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Manchots

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BD tout public

La débauche

"Outre l'histoire elle-même, petit chef-d'oeuvre d'humour vengeur, la grande réussite de La débauche, c'est de sentir la connivence de Tardi et Pennac, leur bonheur de travailler ensemble. Ils ont visiblement eu à coeur de se mettre chacun au service de l'autre, et l'on retrouve au fil des pages leurs marottes et obsessions croisées : par son caractère entier, Lili évoque irrésistiblement Adèle ; M. Hélas est manchot comme l'était un certain Brindavoine ; l'improbable supérieure hiérarchique de Justin rappelle le commissaire Thian de la saga des Malaussène, etc. [... ]Cet album jubilatoire est justiciable de nombreuses lectures, l'une des plus troublantes tient peut-être au jeu de correspondances temporelles qui rythme la narration. Il n'est sans doute pas indifférent que, dans les premières pages du récit, Justin et Lili aillent voir The Full Monty, film anglais sur les ravages du libéralisme thatchérien, ni que le Capitaine lise sans relâche Les Misérables du grand Victor (Hugo). Manière pour les auteurs de glisser en douce que, quels que soient les pays et les époques, les mêmes causes (économiques) produisent les mêmes effets (sociaux). Aux premiers jours du XXI ? siècle, voilà matière à méditer". Jean-Pierre Mercier.

02/2000

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XVIIe siècle

La pierre d'Orso

A travers l'Italie du XVIIe siècle, un orphelin mène la quête d'une vie : honorer la mémoire de sa mère assassinée. Un roman envoûtant et crépusculaire. Duché de Milan, 1608. Sous des bourrasques de neige, Orso, brisé par la fièvre, assiste au martyre de sa mère. Tandis que le corps de la suppliciée bringuebale au bout d'une corde, le garçon perçoit les bribes d'une dispute entre un moine et un cavalier manchot avant de perdre connaissance. Il se réveille dans un couvent à des lieues du drame ; une seule aspiration guidera désormais sa vie : retrouver la dépouille de Mammina et lui offrir une sépulture. Eduqué comme un enfant de Cour, Orso développe des talents exceptionnels pour les mathématiques, le dessin et la gravure, qui lui permettront de survivre chez différents maîtres artisans, graveurs, luthiers ou horlogers, dont il croisera la route à Brescia, Padoue, Venise et Rome, sans jamais renoncer à accomplir la mission qui le hante. La Pierre d'Orso, c'est l'obsession d'un orphelin pour la mémoire de sa mère à travers les états italiens d'un XVIIe siècle ravagé par les guerres et les épidémies. Dans la lignée de La Religion de Tim Willocks, Xavier Champenois signe un roman envoûtant et exaltant, d'une infinie richesse.

09/2023

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Coloriage, gommettes et autoco

Les oiseaux

Quel oiseau vole le plus haut ? Lequel pond les plus gros oeufs ? Qui vole le plus vite ? Découvrez les réponses à ces questions dans les "Docs à coller - Défis nature junior", en partenariat avec la marque de jeux de société Bioviva ! Les records des oiseaux, et des doubles-pages pour approfondir ses connaissances Sur les pages dédiées aux records, l'enfant colle des autocollants sous les animaux pour établir des podiums entre ceux qui volent le plus haut, le plus vite ou encore les oiseaux qui pondent les plus gros oeufs. Sur les doubles-pages "focus", on découvre notamment la pêche du martin-pêcheur, la vie en groupe du manchot Adélie... L'enfant complète les photos avec ses autocollants, avec des animaux ou des éléments manquants du paysage ! Un documentaire-photo pour apprendre en s'amusant ! C'est le retour des documentaires-photos aux éditions Milan ! L'enfant a une trentaine d'autocollants à replacer sur des photos d'animaux de qualité, pour apprendre et développer sa motricité. Pour faire découvrir la nature aux petits lecteurs sous un angle qu'ils apprécient particulièrement. En partenariat avec la marque de jeux de société écologiques Bioviva, une fabrication européenne, avec du papier issu de forêts gérées durablement, le tout à petit prix !

04/2024

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Littérature française

Les anges et les faucons

Il a vingt-trois ans et vient achever ses études à Paris. Il lui faudra bientôt passer de l'autre côté, chez les adultes, et le désir autant que la peur d'entrer dans la vie l'obsèdent. Marguerite, sa logeuse manchote, se dresse au seuil de sa destinée : le jeune homme sent qu'une partie serrée va se jouer entre eux. Car Marguerite, qui a connu tant de malheurs, balance entre une vitalité tapageuse et une curiosité, presque une avidité pour la mort. Les présages fastes ou funestes, les épreuves cocasses et cruelles se multiplient. Marguerite serait-elle maléfique ? Cependant, Anny, l'amante, Johann, un vieil homme lumineux qui pourrait être un bâtard du peintre Egon Schiele, et Osiris, le guide un peu mythomane de Notre-Dame de Paris, se révéleront secourables. Notre-Dame rayonne au coeur de ce roman, habitée par les anges et les faucons qui nichent dans ses tours et chassent dans ses jardins nocturnes. Aiguillonnés par la découverte des signatures fascinantes de Wolf et d'Ehra sur le toit de plomb de la tour sud, Anny et son amant vont nouer avec la cathédrale une relation passionnée. Patrick Grainville est né en 1947 à Villers (Normandie). Il a été élu à l'Académie française en 2018. En 1976, il a obtenu le prix Goncourt pour Les Flamboyants. Les Anges et les Faucons est son quatorzième roman.

