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Les kits médicaux de l'US Army 1941-1945. Medical Supply Catalog

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Religion

Pierre Bockel. L'aumônier de la liberté

Il aurait pu vivre mille autres vies, mais il a choisi de répondre "au secret appel du Christ" et de s'engager sur un chemin tout entier orienté vers les autres. Originaire de la patriotique ville de Thann, l'Alsacien Pierre Bockel (1914-1995) fut ordonné prêtre à Lyon en 1943 alors qu'il avait rejoint dès 1940 un des premiers réseaux de la Résistance française, créé en Alsace. L'abbé-maquisard contribua en septembre 1944 à la formation de la Brigade Alsace-Lorraine commandée par André Malraux dont il devint l'ami, participant comme aumônier militaire à tous les combats de cette unité de la France Libre jusqu'à la fin du conflit mondial. Aumônier universitaire après la guerre puis, de 1967 à 1986, archiprêtre de la cathédrale de Strasbourg ("ma fiancée", la surnommait-il), Pierre Bockel fut de tous les mouvements qui participèrent au renouveau et à l'ouverture de l'Eglise catholique avant et après le concile Vatican II: oecuménisme, dialogue avec les juifs, réconciliation franco-allemande et ouverture européenne, voyages et camps de jeunes, création de revues, publication de livres, chroniques dans la presse et homélies. Son activité inlassable se déployait et se renouvelait sans cesse au service d'une foi qu'il voulait modeste et lumineuse. L'amitié avec André Malraux fut le fil rouge d'une vie que le mystère du mal et de la mort hantait. Ils avaient tous deux fait le pari de la liberté et de la fraternité et leur dialogue ininterrompu ouvre de fécondes réflexions, plus que jamais stimulantes, sur le sacré et la transcendance. Tous ceux qui ont côtoyé Pierre Bockel, comme Daniel Froville, qui signe ici une biographie aussi documentée qu'inspirée confirment la justesse du commentaire d'André Malraux sur son ami : "Toute noblesse humaine est langage de Dieu".

05/2012

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BD tout public

L'arbre de mon père Tome 1 : Mémoires d'une famille grecque en Egypte (1948-1955)

L'Arbre de mon père est le premier volume d'un récit familial en trois tomes, qui retrace l'enfance de Kosta, le père de l'auteure. A travers son histoire, on découvre celle de la communauté des Egyptiotes, les Grecs d'Egypte. En quelques pages d'introduction très claires, on en apprend plus sur cette communauté majoritairement bourgeoise, enrichie par le commerce du coton et vivant tous dans le même quartier, à l'écart du reste de la population égyptienne. Entre anecdotes d'enfance et réflexions sur la communauté, son récit nous plonge aussi dans l'Egypte de l'après Seconde Guerre mondiale, période décisive au cours de laquelle le pays s'affranchit du protectorat britannique avec l'arrivée au pouvoir de Nasser. Emilie Saitas compose un livre aux couleurs remarquables entre récit intimiste et fresque historique.

08/2018

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Histoire de France

Penser l'oubli après 1945. Voies du silence, voix de l'absence

1945-2015 : alors que la France célèbre le 70e anniversaire de sa libération du joug nazi, Fabienne Federini s'intéresse au processus de l'oubli tel qu'il a pu se construire dès l'immédiate après-guerre, à partir des silences des principaux acteurs de l'époque, parmi lesquels on trouve nombre d'intellectuels. II y eut ainsi ceux (Sartre, Mounier) qui, ayant peu fait, ont préféré passer sous silence ce qui fut, au risque de prendre quelques libertés avec l'histoire. Ce silence-là était bien sûr déni. A côté, il y eut ceux (Char, Vernant) qui, ayant fait beaucoup, ont refusé de parler de leurs faits d'armes, ne se prévalant d'aucun droit - eux qui pourtant les avaient tous. Ce silence-ci était refus du mensonge, de l'imposture, parfois. II se voulait surtout refuge d'une mémoire fidèle au souvenir de leurs camarades "tombés pour la France". Or, à l'exception de quelques noms devenus symboles, les autres sont tombés dans l'oubli. C'est pourquoi, il s'agit moins ici d'évoquer une résistance mythique, réduite en général à sa seule geste héroïque, que de donner la parole à ces femmes, à ces hommes qui l'ont incarnée physiquement, quelquefois jusqu'au sacrifice. Faire entendre la voix de ces "précurseurs clairvoyants", c'est bien sûr les rendre présents. C'est aussi s'interroger sur ce que ce combat politique, mené au nom du genre humain, est encore susceptible de nous apprendre aujourd'hui. Est-il un héritage appartenant résolument au passé ou porte-t-il en lui une métaphysique le rendant vivant à jamais ? Peut-être est-ce là, dans le choix des réponses apportées, que réside ce que d'aucuns appellent "le devoir de mémoire".

