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Les Ensablés: "Adios" de Kleber Haedens (1913-1976)

L’art ne veut point de pleurs et ne transige pas, dit Verlaine. Telle devait être également la conception de Kléber Haedens en matière littéraire. J'ai lu son roman Adios (1974). Récit d’une enfance et d’une adolescence qui ne sombre jamais dans l’éloquence, l’effet, le « poétique ». Mais en lisant sa prose dépouillée, l’émotion gagne parce qu’on y rit beaucoup, et par ce rire, un moment, le temps d’une lecture, on parvient à retrouver la magie de la jeunesse et à la regretter, sans amertume.

Le 13/03/2013 à 09:00 par Les ensablés

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13/03/2013 à 09:00

Les ensablés

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On la goûte encore, comme l’on sent l’âme d’un vin évaporé dans un vieux tonneau. Le rire, c’est sans doute être triste de la meilleure manière qui soit : on sourit à soi-même, le garçon, la fille à jamais disparue, en ayant le cœur tordu. J’aime Pagnol pour cette raison. Et désormais, j’aime Haedens. 

Par Hervé Bel

Haedens, j’ai entendu son nom pour la première fois vers la fin des années 2000, à l'occasion d'un scandale à la Garenne-Colombe. Il était mort depuis longtemps (1976), ce bon vivant de Haedens, mais quelques enseignants, quelques élus, bien malgré eux, lui avaient redonné vie un instant. Grâce leur soit rendue ! Grâce à eux, j’ai pu quelques années plus tard goûté à ce beau roman qu’est « Adios » Le député de la circonscription avait proposé de donner à un nouveau lycée le nom de Kléber Haedens. Kléber qui ? Personne ne le connaissait. On chercha, on trouva : Haedens, avec Déon, avait été secrétaire de Charles Maurras ! Il avait aussi publié quelques articles dans les journaux de la France occupée. Aussitôt, une association avait été créée pour empêcher qu’un lycée portât le nom de ce félon. Le scandale n'aurait pas été plus grand s’il s’était agi de Louis-Ferdinand Céline ou de Brasillach.

Pierre Assouline, impartial, remit très vite les pendules à l’heure. Non, Haedens n’était pas Rebatet, non ce n’était pas un homme compromis, simplement un « anarchiste de droite », compagnon de Blondin, un de ses meilleurs amis, un homme qui avait aimé la littérature et le sport, le rugby en particulier. Pierre Assouline concluait néanmoins qu’il valait mieux renoncer à nommer le collège Kleber Haedens puisque cela soulevait encore, cinquante ans plus tard, l’ire de quelques personnes. Bref, les crimes de Haedens étaient  très relatifs. Des esprits sourcilleux auraient très bien pu, dans ces conditions, vouer Sartre aux mêmes gémonies. Sans parler d’Aragon, engagé ailleurs, il est vrai. Mais là, on tenait un "maurrassien", il ne fallait pas le lâcher. Qui, parmi ceux qui le condamnèrent, ont lu ses romans ? Malgré l’intervention de Jean d’Ormesson qui plaida pour la littérature et seulement pour elle, l’association des justes a poursuivi sa courageuse lutte et triomphé : le collège s’appelle autrement.

Adios, autobiographie romancée, est un grand roman d’amour, où l’on voit le héros, Jérôme, aller d’échec en échec amoureux, jusqu’au jour où, enfin, il sait aimer et être aimé. Le livre commence par la description d’un match de rugby du Tournoi des cinq nations, auquel Jérôme, devenu adulte, assiste en tant que journaliste. On le suit quelque temps, à Londres, faisant la connaissance d’une jeune française. Elle semble l’apprécier. Lui ne sait pas, et il n’arrive pas à savoir s’il l’attire ou non. Finalement, il ne la reverra pas.

