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Etienne de La Boétie et le destin du Discours de la servitude volontaire

Extraits

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Critique littéraire

Etienne de La Boétie et le destin du Discours de la servitude volontaire

Cet ouvrage étudie la vie d'Etienne de La Boétie et son rôle au parlement de Bordeaux dans les années 1556-1563, celles de son amitié avec Montaigne. Déjà, il a écrit Discours de la servitude volontaire dont le contenu, la diffusion et les éditions successives, jusqu'à nos jours, constituent l'enquête de ce livre.

02/2019

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Critique littéraire

Amitié & compagnie. Autour du discours de la servitude volontaire de La Boétie

Les Cahiers La Boétie accueillent des travaux interdisciplinaires (lettres, histoire, sciences humaines et sociales) explorant tous les aspects et les enjeux de l'oeuvre de La Boétie.

04/2012

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Petits classiques parascolaire

Discours de la servitude volontaire

Dissertation politique sur la tyrannie, de La Boétie, écrite probablement vers 1553 et publiée de manière posthume en 1576. D'une belle fougue oratoire, ce Discours est sans doute dirigé contre Machiavel. Il expose le paradoxe du tyran, "homme nu et défait", qui ne saurait asservir un peuple si ce peuple ne s'asservit pas d'abord lui-même. La phrase fameuse : "Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres", résonnera plus tard comme un mot d'ordre pour les acteurs de la Révolution française.

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Autres philosophes

Discours de la servitude volontaire

Penseur météorique, auteur d'une hypothèse aussi subversive que scandaleuse, Etienne de La Boétie est âgé de dix-huit ans lorsqu'il écrit un texte que son ami Montaigne intitulera plus tard Discours de la servitude volontaire et auquel les calvinistes donneront le titre régicide de Contre Un. L'hypothèse de la "servitude volontaire" inaugure une des enquêtes les plus vertigineuses sur la domination puisqu'elle interroge le "vice monstrueux" conduisant les dominés à consentir à leur servitude, et même à combattre pour elle. Selon un mouvement d'analyse inconnu jusqu'alors, La Boétie questionne la capture dangereuse du désir par le nom d'Un et ouvre le passage du psychique au politique. Interrogation intempestive de notre rapport au politique, médiateur de la dimension d'énigme de la domination, le Discours de la servitude volontaire n'a jamais cessé d'ouvrir et de déplacer le périmètre de sa réception. Le parti pris de cette édition est de croiser l'interprétation d'une historienne (Arlette Jouanna) avec celles d'un anthropologue (James C. Scott), d'un écrivain (Pascal Quignard) et de trois philosophes (Miguel Abensour, André Pessel et Francine Markovits) pour que l'entrée dans la lecture suive une découpe pluridisciplinaire, prometteuse de nouvelles lumières.

09/2022

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Autres philosophes

Discours de la servitude volontaire

Comment est-il possible que tant d'hommes, tant de nations, supportent un tyran qui n'a de puissance que celle qu'on lui donne ? Qui n'a le pouvoir de nuire que parce qu'on accepte de l'endurer ? La domination ainsi subie peut-elle être autant du fait du tyran que de celui qui s'y soumet ? Voilà ce à quoi Etienne de La Boétie nous enjoint de réfléchir. Si ce réquisitoire contre la tyrannie a été écrit au 16e siècle, il n'a cessé d'être réédité depuis. - Texte en français moderne - Philosophe, poète et juriste, grand ami de Montaigne qui lui rend hommage dans ses " Essais ", Etienne de La Boétie est un écrivain humaniste dont le Discours de la servitude volontaire a eu un retentissement majeur sur la philosophie politique. Il naît à Sarlat en 1530 et meurt à seulement trente-deux ans en 1563.

