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Théâtre

Fréquence Théâtre N° 75, juin 2019 : C'est pas le bon moment ; Classé secret diamant

C'est pas le bon moment (2 hommes - 2 femmes) Le fils cadet de Gustave et de Béa fréquente la fille de Zoé, mariée en secondes noces à Samuel. Gustave est très absorbé par son travail d'autant qu'il espère une promotion. Samuel s'est fait virer de son boulot et envisage de créer sa propre boite. Chacun cultive ses secrets : l'un trompe sa femme dotée d'une rare complaisance, l'autre appréhende la venue du père de sa fille pour qui elle souhaite une vie plus brillante que la sienne, l'autre se réfugie dans le sport... Tous les tracas du quotidien s'accumulent, tels des nuages noirs, sur ces incroyables bobos : revers de fortune, accouchement prématuré, manque d'argent, fils drogué, ex encombrant et pervers... Le quatuor danse sur le volcan de leurs certitudes ; la vie s'écoule, les rancoeurs surgissent au détour d'un seul mot maladroit. Même dans un funérarium, la carapace égoïste des personnages ne se craquèle pas ! Une comédie âpre et violente. On rit franchement mais on sourit jaune. Classé secret diamant (4 hommes - 1 femme) Dans un appartement d'où l'on peut observer l'immeuble d'en face, deux anciens policiers, démissionnés des Renseignements Généraux, Alphonse et Robert, sont en planque pour surveiller les allers-et-venues suspects d'un réseau de prostitution régenté par la mafia albanaise. Délégués par Clara, nouvellement nommée à la Brigade des Moeurs, il leur faut démasquer une certaine Ada et démanteler l'association Le Gogoli derrière laquelle se dissimule le pire des trafics. Secondés par un jeune policier stagiaire, parviendront-ils à accomplir leur mission ? Mais est-ce vraiment une mission ? et pourquoi la jeune recrue parle-t-elle couramment l'albanais ? Un thriller humoristique sur fond d'élection présidentielle avec fausses pistes, corruption à tous les étages, coups de théâtre, trafic d'identité, passés douteux et personnages ambigus. Une sauce policière savoureuse et pimentée.

06/2019

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Littérature française

La danse de la tarentule

Bouleversante histoire sur l'amour d'une enfant pour sa mère aux lisières de la folie, ce roman d'une grande justesse nous entraîne dans le cercle infernal de la violence familiale... Très jeunes, Emilie et son frère Jean-Baptiste sont confiés à leur grand-mère maternelle et leur tante qui habitent un manoir au Croisic. Pendant que leurs parents sont en Inde - père ingénieur et mère prof de maths - ils vivent l'enfer auprès de l'aïeule richissime, folle, et de la tante alcoolique tout aussi maltraitante. Le seul espoir d'Emilie, c'est l'arrivée de sa mère idolâtrée pour Noël et l'été. Quand ses parents reviennent, Emilie a douze ans. La famille s'installe à Paris. Là, derrière l'apparence lisse d'une famille bourgeoise, le véritable enfer commence : la mère admirable se révèle un monstre : manipulatrice, violente, humiliante... un monstre au visage charmant. Dans cette existence où les parents entretiennent une relation malsaine (le père bat la mère, qui l'insulte), Emilie se protège en se réfugiant dans les études et dans le piano. Très douée, elle passe les concours avec succès, promise à une belle carrière... jusqu'à ce que sa mère lui brûle volontairement la main la veille d'un concours important. Son frère, lui, devient dyslexique, est en retard à l'école. Quant au père, il est indifférent quand il n'ajoute pas sa violence à celle de la mère, puis il finit par quitter la maison. La violence se poursuit sur plusieurs années, conduisant à la constante révolte d'Emilie et à la chute de Jean-Baptiste dans une dépression que nul ne voit. Emilie à son tour le maltraite par moments, avant de se reprendre (cycle habituel dans les fratries violentées). Le cercle vicieux semble sans fin. Jusqu'au drame... Alors Emilie quitte sa mère en acceptant de partir en pension. Elle ne reverra sa mère que vingt ans plus tard, dans le vieux manoir où elle n'a plus remis les pieds depuis son enfance.

01/2021

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Littérature française

Béton armé

Jean Prugnot (1907-1980) fut l'un des plus grands amis d'Henry Poulaille et un ardent défenseur de la littérature prolétarienne à travers de multiples articles - dont nous avons rassemblé en 2016 une très large sélection sous le titre Des voix ouvrières. Il n'avait lui-même publié qu'un seul roman, d'abord paru en 1937 en feuilleton dans le Peuple puis repris en volume en 1946 chez Grasset, le présent, Béton armé. Il s'agit tout à la fois de la description minutieuse de la vie quotidienne d'un grand chantier et de l'autobiographie d'une période de la vie de l'auteur, alors que muni de diplômes d'ingénieur électricien, dans une époque d'intense chômage, il ne put trouver qu'un emploi de chef d'équipe sur l'un des sites de la ligne Maginot. Ce n'est donc pas le livre d'un ouvrier au sens strict du terme, mais c'est bien celui d'un travailleur et d'un exploité qui est présenté ici dans un style vivant, et sans concession à aucun des protagonistes de cette comédie dont l'inutilité a été démontrée par les événements historiques qui ont suivi. Tout cela est emporté dans un souffle humaniste exceptionnel. Prugnot excelle dans les descriptions des personnages et des situations autant que dans celles des paysages et de l'environnement, littéralement violés par la réalisation de ce projet mégalomaniaque où s'inscrivirent souterrainement - c'est le cas de le dire - tous les plus sordides intérêts industriels et financiers, au mépris du plus élémentaire respect humain. Le personnage central de ce livre ne joue pas ce jeu, ce qui lui vaudra d'être évincé et son auteur renvoyé au chômage durant deux années qu'il occupa en partie à l'écriture de cette mésaventure violente et absurde en chacune de ses péripéties. Prugnot, qui a milité pour la cause ouvrière tout au long de sa vie, après avoir été quelques années postier, trouva ensuite un emploi stable dans une coopérative ouvrière de production.

01/2018

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Histoire internationale

Histoire des vikings. Des invasions à la diaspora

Les vikings ont laissé dans les mémoires collectives un ensemble d'images fortes et contradictoires : pirates redoutables semant la terreur, navigateurs intrépides explorant des terres lointaines ou guerriers et commerçants en quête de richesses. Ces représentations ont une histoire et fascinent jusqu'à aujourd'hui, comme en témoigne la vogue actuelle de l' heroic fantasy. Au - delà de quelques " figures - souvenirs ", que sait - on réellement du mouvement viking et de ses dynamiques ? Quel monde naît de la rencontre des vikings avec les autres sociétés ? Les vikings sont parfois présentés comme les précurseurs d'un monde globalisé. Si l'expression est anachronique, il faut interpréter leur histoire en termes de routes et de diaspora et non plus seulement sous l'angle des " invasions ". Le temps des vikings fut une période de circulation des hommes, de migrations qui contribuèrent à façonner certaines régions de l'Europe (l'Angleterre et le monde franc), les zones celtiques des îles britanniques (Ecosse et Irlande) et les terres de l'Atlantique Nord, (l'Islande, en Russie et même jusqu'à Byzance). Les objets, les idées, les influences artistiques et religieuses, les objets culturels au sens large circulent, s'échangent, s'adaptent. Ces circulations, les transferts culturels qui y sont associés et leurs manifestations forment ainsi le fil conducteur de cet ouvrage. La guerre et la violence restent au coeur des représentations associées aux vikings. Cependant, la confrontation violente n'était pas une fin en soi et elle laissait ouverte les voies à des compromis politiques et culturels. Les vikings rencontrèrent en effet des sociétés différentes, s'établirent au contact d'autres populations ou sur des terres vides d'habitants. Suivre ces expériences revient à s'interroger sur des situations " d'entre - deux ", de cohabitation ou de rejet qui colorent le phénomène viking de manière singulière. La lecture de cet ouvrage aidera ainsi à penser l'unité et la diversité du monde des vikings.