Une fois de plus, sa vie amoureuse est un échec. Comment en est-il arrivé là ? Retour à l’adolescence. Le livre est construit sur des allers-retours, imperceptibles, mélangeant les époques sans que jamais on ne s’y perde. L’adolescence, donc. Sa première partie se déroule à Cherbourg. Il est le fils d’un fonctionnaire colonial. Ses parents vivent de façon très étriquée. Le livre, le théâtre, tout ce qui est loisir, suscitent leur suspicion. Je n’ai jamais entendu mes parents dire autre chose que : « C’est demain le terme. La soupe n’est pas assez salée. Mets tes mains sur la table. Crois-tu qu’il fera beau dimanche ? »

La mère, surtout, est sévère, fermée. Le père seul avec son fils relâcherait un peu la discipline. Mais Madame Dutoit, elle, est inflexible sur les principes. Sauf une fois, lorsqu’elle autorise son fils à aller au cirque, tandis qu’elle va retrouver un officier qui pourrait bien être son amant…

L’enfant, écrasé, souffre du complexe de Valentino : Je croyais que pour avoir une chance –toujours très faible- de franchir les créneaux de la passion, il fallait être un jeune homme d’environ vingt-cinq ans, avec un nez droit, une voix musicale, l’allure féline et des yeux de velours (…) Comme je ne remplissais aucune de ces conditions, j’avais tout bonnement rayé l’amour des choses permises aux garçons de ma sorte.

Que lui reste-t-il alors, sinon les livres ? Livres précieux puisque interdits dans la maison paternelle. Il n’en a qu’un « Le mystère de la Chambre Jaune. », autorisé par la parentèle parce qu’un professeur dira à Monsieur Dutoit que ce roman est un exemple remarquable du « problème du local clos » (p.46). Pendant quelques pages qui raviront le lecteur, Haedens décortique ce roman qui pour moi aussi est un chef-d’œuvre. Il donnera au jeune Dutoit le goût pour les femmes mystérieuses ou supposées telles (ce qui n'est jamais bon), et pour le journalisme. Et puis, ce roman m’apprit d’abord que la lecture était un plaisir plus vif et plus profond que les autres, dont jour après jour je n’allais jamais me lasser.

Ce roman, le héros en apprend l’existence grâce à Timbo, un sénégalais futur instituteur, dont il fait la connaissance sur l’île de Gorée où son père vient d’être nommé gouverneur. Pendant plusieurs années, loin de Cherbourg, Jérôme découvre l’autre versant de la vie : la cousine de Timbo qu’il voit souvent dans son plus simple appareil, et Madame Rousseau, femme de commerçant qui sera une Madame de Rénal en plus directe. Timbo le conseille, le console.

Comme madame Rousseau, après lui avoir cédé, l’ignore, Timbo lui dit : Tu vois, cela prouve qu’aucune conquête n’est jamais sûre avec une femme, même quand ton bengala est allé jusqu’au fond de sa lampe merveilleuse.  Timbo est en sage. Mais Jérôme souffre toujours de son complexe de Valentino. Pour qu'il disparaisse, il lui faudra traverser les tempêtes, les déceptions. Haedens les décrit avec humour. De retour en France, à Libourne, Dutoit entre en pension, y découvre le rugby et les jeunes filles qui regardent les rugbymen. Le rugby sera une des passions de Jérôme.

Être heureux, c’est aussi utiliser son corps, le fatiguer, le muscler, le rendre beau. Ce qui sauve Jérôme, c’est son amour du sport, de la camaraderie, qui lui permet de supporter les déconvenues amoureuses.

On y suit ses démêlées avec Josette, joueuse de tennis rencontrée pendant les vacances. Il croit l’aimer, il ne sait comment la conquérir : Nous pensions qu’on ne pouvait séduire les femmes que par les effets d’une tactique compliquée. Jamais une femme ne pouvait vous aimer spontanément. Il fallait poser des jalons, contourner l’obstacle, avancer prudemment, se faire voir, s’évanouir dans la brume (…) Les femmes avaient le devoir sacré de se défendre jusqu’à l’épuisement de leurs forces.

