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Rip Hopkins

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Critique littéraire

Lettres d'Amérique. New-York, Argentine, Brésil 1940-1942

Au matin du 23 février 1942, près de Rio de Janeiro, on retrouve les corps enlacés de Stefan et Lotte Zweig, suicidés. Fuyant le nazisme, ils avait quitté l'Autriche pour s'exiler en Angleterre dès 1933. Puis, en 1941, l'auteur d'Amok est invité en Amérique, où il est reçu en héraut de l'humanisme et de la paix. Les Zweig vont parcourir tout le continent nord et sud-américain, de New York au Brésil, terre d'asile rêvée, d'où ils envoient à leurs amis et surtout à leur famille restée en Europe de nombreuses lettres, demeurées pour la plupart inédites jusqu'à aujoud'hui. On y entend l'espoir inlassable qui les animera jusqu'au bout - jusque dans leur dernière demeure de Petropolis où, rattrapés par les fantômes de l'Europe en proie à la barbarie, ils mettront fin à leurs jours.Cette correspondance à deux voix est un document littéraire exceptionnel à plus d'un titre : pour la première fois, nous lisons pour ainsi dire les derniers mots de Stefan Zweig, et nous découvrons les "lettres d'une inconnue", celles de Lotte, une femme exceptionnelle aussi courageuse que discrète, qui joua dans la vie de Zweig un rôle qu'on ne soupçonnait pas. Ce "voyage dans le passé, témoignage poignant d'un amour qui unira le couple jusque dans la mort, révèle sous un jour méconnu et passionnant l'un des plus grands écrivains du vingtième siècle.

11/2012

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Policiers

L'inconnu du BLB

" Ibrahim prit le virage un peu vite pour s'engager dans la rue Matisse, dérapa sur sa gauche, se récupéra de justesse ; heureusement il n'y avait personne en face. Et pour cause. La rue semblait coupée. Il vit comme un soleil devant lequel des gens avaient l'air de danser. La pluie venait juste de s'arrêter mais il distinguait mal. Il freina, finit par s'immobiliser et souleva sa visière. Le spectacle était sidérant. Un bus, un de ces très longs bus à soufflet de la ligne 208, était en travers de la chaussée et il brûlait. Le feu ravageait l'engin de bout en bout. Autour, il y avait plusieurs cordons : celui des pompiers qui avaient du mal à étouffer le feu, puis une rangée de CRS avait pris position ; elle semblait elle-même encerclée par les jeunes du quartier. " L'inconnu du B.L.B. entraîne le lecteur à la découverte d'énigmes intriquées, celle de la recherche d'un inconnu entrevu par un livreur de pizzas dans les lacis d'une cité, celle de la découverte progressive de ce qui rythme et anime la vie de cette cité de banlieue, rassemblements explosifs, tumultueux ou festifs, celle de la recherche de soi que les jeunes citoyens poursuivent à travers un mode d'écriture - matérialisé dans l'ouvrage par les scansions de rap et de diverses créations - dans un désir d'inscription sociale hors de la ségrégation qui les plombe.

11/2009

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Littérature française

Alarga !

" Quand il émergeait, il avait rêvé d'une ville inconnue qui l'attendait, la même et pourtant djèrente selon qu'il pleuvait ou non. Son coeur lui soufflait d'y aller vite. Il sentait qu'il devait lui obéir et s'arracher au piège exquis de Gina, Gina qui s'était lavée, peignée, parfumée à l'eau de violette, prête à recommencer à faire joujou et se glissait dans le lit dévasté, se frottait à lui, vanné, qui la repoussait gentiment, les yeux au plafond, reparti dans sa chimère occidentale. De plus en plus souvent. " 1932, Turquie orientale. Erkan Démir est le seul héritier d'une grande famille turque. Il est beau, très aimé, son avenir est tout tracé : un jour, dans le respect de la tradition, il sera le maître sur ses terres d'Anatolie. Oui, mais... c'est oublier qu'Erkan est aussi un homme de désir. Entre Orient et Occident, le lecteur va vivre un drôle de voyage : défilé de personnages inoubliables, tous en quête de sexe et de liberté, tous fascinés par la vie rêvée d'Erkan. Mais pourquoi est-il parti ? Que cherchait-il si loin de sa terre natale ? La force et l'originalité de ce roman viennent de l'usage d'un ton nouveau servi par une écriture sans concession et par un sens admirable du récit. On pleure parfois, on rit beaucoup. Un vrai plaisir !

10/2009

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Romans historiques

Les trois vies d'Hercule Florence

Artiste, explorateur, inventeur, Hercule Florence a vécu plusieurs vies singulières et merveilleuses, pourtant aucune d'entre elles n'est connue à sa juste mesure. Grâce au travail de recherche de William Luret et à sa verve de romancier, justice lui est enfin rendue ! Né en 1804 à Nice d'un soldat de l'an II et d'une mère monégasque, Hercule s'embarque jeune pour l'aventure. A Rio de Janeiro il est embauché comme dessinateur par le baron de Langsdorff et s'enfonce pendant quatre ans dans les forêts d'Amazonie. La maladie et la folie vont terrasser les savants et recouvrir d'oubli cette expédition naturaliste de première importance. Florence prend alors toute sa mesure, il devient inventeur : la zoophonie, un système original de notation des chants d'oiseaux ; la polygraphie, une technique inédite d'imprimerie. Mais surtout, dès janvier 1833, bien avant Daguerre, il parvient à fixer des images de sa chambre noire sur du papier sensible à la lumière. Cet inventeur en exil n'est-il pas alors l'un des découvreurs de la photographie ? Meurtri par l'indifférence des académies de l'époque, mais transporté par l'énergie de la création, Hercule Florence offrira son génie à la science et aux hommes jusqu'à la fin de sa vie. C'est ce personnage extraordinaire, généreux, étonnamment visionnaire et injustement méconnu, que cette biographie romancée nous fait découvrir.

