Recherche

Animalité

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

D'un cheval l'autre

"C'est ce soir-là, après avoir copieusement arrosé l'arrivée du nouveau venu, que nous avons décidé dans l'euphorie et à l'unanimité de le baptiser Zingaro. Il endosserait le nom de notre théâtre équestre et musical, premier nommé il donnerait à la troupe sa descendance. Plus tard, tandis que la fête se répandait dans la nuit et que s'épanchaient les coeurs imbibés, je me suis surpris, comme souvent, à ne plus trouver ma place. J'éprouve dans ces moments le besoin de me retirer ; de m'évaporer sans au revoir ni salut. Je suis allé le rejoindre dans son box, je n'ai pas allumé, je me suis glissé dans son antre comme on se glisse sous les draps de l'amante endormie. Il était couché sur le flanc gauche, je me suis assis près de lui, il a tourné la tête vers moi sans se relever, un peu étonné de me voir, comme sorti d'un songe. Cette nuit-là, nous avons fait un pacte : j'allais contaminer son animalité et il allait me permettre d'exister parmi les hommes. Aux humains de mon espèce, nous allions nous révéler. Pour la vie."

02/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Comme des Bêtes. Histoire politique de l'animal en Révolution (1750-1840)

La Révolution française a créé, sur les ruines de l'Ancien Régime, une nouvelle communauté politique composée de citoyens égaux. Dès lors, quelle place devaient y occuper les animaux, si nombreux dans les villes et les campagnes ? Avaient-ils eux aussi des droits ? Pouvait-on continuer à les domestiquer et les manger ? Etaient-ils des "sous-citoyens" à protéger ou une ressource à exploiter pour la nation ? Dans un livre profondément novateur, fruit de nombreuses années de travail, Pierre Serna montre l'importance politique des animaux en Révolution. La police parisienne s'efforçant d'en limiter les dangers, les responsables de la ménagerie du Jardin des plantes désirent en faire un spectacle civique, pédagogique et républicain, tandis qu'agronomes et savants engagent d'ambitieuses réformes de l'élevage. Surtout, la question de l'animalité est au coeur des débats révolutionnaires. On découvrira des plaidoyers radicaux pour le régime végétarien, des projets parfois utopiques de citoyenneté animale, mais aussi l'émergence d'un racisme savant, qui instrumentalise les découvertes sur les grands singes pour mieux animaliser les esclaves noirs, et s'opposer à leur émancipation.

04/2017

ActuaLitté

Encyclopédies de poche

Le Feu. Aux sources de la civilisation

Rien n'a davantage marqué la rupture de l'homme avec l'animalité que la possession du feu. Après une lente domestication, commencée il y a environ 500 000 ans, qui lui permit de se défendre contre les bêtes sauvages, de cuire les aliments, de s'éclairer et de se chauffer, vint le temps des premières métamorphoses de la matière - pierres calcaires en chaux, gypse en plâtre, sable en verre -, puis celui des feux de la métallurgie et des forgerons. Et comme rien ne frappe mieux l'imagination que ses flammes, qu'il assure la fécondité des terres, des bêtes et des hommes, qu'il est une source de purification, le feu est devenu dans toutes les civilisations d'Orient et d'Occident un sujet de fêtes et de rites, un objet de culte, le messager des dieux. Du foret à feu de nos ancêtres à la machine à vapeur, du feu de la poudre au moteur à explosion, Pascal Richet retrace l'histoire de la conquête du feu. Et en dévoile les secrets, de l'origine des flammes et des teintes de la chaleur à la vitesse de la combustion.

10/2004

ActuaLitté

Littérature française

Les enfants de Gaïa. Chronique de l'humanité

Du Big bang à l'expansion de l'univers, Paul Vallin nous conte la formidable épopée de la Création, du souffle de la Vie primitive jusqu'à l'arrivée de l'Animal vertical : ce(s) moment(s) où le Primate a fait le choix entre instinct et raison, marquant la frontière entre animalité et humanité. A la recherche de la "Pomme" biblique, sa quête de l'origine de la "Civilisation" s'appuie sur les légendes antiques qui, à leur manière, expliquent comment l'idée du "divin" a créé l'Homme d'aujourd'hui. Un voyage dans le temps qui nous dévoile simplement les secrets qui ont fait de nous "les enfants de Gaïa". Toute l'originalité de cet ouvrage réside dans sa conception et son agencement intelligent. Serait-ce la quête de l'âme humaine ? Habilement, l'auteur émaille son récit de nombreuses questions pertinentes, laissant au lecteur sa part active à la quête de réponses hypothétiques. L'esprit rationnel, le passionné d'Histoire, le rêveur assoiffé de mythologie, le politologue attentif, trouveront ici matière à réflexion. Et de toutes ces remises en question, urgentes et fondamentales, on en ressort plus Humain.