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Policiers

Tu ne verras plus

Seul sur la péniche de sa compagne Elisa, le capitaine de police Félix Dutrey broie du noir. Un soir, il reçoit la visite de sa collègue Magali, qui lui raconte une curieuse histoire. Des Peaux-Rouges costumés de pied en cap s'en sont pris aux passagers du petit train touristique de Toulouse pour les dévaliser. L'un des passagers semble avoir été agressé de manière particulièrement violente, au point qu'il a succombé à une crise cardiaque. Quant aux portefeuilles volés, ils ont été retrouvés dans une poubelle, intacts. Comme si le vol n'était pas le vrai mobile de l'attaque. Peu après, c'est Félix qui est confronté à une affaire encore plus insolite. Au départ, un mort dans une rue en cul-de-sac dans la banlieue de Toulouse. Une fois sur les lieux, le capitaine comprend qu'il ne s'agit pas d'un cadavre ordinaire. D'abord parce que la scène du crime est " polluée " par des poussières, poils et substances chimiques diverses. Nous sommes dans l'atelier d'un taxidermiste et son propriétaire, Francis Aubignac, est aussi mort que les animaux qu'il naturalisait. Le corps présente une trace de piqûre à la saignée du bras, mais le plus sidérant, ce sont les yeux... Pascal Dessaint renoue avec les enquêtes de Félix Dutrey dans ce roman qui met en scène les personnages familiers de ses précédents livres : le légiste fantasque Eusèbe Cathala, le commissaire Moncollin amoureux fou des chevaux, les collègues Magali et Marc... Au fil des histoires, Félix se complexifie, prend de l'ampleur, et se révèle de plus en plus attachant. Pascal Dessaint lui prête une plume toujours aussi juste pour parler de la cruauté des hommes, de la loyauté et de la trahison, et de l'ambiguïté de certains engagements. Errance toulousaine autant que voyage au fond des âmes, Tu ne verras plus fait entendre cette voix si particulière que l'on avait découverte avec Du bruit sous le silence.

03/2008

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Littérature française

Les raisons de mon crime

Marianne, la narratrice, reçoit le coup de fil de sa cousine Martine, avec qui elle a eu dans son enfance une relation violente et passionnée et qu’elle a complètement perdue de vue. Aussitôt, Marianne éprouve le désir d’écrire un livre sur Martine. Devenue alcoolique, elle vit à Fontainebleau avec un mari lui aussi alcoolique, Lucien. Elle vote pour le Front national, a une fille qu’elle déteste et appelle « la Chiasse ». Martine, plus âgée que Marianne de quelques années, exerçait jadis sur sa cousine une fascination dont elle savait user. Peu à peu, au fil des visites à Fontainebleau, Marianne se sent à nouveau possédée par Martine, qui a accepté l’idée d’un livre sur sa vie mais entend en diriger la rédaction. Elle raconte à Marianne l’histoire de sa grand-mère et surtout de sa mère, Biquette, qui a enterré sept amants… Marianne, à la fois choquée, bouleversée et fascinée par la façon de penser et d’être de Martine et Lucien, se sent irrépressiblement attirée par cette femme qui se livre brutalement à elle et qui la manipule. Elle se met à boire comme eux, résiste difficilement à cette attraction vertigineuse. « Je suis déchirée, Martine me déchire, et elle est forte au point qu’elle me fait douter de qui je suis vraiment. Je n’ai ressenti cet effondrement devant aucun autre être. Ma cousine m’empoisonne, me guette et me surprend. Le même sang coule dans nos veines, le même poison, la même saloperie d’exister. » « Ecrire », explique un jour Marianne à sa fille dans une tentative de définir son travail d’écrivain, « c’est inventer ce qui existe ». Nous sommes, comme souvent chez Nathalie Kuperman, à la lisière entre la fiction et l’autobiographie. Il faut dire que les personnages ici décrits, Martine et sa mère, sont impressionnants de brutalité, presque de sauvagerie, et pourtant touchants par leur franchise, leurs blessures. Un livre fort, qui dérange et intrigue.

01/2012

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Policiers

Jolie Blon's Bounce

" Le père, Quentin Boudreau (...) tenait sur son genou la main de son épouse, une petite Cajun aux cheveux sombres et au visage ravagé. Ils n'ouvrirent pas la bouche, ni elle ni lui, ne serait-ce que pour poser une question, tandis que nous leur expliquions ce qui était arrivé à leur fille, en choisissant nos mots avec soin pour en atténuer la portée. J'aurais préféré les voir exploser de rage et nous hurler des insultes, lancer des remarques racistes, n'importe quoi, en fait, qui m'aurait soulagé du sentiment qui était le mien quand je les regardais bien en face. Mais ils restèrent dignes et silencieux. Pleins d'humilité, n'exigeant rien de nous, il est probable qu'en cet instant, ils étaient incapables d'entendre l'intégralité de ce qu'on leur disait. " Pour Dave Robicheaux et sa coéquipière Helen Soileau, policiers à New Iberia en Louisiane, tout commence par l'une de ces affaires au goût amer où la mort violente d'un enfant cause une tragédie familiale. Une adolescente prénommée Amanda a été tuée de deux balles, violée et abandonnée dans un champ de canne à sucre. Puis une prostituée, fille d'un mafieux local, subit le même sort. Très vite, les soupçons se portent sur un musicien noir, le chanteur de blues Tee Bobby Hulin. Il se trouve que l'avocat de Hulin n'est autre que Perry LaSalle, qui appartient à une riche famille de planteurs de New Iberia. Les LaSalle, Dave Robicheaux les connaît, et surtout, il connaît la sinistre réputation de l'homme qui fut leur contremaître : un être sadique nommé Legion Guidry. Comme dans Sunset Limited et dans Purple Cane Rood, Dave va trouver en travers de sa route une incarnation diabolique qui semble avoir le don d'ubiquité et va hanter ses cauchemars. Peu à peu, son enquête se transforme en duel contre un véritable génie du mal...

02/2006

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Romans historiques

Soledad : force obscure de la lande. Tome 3 : Terre sans eau dans le Poitou au XIIe siècle

1180. En ce bout du monde à l'arrière de la Pointe du Payré, Soledad organise sa survie après avoir été éjectée de l'embarcation paternelle par une lame de fond cataclysmique qui la sépara des siens. La jeune fille avoue à son ami le Grand Balafré que la poutre sculptée échouée doit être celle transportée par l'équipage de son père Pablo. Silan, leur commanditaire de Brem, furette autour du projet d'implantation d'une abbaye. Lors d'une réunion informelle dans la lande sans eau des autorités civiles et religieuses impliquées, Soledad découvre leurs curieuses tractations interrompues par la saignée sauvage de Trofime frappé d'une soudaine crise d'apoplexie. Soledad s'assure que le site pourrait être transformé en une île. D'où sa compréhension de la recrudescence des querelles d'intérêt résultant des avantages que la papauté accorde à une abbaye bâtie comme à Maillezais. Lors d'une expédition de capture d'aspics, l'Espion lui fait découvrir des traces gigantesques sous le goémon. Sont évoqués : les druides, Bélesbat la ville disparue, une chasse à l'ourse, le minerai de fer dans la falaise, la thériaque, les plantes médicinales. La recherche de l'eau se poursuit alors que Maoc, maître puisatier, exprime des doutes que confirme un effroyable accident. Soledad aide à sauver Céran le carrier bloqué dans le puits comme elle le fit pour le Mioche tombé du ponton au port de La Guittière. Accompagnée d'Euchaire le moine architecte, Soledad propose un mode de récupération de la poutre sculptée que Silan soumet à donation par devant notaire. L'arrivée des hommes préparant une grande chasse pour Richard Le Plantagenêt est source de tension avec l'équipe du puisatier. Soledad préfère les échanges entre Euchaire et Aignan de Villox, les moines bâtisseurs du Poitou. La jeune fille se fait attaquer par Giraie, le conducteur de mule qui la laisse pour morte après l'avoir violenté. Comment Soledad va-t-elle pouvoir survivre à ce nouveau drame ?

