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L'actualité de la religion. Introduction critique aux sciences sociales des religions

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Sociologie

L'actualité de la religion. Introduction critique aux sciences sociales des religions

L'actualité offre le spectacle apparemment paradoxal d'un monde des religions pris en tenaille entre deux familles de formes extrêmes : les unes, si idéologiques donc exclusives qu'elles justifient la violence, même terroriste, pour imposer leurs frontières ; les autres, si utopiques, donc iréniques ou angéliques, qu'elles recherchent une spiritualité dépassant toute espèce de frontière, religieuse ou autre. L'islam contemporain pris entre djihadisme, wahhabisme et soufisme, n'est pas le seul particulièrement affecté par cette contradiction. Elle met aussi es sciences sociales au défi d'en rendre compte. Pour y parvenir, il faut repasser par les grands conflits qui ont structuré les théories du social et de la religion, comme celui de René Girard, avec le structuralisme de Lévi-Strauss. Il faut ensuite reprendre de manière méthodique et critique les concepts de base qui servent à ces sciences, comme le dit Danièle Hervieu-Léger, "à penser la religion", comme "symbolique", "sacré", "violence", "idéologie", "utopie", "sécularisation", "laïcité", "radicalisation", "sacrifice", "autosacrifice", "ascèse", "spiritualité", etc. Aussi le présent ouvrage conjoint-il, à la démarche pédagogique d'un cours d'introduction aux sciences sociales des religions, un questionnement critique de leur opérationnalité. Au final, l'analyse des phénomènes de radicalisation confirme la victoire de la sociologie wébérienne des valeurs sur leur réduction marxiste au matérialisme économique de l'intérêt. Les valeurs et leurs conflits appartiennent à l'infrastructure des sociétés humaines parce que c'est sur leur base que se construisent les identités, les mémoires collectives et leurs frontières, légitimées par les polarisations entre valeurs et antivaleurs. Pour tenter d'expliquer le fonctionnement de cette dialectique, on avance, sous deux néologismes, l'idéal-type de l'"archéoreligion" et de la "pharmac/kologie", deux notions neuves pour deux très vieilles choses, qui concernent la sociologie et la physiologie des émotions collectives. Deux notions qui permettent aussi, par comparaison, de comprendre différentiellement où travaillent les religions historiques d'Orient et d'Occident, comme les grandes idéologies séculières, dans k diversité presque infinie des courants qui les traversent et les opposent non seulement mut autres mais parfois à elles-mêmes.

05/2019

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Histoire des religions

Archives de sciences sociales des religions N° 199

Le présent volume s'interroge sur les interactions du fait tribal et du fait religieux dans les sociétés de frontière d'Asie occidentale depuis la fin de l'ère des Empires. Issu d'un projet collaboratif soutenu par le LabEx TEPSIS et par l'IRIS "Etudes globales" du CNRS, il questionne les représentations d'une riche littérature orientaliste. Or, celle-ci s'intéresse souvent à la place des référents tribal et religieux dans les interactions sociales d'un monde nomade demeuré dominant, en termes démographiques, jusqu'au milieu du XXe siècle, sur de nombreux limes des Empires ottoman et persique, britannique et russe. Centrées sur le monde kurde, les études réunies ici s'étendent jusqu'à la steppe eurasiatique, depuis les réorganisations impériales de la fin du XIXe siècle jusqu'à la crise qu'ont connue, au début du XXIe, nombre d'Etats-nations constitués dans l'aire Maghreb-Machreq après les deux conflits mondiaux. Elles sont aiguillonnées par un demi-siècle d'observation des articulations entre, d'une part, internationales jihadistes et, de l'autre, un fait tribal en pleine mutation dans toute la zone aride ouest asiatique. Elles se penchent sur un XXe siècle marqué par des réformes agraires et des sédentarisations autoritaires, accompagnées d'instrumentations étatiques de la chefferie et de la tribu comme modes d'organisation politique sur l'arrière-plan sociodémographique, depuis les années 1980, d'une urbanisation de masse.

12/2022

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Théologie

Jean V et le Jésus de l'Histoire. Critique de la Religion ou histoire des religions ?

"l'Université de Lille III, a été soutenue une thèse importante dans le domaine de l'his-toire des religions, dont l'enjeu dépasserait celui d'une thèse de troisième cycle, si l'auteur ne l'avait volontairement limitée à un passage restreint, le chapitre V de l'Evangile de Jean. Certes, les études ne manquent pas sur les rapports entre évangiles synoptiques et milieu juif, mais elles se font plus rares lorsqu'il s'agit de confronter Jean et ce même milieu. La raison en est double : d'une part, on tient pour acquis, depuis Bultmann, que Jean s'explique en référence au milieu gnostique, dont il se démarque tout en acceptant son expression culturelle. La grille judaïque serait donc superflue pour lire Jean, d'autant plus que la période tardive de sa rédaction ne permet-trait pas de remonter aux faits et au Jésus de l'histoire ; d'autre part, Jean est entaché d'antijudaïsme, car il condamne durement ceux qui ont refusé ce qu'il présente comme l'introduction à la période du salut. Le chapitre V est celui que grève le plus lourdement cette double hypothèque, au point que Bultmann en fait le type même de la critique de la religion (sécurité mythique, typique du judaisme selon lui) par la proposition de la Foi (rupture totale, indépendante du cours de l'histoire, paradoxe plus net ici que dans tous les discours de Jésus). Il fallait done de l'audace pour prendre le contre-pied systématique de cette attitude et proposer une lecture nouvelle de ce chapitre - comme un ensemble non dissocié - selon le code culturel juif, puis de faire la même démonstration en tenant compte de la transmission et des strates proposes par Bultmann et affinées par Boismard. Une telle étude doit nous faire retrouver, à travers les destinataires de Jean, pour lesquels une partie de l'acquis de Bultmann reste valable, les destinataires du premier kérygme et même les inter-locuteurs de Jésus, et nous permettre de mesurer l'écart entre ce point de départ et le texte reçu". Jean-Marie Delmaire

