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Animalité

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Religion

Le mariage et la transmission par la famille. Les parents de Thérèse de Lisieux dans la cité d'aujourd'hui

" La magnifique étude de Claude Tricot et Raymond Zambelli nous conduit au cœur du mystère du mariage, de son institution naturelle à sa restauration par le Christ, qui lui donne toute sa perfection dans la charité, telle que l'ont incarnée les parents de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Cet essai est pertinent, et il répond à une grande urgence de notre temps, car il sait conjuguer avec bonheur une profonde intelligence de l'anthropologie et de la psychologie de l'homme et de la femme, de la spiritualité et de l'histoire, illustrées par une connaissance exceptionnelle de la littérature et de la tradition chrétienne authentique. Le professeur Claude Tricot et Monseigneur Raymond Zambelli nous aident à avancer avec courage et lucidité pour lutter contre les courants mortifères qui alimentent une grande confusion d'idées et tentent de briser l'une des plus grandes conquêtes de l'homme sur l'animalité : l'amour conjugal un et indissoluble, fidèle et fécond. Ce livre est un courageux et vibrant appel à un monde menacé de perdre son âme, pour l'inviter à un sursaut décisif. " Cardinal Paul Poupard " C'est neuf, vraiment, pour bien des raisons fondamentales... La sortie d'un " thérésianisme " restreint... enfin la profondeur et la précision théologique. " Bernard Bro OP. " Ce livre offre une analyse de notre société non pas orgueilleuse et impitoyable, mais lucide et respectueusement soucieuse d'assainir et d'orienter vers le bonheur qui consiste dans l'amour véritable et la recherche infatigable du bien des autres. " Conrad de Meester OCD.

10/2004

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Philosophie

Bréviaire de la bêtise

On a beaucoup écrit sur la bêtise, mais le bilan reste assez modeste. En dépit de quelques tentatives, qu'il faut d'ailleurs porter au crédit d'écrivains (Jean Paul, Flaubert, Bloy, Musil, Barthes), la bêtise n'a pas bénéficié d'une investigation systématique et sa définition reste confuse. La philosophie, dont la fonction selon Nietzsche serait de "nuire à la bêtise" , a oublié sa mission, et c'est à réparer cet oubli que s'emploie Alain Roger. On s'est fourvoyé quand on a voulu voir dans la bêtise une chute dans l'animalité ou l'irrationalité. L'auteur montre au contraire qu'elle s'autorise des lois de la raison, et même s'en réclame avec fatuité : "La bêtise n'est pas une carence ni une déficience : si elle pêche, c'est par excès". Ce qu'il nomme la raison suffisante, dont la forme la plus spectaculaire est la bêtise identitaire, qui s'exprime par prédilection dans la tautologie : "Un sou est un sou". Face aux carences de la philosophie, l'abondance des références littéraires donne à penser que la bêtise est en son propre l'affaire des écrivains : "On pourrait même se demander s'ils ne l'ont pas inventée". Ce Bréviaire se fait dès lors "bestiaire" et expose les principales figures de la bêtise à travers la comédie, chez Molière, Labiche, Feydeau, et le roman, de Balzac à Proust en passant par Flaubert, dont l'oeuvre peut être considérée comme une anthropologie de la bêtise. Ecce Homais.

02/2008

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Littérature française

Esprit chien

Rien. Pas une thalasso ou encore moins un casino ne poussera sur les terres des Buzzati. Dante Buzzati ne se laissera pas flouer. Cette propriété familiale de Neuilly-sur-Seine, c'est à la sueur de son front et grâce à son génie de la race canine que son père Ettore l'a conquise. Hélas, dans les redoutables plans de Dante il y a une taille : les femmes. Alors quand apparaît, dans la maison mitoyenne, Anne-Laure Chinon, beauté froide et enjôleuse, souvenir troublé de l'enfance, son ardeur à défendre l'héritage familial s'en trouve quelque peu ébranlée. Tous deux vont bientôt nouer des relations ambiguës, à la fois cordiales, intimes et professionnelles. Mais alors que Dante, graphiste de son état, avait abandonné l'idée même de poursuivre la quête paternelle de la psychologie canine, il va, sous le regard excédé de sa fille adorée, se lancer dans une aventure orchestrée par la flamboyante voisine. La création d'un lieu inédit, prisé par le tout-Neuilly, et donc le tout-Paris, exclusivement dédié au meilleur ami de l'homme, un centre délirant d'expérimentations holistico-mystiques où 'mitres et chiens ne font qu'un. Une fondation à but non-lucratif. Jusqu'au scandale financier. Roman drôle, noir et grinçant, Esprit chien est le miroir canin d'un monde contemporain cruel, intriguant, cynique et impitoyable, où l'on s'enthousiasme de sa propre vacuité, conjuguant sur tous les registres, langagiers et symboliques, nos liens aux animaux et nos représentations de l'animalité.

02/2010

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Poésie

Trois cailloux au fossé. Métamorphies

"toujours l'enfant, moitié nu, disparu vers l'étang ou le long d'un ruisseau d'amont au crépuscule des crossopes d'été. dans une petite boîte de laiton au couvercle du bleu ciel des tabacs, il montre à sa mère des portefaix bigarrés, lui explique que celui-ci est de telle rigole, celui-là de la berge douce s'avançant dans le sous-bois, ou encore tel autre là où les clématites jettent une arche d'où l'eau apaisée sort fleurie - il rapporte chacun là où il l'a trouvé". Au fil du récit poétique, Pierre Gondran dit Remoux dévoile progressivement le sens de ce qu'il nomme ses "morphies" et "métamorphies" : la dérive d'un homme vers une compagnie profonde avec le végétal et une animalité réelle. Ce cheminement débute par ses herborisations toute personnelles, enfantines, et ne se résoudra qu'en abandonnant les ultimes traces de peu qui faisaient encore de lui un humain. Pour cet ingénieur agronome, se perdre et se trouver procède d'une même respiration salvatrice : la nécessité de se déstructurer pour atteindre un sens, "[se] perdre dans les bois, et [s]'y trouver bien tout à la fois" . Mais il ne s'agit pas d'un abandon, d'un renoncement : végétaux et animaux sont nommés de façon extrêmement précise, savante (on est vraiment avec lui dans la nature, brute, palpable). Dans un élan authentique, vital, inévitable, Pierre Gondran dit Remoux nous emmène sans détours vers la forêt, l'eau, la tourbière, la fin, le début. On le suit sans résistance, avec plaisir.