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Histoire du droit

Sur l'objectif réel du discours d'Estienne de La Boëtie de la servitude volontaire. Rremarque nouvelles

Sur l'objectif réel du discours d'Estienne de La Boëtie de la servitude volontaire, remarques nouvelles, par Reinhold Dezeimeris,... Date de l'édition originale : 1907 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2021

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Philosophie

De la servitude volontaire. Pertinence du Contr'un de la Boétie

De la révolte fiscale... à la philosophie. La Boétie a dix-sept quand l'essoufflement d'un mouvement populaire avec lequel il sympathise l'amène à s'interroger sur les raisons de ce qui ressemble à un reniement de l'aspiration à la justice et à la liberté, pire, à une sorte de "servitude volontaire". Armé d'encre et de philosophie, il tente d'éclairer le sens de cette attitude paradoxale, au cours d'une fulgurante enquête sur le comportement de la liberté humaine et le rapport complexe du peuple au pouvoir. Bernard Barsotti propose une relecture originale du Discours de la Servitude volontaire, en mettant l'accent sur la force interrogeante du texte, plutôt que sur les réponses que les interprétations les plus variées ont puy trouver. Ce qui compte, dans le Contr'Un, en plus de l'appel à la révolte politique et économique que les lectures marxistes et libertaires ont reconnu en lui, c'est l'invitation à questionner nos relations avec l'Etat et avec toutes les instances de domination qui "prennent soin" de nous. Le Discours est un aiguillon pour la pensée : La Boétie nous pousse moins à identifier les misons qui justifient la révolte dm soumis et des opprimés, qu'à essayer de comprendre pourquoi, de manière récurrente, tant de révoltes avortent.

10/2019

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Critique

Étienne de la Boétie

Ce volume collectif se propose d'analyser les différentes facettes de l'oeuvre d'Etienne de La Boétie. Les contributions ici réunies forment une somme sur la pensée politique, les écrits parlementaires et littéraires d'un homme qui a marqué profondément son temps, ainsi que l'oeuvre de l'auteur des Essais.

01/2024

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Philosophie

Servitude et soumission. La Boétie, Discours de la servitude volontaire ; Montesquieu, Lettres persanes ; Isben, Une maison de poupée, Edition 2016-2017

Cet ouvrage s’adresse aux élèves des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques. Il a pour objectif de les aider à réussir l’épreuve littéraire des concours. Pour l’année 2016-2017, le programme porte sur : La Boétie, Discours de la servitude volontaire ; Montesquieu, Lettres persanes ; Ibsen, Une maison de poupée. Le thème associé à ces oeuvres est : Servitude et soumission. Complet et précis, ce livre est l’outil indispensable à une meilleure connaissance des oeuvres et du thème. Il comprend : Une introduction générale qui situe le thème dans l’histoire de la pensée et analyse les différentes problématiques qu’il recouvre. Trois études détaillées : Pour se familiariser avec chacune des œuvres au programme : résumé et structure, analyse du contexte, fiches thématiques. Pour comprendre comment chacune aborde et illustre le thème du programme. Une réflexion synthétique et problématisée sur le thème « Servitude et soumission » à partir des oeuvres étudiées. Une méthodologie de la dissertation et du résumé, des dissertations et des résumés corrigés et un index des notions qui se rattachent au thème.

06/2016

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Littérature érotique

Servitude volontaire

L'initiation sera longue, et la jouissance du maître et de l'esclave sans limite... Solange, qui vient d'emménager dans un immeuble parisien, croise son nouveau voisin, Pierre, un bel homme de dix ans plus âgé qu'elle. Une relation intime débute bientôt. Très vite, c'est elle qui se trouve en demande, qui clame " Je suis à vous " ou " S'il vous plaît, prenez-moi ". Du coup, Pierre prend plaisir à se faire désirer. Pendant l'amour, il se retire exprès, puis attend pour obliger Solange à l'implorer. Et dès lors, entre eux, c'est l'engrenage : Pierre émet toutes sortes d'exigences. Il lui interdit le port du pantalon et du pull-over, lui bande les yeux, l'attache, la frustre sexuellement. Elle mendie chaque pénétration... et n'en jouit que mieux chaque fois. L'initiation sera longue, et la jouissance du maître et de l'esclave sans limite.

