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Littérature étrangère

Danses d'été (quatre tentatives d'interprétation d'une...)

Les quatre récits qui constituent Danses d'été sont quatre versions d'un même problème vu sous des angles différents. La première de ces "tentatives d'interprétation d'une histoire amoureuse" est contée par un enfant, à la fois juge et partie d'une intrigue qui frôle le drame. La seconde est le récit fait par un mari dont la vie affective se trouve bouleversée par l'amour à la fois importun et flatteur d'une jeune fille aux sentiments aussi exaltés qu'ambigus. Dans la troisième, une femme retrace le désarroi de son mari blessé d'une infidélité que lui révélèrent des lettres. La visite d'un homme à son meilleur ami, après plusieurs années d'absence, sert de base aux complications sentimentales de la quatrième face de ce miroir où se reflète un drame de même nature entre des personnages similaires : couples dont le bonheur fragile se trouve compromis par l'arrivée d'une tierce personne. Tout cela traité en demi-teintes, dans une atmosphère automnale où évoluent de pauvres êtres mélancoliques, incertains non seulement de leurs passions mais de ce qui en est l'objet. En apparence, ils sont gais. Ils boivent, fument et font tourner des disques à longueur de journée, mais c'est une gaieté factice. Comme les masques de Verlaine, s'ils chantent, c'est "sur le mode mineur", et s'ils dansent dans des "paysages choisis" (la côte de Malaga et la campagne aux environs de Barcelone), c'est "quasi triste", sans avoir l'air de croire à leur bonheur.

03/1964

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Droit

Droits de l'homme et droits de la femme. Regard historique, philosophique et politique ou évidence d'une secondarité, Edition revue et corrigée

L'ouvrage, à l'intersection de l'approche historique, philosophique, politique, voire religieuse, de la question des droits de l'homme, cherche à faire ressortir la sacralité de la citoyenneté en se référant à l'Enfer et à la perte de toute humanité des "sans-Etat" suite aux guerres d'Adolphe Hitler en Europe. L'abolition des distinctions traditionnelles entre Juifs, barbares et Grecs par le christianisme et le "dominium" de saint Thomas d'Aquin, qui vient d'Aristote, constituent une avancée considérable. La gravité de la législation biblique, Sodome et Gomorrhe, contre la xénophobie et le mépris des pauvres semble en avance sur notre temps. L'examen historique de la misogynie révèle son universalité et sa contribution à l'essor des civilisations humaines. Les droits de la femme, au regard de la théorie stoïcienne de l'égalité des fautes et des vertus chez Sénèque, dégage une égalité naturelle homme/femme ainsi qu'une égalité factice homme/femme faisant perdre à la gent féminine sa féminité. Les droits de l'homme émanaient des devoirs et droits des citoyens, de la foi religieuse et de la conviction philosophique des gens. Aussi l'ouvrage aborde-t-il à juste titre la question de l'humanisme qu'il convient de prôner de nos jours. La question parait également indissociable de celle du régime idéal pour un Etat de droit et l'analyse permet de situer à plusieurs niveaux l'évidence de la secondarité des droits de l'homme par rapport aux devoirs et droits du citoyen.

04/2017

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Indépendants

I am the Eggman

Les strips de José Parrondo fonctionnent comme des énigmes. Le trait est simple, les images épurées, le style minimaliste, l'attraction instantanée. Mais face à ces pages à priori muettes, les questions affluent : cette fenêtre est-elle un tableau ? Ce paysage est-il factice ou réel ? Cet arbre est-il plat ou en volume ? Y a-t-il un Eggman ou plusieurs ? Est-il ici ou ailleurs ? L'action se déroule-t-elle à l'extérieur ou à l'intérieur ? Ce qui nous regardons est-il vraiment ce que nous voyons ? Autant de questions que chaque lecteur devra négocier avec son moi profond pour en découvrir le non-sens qui mène au rire véritable. Eggman, petit oeuf doté de courtes pattes et de yeux ronds comme des billes, nous entraîne dans un univers insolite où les jeux d'échelle, le trompe-l'oeil et l'illusion règnent en maîtres. Tableau, longue-vue, fenêtre, escalier, serrure, bulles de bande dessinée, ronds, carrés, tirets parsèment ses aventures. En mêlant objets identifiables et éléments purement graphiques, José Parrondo s'amuse avec les signes et les codes de la bande dessinée pour créer un univers délicieusement absurde et plein de dissonances poétiques, tout en jonglant sans retenue avec la rétine et l'intelligence de ses lecteurs. Pour cet album, José Parrondo alterne à nouveau les techniques : aux strips muets en noir et blanc viennent s'ajouter une série de peintures à l'acrylique mélangeant dessins, jeux de mots ainsi que quelques photographies.

02/2021

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Essais

Rocky. La revanche rêvée des Blancs

Depuis 1976, le cycle de films Rocky construit une autre histoire de l'Amérique. Un champion blanc y domine la boxe poids lourds, catégorie emblématique d'une lutte symbolique et virile. Le pugiliste défend un monde où les Blancs dominent l'art de la cogne, où les Etats-Unis dictent la marche mondiale des sports. L'histoire, la vraie, est bien différente. Mais, parce que les univers médiatiques nous traversent, qu'ils induisent en nous perceptions et devenirs, l'historien doit s'en saisir pour comprendre les "grands états d'âme collectifs" qui ont "le pouvoir de transformer une mauvaise perception en une légende" (Marc Bloch). Cet essai d'histoire immersive interroge donc moins la vie d'un homme fictif qu'un fantasme collectif, en explorant les ressorts d'une illusion cinématographique, ses zones d'ombre et les intersections qu'elle construit avec la réalité. Rocky règne sur un monde factice où les ennemis de l'Amérique conservatrice sont, le temps d'un match, battus à la régulière. Les collisions avec le réel orchestrées par Stallone en appellent de nouvelles. Ainsi le mashup, emprunté au punk et au hip-hop, est introduit ici comme modalité d'écriture et la critique interventionniste érigée en méthode. Ce dispositif permet de convoquer d'autres sources pour dialoguer avec l'imaginaire cinématographique. Le portrait du boxeur se détache alors de celui des films, et Rocky se révèle enfin pour ce qu'il est : un baromètre des frustrations sociales, des hantises raciales et des peurs viriles de son temps.