04/2012

ActuaLitté

Humour

Humour Végane Extrémiste Tome 1 : Encore des enfoirés de Véganes

1er tome d'un album d'auteur imprimé en France sur du papier recyclé, ce livre humoristique, s'adresse à tous les véganes, végétaliens, végétariens, flexitariens, sans oublier les omnivores et même les viandards invétérés ! Bruno Blum, dessinateur engagé, Tofu d'Or du meilleur dessin animaliste, livre une galerie de portraits impitoyables à laquelle nul n'échappe. Inspirés du quotidien des véganes et très populaires sur les réseaux sociaux où ils sont partagés par les associations telles que la célèbre association PeTA, ces dessins ont obtenu des records d'audience à l'international. Chasse, corrida, élevage, abattoirs, scandales alimentaires, tests en laboratoire, protection de la forêt amazonienne, des océans, cirques, personne ne reste insensible à la question animale. Elle est traitée maintenant avec humour. Ce livre est issu d'un financement participatif en partenariat avec les associations de défense des animaux : One Voice, Alliance Anticorrida, Susi Handicap, Aspas, PeTA.

09/2021

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Krasnaïa

Rien ne va plus à Krasnaïa depuis qu'un incendie volontaire a ravagé le Bois Rouge. Le cheval prudent que les animaux se sont donné pour Régent sera-t-il à la hauteur du crime ? Ou faudra-t-il le remplacer, lors des Dragatiques, par un animal moins mou ? Et qui alors, de l'ânon furieux, de l'ourse animaliste ou du jeune loup, recevra l'onction de la horde ? Comment se conduiront les albinos ? Les femellistes ? Les enragés (si tant est qu'ils existent) ? Et les inordinaires ? Mystère. Les renards tenteront-ils de se soustraire à la loi commune ? Les hirondelles feront-elles basculer l'opinion vers la haine ? L'art de la discussion suffira-t-il à contenir la violence ? Nées trop tard dans un monde trop juste, les bêtes parviendront-elles à supporter la paix, ou céderont-elles, de nouveau, à la tentation de se faire la guerre ?

01/2023

ActuaLitté

Philosophie

Antispécisme. L'animal moral

Depuis quelque temps, il est devenu presque impossible de faire l'impasse sur l'antispécisme. Ses militants, végans ou animalistes, ont fait émerger la question du droit des animaux sur la scène publique. Partout retentit le slogan : égalité entre tous les êtres sensibles ! Le but de cet ouvrage est de questionner cet appel à la justice. Il propose d'explorer les fondements théoriques de la pensée animaliste. Il met à jour la vision de l'homme et du monde sous-jacente à l'idée d'une égalité morale entre l'homme et les animaux. L'auteur s'appuie alors sur la tradition philosophique et mène une analyse critique de plusieurs livres majeurs prétendant justifier l'antispécisme. De Platon à Nietzsche en passant, entre autres, par Bentham ou le christianisme, l'antispécisme sera évalué à l'aune de l'histoire de la philosophie. Un voyage parfois périlleux, difficile, mais dont la conclusion, fort simple, est étonnante et peut-être inquiétante.

09/2020

ActuaLitté

Littérature française

Les métamorphoses

Dans le jardin d'Isis apparaît une grue Antigone, bel oiseau étranger à l'Europe. Jeune femme végane, ultra connectée, animaliste, Isis porte autant (sinon plus) d'affection à Dinah, sa chatte, qu'à ses semblables. Très vite se multiplient d'autres apparitions insolites. Le monde se dérègle et se peuple d'un bestiaire stupéfiant : c'est le début d'une étrange pandémie qui transforme les humains en animaux et menace ainsi nos sociétés d'un retour définitif à l'état de nature. Témoin de la métamorphose des membres de sa famille et de ses proches, Isis parviendra-t-elle à faire face à cette épreuve qui met à mal ses propres convictions ? Comment survivre au milieu de l'effondrement du monde tel qu'on pensait le connaître ? Camille Brunel revient avec un deuxième roman détonnant. En hommage à Lautréamont, il pense de manière originale le monde contemporain, tirant les ficelles jusqu'au-boutistes des travers de notre société.

08/2020

ActuaLitté

Poésie

Le monde sans les mots. Edition bilingue français-japonais

Cet ouvrage de Tamura Ryûichi (1923-1998), "Le monde sans les mots", se composant des 4 premiers recueils du grand poète japonais (de l'après-guerre à 1967), présente pour la première fois en France son travail. Cela sur une période suffisamment étendue pour donner au lecteur francophone la possibilité de prendre la mesure de son importance, cela parmi les poètes les plus représentatifs de la seconde moitié du XXe siècle, suite à la publication à La Barque des poèmes d'Ayukawa Nobuo écrits durant la décennie 1945-1955. Chez Tamura Ryûichi le langage se trouve interrogé et conduit par une recherche du sens qui se trouverait en deçà du sens (ce dernier imposé par l'idéologie, notamment de l'après-guerre). Le poète s'est alors tourné vers le monde des créatures, de l'animalité, des végétaux et de la minéralité, pour tenter de rétablir une vision du monde qui ne soit pas déformée par l'arbitraire du langage. Dans l'histoire de la poésie contemporaine japonaise ce travail de mise en abîme du langage dans le texte poétique est sans précédent. Tamura réalise ici un véritable tour de force en faisant vivre sous nos yeux un "monde sans mots" en "utilisant les mots" . Ouvrage bilingue (français - japonais).

