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Yves-Marie Bercé, Andrée Corvol, Philippe Hamon, Benoît Garnot

Extraits

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Généralités

La violence au village. XVIe -XIXe siècle

Une idée reçue, plus chargée de préjugés que de vérité, voudrait que les campagnes n'aient guère eu d'histoire, traversant immobiles la succession des âges, indifférentes aux événements et aux idées des bourgeois des villes ou à celles des nobles dans leurs châteaux. Si l'historien se démarque des jugements méprisants des citadins de l'âge classique, il lui faut, au contraire, reconnaître les virtualités d'une intelligence paysanne, capable d'opinions et d'une sorte de conscience politique, et donc de violence. Pour envisager la part qu'aurait pu prendre la violence dans le genre de vie des gens des campagnes, ce livre réunit les contributions de plusieurs historiens qui envisagent des périodes très différentes, du XVIe au XIXe siècle. Ainsi sont étudiés particulièrement les faits et gestes de villageois dans des régions d'élevage comme les causses du Quercy, de médiocre polyculture comme la Bretagne, de plaines céréalières comme la Picardie et la Beauce, des bocages du Bas-Poitou ou des riches bourgades d'Ile-de-France qui fournissaient les marchés parisiens. En somme, un tableau vaste et diversifié des attitudes et réactions apaisées ou violentes des paysans pendant leurs travaux de la vie quotidienne, en face des malheurs des temps et enfin lors des jours relativement rares d'indignations collectives.

10/2022

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Religion

Yves Hémon. Prêtre de Saint-Sulpice

Yves Hémon, un sulpicien, c'est-à-dire un prêtre voué à la formation des futurs prêtres, un homme plein de l'ardeur de vivre et de faire vivre les autres, un missionnaire volontaire pour remplacer au Grand Séminaire d'Hanoi en 1948 six autres éducateurs de prêtres enlevés trois ans auparavant par le Viet-minh et qui meurt en Indochine des suites d'un acte de charité. Yves HÉMON, c'est seulement quinze ans de vie sacerdotale; il fut treize ans directeur spirituel et professeur de philosophie au Grand Séminaire de Coutances, deux ans et demi directeur au Grand Séminaire d'Hanoi, Son enseignement sur le sens de la vie et de la mort, sur la finalité du monde a marqué tous ceux qui l'ont connu. « Il ne faut pas laisser perdre son message. » Yves Hémon a vécu ce qu'il enseignait, sur la ligne de feu en juin 1940 et pendant les bombardements de Coutances en juin 1944, affrontant avec une sérénité joyeuse la pensée de la mort. Ce fut un homme dépossédé de lui-même laissant retentir en lui et les appels du Seigneur et les souffrances et les espérances de ses frères… de tous les hommes. Yves Hémon nous apprend à vivre notre aventure spirituelle avec hardiesse, humour et sagesse, « Le courage, c'est quand on a vaincu la peur. » « La mort, qu'est-ce que cela peut faire pourvu qu'avant de mourir on ait eu la grâce d'aimer éperdument. » Cet homme cultive la « petite vertu d'espérance » en déchiffrant de la musique. Ce scientifique est un penseur très actuel avec en même temps l'audace d'une vie inaccoutumée. A travers les témoignages de ceux qui croisèrent son chemin nous découvrons en lui un prêtre selon Jésus-Christ, un être d'une énergie exceptionnelle toute tendue vers le bien à faire, avec des paroles prophétiques, par exemple sur le ministère des prêtres, sans jamais désespérer de leur vocation… et sur l'avenir du Vietnam bien avant Dien-BienPhu. « La mort, c'est la fête dont toute la vie n'est que la vigile. »

01/1978

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Philosophie

Marie-Dominique Philippe

Jean d'Alançon nous livre dans ce recueil la pensée du père Marie-Dominique Philippe. Avec audace, il transmet les passages essentiels de ce que le père Marie-Dominique appelle lui-même "un itinéraire philosophique" . Les passages sont choisis pour faire entrer tout de suite le lecteur au coeur de ce chemin original : il s'agit de "remonter à la Source" , et pour cela choisir comme point de départ l'expérience humaine la plus profonde, celle qui me fait rencontrer l'autre tel qu'il est, au-delà de toute subjectivité qui risque toujours d'enfermer la pensée dans un repliement stérile... C'est donc une sagesse de vie qui jaillit de cette démarche intellectuelle, sagesse où l'homme découvre que son intelligence est faite, dans ce qu'elle a de plus profond, pour se mettre au service de l'amour, et pour découvrir et contempler Dieu. Jean d'Alançon nous fait parcourir cet itinéraire. Il n'hésite pas à en montrer les difficultés, mais aussi toute la richesse. C'est notre intelligence avide de vérité qui s'éveille alors. La sagesse n'est-elle-pas le plus grand trésor que nous puissions découvrir dans un monde qui a perdu le vrai sens des mots, qui s'ennuie dans des opinions frelatées et qui se perd bien souvent dans un dédale de raisonnements aux dépends d'un jugement profond, mais limpide sur l'homme et sur Dieu ?