11/2021

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BD tout public

A l'ombre du convoi Tome 1 : Le Poids du passé

Belgique, nuit du 12 au 13 novembre 1943, quelque part entre Malines et Louvain. Un convoi de wagons plombés s'est immobilisé sur la voie ferrée. Il vient de quitter Bruxelles, direction Auschwitz. À son bord, parmi des milliers d'autres, une jeune femme, Olya Van Horn, juive allemande jusqu'alors réfugiée en Belgique. Elle se remémore la longue suite d'événements tragiques qui, depuis sa ville natale d'Hambourg dix ans auparavant, l'a finalement conduite dans ce sinistre convoi... À l'ombre du convoi, qui se déroulera sur deux volumes, retrace les destins croisés de trois personnages réunis cette nuit-là sur cette même voie ferrée : Olya la déportée, Wilhem, lui aussi allemand mais membre de la Schutzpolizei chargée de convoyer les captifs, et Théo, l'amant belge d'Olya, membre d'un très petit groupe de résistants qui, presque sans moyens, va attaquer le convoi et tenter de libérer les déportés. L'histoire s'inspire d'un épisode authentique de la Seconde Guerre mondiale en Belgique. Dans la nuit du 19 au 20 avril 1943, le convoi numéro 20 chargé de 1600 déportés juifs de tous âges est immobilisé en pleine campagne grâce à un feu rouge factice. Trois résistants en profitent pour ouvrir les wagons. Ils parviennent à libérer 231 personnes. C'est le seul convoi de juifs envoyés en déportation qui a été attaqué par la Résistance. C'est un fait exceptionnel. Les chapitres consacrés à Olya et Wilhem sont regroupés dans le premier tome. Le tome 2 est centré sur Théo.

01/2012

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Critique Théâtre

Le bruissement des corps et le silence des pierres. Sur le théâtre et autres futilités nécessaires (1991-2021)

Le bruissement des corps et le silence des pierres, Michael Delaunoy - Michael Delaunoy est né à Liège le 21 août 1968, le jour où les chars soviétiques entraient dans Prague pour mettre fin à son printemps... Metteur en scène actif sur de nombreuses scènes en Belgique, en France, en Suisse ou au Québec, pédagogue, directeur de compagnie et, de 2007 à 2020, du Théâtre du Rideau de Bruxelles – scène emblématique dédiée aux nouvelles écritures -, il revient dans cet ouvrage sur 30 ans de pratique et d'engagement en faveur d'une certaine idée du théâtre mais aussi plus largement des arts et de la culture. L'ensemble des articles, notes de travail, interventions, entretiens ou coups de gueule réunis ici portent la trace d'une démarche exigeante et authentique qui n'a de casse de s'affranchir des divisions factices opposant traditions et (post)modernité, théâtre d'art et théâtre populaire, théâtre intime et théâtre politique, théâtre de parole et écritures scéniques... Une démarche qui s'inscrit délibérément au coeur de la création théâtrale en Belgique francophone, témoignant donc en filigrane de son évolution au fil des spectacles et événements évoqués.

06/2021

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Ouvrages généraux

La Théorie critique

Le terme " Théorie critique " recouvre les productions intellectuelles d'auteurs aussi variés que Max Horkheimer, Theodor W. Adorno, Herbert Marcuse, Jürgen Habermas, Axel Honneth ou Hartmut Rosa. Ils se sont réclamés d'un même marxisme interdisciplinaire cherchant à diagnostiquer les contradictions de la société capitaliste, au prisme d'une dialectique de la raison. Avec la révolution industrielle et la révolution démocratique, dans le contexte de la grande industrie, de l'Etat social, des médias de masse et aujourd'hui du néolibéralisme et de la révolution numérique, les idéaux des Lumières se sont heurtés à des formes pathologiques de la raison telles que la domination technocratique, la généralisation des conduites instrumentales et calculatrices ou la diffusion d'images factices du bonheur. Les concepts de réification, de mimèsis, d'agir communicationnel, de besoin de reconnaissance ou encore de résonance permettent de comprendre pourquoi la raison moderne, originellement orientée vers l'émancipation, se trouve en grande partie mise en échec par ses propres formes dégradées. Ce livre offre une synthèse sans équivalent des grands auteurs d'un courant toujours fécond, qui nous aide à interpréter les contradictions du monde contemporain.

01/2023

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Romance sexy

Madison Kate Tome 3 : Illusion

"Tu seras toujours à moi". La dernière provocation de mon harceleur m'a rappelé que je n'étais rien de plus que la propriété de mon père, des Faucheurs, et d'Archer D'Ath. Même de Kody et de Steele. La Princesse Danvers est le prix. Sa femme. La femme d'Archer D'Ath. Je les hais. Ils m'ont menti. Encore et encore. Je savais qu'ils mentaient, et je me déteste pour avoir laissé cela se produire. Pour avoir cru aux relations factices que j'aurais tant voulu réelles. Faux. Tout est absolument faux. Mon harceleur refuse de me lâcher. Aucun d'entre eux ne le fera. Archer et ses hommes pensent qu'ils peuvent me contrôler. Mon harceleur souhaite faire de moi sa possession. Je ne suis pas une idiote, j'ai conscience que mes nouveaux alliés se servent de moi, eux aussi. Ca me va. Je vais me servir d'eux, tous autant qu'ils sont. Je vais me servir d'eux pour reprendre ce qui est à moi. Ma vie. Ma liberté. Mon nom. Madison Kate Danvers n'appartient à personne. #ReverseHarem #EnemiesToLovers #MF #Vengeance #Gang #Sexy