11/2012

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Actualité et médias

Impitoyable

"Pas le temps pour vos conneries là, je suis crevée". Rachida Dati s'est levée à 5 heures pour assurer la matinale de France 2, ce soir sa fille Zohra a un concert, elle ne s'est pas arrêtée une journée depuis des semaines. Donc quand Nelly Garnier, sa directrice de campagne, l'alpague ce mercredi 12 février en fin d'après-midi pour lui montrer une vidéo de Benjamin Griveaux, elle n'y prête pas attention. Son bras droit insiste, "tout le monde en parle" , gênée néanmoins du contenu qu'elle montre à sa patronne. Finalement Dati y jette un oeil, et effarée balance : "Mais qui fait ça ? Personne ne fait ça ! " "Eh bien, de nos jours, tout le monde ! " rétorque Nelly Garnier. "C'est quoi, votre truc ? C'est un non-sujet. Ce n'est pas possible, je n'y crois pas" , conclue Dati, lapidaire. Rapidement, la vidéo commence à tourner parmi toutes les équipes de campagne. Nous sommes à 32 jours du premier tour. Jamais, dans l'histoire politique française, on n'aura vécu une campagne municipale aussi folle, aussi chaotique, aussi violente que cette bataille pour la Mairie de Paris. Avec un casting pléthorique, inédit et détonnant, avec une série de rebondissements comme aucun scénariste n'aurait osé en rêver et surtout avec une montée en puissance dramatique qui aboutira 30 jours avant l'élection à un retournement de situation explosif qui va rebattre toutes les cartes. Car l'affaire Griveaux, c'est aussi un cataclysme pour Emmanuel Macron qui voit le trophée parisien lui échapper définitivement. Il le sait : les enjeux politiques de cette bataille impitoyable dépassent de loin la Capitale... Saveria Rojek, journaliste à CNews et France Info, a suivi au jour le jour et jusqu'au dénouement de l'élection tous les épisodes et revirements de l'événement politique le plus important de l'année 2020. Un document haletant, romanesque et incroyablement bien informé.

06/2020

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Littérature étrangère

Grandeurs imaginaires

Dans une grande ville de Russie, dans le courant de l'année 1937, vit une femme douce et aimante, Eulalie, son fils et son père Grigori Voladev, vieillard dépravé, égoïste et gourmand. Un jour, Eulalie est heurtée par un certain Simionov. Celui-ci la raccompagne chez elle et prend l'habitude de lui rendre visite de temps en temps. Un jour de septembre, Grigori est arrêté par le N. K. V. D. Après un emprisonnement douloureux, il est relâché par l'entremise de Simionov. Mais il sait à présent que sa fille connaît sa vraie personnalité : celle d'un "agent secret" de la police. Quand celle-ci lui demande de reprendre son rôle de mouchard, il préfère se suicider. Cependant, la pauvre Eulalie est rejetée par ses anciennes compagnes de bureau qui la tiennent pour une dénonciatrice. Il lui restera à apprendre que le mystérieux Simionov n'est autre que Lioubkine, le tout-puissant chef tchékiste qui, avec l'aide de son complice Soupronov, a fait régner sur la ville un régime de terreur. Lioubkine est compromis à son tour. Il reçoit une mission de Moscou et doit se rendre en Iran. Mais il sait que, de toute façon, qu'il réussisse ou non, on le tuera. Au cours d'une scène d'ivresse il tue sa maîtresse et vient faire ses adieux à Eulalie, qui le démasque enfin. Comment des innocents avouent des crimes et finissent par croire à ces crimes ; ce que la torture physique peut faire d'un homme ; comment, pour fuir leurs doutes, les bolcheviks se précipitaient dans l'action violente ; comment le communisme, né d'une foi, est devenu une machine monstrueuse ; comment aussi une âme innocente et tendre a pu résister à cet écrasement : tels sont les thèmes principaux de ce livre. Livre violent, passionné, qui peint de façon magistrale un univers désespéré où la victime est unie au bourreau - mais où il reste une "force terrible", celle de la conscience.

02/1959

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Actualité et médias

L'ennemi du peuple

Le journaliste ennemi n°1 de Trump raconte la Maison-Blanche de l'intérieur. Correspondant en chef chevronné de CNN à la Maison-Blanche, Jim Acosta livre un témoignage explosif sur les menaces qui pèsent sur lui depuis qu'il s'est opposé au Président Trump. Depuis l'annonce de sa candidature, en 2015, Donald Trump mène une campagne contre ce qu'il appelle les " Fake News " , et n'hésite pas à s'en prendre directement aux médias et aux journalistes, qu'il qualifie d'" ennemis du peuple " . Pris personnellement pour cible par le Président, Jim Acosta est rapidement devenu l'ennemi public numéro un. Dans ce récit de première main, le journaliste présente un examen accablant du dysfonctionnement bureaucratique, du mensonge et de la menace sans précédent que la rhétorique du leader du monde libre fait peser sur la démocratie américaine. Des démentis fumeux aux accusations visant à discréditer l'enquête Mueller, en passant par les tweets calomnieux du Président, Jim Acosta informe en direct des millions de personnes à travers le monde des dérives de l'administration Trump. Menacé de mort et violenté par certains partisans du Président, Acosta n'est pourtant pas prêt d'abandonner son combat, et il engage ses concitoyens à suivre son exemple. Après avoir passé des centaines d'heures auprès des équipes tournantes de la Maison-Blanche, Acosta dresse dans ce livre les portraits de Sarah Huckabee Sanders, Stephen Miller, Steve Bannon, Sean Spicer, Hope Hicks, Jared Kushner et bien d'autres. La bataille publique d'un journaliste qui ne recule devant rien pour protéger le Premier Amendement de la Constitution américaine et la liberté d'information (#RealNews). Jim Acosta est le correspondant en chef de CNN à la Maison-Blanche, chargé de couvrir l'administration Trump. Auparavant, ses rapports concernaient l'administration Obama à la Maison-Blanche et l'actualité mondiale. Il couvre régulièrement des conférences de presse présidentielles, les visites de chefs d'Etats et les problématiques impactant la branche exécutive du gouvernement fédéral.