12/1994

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Milieux naturels

Nouvelle-Zélande. L'archipel aux oiseaux

La Nouvelle-Zélande séduit par ses paysages somptueux et ses oiseaux endémiques. Cependant, cette faune si caractéristique est aujourd'hui menacée par de nombreuses espèces introduites. De plus, les activités humaines ont fait de l'archipel une immense ferme qui carbure aux engrais, rompant les équilibres naturels. Aujourd'hui, c'est le pays au plus fort taux d'espèces animales en voie de disparition. Des poches de nature isolées subsistent malgré tout, échos sublimes et solitaires d'un passé à jamais révolu, où l'on peut observer huîtriers en hivernage, talèves en maraude, pluviers, barges rousses migrant depuis l'Alaska avec le vol sans escale le plus long parmi les oiseaux, hihis de Nouvelle-Zélande et glaucopes de Wilson, spatules royales et zostérops à dos gris, nestor kéa et hyménolaime bleu... Ce livre arpente une terre attachante à travers l'ensemble de ses biotopes : forêts, vallées, sommets, littoral et zones humides... sans oublier les îles lointaines qui ont leurs propres écosystèmes ! D'Auckland au Fiordland, vous découvrirez l'île de Tiritiri Matangi au coeur du golfe d'Hauraki, Rotorua, les volcans du parc national du Tongariro, Cape Palliser et Castle Point, puis Wellington et son sanctuaire Zealandia. Sur l'île du Sud plus sauvage, les environs de Christchurch et de Kaikoura, qui justifie le surnom de "capitale mondiale des oiseaux marins" donné à la Nouvelle-Zélande. Vous croiserez aussi l'échasse noire sur le plateau du Mackenzie Country, les manchots et lions de mer sur les plages de Dunedin et des Catlins Vous accosterez sur Stewart Island, le paradis du kiwi, emblème du pays, et plus loin, sur les îles Chatham avec leur albatros endémique et les majestueuses îles subantarctiques... Un livre rare porté par 250 photographies d'exception pour découvrir l'étonnante et sublime faune néozélandaise !

12/2023

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Critique littéraire

La main coupée. Métonymie et mémoire mythique

Au commencement était la main, un fragment, la partie d’un tout. L’imaginaire s’en saisit parfois pour raconter l’histoire de la Relève du Temps, l’alternance de la naissance et de la mort à travers la dynamique du sacrifice. Cette problématique constitue la trame souterraine structurant bien des œuvres à travers l’immémoriale et implacable logique du « si le grain ne meurt… ». Un grand nombre de récits peuvent être déchiffrés grâce à cette clef qui donne sens à toutes ces mains insolites jonchant en particulier dans la littérature médiévale les textes : mains coupées en guise de punition ou dans le duel en prélude à la décapitation, mains rongées par la lèpre ou offertes en tribut, mains magiques enfin, ou desséchées par quelque péché secret ou la seule vieillesse. Et non loin de ces mains, de ces manchots l’on trouve volontiers des poissons, des oiseaux, des eunuques et des vierges, des marraines et des marâtres, des mannequins et des ymaiges, de drôles de pousses de gibet aussi, et beaucoup de jumeaux. Une o euvre emblématique, La Manekine de Philippe de Rémi, fournira le cadre narratif ainsi que les principaux motifs récurrents autour de la thématique de la mutilation : des traversées de grands océans, des accusations calomnieuses, de grandes disettes et de mélancoliques pêcheurs, mais également des Pâques radieuses. La métonymie engendre le double : amputation et génération forment un couple imprévu pour dire la guérison nécessaire du temps à travers la métaphore de la maternité et de la royauté à restaurer. Une main est coupée, un mannequin est brûlé, un sacrifice est donné au vieux bonhomme Temps pour le refaire jouvenceau, tandis que la Manekine, Reine mehaigniée, est enfin guérie et couronnée.

05/2010

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Sciences de la vie

Les mondes d'hier. Voyage aux origines de la Terre

Thomas Halliday a tout juste trente ans lorsqu'il décide de se lancer dans un projet extraordinaire : remonter le temps grâce à l'écriture. Paléontologue de formation et poète, il nous invite à explorer les origines de la Terre à travers un voyage fabuleux. Bien loin de Jurassic Park ou des dessins animés de notre enfance - les Diplodocus n'ont jamais croisé de Tyrannosaurus -, Les mondes d'hier est une plongée hyperréaliste dans ces époques que nous avons toujours rêvé de découvrir, une épopée où fourmillent de merveilleuses histoires et une nature foisonnante. De l'immense steppe de l'Alaska glaciaire aux colonies de manchots géants des forêts tropicales de l'Antarctique pendant l'Eocène, une faune et une flore exceptionnelles se révèlent au fil des chapitres. Nous visitons le berceau de l'humanité, nous écoutons le fracas de la plus haute chute d'eau que la Terre ait jamais connue, et nous regardons la vie émerger à nouveau après l'impact d'un gigantesque astéroïde : ces mondes perdus paraissent imaginaires et pourtant chaque description - que ce soit la couleur de la coquille d'un "crabe fer à cheval" , le rythme des ptérosaures en vol ou l'odeur persistante de soufre dans l'air -, chaque détail est minutieusement rapporté à la lumière des connaissances scientifiques les plus récentes. Les mondes d'hier est une exploration inédite, un récit émouvant qui nous rappelle la ténacité de la vie sur Terre mais aussi la grande fragilité d'écosystèmes comme le nôtre. Le lire, c'est voir les 500 derniers millions d'années "non comme une étendue infinie de temps insondable, mais plutôt comme une série de mondes différents, à la fois fabuleux et familiers" , un périple que seule la littérature pouvait nous conter. Traduit de l'anglais par Aurélien Blanchard.

