Arrivé vingt minutes avant l’heure de son intervention, le calligraphe a eu tout juste le temps de procéder seul à l’installation du matériel nécessaire à sa prestation. "Un exploit" selon ses propres termes, lui qui dispose généralement de plusieurs heures pour prendre ses marques. Un vidéoprojecteur, un ordinateur, une caméra et un micro-cravate scotché sur ce qui ressemblait fortement à une truelle de maçonnerie.
Vous me direz sans doute : mais que pouvait-il construire avec tout ce matériel digne de Mac Gyver ? Un outil simple à manier, en apparence, pour rendre sensible à chacun des spectateurs présents dans la salle, le geste unique du calligraphe sur la feuille de papier. Son geste, filmé, se retrouve instantanément projeté sur l'écran. A cela s'ajoute le bruissement du pinceau sur la feuille, plus vrai que nature.
15H30, artiste et public sont au rendez-vous pour que la magie puisse commencer à opérer. Noir dans la salle, seules demeurent la lumière projetée par le vidéoprojecteur et celle qui éclaire la feuille sur laquelle Franck Lalou trace chaque lettre avec dextérité.
Une atmosphère digne d'un péplum :
Pour accompagner ses gestes précis, le calligraphe laisse jouer un CD. C’est en réalité une composition toute personnelle, combinant texte et musique afin de créer une atmosphère presque magique. Ce sont vingt-deux textes qui s’égrèneront pour accompagner le tracer précis des vingt-deux lettres hébraïques sur le papier.
Ce calligraphe s’est déjà produit à Paris ces derniers mois et vous pourrez le retrouver prochainement à Bordeaux. Il vous suffira de faire un tour sur son site internet pour trouver toutes les informations nécessaires pour aller voir cet homme artiste dans l’âme et dans l’action.