07/2023

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Philosophie

De la servitude volontaire. Edition français-arabe classique, arabe algérien, kabyle

Les hommes renoncent-ils volontairement à leur liberté ? Choisissent-ils la servitude ? Un tyran peut-il parvenir à impliquer l'ensemble de ses sujets, les transformant ainsi en complices ? A la faveur des "printemps arabes" l'intérêt d'une réflexion sur les ressorts de la servitude volontaire confère au texte de La Boétie une actualité impérieuse. Cet ouvrage en propose pour la première fois une édition polyglotte : le texte du manuscrit du XVIe siècle en regard d'une nouvelle traduction en français contemporain, sa traduction en arabe classique, en arabe algérien et en kabyle. Le travail d'édition critique esquisse une histoire de la réception du texte de LaBoétie entre XVIIIe et XXIe siècles, à partir d'une étude comparée des huit traductions en français contemporain publiées entre 1789 et 2008. La résurgence de ce texte à l'occasion de tous les combats contre la tyrannie s'accompagne immanquablement de l'incompréhension enthousiaste de lectures pressées d'y trouver la justification du tyrannicide. Loin des annexions militantes, Alain Mahé s'attache à la radicalité du questionnement de La Boétie, poursuivant ainsi une histoire critique de la question politique moderne, menée par Claude Lefort. Déployant la typologie des relations sociales esquissée par La Boétie, selon la part qu'y prennent l'amitié, la complicité, l'échange ou l'alliance, il montre comment l'inégale vocation politique de ces relations tient à leur plus ou moins grande capacité à agréger pacifiquement les hommes dans des collectifs stables. La Boétie place au coeur de son texte l'entr'cognoissance, envisagée autant comme un lien que comme un lieu - notamment celui de la langue. Sa lecture conduit à reformuler les débats récents sur la quête de reconnaissance. Elle invite à dépasser les apories auxquelles aboutissent les tentatives de la sociologie contemporaine de faire dériver le social d'un intersubjectif conçu uniquement sur le mode d'un lien entre individus monadiques. En inventant la philosophie politique moderne, Machiavel postulait l'irréductibilité de deux désirs contraires - le désir des grands de dominer et celui du peuple de ne pas l'être. De la servitude volontaire déplace cette dualité de désirs à l'intérieur même de chaque individu. Radicalisant ainsi la pensée du conflit inaugurée par Machiavel, La Boétie propose une anthropologie politique irréductible à une sociologie de la domination.

04/2015

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Philosophie

Le Petit La Boétie illustré

La postérité d'Etienne de La Boétie a dépassé les frontières de Sarlat, sa petite patrie périgourdine, pour deux raisons. Il est l'auteur, tout jeune, du Discours de la servitude volontaire, et c'est à lui que Montaigne pensait lorsqu'il écrivit les célèbres pages des Essais sur l'amitié. Nourri de culture grecque et latine, son fameux Discours n'en est pas moins subversif pour son époque. Comment se fait-il que les hommes aiment se soumettre à un tyran plutôt que de le fuir ou le combattre ? Utilisé d'abord par les protestants hostiles à l'absolutisme royal, le petit texte inspira ensuite des révolutionnaires français, des anarchistes, socialistes et républicains durant tout le XIXe siècle. Il fut repris par Tolstoï, la philosophe Simone Weil et enfin par les résistants pendant la Seconde guerre mondiale. 450 ans après, la force rebelle du Discours est restée intacte.