09/2019

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Religion

Les égarés. Le wahhabisme est-il un contre Islam ? 4e édition

Dans l'Orient proche et lointain, une guerre, violente et sourde à la fois, se déroule sous les yeux d'un Occident frappé de cécité. Une idéologie nouvelle, quoique âgée de deux siècles et demi, monte en puissance et tend désormais à s'imposer comme la nouvelle orthodoxie musulmane, le wahhabisme. Un rigorisme radical qui entend se substituer à l'Islam traditionnel sous couvert d'un retour à la pureté originelle de la révélation coranique. " Idéologie " et non religion puisqu'il est ici question de l'islam politique ou, autrement dit, de l'islamisme, lequel revêt aujourd'hui de multiples visages selon les lieux et les circonstances que ce soit celui des Frères musulmans, celui de la prédication salafiste ou encore du djihadisme sanguinaire. Idéologie, " nihiliste foncièrement hostile aux valeurs traditionnelles et à tous les musulmans ",promue et diffusée au sein et hors de la Communauté des Croyants, en Terre d'Islam, mais aussi Europe, notamment par ces deux " faux amis " de l'Occident que sont le Qatar et l'Arabie. Un schisme dévorant s'est ainsi installé au coeur de l'Islam, exacerbant le vieil antagonisme séparant sunnites et chiites. Rien cependant n'explique au XXIe siècle la haine apparemment irrationnelle que le wahhabisme voue au chiisme en général et aux chiites en particulier, hormis la finalité cachée du dogme wahhabite. Celui-ci vise en effet au monopole eschatologique, universel et ultime, après son triomphe sur les ruines de toutes les autres constructions théologiques et métaphysiques de l'espace islamique, voire post-chrétien. Finalement, si les intérêts occidentalistes ne sont pas exactement les mêmes que ceux des monarchies wahhabites, ces intérêts se recoupent largement au plan géostratégique, géoénergétique ou encore sur celui de la mondialisation financière. Pire, ils convergent dans la diffusion d'un islam désincarné participant d'un monothéisme sans âme, à savoir la religion d'un monde globalisé, porteuse de toutes les dérives peu ou prou totalitaires.

09/2013

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Littérature française

Dans le spleen et la mémoire

Dès que nous sortons du ventre de notre mère, avec toute notre fragilité, nous sautons dans le vide en cherchant le chemin, tout du moins celui qui peut être n'importe où dans un désir de Brésil ou bien dans un bar de Belleville. Avec toute sa sensibilité, Fabien Sanchez le cherche ce chemin en regardant dans le rétroviseur de l'enfance, assis sur une plage du Sud face aux vagues, qui, quand elles se font de plus en plus ardentes, rappellent la violente beauté de la vie qui nous déshérite de l'enfance ; sans futur, crucifié sur l'autel de la maturité, et les souvenirs s'effacent... "Qu'est devenu le samouraï perdu"... de l'enfance. L'auteur se perd du côté de Pigalle, dans des "cafés invisibles" dans l'attente de trouver, sous la pluie, ce fameux chemin qui n'est pas dans une vie citadine qui fait disparaître les grands espaces et la garrigue, invoqués ici ou là, une ville qui apporte cette tristesse au poète dans les heures ternes et creuses. Heures graves et désespérées. Mots noircis par une inquiétude face à la destinée, qui fait se dissiper l'ardeur de la jeunesse. Parfois, au coeur de la nuit, le Rock'n'Roll tente de barrer la route à ce spleen, et là l'auteur retrouve la fraîcheur de cette adolescence portée, pour un instant, par Lou Reed ou Johnny Thunders. Ceci avant de reprendre un dernier bus en solitaire, comme une ombre, avec ses incertitudes, pour rejoindre la nostalgie de ce qui n'est et ne sera plus, en allant vers demain, cette friche du passé. C'est sur l'un de ces chemins de l'appréhension que j'ai rencontré Fabien Sanchez, qui malgré ses doutes et ses tourments sur sa propre existence, s'est toujours fait passeur de mots... Cela m'a conduit sur une certaine route la nuit qui me permet, aujourd'hui, d'ouvrir celle-ci pour ses propres mots.

10/2016

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Histoire antique

Marseille égyptienne. Une histoire d'Echelle, de Coptes et de Mamelouks

D'août à octobre 1801, plusieurs navires en provenance d'Alexandrie vont se succéder dans les ports de Marseille et de Toulon. A bord sont rapatriés des militaires de l'armée d'Orient qui, après une occupation de l'Egypte commencée en juillet 1798, vient de subir une défaite écrasante face aux Anglais et aux Turcs. A la mi-septembre, une frégate anglaise, La Pallas, débarque au Lazaret de Marseille 310 passagers, dont 80 Français. Les autres sont des Egyptiens. Il y a des hommes, des femmes, des enfants, tous vêtus à l'orientale et parlant arabe. Parmi eux, nombre de Coptes et de Mamelouks. On extrait aussi de la cale un grand tonneau d'eau de vie où est conservé le corps d'un personnage important nommé Jacob Hanna... C'est à lui et à ceux et celles que l'on nommera bientôt "les réfugiés égyptiens" que ce livre est consacré. Il évoque à la fois leur vie à l'époque où l'Echelle du Caire, avec sa petite communauté française et son consul, faisait prospérer le commerce au profit de Marseille, puis, sous l'occupation de l'Egypte, leur collaboration avec Bonaparte et l'armée d'Orient. Après leur débarquement, il décrit comment ils se sont établis et ont vécu dans la cité phocéenne, qu'ils soient riches et prospères ou pauvres et démunis. Il s'étend enfin sur un épisode dramatique, quasi-absent aujourd'hui de la mémoire collective marseillaise, et dont ils furent les principales victimes. A Marseille, après la défaite de Bonaparte à Waterloo, qui sonna l'écroulement définitif de l'Empire, les journées des 25, 26 et 27 juin 1815 donnèrent lieu à une violente insurrection populaire qui entraîna un massacre politico-racial, dont le bilan sera évalué à 250 morts et blessés. Nombre de réfugiés égyptiens, femmes et hommes, souvent les plus noirs de peau, et demeurant dans la Ville vieille ou dans le camp du cours Gouffé, seront alors les martyrs de cette Terreur blanche et de la répression politique sous la seconde Restauration.

05/2023

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Sociologie

La rumeur du silence. Violences, subjectivités et vivre-ensemble au Guatemala

Ce livre aurait pu s'appeler " Bananes et cocaïne ", symboles de deux acteurs centraux du nord-est du Guatemala et de leur emprise sur la région. Les bananes des entreprises nord-américaines qui s'immiscent régulièrement dans la vie politique locale et nationale d'une part – la United Fruit Company d'abord, Del Monte ensuite. La cocaïne des caciques du crime organisé, d'autre part, dernier commerce en date de ces élites blanches et métisses constituées grâce à leurs activités paramilitaires et de commerce illégal depuis l'époque coloniale. Telle est la toile de fond de ce livre construit comme une enquête policière. Aussi essentiels qu'ils puissent être, les entreprises américaines et les caciques du crime organisé ne sont pourtant ici que des personnages secondaires. Perpétuellement recouverte d'un voile sur le terrain – secret public de la région dirait Michael Taussig – leur toile ne se dévoile que progressivement et partiellement. Au coeur du récit, au contraire, se trouvent les sujets qui vivent dans ce contexte d'accumulation violente du capital, et qui en subissent quotidiennement les effets : les habitants de la région de Quiriguá. A partir d'une enquête ethnographique étalée sur plusieurs années, il s'agit dans ce livre de comprendre ce que les violences liées à l'accumulation du capital font au vivre-ensemble et aux sujets qui le construisent. Problématisées comme un vécu, une expérience modelant les subjectivités, les violences y sont analysées dans leurs effets bien plus que dans leurs causes. Ce livre s'attache ainsi à mettre en lumière la manière dont les tentacules des violences s'enroulent au coeur du quotidien des personnes, modelant leur subjectivité et leur manière de construire le collectif. Pour ce faire, il considère autant l'effet destructeur des violences que la créativité des personnes pour y répondre qui, en réalisant leur puissance d'agir, se construisent par-delà les violences en réhabilitant leur monde.