09/2015

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Religion

De l'opression à la liberté. L'Eglise en Hongrie 1945-1992

Le communisme a pris fin hier. Ce livre parle d'un seul et petit pays de l'Europe. D'un pays qui ne se trouve pas seulement au centre géographique de l'Europe - au centre également du point de vue culturel et spirituel - mais aussi au coeur de l'Europe, comme il a été maintes fois représenté sur les cartes du Moyen Age, du temps où le Royaume de Hongrie faisait encore partie des grandes puiss1inces européennes. Ce pays n'appartient pas à l'Occident, bien que depuis mille ans, depuis sa fondation, il n'a cessé de regarder et de s'orienter vers l'Ouest. Il n'appartient pas non plus véritablement à l'Est : par sa langue et ses traditions ancestrales, il est comme une île dans la mer des peuples slaves. A l'Est de la Hongrie commence l'immense terre de l'Orthodoxie. Les événements des années passées sont examinés d'un seul point de vue, l'histoire de l'Eglise en Hongrie quand le communisme était au pouvoir. L'époque étudiée se termine à peine. Pour une évaluation rigoureusement scientifique, le recul manque encore. Les auteurs ne sont donc que des "chroniqueurs" , et des "chroniqueurs" ne peuvent s'engager qu'à présenter fidèlement la suite des événements. Il apparaît bien évident que dans les pays du bloc soviétique, le pouvoir politique a tenté délibérément, dans un ordre rigoureux, de manière réfléchie et planifiée, de détruire l'Eglise. Laszlo LUKACS, né en 1936, membre de l'ordre des Piaristes, a été ordonné prêtre en 1961. Il est Docteur en Théologie et Docteur ès Lettres. Rédacteur en chef de la revue littéraire et culturelle Vigilia et de l'hebdomadaire catholique Uj Ember publiés à Budapest, il est Directeur du Bureau d' information de l'Episcopat hongrois depuis 1989. Président de la région Europe de l'UCIP et depuis 1990, Consulteur du Conseil pontifical pour les non-croyants et du Conseil pontifical pour les laïcs. Paul Géréon BOZSOKY, né en 1922, est Franciscain. Ordonné prêtre en 1946, il vit en France depuis 1948. Diplômé de l'Université de Paris-Sorbonne et de l'institut Catholique de Paris, enseignant, aumônier de groupes universitaires, il a travaillé à l'O. R. T. F. (Section hongroise du Département des émissions vers l'étranger) de 1954 à 1979. Il collabore à divers journaux et revues.

01/1993

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Poches Littérature internation

La cloche d'Islande

Au début du XVIIIe siècle en Islande, l'envoyé du roi de Danemark vient se saisir de la vieille cloche de Thingvellir, symbole national de l'indépendance islandaise, pour en faire des canons. Dans un geste de révolte qui est celui de tout un peuple, il est assassiné par un pauvre paysan déjà condamné à mort pour le vol d'une corde. Publiée entre 1943 et 1946, à un moment où la question de l'indépendance se posait avec une acuité particulière, La Cloche d'Islande demeure l'œuvre maîtresse de Laxness, prix Nobel de littérature en 1955.