05/2023

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Beaux arts

Le Siècle d'or hollandais

Les historiens de l'art ont l'habitude d'utiliser l'expression de "siècle d'or hollandais" (gouden eeuw) pour qualifier la civilisation néerlandaise du XVIIe siècle et, plus spécifiquement encore, l'art de cette période. Ce livre entend repenser cette notion en proposant d'analyser la manière dont elle a été définie, pensée et décrite au XVIIe siècle, par les Hollandais eux-mêmes, comme par leurs contemporains. Cet "âge d'or" est un moment historique marqué par de profonds bouleversements : alors que les guerres et les rivalités politiques traversent le siècle, la dissipation des tensions religieuses en fait une terre d'accueil et de tolérance ; les Provinces-Unies assoient fermement leur hégémonie économique et commerciale, fondée notamment sur les échanges coloniaux. Savants, poètes, philosophes et artistes forgent, chacun à leur manière, les représentations naturalistes ou idéalisées de ces transformations. Appréhender la société néerlandaise du XVIIe siècle à travers la grande variété de leurs créations rend compte de l'identité plurielle d'une nation en devenir. Tout en suivant le fil chronologique de l'histoire, des débuts de la guerre de Quatre-Vingts Ans jusqu'aux premières années du XVIIIe siècle, les principales théories et pratiques artistiques du siècle d'or sont ici exposées, sans tenter de reconstruire a posteriori une unité factice. Des oeuvres de Paul Bril à Adriaen Coorte en passant par Aelbert Cuyp, Gerard Dou, Gerard van Honthorst, Samuel van Hoogstraten, Gabriel Metsu..., sans oublier les incontournables Rembrandt, Vermeer et Hals, plus de 350 artistes et près de 600 oeuvres commentées accompagnent cette synthèse érudite et accessible, qui offre un éclairage renouvelé sur cette période phare de l'histoire de l'art.

09/2019

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Critique littéraire

L'homme de chez Maxim's . Tome 1, Georges Feydeau, sa vie

Après d'innombrables et triomphales reprises de ses comédies, Georges Feydeau (1862-1921) a longtemps été considéré comme un simple amuseur, mécanicien diabolique de marionnettes dociles, reflet souriant d'un temps mythique où la vie n'était qu'une suite de plaisirs. Voici trente ans, Jacques Lorcey corrigeait déjà cette image trop simpliste et soulignait que Feydeau était en réalité un peintre de mœurs, psychologue de tout premier ordre, moraliste souvent très profond et sans complaisance à l'égard d'une société en perdition. Par un phénomène étrange, le plus fêté des auteurs restait sans doute le personnage le moins connu du monde littéraire au XX° siècle. En 1971, pour le cinquantième anniversaire de sa disparition, Jacques Lorcey fut le premier à soulever un coin de ce voile de mystère. Mais ce travail unique était devenu rigoureusement introuvable. À la lumière de nouvelles découvertes, Jacques Lorcey trace aujourd'hui un portrait plus complet de cet homme étonnant, toujours d'une élégance recherchée, mais taciturne, angoissé, qui passait ses soirées chez Maxim's devant une bouteille de champagne factice, se passionnait bien davantage pour le théâtre et la peinture que pour l'amour et dont les dernières années furent d'une grande tristesse. Dans ce livre exhaustif, Jacques Lorcey, historien des spectacles et des comédiens, spécialiste reconnu de Sacha Guitry comme d'Edmond Rostand, propose également un panorama complet, analytique et critique, de l'œuvre comique de Georges Feydeau, étudiant son art de la composition scénique et son humour corrosif. En conclusion, il explique pourquoi Feydeau apparaît si proche de notre quotidien - tout en restant le témoin impitoyable d'une " Belle Epoque " annonciatrice de toutes les décadences.

11/2004

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Notions

Les Vies vides. Notre besoin de reconnaissance est impossible à rassasier

L'un des enjeux de notre société est la notoriété. Sous couvert de visibilité apparaît une quête insatiable de reconnaissance. De Hegel à Ricoeur en passant par Honneth, la reconnaissance est une nécessité dans notre relation au monde. Pour autant, la course à la reconnaissance aujourd'hui ne semble-t-elle pas être tombée dans un tel excès qu'elle précipite nos contemporains dans un bain de folie ? Car on n'en a jamais assez et dans un contexte où la limite s'estompe toujours plus, il semblerait que cette course effrénée finisse par nous perdre. Pourquoi ? L'auteure nous met en garde contre une telle motivation qui privilégie la séduction au détriment de la vérité, voire à la seule satisfaction de son propre ego. De l'homme politique prêt à proférer des inepties pour "faire le buzz" au professeur visant uniquement la notoriété en passant par cette jeunesse rêvant de devenir "influenceur" sur Instagram ou YouTube, c'est tout un pan de la société qui verse dans l'hyper-individualisme et l'humanité (comme principe même de corps, de groupe, d'unité, de collectif) qui se liquéfie. Ce système factice ne risque-t-il pas d'aboutir à l'insatisfaction et à la frustration ? De produire des gens médiocres et mesquins ? Cet essai propose de réhabiliter les notions philosophiques d'humilité ("humilité" = humus, terre) et de modestie qui rappellent la discrétion, la modération. A quel monde voulons-nous prétendre ? Allons-nous continuer à nourrir ces excès ou enfin accepter de changer de positionnement et de commencer à oeuvrer pour un autre monde, un alter-monde où l'altérisme, vainqueur, finirait par écraser tous les égotismes ?