01/2014

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Sciences de la terre et de la

L'Homme aux bois. Histoire des relations de l'homme et de la forêt, XVIIe-XXe siècle

Pour l'homme d'aujourd'hui, les bois représentent la liberté. Il ne doute pas que ses ancêtres y circulaient et en vivaient sans la moindre contrainte. Et en effet autrefois, la forêt s'offrait aux cultures, fournissait le bois de chauffe et le bois d'oeuvre, nourrissait les bêtes et sauvait les villageois quand tout allait mal. Mais cet équilibre entre agriculture et forêt se détériore dès le milieu du XVIIIe siècle, lorsque les autorités découvrent que la forêt constitue un capital. Les paysans ne sont plus traités en producteurs mais en prédateurs et en ennemis de l'arbre. Eux pour qui la forêt signifiait abondance se révoltent. Leur opposition aux pouvoirs publics ne cessera qu'avec l'exode rural. Dans le même temps, les élites prennent conscience de la vulnérabilité de l'environnement et s'ouvrent à une sensibilité nouvelle : l'arbre devient l'élément constitutif du paysage. La forêt n'est plus l'espace des paysans. Elle dépend des citadins et ceux-ci l'adaptent à leurs besoins. Ces ruptures sont à l'origine des préoccupations écologiques contemporaines. Depuis plus d'un siècle, l'arbre s'est imposé comme l'antidote du monde industriel. L'Etat doit intervenir pour protéger les milieux naturels et non pour favoriser leur exploitation économique. De fait, les grands débats nés autour de la politique forestière du XIXe siècle sont plus actuels que jamais : libéralisme ou dirigisme ? Privatisation ou nationalisation ? La forêt est le miroir de la société. Andrée Corvol, agrégée de l'Université et docteur ès Lettres, chercheur au CNRS est l'auteur de L'Homme et l'Arbre sous l'Ancien Régime(Economica). Elle prépare un ouvrage sur l'économie des sciences de la Nature en Occident.

02/1987

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Histoire urbaine

L'Arbre dans la cité. Histoire d'une conquête (XVIIe-XXIe siècle)

Pendant longtemps, la végétation a été exclue de la ville : seuls quelques enclos vivriers ou des jardins de grands hôtels se frayaient une place entre d'étroites rues serrées derrière de hautes fortifications. Les arbres relevaient du monde des campagnes, et étaient le plus souvent coupés pour répondre à des besoins socio-économiques. Or, si cette vision utilitaire de l'arbre dans la forêt n'a désormais plus cours, il restait à écrire une histoire de l'arbre en milieu urbain. On connaît le souci hygiéniste qui a présidé à son introduction dans les cités de l'ère industrielle, où il fut investi de la mission d'assainir l'air vicié, mais on oublie trop vite qu'il fut d'abord introduit comme un symbole de la liberté pendant la Révolution française. En quoi cette généalogie explique-t-elle le rôle dont nous chargeons les arbres dans nos villes à l'heure de la lutte contre les émissions de CO2 et le réchauffement climatique ? C'est toute l'histoire croisée entre l'arbre et la modernité qu'Andrée ? orvol retrace dans ces pages. Où l'on découvre que le geste de planter ou couper un arbre est toujours, à quelque moment historique qu'on se place, une action politique.

10/2023

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Animaux, nature

Eloge des arbres

La tempête de décembre 1999 et les terribles ravages qu'elle provoqua dans nos forêts et dans nos parcs ont fait prendre conscience à beaucoup d'entre nous combien notre attachement aux arbres était profond, fort. Combien aussi ils étaient nécessaires à l'équilibre de notre environnement et combien nous les connaissions mal... Pour la première fois, un livre nous parle des arbres comme s'ils étaient des personnages de l'histoire... Avec passion et érudition, Andrée Corvol nous raconte leurs origines botaniques, leur beauté, leurs mystères, leurs relations avec les hommes, utilitaires ou sacrés. Du chêne au baobab, du châtaignier à l'acajou, du bouleau au cèdre, du tilleul au gingko, elle a retenu pour ce livre vingt essences choisies pour leur magie, leur exotisme, leur gigantisme ou leur rareté. C'est aussi l'occasion de nous rapporter les légendes, la mythologie, les citations littéraires et même des recettes de cuisine avec leurs fruits ou leurs feuilles.