04/2024

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Religion

Introduction aux religions d'Afrique

Les religions d'Afrique sont presqu'aussi nombreuses que ses langues, ses cultures et ses peuples. À chacun son ou ses dieux, ses génies, ses ancêtres, ses rites, ses prières, ses sacrifices. A première vue tout est différent entre la religion des Dogons et celle des Zoulous, entre celle des Pangol sérères et les loa des Yoruba. Mais on constate aussi des caractères fondamentaux très proches entre des cultes essentiellements destinés à relier les hommes au monde invisible qu'il soit dans la nature ou surnaturel. La civilisation africaine, plurielle d'une grande diversité, s'exprime et se décline en plusieurs cultures et croyances. Tout comme il y a une civilisation européenne, asiatique, océanes sur d'autres continents avec plusieurs langues et religions chacune et possédant des traits communs.

07/2010

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Histoire des religions

Archives de sciences sociales des religions N° 201, avril 2023

Le dossier sur "les catégories religieuses et séculières de la martialité" s'organise autour de quatre enquêtes historiques et anthropologiques, conduites en Inde, en Chine, au Japon et en Indonésie. La martialité y apparaît comme une notion englobante qui permet d'inclure des termes plus spécifiques, la "guerre" , le "militaire" , les "arts martiaux" , par une approche comparée au sein des mondes sociaux différents dans lesquels ils se déploient. Il s'agit aussi de décrire les processus sociaux de longue durée par lesquels les sphères du religieux et du politique s'autonomisent l'une à l'égard de l'autre, au prix du développement de traitements en apparence paradoxaux du registre guerrier qu'elles ont en commun. A ce premier ensemble s'ajoutent deux articles consacrés à des approches quantitatives du fait religieux au Portugal et en Argentine, ainsi qu'une réflexion sur les usages du mot "hérésie" dans la sociologie de Pierre Bourdieu. Enfin, la revue a demandé à trois auteurs de croiser leurs lectures sur la récente traduction en français du livre majeur d'Ernesto De Martino Morts et pleurs rituels.

04/2023

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Histoire des religions

Introduction à la philosophie des religions

Les religions continuent d'occuper une place centrale dans la vie de nombreux humains. La philosophie a toujours interrogé le religieux, que ce soit pour s'y opposer ou pour comprendre sa valeur et sa légitimité. Pour prendre la mesure de la diversité des phénomènes religieux et des discours à leur propos. l'ouvrage s'articule autour de quinze chapitres portant sur les croyances. les rites. les arguments pour et contre l'existence de Dieu, le lien entre sciences et religions. les questions éthiques et les enjeux politiques. Chaque chapitre présente les questions essentielles associées à une thématique et propose un parcours argumenté parmi les réflexions des philosophes contemporains comme de la tradition. Sont aussi abordés les éléments indispensables de sciences sociales des religions. Ecrit dans une langue claire et accessible. l'ouvrage fournit une introduction approfondie à la philosophie des religions.

03/2021

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Sociologie

Aux marges du sacré. Tome 2, Lectures en sciences sociales des religions

"Religions" : le pouvoir d'un mot invite à questionner en permanence l'infinité de ses significations et de ses aventures. Ainsi les sciences sociales des religions convoquent-elles un vaste ensemble de champs de savoirs et de compétences (sociologie, histoire, théologie, philosophie, anthropologie) comme autant de réseaux de signes et de sens, dont le tressage présenté ici revendique le défi et la singularité. Si cette mise en rapport de regards et d'analyses, à partir de lectures nomades et multipliées, autorise une mise en intrigue, peut-être alors ce qui se donne à lire aux marges du sacré, cet indicible, apparaîtra comme la seule modalité baroque de son dire. Dans le croisement des pratiques et des rites, dans le déchiffrement de l'acte de croire, dans la critique des passions mystiques, dans la genèse des monothéismes et des prophétismes, dans les variations philosophiques autour de l'absolu et du mal, de Dieu et du Diable, se définissent des paradoxes et des logiques au principe même de la subjectivité. Dans les travaux d'exégèses, dans la quête du langage des dieux, dans les écritures de spiritualité, dans les dissidences et insoumissions, dans les relations de la lettre et de la loi, dans la poétique du verbe biblique, la relation au sacré ne peut s'entendre que comme rapatriement d'une transcendance enfin mise à nu, dans l'ordre d'un sujet désormais souverain.