02/2023

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Littérature française

N'habite plus à l'adresse indiquée

La première fois qu'elle reçoit une lettre d'amour anonyme, Sissi est furieuse. C'est quand même le comble, pour une factrice ! La cinquantaine bien sonnée, un physique loin de celui de Romy Schneider, divorcée et marquée par l'accident de son fils, elle voudrait bien savoir qui ose jouer avec ses sentiments. Heureusement, Sissi peut compter sur ses collègues pour l'aider, surtout Simon. C'est encore lui qui parle le mieux de Sissi, de leur quotidien au bureau de poste, de leur monde à eux avec Dine, qu'on distingue à peine derrière ses tatouages, Luc, à l'humour aussi noir que naze, Paulo, le boulanger écolo philosophe, Martin, le père de famille au bord de la crise de nerfs. Alors quand les lettres enflammées se multiplient, les amis s'organisent et décident de mener l'enquête. Jusqu'au bout, jusqu'à la révélation finale. Même s'ils auraient peut-être préféré ne rien savoir. Avec l'esprit et la sensibilité qui caractérisent ses textes, Nicolas Delesalle livre dans ce nouveau roman les portraits bouleversants de femmes et d'hommes qui nous ressemblent, confirmant qu'il est de ces plumes qui savent donner des ailes aux âmes en peine.

10/2019

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Beaux arts

Eva Nielsen. Edition bilingue français-anglais

La première monographie de la peintre Eva Nielsen est une étape importante dans son parcours. Cette parution coïncide avec dix années de recherches et de productions. Jeune peintre, Eva Nielsen a été étudiante à l'atelier de Philippe Cognée aux Beaux Arts de Paris. Arpenter des territoires est à l'origine de son approche de la peinture. Lieux en reconstruction ou espaces factices, Eva Nielsen brouille nos repères en "fabriquant" des images troublantes. Peintre qui interroge constamment le photographique dans sa pratique, Eva Nielsen intègre la sérigraphie dans ses peintures afin de rassembler et de reconfigurer des fragments du réel. Territoires perturbés, abandonnés et traversés par des désastres ou des catastrophes naturelles, ses peintures se construisent au travers de visions multiples du paysage : désertique, sec, avec des aires bétonnées ou urbaines. Oscillant entre le quotidien et l'imaginaire, les peintures d'Eva Nielsen procèdent d'une mise à plat des réalités urbaines et architecturales. Le lancement du livre aura lieu lors d'une exposition à la galerie Jousse Entreprises en juin prochain. Soutenu par l'Adagp, le livre fera également l'objet d'une présentation au Filaf à Perpignan en juin. Eva Nielsen est également représentée à l'étranger par la galerie The Pill (Istanbul).

09/2019

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Informatique

Obfuscation. La vie privée, mode d'emploi

"Où le Sage cache-t-il une feuille ? Dans la forêt. Mais s'il n'y a pas de forêt, que fait-t-il ? ... Il fait pousser une forêt pour la cacher." L'obfuscation, magistralement illustrée par l'auteur de roman G. K. Chesterton. Dans ce monde de la sélection par des algorithmes, de la publicité ciblée et du marché des données personnelles, rester maîtres de nos actions, de nos relations, de nos goûts, de nos navigations et de nos requêtes implique d'aller au delà de la longue tradition de l'art du camouflage. Si on peut difficilement échapper à la surveillance numérique, ou effacer ses données, il est toujours possible de noyer nos traces parmi de multiples semblables, de créer nous-mêmes un brouillard d'interactions factices. Quels en sont alors les enjeux et les conséquences ? Helen Nissenbaum et Finn Brunton ayant constaté l'asymétrie de pouvoir et d'information entre usagers et plateformes dressent le bilan, proposent des actions et prennent le temps de la réflexion : pourquoi et comment reconquérir son autonomie personnelle ? Comment résister éthiquement avec les armes du faible ? Comment réfléchir ensemble à ce que l'obfuscation nous fait découvrir sur l'influence mentale exercée par les puissants du numérique ?

03/2019

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Littérature française

Je suis mort hier

Imaginez... On vous annonce qu'il vous reste seulement vingt-quatre heures à vivre sur cette terre. Vous êtes un privilégié aussi, ces dernières vingt-quatre heures vous sont offertes comme une option possible de rachat. En cas de réussite, vous poursuivrez votre vie dans un autre univers, sinon vous serez désintégré sauf si le malin vous joue un tour. Et si c'était vrai ? Au crépuscule de votre vie, quel regard porterez-vous sur les vestiges de votre passé, vos actes manqués, vos amours déchus, vos regrets amers, vos réussites factices et vos succès éphémères ? L'illusion de la richesse d'une vie qui se fissure au fur et à mesure de l'inexorable écoulement du temps qu'il vous reste à vivre sur cette terre. Qu'aimeriez-vous que l'on retienne de vous ? Au-delà des croyances personnelles, cette histoire sonne le glas de votre possible réveil, avant qu'il ne soit trop tard. Entendez-vous votre horloge ? Tic-Tac, Tic-Tac... Tic-Tac, Tic-Tac... C'est le temps qui passe... Non, c'est la mort qui approche. Alors vivez comme si vous alliez mourir demain et apprenez comme si vous alliez vivre pour l'éternité.

09/2015

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Sociologie

Ce qui nous empêche ou la vie subie

Après les Trente Glorieuses où les classes moyennes ont cru à l'ascenseur social, elles prennent désormais conscience que la promesse n'a été pas tenue. Leurs conditions matérielles, financières, morales et psychiques ne font que se dégrader. La confiance en un système qui les a bercées d'illusions, provoquant frustrations et déceptions, a été ébranlée. En adhérant à l'idéologie dominante, elles ont eu espoir d'un avenir meilleur, mais cette croyance les a finalement menées dans une impasse. Elles doivent maintenant remettre en cause les valeurs générées par un ordre social pour prendre conscience de leur véritable singularité. C'est à ce prix qu'elles pourront retrouver leur liberté, non seulement dans leurs relations, mais surtout dans l'ordre de l'intime. L'impression commune de subir sa vie n'est pas uniquement une question d'oppression venant de l'extérieur, elle vient aussi de ce que nous nous imposons à nous-mêmes du fait de nos positionnements comme les mimétismes, les sentiments factices, les croyances ordinaires… L'émancipation consistera donc à se délivrer des carcans édictés par cette société, mais aussi par nous-mêmes. Cet ouvrage nous invite à une véritable introspection pour reconstruire un nouvel environnement du vivre-ensemble.