07/2021

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Philosophie

L'anticonformiste. Une autobiographie intellectuelle, entretiens avec Alexandra Laignel-Lavastine

Qui est vraiment Luc Ferry ? Philosophe aujourd'hui plébiscité comme l'un des trois intellectuels français les plus influents, il passe souvent pour un " héritier " doublé d'un " brillant normalien ". Ces conversations - où s'entrelacent trajectoire intellectuelle et parcours personnel - nous révèlent une tout autre histoire. Celle d'un jeune homme longtemps désocialisé et en partie autodidacte, qui se vit comme un " être totalement baroque " quand il débarque à l'université en 1968. Luc Ferry dévoile ici le milieu modeste d'où il est issu et son adolescence à la campagne, entre une scolarité à la maison et l'influence d'un père, gaulliste et pilote de course, qui fournissait clandestinement des armes aux républicains espagnols. Par où l'on comprend mieux le mouvement et les étapes d'une pensée qui a toujours privilégié l'éthique de la responsabilité sur les pseudo-morales de l'indignation comme de la contestation réactionnaire : l'influence des antitotalitaires de gauche (de Castoriadis à Lefort) ; la question de l'humanisme et la création du Collège de philosophie dans l'effervescence idéologique des années 70-80. Luc Ferry revient aussi sur les coulisses de la violente controverse provoquée par La Pensée 68, l'essai qui k propulse sur k devant de la scène en 1985. Où l'on croise au passage de nombreux portraits, dont ceux de François Furet, Jacques Derrida, Alain Finkielkraut, BHL, Marcel Gauchet ou soeur Emmanuelle. Le philosophe évoque également l'arrivée de ses trois filles et la pratique de la politique au quotidien, y compris la traversée du désert qui suivit son départ du ministère de l'Éducation en 2004. Autant d'expériences cruciales à l'origine du tournant existentiel et spirituel qui, depuis une quinzaine d'années, marque sa réflexion sur une mondialisation libérale " destructrice du sens ", comme sur la nécessité de penser une sagesse moderne ancrée dans " le sacre de l'humain ".

03/2011

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Actualité médiatique internati

Anatomie d'un coeur sauvage

Sexe, drogue et Rock'n'roll ! Les confessions d'Asia Argento, actrice, réalisatrice, chanteuse et figure de proue du mouvement #Metoo. Fille du réalisateur Dario Argento et de l'actrice Daria Nicolodi, Asia a passé une enfance chaotique entre une mère violente et un père absent, totalement dévoué au cinéma. Cette absence de cadre a forgé chez elle, très jeune, une désir farouche de liberté, et la vie -A les hommes en particulier n'ont cessé de lui faire payer très cher. Asia Argento a écrit ce texte sur les conseils de sa psychologue, sans doute y a t-elle senti un moyen de reconstruction. Le livre est divisé en trois parties, tout le début est consacré à l'enfance et aux relations compliquées qu'elle entretient avec sa mère. Elle tourne son premier film à 9 ans, Palombella Rossa de Nani Moretti. A l'adolescence, Asia découvre l'amour, le sexe, la drogue, la musique et la mort. Sa demie soeur Anna, anorexique, meurt percutée par une voiture à Rome. La seconde partie relate toute sa vie avant #Metoo : Asia part à la conquête d'Hollywood, elle est confrontée aux ambitions des uns, à la jalousie des autres, etc. C'est aussi l'époque des viols répétées de Weinstein qu'elle dénoncera plus tard. Elle raconte en détails la prémédition de ce dernier, sa "méthode" et toute son ignominie. La dernière partie est consacrée au mouvement #Metoo et à sa réflexion très construite sur la place des femmes dans la société. Elle y parle aussi de son histoire d'amour tragique avec Anthony Bourdain et de la mort de sa mère des suites d'un AVC en temps de Covid en Italie. On découvre une autrice, une forte personnalité qui parle d'elle avec beaucoup d'humour et de lucidité. Asia Argento a un grand sens du rythme et un véritable talent de conteuse. Elle se qualifie souvent de survivante, ce texte tend à nous le faire croire.

09/2021

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Révolution française

10 août 1792 : la défaite de la monarchie

Et si le 10 août 1792, date de l'ultime assaut sur le palais des Tuileries qui aboutit à la chute de Louis XVI, n'avait pas livré tous ses secrets ? C'est l'avis de Clément Weiss qui, dans un livre unique en son genre, démontre qu'à propos de cette journée, on sait finalement peu, voire rien, quitte à se satisfaire de la légende. En se fondant presqu'exclusivement sur des sources de première main, la plupart n'ayant jamais été exhumée, il raconte l'événement à hauteur d'homme, du côté des défenseurs comme de celui des agresseurs. Pour lui, cet épisode mythique de la Révolution n'est rien de moins qu'une bataille rangée à part entière, probablement la plus violente de l'histoire de Paris depuis les massacres de la Saint-Barthélemy en 1572. Au plus près des combats, il relate, heure par heure, les mouvements de chacun des deux camps, les armes utilisées, les coups de feu tirés, et en arrive à une conclusion : la réécriture, au XIXe siècle, de cet événement en a fait le baroud d'honneur d'une aristocratie à bout de souffle. En réalité, elle s'y est moins battue qu'on ne le dit, et a, par bien des aspects, abandonné Louis XVI à son sort tragique. Qui dit, du reste, que les fameux gardes suisses étaient tous royalistes ? Là encore, des doutes subsistent. C'est pourquoi il restitue ce drame, ou ce triomphe, c'est selon, dans la droite ligne des illustres défaites de la noblesse depuis Crécy en passant par Azincourt, Pavie et Saint-Quentin. En quoi le 10 août 1792 dépasse la question du sort de Louis XVI et de sa famille ; il touche au coeur de la mythologie d'une classe sociale, qui s'apprête à déposer les armes face à l'histoire après des siècles de triomphe.

10/2023

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Moyen Age

Le Crépuscule et l'Aube

L'auteur de la saga de Kingsbridge, immense succès international, revient avec un nouveau roman palpitant et addictif dont l'intrigue se situe avant celle des Piliers de la Terre, à l'aube d'une nouvelle ère. En l'an 997, à la fin du haut Moyen Age, l'Angleterre doit faire face à des attaques de Gallois à l'ouest et de Vikings à l'est. Les hommes au pouvoir exercent la justice au gré de leurs caprices, s'opposant non seulement au peuple, mais aussi au roi. Sans l'existence d'un Etat de droit, c'est le règne du chaos Dans cette période agitée, trois personnages voient leurs destins s'entrecroiser. La vie du jeune Edgar, constructeur de bateaux, bascule quand la seule maison dans laquelle il ait jamais vécu est détruite au cours d'un raid viking, le forçant lui et sa famille à s'installer dans un nouveau hameau et repartir de zéro. Ragna, jeune noble normande insoumise, se marie par amour à l'Anglais Wilwulf et le suit de l'autre côté de la Manche. Cependant, les coutumes de la terre natale de son époux sont scandaleusement différentes des siennes. Tandis qu'elle prend conscience que dans son entourage se joue une bataille perpétuelle et violente pour le pouvoir, elle craint que le moindre faux pas n'ait des conséquences désastreuses. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d'érudition qui serait reconnu à travers toute l'Europe. Chacun d'eux à son tour s'opposera au péril de sa vie à l'évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et son pouvoir. Trente ans après la publication des Piliers de la Terre, vendu à plus de 27 millions d'exemplaires dans le monde, Le Crépuscule et l'Aube nous transporte dans une époque historiquement riche dans laquelle se confrontent ambition et rivalité, vie et mort, amour et haine, et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.