03/2004

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Sciences historiques

L'arbre en Occident

L'arbre grandit et grossit, dépérit, brûle ou casse (on l'a encore constaté en janvier 2009 dans le Sud-Ouest de la France). Ces phénomènes reflètent le nombre des années ou la colère des cieux. Voilà 400 millions d'années qu'il démontre ses capacités évolutives. Il connaît le sort de tous les vivants : l'éloignement des anciens conditionne le développement des jeunes - leçon de tout temps difficile à admettre. Mais si les individus meurent, l'espèce demeure. Pourtant, inerte, l'arbre semble immuable, immortel même. Son espérance de vie excède celle des hommes et des animaux. Comment imaginer qu'un sujet si familier puisse disparaître ? Comment ne pas honorer un individu très vieux ? Comment ne pas lui attribuer des pouvoirs extraordinaires ? Comment ne pas conserver, parfois à tout prix, ce témoin de notre existence ? Il la rappellera peut-être lorsqu'elle sera éteinte. Jadis, les arbres furent des dieux ou des messagers. Naguère, ils fournissaient de quoi soulager les gens souffrants, combattre les maladies, éviter le malheur, obtenir le bonheur. Hier encore, en plantant un arbre, l'homme célébrait la naissance et le mariage ; il espérait la prospérité de la famille et la tranquillité de l'au-delà. Mais aujourd'hui, victimes des pollutions et des déboisements, les arbres n'écartent plus tous les maux de la terre : ils les dévoilent. Sans conteste, l'arbre est un objet d'histoire fascinant. Cette histoire-là, trop mal connue du public, réserve des surprises innombrables et est souvent plus prenante que celle de beaucoup de personnes ou de collectivités humaines.

03/2009

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Critique Poésie

Du bonheur de la vie poétique. En pensant à André du Bouchet, Yves Bonnefoy et Philippe Jaccottet

La traduction, nous le savons bien au Bruit du temps, n'est pas seule- ment la meilleure façon de comprendre un texte découvert dans une langue étrangère, elle est aussi, très souvent une rencontre, celle du traducteur avec l'auteur et, aussi bien, une affaire d'amitié. Il se trouve que Wolfgang Matz, avec son épouse Elisabeth Edl (ou, dans le cas d'André du Bouchet, avec Sander Ort), a publié des traductions alle- mandes de trois poètes français d'une même génération, celle dont on fête, en ce début des années 2020 le centenaire de la naissance ; trois poètes d'ailleurs eux-mêmes liés par des liens d'amitié, mais aussi par une certaine idée de la poésie dont la revue L'Ephémère a été l'une des manifestations. Wolfgang Matz les a rencontrés à plusieurs reprises, il a été l'un des témoins de leurs dernières années. Ce livre évoque ces trois figures en rassemblant quelques souvenirs, en revenant aussi sur certains textes qu'il a traduits, mais en s'attachant surtout à ce que ces rencontres lui ont appris : que la poésie ne se réduit pas à la produc- tion de livres, qu'elle doit aussi se traduire par une certaine "justesse" dans la vie elle-même. C'est ce qui fait le prix de ces pages, à laquelle on pourrait bien sûr reprocher une certaine idéalisation de l'existence poétique, mais il faut les lire comme un hommage à la qualité d'être de ces trois figures, une sorte de signe amical de reconnaissance pour ce qu'ils ont été et ce qu'ils ont représenté, humai- nement, jusqu'au bout - puisqu'il est surtout question ici de leur fin - pour les personnes qu'ils ont côtoyées. Dans une lettre à Böhlendorf, Hölderlin parlait du besoin qu'il ressentait de la "Psyche unter Freunden" , d'une parenté de l'âme que les amis peuvent partager. C'est de cela qu'il est question dans ce précieux petit livre.

04/2024

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Biographies

Carnot

" Lazare-Nicolas-Marguerite Carnot naquit à Nolay (Côte- d'Or), dans cet ancien duché de Bourgogne qui déjà avait été le berceau de trois des plus grandes illustrations dont les académies puissent se glorifier : Bossuet, Vauban, Buffon. Son père était avocat et exerçait cette noble profession avec beaucoup de talent (ce qui n'est pas rare), avec un très grand désintéressement (ce qui, dit-on, est un peu moins commun). L'avocat Claude-Abraham Carnot avait dix-huit enfants : ainsi, d'après le vieil adage qui promet la prospérité aux familles nombreuses, il dut compter sur un avenir heureux pour chacun de ses enfants".