05/2001

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Critique littéraire

Bharata. L'origine du théâtre ; La poésie et la musique de l'Inde

René Daumal ne fut pas seulement l'auteur du Mont analogue et l'un des protagonistes du Grand Jeu, ce mouvement qui fit beaucoup parler de lui vers 1929, il fut aussi un grand connaisseur de la pensée hindoue et un remarquable traducteur. Bharata (mot qui désigne à la fois l'Inde en sanskrit et l'auteur d'un traité classique sur l'origine du théâtre) réunit tous tes essais / études que Daumal consacra à la littérature hindoue. Ces études sont accompagnées de traductions du sanskrit. langue qui offre la particularité unique d'avoir été construite (samskrita = fabriqué) et que Daumal considérait à juste titre comme le monument par excellence de l'Inde. Non content d'entreprendre des traductions inédites (c'est le cas du traité sur le théâtre de Bharata et du début d'un hymne du Rig Véda), Daumal s'efforça d'améliorer telles que nous possédons de certaines Upanishads et même de la célèbre Bhagavad-Gita. Sa mort prématurée ne lui permit pas de mener à bien ces grandes entreprises. Néanmoins, dans les fragments de traductions qu'il a laissés et qui figurent dans Bharata, on décèle, à côté d'une parfaite fidélité, une compréhension exceptionnelle du génie de l'Inde. Par ce livre, comme par certains essais qui parurent dans Chaque fois que l'aube paraît, on s'aperçoit, sans l'ombre d'un doute, que si Daumal avait vécu il serait devenu l'un des maîtres à penser de ce temps.

09/2009

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Beaux arts

Voyet

Le mouvement vers la mort n'est pas inéluctable, il n'est pas rectiligne, il n'est pas sans retour : le mort toujours finit par revenir dans le vivant. Rien ne dure car rien ne meurt. La mort parfois révèle l'amour, elle lui donne ses justes contours, sa couleur vraie, son goût d'irrémédiable. Toute la peinture de Voyet est. là. Si elle donne à l'univers les teintes de la mort, c'est pour nous dire que rien ne meurt. Ces petites filles, ces femmes endormies, Romanita dont la silhouette familière et apaisante passe d'un tableau à l'autre, ce cortège de noce prenant dans la brume la pose pour l'éternité, ces gens qui marchent, cette femme luttant contre la pluie, cet atelier à la lampe nue, cette gamine au cerceau qui ferme les yeux, ces marionnettes aux yeux miroitants et aux lèvres d'émail, ces demeures aux volets fermés, ces enfants de la pension Salmon baignant dans une lumière d'encre, la maison du Grand Monsoudun dans sa solitude triomphale, tout cela n'est pas mort, tout cela rit, tout cela vit en nous par la force du peintre, il nous le transmet comme un trésor, comme un héritage, afin que rien ne finisse. Peindre, pour Voyet, ce n'est pas seulement tenter de faire revivre ce qui a disparu : c'est saisir ce qui va certainement éclore, et que nous ne voyons pas encore.

08/2005

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Littérature française

Maraboutés

En kidnappant un marabout sénégalais pour d'obscures raisons d'argent, Amara, star montante du rap, Manu, gosse de riche à l'affût d'expériences fortes, et Alex, qui étudie à Sciences-Po et croise leur chemin, n'imaginaient pas ouvrir une brèche africaine en Occident. Ni trouver, dans le mystérieux combat du marabout de Barbès, un véritable salut. C'est l'Afrique toute entière qu'ils tiennent en otage, vibrante de révoltes et de rêves, de secrets. El Hadji Messali Nourou Tall, plus qu'un magicien, est un guérillero des temps mondialisés. Il soigne, ouvre les portes les plus intimes et bouleverse les errances, réveille les désirs captifs. L'initiation est politique et humaine ; les résistances, violentes et passionnées. Grâce à lui, nos compagnons libèrent, tapie dans les profondeurs, leur part indéracinable de " délire ". Car tout est histoire de ferveur. Vient-elle à s'étioler, et le néant dévore villes, êtres et mots ; vient-elle à s'épanouir, et la poésie l'emporte, hors limites. Structures et intrigues ramifiées, suspens et rebondissements : Maraboutés plonge fébrilement le lecteur dans une histoire sans âge, falsifiée, inhumaine. Celle des Noirs qui, par le miroir qu'elle nous tend, nous dévore aussi. Les trois imprudents découvrent le fond de barbarie bestiale qui motive tout esprit de conquête. Et combien, plus la misère sert les puissants, plus leur civilisation s'enfonce dans la jungle, où tout s'altère et renaît.

08/2004

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Sociologie

Comprendre les temps qui sont les nôtres (2007-2013)

"Lorsqu'en 2007 le monde entra dans la crise qui nous tient depuis enserrés, il m'apparut que la narration et l'analyse des péripéties financières et économiques ne suffisaient pas à nous faire comprendre les temps qui sont les nôtres. Disséquer l'actualité ne pouvait à soi seul faire l'affaire et devait être complété de considérations inactuelles déconnectées du tohu-bohu des événements bruts. La nature est faite d'une certaine façon, la culture des hommes, bien que sertie dans la nature, d'une autre. Toutes deux sont emportées par le flux du devenir, lequel accélère son mouvement dans les époques de grands tournants , comme celui-ci. Des frottements et des chocs entre nature et culture jaillit le surréel : l'esprit, l'amour, l'analogie... Pour répertorier ces billets, compacts comme l'aphorisme ou nonchalants comme le propos , j'ai créé deux catégories : l'une pour les graves Questions essentielles, l'autre pour la très légère Vie de tous les jours. Il m'arriva, une fois terminé l'un des billets que l'on s'apprête à lire, d'hésiter, parce que, pour hommes, femmes et enfants, le grave est parfois léger, et le léger, plus souvent qu'à son tour, grave. Du coup, à la lecture de ces textes innocents, l'on sourit, l'on rit, ou l'on pleure, parce que la vie est à rire et à pleurer, et davantage qu'hier sans doute aujourd'hui." P.J.