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Sociologie politique

Politiques de la violence. Organiser la lutte de la Colombie au Pakistan

Si les violences politiques sont parfois le fait d'individus isolés, elles sont le plus souvent des actions organisées, c'est-à-dire inspirées, parfois planifiées, prises en charge, voire produites par des organisations dont les objectifs sont politiques. Les violences d'origine étatique sont, de loin, les plus meurtrières, mais celles des groupes non-étatiques demeurent une composante essentielle des dynamiques politiques contemporaines, partout dans le monde. Cet ouvrage met, plus particulièrement, l'accent sur ce deuxième type de violences, que la théorie politique considère, par principe, comme illégitime, mais qui, du point de vue des acteurs qui la perpétuent, peut se justifier, notamment quand il s'agit de protéger le statut d'un groupe dominant ou, à l'inverse, d'imposer les revendications d'un groupe marginalisé. Les enquêtes présentées dans cet ouvrage proviennent de chercheur-e-s ayant une longue familiarité avec leur terrain, que ce soit en Afghanistan, en Algérie, au Burundi, en Colombie, en Libye, au Pakistan, en Turquie et, plus largement, au Moyen-Orient. Elles témoignent toutes qu'il ne manque pas d'individus prêts à passer à l'action violente. Cependant, la compétence individuelle dans l'exercice de la violence ne peut devenir une ressource pour l'organisation dont elle émane que si celle-ci est utilisée de manière disciplinée, relativement mesurée, et fidèle au sens que l'organisation lui confère. Le problème central des organisations qui y recourent n'est donc pas tant de produire de la violence que de la moduler, la canaliser et lui donner sens, d'où l'intérêt de se pencher sur les processus de rationalisation de son usage. Par ailleurs, les modes d'action violents produisent des effets durables et spécifiques sur les sociétés, qui compliquent souvent le retour à une expression pacifiée des conflits politiques. Cet ouvrage a été dirigé par Amin Allal (CERAPS-CNRS), Gilles Dorronmro (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Olivier Grojean (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Ont également contribué : Valeria Alfieri, Amélie Blum, Laurens Gayer, Jacobo Grajeles, Arthur Quesnay et Nedjib Sidi Moussa.

11/2021

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 4

Dans ses romans parus peu avant ou peu après l'attribution du prix Nobel de littérature (1950), Faulkner fait entendre une voix nouvelle, moins intime, plus politique. A partir du meurtre supposé d'un Blanc par un Noir, L'Intrus dans la poussière (1948) explore les rapports entre les races. Récit policier dont l'énigme est résolue par l'accusé lui-même, aidé du jeune neveu de l'avocat Gavin Stevens, c'est aussi le roman d'apprentissage de cet adolescent. Gavin Stevens va s'installer chez Faulkner ; c'est lui qui mène les six enquêtes du Gambit du cavalier (1949), lui encore qui, dans Requiem pour une nonne (1951), confronte Temple Drake, l'héroïne de Sanctuaire, à Nancy Mannigoe, la nurse noire qui a tué son enfant. Une fois de plus, avec Requiem, Faulkner innove : les dialogues dramatiques alternent avec des prologues narratifs qui forment la chronique sans concession de la ville de Jefferson et, à travers elle, celle d'une Amérique pionnière, avide et violente. Puis vient Parabole (1954), que Faulkner tenait pour son magnum opus. Non pas livre de guerre mais livre sur la guerre, cette fresque foisonnante (et méconnue) fait parfois songer au cinéma de Griffith ou d'Eisenstein. Bien que l'action se situe dans la France de 1918, il ne s'agit pas d'un roman historique : avec une ironie stridente ou loufoque, Parabole traduit les tensions et les peurs des débuts de la guerre froide. Faulkner y insistait : ce n'est pas un livre pacifiste, mais la "tentative de montrer l'homme, les êtres humains, en conflit avec leur propre coeur, leurs pulsions et leurs croyances, et avec la terre, cette scène dure et durable et insensible où doivent s'accomplir les tourments de leurs peines et de leurs espérances". Ce tome IV contient L'Intrus dans la poussière, Le Gambit du cavalier, Requiem pour une nonne, Parabole et, en appendice, Discours du prix Nobel, la première version du Gambit du cavalier, Note sur Parabole, etc.

09/2007

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Littérature érotique et sentim

Mémoires d'une chanteuse allemande. Autobiographie érotique

L'autobiographie d'une chanteuse d'opéra qui défraya la chronique en raison de ses mours dissolues.POUR UN PUBLIC AVERTI. De la découverte de la sexualité en surprenant ses parents pas le trou de la serrure à une scène finale qui pourra laisser rêveur plus d'un libertin, la chanteuse allemande conte en détails ses aventures les plus libertines et les plus osées, au gré des parties fines à travers l'Europe.Lors d'un voyage à Strasbourg, Guillaume Apollinaire découvre les ouvrages et les traduit pour la première fois en français à l'aide de Blaise Cendrars, en 1913. Mais le doute subsiste concernant l'auteur de la deuxième partie, plus crue et parue après sa mort : il peut s'agir d'une autre femme cantatrice, ou alors d'une illustre inconnue.Une véritable initiation à l'érotisme et à ses perversions...EXTRAITDans le cercle de mes relations, j'ai le renom d'une femme vertueuse et quelque peu frigide. Or il est peu de femmes qui ont tant joui de leur corps jusqu'à leur trente-sixième année ! [...] J'éprouvai une violente jouissance en relatant mes aventures même les plus scabreuses. Mon sang s'agitait dans mes veines au souvenir des plus intimes détails. C'était comme un arrière-goût des voluptés éprouvées et dont je n'ai pas honte. A PROPOS DE L'AUTEURWilhelmine Schröder-Devrient (1804-1860) était une cantatrice soprano allemande, célèbre pour son interprétation des grands rôles dramatiques de l'opéra allemand. A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes

Salué comme un Attrape-coeurs moderne, le premier roman de Bret Easton Ellis, Moins que zéro, publié en 1983, lui a valu, à vingt ans, une consécration immédiate. Il est devenu le roman emblématique des années 1980, déclinant tous les thèmes qui continueront d'inspirer son oeuvre : le règne des apparences, l'hypocrisie, le nihilisme d'une époque consumériste, l'incommunicabilité entre les êtres, des vies factices et dépourvues de sens, dont la déréalisation suscite l'anesthésie et la violence. Portrait acide et cru d'une jeunesse désenchantée, Moins que zéro raconte les errances d'un jeune étudiant de la côte Est qui tente de dissiper son mal être dans la recherche incessante de tous les plaisirs, mais auquel ni le sexe, ni l'alcool, ni l'argent n'apportent le bonheur et la puissance escomptés. Les Lois de l'attraction raconte l'histoire de trois étudiants issus de cette même jeunesse dorée en mal d'elle-même, vaquant d'une dérive à l'autre et dont l'existence tragique se consume de rage et de désespoir, tout comme American Psycho, qui fit scandale aux Etats-Unis, par son tableau implacable d'une société américaine déshumanisée, ici incarnée par un jeune golden boy de Wall Street, obsédé par l'argent et la réussite, et serial killer performant le reste du temps. Zombies, évocation satirique d'un monde gangréné par le vice et la superficialité, Glamorama, qui reprend la même peinture désabusée de la faune branchée new-yorkaise, Lunar Park, où l'on retrouve les paradis artificiels et l'atmosphère violente et sulfureuse de ses précédents livres, ici restitués de manière plus autobiographique, enfin Suite(s) impériale(s), prolongement de Moins que zéro qui marque aussi la fin d'un cycle, illustrent le génie romanesque d'un écrivain hors normes, au style précis, glacé et incisif. Son sens de l'observation, de la dérision, de la formule qui bouscule, son humour au vitriol, en font un des narrateurs les plus originaux et les plus puissants d'aujourd'hui.