03/2023

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Histoire de la chimie et de la

Je suis... André-Marie Ampère

A la fois illustre et méconnu, André-Marie Ampère fut un savant d'une insatiable curiosité pour l'ensemble des connaissances humaines ; aucune ne lui resta étrangère. Tour à tour poète, mathématicien, chimiste, physicien et philosophe, il investit toutes les sciences avec une puissance d'imagination et d'invention hors du commun, il posa les bases de l'électrodynamique, ce qui lui assura la gloire. Né sous l'Ancien Régime, il vécut la Révolution française, l'avènement du Premier Empire et le retour des Bourbons. Marqué par des drames familiaux, des moments d'exaltation, des périodes d'abattement et des tourments de l'âme, il trouva refuge dons la foi chrétienne. Rien ne vint jamais altérer sa bonté naturelle et sa croyance dans les progrès de l'humanité.

07/2021

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Décoration

La collection Yves Saint Laurent Pierre Bergé. La vente du siècle

Présentation des tableaux, sculptures et autres objets d'art de la collecion Pierre-Bergé-Yves Saint-Laurent, dispersée lors d'une vente aux enchères en février 2009, qui fut qualifiée de "vente du siècle" à cause des records qui y furent établis. Les prix sont indiqués en euros, dollars et livres sterling.

10/2009

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Critique littéraire

Ramon

" Je suis né de ce traître, il m'a légué son nom, son œuvre, sa honte. Au centre de ma vie, depuis l'enfance : aimer ce qui est interdit, puisqu'on m'interdisait d'aimer l'objet de mon amour " : ainsi parle Dominique Fernandez de son père Ramon, à l'orée de cette enquête biographique, historique et intime. Le fils cherche à comprendre comment son géniteur, l'un des plus grands intellectuels de son temps, a pu être socialiste à trente et un ans, critique littéraire d'un journal de gauche à trente-huit, compagnon de route des communistes à quarante, fasciste à quarante-trois et collabo à quarante-six. Pour saisir le destin énigmatique de Ramon, Dominique Fernandez tresse serré trois fils. Celui de l'histoire littéraire - nous voici de plain-pied avec Proust, Gide, Mauriac, Paulhan, Céline, Bernanos, Saint-Exupéry Malraux, Duras, et tant d'autres. Celui de l'histoire politique en France et en Europe - le 6 février 1934, le Front populaire, la guerre d'Ethiopie, la guerre d'Espagne, celle de 1940, l'Occupation, sont autant d'événements auxquels Ramon est mêlé de près. Celui de l'histoire privée - comment un play-boy dépensier d'origine mexicaine, amateur de tango et de Bugatti, fait brièvement le bonheur puis durablement le malheur de la brillante sévrienne, fille d'instituteurs pauvres, qu'il épousa en 1926. Echec conjugal documenté jour après jour par les carnets intimes de l'épouse. Ces trois plans superposés, qui montrent comment les péripéties les plus intimes peuvent infléchir un destin, donnent à ce livre toute sa dimension romanesque.

01/2009

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Littérature française

Hakon

On a tous nos petits défauts. Håkon en a un paquet, dont deux qui sortent du lot : il baratine du matin au soir, dans sa vie perso comme au boulot. Et, allez savoir pourquoi... il souffre d'une inexplicable phobie des suppos. Ce suédois hétéro jusqu'au bout des ongles est prêt à tout pour assumer un père tout à fait spécial et se sortir de la galère. Au point de sauter sur l'emploi de ses rêves, comme publicitaire dans une agence en vogue et un peu singulière : une entreprise ayant la réputation de ne recruter que du personnel gay. Qu'à cela ne tienne, Håkon est prêt à tout, quitte à se glisser dans la peau d'un homo. L'imposture n'est pas une sinécure, surtout lorsque Suldrün, la fille du patron déboule pour tout compliquer. Cette tornade aux cheveux roses et au caractère bien trempé trouve ce grand blond aux yeux clairs carrément suspect... Combien de temps Håkon pourra-t-il duper son monde ? Suldrün ira-t-elle au bout de son intuition ? Jusqu'où est-il prêt à aller pour la santé ?

03/2021

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Ouvrages généraux

Léo Hamon (1908-1993)

Avocat, résistant, professeur agrégé des Facultés de droit, dirigeant politique, sénateur (1946-1954) puis député (1968-1969)... Le parcours de Léo Hamon est l'un des plus riches du XXe siècle, et peut-être l'un des plus révélateurs de son époque. Cet ouvrage, issu d'un colloque tenu en décembre 2013, organisé par l'Institut Georges Pompidou, le Centre d'histoire de Sciences Po et la Fondation Charles de Gaulle, revient sur les différentes facettes de son parcours : des premiers engagements à gauche à la rencontre avec le gaullisme en passant par le MRP, du Conseil municipal de Paris à la Libération aux fonctions de porte-parole du Gouvernement sous Jacques Chaban-Delmas (1969-1972), du juriste praticien et commentateur de la pratique institutionnelle au défenseur d'une certaine approche des relations internationales. Se dessine ainsi le portrait multiple d'une figure singulière. Le caractère de Léo Hamon est marqué par la diversité de ses centres d'intérêt, la fidélité à ses engagements et à ses idées, son extrême rigueur intellectuelle, sa curiosité et son ouverture d'esprit. Les communications ici rassemblées sont autant de points d'entrée sur une personnalité méconnue et fascinante.