09/2022

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Sciences de la terre et de la

Terres australes et antarctiques françaises. Patrimoine de l'humanité. Dans les pas de l'océanographe Patrick Arnaud

Malgré les louables efforts malheureusement trop sporadiques de la presse écrite et de la télévision, les noms des îles Kerguelen, Crozet, Saint-Paul et Amsterdam ou celui de Terre-Adélie, n'évoquent le plus souvent aucune localisation géographique précise. Les manchots (quand ce ne sont pas, par erreur, les pingouins), le froid et l'aventure seraient sans aucun doute les caractéristiques les plus citées : c'est mieux qu'une ignorance totale, mais c'est en partie inexact et de toute façon bien insuffisant pour s'en faire une idée claire. Il est vrai que le caractère généralement ponctuel des informations données par les médias et l'extrême dispersion de la littérature (scientifique) sur le sujet, ne facilitent pas les choses. Ainsi s'exprimait Patrick Arnaud en préface de l'extraordinaire Exposition réalisée en 1984 au Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille par Jean Beurois. Qu'en est-il aujourd'hui ? Pour découvrir ces Terres Australes et Antarctiques Françaises, territoires d'Outre-mer si lointains et inhabités, suivons pas à pas ce grand océanographe, et naturaliste passionné, que fut Patrick Arnaud. Il nous permet de découvrir un monde merveilleux, un véritable foisonnement d'êtres vivants, parfois totalement inconnus, des plus simples organismes invertébrés jusqu'aux êtres les plus complexes, qui tous présentent des caractères anatomiques et adaptatifs inattendus. Véritable conservatoire et champ d'études inespéré, ces terres constituent le dernier territoire à notre disposition permettant de mieux comprendre et préserver notre planète devenue si fragile et si vulnérable aujourd'hui. Suivre Patrick Arnaud, c'est acquérir les bases indispensables dans la connaissance du monde fantastique de l'hémisphère austral que tant d'explorateurs et de scientifiques ont tenté d'approcher par le passé. Quant au présent, la recherche internationale reste ouverte et porteuse de nombreux espoirs pour le monde de demain.

06/2020

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Littérature étrangère

Les maraudeurs

A Jeanette, en Louisiane, on survit tant bien que mal grâce à la pêche, de génération en génération, mais depuis le passage de l'ouragan Katrina rien n'est plus pareil. Et quand la marée noire vient polluer les côtes, les habitants sont de nouveau confrontés au pire. Parmi eux, Gus Lindquist, un pêcheur manchot accro aux antidouleurs, qui rêve depuis toujours de trouver le trésor caché de Jean Lafitte, le célèbre flibustier, et parcourt le bayou, armé de son détecteur de métaux. Ou encore Wes Trench, un adolescent en rupture avec son père, et les frères Toup, des jumeaux psychopathes qui font pousser de la marijuana en plein coeur des marécages. Leurs chemins croiseront ceux de Hanson et Cosgrove, deux losers prêts à tout pour devenir riches, et de Brady Grimes, mandaté par la compagnie pétrolière pour inciter les familles sinistrées à renoncer aux poursuites en échange d'un chèque. Mais tous n'en sortiront pas indemnes... Alliant humour et noirceur avec une réelle virtuosité, Tom Cooper réussit à rendre presque palpables l'atmosphère du bayou et l'attachement que lui portent ceux qui y vivent, faisant des Maraudeurs un roman tout à la fois profond, inventif et jubilatoire. "Un premier roman aussi brillant que palpitant". Donald Ray Pollock Tom Cooper, pour Les maraudeurs, est sélectionné pour le Prix America.

05/2016

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Sciences de la vie

Le monde vivant. Tome 2

Invisible ou gigantesque, végétal ou animal, parfois difficile à nommer, à saisir même, à approcher : c'est le monde vivant. Il est notre paysage, notre ressource, notre vie quotidienne parfois, notre antipode. Depuis toujours, nous l'avons humanisé, admiré, adoré, exploité ou diabolisé, sans toujours prendre le temps de l'observer et de le connaître. Aussi Bruno David, président du Muséum national d'Histoire naturelle, et son complice Guillaume Lecointre, professeur au Muséum, nous invitent-ils à une nouvelle déambulation, libre et passionnante, sur les traces profondes que ce " monde vivant " a laissées dans notre culture - comme une brève encyclopédie, un manuel malicieux de découverte et de compréhension. Après le succès du premier tome, ils reviennent avec leur arche stupéfiante. Etoile de mer ou nymphéa bien vif. Mouton poétique et manchot aux moeurs cruelles. Hérisson de la nuit, mandragore rêveuse, éléphant, canard, mais aussi pommier, sardine ou, mystérieux Rhagoletis. Un univers que nous pouvons découvrir, comprendre, connaître et parfois aimer. Reprenant ses chroniques de France Culture, Bruno David, en compagnie de Guillaume Lecointre, nous parle de vie, d'évolution, mais aussi de ces femmes et ces hommes, chercheurs, naturalistes, enseignants, enfants prêts à relever le défi de la curiosité et de la connaissance. C'est l'histoire du monde et la nôtre, qui devrait être partagée, voire dégustée, par tout citoyen-lecteur.

11/2023

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Thrillers

Ils ont tué Gershwin

1937 - James Chadwick, dit "Chad", l'inspecteur manchot qui avait résolu sept ans plus tôt l'énigme du "tueur au radium" a quitté la police et survit difficilement comme privé à New-York. Il bataille tous les jours pour ramener à Grace, sa femme, l'une des dernières Radium Girls survivantes, l'héroïne dont elle ne peut se passer pour soulager les douleurs atroces de ses os détruits par le radium. Ira Gershwin, le frère de George Gershwin, l'engage pour enquêter sur la mort brutale du grand musicien, car il est persuadé que cette mort n'est pas naturelle, contrairement à ce qu'en disent les autorités. Une enquête hors norme qui va mener Chad au milieu des groupes pronazis du German American Bund, de la mafia italienne qui règne sur le port ded New-York, des groupes mafieux israélites de Meyer Lansky, pour finir dans la limousine de l'indéboulonnable patron du FBI J. Edgar Hoover. Une fresque des années trente allaint romance et polar noir, où s'invite le transatlantique de légende le Normandie, avant qu'il ne sombre, incendié dans le port de New-York. La suite de Radium Girl (Odile Jacob, 2013), basée elle aussi sur des faits historiques, et qui dfinit par révéler les raisons incroyables pour lesquelles Ils ont tué Gershwin !

