afin de donner du corps à ses propres inventions et l'on salue l'œuvre du romancier capable de mêler le faux au vrai, la création aux faits : plus la symbiose est complète, plus le résultat est réussi. Mais au fond, peu importe au romancier la réalité historique. Au mieux elle est une couleur, un décor, au pis une matière à quelques leçons morales.