02/2016

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Beaux arts

DIEGO RIVERA. Le rêveur éveillé

Un a dit de Diego Rivera, peintre symbole de la nation mexicaine, qu'il était le plus grand peintre muraliste que le monde ait connu depuis la Renaissance. C'est évident. Qu'il avait subi, pendant les longues années passées en France et en Espagne, des influences trop disparates (du Greco à Braque, de Cézanne à Vlaminck, et des cubistes en général). C'est vrai aussi. Mais quand Rivera rentre au Mexique en 1921, en pleine période post-révolutionnaire - Zapata est tué deux ans avant, Pancho Villa deux ans plus tard -, c'est un incomparable créateur, aiguillonné par un voyage au Yucatan, qui entreprend l'ensemble des fresques qui vont décorer la toute nouvelle école préparatoire de Mexico. La légende est lancée : celle du muraliste génial qui va couvrir de fresques, avec ses amis Siqueiros et Orozco, nombre de monuments publics ; celle du communiste encombrant, invité officiel de Staline à Moscou pour célébrer le dixième anniversaire de la révolution d'Octobre avant d'être expulsé d'Union soviétique l'année suivante ; celle de l'homme à femmes, vivant intensément sa violente passion pour Frida Kahlo ou d'innombrables liaisons plus éphémères, avec Tina Modotti notamment, qu'il avait engagée pour photographier ses fresques. Cet homme turbulent, incontrôlable, connaîtra l'apogée de sa gloire et l'amertume de la défaite en 1933, à New York, où il était invité, en grande pompe, à réaliser une fresque monumentale au Rockefeller Center. Sa fresque, qui mettait en opposition capitalisme et marxisme, à peine achevée, provoqua la colère des Rockefeller qui la firent détruire purement et simplement. Il n'y avait pas eu de biographie de Rivera depuis plus de quarante ans. C'est dire l'intérêt exceptionnel du travail (en fait une véritable enquête) de Patrick Marnham, auteur de livres de voyages et de biographies, qui nous restitue ici la formidable existence, toute de cahots et d'enthousiasmes, de celui qu'on a appelé le " Pablo Picasso des Amériques ".

03/2000

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Philosophie

Le parjure et le pardon. Volume 2, Séminaire (1998-1999)

Jacques Derrida poursuit dans le second volume de son séminaire sa réflexion sur l'inconditionnalité du pardon, une notion qui ne saurait être confondue avec l'excuse, l'amnistie, la prescription ou la grâce. Si le pardon est hérité de diverses traditions (judéo-chrétienne, coranique et grecque), il ne leur est pas réductible : il excède les modalités du " comprendre ", de la mémoire et de l'oubli, d'un certain travail de deuil aussi. Hétérogène à la phénoménalité, à la théâtralisation, voire au langage verbal lui-même, il suspend, comme une " violente tempête ", l'histoire, le droit et le politique. Inconditionnel, le pardon fait l'épreuve de l'impossible : c'est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l'écart de tout échange et de toute transaction. Se déplaçant du contexte européen d'après-guerre à l'Afrique du Sud et aux Etats-Unis, la dimension politique du pardon prend, au cours de cette seconde année du séminaire, un relief particulier alors que Jacques Derrida analyse la théâtralité des scènes de repentance en faisant comparaître successivement Hegel, Nelson Mandela, Desmond Tutu et Bill Clinton - sans oublier la portée singulière de la parole des femmes. La trajectoire esquissée en 1998-1999 passe ainsi par la lecture de La Cité de Dieu de saint Augustin, des textes de Hegel sur le pardon, de certaines Lectures talmudiques de Levinas, de différents écrits de Mandela et de Tutu au sujet de la Commission Vérité et Réconciliation, notamment, ainsi que par l'analyse de scènes d'actualité - d'aveu ou de repentir - telles qu'elles se sont multipliées dans l'espace public, en France, en Afrique du Sud, au Chili et aux Etats-Unis, en particulier sous la présidence de Bill Clinton au sujet de l'esclavage, de la politique américaine en Amérique latine, ou encore du " Monicagate ". Le texte de ce séminaire a été établi par Ginette Michaud, Nicholas Cotton et Rodrigo Therezo.

11/2020

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Volume 8, L'histoire de l'érotisme ; Le surréalisme au jour le jour ; Conférences 1951-1953 ; La souveraineté ; Annexes

" "Je me sens très seul à chercher, dans l'expérience du passé, non les principes mis en avant, mais les lois ignorées qui menèrent le monde et dont la méconnaissance nous laisse engagés sur les voies de notre malheur." (L'Histoire de l'érotisme.)"Si la vision du monde actuel donnée dans la pensée liée au primat de la subjectivité consciente se répandait, le monde des choses échapperait au gouvernement déraisonnable d'une pensée objective incessamment faussée par le jeu d'une subjectivité inconsciente. "(La Souveraineté.) Voici donc ce projet d'une suite à La Part maudite, avec L'Histoire de l'érotisme (1950-1951), première version abandonnée de L'Erotisme, et La Souveraineté (1953-1954), dont ne parurent que quelques chapitres donnés à des revues. S'y ajoutent, prolongeant encore le tome précédent de ces Ouvres complètes, des souvenirs sur le surréalisme (1951 ; portraits de Leiris, Breton, Aragon, Artaud) et des conférences (1951-1953) sur Le non-savoir, Le sacré au XXee siècle, L'angoisse du temps présent... Les Annexes donnent le texte de quelques articles utilisés dans la rédaction de La Souveraineté. Signalons enfin, dans les Notes, quantité de plans et d'ébauches : pour un livre sur l'érotisme (La Phénoménologie érotique, Sade et l'essence de l'érotisme, De l'angoisse sexuelle au malheur d'Hiroshima) ; pour Le Système inachevé du non-savoir (L'Athéologie) ; pour un livre sur Albert Camus (A.C. , la Morale et la Politique, La Sainteté du Mal...) ; finalement, pour une première rédaction de La Souveraineté, sous le titre éloquent de Nietzsche et le communisme. Tous ces textes (où paraissent dans une lumière éblouissante les figures de la prostituée, de Sade, Nietzsche ou Staline...) se composent en un mouvement de connaissance violente, à la mesure de "ce moment souverain où l'impatience et la connaissance se confondent", "moment de grandeur inconditionnelle où le silence se fait, où la tête qui ne tourne pas est plus forte que la douleur, où la pensée a la pureté du vice". " Thadée Klossowski.