02/2021

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Sciences politiques

La sécularisation en question. Religions et laïcités au prisme des sciences sociales

Le Groupe sociétés, religions, laïcités est le plus grand laboratoire français dans le domaine des sciences sociales du religieux. Ce livre propose un bilan de ses apports sur les différents régimes de laïcité et univers religieux, et une réflexion épistémologique sur les sciences sociales du religieux.

12/2019

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Religion

Science, Religion et Culte des ancêtres - L’Afrique et le mensonge des ‘religions’ importées. Le chr

Ce livre est écrit pour attirer votre attention, pour vous amener à faire des recherches et pour constater de vous-même. Raison pour laquelle les explications ont été très simplifiées avec une lecture facile. Les Africains ont cessés d'être eux-mêmes sans savoir exactement ce qu'ils sont devenus. La seule chose certaine est qu'ils sont devenus dès lors très vulnérables parce qu'ils doivent attendre que le nouveau maître leur explique ce qu'ils sont, ce qu'ils seront. Les Africains sont entre l'Afrique qu'ils ne connaissent pas et l'Occident qu'ils ne connaîtront jamais. Il est important que la science s'allie à la spiritualité si l'on veut vraiment devenir une civilisation évoluée dans tous les sens du terme. Dieu n'a pas créé le monde. Dieu a fait le monde en utilisant un code, le code cosmique et le code cosmique (le grand ordre des choses) a créé le monde. C'est le code cosmique qui gère la matière physique. Le monde est fait d'information énergétique organisée, le monde est saturé de forces informationnelles non visibles et pourtant agissantes. Je l'ai déjà dit, Dieu est le garant de l'ordre établi des choses. Dieu n'a pas d'émotion. On ne demande rien à Dieu et Dieu ne gère pas les affaires de la famille. Dieu est au-dessus de tous et ne se mêle de rien. Dieu se soucie de l'être que seulement quand l'Homme a rejoint son monde invisible. L'univers est mathématique à l'image du monde virtuel des jeux comme DRIV3R sur PlayStation 2 que l'on code en utilisant des langages de programmation tels C, Java, JavaScript, ... et quand nous explorons ce royaume mathématique, nous avons en quelque sort un aperçu de l'esprit de Dieu, un aperçu du "visage" de la conscience divine. Science + Spiritualité = Physique quantique

12/2017

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Philosophie

Science, Religion, Philosophie

La distinction entre l'approche scientifique du réel des approches religieuse ou philosophique est une tâche urgente si on veut éviter le banal : "Tout est bon, tout se vaut" qui place les diverses connaissances au même niveau d'incertitude et de confusion. Chacune propose en fait un modèle original d'interprétation du monde. Encore faut-il s'attacher à bien comprendre sa portée spécifique et ses limites. Elles ne sont pas équivalentes. Chaque approche est pertinente suivant son intention et dans ses frontières propres. Elles sont comme trois "faces de la vie" pour parler comme Bernard Russel. Il convient seulement de ne pas oublier que la dimension métaphysique de l'existence humaine n'est pas aisément réductible. Ce travail de distinction permet aussi de ne pas les réduire avec ce qui n'est que leurs caricatures : le scientisme, fanatisme et la sophistique.

01/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Science et religion

" La science et la religion sont deux faces de la vie sociale, dont la deuxième a eu de l'importance aussi loin que nous puissions remonter dans l'histoire de l'esprit humain, tandis que la première, après une existence intermittente et vacillante chez les Grecs et les Arabes, a pris subitement de l'importance au XVIe siècle, et a depuis lors façonné toujours davantage les idées et les institutions parmi lesquelles nous vivons. Entre la science et la religion a eu lieu un conflit prolongé, dont, jusqu'à ces dernières années, la science est invariablement sortie victorieuse. Mais l'avènement, en Russie et en Allemagne, de nouvelles religions, munies de nouveaux moyens d'activité missionnaire fournis par la science, a remis en question le résultat, comme au début de l'ère scientifique, et a rendu de l'intérêt à l'examen du terrain et de l'historique de la guerre menée par la religion traditionnelle contre la connaissance scientifique. "