07/2020

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Autres philosophes

Discours de la servitude volontaire. Suivi de De la liberté des Anciens comparées à celle des Modernes et de Le Loup et le Chien

La servitude des peuples est volontaire : ils acceptent le joug des puissants, mais vont ainsi à l'encontre de leur nature. Pour se libérer de l'emprise du tyran, nul besoin de violence : il suffit aux hommes de se faire amis plutôt que complices. Ecrit en 1548, alors que La Boétie n'a que dix-huit ans, ce texte, également appelé Contr'un, s'inscrit dans le renouvellement de la sensibilité politique au XVI ? siècle et cherche dans les comportements individuels les causes de la tyrannie. Il est suivi de De la liberté chez les Anciens et chez les Modernes, écrit trois siècles plus tard par Benjamin Constant. Dans ce discours fondateur de la pensée libérale, Constant montre qu'à chaque forme de liberté correspond une forme de servitude - inexistence des libertés individuelles chez les Anciens, abandon de la sphère politique chez les Modernes. Ces propos d'une modernité étonnante sont illustrés par la célèbre fable de La Fontaine, "Le Loup et le Chien" .

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Critique littéraire

La première circulation de la "Servitude volontaire" en France et au-delà

A partir de découvertes et de la réévaluation des traditions manuscrites et imprimées, les meilleurs spécialistes reprennent ici sur nouveaux frais le dossier de la circulation de la Servitude volontaire de La Boétie. Les sept études ici recueillies mettent en scène toute une série de possesseurs, de lecteurs et de producteurs réunis autour d'un texte dont la circulation n'implique pourtant pas simplement la réception. Il s'agit de rendre compte de la mouvance d'un texte facilement adaptable à la recontextualisation, au regard de la tyrannie de Marie Stuart ou de la cause des Malcontents en France. Ainsi la primauté autrefois accordée à un seul manuscrit (BnF Fonds français 839) cède-t-elle le pas à une pluralité de traditions, soulignant la souplesse de la Servitude volontaire à l'échelle européenne.

05/2019

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Littérature française

A la tienne, Etienne...

Une série de rubriques, graves, tendres ou humoristiques, d'un nonagénaire qui revient sur ses souvenirs du temps jadis, avec émotion et fantaisie. On croise dans ses récits l'occupation allemande, le temps des colonies, le plat pays, le pensionnat, les habitudes à la brasserie de banlieue, la vie hors du temps dans les villages du Cantal, mais aussi les observations désabusées d'un vieil homme sur son temps et ses colères...

10/2018

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Développement personnel

De la servitude volontaire. Petit Manuel pour dresser son smartphone

Combien de temps par jour- et par nuit...- passez-vous la tête baissée sur votre smartphone ? Quand, pour la dernière fois, l'avez-vous laissé s'éteindre ? Loin de vous ? Le plus dément ? Nous nous sommes imposé cette servitude volontaire. Et nous ne sommes plus capables de nous en passer... Pourtant, il existe des moyens, des trucs, des exercices, même, qui peuvent nous aider à nous débarrasser d'un usage intensif qui peut finir en addiction. Ce petit livre drôle, mordant et de mauvaise foi vous propose des solutions, des astuces - parfois loufoques, parfois profondes -, qui vous aideront à prendre vos distances avec un objet qui a bouleversé nos vies pour le meilleur et pour le pire. Il vous offre en outre, et gracieusement, la recette de la carpe farcie des grands-mères de l'auteur, ainsi que les meilleures adresses pour vous procurer un Saint-Bernard ou pour embaucher une troupe de mariachis.

09/2017

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Notions

De la liberté chez Etienne de La Boétie. Peut-on se débarasser de la tyrannie ?