Et puis, il y a Adélaïde, la spectatrice des matchs de rugby où Jérôme excelle. Comme la jeune fille est venue le saluer avec Solange dont Roger, le copain, est amoureux, Roger prend Jérôme par le bras : Viens, nous allons examiner la situation dans le car.  On examine la situation, il y a des progrès. Une autre fois, à un thé, Adélaïde confie qu’elle a failli aimer un poète. Tu avoueras que ce sont des filles extraordinaires, dit Roger. Adélaïde est extrêmement curieuse. Cette passion pour la solitude, les nids d’aigles, l’Inde, la poésie de l’eau (…) Tu as vu comme elles sont fines toutes les deux, comment elles s’y sont prises pour nous faire comprendre qu’elles avaient du cœur et que nous pouvions les aimer ?  (p.235). Jérôme est dubitatif. Roger répond : Primo Adélaïde te fait savoir qu’elle a accepté d’être aimée, qu’elle a même failli aimer, donc son cœur n’est pas de pierre (…) Secundo…

Est-ce ainsi que les jeunes gens aiment aujourd'hui? Je me posais cette question en lisant Adios. Nous étions naïfs, imbibés de trop de littérature: la femme était pour nous l'altérité absolue, adorable et haïssable. Elle nous semblait d'une sensibilité exquise, et sa mélancolie était forcément poétique, douce comme une mélodie de Debussy. Rien n'était anodin chez elles. Je me souviens que pendant mes cours de latin, où je n'écoutais rien, j'avais mes yeux fixés sur la chevelure de celle que j'aimais.

Une fois, placé derrière elle, je parvins à lui voler un cheveu. Le soir, je le collais dans mon journal intime et ne cessais de le caresser, avec cette idée que, peut-être, elle allait malgré la distance le sentir. Car  l'amour ne pouvait qu'être surnaturel... Jérôme Dutoit deviendra grand, mais ne le sera qu’à cinquante ans, lorsqu’il aura compris que les femmes ne sont ni des vierges effarouchées, ni des prostituées, conception très adolescente qui peut durer longtemps.

Kleber Haedens est par ailleurs l'auteur d'une histoire de la littérature française publiée également chez Grasset. Denis Gombert a par ailleurs chroniqué un autre roman : "L'été finit sous les tilleuls" (cliquer ici)

Par Les ensablés
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29/10/2023, 22:17

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Les Ensablés - L'hôtel du Nord d'Eugène Dabit, “triste, poignant et beau”

Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat

15/10/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le Ciel de Nieflheim de Jacques Chardonne

Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne.  Par François Ouellet

24/09/2023, 12:11

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Les Ensablés - Oeuvres de Hugues Rebell (1867-1905)

Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.

11/09/2023, 11:55

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Les Ensablés - Le meneur de Loup (1857) d'Alexandre Dumas (1802-1870)

Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.

Par Antoine Cardinale

27/08/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les Étangs de la Double, de Geneviève Fauconnier

En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.

13/08/2023, 11:19

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Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

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Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

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Gaza, la Palestine et le reste

Étudiant français, parti en Cisjordanie dans le cadre de son master à la Sorbonne, Carl Wozniczka-Brousse relate son expérience lors d’un séjour effectué en 2019. Dans Une vie derrière le mur, un récit à la fois personnel et politique, il éclaire d'un jour nouveau les réalités quotidiennes de la Palestine, souvent voilées par les discours médiatiques. 

23/01/2025, 12:21

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Dessins mortels, blog énigmatique : le phénomène Uketsu...

Uketsu est un auteur japonais relativement nouveau sur la scène littéraire internationale. Repéré en 2021 avec Strange house dont l’histoire a été adaptée en manga, c’est son premier roman Strange pictures, paru en 2025, qui fera sa renommée avec plus deux millions d’exemplaires vendus (traduit du japonais par Silvain Chupin). 