01/2023

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Littérature française

Corps de ferme

"Quand on prend leur veau, les vaches chargent. Même si elles n'ont plus de cornes. Elles courent comme des génisses, sans la joie. Leur plainte envahit l'air froid. Traverse les prés. Frappe les carreaux de la ferme. S'insinue dans les oreilles. Elle devient un bourdonnement qui empêche de penser à autre chose. Qu'à cette mère qui appelle son veau". Tandis qu'ils oeuvrent à leur survie, rien n'échappe aux animaux de la ferme. L'inquiétude de l'éleveur acculé par les échéanciers, les batailles des fils à mesure qu'ils grandissent, les pas de la femme, plus lourds que d'ordinaire. La vache, la chienne, le chat sont les vigies d'un monde rythmé par la vie et la mort. Leur ronde silencieuse ne connaît pas le contretemps. Mais dans cette ferme une tragédie a cours et personne n'en devine rien. Parce que les hommes sont aveugles, les bêtes vont témoigner. Avec ce huis clos à ciel ouvert, où les cris des bêtes se mêlent aux secrets des hommes, Agnès de Clairville s'attache à renverser le regard. Qu'ont à nous dire les animaux sur notre rapport à la naissance et à la filiation ? Ici, l'animalité commande tout et les mots bousculent, jusqu'à l'inattendu. A propos de l'autrice Agnès de Clairville est née en Normandie et vit aujourd'hui à Marseille. Scientifique de formation, elle a d'abord travaillé la photographie avant de se dédier à l'écriture. Corps de ferme est son deuxième roman.

01/2024

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Littérature anglo-saxonne

L'Appel de la forêt (L'Appel sauvage). Suivi d'un groupement thématique "L'être humain face à la nature sauvage"

Un très grand roman d'aventures de Jack London (titre original The Call of the Wild également traduit L'Appel de la forêt). Dans une édition tout en couleurs, enrichie de nombreux outils pédagogiques, en lien avec les objets d'étude " Récits d'aventures " (6e) et " Le voyage et l'aventure : pourquoi aller vers l'inconnu ? " (5e). Ouvres & Thèmes propose une lecture de l'oeuvre accessible à tous les types de lecteurs, même les élèves DYS et ceux en difficulté, grâce à une police spéciale, facile à lire, et à une mise en page aérée. Lecture fluide garantie. Le roman Arraché au confort de sa vie d'animal domestique, Buck est vendu pour devenir chien de traîneau et plongé dans l'immensité glacée du Grand Nord. Se laissera-t-il finalement envoûter par l'appel du monde sauvage ? Dans ce roman d'apprentissage, Jack London interroge l'humanité de l'animal et l'animalité de l'homme, la place de chacun au sein de la nature. Les compléments pédagogiques dans l'ouvrage - un avant-texte pour aborder l'oeuvre par les arts, la situer et préparer sa lecture - des questionnaires pour analyser le texte, enrichir sa culture - des activités complémentaires (étude de la langue, écriture, recherches...) - un groupement thématique : " L'être humain face à la nature sauvage " Le livre du professeur en ligne Dans le guide pédagogique, téléchargeable sur www. editions-hatier. fr (Lien -> http : //www. editions-hatier. fr/), l'enseignant trouvera un descriptif complet de la séquence proposée et les corrigés des questionnaires.

04/2023

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Littérature française

Bienvenue au paradis

2145 : la libération animale a eu lieu un siècle plus tôt, et l'humanité s'évertue désormais à transformer le génome afin d'éliminer la prédation et le conflit. A la suite de la résistance animaliste du siècle précédent, un nouveau mouvement éthique et frugivore, le Flower Power, accuse les véganes d'être les infâmes prédateurs des plantes innocentes. Le paradis sur Terre est, pour celles-ci, un enfer. Malgré son indifférence à la cause végétale, un jeune étudiant, Dan, intègre le mouvement pour se rapprocher de l'envoûtante Alice. Parviendra-t-il à se faire aimer d'elle ? Sa quête sera d'autant plus difficile qu'un autre groupuscule, plus radical, visant à délivrer tous les êtres vivants de la souffrance et de la mort, s'oppose à la réalisation de ses projets amoureux. Du véganisme au transhumanisme, le réel réussira-t-il enfin à se transformer pour tous en véritable paradis ? Dans la lignée de son dernier ouvrage, Dieu-Denis ou k divin poulet, Alexis Legayet explore la question de l'antispécisme poussé jusqu'à ses ultimes conséquences en proposant une fiction loufoque et philosophique. Il nous invite ici, en nous souhaitant la Bienvenue au paradis, à sonder notre ingénuité, à travers une fable mordante au ton candide et iconoclaste.

09/2020

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Pléiades

Le roman de Renart

Du Roman de Renart, ensemble de récits (les « branches ») composés aux XIIe et XIIIe siècles, la Pléiade propose, principalement d'après un manuscrit inédit, une édition intégrale et bilingue (ancien français / français moderne). À l'origine de ces récits, une faute inexpiable, le viol par Renart de l'épouse d'Isengrin. Au centre, le goupil, universel trompeur. Autour de lui, des animaux qui jouent aux hommes : sans rien perdre de leur animalité, le loup Isengrin, le chat Tibert, le cerf Brichemer, barons du roi Noble, usurpent les dignités et le langage humains. Leurs valeurs ? l'intérêt, le désir, la volonté de puissance : les mours du temps et les travers des hommes trouvent dans le travestissement animal un miroir sans pitié. Ce qui les pousse à agir ? la faim. C'est parce qu'il faut manger que Renart se lance dans des aventures violentes, dont la puissance comique ne fait pas oublier l'extrême cruauté. Cruauté des situations, des gestes, des sentiments, cruauté des gabs, ces paroles lancées aux vaincus. Car le Roman de Renart est aussi le roman de la parole. Instrument de la ruse, arme des faibles (sans elle, un renard ne saurait vaincre un loup), la parole, ici, ne se soucie pas de vérité. Elle méconnaît les repères habituels du bien et du mal. Elle permet à qui la maîtrise - et nul ne la maîtrise mieux que Renart - de nier l'évidence, de triompher de la force et d'échapper toujours au châtiment. Les malheureux qui reçoivent les nombreuses « confessions » du goupil en savent quelque chose : écouter Renart, c'est, déjà, être sa victime.