06/2022

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Sciences historiques

On n'est point pendu pour être amoureux... La liberté amoureuse au XVIIIe siècle

Contrairement aux idées reçues, la liberté amoureuse est au XVIIIe siècle une réalité indéniable, même si l'on observe un durcissement de la législation autour de 1730. Les crimes d'amour, dont certains sont pourtant placés au plus haut sur l'échelle des comportements prohibés, ne sont pas poursuivis dans la quasi-totalité des cas. Cet ouvrage, qui s'appuie sur les archives judiciaires, mais aussi sur les dictionnaires, les Mémoires et les œuvres littéraires, notamment celles des écrivains libertins, analyse les raisons de ce paradoxe: une norme juridique rigide et une pratique judiciaire laxiste. il montre aussi comment la société du XVIIIe siècle voyait l'amour à travers ses dangers supposés et ses manifestations. II décrit les amours encadrés dans le but de parvenir à des mariages convenables et observe les amours rebelles. II s'intéresse également aux amours illicites (adultère, concubinage, bigamie et polygamie), aux amours prohibés (masturbation, inceste, sodomie, bestialité), et enfin aux échecs de l'amour (séparations, amours brisés et couples maudits).

01/2008

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Sciences historiques

Une histoire du crime passionnel. Mythes et archives

On peut mourir par amour, mais on peut aussi tuer. La passion amoureuse est capable de déclencher une violence extrême chez des individus par ailleurs socialement disciplinés. Le criminel passionnel est hors normes : il est à la fois homme et femme, jeune et vieux, pauvre et riche ; il dépasse et contredit les catégories sociales. D'un siècle à l'autre, le regard porté par la société sur ce crime, qui paradoxalement reste de nos jours encore sans existence juridique, est tantôt glacé d'effroi, tantôt compréhensif - voire compatissant. Remontant le fil qui unit la passion à la violence, et embrassant le phénomène du Moyen Age jusqu'à l'époque contemporaine, cet ouvrage propose la première histoire du crime passionnel. Mais s'agit-il vraiment d'un crime d'amour ? Ces histoires qui finissent toujours mal ne renvoient-elles pas davantage à des questions d'honneur ou d'argent ? Enseveli sous deux siècles de représentations trompeuses, ce que nous appelons "crime passionnel" n'a peut-être jamais existé.

03/2014

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Droit

Histoire de la justice. France, XVIe-XXIe siècle

L'évolution de la justice, de l'Ancien Régime à nos jours, est le plus souvent présentée comme un processus de rationalisation, homogène et global, qui s'imposerait progressivement aux Français: l'Etat aurait monopolisé à son profit la violence, élargi son domaine d'intervention, reculé sans cesse les limites entre le privé et le public, et discipliné la population par des mécanismes d'obéissance. Cette vision, quant au fond inexacte, fait de l'Etat l'acteur principal. Or les modes de fonctionnement de la justice, depuis le XVIe siècle, s'expliquent d'abord par les demandes des justiciables. En outre, malgré l'apparent bouleversement de la Révolution, les continuités l'emportent sur les ruptures. S'il est une rupture essentielle, elle s'est produite à la fin du Moyen Age, avec l'affirmation de la justice de l'Etat, l'adoption de la procédure inquisitoire dans la justice pénale et du système des preuves dites " rationnelles ". Ces nouveautés créent la justice moderne; tout en évoluant, elles dominent jusqu'à l'époque contemporaine. Voilà qui offre à l'historien la possibilité de rendre compte de la " judiciarisation ", c'est-à-dire d'écrire une histoire à la fois de l'institution, des normes mais aussi des pratiques. En d'autres termes, une histoire sociale de la justice, de l'Ancien Régime à nos jours.

11/2009

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Critique

L'Histoire selon Arsène Lupin

Pour parcourir l'Histoire de France en compagnie du Gentleman Cambrioleur. Les allusions ou références historiques imprègnent les aventures d'Arsène Lupin. D'abord découvreur des grands secrets qui sont supposés avoir marqué l'histoire de la France, puis s'affirmant comme l'héritier de ses souverains successifs, il finit par intervenir directement, pendant la Grande Guerre (1914-1918), dans le cours des événements et par les faire dévier à son gré, imposant sa volonté à l'ennemi héréditaire, l'Allemagne, et contribuant puissamment à la victoire de la France et des Alliés. La place de l'Histoire dans la saga d'Arsène Lupin constitue le sujet de ce livre. Elle est observée successivement sous six angles : les événements, les personnages, les lieux, les objets, l'héritier, le patriote. Tout cela avec la légèreté et la joie de vivre qui caractérisent, le plus souvent, le célèbre gentleman-cambrioleur.