03/2007

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Religion

Science et religion

Marcel Cachin fut une figure du socialisme français, humaniste et révolutionnaire. Né en 1869, à Paimpol en Bretagne, d'un père gendarme et d'une mère agricultrice, il $t des études qui le conduisirent à exercer pendant une quinzaine d'années comme professeur de philosophie. Après avoir adhéré au Parti ouvrier français de Jules Guesde, il rejoint, après la réunification, la SFIO. En 1914, comme la plupart des élus et dirigeants socialistes de l'époque, il se rallie à la politique d'union nationale. Envoyé par le gouvernement français en Russie en 1917, il rencontre Lénine à Petrograd et revient convaincu qu'il faut arrêter la guerre. Il mène campagne pour l'adhésion à la IIIe Internationale et il fut, avec la majorité des délégués au Congrès de Tours (Noël 1920), l'un des fondateurs du parti communiste. Il en sera une personnalité marquante, faisant le lien avec l'histoire socialiste française. Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, coupé de son parti et assigné à résidence en Bretagne, il commence par prendre ses distances avec les attentats individuels. Marcel Cachin, est arrêté par la Gestapo et interné à la prison de la Santé. Il est exfiltré par la suite de la Bretagne par les réseaux bretons vers la région parisienne. Il reste directeur de l'Humanité clandestine pendant la guerre. Marcel Cachin passera la guerre en Bretagne. C'est dans cette période qu'il écrivit cet essai brillant sur "science et religion". Le philosophe Etienne Balibar, qui ne partage pas son point de vue, souligne la qualité de son style et la cohérence de sa pensée. Ce texte, qui revêt aujourd'hui une actualité renouvelée, témoigne de la qualité intellectuelle de ce militant atypique, qui restera directeur du journal l'Humanité, jusqu'à sa mort, en 1958. (Marcel Cachin se signala aussi par son engagement, à ses yeux conciliable avec son patriotisme, en faveur de la langue bretonne, qui était la langue des ouvriers et des paysans. L'Allemagne nazie tenta de rallier les mouvements autonomistes bretons à sa cause avec très peu de succès. Dès avant-guerre, il fut l'inspirateur des "Bretons émancipés", regroupement antifasciste qui voulait affranchir la Bretagne de la double emprise du capitalisme et de la religion).

09/2016

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Notions

Religion, politique et idéologie. Un regard de philosophie des sciences sociales

Religion et politique sont entrées dans de nouveaux rapports, qu'on n'attendait pas : des rapports de dépacification, voire de guerre civile, qui exigent de notre part un auto-examen sans concession et une interrogation sur ce que nous avons manqué. Sur ce plan, ce qui est exigé de nous, c'est que nous reconsidérions la thèse majeure de la séparation moderne du politique et du religieux. On adoptera une démarche de philosophie des sciences sociales pour affronter cette question. Cette démarche se pose en alternative au récit canonique de la philosophie politique moderne qui, précisément, entérine et considère pour acquise la grande séparation. Elle permet d'aborder les religions, dans leurs formes singulières et irréductibles, en relation à la constitution des idéologies qui structurent la modernité politique. La philosophie des sciences sociales, en effet, se définit par un lien intrinsèque à la sociologie des idéologies, exemplairement pratiquée par Karl Mannheim et Norbert Elias. Mais elle est aussi en mesure, pour cette raison même, de définir le point par lequel les religions se distinguent des idéologies. Ce point tient, non au fait que, ramenées à leur supposée pureté, elles ne seraient pas politiques, et par conséquent toujours déjà disposées à la grande séparation, mais au fait qu'elles le sont essentiellement et le demeurent chacune à leur manière, en un sens spécifique qui exige d'être caractérisé. On tâchera, dans cette conférence, d'user de cette méthode discriminante pour se doter d'un meilleur aiguillon dans cette zone particulièrement tourmentée de notre condition actuelle.

10/2021

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Histoire des religions

Archives de sciences sociales des religions n°196 - Bulletin. Bulletin bibliographique

Michel Chodkiewicz, chercheur et éditeur au parcours atypique, nous a récemment quittés. Les Archives rendent hommage à ce grand spécialiste de la mystique islamique. La première des neuf notes critiques qui suivent prolonge l'intérêt porté par la revue aux études sur l'hindouisme, qui ont bénéficié, au cours des deux dernières années, de plusieurs publications qui font date. Les autres notes se penchent sur l'Ahmadiyya dans l'Empire britannique, sur les rapports entre le Saint-Siège et le régime nazi, sur la rencontre entre marxisme et christianisme, sur le rôle des courants évangéliques blancs dans l'élection de Donald Trump, en passant par le rapport entre littérature et christianisme, la théologie et la sociologie du rite et, enfin, les débats en cours sur la notion de religion et son contenu de violence symbolique et pratique. La rubrique "Lectures croisées" se nourrit d'échanges autour de deux livres d'ethnologues : Voyager dans l'invisible. Techniques chamaniques de l'imagination (La Découverte, 2019), de Charles Stépanoff, qui revisite un versant essentiel de la tradition anthropologique à l'épreuve d'une riche enquête de terrain, et Le corps de la Passion. Expériences religieuses et politiques d'une mystique au Liban (Editions de l'EHESS, 2018), dans lequel Emma Aubin-Boltanski mobilise les ressorts de l'observation et de l'image pour analyser un réseau de mystiques féminines constitué entre Liban et Syrie depuis les années 1980. Cent soixante recensions déjouent enfin les pièges d'une période pourtant peu propice aux échanges scientifiques. Ils témoignent de la richesse de la production éditoriale récente, et de notre ambition commune de continuer à construire et déconstruire les sciences sociales des religions.

01/2022

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Histoire des religions

Introduction à la psychologie de la religion

Cet ouvrage s'intéresse aux expressions humaines (comportements, conduites, attitudes, croyances, représentations, etc.) en contexte religieux, ou en lien avec une spiritualité ou une vision du monde. Il en propose des éclairages psychologiques qui empruntent à divers cadres théoriques. Après une introduction racontant les débuts de la psychologie de la religion, la première partie du livre présente des approches développementales : théories de l'attachement, du développement affectif et cognitif chez l'enfant et l'adolescent, du développement religieux tout au long de la vie. La deuxième partie est consacrée à la transformation de l'identité : conversion, rôle des rites, construction narrative de l'identité, personnalité et psychologie sociale. La troisième partie traite de questions de santé, aborde les thèmes de la possession, des stratégies de coping religieux et de l'intégration de la dimension spirituelle en thérapie avant d'interroger l'universalité anthropologique des propos tenus au regard de comparaisons interculturelles.

