Aujourd'hui, mercredi 24 septembre, c'est la 1ere journée de refus de l'échec scolaire. Les chiffres avancés par l'Afev sont troublants : 150.000 jeunes quittent le milieu éducatif sans diplôme, 15 % des élèves de 6e présentent des difficultés importantes... Mais c'est à travers une étude publiée aujourd'hui, et réalisée par Trajectoires-reflex que l'on prend conscience des réalités.
En effet, 700 élèves de la primaire au collège ont répondu à plusieurs questions, pour dresser un état des lieux : seuls 15 % des enfants comprendraient en permanence les demandes qu'on leur formule. Pour 63 %, certaines fois, elles ne sont pas bien intégrées, et pour 22 % des cas, la réponse est « souvent, je ne comprends pas ». Un élève sur cinq, donc.
Concernant la participation en classe, une rengaine éternelle, la peur de se tromper ou de ne pas savoir est un frein pour 56 % des élèves, et 30 % d'entre eux ne lèvent de toute façon jamais ou rarement le doigt pour répondre. À mettre en parallèle avec ces 30 % qui disent s'ennuyer souvent voire tout le temps. Et pas question de se dépenser, seuls 33 % pratiquent le sport en club. Mais concernant les pratiques culturelles ou artistiques, 75 % n'y ont accès qu'à l'école.
Désintérêt des parents ?
Pas vraiment, mais l'on peut se troubler en apprenant que seuls 43 % répondent que « quelques fois », leurs parents leur demandent comment s'est passé la journée en classe, et que 15 % disent n'entendre jamais cette question. D'un autre côté, l'attention parentale aux devoirs est rigoureuse, puisque 31 % demandent ce qu'il y a à faire, quand pourtant seuls 22 % expliquent être aidés par leurs parents.
Un train de vie mouvementé pour ces jeunes, puisque 42 % ne déjeunent pas le matin et que 20 % se couchent après 22 h ; un chiffre particulièrement inquiétant si l'on parle d'élèves de primaire...