03/2014

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Littérature française

Un passé recomposé. Le rêve américain de ma mère

Le Nouveau Monde auquel rêvent Renée et Pauline, - mère et grand-mère de l'auteur - prend toute sa dimension dans cette biographie familiale aux allures de roman. Anne Bolloré nous livre une investigation passionnante et fouillée, des rives du Leman à celles de l'Hudson, du début du XIXe siècle aux tourbillons des guerres qui ravageront l'Europe au siècle suivant. Des figures imposantes se dressent, comme celles des Iselin, Herrenshandler bâlois devenus des négociants américains fortunés, à la tête de grands clippers qui commercent jusqu'en mer de Chine... Henry-Sigismund, ce grand-père occulté, tiraillé entre ses deux foyers - le manoir de Brion et l'avenue du Bois... Sa grand-mère, Pauline Boudin, qui, en ces années Vingt, fait fi avec entêtement des préjugés bourgeois. Une indépendance qui les plongera, elle et son enfant, dans le dénuement. Poursuivant son enquête dans le sillage maternel qu'elle retrace avant sa propre naissance, Anne Bolloré nous mène jusqu'au Maroc espagnol, sur les traces des Alzugaray, famille de Luis, le premier mari de sa mère. Nous voici immergés dans l'ambiance exotique de Melilla et de la poudrière du Rif, puis sous les grondements de la guerre civile qui déchira la péninsule ibérique en 1936, et de la Seconde Guerre Mondiale. Recomposer le passé pour mieux se le réapproprier, c'est le pari d'Anne Bolloré face à un secret de famille et ses non-dits qui pèsent sur les générations suivantes...

05/2017

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Poésie

Au bout du petit matin... l'émotion !

"Au bout du petit matin... L'émotion ! " est un échantillon des inspirations de Mapie de 2009 à aujourd'hui. Sa poésie se réveille quasiment toujours sous le coup d'une émotion. Ainsi, ce sont des paroles d'Amour traduisant tous les états de son coeur face à son histoire et celles des autres devenues siennes par la magie de la poésie : mots d'amours heureux ou malheureux, mots militants criant face au manque d'amour du monde, mots de moments intimes, mots échos d'artistes aimés, mots d'humanité d'un coeur sur les routes à la rencontre de l'autre, mots d'espoir de lendemains meilleurs... Marie-¨Pierre LOISEAU dite Mapie, Martiniquaise, a grandi à Trénelle-Citron, quartier populaire de Fort-de-France. Elle commence à flirter avec les mots en 1996 en intégrant l'atelier théâtre du SERMAC (centre culturel créé par Aimé Césaire). En parallèle, elle travaille son talent d'écriture au sein du groupe de Rap "Boss Koneksyon". En 2009, elle découvre le SLAM et obtient le titre de championne de SLAM de la Martinique en 2012. Depuis, elle partage ses émotions et inspirations, sur scène et dans des ateliers d'initiation à la poésie orale, à la Martinique et dans le reste du monde, particulièrement sur le continent africain. Après 38 années de respiration dans ce monde, "Au bout du petit matin... l'Emotion ! " est sa première publication.

03/2020

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Policiers

Kadhafi, le foot et moi

Début des années 80. Dans une Turin dominée par la Fiat, où les Brigades rouges tirent leurs derniers coups de feu, Giovanni Oddone, petit dealeur et demi-maquereau que seuls le football et les grosses voitures passionnent, est arrêté à la suite d'un imbroglio qui lui vaut d'être accusé de terrorisme. Mais, du fond de sa prison, il va se lancer dans une entreprise à la mesure de son hilarante mégalomanie : monter une arnaque grandiose impliquant la Fiat, la Toro – l'autre équipe de foot turinoise – et Kadhafi. Pour cela, il va utiliser les charmes plastiques de Cosetta, sa petite amie pas vraiment soumise, et les folies cocaïnées d'une héritière fantasque de l'empire Agnelli, mais il lui faudra compter sur de nombreux adversaires : les bureaucrates du foot, une policière amoureuse de Cosetta et surtout la mafia, qui tire les ficelles. Roman d'une époque qui brasse aussi bien l'histoire des luttes sociales que celle de la mondialisation industrielle, la géopolitique de la Méditerranée et la catastrophe du stade Heysel, ce livre est habité d'une allégresse désespérée. Il nous fait vivre au rythme fou d'un petit délinquant qui se heurte à bien plus gros que lui et dont les rêves consuméristes résument assez bien l'histoire de la fin du siècle. Si on rit souvent, on ne peut s'empêcher aussi d'être ému, à la fin, par cette version défoncée du pot de terre contre le pot de fer.