11/2020

ActuaLitté

Droit

Droit international humanitaire

L’ouvrage montre l’universalité de l'une des branches fondatrices du droit international public. Il justifie son intérêt à partir du moment où l’interdiction du recours à la force par la Charte de l’ONU n’a pu effectivement enrayer le fléau de la guerre. L’auteur est ainsi amené à exposer méthodiquement les règles qui atténuent la conduite des hostilités au bénéfice de la personne humaine. Il s’agit d’une part des règles applicables au conflit armé international, d’autre part des règles valables pour le conflit armé interne. Par ailleurs, l’ouvrage étudie la mise en oeuvre du droit des conflits armés dans des situations où l’animalité a subjugué la rationalité. Au-delà du rappel des normes gouvernant la matière, il confronte systématiquement la théorie à la pratique telle que l’a expérimentée l’auteur. On découvre ainsi une approche critique nouvelle mettant clairement en lumière les contradictions entre les textes, les discours juridiques et les réalités. Sa lecture se trouvera encore plus stimulée lorsqu’on aura à l’esprit que cet ouvrage constitue l’apport d'un membre d’une des cultures longtemps méconnues. Enfin, l’ouvrage se trouve enrichi par plusieurs index et la reproduction de documents inédits.

09/2010

ActuaLitté

Littérature française

La mort en vie

" Le corps de mon fils repose maintenant dans le caveau familial mais je n'arrête pas de penser que ses organes vitaux animent maintenant les corps de cinq inconnus. Revit-il ainsi de manière partielle et dispersée ou bien sa personnalité était-elle concentrée dans son seul cerveau, le reste de son être n'étant qu'une simple machinerie destinée à alimenter son esprit? Vous comprenez, on aurait pu aussi lui prendre ses cornées. ses bras. ses jambes. son visage même. pour les greffer sur d'autres personnes. Une partie encore plus grande de lui-même aurait ainsi survécu mais mon fils serait néanmoins mort... " Dans Un pluriel singulier François Winling traitait des multiples ambivalences de l'être humain, dans Les gènes de l'âme du rôle majeur joué par la parole, au cours de sa longue évolution, pour l'extraire de son animalité. Il s'intéresse clans La mort en vie au rapport entre le corps et l'esprit ainsi qu'aux dérives actuelles, intégristes, sociétales, médicales et politiques qui remettent en cause les acquis de notre civilisation. Ce livre soulève de nouveau beaucoup de questions que 1'auteur traite avec le regard et la sensibilité dont il avait déjà fait preuve dans ses deux premiers romans.

04/2013

ActuaLitté

Critique

La monstruosité en face. Les sciences et leurs monstres dans la fiction

Les monstres ont toujours existé, et on les représente au moins depuis l'Antiquité. Pourtant, ce terme qui était populaire il y a quelques décennies est rarement énoncé de nos jours, sauf — essentiellement — dans une perspective morale (ou moralisatrice). On peut néanmoins trouver un sens à la monstruosité ; mais comment la définir de la manière la plus neutre possible ? On pourrait avancer, prudemment, qu'il s'agit d'un écart marqué par rapport à une norme qui elle-même varie en fonction du contexte culturel, social ou politique. Le Frankenstein de Mary Shelley, la figure la plus ancienne examinée dans cet ouvrage, sert un peu de fil conducteur à ce parcours qui s'attarde sur des oeuvres de fiction dans lesquelles le monstre est pensé par la science et la technologie, ou plutôt par leur imaginaire souvent débridé. Dans ce cadre précis, le fantasme du monstre permet de diverses façons de se pencher sur des concepts comme ceux d'hybridité, d'altérité, de cyborg, d'animalité humaine et sur des rapports plus complexes que prévu entre nature et culture. Penser le monstre comme une figure épistémique pour réfléchir aux savoirs de tous les temps : un but ambitieux, que l'auteur de cet essai atteint sans encombre.