05/1998

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Littérature étrangère

Essais, articles, lettres. Volume IV (1945-1950)

" Une bonne part de ce que nous appelons plaisir n'est rien d'autre qu'un effort pour détruire la conscience. Si l'on commençait par demander : Qu'est-ce que l'homme ? Quels sont ses besoins ? Comment peut-il le mieux s'exprimer ? on s'apercevrait que le fait de pouvoir éviter le travail et vivre toute sa vie à la lumière électrique et au son de la musique en boîte n'est pas une raison suffisante pour le faire. L'homme a besoin de chaleur, de vie sociale, de loisirs, de confort et de sécurité : il a aussi besoin de solitude, de travail créatif et du sens du merveilleux. S'il en prenait conscience, il pourrait utiliser avec discernement les produits de la science et de l'industrie, en leur appliquant à tous le même critère : cela me rend-il plus humain ou moins humain ? Il comprendrait alors que le bonheur suprême ne réside pas dans le fait de pouvoir tout à la fois et dans un même lieu se détendre, se reposer, jouer au poker, boire et faire l'amour. Et l'horreur instinctive que ressent tout individu sensible devant la mécanisation progressive de la vie ne serait pas considérée comme un simple archaïsme sentimental, mais comme une réaction pleinement justifiée. Car l'homme ne reste humain qu'en ménageant dans sa vie une large place à la simplicité, alors que la plupart des inventions modernes - notamment le cinéma, la radio et l'avion - tendent à affaiblir sa conscience, à émousser sa curiosité et, de manière générale, à le faire régresser vers l'animalité. " " Les lieux de loisirs "

04/2004

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Histoire internationale

La Revue russe N° 55/2020 : "Russie : limites et frontières". Cinquièmes Doctoriales de l'AFR

Avant-propos, par Régis Gayraud Introduction, par Galina Subbotina 1. The Cossacks (1928) de George W. Hill et Clarence Brown : de la conquête de l’Ouest à la conquête du Caucase, par Amine Afellous 2. Le conte littéraire russe à l’époque romantique : limites et frontières d’un genre, par Simon Albertino 3. Quand l’univers fantastique s’échappe du livre : les nouvelles frontières dans la littérature fantastique russe contemporaine, par Marie Bonin 4. À la frontière de l’humain : l’animalité dans la prose des écrivains russes à l’aube du XXe siècle, par Alena Chumak 5. La "Russie civilisée" contre la "nation des esclaves" : mythologies élitistes et construction de frontières sociales-morales dans la Russie du début du XXIè siècle, par Sergei Fediunin 6. Le Héron à Chaillot : une traversée des frontières illustrative des rapports féconds entre Antoine Vitez et la Russie, par Sonia Gavory 7. La Limite de l’oubli de Sergueï Lebedev : une traversée du Styx, par Julie Gerber 8. Le livre comme frontière : entre espace littéraire et espace artistique. Sur l’exemple du poème Le Démon de Mikhaïl Lermontov illustré par Mikhaïl Vroubel, 1917-1927, par Anastasia Kozyreva 9. Le shtetl comme interface dans Huit récits sur l’enfance de Julius Margolin, par Lana Kupiec 10. Le Caucase dans le ballet de Charles-Louis Didelot : frontières d’une œuvre, par Tatiana Nikitina 11. Le mouvement des femmes de Léningrad (1979-1982) : un phénomène qui dépasse les frontières, par Anna Sidorevich 12. Les espaces de la douleur comme lieux d’emprisonnement du corps féminin dans la prose féminine russe de la fin du XXe siècle, par Kateryna Tarasiuk

01/2021

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Littérature anglo-saxonne

Le livre de la jungle. Tirage spécial illustré

Certains ouvrages sont à la fois célèbres et mal connus. Ainsi des Livres de la jungle de Kipling. On oublie parfois qu'un Second Livre de la jungle (1895) suit le premier (1894) et que les aventures de Mowgli popularisées par le film de Walt Disney (1967) ne résument pas la richesse de ces contes. Trois mondes s'y superposent : celui des jeux et de l'imagination de l'enfant, celui des fables, celui des mythes. Les héros de la jungle expriment les sentiments fondamentaux et possèdent les qualités primaires de l'humanité. Les animaux ont la complexité et l'ambiguïté des humains, lesquels ne sont pas dépourvus d'animalité. La cruauté de la vie est patente. Sans cesser de fonctionner comme des fables accessibles à tout âge, les Livres de la jungle véhiculent une morale, une politique et une philosophie. Ce volume propose les deux Livres de la jungle, accompagnés des illustrations des éditions originales, dues pour la plupart au père de l'auteur, John Lockwood Kipling. En marge de ces livres, on pourra lire la première nouvelle dont Mowgli, devenu adulte, est le héros : "Dans le "rukh"" (1893). S'ajoute à ces textes et à ces images un recueil inédit dans la Pléiade : les Histoires comme ça, que Kipling a publiées en 1902, proposent douze récits étiologiques, en d'autres termes douze contes "du pourquoi". Complément évident des Livres de la jungle, le recueil est ici reproduit avec les illustrations dues à Kipling lui-même, et avec les poèmes que l'auteur avait associés aux récits mais qui sont généralement omis dans les éditions françaises. Un dossier iconographique clôt le volume.

09/2023

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Photographie

Jean Chauvin : L'ombre atomique

L'oeuvre de Chauvin est caractérisée par ses formes hautement stylisées et épurées en bronze, en bois et en plâtre, tantôt abstraites, tantôt figuratives. Elle s'articule autour de thèmes tels que l'animalité et la sexualité humaines, la nature, la sensualité, l'architecture, la technologie et le futurisme. Parmi ces contemporains, citons Constantin Brancusi, Jean Arp et Ossip Zadking, auprès de qui il a exposé dans les années 50. En 1962, il a représenté la France lors de la Biennale de Venise. Tout au long de sa carrière artistique, Jean Chauvin a photographié de manière obsessionnelle ses sculptures, en conférant à ces images une certaine autonomie. Il a misé sur l'esthétique documentaire, par laquelle tous les facteurs pouvant témoigner de sa personnalité tendent à disparaître dans l'optique de mettre en évidence la sculpture elle-même, dénuée des circonstances ou du contexte. En vue de magnifier avec délicatesse le contraste de lumière et d'ombre, de couleur et de matériau, les oeuvres sont posées sur un support d'arrière-plan noir ou blanc en dur, au sein d'un environnement hautement éclairé. Un subtil mélange d'ombre et de lumière révèle les détails gracieux de la surface et les changements de plan. L'Ombre atomique a été publié à l'occasion de l'exposition qui s'est tenue à la maison moderniste de l'Atelier Jespers à Bruxelles en 2021, avec Tim Onderbeke pour curateur. Cet ouvrage présente une sélection de photographies exposées, des visuels de l'exposition et un fragment de texte de Paul-Louis Rinuy issu du catalogue raisonné de Chauvin.