05/2017

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Littérature étrangère

LA CARTOMANCIENNE. Histoires diverses

" Il n'y a pas dans la littérature brésilienne, entre le baroque du XVIIe siècle et le mouvement moderniste du XXe, une période classique comme dans la plupart des littératures européennes. Mais il y a un grand écrivain classique, miraculeusement solitaire, Machado de Assis. Et certes, il s'est imprégné de ce paysage de Rio de Janeiro, dont il n'est jamais sorti, tout de heurts et de violences, où la mer lutte contre la montagne, où la forêt envahit les maisons ; il a gouté à tous les " poisons " romantiques, à la sensualité des nuits tropicales ; il a assisté à la désagrégation de la famille patriarcale traditionnelle, impuissante à résister aux effets de l'urbanisation du pays, à la révolte de l'enfant ou de la femme contre l'autorité absolue du patriarche, à la montée du bachelier et du mulâtre, à la formation d'une classe bourgeoise. Contrastes d'une société hétérogène s'ajoutant aux contrastes d'une nature pathétique. Mais de ces contrastes, il a tiré une harmonie. Si le classicisme se définit par l'importance de la règle, par l'économie des moyens et par la pudeur, nul n'est plus classique que Machado de Assis. Son art est tout de subtilité, son style de demi-teintes. Il a distillé les poisons qui rongeaient ses viscères et son âme, pour en faire des élixirs. Mais la pureté des élixirs ou leur divine transparence n'empêche pas la brûlure intérieure. Roger Bastide

09/1997

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Poésie

La perruque du vieux Lénine

"La Perruque du vieux Lénine est une tragi-comédie qui renoue explicitement avec le théâtre baroque. A la différence de L'Entrée dans la baie et la prise de la ville de Rio de Janeiro en 1711, les personnages sont ici nommés. Ce texte qui mêle le vers libre, la prose et l'alexandrin a une visée politique. On peut le lire comme un drame de la jalousie, de l'attente ou de la folie. Il met en scène, entre autres, Lénine - coiffé d'une perruque - et quatre ouvriers discutant du rêve, de l'amour et de la révolution avec un jeune poète. Comment en finir avec la terreur d'être différent et par là séparé, croit-on, des autres ? J'allais dire, je dis encore, par le socialisme. Je sais : l'ordre moral règne sur les mondes capitalistes et socialistes, apparemment ici réunis, quoique sur des modes différents. La morale petite-bourgeoise traverse aussi la classe ouvrière. Mais faut-il en conclure qu'elle y trouve refuge comme dans un bastion où la pourriture et la décadence bourgeoises viendraient l'assiéger ? Cette "morale" mourrait ailleurs et ne se rendrait pas grâce à nous ? Je le répète : la liberté ne se divise pas. Et les textes du Code pénal soviétique n'ont rien à envier à l'arsenal juridique des pays dits libres. Qu'est-ce que le socialisme sans la liberté d'aimer ?", Jean Ristat.

05/1980

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BD tout public

Ana Dess se plie en 4 - Tome 3. Voyage

Ana Dess est une artiste qui fait de la BD, de l'illustration... Insuffisant pour vous ouvrir les mirettes. Ana Dess est la créatrice d'un univers. A l'époque et déjà toute gamine, elle tricote les mots. Les premiers fils naissent d'une écriture fine et douce. L'adolescence se pointe, les émotions encrées doivent être plus audible, alors Ana Dess chante. "Rythme and Poetry" Slam, conteuse armée d'une troupe talentueuse, de fils en aiguille elle tisse un solide drapéelle tisse les fils d'un drap solide. Elle est douce comme la pêche mais peut vous asseoir comme une grosse pêche dans le museau. Une artiste qui papillonne d'un monde à l'autre. Une créatrice qui nous offre un souvenir de chaque voyage qu'elle fait dedans, et dehors. Bon boulot de préface pour le moment, Mais que dire de l'ouvrage ? Un peu pareil finalement... Ana Dess est une artiste engagée, dans le sens ou est les contre la pollution, la destruction, la guerre et toutes les conneries que nous faisons. Dans cette BD, elle se plie en 4, elle pleure et hurle à cause de nos dégâts infligés à la nature. Parfois elle en rit, sans doute pour nous faire pleurer ou hurler à notre tour. Le paradoxe est un mot et l'écologie aussi. Le drap n'était pas. Ana Dess nous a caché que c'était une voile, un conseil : Montez à bord.

04/2018

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Décoration

La chasse aux trésors de Van Cleef & Arpels Tome 1 : Un siècle d'émeraude

"Un siècle d'émeraudes" est le premier volume d'une sé-rie de trois ouvrages regroupés sous le titre : "La chasse aux trésors de Van Cleef & Arpels" . L'auteur suit la piste des pierres de légendes qui ont marqué l'histoire du cé-lèbre joaillier. A l'aide de documents inédits publiés pour la première fois, photos - dessins - livres de commandes, il retrace le destin de ces joyaux légendaires. Le premier de ces trois livres est consacré aux émeraudes. Que sont devenues les fabuleuses émeraudes de la grande duchesse Wladimir de Russie ? Elles sont ven-dues par Barbara Hutton à Van Cleef & Arpels à la fin des années 1960 et remontées sur des bijoux modernes. Ou se trouvent aujourd'hui les émeraudes légendaires de l'impératrice Marie-Louise ou celles le la reine de Yougoslavie ? Rachetées par Van Cleef & Arpels aux descendants de ces souveraines au lendemain de la Se-conde Guerre Mondiale, ces pierres existent toujours, mais nul ne sait précisément sur quelles parures elles ont été remontées. Documents à l'appui, l'auteur ra-conte ses découvertes. L'enquête nous conduit à Saint Pétersbourg avec les Ro-manov, à Londres avec le duc et la duchesse de Windsor, à Téhéran, lors du couronnement des derniers Pahlavi ou à New York où nombre de souverains furent exilés au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Les deux suivants qui paraitront en 2021, seront consacrés au rubis et au diamant.

