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Littérature étrangère

Rescapée

Quand elle débarque à Sydney en 1834, après plusieurs mois de captivité chez les Maori, Betty Guard est accueillie comme une héroïne. Mais la ville bruisse de rumeurs sur sa miraculeuse survie et sa libération violente. On la soupçonne des pires abandons avec ses ravisseurs, qui n'auraient pas dû lui laisser la vie sauve... Betty avait épousé, alors qu'elle n'avait que quatorze ans, John Guard, un ancien prisonnier anglais déporté en Australie où il était devenu baleinier. John emmena sa femme en Nouvelle-Zélande : ils vécurent plusieurs années de la chasse à la baleine et du commerce avec les indigènes, heureux et solitaires, dans la baie où il avait construit leur maison. C'est au retour d'un voyage à Sydney que leur bateau fit naufrage et que Betty fut enlevée avec leurs deux enfants. Et quand enfin les bateaux de la marine anglaise venus les libérer accostèrent, les négociations se soldèrent par un massacre de Maori. Au fil du roman, les voix alternées des protagonistes élucident les circonstances du drame, levant le voile sur les conditions de détention et sur les raisons d'une issue aussi sanglante. Dans son journal de bord, dont on lit des extraits datant de 1826 à 1836, John Guard, homme violent et très amoureux de sa femme, raconte son combat pour la libération de sa famille et laisse entrevoir le doute et la jalousie qui le rongent. Quant à Betty, elle confie à son ancienne institutrice, une vieille fille victorienne et pudibonde qui deviendra son seul soutien, la réalité complexe de son aventure... En s'inspirant d'événements réels, Fiona Kidman donne vie au drame intime d'un couple au coeur de la tourmente tout en déployant une intrigue haletante avec, en arrière-plan, un pays en pleine construction.

11/2006

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Religion

Le ciel dans la mer. Christianisme et civilisation maritime (XVe-XIXe siècle)

Immense, violente, imprévisible, dévoreuse d'hommes, la mer convie au sacré, et depuis l'aube des temps la religion occupe une place essentielle dans l'existence des gens de mer. Est-il imaginable que leurs conditions de vie, si particulières, n'aient pas d'incidences sur leurs pratiques, voire sur leurs croyances ? Peut-on penser que le temps des Réformes - qui est aussi celui des navigations lointaines - ait fait d'eux des chrétiens semblables à ceux des communautés rurales ou urbaines ? Chez ces hommes séparés de leur famille, vivant dans un cadre et à un rythme si différents, dépourvus de lieux de culte et presque toujours privés de l'assistance de clercs, il semble par exemple établi que le recours aux intercesseurs (Vierge, saints) prenait le pas sur la dévotion au Christ, et que beaucoup de leurs gestes ou de leurs invocations relevaient davantage de la magie que d'un christianisme épuré. Bien d'autres indices encore permettent de déceler une fragilité, une ambiguïté certaines de leurs convictions. L'écho des préceptes et des conduites prescrits par les autorités religieuses leur parvient assourdi, affaibli, avec retard. Ce n'est pas avant le milieu du XIXe siècle que les Eglises se soucient vraiment d'une pastorale qui s'adresse à eux. C'est alors que se multiplient les paroisses côtières, que se répandent les bénédictions de l'océan et les pardons des pêcheurs morutiers, que les aumôneries navales se structurent durablement. Mais, dans le même temps, tandis que s'amorce la déchristianisation des sociétés, les conditions techniques de la navigation se modifient, et le danger se fait moins pressant. Dès lors, le christianisme maritime perd une part de son originalité et de son unité, bien que ces mutations soient désormais masquées par l'image du marin fervent et fidèle façonnée par la littérature.

05/1990

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Sciences politiques

Retour de flamme. Comment la mondialisation a accouché du terrorisme

Le 11 septembre 2001, les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone ont plongé le monde dans la stupeur, au point que beaucoup ont été tentés d'y voir un changement de paradigme, le moment où est " mort le monde ancien". Cinq ans plus tard, il est temps que nos yeux se dessillent : ce monde partagé en deux blocs n'est pas mort en 2001, nous dit Ali Laïdi, mais en 1989, au moment de la chute du Mur. Avec l'émergence d'une unique hyperpuissance, la guerre froide, de nature idéologique, s'est muée en une guerre économique menée par l'Occident, qu'on appelle par euphémisme mondialisation. Les effets de cette invasion non violente sont ravageurs pour des civilisations traditionnelles, dont les modes de vie et les valeurs plient sous la déferlante d'images, de sons et de mots venus d'ailleurs, porteurs de modernité et de promesses de mieux-être que rien ni personne ne peut satisfaire. Chez les populations musulmanes, la religion devient pour les plus exaltés le seul refuge de leur identité menacée, le dernier sanctuaire de leur souveraineté personnelle et collective. Loin d'être la source de leur haine, comme le veut un contresens couramment répandu en Occident, elle en est le vecteur, le mode d'expression. Face au danger d'une " guerre sans fin " où le terrorisme, l'arme des faibles, susciterait une réponse toujours plus belliqueuse des forts, Ali Laïdi plaide pour que l'Occident prenne enfin conscience des dommages collatéraux occasionnés par la mondialisation, et pour que les élites arabes, de leur côté, fassent sauter les verrous qui enferment leurs peuples dans le cercle vicieux de l'échec et du ressentiment.

10/2006

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Critique littéraire

Salut les anciens

Avec ce livre-gigogne, c'est-à-dire reversible, chaque partie ayant sa couverture : d'un côté Salut les anciens, de l'autre Salut les modernes, les deux textes étant en quelque sorte imprimés tête-bêche, Christian Prigent renoue avec sa veine d'essayiste et étudie du côté des anciens comme du côté des modernes certains auteurs précurseurs ou tenants de la littérature que lui-même illustre et préconise. Côté anciens : ce sont des lectures, des explications de textes, dans des oeuvres anciennes, donc (de Lucrèce à Jarry, en passant par Marot, Voiture, Balzac, Maupassant, Mallarmé, Rimbaud, Verlaine). Elles se veulent un peu décalées, un peu décollées vers... autre chose (la fiction ? la poésie ? l'aventure de la lettre ?). Elles s'appuient sur une conviction : que les modernes ne sont pas les enfants des anciens mais que, plutôt, la perplexité qui nous vient des modernes nous fait regarder les anciens d'un oeil moins tué d'indifférence - qu'ainsi nous pouvons les réenfanter : les rendre à l'inquiétude de la vie. Côté modernes, pour commencer, cette question : où est dans la poésie d'aujourd'hui, le nouveau ? Bien présomptueux serait celui qui prétendrait le savoir. On ne peut faire mieux que s'alerter (question d'oreille) du phénomène de l'invention. Voici quelques écrits poétiques, récemment parus. D'une certaine manière ils font "école" . Une étrangeté coriace s'y affirme - qui défie la lecture. Des noms ? Philippe Beck, Charles Pennequin, Christophe Tarkos. Ces noms ne couvrent pas le champ. Leurs écrits ont simplement donné à Christian Prigent un peu plus fortement que d'autres la sensation d'un phénomène nouveau. Affaire de goût et d'affinités. Dans la différence, aussi bien - éventuellement violente. D'où, adressées à eux, quelques remarques et quelques questions.