11/2021

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Critique Contes

Peau d'âne et peaux de bêtes. Variations et reconfigurations d'un motif dans les mythes, les fables et les contes

Depuis l'Antiquité, le motif de la bête que l'on sacrifie et de la peau que l'on revêt est récurrent dans la littérature, notamment dans les mythes, les fables et les contes, que l'on pense au mythe de la Toison d'or, à Esope, à Basile, à Perrault, à La Fontaine ou encore aux frères Grimm. Les pouvoirs que l'on prête à la peau ou à la fourrure animale sont, de même que ses fonctions narratives, multiples : tantôt parure et trophée, gage de puissance et de fécondité voire d'immortalité, tantôt agent d'une métamorphose protectrice, la peau de bête en général et la peau de l'âne en particulier, font souvent office d'adjuvant. Située à la frontière de l'hybridité, de la marginalité et de la monstruosité, la peau de bête est un motif qui continue d'inspirer des fables et des fictions contemporaines. Le présent ouvrage se propose d'interroger, de manière diachronique, non seulement la fonction narrative et symbolique de la peau ou de la fourrure que l'on revêt, à partir, notamment, du conte central de "Peau d'Ane" , mais aussi ses représentations picturales, aussi bien fixes qu'animées, ainsi que les potentialités poétiques de ce bestiaire si particulier, tant la fourrure suscite, comme attribut de l'animalité, tout autant fascination (érotique ou taxidermique) que répulsion. Les chercheurs réfléchissent à partir d'horizons épistémologiques différents, à la question complexe, et commune pour les genres retenus, des réappropriations, reformulations, reconfigurations ou rédifications que le thème a pu connaître, et qui pourra être abordée sous l'angle de la transtextualisation et de la transmédialité.

05/2021

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Littérature française

Aliène

Fauvel a perdu un oeil suite à un tir de LBD. Elle accepte de garder la chienne du père d'une de ses amies dans une maison isolée à la campagne. Hannah n'est pas un chien comme les autres, c'est le clone d'une première Hannah, qui trône empaillée au milieu du salon. Elle suscite les peurs et les reproches muets du village, à mesure qu'on découvre au matin des animaux massacrés, et qu'elle-même rentre parfois ensanglantée. Cette situation est le point de départ d'un récit de traque et de cauchemar délicatement progressif, la plupart du temps fantomatique. Jamais l'assaillant n'est clairement nommé, jamais la cible n'est clairement identifiée. Fauvel sait être une proie, mais de qui ? Dans le village, un groupe de chasseurs, tous ouvriers ou anciens ouvriers de l'usine d'eau minérale, peu loquaces et mal lotis par la vie, font naître les fantasmes, tantôt sexuels, tantôt horrifiques. Et plus particulièrement chez Fauvel, coupée du monde par sa conscience éparpillée, et chez Mitch, un jeune sociologue qui enquête sur les récits d'enlèvements par les extraterrestres, nombreux dans la région, surtout chez les anciens ouvriers de l'usine. Au fil d'une pseudo-enquête hallucinée, le roman explore les notions de domination, d'animalité et de violence. A travers la proximité, voire l'amalgame entre animaux et humains, Aliène questionne la nature de ce qui est caché, la vie animale, et surtout l'instinct de peur. Tel est le véritable fil du récit, rarement traité avec autant de nuance et de force.

01/2024

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Sciences politiques

L'archipel français. Naissance d'une nation multiple et divisée

En quelques décennies, tout a changé. La France, à l'heure des gilets jaunes, n'a plus rien à voir avec cette nation soudée par l'attachement de tous aux valeurs d'une république une et indivisible. Et lorsque l'analyste s'essaie à rendre compte de la dynamique de cette métamorphose, c'est un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres qui se dessine sous les yeux fascinés du lecteur. C'est que le socle de la France d'autrefois, sa matrice catho-républicaine, s'est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d'abord les conséquences culturelles et morales de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé (le développement de certaines pratiques comme le tatouage et l'incinération en témoigne) ainsi que notre rapport à l'animalité (le veganisme et la vogue des théories antispécistes en donnent la mesure). Mais, plus spectaculaire encore, l'effacement progressif de l'ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet " d'archipelisation " de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes. A la lumière de ce bouleversement anthropologique, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique : dans ce contexte de fragmentation, l'agrégation des intérêts particuliers au sein de coalition larges est tout simplement devenue impossible. En témoignent, bien sûr, l'élection présidentielle de 2017 et les suites que l'on sait... Cette exploration inédite de la France nouvelle est fondée sur la combinaison originale de différents outils (sondages, analyse des prénoms, géographie électorale, enquête-monographie de terrain), méthode permettant de demeurer au plus près de l'expérience de celles et de ceux qui composent la société française d'aujourd'hui.

03/2019

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Philosophie

Souffrance animale & responsabilité humaine

Parler de l'animal ou plutôt des animaux, c'est toujours le faire d'un point de vue humain. Notre point de vue dépend de nombreux facteurs à la fois historiques, culturels, psychologiques. Si au contraire, certains hommes ont pu se reconnaître en l'animal et fusionner en lui comme le centaure dans la mythologie grecque, ou la sirène dans les légendes nordiques, c'est que comme l'a souligné Charles Darwin, l'homme est un animal comme les autres. Les hommes ont provoqué par des comportements excessifs de surproduction, de surexploitation de la nature des phénomènes naturels irréversibles. Il semblerait que le compte à rebours est lancé et que des centaines voire des milliers d'espèces disparaissent au fur et à mesure de la pollution provoquée par l'humanité peu respectueuse de l'environnement. L'auteur ne déplore pas la présence de l'homme, mais ses comportements de moins en moins respectueux de son environnement. Les pratiques de pêche, d'élevage et d'agroalimentaire ont perturbé la chaîne alimentaire. L'homme surexploite les ressources animales, tuant presque dix fois plus que les prédateurs peuvent le faire. N'est-ce pas un paradoxe de dire que si l'homme est surexploitant de la faune, il contribue à appauvrir la planète des ressources vitales et que ses excès vont contribuer tôt ou tard à le faire lui-même disparaître ? Jill Manon Bordellay aborde ainsi l'approche philosophique de l'animalité... le rôle des animaux dans les mythologie, les légendes, les contes, les fables, les utopies... L'enrôlement des animaux dans les guerres et leur importance dans l'histoire... Les animaux dans nos cultures... De nouvelles perspectives de nos rapports avec les animaux... Les mouvements en faveur de la protection animale.