08/2021

ActuaLitté

Cinéastes, réalisateurs

Bruno Dumont ou le cinéma des Z'humains

Qu'est-ce qui rend si singulier le cinéma de Bruno Dumont ? Qu'il ait migré de la philosophie au cinéma, créant ainsi un trouble entre les "genres" et à propos de la réelle fonction du cinéma ? Ou bien est-ce le fait que ses films oscillent entre animalité et grâce ? En tout cas, la particularité de ce cinéaste tient à ce qu'il construit une oeuvre, patiemment, à son rythme, comme un artisan, perpétuant la tradition d'un cinéma d'auteur qui est aujourd'hui bien perdue. La conquête de la vérité sur la vie des hommes passe chez lui par une réappropriation de la langue, par un travail de reconstruction de la grammaire du cinéma et un regard attentif à la "matière" qui y est en jeu (acteurs, mise en scène, récits, etc.). Les articles qui composent cet ouvrage - tous inédits en langue française (certains ont été traduits de l'espagnol et de l'anglais) ont été rédigés par des spécialistes de Bruno Dumont, qui ont en commun de penser que son cinéma nous rend meilleurs en nous donnant à sentir et penser. Avec la collaboration de Gonzalo Aguilar, Abdel Aouacheria, Marco Candore, Pablo Corro Penjean, Román Domínguez Jiménez, Antony Fiant, Nikolaj Lübecker, Alain Naze, Carolina Urrutia, Luc Vancheri.

07/2021

ActuaLitté

Histoire ancienne

Au commencement, la beauté. De Chauvet à Lascaux

Le monde a commencé par la beauté : il n'y a pas de " brouillons " de Lascaux, ni de grotte Chauvet "mal dessinée". C'est tout de suite la beauté. Pourquoi ? Et pourquoi la première représentation est-elle la main et l'animal ? François Warin nous entraine ainsi dans une merveilleuse méditation sur la beauté. La beauté est ce qui nous reste quand le reste a disparu. Le beau qui ravit et ravage, ce qui se manifeste avec une force éclatante, était bien là dès le début, au commencement. Et c'est ce qui nous reste du commencement. La découverte de l'art paléolithique, de Chauvet et de Lascaux, est un moment de rupture et de surgissement. L'idée de progrès dont notre civilisation pouvait s'enorgueillir a été retourné comme un gant, et les assises mêmes de l'homme occidental bouleversées. La première manifestation, les premières mains du " premier homme ", étaient déjà des " mains d'or ", et c'est la splendeur de l'animalité qu'elles avaient choisie de représenter. En regardant leurs mains étalées et offertes, qui ne montrent, ne prennent, ne saisissent rien et peut-être ne signifient rien, nous sommes devant la bouleversante énigme qui est au coeur du livre de François Warin

10/2020

ActuaLitté

Philosophie

Actes de naissance

Elisabeth de Fontenay, ou comment une double appartenance (ici : juive par la mère, aristocrate et catholique par le père) peut déterminer le cours d'une vie, contrarier, notamment, le projet d'écrire un jour... son autobiographie. Car si cette femme déterminée n'y est pas parvenue toute seule, s'il lui a fallu, pour dire les tourments de sa vie personnelle et intellectuelle, un accoucheur de 30 ans son cadet, c'est d'abord sans doute pour cette raison qu'elle livre au milieu du livre : " Malgré mon irréprochable père [il fut un grand résistant], j'ai l'impression d'être une scène où s'affrontent le christianisme antisémite et le judaïsme persécuté, je peux me raconter que c'est ma famille vychissoise qui a persécuté ma famille juive... ". Tous les grands sujets auxquels la philosophe se sera mesurée, et qu'elle revisite ici d'un œil neuf, sont habités par cette tension originelle : l'énigme de l'animalité, la fragilité humaine, l'identité juive après la Shoah, l'engagement politique, la souffrance des exclus. Ce voyage éclairé dans les idées contemporaines passionnera tous ceux, et ils sont nombreux, qui savent que seule l'intelligence humaine peut faire obstacle à la toute-puissance du conformisme de marché.

03/2011

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

L'homme artifice. Le sens de la technique

La technique, notre destin? La technique, création monstrueuse échappant à son créateur, serait devenue un procès autonome, étranger à notre humanité et de plus en plus menaçant pour elle. Voilà le lieu commun qu'on voit partout répété aujourd'hui. Or c'est la technique qui instaure l'humanité, plaide à l'opposé Dominique Bourg. L'espèce humaine s'est progressivement arrachée à l'animalité grâce aux outils et autres artefacts qu'elle est parvenue à confectionner, an nombre desquels il convient de ranger le langage. Ce qui nous fait homme n'est pas simplement le résultat nécessaire de notre constitution biologique et cérébrale: l'homme est le produit de son propre artifice. Loin de dénier les dangers qui s'annoncent, Dominique Bourg confronte cette thèse aux réalités des techniques contemporaines. Il met d'abord en lumière le rôle que l'ère industrielle a joué dans l'affirmation démocratique des droits individuels. Il dégage ensuite le sens et la portée de l'artificialisation de l'agriculture et des techniques du génie génétique. Il analyse enfin les données de la crise écologique. L'humanité ne se sauvera pas sans mesurer ce qu'elle doit à la technique qui la met en péril.