23/01/2025, 11:17

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Tanis : retour aux pyramides

Des pyramides, un Dieu omnipotent, des créatures semble-t-il surhumaines – voire, pas humaines du tout… Le scénario de Tanis évoque de loin en loin un ancien film où Bruce Willis croisait Milla Jovovich… C’était la fin des années 90, nous allions tous mourir du bug de l’an 2000… Et pas loin de 30 ans plus tard, cette BD, premier tome d’un cycle qu’on espère long. Très long.

23/01/2025, 10:47

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Embarquement pour les sombres recoins de Glasgow

Alan Parks signe avec Mourir en juin (trad. Olivier Deparis) une nouvelle enquête haletante de l’inspecteur McCoy, où la noirceur humaine se mêle aux tourments d’une ville en mutation. Où comment l’intrigue policière dépasse sa simple fonction pour dresser deux portraits sans concession : celui d’une époque et d’une ville.

23/01/2025, 09:00

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Paris 1935 : meurtres, ouvriers et aviation

Un voyage dans le temps (l’entre-deux-guerres) sous forme d’intrigue policière, pour réviser l’histoire sociale et politique du Paris populaire des années 30.

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Le sport, c'est un art

BONNES FEUILLES — Le sport n'est pas seulement une activité physique : c'est un art, une science où la pensée dialogue avec le corps.

23/01/2025, 07:30

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La Dernière Porte : dix portraits de vie

« Elle n’est pas grande, Clémence, un mètre cinquante, un mètre cinquante-cinq tout au plus. C’est, comme on dit, un petit bout de femme. D’elle, on ne retient souvent qu’une silhouette bleue en tenue médicale. [...] De chambre en chambre, de porte en porte, tout s’efface et se confond sous le costume. » Clémence, infirmière, n'a qu'une mission : permettre à ses patientes de donner la vie avec le meilleur accompagnement possible.

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Photographie du quotidien de Vivian Maier

Le monde connaît les photographies de Vivian Maier et le mythe qui entoure leur découverte. Cette radiographie de l’Amérique de la rue, ces capsules de vie enregistrées, captées par l’appareil de l’artiste, possèdent désormais une place de choix dans notre imaginaire commun. Émilie Plateau et Marzena Sowa proposent de raconter la vie de Vivian Maier, en relatant des anecdotes qui ont participé à façonner son œuvre, et qui permettent de poser un regard plus précis sur ses photographies.

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Luis Seabra voyage à travers les flocons de l'âme

Rarement les flocons n'auront inspiré oeuvre plus délicate – du moins pour un roman : Luis Seabra dessine son Éloge de la neige où la blancheur immaculée devient le fil conducteur d’une réflexion profonde sur l’existence, l’amour, et la mémoire. Ce récit, mi-autobiographie, mi-essai, entrelace souvenirs, références littéraires et méditations poétiques autour de la neige, élément à la fois réel et symbolique.

22/01/2025, 16:10

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Suzanne Collins dévoile le prochain Hunger Games :  Lever de soleil sur la moisson

Les éditions PKJ dévoilent les premières pages du prochain tome tant attendu de Hunger Games : Lever de soleil sur la moisson de Suzanne Collins, dont la sortie est prévue le 20 mars 2025, traduit part Guillaume Fournier
 

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De la Finlande à l'Islande, Satu Rämö, la romancière qui glace les sangs

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Plongeon dans un Bruxelles d'après-guerre

Le Belge François Weerts nous plonge dans une Bruxelles des années 1960 douloureusement marquée par l’ombre de la guerre. En hommage aux « privés » de la Série Noire, il tisse une intrigue mêlant agréablement histoire et littérature.

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Le miroir de Virginia Woolf : désir, extase et introspection

BONNES FEUILLES — Le plaisir d’explorer une écriture vibrante de désir, traversée par le doute, et parfois sublimée par des instants d’extase.