La tyrannie est l'une des façons de gouverner un pays, décriée par beaucoup car elle se maintient au mépris de la loi et du bien-être de la population. C'est un malheur extrême qu'un pays, un territoire ou une région tombe aux mains d'un homme sans scrupule qui tue sa population, viole les lois et piétine la liberté. Mais lorsque la population est sous le joug de la tyrannie, quelle est son attitude ? Se laisse-t-elle faire ? Comment se fait-il que les hommes et les femmes d'un pays souverain acceptent de renoncer à leur liberté pour transférer leurs pouvoirs à un seul homme, à un individu ; un tyran qui les fera esclaves ? Est-il raisonnable de fermer les yeux devant une telle situation ? Comment le peuple peut-il s'en débarrasser, en vue de recouvrer la liberté ? La question traitée dans ce livre concerne particulièrement la compréhension du monde moderne à la lumière du texte d'Etienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire. En effet, la démocratie semble être la forme ultime de gouvernement, car représentative du peuple et exprimant le mieux les aspirations de sa volonté. Pourtant, dans plusieurs pays, notamment ceux du sud, on voit apparaître des formes de tyrannie sous couvert de l'expression du peuple. De La Boétie, dans ses écrits, donne des éclairages à ce propos, et l'ensemble des analyses étudiées dans ce livre tentent de confirmer ou d'invalider cette hypothèse de recherche.

03/2022

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Notions

Le soi subjugué. Servitude volontaire et cliniques de l'aliénation

Dans son Discours de la servitude volontaire, Etienne de La Boétie part d'un paradoxe : la soumission des dominés est extorquée de bien des manières, mais elle repose pour une large part sur le consentement de ceux qui en sont les victimes. En s'appuyant sur le contexte intellectuel du Discours et sur les sources qu'il mobilise, ce livre propose de mettre en rapport ce paradoxe avec la problématique de la souffrance psychique d'origine sociale, d'une souffrance qui se manifeste d'abord par son impact sur le sentiment d'identité, par l'altération du jugement moral, mais également par une insensibilisation qui dépossède le sujet de son propre corps et de sa vie. Empêché de communiquer et même de penser, le sujet est également rendu incapable de percevoir et de sentir la douleur associée à la situation dans laquelle il est engagé. C'est à cette forme de désorganisation identitaire que renvoie La Boétie lorsqu'il fait de la coutume et de l'accoutumance la principale raison de la servitude volontaire. On aurait ainsi affaire à une relation addictive à l'autorité d'un tyran cynique et malveillant. Ces relations de servitude n'ont rien d'exceptionnel : leurs effets s'observent " en tout pays, par tous les hommes, tous les jours ", et éclairent, aujourd'hui autant qu'hier, bien des situations familiales, professionnelles et sociales.

06/2022

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Philosophie

Lettre à son père sur la mort d'Etienne de La Boétie

Le portrait que Montaigne a tracé de lui-même comprend bien des lacunes. Raisons politiques, scrupules, goût du secret, il a jugé nécessaire de rester muet sur certains épisodes, de voiler certains faits. La Saint-Barthélemy, par exemple : il n'en souffle mot. Rien d'étonnant si, dans les Essais, on ne rencontre aucune représentation solide d'Etienne de La Boétie. Même le chapitre qui lui est consacré, De l'amitié, n'évoque qu'une silhouette. Pour remplir les blancs on pourrait imaginer des fictions, mais quels éléments choisir ? sur quels critères ? Mieux vaut s'en tenir aux documents, si minces soient-ils. En ce qui concerne La Boétie, ils sont plus que minces : infimes. Montaigne nous le révèle avec parcimonie. Seule la lettre qu'il adresse à son père l'expose dans sa présence effective. Cette lettre fut imprimée à Paris sept ans après la mort de l'ami. Mais quand, précisément, l'a-t-il écrite ? juste après la disparition d'Etienne ? Ou, l'ayant écrite alors, l'a-t-il retouchée ensuite ? Ou bien l'a-t-il écrite peu avant de la publier, voire dans l'intention de la publier ? Mystère. Cependant une chose est sûre : le 23 juillet 1570, Montaigne résigne sa charge de magistrat au parlement de Bordeaux. D'août à novembre, il consacre son loisir à la publication de quelques feuillets de La Boétie. L'air de l'époque est pesant : Montaigne renonce à publier le Discours de la servitude volontaire ainsi que certain Mémoire de nos troubles sur l'édit de janvier 1562. Cette absence symbolise parfaitement le peu de matière que La Boétie nous a laissée. Sauf dans la lettre sur sa mort. Un récit sans rhétorique où on ne le voit guère, mais où il parle. On lit. On souffre avec lui. On l'écoute. Et l'émotion nous emporte.