11/2000

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Théâtre

Paradise Now

Compris dans l'avant-garde artistique du XXe siècle par sa position politique radicale et une réflexion permanente sur le rôle du théâtre, dont il questionne de manière incisive la vocation institutionnelle visant à plaire, le Living Theatre propose une relation interactive entre l'acteur et le public, qui doivent contester ensemble les conventions établies d'un théâtre fondé sur l'illusion. Paradise Now, création théâtrale collective exprimant l'esprit de révolte du temps, recherche le Paradis et l'Utopie hic et nunc à travers la détermination infatigable de mener à bout l'entreprise théâtrale, par l'action, la rébellion et la révolution anarchique non violente. Les spectacles des années 1968-1969 sont restés vifs dans la mémoire des spectateurs avec la prégnance d'un événement unique, inoubliable, exaltant, fixant à jamais la joie d'une communion, où scène et salle n'étaient qu'un tout. Le credo libertaire, plein d'exaltation et d'espoir, la confiance en des valeurs autres que celles promues officiellement sont les produits d'une époque porteuse d'espoir et de confiance qui souhaitait changer le monde. Judith Malina (1926-2015) et Julian Beck (1925-1985) sont les fondateurs du Living Theatre, un théâtre qui interroge le rapport entre la fiction et la réalité, le théâtre et la vie. Engagé, le Living radicalise ses idées anarchistes et pacifistes en réaction au contexte politique des Etats-Unis et face à la guerre du Viêt Nam. C'est en découvrant Artaud que la troupe choisit d'associer le corporel à l'intellect, mettant en pratique les principes du "théâtre de la cruauté". Le 24 juillet 1968, la première de Paradise Now à Avignon est une révolution dans le théâtre : la plus accomplie de leurs performances représente l'apogée de leur création artistique, transgressant la frontière scène-salle et la bienséance bourgeoise.

06/2019

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Littérature française

Il m'a été donné d'aller à Corinthe Tome 2 : La marche haute

Pour Philippe Saubadine, la période 1988-2008 est celle de la confirmation de ses choix. De Paris où il est immergé dans le milieu opérationnel pétrolier, il est muté en Angola, pays encore secoué par la guerre civile. Rappelé en France pour intégrer le groupe d'études chargé de réformer la branche Exploration-Production, véritable fer de lance du Groupe Elf Aquitaine, il vit l'échec de cette opération sur fond de grève violente et de mainmise finale de Total sur Elf. L'expérience africaine se prolonge au Gabon puis au Nigeria où le Groupe l'envoie afin de mettre en place le gréement des grands projets pétroliers et gaziers pour les vingt années suivantes. L'opportunité de remplacer un cadre dirigeant camerounais muté dans l'Hexagone lui étant ensuite offerte, il part pour Douala. Dans cette deuxième partie, l'épopée contemporaine d'une famille prise dans les événements du XXe siècle a pour cadre le contexte africain caractérisé à la fois par les traditions qui ancrent le fait villageois et par l'assimilation du progrès, source d'angoisse et d'envie. Parallèlement, les troubles qui secouent l'humanité - effondrement du bloc communiste, résurgence des nationalismes, regain du fait religieux, expansion communautaire, conflits territoriaux - et les profondes mutations technologiques introduisent des déséquilibres à l'échelle mondiale et individuelle. Ce récit non linéaire met aux prises des gens ordinaires qui ont saisi les opportunités sans espérer la chance. Quels que soient les lieux, Philippe Saubadine partage langue, traditions et vie quotidienne et est inséparable de son épouse qui assume à temps plein le rôle de "déléguée à l'harmonie familiale" . Les souvenirs sont la pertinence de sa mémoire et leurs cicatrices ont valeur de connaissance.

04/2019

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Histoire internationale

L'IRA et le conflit nord-irlandais

En 2005, la plus vieille armée secrète du monde, l'IRA (Armée républicaine irlandaise), déposait les armes et déclarait la fin de sa guerre contre les Britanniques. En quittant la scène, elle permettait à la société irlandaise de revenir sur ce qu'avait véritablement représenté cette armée de l'ombre qui a ponctué l'histoire du XXe siècle d'événements tragiques, tant par leur violence que par leur dimension émotionnelle puissante. Des hommes et des femmes ont tué, torturé et violenté leurs contemporains, qu'ils soient Irlandais, Britanniques ou autres. Ils ont assassiné des indicateurs, fait disparaître des civils, fait exploser des bombes en pleine ville, et leur violence s'est souvent retournée contre eux. Ils ont toutefois aussi protégé une population qui se sentait abandonnée par les autorités, qui ne savait à qui s'en remettre lorsqu'elle se sentait en insécurité. Ils sont morts aux mains de leurs nombreux ennemis, tombant sous les balles des soldats britanniques ou des forces de l'ordre nord-irlandaises, exécutés par les gouvernements des deux côtés de l'île, périssant des suites de grèves de la faim dans les prisons du Nord et du Sud. Pourtant, leur but ultime, la réunification de l'Irlande, n'a toujours pas été atteint. A travers l'analyse historique et politique de l'IRA, ce livre étudie les enjeux de toute guerre asymétrique : politiques et législations antiterroristes, fonctionnement et stratégies de mouvements politiques violents, mais aussi mécanismes de tout processus de paix, et conditions nécessaires pour permettre une transition de la guerre à la paix. Il apporte un éclairage essentiel sur ce territoire postcolonial que constitue l'Irlande du Nord, théâtre du conflit le plus long qu'ait connu l'Europe au XXe siècle, et enjeu essentiel des négociations sur le Brexit.

04/2018

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Littérature étrangère

Traverser l'hiver

Lorsque June débarque dans le motel de Mabel, quelque part sur la côte Atlantique des Etats-Unis, cette dernière saisit immédiatement la fragilité de la situation. June semble trop jeune pour être mère, son compagnon affiche un comportement hostile et, quand il disparaît au bout de quelques jours, laissant June et son bébé Luke sans la moindre ressource, Mabel décide de leur venir en aide. Elle-même est veuve, et toujours en butte à un deuil qui ne veut pas passer. Lorsque l'hiver arrive, elle doit faire appel à son amie Iris, car les bungalows de son motel ne possèdent pas de chauffage. June et Luke sont alors relogés dans un pavillon au fond du jardin d'Iris, à la seule condition de ne pas rompre l'isolement absolu dans lequel vit cette dernière. June ne sait donc presque rien de la mort violente de son mari Matthew, ni de la rupture avec sa fille Claire, devenue photographe, et ne peut pas encore comprendre la décision d'Iris de passer sa vie retirée de la société. Mais elle sera guidée par Duncan, l'avocat et homme de confiance de sa bienfaitrice, et Oldman, un ancien reporter-photo dont le visage a été déchiqueté par un singe, qui se prend d'affection pour elle et son bébé. Quand Claire revient dans sa ville natale, après de longues années d'absence, accompagnée de Sam - une gueule cassée de la guerre de Vietnam - la vie de June prend une nouvelle tournure. Des destins entrecroisés de personnages cabossés, abandonnés, en deuil ou en colère : rares sont les écrivains capables de dire avec autant de délicatesse que Melanie Wallace la solitude des êtres humains malmenés par la vie.