08/2021

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Animaux sauvages

Connais-tu les bébés animaux ?

Ces petits documentaires, très simples pour les petits, présentent un focus sur 10 animaux d'un même environnement, un par double page : En page de gauche : -l'animal est présenté, en pied et légendé avec toutes ses caractéristiques. -en dessous, 3 cases systématiques présentent ses parents et le moment de sa naissance. -suivent 3 espèces différentes ou ses cousins. la page est traitée de façon documentaire. En page de droite : -4 cases d'infos supplémentaires, façon BD, toujours très simples avec des textes courts mais qui, graphiquement, peuvent être traitées avec humour. Elles mettent en scène et en mouvement l'animal dans son environnement ; - l'ouvrage se termine sur une double présentant 6 autres animaux de l'environnement puis par une belle image reprenant tous les animaux du livre dans leur décor. En page de droite : --4 cases d'infos supplémentaires, toujours très simples avec des textes courts mais qui, graphiquement, peuvent être traitées avec humour. -l'ouvrage se termine sur une double présentant 6 autres animaux de l'environnement puis par une belle image reprenant tous les animaux du livre dans leur décor. Les bébés animaux : l'éléphanteau ; l'ourson polaire ; le bébé manchot ; le bébé paresseux ; le delphineau ; le faon ; le girafon ; le lionceau ; le bébé panda ; le renardeau ; et aussi : le tigreau, le bébé crocodile, le choupisson, le bébé ouistiti, le joey (bébé kangourou), le loutron.

02/2024

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Jardinage

Au fond de mon jardin

J'ai rencontré Dieu tout petit, sur les genoux de mon grand-mère, au fond de son jardin. Avec de telles racines, la vie devait tout naturellement m'amener à l'écologie. Je m'y consacre depuis deux décennies, et j'ai décidé, après ce long parcours, de lire la Bible. Dans une société qui privilégie le progrès scientifique et technique, dans un monde devenu radicalement urbain, le nomadisme et le ruralisme bibliques apparaissent comme surannés. Pour un jeune, la lecture de la Bible est aussi plate que l'électroencéphalogramme d'un coma dépasse, aussi insolite qu'un troupeau de manchots à l'Equateur... De fait, on aura vite saisi que les projets, les valeurs de notre époque sont en opposition avec la Bible. Ces contradictions sont soulignées d'un bout à l'autre de l'ouvrage et chacun comprendra que nous sommes acculés à un choix clair : l'esprit de modernité ou l'esprit biblique, dont on découvrira qu'il est, en fait, on ne peut plus d'avant-garde. Et c'est ici que la Bible a un message à délivrer à l'écologie, donc à nous tous; car, pour elle, le sort de l'homme et de la nature sont étroitement liés. Que l'homme s'en éloigne, qu'il malmène la Création et aussitôt celle-ci, par une colère, une sécheresse une pollution, sanctionne ces transgressions. Au long de ce périple, j'évoque des épisodes ou des personnages de ma propre existence. Ma vie ? Cette histoire étrange, en vérité, commencée dans un jardin comme au Paradis terrestre; puis, après la guerre et l'exclusion le sort commun des émigrés, suivie du temps de la science triomphante, comme s'il m'avait été donné de goûter à l'Arbre de la connaissance du bien et du mal. Mais je ne me souviens pas du goût du fruit défendu. A moins que, oui, sans doute est-ce cela...

06/1996

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Art mural, graffitis, tags

Graffiti Art N° 71, juillet-août 2023 : Sunny Street Art

L'été est l'occasion rêvée de participer à des festivals, de partir à la conquête de hot spots, de redécouvrir des villes et des quartiers à la recherche de nouveaux murs... Année après année, le Street Art s'affirme comme une destination à part entière. Cet été, vous pourriez cocher sur votre feuille de route : LayUp Saison 3 au Garage à Toulouse, Seth se la joue au Musée en Herbe, le MACO à Sète, Street Art City à Lurcy-Levis ou encore le village pittoresque de Grimaud. Le Street Art a pris ses quartiers d'été. Profitez, dès à présent, des fresques murales, qui sont éphémères par nature, dont la durée de vie ou d'exposition se limite parfois à quelques mois, voire quelques semaines. Les collages vivent souvent un été, voire seulement quelques jours ou jusqu'au prochain orage. La conservation des oeuvres et la sauvegarde de l'éphémère permettra au Street Art de marquer de façon indélébile l'Histoire de l'Art. Mais l'histoire est aussi une succession de temps forts et de moments intenses. A Las Vegas, oubliez les tables de roulette et de poker et autres bandits manchots pour partir à la conquête des fresques du Strip ou du Land Art habillant le désert environnant. Les émotions seront au rendez-vous, souvent plus fortes qu'à l'annonce du fatidique "Rien ne va plus" . Côté Talents, nous avons rencontré des street artistes aux styles singuliers : Maye et ses personnages poétiques et surréalistes, qui prendra possession du Garage à Toulouse en septembre prochain ; Judith De Leeuw, l'étonnante étoile montante de la scène néerlandaise, passée de l'ombre à la lumière avec ses fresques monumentales engagées ; CREN et ses inspirations graffitis teintées de Pop-Art ; FanSack et son travail mêlant spiritualité et culture pop ; Zeso et ses bouillonnements créatifs à l'assaut de la société de consommation. En juillet, votre magazine évolue. Une nouvelle boutique en ligne sera disponible. Sous le Street Art, un été enchanté.

