L’art ne veut point de pleurs et ne transige pas, dit Verlaine. Telle devait être également la conception de Kléber Haedens en matière littéraire. J'ai lu son roman Adios (1974). Récit d’une enfance et d’une adolescence qui ne sombre jamais dans l’éloquence, l’effet, le « poétique ». Mais en lisant sa prose dépouillée, l’émotion gagne parce qu’on y rit beaucoup, et par ce rire, un moment, le temps d’une lecture, on parvient à retrouver la magie de la jeunesse et à la regretter, sans amertume.