02/2020

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Poches Littérature internation

Narcisse et Goldmund

C'est dans l'Allemagne du Moyen Age qu'Hermann Hesse, Prix Nobel de Littérature, a situé l'histoire du moine Narcisse et de Goldmund, enfant très doué qu'on lui a confié et auquel il s'attache. Il sent que sa vocation n'est pas le cloître et l'aide à choisir sa voie. C'est alors pour Goldmund la vie errante, les aventures galantes; il se décide, par sagesse, à devenir sculpteur: l'art sera une façon de chercher le beau. Philosophe autant que poète et romancier, Hermann Hesse aspire à une civilisation idéale où il y ait équilibre entre spiritualité et animalité: toute son œuvre est imprégnée de ce désir de conciliation. Novice au couvent de Mariabronn, Narcisse se distingue par son intelligence et sa culture. On lui confie Goldmund, écolier que son père destine à l'état monastique pour expier le passé tumultueux de sa mère. Narcisse s'attache à cet enfant. Il sent que sa vocation n'est pas le cloître et l'aide à choisir sa voie. C'est alors pour Goldmund la vie errante: aventures galantes dont il attend éperdument qu'elles manifestent le visage idéal de la femme, de l' "Eve éternelle", visage mythique venu se substituer à celui de sa mère morte. Une heure de sagesse le décide à se faire sculpteur: l'art sera une façon de chercher le beau. Pourtant il reprendra ses vagabondages... C'est dans le cadre de l'Allemagne du Moyen Age que le romancier Hermann Hesse a situé l'histoire allégorique du moine Narcisse et de l'artiste Goldmund dont la double quête reflète les préoccupations de l'homme, écartelé entre les exigences de l'âme et du corps.

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Philosophie

Notre humanité. D'Aristote aux neurosciences

Les idées ne mènent pas le monde. Pourtant, les représentations que les hommes ont de leur humanité le font tourner dans un sens ou dans l'autre. A l'origine des grandes révolutions scientifiques, il y a une idée philosophique de l'homme : l'" animal rationnel " de l'Antiquité est lié à la naissance des sciences naturelles ; à l'âge classique, l'" âme étroitement unie à un corps " de la métaphysique cartésienne est indissociable de la physique mathématique ; le "sujet assujetti" du structuralisme était l'objet privilégié des sciences humaines triomphantes du siècle passé ; et le vivant défini par ses " capacités cognitives " marque la victoire actuelle des neurosciences. Chaque définition de l'homme charrie aussi son lot de croyances morales et d'idéologies politiques, d'autant plus puissantes qu'elles semblent soutenues par les certitudes scientifiques de leur époque. Derrière l'esclavagisme ou le racisme, à l'origine du totalitarisme ou des formes les plus subtiles de l'antihumanisme contemporain, se trouve une définition de notre humanité. C'est toujours au nom de ce qu'est l'homme ou de ce qu'il doit être que l'on prescrit ce qu'il faut faire et ne pas faire. L'idée d'humanité se situe à l'entrecroisement d'un rapport aux savoirs qu'elle permet de garantir et d'un rapport à des normes qu'elle permet de fonder. Elle est donc l'enjeu de toutes les querelles de légitimité. Quelle idée de l'homme pouvons-nous encore avoir aujourd'hui qu'on le décrète un " animal comme les autres " ? Que reste-t-il de notre humanité si elle ne peut plus se définir par sa place entre divinité et animalité ? L'" animal rationnel " n'a pas dit son dernier mot. Pas plus que l'humanisme, que l'on annonce pourtant " épuisé ".

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Philosophie

L'Homme achevé. Ou la fin des rêves

Ce livre, qui fait suite aux deux essais L'homme seul et L'homme religieux, est une vaste réflexion sur l'homme, la culture, la civilisation, une manière de " requiem pour un temps défunt ". L'humanité a vécu son enfance du néolithique à 1960. De 1960 à 1975, elle connut une adolescence effervescente et agitée. À partir de 1975, elle est entrée dans l'âge adulte. L'homme était achevé : c'était la fin des rêves. La revanche de la réalité, avec prédominance sur l'imagination, est alors entrée en action. Une période nouvelle qui exigeait qu'on récrive l'Histoire. Dans cette perspective. Depuis la sortie de l'animalité, jusqu'à notre époque. Jusqu'à la fin de l'Histoire " d'avant " et l'amorce de l'Histoire " d'après ". Celle que nous vivons aujourd'hui. Claude Frochaux fait des études classiques au gymnase de Neuchâtel qu'il interrompt à 17 ans pour se consacrer entièrement à sa passion du livre et de l'écrit. En 1954, il commence un apprentissage de libraire à la librairie Payot à Lausanne et obtient un diplôme de libraire en 1956. De 1956 à 1958, il travaille à la libraire Payot de Zurich et participe, par deux longs articles, l'un consacré au théâtre contemporain et l'autre à Georges Bataille, à la revue Présence animée par Gilbert Troilliet. De 1958 à 1959, libraire à Londres, Claude Frochaux participe, sans travaux concrets, au Free Cinema Group de Lindsay Anderson en même temps qu'il adresse quelques articles sur le cinéma anglais à La Tribune de Genève. De retour en Suisse il est libraire à Genève de 1959 à 1962, réalise un voyage au Moyen Orient en pratiquant un peu de journalisme libre. De 1962 à 1964, il part travailler à Paris comme libraire et éditeur chez Jean-Jacques Pauvert, Le Palimugre.

03/2012

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Société

Les nouveaux prédateurs. Antispécistes, militants végan, écologistes radicaux...

Un essai engagé qui met en évidence les dérives de l'écologie radicale et des militants antispécistes. Protéger les animaux, leur assurer des conditions de vie décentes, consommer autrement en respectant notre environnement... Qui serait en désaccord avec ces principes fondamentaux ? Mais, on le sait, l'enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Aujourd'hui, les activistes antispécistes et les militants écologistes les plus radicaux détournent ces idées partagées par le plus grand nombre. Animés par une idéologie radicale, convaincus que l'intimidation peut remplacer l'échange démocratique, ils imposent, peu à peu, leur vision du " meilleur des mondes " : une société dans laquelle l'homme et l'animal seraient égaux en droits. Cette rupture philosophique ne peut être que dramatique, pour les humains mais aussi et surtout pour les animaux dont l'existence dépend en grande partie de nous. Avec cet essai passionné, Charles-Henri Bachelier, spécialiste du monde rural et directeur de revues consacrées à la chasse et la nature, veut rétablir le débat et sortir des anathèmes. Argument contre argument, il met en lumière les limites et les dérives de la mouvance animaliste. Au fil des pages, il rappelle que la relation entre l'homme et l'animal est plus complexe qu'une accumulation de bons sentiments ou de slogans menaçants : il s'agit d'un lien fondamental, reposant sur des siècles de compréhension, de savoir-faire... bref, de civilisation. Un héritage que ce livre nous aide à mieux comprendre et à protéger.