02/2017

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Histoire internationale

La guerre du Cameroun. L'invention de la Françafrique 1948-1971

La légende veut que la France, " patrie des droits de l'homme ", ait généreusement amené ses anciennes colonies d'Afrique noire à l'indépendance en 1960. Une décolonisation pacifique en somme qui se serait faite dans la compréhension mutuelle et l'intérêt partagé de la France et de l'Afrique. Ce livre raconte une tout autre histoire : celle d'une guerre brutale, violente, meurtrière, qui a permis à Paris d'inventer un nouveau système de domination : la Françafrique. Cette guerre secrète a pour théâtre le Cameroun des années 1950 et 1960. Les autorités françaises, confrontées dans ce pays à un vaste mouvement social et politique, porté par l'Union des populations du Cameroun (UPC), décident à partir de 1955 de passer en force. En utilisant les mêmes méthodes qu'en Algérie (torture, bombardements, internements de masse, action psychologique, etc.), elles parvienent en quelques années à éradiquer militairement les contestataires et à installer à Yaoundé une dictature pro-française. En pleine guerre froide, et alors que l'opinion française a les yeux tournés vers l'Algérie, la guerre du Cameroun – qui a fait des dizaines de milliers de morts – est à l'époque passée inaperçue. Elle a ensuite été effacée des mémoires par ceux qui l'on remporté : les Français et leurs alliés camerounais. Le crime fut donc presque parfait : les nouvelles autorités camerounaises ont repris les mots d'ordre de l'UPC pour mettre l'indépendance du pays, si chèrement acquise, au service… de la France ! Mais la mémoire revient depuis quelques années. Et les fantômes du Cameroun viennent hanter l'ancienne métropole. Laquelle, de plus en plus contestée sur un continent africain en pleine ébullition, devra tôt ou tard regarder son passé en face.

10/2016

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Littérature anglo-saxonne

Personne ne nous verras

En rupture de ban après une histoire d'amour malheureuse, le narrateur, Paddy, a accepté de convoyer un poids lourd vers le Sud de la France. Dans la cale du ferry, au moment où, à Calais, s'abat la porte de déchargement, l'homme, supposé voyager seul, échange des bribes de conversation avec une silhouette dissimulée derrière le rideau tiré de la cabine : la vingtaine, l'aspect rebelle et négligé, la passagère clandestine n'est autre que sa fille. Pendant la semaine que doit durer leur équipée, ils reprennent un dialogue interrompu, convoquant dans une langue bien à eux leurs souvenirs : l'enfance heureuse de Kitty aux Etats-Unis, quand ses parents vivaient encore ensemble, leurs vacances en Irlande, ses visites à son père reparti seul en Angleterre... Mais tous deux évitent soigneusement d'aborder "la chose, sa chose, dont nous ne parlons jamais", épisode douloureux survenu dans la vie de la jeune fille. Au fil des étapes marquant leur huis-clos, un voile d'étrangeté semble troubler les repères de cet hypnotisant road-movie : que penser de Kitty se glissant furtivement hors du camion dans la chaleur de l'été 2015, vêtue du manteau de vison de sa grand-mère ? Et de l'ombre de celle-ci, s'invitant à bord comme pour aviver l'obsession du narrateur pour sa maison d'enfance perdue ? La dérive de ces figures hantées, flottant entre passé et présent, est ponctuée par d'incessants messages éclairant l'écran du téléphone de Paddy, sortes de balises destinées à l'ancrer dans le réel : ceux de son frère, mais aussi ceux d'un interlocuteur mystérieusement lié à la violente rupture amoureuse qu'il vient de vivre. Poétique, syncopée, d'une grande modernité, l'écriture de Conor O'Callaghan nous entraîne dans l'envoûtant sillage d'un chagrin qui ne dit pas son nom.

03/2022

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Espagnol apprentissage

Positionnement politique en temps de crise. Sur la réception du fascisme italien en Espagne (1922-1929)

Positionnement politique en temps de crise, Sur la réception du fascisme italien en Espagne 1922-1929. Qu'est-ce que s'orienter en temps de crise ? La question se posait à la sortie de la Première Guerre mondiale, qui déboucha sur des révolutions couronnées par la prise de pouvoir en Russie, étouffées par une réaction violente en Allemagne, en Espagne, en Italie. Dans ce dernier pays naquit un phénomène particulier, le fascisme, comme sortie de crise et réponse aux aspirations socialistes. A ce titre, il fut observé de près par tous les courants de l'opinion européenne. A travers le cas espagnol et l'étude de la réception du fascisme italien à la fin de la période de la Restauration (1876-1923) et notamment sous la dictature du général Primo de Rivera (1923-1930), on peut tirer des enseignements quant aux aspirations de l'orientation politique des divers courants de l'opinion éclairée. Privée de ses derniers restes d'empire colonial en 1898, et à la faveur des capitaux rapatriés à Cuba, l'Espagne tente à la veille de la Grande Guerre de se hisser dans la cour des puissances capitalistes à une époque de concurrence effrénée due à la fermeture des marchés. Comme l'Allemagne, comme l'Italie, exclues de la conquête des colonies, elle réclame un repartage des zones d'influence mondiales. Le système libéral de la Restauration sous lequel elle se trouve offre au peuple moins de garanties politiques et de bénéfices que d'atteintes à ses droits, ce qui le discrédite au même titre que la corruption du système électoral. A pratiquement un siècle de distance, comment ramener autant que faire se peut le regard de l'historien et de l'observateur à la hauteur des événements qui ont suivi la Première Guerre mondiale ?