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Littérature islandaise

La Cloche d'Islande

Au début du XVIIIe siècle en Islande, l'envoyé du roi de Danemark vient se saisir de la vieille cloche de Thingvellir, symbole national de l'indépendance islandaise, pour en faire des canons. Dans un geste de révolte qui est celui de tout un peuple, il est assassiné par un pauvre paysan déjà condamné à mort pour le vol d'une corde. Publiée entre 1943 et 1946, à un moment où la question de l'indépendance se posait avec une acuité particulière, La Cloche d'Islande demeure l'oeuvre maîtresse de Laxness, prix Nobel de littérature en 1955.

05/2023

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Littérature Yiddish

Est et Ouest ; Déracinés

Dans ce magnifique recueil de nouvelles, les personnages prennent vie avec originalité et profondeur. Au coeur de ces nouvelles se déploie, dans le Paris de l'entre-deux-guerres, toute une galerie de personnages issus d'un monde yiddish en plein éclatement. On y rencontre de jeunes gens sans fortune ni métier, tantôt tourmentés par la solitude, tantôt vivant au jour le jour dans une joyeuse camaraderie. On y croise des parvenus et des ratés, des utopistes, des pique-assiettes et des artistes jouant à cache-cache avec la faim, ainsi que des jeunes femmes aux prises avec des idéaux qui affectent leur vie sentimentale. Né en Pologne en 1896, Wolf Wieviorka est l'une des figures les plus intéressantes du journalisme et de la littérature yiddishs. Arrivé à Paris en 1924, il se réfugie fin 1940 en zone Sud avec sa famille. Arrêté par les nazis à Nice en octobre 1943, il est déporté avec une partie de sa famille par les Allemands à Auschwitz le 28 octobre. Il meurt lors de l'évacuation du camps en janvier 1945. Traduit du yiddish par Batia Baum et Schmuel Bunim

09/2023

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Poches Littérature internation

Correspondance 1925-1941. Suivi de trois essais de Klaus Mann, Jeunesse et radicalisme ; Erasme de Rotterdam ; Stefan Zweig

L'un – Klaus Mann –, le plus jeune, est fils d'un prix Nobel de littérature. La critique l'éreinte régulièrement, ne voit en lui qu'un dandy superficiel, un fils à papa et un écrivain médiocre. L'autre – Stefan Zweig – est un auteur célébré dans le monde entier. Leur correspondance échangée entre décembre 1925 et décembre 1941 illustre parfaitement les attitudes plutôt opposées que ces deux hommes de grand talent pouvaient prendre face à l'engagement. Là où Stefan Zweig témoigne d'une indulgence coupable à l'égard d'une jeunesse attirée par les sirènes du nationalisme, Klaus Mann, très tôt conscient du danger que représente le nazisme, se montre sans pitié pour les atermoiements de son prestigieux aîné. Voici l'édition la plus complète existant à ce jour de cette correspondance. Elle rassemble 82 lettres, dont douze inédites de Stefan Zweig, et cinq de Klaus Mann.

09/2016

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Histoire internationale

L'incorporation de force dans les territoires annexés par le IIIe Reich (1939-1945)

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne a annexé sans accords internationaux plusieurs territoires limitrophes, avant d'y imposer son service militaire obligatoire. Au moins 500 000 étrangers (Polonais, Belges, Luxembourgeois, Français, Yougoslaves), considérés comme volksdeutsche, ont ainsi dû porter les armes au service du IIIe Reich. Mais quelle a été la réalité sociale de ce groupe durant le conflit et l'après-guerre ? Quel a été leur opinion et leur comportement face à la Wehrpflicht ? Comment ont-ils été perçus et traités par l'Allemagne, leur Etat et leur société respective et par les Alliés ? Quelle mémoire des évènements ont-ils construit une fois rentrés chez eux ? Toutes ces questions, largement taboues à l'Est du "rideau de fer" et esquivées par un discours victimaire et patriotique à l'Ouest, font l'objet depuis les années 1990 de nouvelles études scientifiques. Cet ouvrage, associant des chercheurs internationaux, s'inscrit dans ce renouveau historiographique en proposant une première comparaison à l'échelle européenne de ces "incorporés de force". Les discours globalisants forgés après-guerre, victimaires ou accusateurs, sont ici déconstruits pour laisser place à une histoire dépassionnée et nuancée. Derrière l'unité juridique de ce groupe, tous incorporés en dépit du droit international, apparaît une variété de parcours et d'opinions, selon les régions, mais aussi selon les individus, en fonction notamment des préhistoires locales ou familiales et des intérêts ou des contraintes de chacun.