10/2023

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Sociologie

Des sciences sociales à la science sociale. Fondements anti-utilitaristes

On attend des sciences sociales qu'elles nous aident à comprendre la marche du monde. Or elles en semblent toujours plus incapables. Non seulement elles apparaissent le plus souvent en retard sur l'événement mais, noyées dans l'hyper spécialisation, perdues dans la guerre entre disciplines, elles voient toujours mieux certains détails mais de moins en moins bien l'ensemble. A côté des spécialistes, il est urgent de former des généralistes qui sachent faire dialoguer les différents champs de la science sociale. Parler de la science sociale, évoquer son unité, au moins à titre d'idéal régulateur, peut sembler un combat perdu d'avance, tant elle est fragmentée. Mais il existe déjà une certaine forme de science sociale généraliste, qui n'est autre que la science économique généralisée, inspirée par la théorie des choix rationnels, sous toutes ses formes, et par l'utilitarisme et ses dérivés (cognitivistes, constructivistes, etc.) C'est cette science sociale générale qui modèle la conception du monde dominante, hégémonique même à l'échelle planétaire, et qui inspire et légitime les politiques menées dans tous les pays. Avec des résultats discutables, tant aux plans théorique, qu'éthique ou politique. Il nous faut donc retrouver l'idéal et la réalité d'une science sociale généraliste (qu'a pu en son temps incarner la sociologie classique) mais la faire reposer sur d'autres fondements que l'utilitarisme. Par ailleurs, la globalisation du monde modifie en permanence l'échelle et la définition même des sociétés. Symétriquement, la globalisation des sciences sociales et la contestation de l'hégémonie conceptuelle occidentale imposent elles aussi de repenser le passé de nos disciplines pour les projeter vers l'avenir. C'est dans cette perspective que se sont réunis à Cerisy-la-Salle, en 2015, une quarantaine de chercheurs de renommée internationale, anthropologues, économistes, géographes, historiens, philosophes et sociologues. L'accord qu'ils ont su trouver est prometteur.

04/2018

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Histoire des religions

Archives de sciences sociales des religions N° 194, avril-juin 2021 : Varias

Cette livraison des Archives est entièrement consacrée à des varias. Trois d'entre eux, centrés sur les sociétés indiennes d'Amazonie et issus d'une réflexion commune, envisagent les processus de conversion aux christianismes, ainsi que les relations entre confessions religieuses, comme des enjeux de pouvoir, à la fois internes et externes aux groupes considérés. Le christianisme y apparaît comme une forme spécifique de savoir, d'autorité et de pouvoir fondée sur des objets et des techniques jusqu'alors étrangers aux sociétés amérindiennes des basses terres : écritures, discours publics, pratiques sonores, systèmes hiérarchiques et bureaucratiques. Il s'agit donc de sortir de l'opposition traditionnelle entre doctrine chrétienne exogène et pensée amérindienne, pour mettre au jour les parcours sinueux d'hommes et de femmes qui diffusent, s'approprient et subvertissent les principes chrétiens au gré d'enjeux politiques locaux. A ce premier ensemble s'ajoutent trois articles concernant le christianisme européen contemporain, entre fabrique posthume de l'oeuvre de Teilhard de Chardin en France, réaction des catholiques belges face à l'interdit romain sur la contraception après l'encyclique Humanae vitae, renouvellement des répertoires militants du protestantisme suisse à l'épreuve de l'écologie. Les deux autres textes sont consacrés à la question du cinéma missionnaire et ethnographique et aux mutations récentes de la laïcité japonaise.

11/2021

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Philosophie

LE BANQUET NUMEROS 12 ET 13 1ER ET 2EME SEMESTRES 1998 NUMERO DOUBLE SPECIAL

MARIAGE, UNION ET FILIATION. Pacte civil de solidarité, concubinage ou union libre, nature et droit, modèle occidental, mariage, possession d'état, homosexualité, ordre symbolique, gauche, famille, parenté. ACTUALITES. Mondialisation, politique maritime, interdirent le Front national ? PHILOSOPHIE. Engagement, empathie ou blocage ? A L'EPREUVE DE LA CRITIQUE POLITIQUE. Ve République, résister, théologie. MIETTES CRITIQUES. Le livre du semestre, politique et actualité, politique internationale, philosophie politique, histoire, société, sociologie et politique sociale, philosophie et lettres, religion et histoire des religions, brèves.

10/1998

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Religion

Religions et défis actuels de l'école. Quelle pertinence du cours de religion ?