04/2012

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Traduction

Traductions de La Boétie

Cet ouvrage rassemble les actes des VIIIe rencontres La Boétie, accueillies à Sarlat-la-Canéda, du 23 au 25 janvier 2019, et consacrées aux traductions de La Boétie.

07/2022

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Notions

Discours de la servitude intellectuelle. De la soumission intellectuelle au déni de tyrannie

"? Intégré dans un groupe à l'idéologie commune et prenant aveuglément pour argent comptant le récit de l'autorité, l'individu soumis intellectuellement délègue son esprit critique à ladite autorité. Il n'existe plus en tant que sujet pensant, mais en tant que cellule d'un corps qui le dépasse. Il ne pense plus, ne doute plus, n'ose plus savoir, il est emporté par une force supérieure, il suit le mouvement du corps. Ce transfert d'identité intellectuelle à l'autorité le rassure. D'abord parce qu'il se sent appartenir à un groupe, ensuite parce qu'il se met dans le camp de l'autorité, et enfin parce qu'il ne se sent pas responsable de la mauvaise gestion de l'autorité : il n'est qu'un rouage bien huilé au sein de la machine. ? " Alexis Haupt est né en 1990. A l'âge de vingt ans, il écrit ses premiers essais de philosophie. Depuis cette date, il écrit quotidiennement sur diverses thématiques. Il est présent sur les réseaux sociaux depuis la crise sanitaire et y est surtout connu pour ses prises de position concernant la " crise démocratique " . Ses propres méditations l'ont conduit à avoir une grille de lecture personnelle du monde, laquelle prône avant tout un éveil de la conscience des Hommes, c'est-à-dire du " moi-pensant " , et, ce dès l'enfance.

11/2023

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Philosophie

De la liberté et de la servitude

"Ne peut-on pas bien conclure qu'il n'y a personne qui soit absolument libre ? " Au coeur du Grand Siècle, La Mothe Le Vayer (1588-1672), disciple de Montaigne, adresse au cardinal Mazarin un "petit traité". Il y fait le constat des aliénations inhérentes à toute vie mondaine, en particulier à la Cour, et lui oppose la "vie philosophique", retirée, contemplative, mais moins contrainte. Devrait-on donc s'éloigner du fracas du monde ?

02/2019

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Ouvrages généraux

La résistance responsable dans le dépassement de la désobéissance civile. Repartir d'Etienne de la Boétie et de John Locke

La théorie de la désobéissance civile semble avoir clos le débat sur la forme de la résistance à adopter en démocratie. Cet ouvrage relance le débat et se demande si la théorie de la désobéissance civile est philosophiquement efficace et universalisable, contre la servitude de la loi ou du prince, dans un rapport qui prend en compte la rationalité du pouvoir politique, l'obligation de ceux qui gouvernent, la notion de l'acceptabilité et la responsabilité des sujets de la loi. Il interroge, à la fois, l'histoire des sociétés, la conception de la résistance dans la tradition philosophique et la rationalité de la résistance elle-même. Comme théorie politique, cet essai propose une résistance efficace, applicable à toutes les sociétés possibles et apte à résoudre le Problème des lois iniques et de la tyrannie du prince. Tout en évitant l'extrémisme, il insinue la conjugaison de la résistance avec la responsabilité dans la recherche des solutions qui vaillent à la fois pour le présent comme le futur de l'humanité.