10/1996

ActuaLitté

Equitation

Fou de cheval. 100 bonnes (et mauvaises) raisons de l'aimer

"Pour dire vrai, la relation entre le cheval et l'homme est une bizarrerie, une anomalie, une étrange affaire puisqu'elle consiste en un rapprochement entre deux espèces que tout oppose, une alliance presque contre nature : celle d'un carnivore avec un herbivore, d'un chasseur avec un gibier. Cela a été souvent souligné, mais jamais avec suffisamment d'insistance, car cette particularité détermine la vie orageuse de ce couple insolite, improbable ou, à tout le moins, mystérieux". Oublier notre condition animale, nous croire libérés des contraintes naturelles. Jamais dans l'histoire, il n'a été aussi nécessaire de se rapprocher des chevaux, pour ne pas perdre complètement nos repères. Par leur vitalité, leur énergie, leur spontanéité, leur générosité, les chevaux peuvent nous aider à renouer avec notre propre animalité. Depuis plus de dix ans, inspiré des turbulences d'une époque en pleine ébullition, Jean-Louis Gouraud exerce une fonction de sentinelle en tenant dans le mensuel Cheval Magazine une chronique dans laquelle il essaie d'attirer l'attention sur ce qui va bien ou moins bien, non seulement dans le monde du cheval - mais aussi, et surtout, dans le monde tout court. Un formidable coup de sabot sur notre société contemporaine.

05/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Romain Gary, une voix dans le siècle

Lorsqu'en 1945 paraît le premier roman de Romain Gary, Education européenne, Emile Henriot s'exclame dans Le Monde : " Quelle joie devant un livre d'inconnu, de se sentir ferré, accroché dès la première ligne, et de pouvoir se dire à ne s'y point tromper : attention, il y a quelqu'un ! " Trente ans plus tard, des termes similaires reviennent sous la plume des critiques à propos de Gros-Câlin et de ce nouveau venu en littérature, Emile Ajar : une voix est présente et se fait entendre. Une voix ou des voix ? De Tulipe à Europa, de La Danse de Gengis Cohn aux Enchanteurs ou Vie et mort d'Emile Ajar, l'oeuvre signée du nom de Romain Gary semble déjà elle-même composée de plusieurs voix. Caméléon et ventriloque, Gary anime et fait parler, traverse les générations, passe d'un univers à un autre - peu d'oeuvres sont aussi diverses et ont traité de sujets aussi variés dans la littérature française d'après-guerre. Néanmoins l'unité d'une voix se fait entendre dans l'oeuvre à travers une fidélité sans faille aux idéaux de la France Libre, une attention précoce au vivant et à l'animalité, une oralité teintée d'humour et une inventivité verbale hors du commun.

11/2018

ActuaLitté

Religion

L'animal, l'être humain et le Dieu-homme

La frontière entre l'animal et l'être humain s'estompe dans l'esprit de l'homme post-moderne. En parallèle aux fulgurantes avancées scientifiques et techniques, les atteintes à son "humanité" se multiplient. Se pose la question de son humanisation en regard de son animalité mieux définie et reconnue. Quelle place et quel rôle reviennent à l'être humain et au monde animal dans la création ? Qu'avons-nous en commun avec eux ? Qui sont-ils vraiment et quel rapport entretenir ? Et quel lien avec le Dieu-homme ? Les animaux nous invitent à une meilleure perception du milieu naturel, de nous-mêmes, du sens de la création et de notre vocation à revêtir l'Esprit.
Face aux grands enjeux actuels bridés par un néo-libéralisme axé sur le seul profit et par l'individualisme consécutif à l'effacement de la personne, cet essai esquisse l'harmonie entre les vivants à travers une vision du monde promu à la transfiguration. Les 155 illustrations en couleur, empruntées pour une bonne part à la tradition iconographique byzantine, voisinent avec des images de provenances et d'époques diverses.
Elles font écho au texte qu'elles prolongent dans ce que les mots peinent à formuler. Un livre stimulant qui va à l'essentiel !

01/2021

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Philosophie de l'insecte

Petits et innombrables, les Insectes et autres Arthropodes terrestres forment une composante essentielle de la biodiversité et participent de manière décisive au fonctionnement des écosystèmes terrestres. Aussi leur étude a-t-elle joué un rôle pionnier dans le renouveau de la classification et dans l'observation des comportements animaux. Elle se retrouve en pointe dans des domaines de recherche tels que la biologie évolutive, l'écologie comportementale, la génétique moléculaire. Par-delà les seules études scientifiques, la philosophie trouve dans ces êtres vivants une forme d'animalité radicalement différente de celle qui nous est familière. Ainsi des fascinantes formes de vie sociale et d'intelligence collective que certains Insectes ont développées au cours de l'évolution. Encore faut-il s'interroger sur la pertinence des termes employés pour décrire les Insectes sociaux - société, souverain, monarchie, république, ouvrières, autant d'images contestables des sociétés humaines nous obligeant à mettre en cause notre anthropomorphisme spontané. L'univers des Insectes est finalement si éloigné du nôtre, ne serait-ce qu'à cause des effets d'échelle, qu'il nous force à repenser les notions mêmes de monde et de milieux. Enfin, la réflexion sur les Insectes, partenaires souvent incommodes et adversaires assez imprévisibles, suscitant le rejet plus souvent que la compassion, contribue aux débats sur les fondements d'une attitude éthiquement réfléchie envers les animaux.