A l'heure du pluralisme religieux et convictionnel, le rapport entre religions et école ne va plus de soi. Les religions sont plus vues comme un défi voire une menace qu'une plus-value pour l'école. Le malaise qu'engendre la présence des religions à l'école est palpable. On ne sait plus quoi faire des religions à l'école. Cependant les religions peuvent contribuer à relever les défis actuels de l'école. Dans cette perspective, l'Eglise catholique doit être interpellée dans son rapport avec l'école d'aujourd'hui. L'originalité de ce livre consiste dans la diversité et la complémentarité des auteurs. Evêques, académiques et autres acteurs du monde scolaire de trois continents — Afrique, Europe et Amérique latine — abordent le rôle de l'Eglise face aux défis actuels de l'école. Que ce soit dans les écoles publiques ou dans les écoles confessionnelles, les religions peuvent être une arme à double tranchant. D'une part, si l'école ne s'en occupe pas convenablement, les religions peuvent être l'un des défis actuels de l'école. Les formes du terrorisme, du radicalisme actuels, du refus des soins médicaux, etc. en témoignent. Ainsi, les religions sont un défi sérieux pour l'école. D'autre part, et c'est l'option défendue par ce livre, l'Eglise est capable de contribuer à réenchanter nos sociétés et l'école. En effet, les richesses millénaires de la tradition chrétienne sont un lieu poétique où sont disponibles, de façon herméneutique, les valeurs de solidarité, d'hospitalité, d'empathie, de compassion, etc. dont les jeunes et les sociétés actuels ont tant besoin pour équilibrer le trop-plein du naturalisme et du techno-scientisme. Dans notre monde dominé par la recherche de la réussite matérielle, l'individualisme, la recherche effrénée de la jouissance, l'immédiateté, l'exploitation abusive de l'autre et de la nature, la marginalisation croissante des plus démunis, le repli identitaire, les conflits ethniques, etc., le christianisme est appelé à être repensé pour réinvestir le champ scolaire avec une plus-value propre dans le processus complexe de l'humanisation de notre monde.

12/2019

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Histoire des religions

Religion, écriture et science

Cet ouvrage tente de comprendre les implications historiques, religieuses, politiques et éthiques dans la quête effrénée des plus anciens manuscrits bibliques ainsi que la place de la science. On a pu montrer, grâce à une méthodologie qui tient compte de leurs caractéristiques matérielles, le contexte archéologique, le support d'écriture, l'agencement, la paléographie, l'orthographe, les divisions, les annotations, et la rédaction, que cinq manuscrits de la mer morte acquis par le très controversé Musée de la Bible, à Washington, étaient en réalité des faux ! Plus généralement, ce livre nous explique le rôle crucial des langues dans la vie de tous les peuples et comment elles participent à leur histoire, leurs traditions, leur mémoire, leurs modes de pensée, leurs significations et leurs expressions uniques.

09/2021

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Philosophie du droit

Religion séculière. Une polémique contre la mésinterprétation de la philosophie sociale, de la science et de la politique modernes en tant que "nouvelles religions"

Ce projet de traduction entend mettre à la portée du public francophone un ouvrage majeur et peu connu d'un des plus grands juristes du XXe siècle. Difficile en effet aujourd'hui de trouver un ouvrage en langue française consacré à la philosophie du droit, à la théorie du droit ou même au droit constitutionnel, dans lequel Kelsen ne serait pas présenté comme un auteur incontournable. Déjà en 1969, Métall, dans la biographie de Kelsen qu'il écrivit, faisait état de la réception dans le monde entier dont avait fait l'objet sa pensée : que ce soit dans la vie politique suisse, à Tokyo où des étudiants travaillaient sur ses écrits, compte tenu aussi de la traduction en braille de sa Théorie générale du droit et de l'Etat en 1960, ou encore eu égard aux hommages qui lui ont été rendus dans des pays aussi différents que le Pakistan ou la Hongrie, ou enfin comme en témoignait une émission radiophonique française où il était présenté en compagnie d'Albert Einstein et Thomas Mann comme l'une des trois personnalités germanophones les plus importantes de son temps. Encore aujourd'hui, on peut dire sans prendre trop de risques que Kelsen figure parmi les classiques de la pensée juridique mondiale. Il rencontre même actuellement un grand succès en Amérique latine. Toutefois, c'est surtout sa Théorie pure du droit (Reine Rechtslehre) qui est connue et étudiée. Le but de cette traduction est donc de faire découvrir au public francophone un auteur dont l'oeuvre ne se réduit pas à la théorie du droit.

01/2023

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Histoire des religions

Archives de sciences sociales des religions N° 200, octobre-décembre 2022 : Bulletin bibliographique

Ce numéro 200 des ASSR réunit plus de 100 recensions de livres parus au cours des dernières années dans le champ des sciences sociales des religions. La pratique du compte rendu critique est une tradition ancienne aux Archives, présente depuis la fondation de la revue en 1956. Elle nous semble toujours nécessaire, à l'heure où les débats épistémologiques qui traversent nos disciplines font souvent l'objet de controverses dans l'espace public, parfois bien éloignées des enjeux initiaux. Cette conversation savante se prolonge sous plusieurs formes. Entre théorie et pratique de la recherche, la rubrique "Atelier des sciences sociales du religieux" propose une réflexion sur les manières de définir le judaïsme, une autre sur les questions que soulève le projet d'une sociologie historique du Moyen Age religieux. Une série de "notes critiques" mèneront le lecteur de la rencontre entre hindouisme et modernité à la notion de désaffiliation religieuse, en passant par des approches renouvelées du chamanisme et de l'initiation et par un réexamen de la question théologico-politique à la lumière du judaïsme. Deux de ces notes revisitent l'itinéraire et l'oeuvre de Michel de Certeau et de Pierre Bourdieu et Danièle Hervieu-Léger. Les Archives rendent enfin hommage à deux amis récemment disparus, Jim Beckford qui fut une figure centrale de la sociologie européenne des religions, et Alfonso Pérez Agote qui contribua au retour de l'Espagne dans le champ des sciences sociales après la fin du franquisme.