02/2022

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Actualité et médias

Revue Charles N° 26, été 2018 : Animaux & politique

Dossier Politique & Animaux : Aymeric Caron : "Le consommateur de viande est un assassin", grand entretien avec le fondateur du nouveau parti le REV. Par Alexandre Chabert.·"Vies de chiens à l'Elysée", une histoire canine de la Ve République. Par Ghislain de Violet. Marine Le Pen : "Je suis dépendante aux chats", les Le Pen père & fille ouvrent à Charles les portes de leur ménagerie. Par Loris Boichot et Marc de Boni. La Success Story de L214 éthique & animaux, les fondateurs racontent. Par Clémence de Blasi. Les Aventures du Parti animaliste et de leur chaton mignon qui s'affiche sur les panneaux électoraux. Par Audrey Sailor. Le Roman secret des chasses présidentielles. Par Loris Boichot. Enquête sur le lobby des chasseurs. Par Marie-Pierre Bourgeois. Bestiaire politique : du vol de chien par Cahuzac, au chat Grigri du général de Gaulle, sans oublier les frasques de Nemo. Par Lucas Beulin, avec Thomas Thévenoud. Mais aussi : Le portrait de Jean-Pierre Chevènement par Florian Philippot. Graine de star : Mathilde Panot : "Je n'appartiendrai jamais à leur monde" par Alban de Montigny. Christophe Jakubyszyn : "Quand je sens que je pourrais devenir ami avec un politique, je lui joue un sale tour" par Constant Méheut. Pour qui votez-vous Stéphane Guillon ? Par Arnaud Viviant. L'interview d'un Charles : Charlotte Lecocq. Par Eloise Voudon. LCP : une élection en dessous de tout soupçon par Mathias Thépot. "Après la révolution #2", par Vincent Hein, deuxième épisode d'une nouvelle série littéraire "Les Politiques à la rue", le street art et la politique, par Zvonimir Novak.

06/2018

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Développement durable-Ecologie

L'écologie ou l'ivresse de la table rase

La philosophe Bérénice Levet dénonce avec force le " totalitarisme vert " des nouveaux écologistes et plaide pour une écologie des sens et de la gratitude. L'écologie a gagné la bataille des esprits, la chose est incontestable. Cependant, telle qu'elle s'incarne aujourd'hui chez Les Verts et certains socialistes, ou dans les mouvements associatifs et militants (animaliste, antispéciste, végan, zaddiste), elle est engagée dans une vaste, furieuse et funeste entreprise de déconstruction de nos sociétés. Plus occupée à changer les comportements et les mentalités, à convertir les âmes et à remodeler nos imaginaires et nos rêves qu'à préserver ce qui peut et doit l'être. Désoccidentaliser nos civilisations, telle serait, pour nos belles âmes vertes, la voie du salut. D'où la porosité et les alliances avec le féminisme intersectionnel, le décolonialisme, l'islam politique, le " wokisme " ou la " cancel culture "... Nous voilà, une fois encore, entraînés dans l'ivresse de la table rase et de la régénération de l'humanité ! Bérénice Levet analyse et dénonce ce grand règlement de compte civilisationnel et, dans une approche autant politique que philosophique et littéraire, nourrie de Giono, Camus, Colette, Calvino, Hannah Arendt, Simone Weil ou Vaclav Havel, propose une autre écologie, une écologie des sens qui s'appuie sur les hommes, leurs expériences, leurs attachements, leurs fidélités, leur besoin de continuité et de stabilité – autant de dispositions conspuées par les écologistes officiels. Ce livre s'offre ainsi comme une profonde et précieuse réflexion sur l'humaine condition, mais aussi comme un hymne à l'Occident et, singulièrement, à la civilisation française.

01/2022

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Sciences PCEM

Embryologie humaine élémentaire UE 2. L'individu de sa naissance à sa mise au monde, 2e édition

Cet abrégé d'embryologie s'adresse en priorité aux étudiants du 1er cycle des études médicales et paramédicales, mais aussi à tous ceux qui souhaitent s'intéresser à la naissance d'une nouvelle vie. Car sitôt que le spermatozoïde de l'homme a fécondé l'ovule de la femme, que le premier a fait présent de ses chromosomes au second, surgit l'oeuf et dans cet oeuf, l'humain. Dans celui-ci pourtant, homme ou femme, ne figure même pas de miniature humaine, comme aucun organe n'y figure en germe. C'est cela la merveille, le prodige, car cet homme, cette femme, n'est ni banal, ni quelconque, il est particulier, il est une personne. L'adulte qu'il deviendra sera unique comme n'importe lequel d'entre les autres hommes. Depuis que notre humanité existe, personne ne fut son semblable et personne ne sera jamais non plus son semblable, dût cette humanité vivre encore les millions de siècles que nous promettent les astrophysiciens. Sa chair ne sera pas la vôtre, ni sa pensée votre pensée. Voilà bien le prodige et le mystère qui initie le début d'une histoire tout abritée dans l'obscure et douce tiédeur du ventre maternel. Il faut certes toute la douceur maternelle pour protéger ce nouvel être. Ce petit livre raconte cette histoire, non dans tous ses détails, il n'en a pas la prétention, mais l'histoire abrégée de notre méconnu commencement, de notre ignorée transformation jusqu'à ce que nous prenions la forme reconnaissable d'un petit d'homme. Vous vous étonnerez aussi de ce que nous partageons avec d'autres animaux la même métamorphose, que des règles communes président à notre développement, mais que dans l'apparente simplicité de l'oeuf se dissimule aussi la puissance de nous affranchir de la pure animalité et de nous faire intelligent. Vous trouverez enfin dans ce petit livre les péripéties, les accidents qui peuvent malheureusement survenir au cours du développement. Ils renvoient aux faits cliniques essentiels.