09/2015

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Littérature Italienne

Kate et moi

"Ecrite à la première personne, l'histoire est celle d'une quête. Celle de la femme aimée et perdue". Kate et moi retrace le périple de Johnny Right, romancier américain, qui cherche à retrouver Kate, la belle qui l'a brusquement quitté au moment où ils comptaient emménager ensemble. Psychotique et fantasque, Johnny nous dévoile une intimité sombre, cruelle et violente. Dépourvu de repères, il souhaite d'abord renverser l'ordre esthétique du monde, se met à parler aux armoires, se hurle des insultes les plus venimeuses. A la recherche du moindre indice pour retrouver sa moitié, sa quête désespérée le conduira jusqu'en Argentine. Les miroirs ne sont jamais très loin de ce Narcisse des temps modernes qui vit dans une nuit perpétuelle depuis que ses parents sont morts le jour où l'homme a posé le pied sur la Lune. Ce roman n'est pas simple à définir : roman d'amour et d'aventure, roman noir, roman picaresque, Road movie, Kate et moi est aussi un roman baroque manifestant un goût pour les allusions mythologiques et littéraires. Dans la forme, l'ouvrage se réfère à la Divine Comédie de Dante avec trois parties distinctes : L'Enfer, le Purgatoire et, non pas le Paradis mais, L'Epilogue. Cette dernière partie, particulièrement complexe, trouble le lecteur qui sera bien en peine de déterminer si la fin est heureuse ou non. Extrait 1 "Le miroir de ma cabine me le répétait hier encore : il me reflétait en me demandant si je croyais vraiment à ce que m'avait dit cette femme et si je voulais réellement retrouver Kate ou si tout cela n'était pas plutôt une sorte d'auto-punition pour ne pas avoir fait une certaine chose quand il le fallait".

03/2023

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Récits de voyage

L'Inde fantôme. Carnet de voyage

Après un premier voyage en Inde en 1967, Louis Malle n'aura de cesse de retrouver ce pays. Il y retourne en janvier 1968, "résolu à changer de vie et de cinéma" , avec une équipe restreinte : un preneur de son, un cadreur. La durée du séjour est indéterminée. Le projet : faire un film subjectif et libre sur l'Inde, sans scénario, sans fiction, et surtout sans idée préconçue, avec deux modèles puisés non dans l'histoire du cinéma mais dans celle de la littérature : le Journal de voyage en Italie de Montaigne et L'Afrique fantôme de Michel Leiris. Ce sera une plongée vertigineuse dans un continent qui sans cesse s'offre et se dérobe. Louis Malle filme tous les jours, jusqu'à l'épuisement, sans penser au montage, avec pour seul objectif de vivre intensément chaque instant, s'interrogeant sans relâche sur le voyage, la religion, la misère, l'exploitation, le système des castes - autant de thèmes qui formeront l'ossature de la série des sept films de L'Inde fantôme et de celle du long métrage Calcutta. Après quatre mois de tournage, le cinéaste revient en France, où il doit siéger en tant que juré pour un festival de Cannes très mouvementé : celui du mois de mai 1968. L'année suivante, les films de Louis Malle seront accueillis chaleureusement par la critique française, mais susciteront la violente colère des autorités indiennes, qui reprocheront au cinéaste d'avoir donné une vision outrageante de leur pays. Jour après jour, durant tout le tournage, Louis Malle a recueilli dans son carnet de voyage les impressions et réflexions que lui inspiraient l'Inde. C'est ce document passionnant, fruit des interrogations, des inquiétudes et des révoltes d'un homme libre, que nous donnons à lire aujourd'hui.

10/2005

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Science-fiction

Les Déchets

Un groupe d'hommes au volant d'une camionnette roulent en direction d'un immense complexe pétrochimique. Venus réaliser des travaux de maintenance et de réparation industrielle, ils sont sommés par Radelli, le patron tyrannique de l'usine, de réaliser les travaux nécessaires en une semaine. L'usine est délabrée, toute la structure et les équipements sont vétustes. Les techniciens se mettent au travail mais ils se rendent rapidement compte que les délais sont impossibles à tenir. Soudain, une explosion se produit et le groupe se retrouve prisonniers de cette usine-mouroir, condamnés à travailler aux côtés d'ouvriers défigurés et déformés par les substances toxiques... Dans LES DECHETS, l'auteur italien Michelangelo Setola imagine un monde post-apocalyptique aux paysages de désolation. Le ciel est envahi de nuages toxiques, l'air à un goût de métal. Les humains, aux allures de troupe de freak show, ont des visages difformes, à moitié fondus, avec des ex-croissances, comme s'ils avaient été trop longtemps exposés à des substances radioactives. Ces ouvriers, damnés d'une terre à l'agonie, sont les rebuts d'une société en quête d'industrialisation massive aux conséquences désastreuses sur l'écosystème. Avec ce tableau sans filtre et désabusé, Michelangelo Setola dépeint une dystopie aux lendemains sombres qui résonne comme une urgence à réagir à la crise écologique et sociale. L'auteur exprime ici toute la virtuosité de son dessin à la fine mine graphite dans des planches en grand format d'une beauté violente qui sied parfaitement à l'ambiance fantastique et inquiétante de son histoire. LES DECHETS est son deuxième livre à paraître en France, après DORMIR DANS LA BOUE, paru en 2016 chez Actes Sud.

05/2021

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Littérature Italienne

Gênes 2001 suivi de Gênes 2021

Journal des "événements" tragiques survenus à Gênes en juillet 2001 lors du sommet du G8, Gênes 01 retrace la violente répression des manifestations altermondialistes par la police et les carabiniers italiens. Proche de l'asphyxie et rythmé de jets de balles lacrymogènes, cet oratorio politique donne la parole aux acteurs de la tragédie. Au terme de trois jours d'émeute et de répression sanglante, le bilan est lourd : 600 blessés du côté des manifestants, près de 200 voitures brûlées, et un mort, Carlo Giuliani, 23 ans, militant "no global" tué par balles à la tête par un policier. L'acmé de la tragédie composée par Paravidino évoque le dernier jour du sommet : l'assaut de l'école Diaz où s'étaient réfugiés des militants issus de médias alternatifs, détenant des preuves de violences policières. Séquestrés pendant trois jours à la caserne de Bolzaneto, ils subissent de nombreux sévices, violences et humiliations. Ce qu'Amnesty International qualifia de "plus grande violation des droits humains et démocratiques dans un pays occidental depuis la Seconde Guerre mondiale" donna lieu à un acquittement des forces de l'ordre, accusées d'abus de pouvoir, de violences, d'injures et de coups, et de "falsification de preuves" , lors de leur procès en mars 2008, en vertu d'une loi d'amnistie instaurée en 2006. Les tortures ne seront officiellement reconnues par les autorités policières italiennes qu'en 2017. L'appendice Gênes 2021 revient sur le chemin politique et social parcouru depuis le G8. y Passant au crible le système idéologique de l'économie libérale, Fausto Paravidino souligne, de sa plume ironique, les dérives de plus en plus grossières d'un système capitaliste au service des puissants.

