Depuis la parution de l'incommensurable Da Vinci Code, et devant le silence éternel et effrayant de Dan Brown depuis, de nombreux auteurs se sont frottés à la Renaissance pour tenter eux aussi d'exploiter le filon. Jennifer Lee Carrell a publié en avril dernier The Shakespeare's Secret et il semblerait qu'elle ne se soit pas cassé les dents, au contraire de nombre de ses confrères.
Le roman raconte l'histoire d'un jeune metteur en scène américain, travaillant au Globe théâtre dont l'amie meurt empoisonnée, exactement comme le roi, dans Hamet. Tout commence par un incendie ravageur dans la bibliothèque universitaire de Harvard, et se poursuit par une série de meurtres, d'un style très théâtral. En parallèle, on parle du Saint Graal de Shakespeare, d'une pièce manquante...
En douze semaines de vente, elle est entrée dans les 5 premiers romans de ce début d'année. Certains l'appellent même « la sensation littéraire de l'année ». Avec 175.000 ventes, aux dires du Nielson BookScan, et déjà parmi les meilleures ventes 2008, le livre n'en finit pas de conquérir public et critiques.
Succès immédiat en douze semaines assuré, satisfait ou satisfait
En Angleterre, le mouvement est le même qu'aux États-Unis : les libraires se frottent les mains, et le nom de JL Carrell est sur toutes les bouches, prononcé avec la même ferveur que celui de Dan Brown en son temps. Pour les critiques, Carrell a su éviter les errances de Brown et exploiter les bonnes astuces de son Da Vinci Code. Quand Bloomsbury s'inquièterait de la relève de Harry Potter, certains semblent donc avoir trouvé la recette.
Pour l'éditeur, c'est la liesse. Personne n'aurait cru que ce livre soulèverait les foules. D'autant que cet ouvrage a sa propre légende : il a été acheté en 2005 lors d'une Foire du livre, et sur la simple lecture de deux chapitres accompagnés d'un synopsis. « Nous avons versé alors une somme raisonnable, mais rien de ce qui est communément payé pour des livres de ce genre », explique David Shelley, le petit-fils de Frankenstein, éditeur chez Sphere. « L'idée d'un côté occulte chez Shakespeare est brillante », ajoute-t-il.
Un livre qui succède à The Speckled Monster, première publication de Carrell, déjà loué pour ses qualités romanesques.