04/2023

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Philosophie

Marie-Dominique Philippe, philosophe de la personne humaine

Le père Marie-Dominique Philippe a fait, pour notre temps, l'effort philosophique que saint Thomas d'Aquin a fait pour le sien : sortir de la pensée ambiante pour revenir au réalisme d'Aristote. Car le sommet de la pensée d'Aristote, c'est sa philosophie de ce qui est, en tant qu'il est, ce qu'il appelle la philosophie première, la métaphysique. Et c'est ainsi que le père Marie-Dominique Philippe, ayant refait le chemin de l'analyse de l'être et de la découverte de ses causes propres, la substance et l'acte, pouvait en arriver à se poser la question de la personne, comme la réalisation la plus parfaite de ce qui est dans notre expérience et en même temps, comme ce qui, de ce fait, nous intéresse au plus haut point puisqu'il s'agit de nous ! Son oeuvre philosophique est couronnée par sa philosophie de la personne et de sa manière d'exercer les deux principes propres de l'être dans son autonomie, sa recherche de vérité, sa capacité d'aimer, sa prudence, sa capacité de transformer l'univers, son corps et sa découverte de l'existence de Dieu. Faisant ainsi, le philosophe pousse jusqu'au bout sa recherche métaphysique sur ce qui est. Tant que l'homme n'est pas au centre de la réflexion philosophique, celle-ci n'atteint pas le service éminent qu'elle veut accomplir pour lui : le révéler à lui-même dans sa dignité de personne, jusque dans sa capacité de sagesse par sa découverte de la Personne Première que les religions appellent Dieu.

12/2014

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Littérature française

Norma Ramon

Norma Ramón est une fantaisie sous-réaliste, outrancière mais sceptique, idiote mais paradoxale, drolatique, réfléchie - qui sait ? Le narrateur, personnage mal-aimable - mi-tueur, mi-chieur d'encre -, suit le fil d'une journée au déroulement singulier. Il fait des rencontres, voit du pays, éprouve une paire de sentiments, et aborde, au cours de ses molles et brèves péripéties, quelques thèmes d'inégale importance : l'éternel retour du presque même, la susceptibilité électroménagère de la gent inanimée, les rapports étroits liant certains politiciens aux extraterrestres, les inconvénients du voyage spatio-temporel non désiré, les bénéfices de l'inexistence... Le temps prend corps, on rembobine l'espace, les fins se multiplient, la mort pose des lapins. Ironie de l'histoire, l'insaisissable Norma Ramón - personnage central qui ne se résume probablement pas à sa bégayante anagramme - était en fait présente depuis le dénouement...

05/2008

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Revues

Bulletin de la société Paul Claudel N° 240, 2023-2 : Deux annonces faites à Marie

Contributeurs : Alain Beretta, Samuel Bidaud, Michel Brethenoux, Jean-Frédéric Chevalier, François Claudel, Laurence Danguy, Marine Deregnoncourt, Anaïs Dupuy-Olivier, Raphaèle Fleury, Jacques Houriez, Pamela Krause, Benoît Le Roux, Philippe Leroux, Michel Lioure, Hubert Martin, Catherine Mayaux, Marie-Victoire Nantet, Célie Pauthe, Claude Pérez, Anne Rivière, René Sainte Marie Perrin, Eve Turbat et Frédéric Wandelère.

08/2023

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Histoire de France

Marie-Amélie de Bourbon-Sicile. Epouse de Louis-Philippe

Marie-Amélie, princesse de Naples et de Sicile, née en 1782, et nièce de la reine Marie-Antoinette, épouse, en 1809, Louis-Philippe, alors duc d'Orléans. Elle devient soudainement reine des Français, en 1830, et reste sur le trône jusqu'en 1848. On la présente comme irréprochable en tout. Doit-on pour autant s'agenouiller devant tant de vertus ? En effet, cette souveraine a été plus soucieuse des intérêts et de la fortune de son clan que des graves problèmes sociaux de son époque. Suavement autoritaire, elle a voulu contraindre les siens à vivre selon les valeurs d'un conservatisme aigu, contribuant ainsi largement à mettre en péril la dynastie qu'elle entendait protéger. Faisant appel à de très nombreuses sources, Florence Vidal retrace la vie de cette reine énigmatique qui connut une enfance mouvementée, traversa des temps troublés et termina son existence en exil.