05/2022

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Histoire des idées politiques

La violence politique vue par les historiens du Moyen- à l'Extrême-Orient

Dans l'imaginaire européen subsistent des relents de l'orientalisme dénoncé par Edward Said, avec à la clé une dichotomie implicite entre, d'un côté, un " Moyen-OrientA " volontiers perçu comme le terrain par excellence de la violence politique, voire comme le foyer de fanatismes congénitalement dressés contre toutes les valeurs les plus chères à l'Occident et, de l'autre, un " Extrême-OrientA " où tout ne serait qu'ordre et beauté, luxe, calme et prospérité. Or, ces deuxA représentations opposées relèvent pourtant d'un même type de fantasmagorie dont cet ouvrage, fruit d'un colloque qui s'est tenu en 2022 au Collège de France, se propose de montrer le caractère anhistorique et idéologique. Un premier colloque (juin 2019) avait déjà tenté de montrer l'illusion d'optique et les préconceptions orientalistes qui font encore croire à une Chine " harmonieuse ", à un Japon " esthétique " ou à une Inde " non violente ". A A AA l'inverse, l'Orient arabe apparaît aujourd'hui comme une " terre de sangA " d'où rayonne la violence sous forme de terrorisme dans les autres régions du monde. Les événements récents montrent bien que ce n'est pas une réputation usurpée. Pourtant la violence n'est pas innée dans cette région mais le produit d'une série de facteurs dont la convergence aboutit à la constitution de systèmes autoritaires de plus en plus conservateurs et kleptocratiques, jouant sur l'antiterrorisme pour justifier la répression des oppositions. Or, ce diagnostic porté sur l'Orient " moyenA " n'épargne pas totalement l'Orient " extrême " qui donne à première vue l'impression d'un monde relativement moins agité et plus prospère. A quel prix certains poids lourds de la région, à commencer par la Chine, maintiennent-ils sur leur population, notamment leurs minorités, un semblant d'ordre et de stabilité?

02/2024

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Littérature étrangère

Le bûcher des vanités. Un homme, un vrai

Génie de la littérature américaine, Tom Wolfe a insufflé dans son oeuvre romanesque toute l'énergie du nouveau journalisme. Pendant un demi-siècle, il a dépeint avec un grand réalisme la " Comédie humaine " de l'Amérique contemporaine. Le Bûcher des vanités est considéré comme l'un des plus grands romans des années 1980. Il décrit la chute vertigineuse d'un des " Maîtres de l'Univers ", golden boy new-yorkais parvenu au sommet du prestige social qui perdra tout à la suite d'un accident de voiture et du coma fatal de la jeune victime noire. Se déploie ici une fresque violente et drôle de la société américaine vue à travers les ambitions déçues ou accomplies des principaux protagonistes : journalistes, aristocrates de Manhattan, politiciens, juges et avocats, figures du ghetto noir du Bronx et du monde de l'art. Le livre illustre d'emblée les thèmes explosifs chers à Tom Wolfe : le poids des statuts, les inexorables tensions sociales et raciales, sous-tendus par une profonde interrogation philosophique sur l'essence même de la justice. Le deuxième roman de l'auteur, Un homme, un vrai, plonge le lecteur dans les tréfonds de la haute société d'Atlanta. Son héros, Charlie Croker, ancienne vedette de football, est devenu un magnat de l'immobilier. A soixante ans, remarié à une femme à peine plus âgée que son propre fils, il tente désespérément de conserver son pouvoir malgré la banqueroute programmée de sa compagnie et la hargne des banquiers. Oeuvre visionnaire, tant l'univers de démesure décrit par le romancier résonne aujourd'hui avec la réalité même de l'Amérique incarnée par Donald Trump. C'est tout le génie de Tom Wolfe d'avoir su très tôt percevoir et raconter les vices d'une époque gouvernée par le cynisme de l'argent, l'instrumentalisation des tensions communautaires et le culte du pouvoir viril.

02/2019

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Littérature française

La Femme fardée

À bord du Narcissus, la croisière organisée en l’honneur de la diva Dorriaccie revêt des allures de drame amoureux. Des passions secrètes se tissent au sein de la cohorte de bourgeois réunis et rompent la tranquillité mondaine. Il y a Olga Lamouroux, starlette française, dernière protégée du cinéaste Simon Béjart ; la riche Edma Bautet-Lebrêche et son ennuyeux mari Armand ; Julien Peyrat, commissaire-priseur plein de charme ; le jeune Andréas Fayard, gigolo professionnel et enfin, Éric Lethuillier, à la tête d’un journal « de gauche », accompagné par sa timide épouse Clarisse. Sous l’emprise de son mari, cette dernière tente vainement de dissimuler sa fragilité sous un maquillage outrancier. Elle est « la femme fardée » qui intrigue autant qu’elle émeut. Alors qu’Éric s’affiche publiquement en compagnie d’Olga, Clarisse succombe à la passion adultère dans les bras de Julien. La tension monte et les poses mondaines, insuffisantes à dissimuler les sentiments abjects, deviennent aussi tristes que burlesques. Scandés par des airs d’opéra, les masques tombent les uns après les autres, faisant retentir une seule question : l’orgueil bourgeois laisse-t-il une chance à l’amour ?Dans La femme fardée, c’est le drame qui affleure à chacune des pages. Sans jamais éclater, la tension est palpable et ne connait pour unique catharsis que la musique, parfois lascive, souvent violente. On y retrouve le ton enlevé et décapant de Françoise Sagan. Avec un regard amer sur les hautes sphères bourgeoises, elle offre une satire sociale au vitriol. C’est sous une lumière des plus incisives qu’on y lit les thématiques chères à l’auteur : celles de l’amour, du bonheur, et de la fragile désinvolture qui en ont fait sa gloire.

06/2011

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Sciences politiques

Le djihad et la mort

Les tueries effroyables de janvier et plus encore de novembre 2015, maintenant celle de Bruxelles, ont déclenché une intense "guerre des interprétations". Pour Olivier Roy, c'est avant tout leur dissidence sociale, folle et violente, que des jeunes de la deuxième génération d'immigrés, rejoints par des convertis, expriment en rejoignant une cause sanglante, sanguinaire, qui risque de se transformer très vite en cauchemar. Selon une formule de novembre 2015, devenue aussitôt célèbre, il faut plutôt parler d'"islamisation de la radicalité", une radicalité appuyée sur une connaissance quasiment nulle de l'islam et du Coran, même s'ils n'ont que ces mots à la bouche. Le phénomène ne touche qu'une frange des jeunes d'origine musulmane ou convertis : quelques milliers sur des millions. C'est une génération en rupture avec les parents, elle fréquente peu la mosquée (et n'est donc pas touchée par les prêches d'imams radicaux), elle ne connaît pas grand-chose au Coran. Beaucoup ont mené une vie de jeunes désoeuvrés, avant de se convertir à l'islam le plus radical, souvent pendant un passage en prison. Leur rupture avec la société occidentale devient un nihilisme - auquel le "califat" de Daech, sa violence et ses promesses de paradis, offre une issue "noble", celle de héros et de martyrs. Le livre décrit cette planète, restreinte mais habitée par un ressentiment extrême, établie dans une toute puissance mortifère, prétendant représenter le "vrai islam", l'islam conquérant des origines galvaudé par leurs parents, surtout en Occident mais aussi dans les pays d'islam. C'est une volonté de revanche qui affirme sa toute puissance par des armes de terreur et des méthodes militaires. Une idéologie sommaire du "martyre" des héros de l'islam morts à la guerre et promis au paradis fait le reste.