07/2023

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CD K7 Enfants

10 histoires d'animaux pour les petits. 1 CD audio

Ces petites capsules d'environ 5 minutes sont des histoires destinées aux enfants à partir de 3 ans. Idéalement, elles sont à écouter chez soi, en voiture, en train... ou en bateau à voile. Elles sont aussi à partager. Et c'est encore mieux. En famille par exemple. Asseyez-vous et laissez-vous emporter. Des textes sur les animaux, sauvages ou familiers, lointains ou domestiques... afin d'éveiller les petites consciences à ce qui nous relie à la nature. Ces histoires constituent en effet un premier éveil à l'écologie. Regarder autour de soi ce qui vit, que l'animal soit grand ou petit. Du chat au loup, de l'ours polaire au manchot, du lion à la marmotte, du chat au poisson-clown. L'ensemble des textes est rehaussé de touches musicales. Générique bien sûr mais aussi respirations dans la narration. La guitare d'Arthur Broyart habille avec élégance chacune de ces capsules. Grâce à son trait tout en rondeur, Marine Cariou a créé un visuel parfait pour apporter à ses 10 histoires d'animaux la douceur qui leur était nécessaire. La démarche entreprise s'affirme en circuit court. Une volonté de gommer les intermédiaires pour privilégier un lien direct entre ceux qui créent et ceux qui écoutent. Durée : 53 minutes Texte et lecture : Benoît Broyart Guitare et mixage : Arthur Broyart Visuel : Marine Cariou 1 : Fatou et le lion 2 : A table hérisson 3 : Chats cachés 4 : Marmottes et pissenlits 5 : Océan merveille 6 : Panique à la criée 7 : Qui a peur du loup ? 8 : Un drôle de bruit 9 : Un ami encombrant 10 : Un papa aventurier

03/2021

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Sciences historiques

Les Nouveaux Mystères de la Manche

Depuis qu'en terre manchoise, dame blanche d'Héauville, fées d'Argouges et du Hubilan, levrette obstinée et magicienne de Gruchy façonnent le légendaire, le mystérieux imprègne ce vert pays de vent et d'iode, offrant une matière abondante à narrer, une invitation à la découverte. Jean-François Miniac soulève à nouveau le voile de l'ordinaire et, de sa plume alerte, livre un patrimoine oublié, insolite et pittoresque, fourmillant d'anecdotes et de destins originaux. Comment ne pas être séduit par Henri Breuil, pape de Lascaux, épaté par l'épopée maritime de la Piémontaise, effrayé par le mystérieux assassinat de Rachel Hautot, étonné par le penseur révolutionnaire Georges Sorel, subjugué par la géniale intuition de Salvador Dali à propos de l'Angélus de Millet, intrigué par le trésor de Y et par l'énigmatique maison hantée de Camille Flammarion ? Ignorez-vous qu'un Cherbourgeois, Lortac, fut le pionnier du cinéma d'animation en Europe ? Auriez-vous imaginé que Torigni-sur-Vire fut à l'origine de la famille de Monaco et Chaussey une prison lors de la Der des Ders ? Savez-vous que nombre de Manchois ont également écrit la grande Histoire ? Savez-vous que Jacques Épron, à l'origine du désastre de Trafalgar, incarna le déshonneur aux yeux de Napoléon ? Du chercheur Dior aux aventures des Géricault, de la Manche des Templiers à la geste de Guillaume, de la mystérieuse cavale du duc de Praslin à l'affaire du bazooka, de l'exil de Charlot au fantastique Gustave Le Rouge, c'est à une plongée au cœur des mystères de ce terroir que vous êtes convié. L'auteur partage avec vous cette mémoire passée à la postérité et heureusement retrouvée.

04/2011

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Histoire militaire

Le général Gouraud. Un destin hors du commun, de l'Afrique au Levant

Une carrière époustouflante pour un général hors du commun. La silhouette fine et élancée du général Henri Gouraud, avec des yeux bleus perçants encadrés par une barbiche empire, est bien identifiée durant l'entre-deux-guerres, car le " glorieux manchot ", né en 1867, amputé du bras droit aux Dardanelles, est le seul officier autorisé à saluer du bras gauche. Tout au long de sa carrière, il a su gagner l'estime de ses hommes qui voient en lui un officier courageux et soucieux de leur sort. Grand vainqueur de Ludendorff en juillet 1918, gouverneur militaire de Strasbourg reconquise, le général Gouraud est adulé par les Français en 1919, au point que l'on parle de lui pour le maréchalat. Sa carrière commence pourtant bien avant : à peine sorti de Saint-Cyr, il demande à partir en Afrique. Dans le sillage de Gallieni et de Joffre, il fait son apprentissage d'officier colonial, métier complexe où il n'est pas seulement soldat, mais également topographe, bâtisseur, administrateur et diplomate. Successivement explorateur du Tchad, conquérant de la Mauritanie, il est surtout un brillant disciple du général Lyautey au Maroc, entre 1912 et 1914. Après la Première Guerre mondiale, auréolé de gloire, il est envoyé au Levant par Clemenceau pour mettre en place la politique mandataire en Syrie et au Liban. Malgré des moyens limités, il réussit tant bien que mal à faire vivre le mandat, au prix d'une forte opposition de Mustapha Kemal et de Fayçal, fils d'Hussein de La Mecque. Revenu en France en 1923, il est nommé gouverneur militaire de Paris et membre du conseil supérieur de la guerre. Soucieux de la mémoire de ses soldats, il fait ériger le monument aux Morts des Armées de Champagne à Navarin, dans la Marne, où il demande à être enterré après sa mort en 1946.