09/2023

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Littérature française

Mademoiselle de Clermont

Mademoiselle de Clermont, princesse de vingt ans, tombe follement amoureuse du duc de Melun. Cette passion, comme elle le découvre assez tôt, est réciproque. Hélas, la jeune femme ne dispose pas de son coeur, et son frère ne voit pas cet amour d'un bon oeil. Lorsqu'un accident tragique survient, l'héroïne est prise au piège d'un monde cruel où seules les apparences comptent et où les sentiments véritables ne s'expriment qu'en secret. "C'est au milieu des passions factices, produites par l'orgueil et par l'imagination, c'est dans les palais, c'est entouré des plus brillantes illusions de la vie, que l'amour naît avec promptitude et qu'il s'accroît avec violence". Avec sa plume héritée de Mme de La Fayette, Félicité de Genlis (1746-1830) s'illustre dans des genres littéraires variés et réfléchit à la place des femmes en littérature dans La Femme auteur (1802) et De l'influence des femmes sur la littérature française comme protectrices des lettres (1811). Dans ce court roman, sans doute son chef-d'oeuvre, l'autrice relate le destin de deux amants maudits qui méritent une place au panthéon des couples mythiques de la littérature.

01/2022

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Littérature française

Les heures sombres

Sommes-nous condamnés à revivre les heures les plus sombres de notre histoire ? En cette fin d'année 1980, l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic hante les esprits et déchaîne les passions. C'est aussi l'année de l'élection de Reagan qui relance la course aux armements et ravive le spectre de la guerre froide... Alexandre, jeune étudiant timide habitant dans un quartier populaire parisien avec sa mère et sa soeur, rencontre Laure à la faculté de Nanterre. Israélite et pianiste, elle lui fera découvrir son univers, celui du judaïsme et de la musique classique. Ils fileront le parfait amour jusqu'à la tragédie qui les frappera, une réplique en miniature du drame du 3 octobre. Seront-ils assez forts pour la surmonter ? Alexandre pourra-t-il éclaircir ses zones d'ombre malgré les obstacles qui se dressent sur son chemin ? Et quel secret inavouable se cache derrière le beau visage lisse de sa compagne ? Comme en filigrane, se déroule une histoire parallèle, à la lisière du fantastique. Dans ses pérégrinations, Alexandre rencontre des membres d'une secte crypto-marxiste, les Témoins du Nouveau Monde, qui affirment que nous vivons dans un monde factice, sous l'emprise d'un puissant psychotrope, le Soleil Levant. Un moment hésitant, il sautera le pas en s'apercevant que leurs thèses répondent à ses questions existentielles et se prêtera à leurs expériences. Ses voyages intérieurs lui permettront-ils de se découvrir enfin en explorant la face sombre de sa personnalité ? Lui donneront-ils les clés du mystère qu'il tente d'éclaircir ? Les deux histoires n'en feront plus qu'une dans le dénouement final qui remettra le tout en perspective.

01/2017

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Littérature française

Ainsi parlait Gustave Flaubert. Dits et maximes de vie

" L'auteur doit être dans son oeuvre comme Dieu dans l'univers, présent partout et visible nulle part. " C'est Flaubert qui écrivait cette phrase, dans une lettre de 1852. Et il est vrai que, dans ses grands textes littéraires, Flaubert a utilisé toutes les ressources de l'art le plus élaboré pour effacer autant qu'il le pouvait ses traces. On cite toujours le fameux " Madame Bovary, c'est moi ! " , mais Flaubert n'a jamais écrit ni dit cette phrase dans le sens où on la cite. Madame Bovary, voici tout au contraire ce qu'il en écrit : " Ce livre, tout en calcul et en ruses de style, n'est pas de mon sang, [...] c'est de ma part une chose voulue, factice. " Cet " art pour l'art " que Flaubert a théorisé, tout de volonté, d'intelligence et de paradoxes, n'est pas, il faut l'avouer, sans ennuyer parfois. Salammbô laisse à bien des lecteurs intrépides de fâcheux souvenirs... Mais là où Flaubert ne se cache nullement, là où tout au contraire il explose, il éructe, il jubile – et nous avec lui –, c'est dans cette autre partie de son oeuvre, que bien peu de gens lisent et où pourtant son génie éclate plus que nulle part ailleurs : dans ses lettres, ses notes, ses articles, ses journaux. Cette partie de son oeuvre, c'est beaucoup plus que l'ensemble des romans : mais comment la lire ? par où commencer ? " La vie doit être une éducation incessante ; il faut tout apprendre, depuis parler jusqu'à mourir. " C'est dans cet atelier secret que Flaubert est le plus passionnant, le plus moderne. C'est là qu'Yves Leclair s'est mis pour nous à l'écoute.