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Histoire des religions

Archives de sciences sociales des religions N° 204, octobre-décemble 2023 : Bulletin bibliographique

Ce numéro 200 des ASSR réunit plus de 100 recensions de livres parus au cours des dernières années dans le champ des sciences sociales des religions. La pratique du compte rendu critique est une tradition ancienne aux Archives, présente depuis la fondation de la revue en 1956. Elle nous semble toujours nécessaire, à l'heure où les débats épistémologiques qui traversent nos disciplines font souvent l'objet de controverses dans l'espace public, parfois bien éloignées des enjeux initiaux. Cette conversation savante se prolonge sous plusieurs formes. Entre théorie et pratique de la recherche, la rubrique "Atelier des sciences sociales du religieux" propose une réflexion sur les manières de définir le judaïsme, une autre sur les questions que soulève le projet d'une sociologie historique du Moyen Age religieux. Une série de "notes critiques" mèneront le lecteur de la rencontre entre hindouisme et modernité à la notion de désaffiliation religieuse, en passant par des approches renouvelées du chamanisme et de l'initiation et par un réexamen de la question théologico-politique à la lumière du judaïsme. Deux de ces notes revisitent l'itinéraire et l'oeuvre de Michel de Certeau et de Pierre Bourdieu et Danièle Hervieu-Léger. Les Archives rendent enfin hommage à deux amis récemment disparus, Jim Beckford qui fut une figure centrale de la sociologie européenne des religions, et Alfonso Pérez Agote qui contribua au retour de l'Espagne dans le champ des sciences sociales après la fin du franquisme.

02/2024

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Revues de droit

Revue du droit des religions N° 12, novembre 2021 : Les animaux en religion

"Le bien-être animal et la refondation de son statut juridique sont devenus une préoccupation majeure de ses défenseurs, poussée à son paroxysme par le véganisme. Les institutions s'efforcent de conjuguer le devoir de ne pas l'exposer à des souffrances extrêmes avec certaines manifestations de la liberté de religion s'exprimant dans des rites d'abattage. Les varia s'attachent à la répression judiciaire des abus sexuels dans l'Eglise catholique depuis les années 1950, au contentieux administratif lié à l'exercice de la religion en prison et aux origines théologiques de la peine carcérale. Une chronique sur les menus de substitution dans les cantines scolaires et des notes de lecture complètent ce numéro".

12/2021

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Religion

Aux origines de l'histoire des religions

La question de l'identité religieuse dans son rapport à la laïcité est plus actuelle que jamais. Ainsi, que signifient ce désir d'introduire le mot " religion " dans le préambule de la future Constitution européenne ou, au contraire, cette réticence à y faire une quelconque allusion ? La multiplication des sectes, la forte politisation actuelle des religions, le " retour " du religieux, proclamé dans le monde des organisations internationales et des seigneurs de la guerre, invitent à repenser certains concepts. D'où l'importance de saisir l'origine de notre notion de " religion ", ce qu'elle recouvre. A l'heure où l'on veut promouvoir l'histoire des religions dans l'enseignement, Philippe Borgeaud propose un livre fondamental. Entre Athènes, Rome et Jérusalem, rien ne vaut un détour par les territoires lointains, mais fondateurs, où apparaissent les premières formulations de nos évidences. Ce qui s'impose alors -doit-on s'en étonner ? -, c'est le caractère pluriel et polémique du mot " religion ", un objet qui n'existe pas de toute éternité, que l'on ne cesse de construire et de reconstruire. La véritable matière de l'histoire des religions, celle qu'il est devenu de plus en plus urgent d'étudier, ce n'est pas la série des grandes ou petites " religions du monde ", mais bien les mécanismes, souvent archaïques, et résistants, qui fondent les croyances actuelles. En prendre conscience tout en s'interrogeant sur les exigences de l'histoire des religions, une discipline non confessionnelle, de type historique, anthropologique et comparatiste, n'est pas aujourd'hui un luxe.

01/2004

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Histoire des religions

Religion, science. Un avenir commun ?