01/2017

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Histoire internationale

L'Europe en chemise noire. Les extrêmes droites européennes de 1945 à aujourd'hui

On se trompe lourdement en croyant que l'émergence des multiples partis, groupuscules et sociétés de pensée d'extrême droite constitué en Europe un phénomène récent, dû à la crise économique, au chômage, à l'immigration ou encore à la fin des régimes communistes à l'Est. Pour la plupart, ces courants sont en effet enracinés dans nos sociétés depuis un siècle au moins - certains ont même été au pouvoir. Le déclenchement de la guerre froide leur a permis de se refaire une virginité dans les pays anciennement occupés comme dans ceux de l'Axe proprement dit. Le discrédit et la réprobation les ont longtemps marginalisés dans les opinions publiques, mais le temps a passé... Qu'elle se manifeste sous sa variante populiste ou fasciste, la présence de l'extrême droite - xénophobe ou franchement antisémite et raciste - est donc, de l'Italie à l'Ukraine, de la France au Danemark, de l'Autriche à la Belgique, des Pays-Bas à la Scandinavie, une donnée permanente de la vie politique et sociale de l'Europe d'après pierre : elle a, selon les circonstances et la personnalité de ses leaders, gêné ou favorisé les partis classiques ; elle a servi tantôt de repoussoir, tantôt de boîte à idées ; aujourd'hui, elle se fait fort de camper aux portes de certains gouvernements et à tout le moins perturbe gravement le jeu démocratique - en France notamment. Le regard de l'historien est indispensable pour saisir, dans un temps long (depuis 1945) et dans un espace élargi (l'ensemble du continent), les mouvements de flux et de reflux d'idées et de groupes qui ont en commun de rejeter l'humanisme des Lumières. Nul mieux que Pierre Milza, spécialiste du fascisme et du nazisme, auteur en dernier lieu d'un exceptionnel Mussolini, n'était mieux placé pour le faire. Sans équivalent en Europe, son enquête historique jette une lumière inattendue sur notre passé récent et nous donne à réfléchir sur notre avenir.

09/2002

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Religion

Ethique

L'Ethique du théologien Dietrich Bonhoeffer, opposant au régime nazi et entré dans une conjuration contre Hitler, fut écrite dans les années 1939/1940 à 1943, alors que l'auteur était déjà surveillé par la Gestapo. Interrompue par l'arrestation de Bonhoeffer le 5 avril 1943, c'est une oeuvre inachevée, dont il nous est resté quelques fragments. L'importance de ces esquisses provient non seulement du caractère dramatique de leur contexte historique, mais de leur profondeur théologique. L'auteur, homme de grande culture, s'emploie en effet à dépasser ce qu'il appelle "penser sur deux plans" comme s'il fallait sans cesse opposer la foi en Dieu et notre engagement. "Appartenant tout entier au Christ, le chrétien se trouve être en même temps tout entier dans le monde." Cette conviction l'amène à s'ouvrir aux plus audacieuses visions, notamment dans sa mise en relation de ce qu'il nomme "les réalités dernières avec les réalités avant-dernières". Ces réalités terrestres peuvent et doivent être prises en compte par le chrétien. C'est la raison pour laquelle Bonhoeffer peut réhabiliter ce qu'il nomme la "vie naturelle" dans ses diverses manifestations, tel le corps, la transmission de la vie, la culture. Si l'attentat contre Hitler du 20 juillet 1944 échoua, ce projet d'une éthique à la fois lucide et courageuse restera.