10/2016

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Revues de psychologie

Nouvelle revue de psychosociologie N° 35, Printemps 2023 : Le consentement. Clinique, éthique, politiques

La question du consentement s'invite dans notre quotidien, de nos relations amoureuses aux systèmes numériques qui nous demandent quotidiennement notre accord, jusqu'aux candidats qui quêtent nos suffrages. Pourtant, si le mot est courant, la chose est tout sauf simple. L'actualité nous rappelle que le consentement n'est pas simplement psychologique mais aussi social et politique : un peuple consent-il à la guerre ? A quoi consent-on quand nous disons consentir ? Le droit parle d'un consentement libre et éclairé, mais les conditions d'un tel consentement sont-elles souvent réunies ? Dans sa nouvelle Bartleby, Melville met en scène un employé qui, à chaque demande de son employeur, déclare calmement "j'aimerais mieux pas" - (I would prefer not to). Cette résistance passive, non violente, mais qui ne consent jamais, pose le problème de la forme que peut prendre le non-consentement et de ses conditions de possibilité. Qu'est-ce que consentir ? Et à quoi consent-on ? Les dictionnaires nous indiquent que le consentement désigne tout à la fois l'action de donner son accord et le résultat de cet accord. Quelles sont les limites du consentement ? Entre accord, acceptation, autorisation, acquiescement, approbation, quelles sont les spécificités du consentement ? Ce numéro s'intéresse à une approche multidisciplinaire de ces problématiques du consentement. Le phénomène, s'il est psychosocial c'est-à-dire à l'articulation de la vie psychique de l'individu et de son inscription sociale, s'enracine également dans des institutions, des dispositifs, des représentations collectives, des changements de régime de vérité et de sensibilité. A ce titre, il touche de nombreuses autres disciplines : l'histoire, la sociologie, la psychanalyse, la médecine, les études de genre, mais aussi le droit, la gestion ou la philosophie. Et c'est souvent à l'articulation de ces disciplines que se posent les problèmes cruciaux évoqués ici.

06/2023

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Violence

Presque rien. Ethnographie carcérale des inégalités, des injustices et de la radicalisation

Pourquoi et comment des jeunes se radicalisent, tandis que d'autres, exposés aux mêmes conditions sociales et partageant un sentiment d'injustice, ne se radicalisent pas ? Pourquoi et comment certaines trajectoires aboutissent à l'extrémisme violent, alors que d'autres ne franchissent pas le seuil de la violence ? Cet ouvrage tente de répondre à ces questions à partir d'une recherche ethnographique réalisée durant trois ans dans une prison française. Evitant de porter une attention exclusive à des jeunes dits radicalisés, cette recherche prend en compte une ample variété de profils et de trajectoires de détenus, et ce afin de décrire et d'analyser également des trajectoires de " non-radicalisation ". C'est notamment en raison de cette focalisation conjointe sur ces diverses trajectoires et leur articulation avec les inégalités et le sentiment d'injustice que ce livre se distingue des nombreuses études sur la radicalisation et l'extrémisme violent, réalisées en France depuis la série d'attentats djihadistes de 2015. Par la voix des personnes détenues, ce livre propose ainsi un autre regard sur l'espace carcéral et nous invite à penser autrement la radicalisation et le basculement dans l'action violente. Présentation de l'auteur Bartolomeo Conti est sociologue, chercheur associé à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il a été aussi chercheur à l'Institut Universitaire Européen et à l'Université de Berkeley, avant de faire partie du Panel international sur la sortie de la violence à la Fondation Maison des Sciences de l'Homme. Ses recherches portent sur l'Islam dans l'espace public et sur les processus d'entrée et sortie de la violence. Auteur du livre " L'islam en Italie : les leaders musulmans entre intégration et séparation ", il a participé au projet européen Dialogue about Radicalisation and Equality, un des projets phares sur la question de la radicalisation en Europe.

05/2024

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Littérature française

C'est une occupation sans fin que d'être vivant

A quarante ans, Anna meurt étranglée sur un chemin lors de son jogging matinal. Une mort violente et non élucidée. Issue de parents restaurateurs surmenés, elle grandit seule avec la brutale indifférence de sa mère, appelée La Duchesse. Anna combat en silence un destin qu'elle refuse. Son désir de fuir déclenchera des drames qui conduiront sa famille au bord du gouffre. Anna ne comprend rien au monde des adultes, à leur lâcheté devant la réalité. Après la noyade accidentelle de son petit frère Noé, dont sa mère la rend responsable, elle est placée chez une cousine lointaine à Paris. Anna se reconstruit chez Luce, célibataire sans enfant, dévoreuse de mâles, fumeuse insatiable, optimiste foutraque et joyeuse qui prendra en charge l'éducation de la jeune fille. Pendant quelques années, elles seront très liées. Anna va s'ouvrir au monde et espérer. Puis, dans les années 70, Anna trouve un travail et s'installe dans un appartement. Elle s'occupe, avec compassion, de son deuxième frère Edgar, pianiste qu'elle connaît à peine et qui débarque un jour chez elle. Anna découvre l'amitié bienfaisante de Lilly qui ne lui demandera rien. Elle attend le miracle qui lui permettra d'entrer dans la vie par une brèche offerte : l'amour d'un homme, sa certitude absolue. Anna intervient dans le roman avant sa mort, par le biais d'un journal dans lequel elle raconte, par fragments, des souvenirs, des sensations affleurant tels des tessons à la surface de sa vie. Elle confie ses vagabondages, teintés de panique et de désinvolture face à la douleur. Elle refusera finalement de séjourner dans sa peine, car c'est une occupation sans fin que d'être vivant.