01/2014

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Critique de la sociobiologie. Aspects anthropologiques

La sociobiologie constitue-t-elle la nouvelle révolution copernicienne, reléguant l'anthropocentrisme aux oubliettes de l'archéologie du savoir, en replaçant fermement l'homme et sa culture dans son contexte d'animalité concurrentielle ? Marshall Sahlins dénonce vigoureusement cette aberration antiscientifique et antihumaniste. Accepter la "Nouvelle Synthèse" sociobiologique, c'est faire fi de tout l'acquis des sciences de l'homme. Il ne suffit point d'affubler les comportements animaux d'une terminologie anthropomorphique, ou d'identifier les institutions humaines à des formes de "société" animales, pour établir une continuité entre tous ces phénomènes. De fait, le langage est le propre de l'homme ; la fonction symbolique qu'il exprime introduit une discontinuité radicale dans l'univers : les actes des hommes ne se comprennent que par la signification qu'ils revêtent dans un système d'institutions, au nombre desquelles la parenté a longtemps joué un rôle primordial - à l'antipode de toute "réalité" biologique. Il revenait à l'anthropologue de dégager le sens de la fascination qu'exerce cette éternelle "Nouvelle Synthèse", qui s'est insinuée dans les domaines les plus divers de la connaissance, de l'utilitarisme sociologique à l'économie marginaliste, en passant par la théorie des jeux et la linguistique cartésienne de Chomsky. M. Sahlins en identifie le ressort profond : l'"individualisme possessif", et la dialectique de la nature et de la culture qui lui est propre.

03/1980

ActuaLitté

Policiers

Excursion

Quoi de plus efficace pour échapper au stress de la vie citadine qu'une virée en 4x4 sur les hauts plateaux désertiques de l'est de l'Islande avec un coffre rempli d'alcool et d'herbe ? Les deux jeunes couples qui s'y risquent ne sont pas au bout de leurs surprises. Perdus dans le brouillard et la neige ils entrent en collision avec une maison qui ne devrait pas se trouver là et dans laquelle vit un vieux couple qui leur offre l'hospitalité. Le monde et le temps se mettent alors à se transformer, la violence devient palpable. Les voyageurs essaient d'échapper à cette étrange maison et à ses occupants, mais ils y retournent inexorablement. Dans l'atmosphère de plus en plus lourde, les problèmes des quatre protagonistes font lentement surface. Plus ils tentent de fuir ce désert de rocs et de sable et ses barrages abandonnés, plus leurs conflits sous-jacents et leurs traumatismes refoulés apparaissent au grand jour. La nature qu'ils voulaient découvrir n'a plus rien de romantique, elle perd tout attrait et ne révèle que sa rudesse et son animalité. Le paysage devient agression. Steinar Bragi intègre au thriller fantastique classique des éléments empruntés aux légendes islandaises, et donne ainsi une version islandaise d'un genre international.

10/2013

ActuaLitté

Acteurs

Paradoxes sur l'acteur numérique. Jeux, corps, personas

L'arrivée au cinéma du numérique et de ses possibilités technologiques (le morphing, la motion puis la performance capture...) a donné lieu à l'annonce pessimiste de la disparition des acteurs et de leur remplacement par des avatars. Cependant, il a pu être observé dans le cinéma ayant recours à ces techniques un retour de trois "refoulés" actoraux : ceux de la scène de spectacle vivant, du cinéma classique et du corps organique, voire de l'animalité. En partant de ce paradoxe entre présence et absence du corps de l'acteur, cet ouvrage interroge les conséquences du numérique sur le jeu et l'analyse du jeu de l'acteur de cinéma. A travers notamment quelques études de cas - d'Andy Serkis à Hugh Jackman, en passant par Scarlett Johansson ou Robin Wright -, les textes réunis dans ce volume mettent en lumière la relation entre des techniques numériques et le jeu des acteurs qui s'en emparent, les personnages, les personas, et les récits qui en découlent. Ils esquissent le portrait d'un cinéma dual, tiraillé entre une volonté de modernité et le retour presque inconscient de formes théâtrales, classiques et organiques, où l'acteur s'affirme comme un élément essentiel de la création, contredisant la perception du cinéma numérique comme une forme artistique l'assujettissant à une technologie prédominante.