05/2019

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Littérature française

Virus. Fuite à Pattaya

"A l'intérieur, l'atmosphère était démente. La musique – uniquement des chansons thaïes très cadencées -, diffusées par d'immenses haut-parleurs, était si forte que les verres posés sur les tables de bois en tremblaient. Et, en liesse, la foule des consommateurs en redemandait. Des jeunes Thaïs, des trois sexes, se démenaient tels des possédés devant la scène illuminée comme en plein jour. Derrière une fumée bleue factice, les musiciens s'en donnaient à coeur joie et nombre d'admirateurs, déjà ivres, tentaient d'escalader l'estrade pour s'approcher de leurs idoles d'un soir. Ils étaient aussitôt refoulés par des agents de sécurité en noir, habitués à en découdre." Nicholas, traducteur à Montréal, traverse une crise qui menace son couple et mine sa vie. A l'insu de Luo, son épouse, il rejoint son frère, Olivier, retraité à Pattaya. Là, alors qu'il s'interroge sur son avenir et que Luo cherche à localiser son point de chute, Nicolas découvre la Thaïlande, ses parfums ses moeurs, ses habitants. Sa rencontre avec Nuttawan lui donne l'envie de prolonger son séjour au pays des mille sourires et, peut-être même, d'y refaire sa vie. Fort de sa propre expérience, un divorce désastreux ainsi qu'un terrible secret, Olivier cherche à l'en dissuader. Lorsque le projet de Nicolas se précise, un profond malaise s'installe entre les deux frères. Convaincu que Nicolas est sur le point de commettre une irréparable erreur, Olivier décide de prendre les choses en main, avec l'aide de Dao, le kathoey qui partage sa vie. C'est toutefois compter sans le corona virus, qui gagne du terrain en Thaïlande, et qui s'invite dans l'histoire.

02/2023

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Théâtre

Pour deux francs. 1900, le massacre des ouvriers de la canne au François

A l'heure où les paysages de cannes à sucre ont laissé la place aux champs de bananes, ou aux immeubles, combien parmi nous ont entendu parler de la grève de 1900 ? Combien savent que contre des hommes se battant pour donner de quoi manger à leurs enfants, "pour deux francs", des soldats ont tiré à bout portant ? Cela s'est passé chez nous en février 1900, et en février 1974, à nouveau des hommes sont tombés. Le mérite de cette pièce en deux parties est de se souvenir de ces luttes qui ont jalonné le XXe siècle. La grève de février 1900 s'inscrit dans un contexte économique dur marqué par la baisse des cours du sucre et du rhum. La prospérité de la Martinique n'était pas factice, mais elle était fragile non seulement parce ce qu'elle n'émit fondée que sur la culture de la canne, mais surtout parce que les façons culturales, un demi-siècle après l'abolition de l'esclavage étaient restées rudimentaires. Une main-d'oeuvre nombreuse et mal payée, des habitations sucreries dépendant des Usines centrales, dans ce contexte, les mots d'ordre des organisations ouvrières trouvèrent un écho favorable chez les travailleurs de la canne. Pour nous faire comprendre tour cela, le théâtre devient alors pour l'auteure un outil précieux. Dans une pièce en six marches et quatre stations, elle parvient à établir un échange émotionnel si puissant que l'on se surprend à entonner les refrains avec les comédiens ! Sans pour autant reprendre les techniques du théâtre de l'opprimé, Francine Narèce nous entraîne dans les pas de ceux qui donnèrent leur vie pour lutter contre l'injustice, on a presque envie de se lever avec eux et de reprendre leur slogan "Yo armé, nou pa armé". S'agit-il des Armes Miraculeuses promises jadis par le Poète ?

03/2019

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Littérature française

Le Labyrinthe du monde

Singulière entreprise en vérité que celle de ce Labyrinthe du Monde, écrit de 1972 à la mort de son auteur le 17 décembre 1987, où Mademoiselle de Crayencour n'est pas encore anagrammée en Yourcenar. Elle y évoque en Pythie sagace et sereine ses aïeux à partir de traces mémorielles, lettres, souvenirs pieux, journaux intimes, photographies ; mais quel fil d'Ariane a-t-elle caché dans la trame de ces récits intimes à l'instar de Henry James qu'elle traduisit ? Elle l'avoue peut-être ici : "Le tracé d'une vie humaine est aussi complexe que l'image d'une galaxie". Aussi rappelle-t-elle d'entre les morts sa lignée, s'interrogeant elle-même : "Quel était votre visage avant que votre père et votre mère se fussent rencontrés ? " Projet d'invocation ultime car "il ne faut pas s'encombrer trop tôt des fantômes de la famille" ; projet sûrement voué à l'inachèvement que cette recherche des vies perdues qui fondent obscurément un être humain. Ici, peu à peu, se dessine le visage énigmatique et pourtant sans secrets d'une enfant, d'une jeune fille plus vraie peut-être que "les factices jeunes filles de Proust", que ne légitime ni le sang ni ces gens disparus, mais, sans doute, cet "élément inanalysable" que Yourcenar choisit de nommer l'âme.

08/1990

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Littérature française

Quoi dire de plus ?

"Quoi dire de plus ? " est une critique philosophique des mutations civilisationnelles que donne à voir le moment contemporain un peu partout dans le monde. L'auteur interroge ce rapport ambigu qu'entretiennent les hommes avec l'absolu de la Mort. Rapport à ré-envisager quand le Verbe, le Rêve, la Raison et la Connaissance semblent avoir cessé d'être ce qu'ils sont d'un point de vue civilisationnel. Dévitalisées, évincées, réduites, vidées de leur teneur, ces catégories ne sont plus ce qui a vocation à transcender la société des hommes. Et parce que la nature a horreur du vide, d'autres catégories entrèrent comme par effraction pour sauver ce qui reste de la cité. Le jeu, le ludique, le positif, le matériel, l'agile, l'improvisé et l'utile se substituèrent à ce qui fonda la société des hommes jusques là. Désormais, rien ne semble aller de soi s'il s'affranchit de ces factices nécessités. La société des hommes glissa alors d'un régime de consistance vers un régime de persistance quand elle renonça à ce qui la préservait de la tyrannie de la Mort : le Verbe et la Raison. Cette société doit ainsi sa longévité à un vitalisme grivois qui n'opère plus d'un principe vital mais qui tire sa philosophie des tacites impératifs de la Mort.