11/2020

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BD tout public

Tes yeux ont vu

Dissimulé derrière les bandelettes qui ont fait de lui une momie, Emet s'anime peu à peu. Ses mains agrippent lentement les lambeaux de tissus autour de son visage, libérant progressivement sa vision. Sur la table devant lui, il découvre un miroir, dans lequel se reflète l'image de quelqu'un qu'il ne connaît pas. Au même instant, dans une des salles de l'hôpital où elle exerce, le Professeur Loew apprend son licenciement et quitte son laboratoire sans un dernier regard. Au croisement de Mary Shelley et Gustav Meyrink, Tes yeux ont vu s'inspire de la figure du Golem pour mieux interroger la fugacité des choses. Fini le savant fou à l'ego surdimensionné qui rit comme un damné en levant les mains au ciel. Fini aussi l'image de la créature brutale au front bas qui ne sait pas articuler deux mots. Ici, la relation complexe qui unit les deux personnages réveille notre rapport à l'autre en appréhendant des sentiments profonds de réciprocité, de dépendance et de solitude. Dans cette lutte pour l'apprentissage de tous les instants, où l'obsolescence du corps semble irrémédiable, la science suscite de nouvelles questions sans en fournir les solutions. La réponse est peut-être là, entrelacée dans une succession de cases, cachée entre les lignes du dessin, au carrefour d'une histoire qui nous rappelle que rien n'est éternel.

09/2017

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Littérature étrangère

Mar azul

Vicky a disparu le 26 juin 1976. Il faisait un soleil splendide. L'hiver, on ne sait pas pourquoi, refusait d'arriver. Elle m'avait téléphoné le matin, plus tôt que d'habitude et dit qu'elle avait peur. Proférée ainsi, abruptement, c'était une phrase à moi et c'est ce que je lui ai répondu. Nous avons raccroché. [...] Mais trois mois après, j'ai pris un autocar à la gare routière pour suivre un trajet incertain vers le nord. Je me sentais complètement vide et le vent aurait pu m'emporter aussi bien. Aujourd'hui, la narratrice, nous ne saurons jamais son nom, vit seule à Rio, au bord d'une plage, hantée par le passé. Autrefois, elle habitait en Argentine, auprès de son père, un célèbre architecte. Un jour, brusquement, il est "parti", sans plus donner de nouvelles. Avant ce mystérieux "départ", il l'avait confiée à une amie pour qu'elle l'élève avec sa propre fille, Vicky, qui va disparaître à son tour. Alors mieux vaut fuir... C'est une poignante évocation du drame des disparus sous la dictature militaire en Argentine que Paloma Vidal nous donne ici. Chercher à comprendre, savoir ce qui a été un accident, une arrestation, un enlèvement, n'avoir que des bribes auxquelles se raccrocher, quelques pages d'un journal intime, quelques images, guère de noms, pour se construire une identité. Mar azul est un douloureux travail sur la mémoire, un long poème sur l'absence.

03/2015

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Philosophie

Méditations senghoriennes. Vers une ontologie des régimes esthétiques afro-diasporiques

Dans ses efforts pour la renaissance et la reconnaissance de l'Afrique, Léopold Sédar Senghor a élaboré une philosophie de l'art fondée sur l'identification des paradigmes inhérents au style afro-diasporique : le génie du rythme et l'hégémonie du mouvement, source d'un négro-orphisme où l'émotion apparaît consubstantielle de la commotion. S'inscrivant dans la continuité de la pensée senghorienne, le présent ouvrage met en place la théorie d'une esthétique kinésique et tente de l'appliquer à l'étude des pratiques oratoires, musicales, sportives, chorégraphiques afro-diasporiques. Il montre comment l'idiosyncrasie africaine a servi de matrice à de nouveaux langages plastiques et musicaux tant en Europe qu'aux Amériques. Il en est ainsi de la geste jazzistique de Wynton Marsalis, examinée ici en lien avec la statuaire oraculaire nkisi nkondi du Congo, les polyphonies des peuples "pygmées", le bwiti et le mvet, culte et art verbal d'Afrique centrale. L'esthétique du jazz, du basket-ball, du hip-hop, des cultes religieux et des musiques diasporiques se rattache essentiellement à l'Afrique noire par la virtuosité expressive, la vitalité kinesthésique et la démocratisation du rythme. Libératrice, jouissive, délice dionysiaque, elle traduit le goût, la passion d'exister ainsi que la faculté de résistance d'une sensibilité culturelle qui a su surmonter les tragédies de l'Histoire avant de trouver de nouvelles voies de régénération et de dissémination dans le corps et l'âme des sociétés postmodernes.

02/2015

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Romans, témoignages & Co

Hana Thierry, les hirondelles et autres noms d'oiseaux

"Je m'appelle Hana, Hana Thierry. Dit comme ça, on ne sait pas trop d'où je viens. Hana, ça fait prénom du monde, universel, un truc sans origine et facile à prononcer. [... ] Thierry, c'est bien français, pas besoin de m'expliquer. Au collège, on m'appelle même Hana Babtou. Mon nom est bien blanc, mais moi je suis brune, j'ai le cheveu frisé, crépu même. Le teint basané. Une Arabe, quoi. Ni mon prénom ni mon nom ne le gommeront". Née d'un couple franco-marocain, Hana, qui a grandi dans une banlieue plutôt favorisée, au sein d'une famille de classe moyenne, éduquée, laïque, se retrouve au collège dans la ville d'à côté, au coeur du quartier des Hirondelles. Un collège de REP+, dans lequel elle découvre la misère, les drames de l'exil, les élèves indisciplinés, la prégnance de la religion, mais où, surtout, elle découvre des amis formidables, des histoires de vie incroyables, une énergie communicative, des profs engagés et passionnants. Où, en définitive, elle ouvre les yeux sur le monde. Et dans cet entre-deux où Hana navigue, entre le Maroc et la France, entre son nom et son apparence, entre la culture de sa famille et celle de son collège, entre ce que les gens projettent sur elle et ce qu'elle est au fond, Hana découvre l'espace exact pour devenir une jeune fille épanouie.