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Une critique marxiste, drôle et déjantée, du rock

BONNES FEUILLES — À travers 19 essais percutants, Ian Svenonius, figure incontournable de la scène underground de Washington DC, déconstruit avec audace les codes et clichés du rock pour ébranler les fondements de la culture bourgeoise. 

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Dans Les Lendemains qui chantent (trad. Éric Boury), Arnaldur Indridason tisse une intrigue complexe où passé et présent s’entrelacent dans une quête de vérité menée par le commissaire Konrad. Avec son style caractéristique, Indridason mêle enquête policière et exploration des blessures sociales et historiques de l’Islande.

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Margo est une jeune étudiante qui s’est laissée séduire par son prof de fac et se retrouve enceinte. Il est marié, elle est sans ressources et elle décide de garder cet enfant, non par conviction, mais Margo pense que garder cet enfant, fera d’elle une personne bien. Mais comment assumer d’être une bonne personne quand on est sans argent et que le monde vous tourne le dos ?

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Retour sur l'île de Ji : le souffle d'une nouvelle aventure

Nouvelle série de fantasy héroïque signée Pierre Grimbert, Les chemins de Ji est un spin-off de la saga de Ji, un fabuleux cycle de fantasy en treize volumes publiés entre 1997 et 2012. Le premier cycle, Le secret de Ji, paru en 1997 aux éditions Mnémos, est à l'origine de la carrière de l'auteur. 

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Entre ombre et lumière : Psychoses, le nouveau thriller de Gilles Vincent

Avec Psychoses, Gilles Vincent nous plonge une fois de plus dans un univers empreint d’ombres, où l’enquête criminelle révèle autant de mystères que les personnages eux-mêmes. Ce roman, un fameux page-turner, combine la rigueur d’un thriller captivant avec une profonde réflexion sur les fractures humaines.

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”C’est aussi ça, vivre en Palestine, savoir quand on part, jamais quand on revient”

En 2019, Carl, jeune étudiant à la Sorbonne, est accepté à l’université de Birzeit en Cisjordanie dans le cadre du programme Erasmus +. Il s’apprête à faire un voyage qui bouleversera à jamais sa perception du monde et des hommes. 

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Retrouver Camus, et ne jamais plus le perdre ?

« Faut-il encore lire Camus dans les écoles ? » La question a pu conclure l’un des débats tenus autour de ce brûlot qui, à la rentrée 2023, appelait à Oublier Camus en réduisant toute sa pensée à une apologie de la domination coloniale, à un anticommunisme primaire, à des équivoques dans la lutte contre l’occupant ou contre la peine capitale, et à un sexisme patriarcal...

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Sans Soleil - Disco inferno

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La colline qui travaille

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Les Astres brilleront toujours : une constellation d'émotions

« Tu as le droit de briller aussi fort que toutes ces étoiles, le droit de prendre la place qui te revient, et de sortir de ta nuit noire. »

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Une fratrie : texte majeur de la littérature allemande retrouvé

BONNES FEUILLES — L’œuvre de Brigitte Reimann, tout comme celle de Christa Wolf, est considérée comme un pilier de la littérature est-allemande. Publié en RDA en 1963, Une fratrie (traduit de l'allemand par Françoise Toraille) suscita des débats passionnés des deux côtés du mur, bien qu’il s’agît d’une version censurée par la Stasi. Brigitte Reimann décède en 1973, et le manuscrit original du roman demeure introuvable. 

18/01/2025, 09:30

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Une vie de saint : un anti-héros entre Raspoutine et Mishima

BONNES FEUILLES — Tour à tour perçu comme un gourou, un guérisseur, un révolutionnaire, une icône de l’underground ou un criminel lié au pouvoir, Nikolaï le Svatoj est au cœur de l’attentat le plus meurtrier de Mertvecgorod.

18/01/2025, 09:00