08/2019

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Livres 3 ans et +

Lola sur le rivage

D'une grande ville à un petit village en bord de mer. Quitter sa ville, sa maison et tous ses copains, voilà qui n'enchante pas Lola. Surtout pour aller habiter dans un village perdu en bord de mer, où rien ne lui plait. A l'école, personne ne lui parle : c'est comme si elle n'existait pas. Au village, il n'y a rien d'intéressant à faire. Pour tromper son ennui, Lola observe la mer à travers ses jumelles : elle guette les mouvements du port et les changements du paysage. La mer chahute, chuchote, alors à son tour Lola lui raconte ses secrets. Intriguée par les mystères du large, Lola demande à sa mère de l'embarquer pour sa tournée : celle-ci est factrice et livre le courrier en bateau aux habitants des îles voisines. Ce jour-là, Lola découvre un monde inconnu et surprenant : elle rencontre un marin, des pêcheuses de coquillages, le gardien du phare et un constructeur de bateau. Tous lui offriront un objet (une boussole, un petit bateau...) et Lola, riche de ces trésors, s'émerveille de ce que la mer peut offrir. Le lendemain, ce seront ses camarades qui s'en étonneront, suggérant un lien naissant entre Lola et les autres enfants. Un livre sur le déracinement, la solitude, la peur de l'inconnu qui prend place dans un décor magnifique inspiré des mers nordiques.

09/2019

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Littérature française

Partir dit-elle

Par un concours de circonstances, je me suis retrouvée à Brest, seule, avec le RMI. Mon univers s'est écroulé. Il m'a fallu m'adapter. J'ai marché, beaucoup. J'ai découvert des lieux, des gens, des histoires. C'est de ces rencontres qu'est né mon roman, où, partant de la réalité, j'ai imaginé des personnages et leurs récits de vie, dans ce dernier port romantique qu'est le port de commerce de Brest. On y croise une factrice de Bréhat en retraite, un squatter, une traveller, un Grec, un Ivoirien, une bonne soeur qui conduit une quatre L, un navigateur, une prof, un marin russe... Il y a aussi un bar, le Colbert, un catamaran de course, une vedette de luxe et des enfants qui adorent le théâtre et le cinéma. Fermez les yeux, rouvrez-les, vous y êtes, sur le port de Brest ou à Bréhat, mon amour d'île... Un roman foisonnant, avec de l'humour et une façon d'écrire qui s'inspire du scénario car je suis aussi réalisatrice de films documentaires. Bienvenue au port de Brest ! "Aînée d'une famille nombreuse, 5 enfants en cinq ans, nous étions toute une troupe à voyager sur les traces de mon père, fils d'un commandant au long cours breton. Toute une histoire qui me fait aimer les ports, ces points de départ vers l'aventure poétique et raconter les histoires du petit peuple du port de commerce de Brest".

01/2021

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Poésie

L'horizon, ses murmures, ses ailes

Embrasser l'horizon, emprunter ses ailes, s'envoler à la quête de l'homme au confluent des cultures et des traditions, sous l'hymne mélodieux de ses murmures, vainquant les frontières factices... Le recueil puise son inspiration dans l'histoire humaine, ancienne et contemporaine, d'ici et d'ailleurs, comme dans l'expérience personnelle du poète. Deux amoureux, Halima, une musulmane, et Azar, un juif, unis par la plus belle et noble des passions autour d'un idéal d'émancipation. Un soir de l'été 1953, les deux jeunes mariés sont allongés sur une colline à Casablanca, contemplant l'horizon du ciel étoilé lorsque le visage d'un être cher, un Juste parmi les nations, leur apparait dans la lune. Quelque part à Fès, le conteur Miloud, surnommé "le Maboul", surprend son auditoire par les secrets du voyage initiatique de Hiram l'architecte dans Irem aux confins de la presqu'île arabe. Sur le port de Marseille, une curieuse rencontre avec Marie de Magdala se confiant dans un langage sibyllin. Le mont Olympe témoignant d'une passion amoureuse dont est dévasté le coeur du puissant Jupiter pour le modeste berger Ganymède. Il n'a pas d'autre issue que de se soumettre à la loi de l'amour. Ces poèmes nous révèlent l'étendue de l'horizon, son pouvoir libérateur, sa magie éternelle, aussi éternelle que l'homme lui-même qui l'admire et s'y réfugie.

06/2021

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Littérature française

La tannerie

Jeanne, ses études terminées, a quitté sa Bretagne natale pour vivre à Paris. Elle a trouvé un emploi temporaire d'"accueillante" à la Tannerie, une nouvelle institution culturelle, installée dans une usine désaffectée de Pantin. D'abord déboussolée par le gigantisme et l'activité trépidante du lieu, timide et ignorante des codes de la jeunesse parisienne, elle prend peu à peu de l'assurance et se lie à quelques-uns de ses collègues, comme la délurée Marianne ou le charismatique Julien, responsable du service accueil. Elle les accompagne dans leurs déambulations nocturnes, participe à des fêtes. Leur groupe se mêle au mouvement Nuit debout. Ils se retrouvent dans des manifestations, parfois violentes - mais sans véritablement s'impliquer, en spectateurs. Bientôt, deux ans ont passé. Dans l'effervescence de la Tannerie, en pleine expansion, chacun tente de se placer pour obtenir enfin un vrai contrat ou décrocher une promotion. Jeanne va devoir saisir sa chance. La Tannerie - tel un microcosme de notre société - forme une monde à part entière, avec ses techniciens, ses employés de bureau, ses artistes. Mais derrière la bienveillance affichée et le progressisme des intentions, la précarité et la violence dominent. Avec ce roman, qui frappe autant par la finesse de ses descriptions que par sa force critique, Celia Levi fait le portrait d'une époque et d'une génération en proie aux ambitions factices et à l'imposture des discours.