11/2022

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Littérature anglo-saxonne

Le ciel en cage

Johannes, le narrateur, naît à Vienne en 1927. L'Histoire a tôt fait de venir se mêler de sa vie ordinaire, et de celle de sa famille. Johannes devient un partisan enfiévré d'Adolf Hitler : parce qu'il est soumis, à l'école, à un lavage de cerveau permanent, mais aussi, sans doute - la suite le laisse supposer -, parce qu'il est instinctivement porté vers le Mal. Il revient très vite du combat, défiguré et manchot à 17 ans. C'est alors qu'il découvre que ses parents, antinazis, cachent au grenier une jeune Juive, Elsa. Lui, l'antisémite farouche, est d'abord séduit par l'idée de contrôler le destin d'un de ces êtres qu'il a appris à haïr. Puis il se laisse toucher par le regard de la jeune fille, qui n'exprime aucun dégoût pour son infirmité. Commence alors une passion dévorante, et une cohabitation qui durera toute une vie : la mort frappe la famille de Johannes, jusqu'à ce qu'il se retrouve seul avec sa proie. A la fin de la guerre, il lui fait croire que les Nazis ont gagné, et qu'elle ne peut sortir de la maison sans courir à sa perte... Tout Le ciel en cage est dans cette relation étrange, d'une ambiguïté vertigineuse entre les deux héros. Qui trompe l'autre ? Johannes qui, par amour mêlé de haine, retient la jeune femme prisonnière ? Ou Elsa que l'on devine forcément complice de ce jeu de masques, manipulatrice suprême sous ses airs de victime ? Le monologue de Johannes, la description de la vie à Vienne durant ces années noires, la narration d'un huis clos de cauchemar mènent le lecteur au bord du précipice. Car le dégoût et la fascination se mêlent, irrésistibles, signe d'un livre d'une puissance très rare.

10/2014

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Littérature étrangère

La fille aux papiers d'agrumes

En Bavière, à la fin des années 1950. Une petite ville quelque part dans les montagnes. L'Allemagne se relève à peine des désastres de la guerre, mais comme punie par la division qui la prive désormais d'une part d'elle-même - où que l'on se trouve, ici "à l'Ouest" ou de l'autre côté de la nouvelle frontière intérieure. Dans La fille aux papiers d'agrumes, Hanns Zischler cite un poème de l'Anglais Robert Browning qui propose une relecture de la légende du "joueur de flûte de Hamelin". Le dernier vers, "And everything was strange and new", pourrait servir d'exergue à son roman. Il caractérise en tout cas au plus juste le sentiment d'inconfort éprouvé par Elsa, la jeune fille du titre : après la mort de sa mère, Elsa et son père ont quitté Dresde pour s'installer à l'Ouest, à Marstein, dans les Alpes bavaroises. Le dialecte, les montagnes abruptes et oppressantes - rien, dans ce nouvel Umwelt, qui puisse lui rappeler la ville de son enfance et le vaste paysage des prairies de l'Elbe. L'étrangeté du dehors se double chez Elsa d'une marque distinctive qui tout ensemble l'élit et l'exclut, en la mettant à part de la communauté des jeunes de son âge, de leurs jeux et de leurs courses : Elsa boite. Un camarade de classe attentif, un professeur bienveillant, une nouvelle élève venue d'Angleterre, un colporteur manchot : autant de figures qui sauront pourtant accompagner et soutenir la marche encore hésitante d'Elsa dans ce monde si neuf. Mais il est un premier ailleurs où Elsa a trouvé refuge pour faire corps malgré tout avec le réel et s'aménager "une chambre à soi" : les papiers d'agrumes dont elle fait collection, le miracle sans cesse reconduit, inconnu à l'Est, de leur légèreté et de leurs couleurs chatoyantes, avec les mots et les sonorités de langues étrangères qui invitent au voyage et au rêve, les mythologies inconnues et savantes des images qui les ornent.

02/2016

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Sports

Petit guide à l'usage du marathon des sables. & autres ultras sablonneux

J'ai commencé à écrire pour deux choses importantes à mes yeux : la première, convaincre les amateurs comme moi, et encore plus les femmes qui ont souvent tendance à s'empêcher de rêver que ces courses sont beaucoup plus accessibles qu'on ne veut bien le dire. Je ne peux pas m'empêcher de sourire lorsque je vois des termes du style "la course la plus dure du monde", comme si l'auteur de ces mots avait testé toutes les courses du monde pour se faire un avis. Même moi aujourd'hui avec une bonne vingtaine d'ultras à l'autre bout du monde, je suis bien incapable de vous dire laquelle a été la plus dure. Tout dépend de sa forme du moment, morale et physique… Un 100 km peut se révéler nettement plus compliqué à finir qu'un 250 en fonction du jour et de pleins d'éléments que l'on ne maîtrise pas forcément. Et surtout je refuse d'évoquer la dureté, moi ma classification je la fais au bonheur ! J'ai adoré voir le soleil se coucher dans le désert, courir avec le Sphinx en fond d'écran, me baigner dans une mare d'eau blanche de sel en Atacama, courir avec les manchots… Les ampoules, les pleurs, les douleurs, tout cela n'existe plus et je l'oublie très vite. Je ne garde que le positif, un peu comme pour mes enfants que je ne résume pas à mes accouchements ! L'autre raison qui m'a donné envie d'écrire, c'est que cela me permet de garder une certaine distance. Mon crayon est comme l'appareil photo du photographe, je suis là, j'immortalise avec mes mots, ce que d'autres font si bien avec leurs images mais je ne fais pas vraiment partie du décor. Cela me protège énormément et me permet la plupart du temps de passer à ma vie de tous les jours à ces moments-là sans trop de casse. J'avoue parfois que j'ai même du mal à réaliser en relisant ces textes que c'est bien moi, la nulle en sport au collège, qui des années après, on ne sait trop pourquoi se retrouve à traverser des déserts avec un sac sur le dos. Ce livre avec ces récits et mes petits conseils n'a pas d'autre prétention que de vous donner envie de vous lancer dans l'aventure en rendant tout cela un peu plus "accessible". Je ne suis et ne serai jamais une championne, je reste une mère de famille ordinaire qui aura fait dans sa vie des trucs qui sortent un peu de l'ordinaire. Alors si vous en rêvez vraiment, qu'attendez-vous ? Le monde de l'ultratrail vous appartient, à vous d'aller le découvrir et j'espère que cet ouvrage va vous y aider.