01/2010

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Sciences historiques

Les autres Vendées. Les contre-révolutions paysannes au XIXe siècle

Les Autres Vendées est le fruit d'un colloque organisé à l'ICES par le Centre Roland Mounier de la Sorbonne, en 2009. Il donne un large aperçu de soulèvements populaires qui ont reproduit plus ou moins consciemment le "modèle" vendéen. Au cours du XIXe siècle, un peu partout dans le monde, des révoltes paysannes à l'instar de la "Vendée militaire" de 1793-1796 se sont dressées contre des forces révolutionnaires citadines qui prétendaient interdire leur pratique religieuse, abolir leurs droits coutumiers et enrégimenter leurs enfants. Sous la direction d'Yves Marie Bercé, membre de l'Institut et acteur éminent du Conseil scientifique du Centre vendéen de recherches historiques, les meilleurs spécialistes français et étrangers de la question vous présentent cristeros mexicains, sandefistes napolitains, carlistes navarrais ou chouans flamands.

05/2013

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XVIIe siècle

Bons princes et ministres haïssables au XVIIe siècle

Des princes en fuite qui se déguisent en valets comme dans les comédies. Des ministres en disgrâce qui savent mourir bravement comme dans les tragédies. Un recueil d'anecdotes méconnues et savoureuses. Des récits de cape et d'épée. Quand l'histoire ressemble aux romans. Le prince de Condé poursuivi par les cavaliers de Mazarin ou le roi Charles II d'Angleterre, traqué par les régiments de Cromwell, se sont retrouvés contraints, pour sauver leur tête, de jouer le rôle de domestiques, comme dans les comédies. Des ministres impopulaires, traînés en justice voire condamnés à mort, ont accepté de se sacrifier dans l'intérêt de leur souverain, égalant les héros de tragédies. Des exploits heureux ou malheureux qui ont été repris dans les romans et sur les planches des théâtres : après tout, la réalité inspire souvent les oeuvres de fiction. Mais plus étrangement, il arrive que les intrigues imaginées par les écrivains passent dans la réalité, comme si les grands personnages venaient à reproduire consciemment les comportements que leur assignent les littérateurs de leur temps. Les récits que rassemble cet ouvrage sont plus éloquents que des exposés méthodiques sur les institutions et les événements. Loin d'exposer les gloires ou les malheurs d'un roman national, ils exhument des anecdotes peu connues ou ignorées. Tous sont empruntés aux chroniques particulières de la France, de l'Espagne, des îles britanniques ou des principautés italiennes des XVIe et XVIIe siècles. En dépit de leur dispersion, ils révèlent les similitudes de styles qui se retrouvaient dans les diverses souverainetés de l'Europe baroque et des Temps modernes. Un tel recueil d'anecdotes comparées est une autre manière d'écrire l'histoire et de la rendre compréhensible.

05/2023

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Vins, alcools, boissons

Les secrets du vin

Comment les papes d'Avignon firent-ils jadis la promotion des vignes des côtes du Rhône ? Pourquoi la cave de l'impératrice Joséphine comptait-elle tant de vins du Médoc ? Les vins produits à l'étranger, tels ceux des Canaries vénérés par George Washington, ou ceux du Caucase dont Alexandre Dumas vantait la qualité, étaient-ils appréciés en France ? Le vin, c'est aussi une histoire de paysage, de terre et de soleil, de voyages entre les continents, avec le roulis sur les mers, la batellerie et le charroi des tonneaux sur les routes caillouteuses. Yves-Marie Bercé nous apprend que le goût est une affaire de modes qui se transforment au gré des politiques et des rivalités entre puissances. Les secrets du vin se dévoilent enfin sur la table des rois et dans l'atmosphère des cabarets, de Londres à Paris, dans les ports de Boston ou de Buenos Aires. Fourmillant d'histoires et d'anecdotes, cet ouvrage enchantera le palais et l'imaginaire des amateurs comme des néophytes.