08/2020

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Esotérisme

Turbulences initiatiques

Après le temps glorieux des cathédrales, la franc-maçonnerie, héritière des Lumières, traverse à présent la modernité avec, apparemment, davantage les défauts que les qualités du progrès ! La matérialité vient s'imposer sur le terrain même de la spiritualité. Dès lors, obédience rime avec concurrence ! Les plus importantes se comparent en termes d'effectifs et de patrimoines immobiliers. Dans cet univers compétitif, les frères et les soeurs constituent, malgré eux, un "?marché captif?". Le principe d'une appartenance unique, imposée et contrôlée, remet en question celui du "?maçon libre dans une loge libre?" ! A cette atteinte manifeste de la liberté d'association de 1901, s'ajoute l'arbitraire de certaines structures juridictionnelles. Alors que les "?échelles initiatiques?" des rites maçonniques doivent être avec raison accessibles jusqu'à leur sommet à tout membre consciencieux, quelques Suprêmes Conseils, ivres d'une puissance mandarinale factice, transforment ce parcours en un élitisme restrictif, synonyme de castes et privilèges. Il n'est pas étonnant que, par réaction, se développent parallèlement de nouveaux systèmes de loges, indépendantes ou en réseaux, sans administrations hiérarchiques. Et des Suprêmes Conseils non " souchés " sur des Obédiences. Avec un état d'esprit d'organisations ouvertes et cordiales. Celles, permissives, favorisant les inter-visites mixtes et les adhésions plurielles. Celles, égalitaires, permettant l'accès à tous les degrés des rites, aux francs-maçons et franc-maçonnes dignes de ce nom. Celles, authentiques, ne permettant pas la pénétration du sacré par le profane. Gilbert Garibal, maçon depuis plus de trente cinq ans, sait de quoi il parle. Passé d'un système à l'autre pour terminer son parcours et auteur maçonnique chevronné, il présente dans ce nouveau livre une analyse avant tout sociologique. Elle aboutit à la conclusion d'une réforme nécessaire de la présente Institution obédientielle et juridictionnelle, pour sa survie même. L'Art Royal est une source vive dont on ne doit ni retenir ni polluer son libre courant. Empêchée ici, elle réapparaît là !

07/2019

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Cheminement

Infinitude. Une lumière vers la connaissance de soi

Un oracle de sagesse pour se relier à la lumière de l'âme, avec des tableaux qui illuminent le coeur et l'esprit. L'Oracle Infinitude a pour but d'éclairer le chemin du voyageur, du pèlerin, qui le consulte en lui apportant des conseils sur la période qu'il est en train de vivre et pour laquelle il sollicite un éclairage. Les réponses données se réfèrent donc avant tout aux enseignements spirituels de l'Humanité, pour lesquels le but de la vie n'est pas simplement d'accéder à un bonheur et à un bien-être matériel et social, purement factice au final. Il ne s'agit pas de savoir si la réussite, ou l'échec, des désirs de réalisation personnelle et des besoins égotiques sont susceptibles de s'accomplir, mais de savoir, au fond, si la démarche est en accord avec les lois universelles, le dharma, ou est seulement le fruit d'une attente personnelle. Le but de la vie est donc d'aligner la personnalité sur l'âme, l'être existentiel sur l'être essentiel. Ce processus demande discipline, vigilance, conscience de soi et du but à atteindre. C'est pourquoi cet oracle invite à une certaine exigence de vie . Les auteurs proposent un travail intérieur pour accomplir notre destinée, tout en évitant tout matérialisme spirituel. Les 75 cartes sublimes de Myrrha et les textes inspirants de Samuel invitent à aller au fond de soi-même pour trouver le merveilleux de l'essentiel avant tout, avec un tirage original en trois étapes : Les cartes Odyssée de Vie : l'état des lieux (évolution ou refus). Les cartes Déesses-énergies : le soutien de la Déesse et ses solutions bénéfiques. Les cartes EDN-ADN : la Source, le Voeu, représenté par l'enfant divin et le citoyen du paradis. Face à la crise actuelle que vit l'humanité (que les grands cycles astrologiques et cosmiques permettent de comprendre), l'approche proposée par cet Oracle répond à un besoin profond de retrouver le chemin de la lumière.

04/2022

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Economie

Comment le capitalisme nous infantilise

Consommateurs ou citoyens? D'ordinaire, les deux termes ne sont pas jugés antagoniques. Benjamin Barber démontre qu'ils le sont. Car le capitalisme a radicalement changé. S'il a pu être historiquement associé à des vertus qui ont aussi contribué à fonder la démocratie, il est aujourd'hui lié à des vices qui la détruisent. L'" éthique protestante" de Max Weber, qui privilégiait le travail, l'épargne, la vie simple, la probité, la responsabilité et une économie œuvrant à la satisfaction de vrais besoins, s'est muée en son contraire: un "éthos infantiliste" qui glorifie la consommation, la superficialité et la dépense inutile pour assouvir de faux besoins. Les ex-citoyens sont transformés en grands enfants, tandis que les vrais enfants et les adolescents deviennent l'épicentre et la cible privilégiée du marketing. Benjamin Barber étudie sous divers angles cette régression culturelle, insistant notamment sur les progrès extravagants d'une privatisation qui dynamite le contrat social et n'épargne même plus les fonctions régaliennes de l'État, comme la police et l'armée, ou encore sur la création d'identités factices autour des marques. Comment en finir avec cette éclipse de la démocratie, avec cette vie publique "schizophrénique"? Pour l'auteur, ce n'est pas en essayant de miner le capitalisme consumériste de l'intérieur, en tant que consommateurs, ni en tentant de le brider, comme autrefois, dans le cadre devenu étriqué d'un État national. Le remède aux maux qui accablent la démocratie au sein des nations, c'est plus de démocratie entre les nations, et une action citoyenne mondiale.

10/2007