04/2019

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Sciences de la terre et de la

Géochronique N° 118, juin 2011 : Terres rares

Les "Terres rares" sont à la mode. Cet ensemble de 16 éléments chimiques aux noms peu connus du grand public (cérium, dysprosium, erbium, europium, gadolinium, holmium, lanthane, lutécium, néodyme, praséodyme, prométhium, samarium, terbium, thulium, ytterbium, yttrium) sont devenus de véritables sujets médiatiques, car leurs applications industrielles sont très nombreuses, à part le prométhium dont il n'existe pas d'isotope stable. Elles symbolisent le génie technologique de l'être humain, leur utilisation individuelle étant indispensable à de nombreuses technologies de pointe, dans des domaines aussi divers que l'aéronautique, l'automobile, la défense, l'éclairage, l'énergie et notamment l'énergie éolienne, l'espace, la santé ou l'industrie du verre... voire même la protection des billets de banque contre la contrefaçon ! Dans la longue histoire de l'humanité et de son lien avec la géologie et les ressources minérales, les premières applications industrielles des terres rares ne datent que de la fin du XIXe siècle avec l'invention des manchons à gaz modernes au thorium et au cérium en 1891 par le chimiste Carl Auer von Weisbach. Ce fut la première révolution technologique due aux terres rares, car elle rendit possible l'éclairage urbain à grande échelle. Cette technologie est toujours utilisée dans les lampes de camping à gaz ou au naphte. Auer inventa également la pierre à briquet, contenant 30 % de cérium, une terre rare. Son invention est toujours présente dans les briquets actuels. Leurs multiples applications en font des éléments indispensables à la compétitivité de nos économies modernes, par exemple pour la production des éoliennes les plus performantes ou des véhicules électriques et hybrides. A l'heure où 97% de la production de terres rares vient de Chine, les enjeux géopolitiques liés aux terres rares sont considérables, faisant de cet ensemble d'éléments de véritables vedettes médiatiques. Ce numéro de Géochronique vous invite à découvrir l'univers fascinant des terres rares à travers leur histoire, leurs gisements, leurs applications, les enjeux économiques et stratégiques qui y sont liés. Il est le résultat du travail de trois experts en ressources minérales, dont deux anciens collaborateurs du BRGM aujourd'hui à la retraite et un encore en activité. Il illustre fort bien les relations intimes et complexes existant entre géologie, ressources minérales, économie, stratégie et compétitivité, ainsi que les défis considérables auxquels l'homme se trouve confronté, l'utilisation raisonnée des ressources minérales étant l'un des moteurs du développement durable, au même titre que leur recyclage ou la conception de produits et de services plus économes en ressources. .

06/2011

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Photographie

GENESIS

Elevé dans une ferme au Brésil, Sebastiao Salgado éprouve un amour et un respect profonds pour la nature. Il est particulièrement sensible à la manière dont les êtres humains sont affectés par les conditions socio-économiques dévastatrices dans lesquelles ils vivent. Des très nombreux reportages produits par Salgado au cours de sa carrière, se détachent trois grands projets menés sur une longue période : La Main de l'homme (1993) sur les modes de vie en cours de disparition des travailleurs manuels dans le monde ; Exodes (2000), hommage rendu aux migrations de masse provoquées par la faim, les désastres naturels, les dégradations de l'environnement et la pression démographique ; Genesis, sa nouvelle oeuvre, aboutissement de huit années d'expéditions épiques pour redécouvrir les montagnes, les déserts et les océans, les gens et les animaux qui ont jusque-là encore échappé à la pression de la société moderne - la terre et la vie sur la planète des origines. "Quelque 46 % de la planète vivent encore au temps de la Genèse, nous rappelle Salgado. Nous devons préserver ce qui existe". Le projet Genesis, mené avec l'Instituto Terra fondé par Lélia et Sebastiao Salgado, veut montrer la beauté de notre planète. et revenir à une période précédant les dommages qu'elle a subis, pour mieux préserver le futur. Au cours de 32 voyages, à pied, en petit avion, en bateau, en canoë et même en ballon, sous une chaleur extrême ou un froid polaire et dans des conditions parfois dangereuses, Salgado a réuni des images qui nous montrent la nature, les peuples indigènes et les animaux dans leur splendeur. En utilisant uniquement la photographie en noir et blanc, il a créé une sorte de tissu visuel d'une texture si complexe que mêmes les plus petits détails semblent se développer à l'infini. Que découvre-t-on dans Genesis ? Les espèces animales et les volcans des Galapagos ; les manchots, les lions de mer, les cormorans et les baleines de l'Antarctique et de l'Atlantique-Sud ; les alligators et les jaguars du Brésil ; les lions, les léopards et les éléphants d'Afrique ; la tribu isolée des Zo'é au fond de la jungle amazonienne ; le peuple Korowai vivant à l'âge de pierre en Papouasie occidentale ; les éleveurs de bétail nomades Dinka au Soudan ; les nomades nénètses et leurs troupeaux de rennes dans le Cercle arctique ; les communautés mentawai des îles à l'ouest de Sumatra ; les icebergs de l'Antarctique ; les volcans d'Afrique centrale et de la péninsule du Kamtchatka ; les déserts du Sahara ; le rio Negro et le rio Jurua en Amazonie ; les failles du Grand Canyon ; les glaciers de l'Alaska... Conçu et édité par Lélia Wanick Salgado, cet ouvrage illustre l'extraordinaire et unique aventure du projet Genesis à travers une sélection d'images réparties en cinq chapitres géographiques : Aux confins du Sud, Sanctuaires, Afrique, Terres du Nord et Amazonie et Pantanal. Pour avoir passé tant de temps et consacré tant d'énergie et de passion à la réalisation de cette oeuvre, Salgado a pu écrire de Genesis que c'était "sa lettre d'amour à la planète".