05/2021

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Littérature française

La Terre de servitude

La Terre de servitude, par H. Stanley,... Ouvrage traduit de l'anglais... par J. Levoisin, et illustré de 21 gravures dessinées sur bois par P. Philippoteaux. Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu. Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

09/2013

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Droit

La notion de servitude

La théorie de la servitude est aujourd'hui divisée entre deux doctrines concurrentes. La première la présente comme un droit réel démembré de la propriété. La seconde comme une obligation réelle entre propriétaires. Mais aucune de ces deux thèses ne peut vraiment être retenue après un examen attentif de la loi et de la jurisprudence. Fondamentalement, leur erreur commune est d'analyser le service foncier comme un droit subjectif, et de seulement débattre pour savoir si son objet est l'immeuble ou son propriétaire. En réalité, la servitude est moins une prérogative qu'une situation juridique. La servitude est à l'affectation, ce que le mariage est au concubinage : la situation de droit par rapport à celle de fait. De sa nature, la servitude n'est rien d'autre qu'une affectation imposée à un fonds (servitude positive), ou une restriction à la liberté d'affecter un fonds (servitude négative). Cette analyse permet de saisir la logique profonde et la cohérence de la matière, d'une manière qui rejoint les discussions doctrinales récentes quant aux biens incorporels et à la propriété des droits. Il est alors possible de clarifier certaines questions pratiques encore confuses, comme, par exemple, celle des servitudes de lotissement. En outre, cette analyse permet de démontrer l'unité des droits européens en la matière - y compris la common law - dont les solutions sont reprises d'une tradition romaine et médiévale qu'il est opportun de redécouvrir.

05/2012

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Critique littéraire

Montaigne et le travail de l'amitié. Du lit de mort d'Etienne de La Boétie aux Essais de 1595

Le 18 août 1563, après une agonie fort longue, Etienne de La Boétie reprend miraculeusement des forces, se retourne dans son lit " avecques tout plein de violence ". Montaigne l'entend parler d'une voix soudain " plus esclatante et plus forte ". Et de toutes ces " aultres choses " alors dites par le moribond, la mémoire du témoin semble n'avoir retenu que cette question étrange, cette prière dont tout indique qu'elle est le fruit du délire et qui, bien que prononcée " avecques une extreme affection ", reste selon toute apparence dépourvue de sens pour celui auquel elle est adressée : "MON FRERE ! MON FRERE ! ME REFUSEZ VOUS DONCQUES UNE PLACE ? ". Ce livre raconte le "travail" auquel, sa vie durant, s'est livré Montaigne, pour répondre, s'exécuter, exaucer cette prière en ménageant successivement, religieusement, amoureusement au disparu toute une série de " places " - dans le monde, bien sûr, mais aussi en lui, chez lui, dans sa "librairie", au "troisième" étage de sa tour, et finalement dans son livre. Revenant sans cesse sur cette scène qui le hantait, l'examinant, la ressassant, la retournant dans sa tête et prenant bien soin, dans les premières pages de ses Essais, de faire comprendre au lecteur que ce moment-là restait plus que jamais pour lui le moment fondateur, celui qui avait donné un sens à sa vie, qui avait fait de lui non seulement un écrivain, mais un homme " entier ", maître désormais de soi et de sa vie - un homme paradoxalement né le jour même où mourait son ami.

06/2001

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Sciences politiques

En finir avec la servitude volontaire ? Retrouver notre libre-arbitre

Les régimes populistes, voire fascistes, arrivent de plus en plus souvent au pouvoir à travers le monde, avec l'assentiment du peuple qui accepte de perdre sa liberté... Mais comment quelques individus réussissent-ils à manipuler ainsi les foules ? Cet ouvrage analyse ce qui favorise une telle domination : la soumission. Déterminante dans la mise en place des conditions de la servitude volontaire, elle est pourtant bien souvent négligée, voire ignorée. Ainsi, dans certaines circonstances, c'est bien le peuple qui délaisse sa liberté, et non le tyran qui la lui confisque. Non seulement les hommes se résignent à la soumission, mais servent volontairement les puissants de leur plein consentement... S'il reste difficile de lutter directement contre les structures de domination, il est sans doute plus efficace de se concentrer sur ta part qui nous revient de façon plus directe : notre soumission. C'est dans cette perspective que pourra être brisé le couple infernal domination/soumission... Afin de faire émerger un véritable changement de société où nous pourrons retrouver notre libre arbitre, fondement de notre liberté. L'ambition de cet ouvrage est de proposer des pistes conduisant à ce changement.

