Invitée ce matin sur France Inter pour répondre aux questions de Nicolas Demorand, la ministre de l'Enseignement supérieur. Interrogée sur la loi LRU, à quelques mois de son entrée en vigueur, la ministre estime que le bilan est satisfaisant, avec une mise en place progressive qui ne rencontrerait pas trop de réticences. Selon elle, la majeure partie des universités a compris qu'elles profiteraient de perspectives intéressantes et que la loi garantit leur autonomie.
La loi dite Pécresse mettra en place des plans de rénovation des bâtiments, mais aussi travaillera à la réussite des étudiants pour tous les premiers cycles universitaires, notamment en éradiquant l'absentéisme. En somme, l'université « travaille à son propre rayonnement ».
Mais les élections ont été difficiles pour certaines facultés ? Eh bien oui, car la gouvernance se trouve profondément modifiée avec cette loi. Mais les conseils d'administration, portés par le projet se rendent compte qu'ils fonctionnent bien mieux.
Aujourd'hui, sur 85 universités, 50 présidents ont été élus, et 90 % disposent d'une majorité aux deux tiers pour la direction de leur université. Et si quelques irréductibles font encore de la résistance, « je souhaite que ce ne soit que des situations transitoires », explique la ministre. Alors concernant les blocages ? Eh bien il s'agit simplement de « personnes qui ne souhaitent pas voir la loi entrer en vigueur ». Qui en aurait douté ?
Sur l'insertion professionnelle, point crucial de la réforme, la ministre concède qu'il s'agisse là d'une « véritable rupture »., mais qui reste « essentielle ». Demander aux universités d'ajouter à la recherche et la formation une nouvelle corde à leur arc, sous la forme de l'insertion professionnelle, cela relève effectivement d'un changement radical de philosophie pour les universités.