Le Salon Zinc de Livres, dont nous vous avons déjà parlé dans nos colonnes et auquel a participé François Rollin a provoqué la grogne des commerçants du faubourg Chartrain. Ceux-ci voient d'un mauvais oeil l'occupation du Faubourg par la manifestation.
En effet la moitié des places de parking sont inutilisables pendant le week-end de Zinc de Livres. Et les commerçants du coin affirment perdre une bonne partie de leur chiffre d'affaires sur ces deux jours. Un pâtissier-chocolatier, Benjamin Sylvain explique : « Mon chiffre d'affaires se fait surtout le week-end et là, je perds 40 % sur les deux jours. Le concept de Zinc de livres est sympa, mais pourquoi bloquer le faubourg alors que d'autres endroits sont mieux adaptés à une telle manifestation ? ».
L'année dernière, ils n'avaient rien dit mais cette année ils ont décidé d'afficher leur mécontentement sur les devantures de leurs boutiques. Un cordonnier affirme : « Comme mes collègues commerçants, je ne suis pas contre Zinc de livres, mais il n'y a vraiment pas grand monde, et nous, on est pénalisés. L'accès à la rue Saint-Denis a même été bloqué, avant, finalement d'être débloqué sur notre insistance. Que Zinc de livres s'installe ailleurs : ça n'intéresse peut-être que deux cents Vendômois. Le parc Ronsard, c'est bien… ».
Incompréhension entre les organisateurs et les commerçants
Certains vont même plus loin comme le tapissier André Danseux et le teinturier Bernard Jacquet qui ne décolèrent pas : « Nous, on trouve qu'il n'y a pas beaucoup de visiteurs et, surtout, aucune concertation pour l'organisation de cette manifestation, qui pourrait être organisée sur les bords du Loir, ou partout ailleurs, mais pas faubourg Chartrain, parce que cela nuit franchement à la marche de nos commerces. Nous en avons marre. »
Pourtant Aurélie Tronchet, chargée de communication pour Zinc de Livres déclare : « Nous avons travaillé en concertation avec la mairie et les commerçants. Je ne comprends pas du tout pourquoi ils se sont mis en colère ». Cela dit les organisateurs du Salon semblent ouverts au dialogue et aux propositions. Aurélie Tronchet rappelle : « Zinc de livres n'en est qu'à sa troisième édition. C'est une manifestation qui va évoluer… ».