02/2022

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Correspondance

L'Amour inquiet. Correspondance (1912-1942)

Au début de l'année 1920, Friderike von Winternitz, une jeune et talentueuse romancière, devient l'épouse de Stefan Zweig, qu'elle connaît depuis 1912. C'est en femme résolue, aimante et "forte" , comme elle le dit dans une des lettres qui précèdent leur mariage, qu'elle décide de l'assister dans sa vocation littéraire, mettant de côté sa propre carrière. Jusqu'au début de l'année 1934, le couple et leurs filles vivent à Salzbourg puis leurs chemins se séparent : Stefan part vivre à Londres, où il tombe amoureux de sa secrétaire Lotte Altmann, tandis que Friderike reste en Allemagne. Après l'Anschluss, en 1938, le romancier divorce de Friderike, et au début de la guerre, se marie avec Lotte. Il n'en poursuit pas moins, jusqu'à son suicide à Rio en 1942, sa correspondance avec Friderike, lui confiant ses derniers tourments. Au fil de cette abondante correspondance, la passion se mue en estime affectueuse. On y suit l'écrivain, de l'univers en décomposition du Monde d'hier, lieu de ses succès de jeunesse (cette Mitteleuropa dont il gardera toujours la nostalgie), aux années d'errance à travers une Europe ravagée par la barbarie nazie. La dernière lettre de Zweig à Friderike est écrite quelques heures avant son suicide : "Je suis certain que tu verras des temps meilleurs et tu me donneras raison de n'avoir pas pu attendre plus longtemps avec ma bile noire".

10/2022

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Autres collections (6 à 9 ans)

Douveth. Récit d'un petit garçon juif sous l'Occupation

"Nous allons changer de nom. Sinon, ça risque d'être dangereux, et on pourrait se faire arrêter rien qu'à cause de ça. J'ai déjà expliqué tout ça à tes soeurs. Sarah s'appelle maintenant Solange, Tsilla c'est Cécile, et Hannah, c'est Annette. Ta maman, ce n'est plus Rachel, mais Rose. (...) Et moi alors, comment je vais m'appeler ? Seulement David et plus Douveth ? Non, dit papa, ni Douveth ni David. Tu t'appelleras Daniel. C'est un joli nom tu sais, et c'est aussi dans la Bible. Mais celui-là, les goyim le portent aussi. Comme ça, ils ne se rendront pas compte que c'est un nom juif, et la milice et les Allemands non plus. Non, je m'appelle David, et je veux continuer à m'appeler comme ça ! " France, 1940. La famille du petit Douveth part de Metz se réfugier à Clermont-Ferrand. Son père part à la guerre et il revient malade. Après sa mort, Douveth est placé dans une ferme auvergnate, où il doit cacher qu'il est juif. Là, l'enfant découvre un monde nouveau et fascinant : la campagne. Entre les dindons qu'il garde bien maladroitement et le grand-père qui chique et crache par terre, on rit beaucoup. Mais on découvre également toutes les ressources mises en oeuvre par Douveth pour conjurer la tristesse et vivre sa vie d'enfant.

04/2021

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Littérature française

Tropicale tristesse

Un soir, sur un coup de tête, Jeanne Beaulieu décide de tout plaquer et de partir. Ce sera l'Amazonie, l'aventure... Mais pas forcément celle qu'elle imaginait. Est-ce bien raisonnable, tout ça ? Boire un jus de tomate à bord d'un avion après le crash du vol Rio-Paris, passe encore. Partir en Amazonie à la recherche d'un Indien que l'on a vu un soir à la télévision, sûrement pas. Mais Jeanne Beaulieu voyagera d'une drôle de manière, Tristes tropiques de Claude Lévi-Strauss dans une main, des histoires d'amour inachevées dans l'autre. Prendre la route, traverser les forêts, écouter des mélodies d'oiseaux, remonter l'Amazone ou le Guadalquivir, croiser Frida Kahlo et Don Quichotte. Où sommes-nous quand nous sommes quelque part ? Elle n'y peut rien, Jeanne Beaulieu se raconte des histoires qui la conduisent vers ses envies et ses fantômes, vers cet Indien qui lui échappe, vers le regard et les mains bien réelles d'un homme qu'elle n'oubliera jamais. Jeanne n'est pas dupe. Les voyages exotiques n'existent pas. Au Brésil ou partout ailleurs, s'aventurer à la recherche de soi ranime les douleurs de l'enfance, fait naître des désirs inouïs et dresse devant soi des miroirs. Jeanne est une héroïne paradoxale de roman d'aventures qui aimerait voir se refléter sur l'eau tranquille le visage d'une femme libre.

08/2022

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Littérature française

La Verticale du fleuve

El Encanto, Amérique centrale. Un matin de mai 2012, Suyapa, une militante écologiste de la communauté lenchua, est retrouvée dans son lit, le corps criblé de balles. Sa mort brutale réunit ses trois filles, Marla, Indira et Luisa, dans le village de montagne qui les a vues naître, et que les deux aînées ont quitté depuis dix ans. Pour elles, il ne fait aucun doute que le mobile est politique : leur mère dérangeait, elle a été réduite au silence. Un an après les faits, l'ouverture du procès des meurtriers présumés coïncide avec le lancement de la construction d'un barrage hydroélectrique, contre lequel Suyapa s'est longtemps battue. Un édifice monumental, qui domestiquera le cours du río Lindo, fera de leur bourgade une pionnière en matière d'énergies renouvelables, mais altérera à jamais la terre de leurs ancêtres et son écosystème. Divisées sur la question, les filles de Suyapa s'émancipent peu à peu de la figure tutélaire de leur mère et voient disparaître le monde de leur enfance, tandis qu'affluent des centaines d'ingénieurs et d'ouvriers, pour qui le chantier représente tout à la fois la promesse d'emplois et de meilleurs lendemains, un terrain de jeu où assouvir leurs ambitions et leurs pulsions démiurgiques. Mettant en scène les enjeux politiques et les aléas écosystémiques d'une modernité "verte", Clam Arnaud signe une épopée familiale et chorale envoûtante, chargée de lyrisme et d'âpreté.