08/2018

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Sciences historiques

Archives des gens simples

L'histoire sociale doit souvent dépasser les évidences des fonds administratifs et s'ingénier à inventer d'autres sources, des types de documents nouveaux qui permettraient d'aller plus avant dans ses enquêtes, de dissiper des obscurités matérielles ou spirituelles des vies disparues. Des pièces d'archives banales, méprisées à l'ordinaire, recèlent peut-être des bribes du passé de personnes nées et mortes sans éclat, vivant aux frontières de la misère, de l'illettrisme, condamnées à une sorte de nullité historique. La Société des Amis des Archives de France, dans ses rôles d'auxiliaire des institutions de conservation et d'alliée de la communauté des historiens, se donne la tâche d'attirer l'attention sur des sources et des fonds d'archives que leur insignifiance apparente pourrait faire négliger. Ce furent, par exemple, dans une rencontre antérieure, les correspondances privées des soldats de 1914. Dans le présent livre il s'agit des archives des " gens simples ", de ceux qui par pauvreté ou ignorance n'ont peut-être jamais eu de papiers personnels et ne laissent donc aucune trace de leur passage dans le temps. Ils ont parfois laissé des documents d'identité, des comptabilités, des preuves de droits aux secours, des pièces de procès, des livrets militaires, des souvenirs familiaux. Les langes d'enfants abandonnés étaient souvent accompagnés de billets. Des fous, des prisonniers, des bagnards avaient envoyé des lettres au dehors, écrit des graffitis. Des inconnus ont composé des fragments de mémoires. Telles seraient, parmi tant d'autres, les trouvailles que des conservateurs ont le soin de préserver et que des historiens doivent envisager dans leur exploration du passé.

08/2020

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Sciences historiques

Croquants et nu-pieds. Le soulèvement paysan en France du XVIème au XIXème siècle

Drapeaux et fourches, marches et contremarches : du XVIème au XIXème siècle, des révoltes contre la gabelle aux troubes quarante-huitards, le soulèvement épisodique, débonnaire ou sauvage, terrifiant ou dérisoire, constitue la seule expression collective de la France campagnarde. Yves-Marie Bercé présente ici la plus longue durée des insurrections paysannes. Dans le fait divers et la chronique, il retrouve la permanence des gestes et des rites, les cérémonies symboliques de la violence, l'attente utopique des pauvres, l'antagonisme sourd de la ville et du plat pays. Et l'enjeu même de ces révoltes sans espoir : au son du tocsin, pendant trois siècles, elles ont tenté de protéger le monde menacé, bientôt perdu, des solidarités communautaires.

01/1991

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Romans historiques

César de Barberaste. Vraies chroniques romaines

Texte retrouvé ou apocryphe ? Rome, 1655. Un gentilhomme français va mener là une enquête obscure et périlleuse. La Ville éternelle lui tend les pièges des embuscades espagnoles, des yeux noirs des belles Romaines et des ombres de légendes antiques. Les inquiétudes de ce temps sur les mystères de la nature et les hasards des guerres s'y invitent par le jeu des histoires dans l'Histoire. La Rome baroque des pierres ensoleillées et des tavernes bruyantes offre un théâtre aux aventures de cet antihéros. La vérité et la vraisemblance sont de fausses jumelles.

09/2017

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Que-sais-je ?

L'Ancien Régime

L'Ancien Régime n'a pas existé. Ou du moins n'a-t-il existé qu'après coup, aux yeux des Constituants de 1790, qui n'avaient à l'esprit que les dernières vicissitudes du gouvernement. En réalité, la monarchie de Louis XVI avait peu à voir avec celle de Louis XII. A travers deux ou trois siècles de bouleversements, le pouvoir avait évolué d'un royaume féodal à l'administration centralisée et autoritaire du XVIIIe siècle. Yves-Marie Bercé évoque la nature exacte de ces gouvernements. Il dépasse le court terme de la rupture révolutionnaire et présente la France des rois, ses rites, son système de valeurs, la vie quotidienne et celle de ses institutions, dans leurs constantes évolutions.

03/2021

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Histoire de France

Violences et répression dans la France moderne

Guerres de religion, révolte des Croquants, complots, répressions : aux XVIe et XVIIe siècles, des images de violence accompagnent les débuts de la France moderne. Parce qu'ils touchent l'ensemble de la société, ces débordements éclairent par contrecoup les évolutions de l'ordre public, de l'appareil d'Etat, du champ pénal de la justice. Leurs répercussions dévoilent les capacités de contrainte de l'Etat et le pouvoir de rétorsion qui fonde son autorité. C'est à travers cet angle d'interprétation novateur qu'Yves-Marie Bercé décrypte les mutations de la société et de l'Etat monarchique entre le temps du roi guerrier du XVIe siècle et celui du souverain autoritaire centralisateur du siècle suivant. Meurtre du baron de Fumel par une foule protestante en 1561, assassinat du duc de Guise en 1589, soumission des villes calvinistes dans les années 1620, coups de majesté des rois de France en 1588, 1617, 1661... Autant d'épisodes majeurs, parmi beaucoup d'autres, narrés dans ce volume qui examine les réponses répressives du pouvoir. Ainsi se dessinent les transformations des institutions dépositaires de la violence d'Etat, tandis qu'à plus long terme, s'esquissent les orientations politiques choisies par des générations de législateurs depuis l'étatisme de la Renaissance jusqu'à la naissance du despotisme des Lumières.

02/2018