03/2009

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Littérature étrangère

Les soldats et les nonnes

Les soldats et les nonnes est un roman d'amour construit avec la plus grande rigueur. D'un côté il y a les "nonnes" : Anne Cavidge, bonne soeur défroquée, et son amie Gertrude Openshaw, riche bourgeoise londonienne dont le mari se meurt d'un cancer. De l'autre, les "soldats" : Wojciech Szczepanski, exilé polonais surnommé le Comte pour plus de facilité, et Tim Reede, peintre encore assez jeune, plein de charme et d'insouciance, sinon de talent, amant de Daisy Barrett, mal embouchée et ivrogne sur les bords mais qui, elle aussi, est dans son genre une nonne. Au milieu, "les cousins et les tantes", parents plus ou moins éloignés de Guy, le mari de Gertrude ; leur rôle est celui du choeur antique et, à l'occasion, d'empêcheurs de danser en rond. L'histoire est celle d'un intellectuel anglais d'ascendance juive, Guy Openshaw, qui, sur son lit de mort, exhorte sa femme, Gertrude, à se remarier quand lui-même aura disparu. A quelque temps de là, Anne, échappée du couvent, demande asile à Gertrude, son amie de jeunesse. Guy mort, les deux femmes jurent de finir leurs jours ensemble et de faire le bien autour d'elles. Mais les choses ne se dérouleront pas comme prévu. Gertrude se remariera, et pas avec le prétendant choisi par son mari. Anne ne retrouvera pas la paix et l'innocence qu'elle était venue chercher dans le monde. Eros va venir bouleverser les projets et les vies de la manière la plus violente. A partir de ce schéma, Iris Murdoch a construit un édifice romanesque d'une vitalité foisonnante et d'une beauté baroque, riche en suspense, en rebondissements et coups de théâtre, le tout sous-tendu par une réflexion profonde sur le Bien, le Mal, Dieu et la mort. Les soldats et les nonnes est un beau livre, profond, poignant et brillant.

03/1988

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Critique littéraire

Les pages immortelles de Suétone. Les Douze Césars

Rien de plus ennuyeux que Suétone et ses litanies interminables et désordonnées des tares, de la démence, des meurtres et des méfaits, de la mort enfin, toujours violente, des douze Césars dont il aligne les biographies. Si, peut-être : D.A.F. de Sade, le plus soporifique des romanciers. C'est en substance ce que déclare Roger Vailland au commencement de ce livre. Sa lecture structurale — qui s'efforce de trouver les constantes dans les variations, d'en comprendre les logiques, bref, de dégager les lignes de fond — consiste à réorganiser les douze récits selon l'analyse qu'il en fait. En dehors de cette reconstruction, opération majeure, il intervient peu, laissant toute sa place à l'oeuvre de Suétone, dont il nous donne, tout simplement, les clefs et le mode d'emploi. Ce procédé a un double avantage : il relègue au second plan l'océan fastidieux des anecdotes, des exemples et des faits dont la lecture nous étouffait ; il dégage et met au premier plan une analyse du césarisme, c'est-à-dire de la domination des princes portés au pouvoir par la démocratie, mais revêtus d'un pouvoir absolu. Voilà donc un livre utile, comprenons-nous aussitôt ! Passent dans ces pages publiées en 1962, trois ans avant la mort de Vailland, les fantômes discrets mais bien là de Joseph Staline et de Charles de Gaulle... Nous n'insisterons pas sur Staline : la cause est (fort mal, hélas) entendue. Mais de Gaulle, version moderne, soft, à la française, du césarisme, associé en passant aux tyrans sanguinaires de l'Empire romain ! De Gaulle, élu au suffrage universel par le peuple français, sous condition d'une Constitution qui donne presque tous les pouvoirs au Président de la République et plombe notre pays depuis 1958 ! De Gaulle, ne l'oublions pas, chassé dix ans plus tard par le même peuple français ! Voilà qui donne à penser. Vailland conclut : " Prudent Suétone. Il nous a quand même dit tout ce que nous devions savoir de nos futurs cauchemars ".

01/2019

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Littérature française

L'allée du bout du monde

Beauté violente de la prose. Tout ce qu'on y reconnaît du monde, le nôtre : la nuit sauvage des villes, les gares quand on en a perdu le nom, les bords d'autoroute et ces discussions face à face quand le lendemain les yeux qu'on revoit n'ont plus de nom ni de visage. Comme dans le début du Bruit et la fureur, de Faulkner : un temps simultané, juxtaposé, où tout se chevauche. Et la littérature se saisit à bras le corps des lois du rêve et les contraint à la discipline narrative on est dans le réel, et pourtant pas. Tout est cohérent à échelle de la phrase qu'on lit, mais s'engouffre à nouveau dans le cauchemar dès qu'on tourne le virage paragraphe.Dans ce texte, les lois du rêve contraignent l'errance dans les villes, et le réel. On a échangé ses noms, on a enterré des souvenirs, on porte des amours impossibles, on croise des enterreurs de morts. C'est donc un fou qui voit, qui parle ? Ou bien, ces narrateurs, la prison et la violence, l'exil, les ont-ils condamnés à cette vision décalée, parce qu'eux voient juste, mais qu'ils ne comprennent pas ce qu'a fait d'eux le monde ? Qu'on le lise dans l'abandon, ce magnifique texte lyrique de Marie Cosnay. Qu'on le lise pour toutes ces histoires qui s'enchevêtrent, où on reconnaîtra vite les pistes. Laissons venir à nous la puissance de ces paysages à peine brossés, sitôt remplacés, tout est mobile, comme dans le rêve. Alors le monde qui nous entoure, celui de l'exclusion, celui des trafics, de l'argent et de la violence, se réorganise en lent décor derrière. Il y a les mules qu'on force à passer les douanes l'estomac chargé de cocaïne ou de diamants, et parfois la poche crève. Alors, dans la puissance de l'évocation, nous nous retrouvons nus à même le monde que nous préférons ne pas voir, le nôtre cependant.

07/2012

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BD tout public

Voltaire amoureux. Edition de luxe

Voltaire amoureux - édition luxe Tirage limité - 300 exemplaires notés et numérotés. 108 pages noir et blanc Quand Clément Oubrerie revisite la vie d'un génie français, cela donne un récit jubilatoire, mené d'une main de maître ! Voltaire, 24 ans, à peine sorti de la prison de la Bastille, triomphe déjà au théâtre avec sa remière tragédie, OEdipe. A la fin d'une représentation, le tout jeune auteur est mené, sous les acclamations du public, à la loge de la duchesse de Villars qui veut le rencontrer. C'est le début d'une histoire absolue et dévorante qui fera passer le futur philosophe par tous les états. Le plus sentimental des Philosophes des Lumières Voltaire n'a pas toujours été Voltaire. Né Arouet, de condition bourgeoise, il entend se faire une place de roi dans la société très hiérarchisée de la Régence. Le jeune homme n'a qu'un but : surpasser Homère et Racine réunis. Et son coeur est en effet celui d'un poète... Bien que d'un tempérament peu voluptueux, il cherche sans relâche l'amour idéal, papillonnant de marquises en jeunes actrices prometteuses... et surtout de déconvenue en déconvenue. Brillant mais étourdi, incapable de réfréner le plaisir de placer un bon mot, il flatte les puissants d'une main et combat l'intolérance de l'autre, sciant perpétuellement la branche sur laquelle il est assis - travers qui lui vaudra de connaître quelques bastonnades, l'exil et même la Bastille. La jeunesse d'un géant Jeune homme ambitieux, mondain et hypocondriaque, qui répugne à l'idée de travailler pour vivre, ce Rastignac féru de tragédies antiques va devenir celui qui incarnera pour toujours l'esprit des Lumières. Mais il devra pour cela se frayer un chemin dans une société violente et totalitaire, qui n'a d'égards que pour la noblesse. Tout en légèreté et en finesse, cet ouvrage nous fait découvrir la face méconnue d'un des personnages les plus iconoclastes de notre histoire littéraire.

01/2018