04/2021

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Ouvrages généraux

Le critique des critiques

De la définition de la critique à la raison de la critique. Du chemin critique en passant par la vanité de la pratique. Franck Antunes décortique la critique sur une centaine de pages. En auteur chevronné. Il y a du Diderot dans ce texte, des insolences que Beaumarchais n'aurait pas reniées et un humour que Molière aurait goûté. Mais qui sont donc ces tartuffes qui croient savoir, qui croient connaître et se permettent de juger d'une oeuvre en particulier, comme de l'oeuvre d'une vie ? Qui décide de quoi ? Quel tribunal suprême oeuvre bruyamment pour asséner verdict et sentences aux artistes et aux auteurs ? Franck Antunes est ici l'avocat de ces diables d'auteurs. De ces perturbateurs qui oeuvrent pour les arts et la culture. Et il vous pose aussi une question, à vous, Mesdames et Messieurs les jurés : où en êtes-vous vous-même avec la critique ? Ce pamphlet, de notre collection primée et récompensée, la désormais célèbre collection Uppercut, respecte les codes et la tradition du genre. On frappe où cela fait mal, on rit de ce dont il ne faudrait pas rire et ensuite, on met en avant une vérité, en argumentant contre la bêtise, l'injustice et leurs mercenaires. Franck Antunes, romancier connu, se veut, pour ce pamphlet, signataire de la charte des "éveilleurs de consciences" de la maison JDH Editions. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a beaucoup à en dire.

03/2022

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Romans policiers

Le perchoir rubis de Lassay. Nouvelle aventure de Nestor BURMA

Le célèbre détective créé par Léo Mallet reprend du service ! En pleine pandémie de covid, dans un 7ème arrondissement déserté par ses habitants, les institutions parlementaires tournant au ralenti, Nestor Burma, plus gouailleur que jamais mène l'enquête. Nestor assiste à une scène étrange, un soir de couvre-feu, à l'hôtel de Lassay, somptueuse demeure du président de l'Assemblée Nationale, contiguë au Palais Bourbon. Une lumière jaillit dans la nuit noire de ce 16 décembre ! Les bas-fonds du 7ème arrondissement, des catacombes aux vapeurs d'alcool de la buvette de l'Assemblée Nationale, des diners clandestins de parlementaires tous plus tordus les uns que les autres au flair d'un chat qui parle... Nestor : "L'habile bête ! Elle a flairé l'endroit où l'élu se cache ! " . La commissaire Faroux : "Nestor, encore une de vos contrepèteries d'un goût douteux. Je vous envoie le préfet Germano si vous continuez d'arpenter les abords de l'Assemblée Nationale après le couvre-feu ! Et si tant est qu'il rit, depuis quelques mois c'est toujours jaune ! Tenez-le-vous pour dit". Au fil des pages, on s'amuse d'une drôle de complicité entre Nestor et Hercule son chat truffier aussi fouineur et vif qu'il est bavard. L'occasion pour le lecteur de découvrir les arcanes des palais de la république, de rebondissements en rebondissements jusqu'à un final totalement inattendu...

10/2023

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XVIIIe siècle

Mémoires de Duguay-Trouin. Corsaire du Roi-Soleil

IL fut sans doute, avec Jean Bart, un des plus illustres corsaires de Louis XIV. Son tempérament batailleur et un goût prononcé pour la conquête amenèrent René Duguay-Trouin (1673-1736) à s'engager comme matelot dès l'âge de seize ans. A partir de 1693, il servit en tant qu'officier de la marine royale, et brilla par sa maîtrise de l'abordage et la qualité de son commandement dans la guerre navale. Sa carrière fut une succession de quelque quatre-vingts assauts en mer, au cours desquels il n'eut de cesse d'affronter Les vaisseaux des puissances rivales de ta France, en particulier ceux de l'Angleterre et de la Hollande. En 1711, durant La guerre de succession d'Espagne, son raid mené tambour battant dans ta forteresse portugaise de Rio de Janeiro lui permit de libérer plus de cinq cents otages français retenus dans la ville et d'en rapporter un butin considérable. Pour ce succès majeur contre un allié des anglais, le marin reçut les félicitations personnelles de Louis XIV, et fut promu chef d'escadre. Ses Mémoires retracent une vie entière consacrée à "bien servir l'Etat et le Roi". Dans un style d'une grande clarté, reflétant, à travers le récit des combats et expéditions en mer, une modestie peu commune, Duguay-Trouin nous offre un témoignage historique précieux sur l'évolution de la guerre navale au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles.