10/2017

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Sciences historiques

Histoire du hasard en occident

Penser une histoire du hasard est se demander comment le hasard est perçu par les sociétés au fil des âges. Toutes n'ont pas la même sensation du phénomène ; l'Orient et l'Occident, les peuples d'Afrique ou d'Amérique du Sud, les différentes religions, entretiennent avec le hasard des relations spécifiques. De plus, le voyageur, dans cet univers étrange, est habité lui-même par ses sentiments et conceptions. Quatre époques scandent les siècles où se déploie cette histoire ; elles sont ossature et fil conducteur, de la préhistoire à nos jours. Homme hasardeux. Impossible de fixer la date originelle mais à un moment de la préhistoire l'être humain découvre le tirage avec un instrument : fruit dissymétrique, écorce, coquillage... Est-ce le signal qui le distingue de l'animalité ? Il perçoit le fortuit, l'aléa des jeux, le sort des espérances, les manifestations des divinités en bonheurs et malheurs. Homme de destin. Les religions subliment le hasard et ses manifestations. Le christianisme permet la découverte de la Providence et de la Grâce. La croix fixe est irréductible au cercle mobile. Mes codes et les règles tentent de circonscrire les vertiges des hasards. Homme improbable. Paradoxe étrange qui voit le développement du calcul des probabilités, à partir de la Renaissance, coïncider avec la perte des repères anciens, engendrant incertitudes et troubles contradictoires. Homme téméraire. Né au mois d'août 1945 dans l'explosion des bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki. Age de tous les risques et de tous les excès, nourri de spéculations, de paris, de jeux et de tricheries. Fondé sur une documentation étendue, cet ouvrage propose une vision globale de l'histoire des sociétés occidentales. Vision qui ne manquera pas d'être discutée si l'on sait que l'origine du mot téméraire renvoie à ténèbres. Sommes-nous aujourd'hui dans les ténèbres ? L'auteur a publié Bizarre, anthologie, le symbolisme des jeux, la Tarot de Court de Gébélin (Berg International), Histoire des jeux de société (Flammarion).

10/2012

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Autres philosophes

L'identité humaine

Après Michelle Perrot et Elisabeth Badinter, la collection Bouquins accueille dans son catalogue l'une des grandes intellectuelles de notre époque. Issue, par son père, d'une vieille famille catholique de droite, Elisabeth de Fontenay a été élevée dans l'ignorance des racines juives de sa mère, convertie au catholicisme, dont la famille fut exterminée à Auschwitz. A vingt-deux ans, elle rompt avec la religion catholique pour se tourner vers le judaïsme et assumer son ascendance juive. A la fois détruite et construite, dit-elle, par le secret qui entoura ses origines. Dans toute son oeuvre, elle n'a cessé de s'interroger sur les devoirs que nous avons envers les êtres vulnérables et de chercher à combler le silence de sa mère, celui de son frère, celui aussi des animaux qu'on extermine. Elisabeth de Fontenay, inlassablement, s'est attachée à mettre la philosophie " à l'épreuve de l'animalité ", sans pour autant " offenser le genre humain ". Elle dénonce une tradition philosophique responsable, à ses yeux, de la longue méconnaissance de l'animal au nom du " propre de l'homme ", et rappelle avec force que l'attention portée aux animaux ne saurait entrer en contradiction avec celle que l'on porte aux êtres humains et à leur propre identité. Fragilité, animale ou humaine, stupeur face à la violence génocidaire, amour de la littérature, admiration et méfiance mêlées vis-à-vis des Lumières, mais passion pour Diderot, " inventeur d'un matérialisme enchanté ", engagement politique, autant de thèmes qui s'entrelacent dans ce volume rassemblant l'essentiel d'une oeuvre sensible, dense et inclassable, qui fait autorité et assure à son auteur un grand rayonnement. Ce volume contient : Actes de naissance - Gaspard de la nuit - En terrain miné (avec Alain Finkielkraut) - Une tout autre histoire - La Prière d'Esther - Diderot ou le matérialisme enchanté - " Flaubert, un pensum mystique " - " Barbey, cet absolu littéraire " - La Grâce et le progrès - Sans offenser le genre humain - " Lucrèce, la force de dissidence du poème " - " La raison du plus fort " - " Entretien avec Jean-Louis Poirier ".

10/2021

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Ouvrages généraux

L'éveil des consciences ou comment devenir un homme libre. 2e édition revue et augmentée

Pour comprendre le monde et devenir un homme libre, il faut avec pragmatisme se détacher de son animalité en se détachant de ses passions humaines qui ne sont que des pulsions animales sous couvert de sentiments humains, et ne garder que deux paradigmes permettant d'avoir une vision claire, nette et précise de ce que nous sommes réellement et du fonctionnement du monde. Premièrement : il faut toujours concevoir le monde comme un ensemble de flux énergétiques, de prédations et d'échanges caloriques entre les êtres, chaque être ou entité organique, que ce soit l'individu ou le groupe, ayant pour fonction de prendre la calorie et de la conserver pour rester en vie et la transmettre avant de mourir. Secondement : il faut avoir à l'esprit que dans un groupe, tout caractère physique ou tout comportement qui se conserve au cours du temps a toujours une fonction positive pour ce groupe, même si ce caractère paraît inutile ou ce comportement paraît stupide, car dans la nature tout ce qui n'est pas positif pour le groupe finit fatalement à plus ou moins long terme par être éliminé. En comprenant que toutes nos relations et comportements ne sont que des relations énergétiques, et que ce qui perdure dans une communauté organique de l'ordre du caractère physique, comportemental ou culturel, a toujours une valeur positive pour le groupe, on devient un être éveillé, détaché spirituellement de ses passions, capable enfin de raisonner avec sagesse. Quand vous aurez intégré cela, vous rechercherez instinctivement pourquoi des comportements paraissant si stupides, cruels ou primitifs perdurent, et quelles causes énergétiques se cachent derrière des luttes entre Etats, des conflits religieux, ou des haines entre individus ou des rapprochements amoureux. Cette façon de penser le monde peut être intégrée dans tous les domaines de la vie organique, de la cellule à la civilisation, en passant par l'individu et la communauté et fera de vous des hommes capables de diriger votre vie en choisissant votre avenir en pleine conscience. Vous serez alors des hommes libres.

03/2021

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Poésie

Maison de personne

Les poèmes de Claire Genoux sont comme les fragments d'un grand roman disparu. Fragments d'une pièce plus ample et fracturée, qui cherchent en s'ajustant à recomposer les drames mêmes qui l'ont brisée. Ils ont le bruit sourd de l'abandon, du couple dissout, "d'une enfance qui s'en va" . Bruit sourd, bruit lourd des corps qui tombent, des coups et des étreintes, "bruit d'être deux" . Dans cette Maison de personne tout bruisse, tout chuchote, tout crie et se tait avec stupeur. Il y a chez Claire Genoux ce léger décalage de l'effroi, comme si les images, saisissantes de violence, surgissaient de façon trop brutale mais que la tristesse ne permettait pas de les exprimer autrement. Poèmes comme une corde nouée qui se resserre à mesure que l'on se débat, que l'on tourne les pages, et ce qui peut se prononcer est trop bref, trop assailli de douleur pour prendre le temps de respirer. Claire Genoux fluidifie les corps et les espaces, mêle les fentes de la chair et celle des murs, l'ouverture de la peau et celle des portes, tout se transpose, passe, s'emplit et se vide, se prend dans les mains, se traverse ou se mâche. La maison où "chacun est plié dans sa peau" abrite une violence érotisée, une folie détraquée, on y "entend des choses qu'il ne faudrait pas" , elle est traversée d'orages de souvenirs simultanés qu'elle est impuissante à contenir : les enfants enfouis dans le jardin, le père disparu, l'animalité des êtres, le brusque passage de la vie et de la mort. Près de la forêt, la maison est un "dur cercueil contre le vent" , mais il faut bien habiter quelque part, même rendu à sa solitude, il faut bien regarder la douceur douloureuse de la douleur tant que c'est encore possible, exister avec nos pertes, car si "personne n'existe pour longtemps" , "vivre continue" et rien ne nous en console, pas même écrire.