02/2013

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Thrillers

Une fille modèle

Deux frères s'introduisent dans une ferme isolée abritant la famille Quinn. Sam, quinze ans, est laissée pour morte, enterrée alors qu'elle respire encore. Charlie, sa soeur cadette parvient à s'enfuir. Vingt-huit ans après le drame, Charlie est devenue avocate. Elle est en première ligne quand Pikeville se retrouve à nouveau en plein cauchemar : Kelly Wilson, dix-sept ans, est accusée d'avoir tué deux personnes. Charlie est témoin, et des images dont elle aurait préféré ne jamais se souvenir commencent à affluer, l'obligeant à s'interroger : que s'est-il réellement passé lors de cette terrible journée, il y a presque trente ans ? Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Eve Vila A propos de l'autrice : N°1 sur les listes internationales de best-sellers, Karin Slaughter est l'une des autrices les plus populaires et les plus plébiscitées dans le monde. Publiée en trente-trois langues et vendue à plus de trente millions d'exemplaires, elle est l'autrice de nombreux romans, parmi lesquels figurent les séries "Grant County" et "Will Trent" . " Karin Slaughter vous scotche de la première à la dernière page. " Camilla Läckberg " Best-seller en vue ! " Elle. fr " Le roman noir d'une tragédie violente. Passionnant ! " Fnac Vannes " Un thriller psychologique intense explorant la violence et les rouages de la machine juridique en Amérique. " Ici Paris " A mi-chemin entre drame et polar, I'auteure nous entraîne dans les méandres d'une histoire glauque à souhait aux personnages traumatisés complexes et richement construits. [... ] Cet opus démontre superbement à quel point le poids des secrets et du traumatisme peut peser sur tous les membres d'une même famille. " Trends in riviera " Rapports familiaux et dépassement des traumatismes, émotions et tensions inhérentes à tout bon thriller composent celui-ci. " L'amour des livres

06/2023

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Critique littéraire

C'était les Daudet

De la famille Daudet, on connaît généralement Alphonse, le patriarche provençal, l'auteur de La Chèvre de Mr Seguin et de Tartarin de Tarascon. On connaît aussi son fils Léon, écrivain lui aussi et tribun redouté de la IIIe République, dont la pensée a nourri longtemps l'extrême droite française. Mais sait-on qu'il ne s'agit là que de deux rejetons d'une famille singulière ? C'est l'« âge d'or » de cette famille, du milieu du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, que raconte ce livre. On y croisera Vincent et Adeline, parents d'Alphonse, petits commerçants en Provence, fervents catholiques et monarchistes convaincus ; on verra Alphonse « monter » à Paris et mener la grande vie dans les fastes du Second Empire avec Ernest, son frère aîné, lui aussi écrivain prolifique mais moins brillant. On croisera, dans leur cercle d'amis, les Goncourt, Flaubert, Zola et Tourgueniev, mais aussi Frédéric Mistral et les félibres ; on fera la connaissance de Julia, la femme d'Alphonse, qui écrivait elle aussi aux côtés du grand homme. À la génération suivante, c'est Léon, dont le mariage avec Jeanne Hugo défraya la chronique et qui devint l'un des piliers de l'Action française, mais aussi Lucien Daudet, son frère cadet, poète ami de Proust. Enfin, on apprendra le tragique destin de Philippe, fils d'Alphonse, dont la mort violente fut entourée d'un mystère encore irrésolu. Racontée avec brio, la saga de cette famille hors norme offre une traversée originale d'un siècle d'histoire française : histoire littéraire, culturelle, politique, qui conduit comme sans crier gare de la bohème insouciante du Second Empire aux ombres de la contre-révolution de Vichy.

01/2013

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Policiers

Tom Reed & Walt Sydowski Tome 1 : La dérive des anges

A San Francisco, l'enlèvement en plein jour du jeune Danny Becker, trois ans, ravive le souvenir douloureux de Tanita Donner, une petite fille enlevée, violée puis assassinée il y a tout juste un an. L'affaire, qui a fait grand bruit, a coûté cher à Tom Reed, journaliste au Star, quand le principal suspect s'est suicidé après qu'il l'eut interviewé, et ce, en dépit de l'interdiction formelle du chef de l'enquête policière. Depuis lors, la renommée du journaliste a bien pâli et, en proie aux remords et à l'alcool, Tom constate que son mariage bat tout aussi dangereusement de l'aile. L'inspecteur Walt Sydowski, qui s'est occupé du cas Donner, est de nouveau sur la brèche. Il craint par-dessus tout de trouver à nouveau un petit corps violenté. De fait, seul lui et quelques-uns de ses collègues savent que le suspect qui s'est suicidé après la gaffe de Tom Reed avait perpétré son sordide forfait avec un complice. Et les pistes pour débusquer ce dernier sont bien minces, pour ne pas dire inexistantes. Alors quand, quelques jours plus tard, un deuxième enfant disparaît, enlevé de nouveau en plein jour, c'est le branle-bas de combat au commissariat central, ce qui n'empêche pas la ville entière de glisser dans un climat de panique générale... Inspecteur de la police criminelle, Walt Sydowski, qui n'est plus de la première jeunesse, est hanté par le crime non résolu d'une fillette. Tom Reed, journaliste de talent, voit sa vie partir en vrille. Tous deux mènent une lutte acharnée contre la montre pour démasquer celui qui tire les ficelles derrières les enlèvements d'enfants qui plongent tout San Francisco dans l'angoisse.

03/2015

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Livres 3 ans et +

Les contes merveilleux d'Andersen Tome 1 : La bergère et le ramoneur ; Le bonhomme de neige ; L'escargot et le rosier

Cette anthologie en deux volumes des intemporels contes d'Andersen comprend les plus célèbres contes de l'écrivain danois en texte intégral. Ces deux ouvrages raviront les petits et grands. Une attention toute particulière a été apportée à l'édition numérique de cet ouvrage pour le confort de lecture. Le Volume I (isbn 9782322134489) comprend les contes suivants : L'Aiguille à repriser - Les Amours d'un faux-col - Les Aventures du chardon - La Bergère et le ramoneur - Le Bisaïeul - Le Bonhomme de neige - Bonne humeur - Le Briquet - Ce que le Père fait est bien fait - Chacun et chaque chose à sa place. - Le Chanvre - Cinq dans une cosse de pois - La Cloche - Le Compagnon de route - Le Concours de saut - Le Coq de poulailler et le coq de girouette - Les Coureurs - Le Crapaud - Les Cygnes sauvages - Le Dernier Rêve du chêne - L'Escargot et le rosier - La Fée du sureau - Les Fleurs de la petite Ida - Le Goulot de la bouteille - Grand Claus et petit Claus - Les Habits neufs du grand-duc - Hans le balourd - L'Heureuse Famille - Le Jardinier et ses maîtres - La Malle volante - Le Montreur de marionnettes - Une Semaine du petit elfe Ferme-l'oeil. Le Volume II (isbn 9782322134496) comprend les contes suivants : L'Ombre - Le Papillon - Papotages d'enfants - La Pâquerette - La Petite Fille aux allumettes - La Petite Poucette - La Petite Sirène - La Plume et l'encrier - La Princesse au petit pois - La Princesse et le porcher - Quelque Chose - La Reine des neiges - Une Rose de la tombe d'Homère - Le Rossignol et l'Empereur - Le Sapin - Le Schilling d'argent - Le Soleil raconte - La Soupe à la brochette - Le Stoïque Soldat de plomb - La Tirelire - La Vieille maison - Le Vieux Réverbère - Le Vilain Petit Canard - Les Voisins.