06/2022

ActuaLitté

Notions

Levinas et Merleau-Ponty. Le corps et le monde

Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) et Emmanuel Levinas (1906-1995) reprennent l'héritage de Husserl et de Heidegger en opérant une réhabilitation du corps et du monde sensible dont les conséquences en philosophie et en éthique sont considérables. Il y a des différences notables entre la phénoménologie de la perception de Merleau-Ponty ou sa description de la structure ontologique du monde et la pensée de Levinas qui fait de la rencontre d'autrui le point de départ de l'éthique. Toutefois, en insistant sur la corporéité du sujet et en l'inscrivant dans un tissu social, ils renouvellent l'un et l'autre la conception de la condition humaine, qui n'est plus pensée seulement à la lumière de la liberté. Cet ouvrage est issu d'un colloque franco-japonais qui s'est tenu à Cerisy du 6 au 12 juillet 2022. Accueillant plusieurs traducteurs japonais de l'oeuvre de Levinas et de Merleau-Ponty ainsi que des chercheurs venus de différents pays, il souligne l'actualité de ces phénoménologues ainsi que l'originalité des approches qu'ils ont ou inspirer. Une attention particulière est accordée à la manière dont ils contribuent à renouveler la réflexion sur le soin, l'habitation de la Terre et l'éco-phénoménologie, la philosophie de l'animalité et l'esthétique.

10/2023

ActuaLitté

Dessin

Visages atomisés

"Qui suis-je ? " C'est la question que Karl Beaudelere se pose, et nous pose en retour, dans ses autoportraits obsessionnels. En mal d'identité depuis son enfance, il a entrepris vers la quarantaine d'affronter au moyen du dessin son visage tel qu'il se réfléchissait dans le petit miroir de sa chambre. Armé de stylos à bille, il a développé une technique graphique à nulle autre pareille, d'une virtuosité stupéfiante, extrayant d'un chaos de lignes et de couleurs un visage en mouvance perpétuelle, oscillant entre monstruosité et animalité, où transparaît, par moments, le fantasme d'une supra-humanité. A quel monde appartient-il ? A quelle dimension ? Quelque chose de son mystère vibre en chacun d'entre nous, et les multiples distorsions auxquelles il se prête nous rappellent à nous-mêmes, à notre propre quête de notre visage. S'affranchissant des formules de la mimétique, Karl Beaudelere nous restitue l'expérience magique du regard, au fil d'un trait qui évolue à la manière d'une psychanalyse. Les textes de Michel Thévoz, historien d'art, de Sarah Lombardi, conservatrice de la Collection de l'art brut à Lausanne, de Françoise Monnin, rédactrice en chef de la revue Artension, et de Katia Furter éclairent cette vie et cette oeuvre, parmi les plus singulières d'aujourd'hui.

06/2022

ActuaLitté

Littérature comparée

Une bête entre les lignes. Essais de zoopoétique

InsoliteCNL – Entre les lignes de nos textes, de nos cultures et de nos vies, se glissent des bêtes – familières, indifférentes ou effroyables. Anne Simon aborde la richesse de nos relations aux animaux à travers les récits et les rêves des écrivains.

Si la littérature est apte à évoquer la puissance et la profusion des vies animales, c’est que la langue et l’écriture elles-mêmes, souvent considérées comme des « propres » de l’espèce humaine, se découvrent traversées par l’animalité. La langue poétique permet d’accéder aux bêtes qui, soufflant et traçant leurs histoires de vie et de survie à même le monde, nous ont peut-être appris à lire.

Entre le temps immémorial de notre évolution avec les bêtes sauvages et le temps contemporain du saccage du vivant, Anne Simon explore les livres-arches qui déploient les mondes fascinants auxquels nous ouvrent les animaux.

Ces voyages imaginaires – en dialogue avec des travaux d’historiens, d’anthropologues ou de philosophes – élargissent nos galaxies mentales et nous permettent de renouveler notre entrelacement avec les autres vivants.

Un ouvrage pour (re)découvrir Marcel Proust, Jean Giono, Maurice Genevoix, Béatrix Beck, Jacques Lacarrière, Andrzej Zaniewski, Jean Rolin, Olivia Rosenthal, Yves Bichet, Maryline Desbiolles, Tadeusz Konwicki, Henrietta Rose-Innes, Marie Darrieussecq, Éric Chevillard, Svetlana Alexievitch, Jacques Derrida, Jean-Christophe Bailly…

04/2021

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Concerto pour l'accumulation

Concerto pour l'accumulation s'apparente à un auto sacramental profane, s'il en est, et nous interroge sur comment faire pour se dépêtrer de soi-même. Une mite, un piranha, une hyène... des êtres humains qui ont aban- donné leur humanité pour se lover dans l'animalité et la dévoration. Ils conservent, accumulent, s'appro- prient tout et n'importe quoi, vivent dans l'excès. Les dramatis personae sont autant de fragments qui en- semble forment une seule et même entité. La pièce est écrite depuis le mouvement, le rythme et la compo- sition animale. Avec le corps. Ecrite pour des prédateurs. Les mots y ont l'odeur de la pauvreté mais ils ac- quièrent une visée transformatrice donnant toute son ampleur drama- tique à ce texte stratifié. Pour nous donner à voir cette accu- mulation matérielle, sentimentale et métaphysique qui nous construit et nous étouffe à la fois, l'autrice nous propose des variations poé- tiques qui creusent inlassablement leur propre néant, tel un forage, nous menant vers une béance bien connue et pourtant bien triste. C'est ainsi qu'elle nous invite à affleurer à la surface de nos prisons, qui ne sont que les strates d'une guerre vaine et inutile, pour laisser place au chant de l'amour, d'autrui et du monde.