02/2024

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Grec ancien - Littérature

Fables illustrées. Tome 2

Dans l'univers de la littérature, la relation entre Esope et La Fontaine ne semble pas évidente, mais transcende les époques, unissant deux maîtres de la satire sociale à travers le temps et les moeurs de leur société respective. Leur point de convergence réside dans leur habileté à donner voix aux animaux de la nature pour refléter les travers et les absurdités humaines. La Fontaine, bien qu'il soit souvent loué pour son génie créatif, s'inscrit en fait dans une lignée déjà tracée par Esope longtemps bien avant lui. Ce dernier, avec sa simplicité narrative, a jeté les bases d'un style dont La Fontaine a hérité et embellit avec sa propre plume. Là où Esope excelle dans la concision et la force de ses récits, La Fontaine se distingue par son approfondissement des personnages et son raffinement stylistique. Cependant, malgré leurs différences de style, une constante demeure : la profondeur philosophique de leurs oeuvres, qui au-delà de la simple leçon de morale nous délivre bien un enseignement, et cela à n'importe quel âge. Ces fables, qu'elles soient murmurées au coin du feu ou couchées sur le papier, nous offrent, des instants de réflexion intemporelle qui continuent de résonner avec puissance malgré les changements de sociétés. Elles nous invitent à réfléchir sur la nature humaine, sur nos propres comportements et sur les méandres complexes du monde qui nous entoure et nos interactions sociales. En explorant les ruses du Renard, la sagesse de la Tortue ou l'orgueil du Lion, nous plongeons dans un océan de réflexion où la frontière entre l'animalité et l'humanité s'estompe, laissant place à une méditation profonde sur les valeurs éthiques et morales qui nous gouvernent. En somme, Esope et La Fontaine nous ont légué un héritage littéraire inestimable, où la satire se mêle à la sagesse, et où chaque fable offre une invitation à la contemplation et à l'introspection. Dans ce livre, nous vous invitons à découvrir Esope, cet auteur méconnu, mais qui vous semblera tant familier.

07/2024

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Grec ancien - Littérature

Fables illustrées. Tome 1

Dans l'univers de la littérature, la relation entre Esope et La Fontaine ne semble pas évidente, mais transcende les époques, unissant deux maîtres de la satire sociale à travers le temps et les moeurs de leur société respective. Leur point de convergence réside dans leur habileté à donner voix aux animaux de la nature pour refléter les travers et les absurdités humaines. La Fontaine, bien qu'il soit souvent loué pour son génie créatif, s'inscrit en fait dans une lignée déjà tracée par Esope longtemps bien avant lui. Ce dernier, avec sa simplicité narrative, a jeté les bases d'un style dont La Fontaine a hérité et embellit avec sa propre plume. Là où Esope excelle dans la concision et la force de ses récits, La Fontaine se distingue par son approfondissement des personnages et son raffinement stylistique. Cependant, malgré leurs différences de style, une constante demeure : la profondeur philosophique de leurs oeuvres, qui au-delà de la simple leçon de morale nous délivre bien un enseignement, et cela à n'importe quel âge. Ces fables, qu'elles soient murmurées au coin du feu ou couchées sur le papier, nous offrent, des instants de réflexion intemporelle qui continuent de résonner avec puissance malgré les changements de sociétés. Elles nous invitent à réfléchir sur la nature humaine, sur nos propres comportements et sur les méandres complexes du monde qui nous entoure et nos interactions sociales. En explorant les ruses du Renard, la sagesse de la Tortue ou l'orgueil du Lion, nous plongeons dans un océan de réflexion où la frontière entre l'animalité et l'humanité s'estompe, laissant place à une méditation profonde sur les valeurs éthiques et morales qui nous gouvernent. En somme, Esope et La Fontaine nous ont légué un héritage littéraire inestimable, où la satire se mêle à la sagesse, et où chaque fable offre une invitation à la contemplation et à l'introspection. Dans ce livre, nous vous invitons à découvrir Esope, cet auteur méconnu, mais qui vous semblera tant familier.

07/2024

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Critique

Enfances handicapées : une marge indépassable ? Ethnocritique de la littérature de prime jeunesse

Ce livre porte sur les représentations narratives et iconographiques des corps handicapés de l'enfant et de l'adolescent handicapés, au coeur d'un corpus varié d'albums, de bandes dessinées, de romans ainsi que de pièces de théâtre. Ces textes de littérature de jeunesse contemporaine se prêtent ici à une approche ethnocritique qui croise poétique des textes littéraires (ainsi qu'ici des images) et anthropologie du symbolique. Les corps handicapés sont donnés à voir dans leur pluralité et à travers deux postures opposées quoique parfois complémentaires : l'une centrée sur la sur-visibilité (et même parfois sur l'anormalité) du corps handicapé et l'autre centrée, à l'inverse, sur son effacement ou son euphémisation, à l'origine parfois d'une forme de liminarité plus ou moins sublimée. Nombre d'images référentielles, métaphoriques ou métonymiques ainsi qu'euphémiques se déploient au sein des récits : le corps dévoilé ou voilé, le corps incarné et/ou désincarné, le corps singulier (foncièrement singularisé) ou à l'inverse le corps normalisé (et même parfois "réparé"), le corps animalisé et notamment le "corps ailé", le corps réel ou imaginaire, le corps prothétique, le corps-prison, ou encore le corps-fauteuil. Or, ces différentes mises en scène du "corps fermé" et du "corps ouverts" dialoguent souvent, à travers notamment le rapport texte/images des livres. Quels sont les enjeux éthiques et éducatifs d'une "stylisation" littéraire du handicap et des formes d'ensauvagement symbolique de ses représentations contemporaines ? Et quelles sont les stratégies de dépassement et/ou de transcendance du handicap qu'offrent les activités ludiques, artistiques, oniriques ou encore critiques ? Se dévoilerait-il ainsi un nouveau regard, un nouvel art ?

11/2021