03/2019

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Aviation

Au début étaient les mécaniciens. Chroniques du temps des hélices et d'autres temps

AU DEBUT ETAIENT LES MECANICIENS Chroniques du temps des hélices et d'autres temps (Nouvelle éditions augmentée) Par Jean-Claude Pitra Préface de Marc Brandon (CDB pilote de ligne) Les officiers mécaniciens navigants civils ont aujourd'hui disparu des cockpits, vaincus par l'évolution des techniques. Ils sont restés trop longtemps très discrets sur leur rôle au sein des équipages techniques, on connaît peu de choses sur leur mission et sur la part qu'ils ont pris dans la sécurité des vols. L'auteur raconte son parcours professionnel après sa rencontre avec l'hydravion de grande croisière Breguet 731 "Bellatrix" alors qu'il était adolescent. Engagé volontaire à l'âge de quinze ans à l'Ecole des apprentis mécaniciens de la Flotte, il est recruté en 1962 par Air France en qualité d'officier mécanicien navigant stagiaire et détaché en première affectation à la Compagnie Air Madagascar sur DC-3 et DC-4. A cette occasion il emmène le lecteur survoler la Grande Ile dans la magie "des hélices au pays des merveilles" dans les conditions encore aventureuses de cette époque. Instructeur, Examinateur, Chef mécanicien navigant, il est ensuite nommé à temps partiel en qualité d'inspecteur du personnel navigant à l'Organisme du contrôle en vol de la DGAC . A ce titre, il participe activement à la création du brevet d'Ingénieur navigant de l'Aviation civile qui prépare le mécanicien navigant à la fonction de pilote. Après dix sept mille heures de vol, à son départ à la retraite en 1994, il se consacre bénévolement à la présentation en vol de la dernière "Forteresse volante" Boeing B-17, finalisant ainsi ses rêves d'enfant. Jean-Claude Pitra est titulaire de : - La médaille d'Honneur de l'Aéronautique "Or'. - La médaille de l'Aéronautique. - Chevalier de l'Ordre National du Mérite.

04/2022

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Livres 3 ans et +

Les contes merveilleux d'Andersen Tome 2 : La petite fille aux allumettes ; La petite sirène ; La reine des neiges ; Le vilain petit canard

Cette anthologie en deux volumes des intemporels contes d'Andersen comprend les plus célèbres contes de l'écrivain danois en texte intégral. Ces deux ouvrages raviront les petits et grands. Une attention toute particulière a été apportée à l'édition numérique de cet ouvrage pour le confort de lecture. Le Volume II (isbn 9782322134496) comprend les contes suivants : L'Ombre - Le Papillon - Papotages d'enfants - La Pâquerette - La Petite Fille aux allumettes - La Petite Poucette - La Petite Sirène - La Plume et l'encrier - La Princesse au petit pois - La Princesse et le porcher - Quelque Chose - La Reine des neiges - Une Rose de la tombe d'Homère - Le Rossignol et l'Empereur - Le Sapin - Le Schilling d'argent - Le Soleil raconte - La Soupe à la brochette - Le Stoïque Soldat de plomb - La Tirelire - La Vieille maison - Le Vieux Réverbère - Le Vilain Petit Canard - Les Voisins. Egalement disponible aux éditions BOD le Volume I (isbn 9782322134489) comprenant les contes suivants : L'Aiguille à repriser - Les Amours d'un faux-col - Les Aventures du chardon - La Bergère et le ramoneur - Le Bisaïeul - Le Bonhomme de neige - Bonne humeur - Le Briquet - Ce que le Père fait est bien fait - Chacun et chaque chose à sa place. - Le Chanvre - Cinq dans une cosse de pois - La Cloche - Le Compagnon de route - Le Concours de saut - Le Coq de poulailler et le coq de girouette - Les Coureurs - Le Crapaud - Les Cygnes sauvages - Le Dernier Rêve du chêne - L'Escargot et le rosier - La Fée du sureau - Les Fleurs de la petite Ida - Le Goulot de la bouteille - Grand Claus et petit Claus - Les Habits neufs du grand-duc - Hans le balourd - L'Heureuse Famille - Le Jardinier et ses maîtres - La Malle volante - Le Montreur de marionnettes - Une Semaine du petit elfe Ferme-l'oeil.

03/2019

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Science-fiction

La horde du contrevent

"?Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueule, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte? : l'Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième? : sans doute l'ultime.?" Au livre-univers, Arno Alyvan compose le plus riche des échos? : un disque-univers. A savourer avant ou après la lecture du roman. La Horde du Contrevent a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire 2006 et le prix Imaginales des Lycéens 2006. Ce " livre monde " hors du commun a suscité un engouement collectif qui ne se dément pas depuis sa parution. Traduit en italien aux éditions Norde, il compte parmi? : les 101 romans cultes, sélectionnés par les libraires de Virgin (2009) les 100 chef d'oeuvres incontournables de l'imaginaire, édités chez Librio les 50 incontournables de la SF du guide Fnac les 20 chefs d'oeuvres de la fantasy de la bibliothèque idéale de l'imaginaire (Cafard cosmique).

04/2024

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Musique, danse

Dictionnaire amoureux de Mozart

Un portait différent, sensible, amoureux de Mozart, l'un des plus grands génies de la musique. Mozart ? Encore ! Alors que la plupart des musicologues se sont penchés sur sa vie, son oeuvre... Oui, Mozart. D'abord parce que je suis en quelque sorte née avec lui dans mon oreille, grâce à mes parents. Un père contrebassiste et chef d'orchestre, une maman violoniste. Puis le conservatoire, où il m'apparut didactique, décortiqué, à des années lumières de ce que j'en savais à travers les voix des amis musiciens de mes parents. Enfin, il y eut ce jour, suivi de beaucoup d'autres où, lettre après lettre, je suis entrée dans sa vie. Et ce n'était plus le " divin Mozart ", par essence inaccessible, mais le plus attachant des amis. Un génie qui avait le pouvoir de faire jaillir, du désordre de nos émotions, ce qu'il y avait de plus troublant, de plus pur, de plus inattendu aussi. Mozart tellement libre, loyal, courageux, insolent, pratiquant avec délices un érotisme joyeux et mettant en musique cette mélancolie déchirante qui n'appartient, dans sa retenue et son élégance, qu'à lui. En le jouant, en l'écoutant et en le réécoutant, en " violant " ses lettres, j'ai eu le désir de le raconter tel qu'en lui-même, en son temps, balayant au passage les pieux mensonges dont on l'a fardé. Adieu donc à Leopold, le père fouettard, exhibant à tout-va son prodige d'enfant ! Adieu à Constanze costumée en épouse sotte et inculte, à Salieri, le faux assassin du génie, à l'enterrement sous la neige, au corps jeté sans plus de cérémonie, dans la fosse commune et bienvenue à celui que, je l'espère, vous ne verrez plus tout à fait de la même manière après avoir lu ce dictionnaire amoureux.

11/2020