05/2013

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Histoire régionale

Angoulême BD. Une contre-histoire (1974-2024)

La thématique : Angoulême / la bande dessinée comme enjeu de pouvoir Le salon d'Angoulême est la queue de comète d'une longue campagne de valorisation de la bande dessinée en Europe francophone, amorcée en 1962 avec le Club des Bandes Dessinées. Le Club était une association Loi de 1901 née des lecteurs de la revue FICTION, composée de nombreuses sommités comme Alain Resnais, Francis Lacassin ou Evelyne Sullerot et ayant des antennes en Suisse, Belgique et Espagne. Par "valorisation" , il faut entendre la dimension immatérielle et matérielle, culturelle et commerciale, de ce moyen d'expression artistique. En janvier 1974, la bande dessinée est déjà reconnue comme un art à part entière, le 9ème, et elle représente un important marché dans le domaine du livre. Le salon d'Angoulême émerge en fin de ce long cycle. Malgré l'adjectif "international" affiché par les organisateurs dès sa naissance, il s'agit en réalité d'une version francophone du Salon italien de Lucca, qui préexistait depuis déjà huit années et dont les organisateurs avaient servi de parrains. C'est aussi la dernière action promotionnelle de la SOCERLID du Parisien d'origine corse Claude Moliterni. Cette société avait doublé puis enterré le Club des Bandes Dessinées. Moliterni, en charge de la Convention de (bande dessinée de) Paris depuis 1969, livre son carnet d'adresses à l'équipe du nouvel événement réunie autour de l'attaché culturel d'Angoulême, sans regret car il a perdu toute apparence de neutralité en vendant sa revue PHENIX à l'éditeur Georges Dargaud et en devenant son salarié. - "Est-ce que le terme de "Salon" utilisé pour la bande dessinée ne fait pas un peu trop "installé" ? ... Dans quel esprit avez-vous organisé ce salon ? " - "Le nom ? ! Vous savez, c'est toujours un peu pareil quand il s'agit de désigner quelque chose... Convention était déjà pris (nda : la Convention de Paris), Congrès et tout... on a pris Salon parce que ça ne veut rien dire et c'est parfait ! " Francis Groux au micro de la télévision nationale française (ORTF), lors du Salon d'Angoulême 1, Janvier 1974. "Aujourd'hui, le groupe ICON (International Comics Organisation) est devenu une maffia, rien ne peut se faire sans nous. Ce n'était pas du tout l'objectif de départ, mais ce sont les faits, certains l'ont compris à leurs dépends. . ". Claude Moliterni, extrait de LA CHARENTE LIBRE du 28 janvier 1974, au lendemain du salon Angoulême1. Si une équipe de bénévoles, chapeautée par Francis Groux, a bien attiré cet événement public au sein de sa ville, le terreau politique local était propice. La cité souffrait en effet d'un long complexe d'enclavement : isolée dans les terres loin du littoral, coincée sur son plateau entre ses murailles, sans autoroute et hors des circuits touristiques. Les élus d'Angoulême n'ont eu de cesse, année après année, de revendiquer une place à l'échelle nationale. Ils vont s'agripper à la campagne de régionalisation qui, à la fin des années soixante, marque la fin du gaullisme : Angoulême sera nommée "ville moyenne pilote" . C'est dans le cadre de cette dynamique que s'inscrit la campagne "Angoulême Art Vivant" dont sont issus les rencontres liées à la bd en 1972. Angoulême bénéficiera ensuite de la montée en puissance d'un natif du cru : le Charentais François Mitterrand... Un demi-siècle plus tard, comme toutes les institutions tentées de maîtriser le récit de leur propre histoire, le Salon devenu Festival international de la bande dessinée (FIBD) d'Angoulême a entrepris de réécrire son narratif, son "storytelling" , pour être plus conforme à la légende qu'il a entrepris d'édifier. Maintes fois retouchée, aménagée, tronquée, embellie, caviardée, l'histoire "officielle" de cet événement tel qu'il cherche à se raconter de la main même de ses promoteurs, le FIBD et son opérateur privé 9eArt+, est pleine d'oublis, de trous, de vides, d'escamotages et d'absences. Et il ne faut guère compter sur les médiateurs et les médias, majoritairement complaisants, amnésiques, approximatifs ou en affaires avec la manifestation - quand ils ne sont pas d'une servilité qui elle aussi interroge - pour poser les questions qui gênent, ou qui fâchent. Pourtant, le fil rouge qui traverse toute l'histoire de l'événement est éminemment politique - au sens le plus large et le plus générique du terme. Car ce qui se noue à Angoulême depuis un demi-siècle, autour d'un thème en apparence dénué d'enjeux d'envergure, c'est une intense, féroce et perpétuelle comédie du pouvoir - toutes les formes de pouvoir. Les personnes intéressées par la bande dessinée, donc par les politiques éditoriales des maisons d'édition, ne peuvent faire l'impasse sur ces cycles de rencontres entre amateurs et professionnels. Pour illustrer les propos de cet ouvrage, les auteurs iront puiser dans la riche iconographie de l'artiste Alain Saint-Ogan (1895-1974). Un homme qui a longtemps symbolisé "le dessin français" et qui ne s'est jamais reconnu comme un auteur de bande dessinée mais bien comme un homme de presse. Il a oeuvré dans la presse pour enfants et pour adultes. Son personnage de manchot, Alfred, l'ami de gamins Zig et Puce, a longtemps personnifié les prix délivrés aux salons de bande dessinée d'Angoulême.

02/2024