11/2019

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Notions

Grandeur et servitude de la liberté

Qui sur terre ne voudrait pas être libre ? C'est une belle faculté de l'homme qui le rend responsable de ses pensées, de ses paroles et de ses actes et qui en fait un être capable de choisir dans la grandeur de la sagesse et la dignité de l'amour. Dieu, en nous la donnant par amour, voulait qu'on apprenne à en user pour notre bonheur dans l'obéissance à sa volonté sainte ou pour notre malheur en voulant être comme des dieux. Ce livre n'a qu'un but : réapprendre à l'homme et à la femme ce que sont la liberté dénaturée et la vraie liberté : celle qui vous conduit à la mort et celle qui vous donne la vie. Vous verrez combien la liberté d'indifférence ou extérieure pousse tout homme à vouloir étendre sa liberté au maximum en dominant autrui et en refusant toute loi ou contrainte. Mais la liberté de perfection ou intérieure choisit en fonction du vrai et du bien qui dans la sagesse et la vertu nous permet d'atteindre un véritable bonheur rayonnant sur nous-même et sur les autres.

08/2022

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Sociologie

La Chaîne invisible. Travailler aujourd'hui : flux tendu et servitude volontaire

Au cours des vingt dernières années, le monde du travail a changé de planète. Flexibilité de la main-d'oeuvre, précarité des contrats, exigence de qualité totale, déclin de la notion objective de qualification au profit de la " compétence " définie par l'employeur, plans sociaux dans les entreprises rentables, implication et responsabilisation des travailleurs, organisation en réseau, etc. Une même logique lie toutes les dimensions de cette métamorphose : l'impératif du " flux tendu ", sans stocks, sans pause dans la circulation du produit, pousse à l'extrême l'exploitation du temps de travail pour satisfaire des exigences de rendement inédites dans l'histoire du capitalisme. Pourquoi les travailleurs et les syndicats ont-ils si peu résisté, et parfois collaboré, à une mutation qui intensifie le travail sans améliorer sa rémunération ? La peur entretenue du chômage n'explique pas tout. La sociologie du travail révèle en effet les stratégies et les jeux sociaux déployés par les individus pour sortir du flux tendu, ou le rendre acceptable. Mais cette implication contrainte des salariés participe aussi d'une stratégie délibérée de gestion du travail pour les conduire à internaliser la contrainte de rentabilité, à ne plus concevoir la distinction entre leur intérêt et celui de leur patron. Loin du rapport de domination brute à l'ancienne, le nouveau capitalisme met en place une chaîne invisible, auto-entretenue par ceux-là mêmes qu'elle aliène, une forme de servitude volontaire.

05/2012

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Critique littéraire

De l'extrême amitié. Montaigne et La Boétie

Dans l'amitié, il y a parfois un moment de basculement dans l'amour. Parfois l'un, parfois l'un et l'autre ensemble. Parfois brutalement, parfois après un temps plus ou moins long d'égarement ou d'oubli. C'est à proprement parler un lapsus. L'amitié devient amour. On ne l'appelle amitié que parce qu'elle concerne deux hommes ou deux femmes, bien qu'on appelle encore amitié au XVIe siècle un lien entre homme et femme. C'est ce surgissement de l'amour dans l'amitié que j'ai voulu explorer à travers la brève liaison de Montaigne et de La Boétie.

04/2015