06/2023

ActuaLitté

Humour

Le grand bestiaire politique. Vieux cabots et drôles de bêtes de Charles de Gaulle à Emmanuel Macron

Une vraie jungle, cette Ve République ! Jean-Claude Morchoisne et Jean-Louis Festjens nous invitent à voir l'animal qui sommeille en nos politiques, du général de Gaulle à Emmanuel Macron, dans ce nouvel album de caricatures à l'humour débridé ! Quel zoo que notre Ve République ! A travers tous les gouvernements successifs, De Gaulle à Macron, on a vu défiler nombre d'animaux politiques de tout bord et de tout poil. Avec ce nouvel album illustré, Jean-Louis Festjens et Jean-Claude Morchoisne saisissent toute l'animalité de nos chers politiques depuis 1958 : de Gaulle " l'Eléphant ", en compagnie du tapir Pompidou et de l'orang-outan Raymond Barre ; Mitterrand " le vieux Singe ", jamais bien loin du mandrill Jack Lang ou du lémurien Robert Badinter ; Chirac le Chibraque, en compagnie du caniche frisé Jospin et de la dinde du Poitou Ségolène Royal ; l'oie cendrée Anne Hidalgo et le bouvier Mélenchon ; jusqu'au jeune Macron, grue cendrée, assorti de son gorille Alexandre Benalla et de la panthère noire Edouard Philippe ou du loir Olivier Véran (spécialiste du confinement au terrier)... Ils forment la faune et la flore d'un écosystème unique au monde, où rien ne se perd - même pas une élection - et où rien ne se crée - pas même un programme original. Entre grosses légumes, fauves aux dents longues, animaux de bonne ou de mauvaise compagnie et bêtes de scène, un bestiaire inattendu et révélateur.

10/2020

ActuaLitté

Science-fiction

Parfums mortels. Quinze histoires vénéneuses

Si, parmi nos cinq sens, il en est un qui touche à l'indicible, c'est bien l'odorat. Il suscite en nous des pulsions sauvages, réveille notre animalité, sollicite nos mémoires enfouies. Et cela avec d'autant plus de virulence qu'il est indissociable de notre principale fonction vitale : la respiration. Dès lors, nous ne pouvons y échapper... Lié, de par sa nature même, à l'instinct sexuel, le parfum - qu'il émane de nos chairs ou soit composé d'un savant mélange d'essences raffinées - a toujours pour but de séduire. Or, la séduction a plusieurs facettes. Voluptueuses, certes, prometteuses de délices, mais également redoutables. Si, dans le règne végétal, l'odeur des roses attire les abeilles pour les enivrer de nectar, celle des plantes carnivores leur tend un piège mortel... C'est cette inquiétante dualité qu'illustre l'anthologie Parfums mortels. Qu'elles soient traitées sur le mode fantastique, polar, SF, ou tout simplement quotidien, toutes les histoires qu'elle rassemble ont un point commun : la sensualité. Souhaitons qu'elles vous enivrent, parlent à vos sens et vous enveloppent, comme un parfum... Nouvelles de : Jean-Michel Calvez, Sylvain Montagne, Olivier Ka, Gudule, Jean-François Patricola, Christian Robin, Rémy Gallart, Anne Renard, Claude Bolduc, Lili Bidault, Serena Gentilhomme, Patrick Eris, Ange-Emile Rivière, Béatrice Nicodème, Gérard Lenne. La nouvelle de Jean-Michel Calvez "Dernier souffle" a été nominée au Grand Prix de l'Imaginaire 2008 dans la catégorie nouvelle francophone.

05/2009

ActuaLitté

Actualité et médias

L'imposture antispéciste

L'antispécisme exige aujourd'hui violemment la "libération" des bêtes. Cela supposerait d'interdire tout produit d'origine animale, ainsi que des pratiques jugées "oppressives" (équitation, chasse, corrida, zoos...), voire de préférer la vie d'un chimpanzé à celle d'un handicapé mental. L'antispéciste est au végane ce que l'intégriste est au croyant. Ce courant dispose de théoriciens influents, comme Peter Singer, et de relais politico-médiatiques, comme l'association L214 ou le Parti animaliste. Or la disposition des animaux à souffrir ne suffit pas à leur donner des droits fondamentaux sur le modèle des droits de l'homme. Il est également malhonnête d'enrôler dans une telle cause le féminisme et l'antiracisme. Enfin cette utopie cache mal ses liens avec le transhumanisme... Les "libérateurs" des animaux apparaissent alors davantage comme le symptôme d'une société qui s'invente une idéologie pour mieux affronter le vide qui la ronge : productivisme sans fin, industrie agro-alimentaire devenue folle, perte du lien social, destruction de la planète... Mais ce n'est pas en faisant de l'animal un nouveau messie que nous infléchirons notre destin.

02/2020