Les domaines de la religion et de la science apparaissent aujourd'hui comme totalement oppose?s et il semble impossible de trouver un point de convergence entre ces deux po?les si e?loigne?s l'un de l'autre. Et pourtant, une critique raisonne?e des religions et les nouvelles approches de plusieurs secteurs de recherche scientifique, offrent la possibilite? de voir peu a? peu se combler l'apparent abime se?parant la religion et la science. Selon la the?orie de Darwin et des ne?odarwiniens, l'homme est la pointe de l'e?volution. Mais, aussi bien diffe?rentes mystiques que la biologie laissent ouverte la voie d'une possible e?volution de l'homme qui, dans un avenir proche ou lointain, pourrait acque?rir des aptitudes intellectuelles, spirituelles et physiques accrues, le rendant capable d'instaurer une socie?te? harmonieuse et d'explorer les sphe?res de l'esprit. Les domaines de la religion et de la science apparaissent aujourd'hui comme totalement oppose?s et il semble impossible de trouver un point de convergence entre ces deux po?les si e?loigne?s l'un de l'autre. Et pourtant, une critique raisonne?e des religions et les nouvelles approches de plusieurs secteurs de recherche scientifique, offrent la possibilite? de voir peu a? peu se combler l'apparent abime se?parant la religion et la science. Selon la the?orie de Darwin et des ne?odarwiniens, l'homme est la pointe de l'e?volution. Mais, aussi bien diffe?rentes mystiques que la biologie laissent ouverte la voie d'une possible e?volution de l'homme qui, dans un avenir proche ou lointain, pourrait acque?rir des aptitudes intellectuelles, spirituelles et physiques accrues, le rendant capable d'instaurer une socie?te? harmonieuse et d'explorer les sphe?res de l'esprit.

11/2023

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Baccalauréat

Religion et faits religieux

Une analyse claire aux champs d'études variées sur la religion (et les religions), l'un des thèmes au programme de philosophie terminale Nous ne pouvons que constater que le spectre qui hante le monde d'aujourd'hui n'est plus celui du communisme, mais celui de la religion, ou plutôt des religions. On a cru que la science ferait disparaître les religions, mais ce n'est pas le cas. L'annonce de la mort des religions est prématurée : voilà ce que peuvent dire les religions qui dominent le monde. Cerner ce qu'est la religion suppose qu'on saisisse les sociétés humaines dans leur histoire et donc que l'on mélange histoire et philosophie. Sommaire : La religion à l'origine de l'humanité / La religion, un fait social total / Religion et foi / Religion et histoire des religions / Religion et superstition : Spinoza / La critique antireligieuse des Lumières au XIXe siècle / Religion et philosophie : Hegel, les jeunes hegéliens et la suite / Le marxisme face à la religion / Le génie du christianisme / La religion dans le monde désenchanté / L'avenir d'une illusion ?

02/2023

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Histoire des religions

Archives de sciences sociales des religions N° 195, juillet-septembre 2021 : Usages religieux de la quantification

Les réflexions sur religion et statistique ont surtout porté sur l'application des méthodes quantitatives aux objets des sciences sociales du religieux. Mais en matière de religion les sciences sociales ne sont pas seules à s'intéresser aux nombres. Aujourd'hui, qu'il s'agisse de commander et commenter des enquêtes sur les caractéristiques et opinions des fidèles, sur le clergé ou sur les discriminations antireligieuses, de s'opposer à l'inclusion d'une question sur la religion dans un recensement, ou encore d'utiliser un chapelet physique ou numérique pour prier, les acteurs religieux ne sont pas seulement objets de quantification, ils peuvent aussi en être d'actifs participants. Ce dossier propose un panorama de quelques usages de la quantification qui peuvent être qualifiés de religieux, à travers des contributions issues de plusieurs disciplines (histoire, sociologie, science politique, économie) et portant sur des contextes religieux diversifiés. Que compte-t-on, et que ne compte-t-on pas, dans les mondes religieux ? Comment les institutions religieuses produisent-elles, commentent-elles, ou contestent-elles des "chiffres" ? En quoi les usages religieux de la quantification se distinguent-ils d'autres usages - militants, savants, économiques ?

12/2021

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Philosophie

Avec religion, sans religion

Leurs esprits flânent dans le ciel étoilé au-dessus de leurs têtes, leurs pensées s'élèvent. L'un dit soudain : - C'est beau ! Merci, Dieu, d'avoir créé ce monde ! L'autre dit : - C'est beau ! Et c'est encore plus beau de se dire que c'est arrivé tout seul par hasard. QUAND ON A FAIM D'IDEES. Les "Goûters Philo" aident les enfants à réfléchir sur les questions qu'ils se posent. Toute une série de livres clairs, directs et drôles pour éveiller aux idées.

02/2021

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Philosophie

La religion

Dieu est mort ! plus d'un siècle après la célèbre affirmation de Nietzsche, alors même qu'on annonce le grand retour du religieux - et de sa face obscure, le fanatisme -, force est d'admettre que la religion, ne nous a jamais quittés. L'homo religiosus trouve en elle la signification de l'existence ; elle répond à notre soif d'absolu comme aux exigences de la vie en société. Quelle est au juste la nature du lien religieux ? Est-ce Dieu qui a créé l'homme, ou l'homme qui a créé Dieu ? La raison peut-elle établir la vérité de la foi, ou la religion est-elle d'abord une provocation pour cette autre quête de sens qu'est la philosophie ? Qu'on l'envisage à l'aune des pratiques cultuelles, des rapports qu'elle entretient avec le pouvoir séculier ou de son lien à la vérité, la religion apparaît d'abord comme une transgression du cours ordinaire des choses : elle suppose que le sens d'un acte, d'une pensée ou d'une vie se situe ailleurs. Que l'on soit ou non croyant, on peut lui reconnaître un singulier mérite : celui de rendre équivoque l'expérience, et d'empêcher toute clôture du sens.

01/2013