07/2021

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Littérature érotique et sentim

Ils

Ils : deux garçons qui font l’amour. Ils n’ont pas d’identité, pas d’histoire, pas de psychologie, mais un corps aussi lisse qu’un marbre de Canova, un membre qualifié d’« idéal ». Il n’y a pas de décor, ou plutôt c’est n’importe quel décor, chambre, plage ou clairière moussue : la seule chose qui importe, c’est qu’ils puissent s’y étendre pour faire l’amour. On ne sait pas ce qu’ils se sont dit : ils se taisent lorsque cela commence. La voix, les mots entre eux n’ayant fait que préparer à l’amour : « ils entraient par la voix dans le plaisir de la chair. » Maintenant ils sont dans ce plaisir. La description détaillée de cette scène d’amour, emblème de toutes les scènes d’amour, est le fil central du roman et détermine sa durée. Elle court du premier instant à la conclusion, sans rien dissimuler, rien arranger, rien oublier. Les deux garçons sont dans le présent de la chair, sa pureté. Ils se dissolvent dans le plaisir pris et donné. Au point que « il » est l’un ou l’autre, interchangeable, unique et double. Vertige des corps que l’écriture rend palpable, refusant d’identifier, de dialoguer, de séparer ce magnifique oubli de soi qui est le comble de soi-même et qui n’existe que dans l’amour sensuel. Marie-Noël Rio.

10/2010

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Manga guides et revues

L'oeuvre de Kaiji Kawaguchi

MEMA - Musée du Manga et de l'animé Né en 1948 à Onomichi dans le département de Hiroshima, Kawaguchi Kaiji est l'un des grands dessinateurs japonais de bande dessinée de sa génération. Couronnées d'un immense succès, ses imposantes séries historiques Chinmoku no katai (the silent service), Zipang, Taiyô no mokushiroku (spirit of the sun) ou Kûbo Ibuki (le porte-avion Ibuki) mettent en scène des combattants (souvent militaires) engagés dans des conflits géopolitiques permettant de revisiter l'histoire moderne de son pays. Passionné par le dessin dès l'enfance, il est marqué par l'avènement du gekiga (une production de bande dessinée alternative au manga pour enfants de l'immédiat après-guerre, plus urbaine et bientôt plus adulte et plus violente), et bien sûr par le registre du cinéma. En 1968, il est encore étudiant lorsqu'il voit son premier récit publié, et signe ses premières séries au tournant des années 1970. Il y explore d'emblée le passé proche du Japon, dans ses aspects les moins reluisants, sa violence et ses enjeux de pouvoir. A ses yeux, comme pour bien d'autres dessinateurs de sa génération (Hirokane Kenshi, Taniguchi Jirô, Homma Riu, Nagayasu Takumi, Murakami Motoka...), le registre de la bande dessinée est avant tout un champ d'exploration du réel, destiné à un public plus mûr que le lectorat enfantin. Comme eux, il alterne collaborations avec des scénaristes et créations originales.

04/2024

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Autres éditeurs (P à T)

Les lettres du vent. Edition bilingue français-arabe

Nouveau titre de la nouvelle collection Racines autour d'un champ lexical et sonore : ici, nous avons choisi la racine r-ô-H, qui nourrit les mots rîH, le vent, le souffle, l'air ; rôH, l'âme, le souffle vital, l'esprit, ce qui nous conduit à l'exclamation, yâ rôHi ! mon amour ! mais aussi à mirwâHa, l'éventail, le ventilateur, ainsi qu'à râ'iHa, le parfum, le souffle parfumé ou l'air parfumé, aux adjectifs mourîH, apaisant, reposant, confortable, et mourtâH, calme, détendu, reposé, serein, soulagé, on trouve encore dans le même champ ce mot qui à lui seul invite des sens et des traductions multiples, le mot râHa qui signifie tout à la fois, le vin / la paume de la main / le repos, le répit, la paix, le bien-être ou la tranquillité, et enfin les célèbres expressions roH ! Va-t-en ! Dégage ! et son opposé arwaH ! viens là ! arrive ! Vous sentez combien cette racine est inspirante, invitante, et agréablement parfumée ? Nous l'avons confiée à Fabienne Swiatly, car qui a lu son magnifique roman autobiographique " Saïd " devine le lien intime qu'elle entretient avec le monde arabe, la langue arabe, le parfum du passé, le bord de mer et l'absence. Pour l'illustration, nous avons choisi les peintures de Pascale Lefebvre car elles sont libres comme le vent, le souffle de vie, l'âme, et nous apportent dans le même temps repos et apaisement.

03/2024

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Histoire militaire

Forces spéciales & unités d'élite. 14 opérateurs témoignent de leur enfance jusqu'à l'excellence

15 opérateurs des meilleures unités militaires et des forces de l'ordre françaises témoignent. Imaginez les compétences de toutes les forces spéciales et unités d'élite françaises réunies : 1er RPIMA, GIGN, Commandos Marine, nageurs de combat, RAID, BRI, 13e RDP, pilotes d'hélicoptères de combat des forces spéciales, pilotes de chasse, Service Action (DGSE), etc. c'est un avant-goût de " Forces Spéciales & Unités d'Elite " ! Comment une personne ordinaire peut-elle basculer dans l'extraordinaire vie d'un groupe d'élite qui intervient dans des situations extrêmes de dernier recours ? Quelle volonté, quelles compétences, quel parcours est-il nécessaire de suivre ? Plus de 15 opérateurs des meilleurs services militaires et policiers de France ont été rassemblés par Force Spéciales Coaching pour aider à la formation des jeunes qui souhaitent intégrer l'une de ces unités spéciales. Les protocoles de sélection pour réussir à rentrer au sein de l'élite sont très différents d'une unité à l'autre, avec des parcours et exercices physiques et psychologiques durs et variés. Découvrez dans " Forces Spéciales & Unités d'Elite " les histoires de ces enfants, de ces adolescents commes les autres qui ont rejoint l'Elite de la France après un parcours semé de doutes, d'embûches, d'échecs et de réussites, et comment ils ont vécu leurs premières missions sur le terrain. Et retirez de ces expériences la force de volonté pour atteindre vos objectifs !

06/2022