06/2019

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

La Roumanie et la Shoah. Destruction et survie des Juifs et des Roms sous le régime Antonescu 1940-1944, 2e édition revue et augmentée

A la fin des années 1930, près de 760 000 Juifs vivaient en Roumanie. En 1945, ils n'étaient plus que 375 000. Fondé sur un accès privilégié aux archives secrètes du gouvernement roumain, ce livre offre une analyse sans précédent de milliers de documents délibérément cachés jusqu'aux années 1990. Pièces d'archives, rapports, mémoires de survivants, lettres privées, Radu Ioanid mobilise tous ces éléments pour restituer les politiques roumaines de persécution et d'extermination des Juifs sous le régime dictatorial de Ion Antonescu. Parmi les centaines de milliers de Juifs roumains disparus pendant la Seconde Guerre mondiale, les deux tiers ont en réalité péri sous les coups de l'administration d'Antonescu, et non dans les camps du Grand Reich, comme on l'a longtemps pensé. Ce sont ainsi au moins 250 000 Juifs qui moururent sur ordre direct des autorités de Bucarest. Déportations en masse vers la Transnistrie, massacres par la police et la gendarmerie à Jassy, Odessa ou Berezovka : il y eut une véritable "? solution finale ? " à la roumaine. Radu Ioanid met en lumière la réalité des persécutions, la cruauté de leurs auteurs, leur opportunisme flagrant et leur cynisme sans frein. Cette histoire est celle de la destruction et de la survie ; de la réaction des Allemands face à la violence roumaine désordonnée ; d'une politique nationale fluctuante dans le contexte mouvant de la guerre qui a permis à plus de 300 000 Juifs roumains de survivre. Des études documentées comme celle de Radu Ioanid constituent la meilleure réponse aux tendances actuelles dans de nombreux pays, dont la Roumanie, à réhabiliter les auteurs des crimes de l'époque de l'Holocauste.

04/2023

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témoignages personnels

Keep your head down ! Le voyage de Frank Fields, des collines du Tennessee aux plages de France

A 6h35, Frank Edward Fields, âgé de 24 ans, se lance sur les plages de Normandie avec le reste de la Compagnie G, du 8e régiment d'infanterie de la 4e division de l'armée américaine. A peine débarqué ce 6 juin 1944, il doit d'abord lutter contre les vagues, entouré d'autres jeunes garçons comme Ethon Davis, Fred Couch, James Conway et Olen Evans. Tous sont devenus ses frères d'armes au long des deux années écoulées. La vie mènera ainsi Frank des collines du Tennessee aux pins de la Virginie orientale, en passant par les plages françaises, et ces relations forgées entre 1942 et 1945 lui resteront à jamais. En 1998, Il faut sauver le soldat Ryan fit découvrir la plus grande invasion aéronavale de l'histoire à toute une nouvelle génération. Parmi elle, le petit-fils de Frank, Kenneth E. Fields. Dès lors, pendant 25 ans, il ne cessera de reconstruire le parcours du grand-père qu'il n'a jamais connu, en arpentant la Virginie, l'Alabama, et la France, pays où Frank passa finalement peu de temps au regard de l'éternité, mais qui hanta tant de ses nuits.

06/2024

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Histoire et Philosophiesophie

L'aventure spatiale française. De 1945 à la naissance d'Ariane

Ce livre raconte comment la France, depuis la Seconde Guerre mondiale, est parvenue à se doter d'un programme spatial. Tout commence avec l'aventure des fusées qui ne concerne d'abord que les militaires : quelques électrons libres décident de se lancer dans l'aventure des fusées-sondes. C'est alors la course entre l'est et l'ouest pour mettre la main sur le matériel et les scientifiques allemands. Puis débute la coopération européenne, et la guerre d'Algérie. La mobilisation ne cesse de croître et elle atteint son summum avec le retour au pouvoir du général de Gaulle (1958) dont l'impulsion a un effet considérable : après l'Union soviétique et les Etats- Unis, la France parvient à son tour à devenir une puissance spatiale, dont l'importance continue de s'affirmer avec le lancement du programme Ariane. Cette histoire se déroule dans le secret des laboratoires, sur les champs de tir des fusées, dans le désert algérien puis la jungle guyanaise, mais aussi à l'Elysée, à Washington, à Moscou, à Bruxelles, avec de nombreuses luttes de pouvoir (notamment entre militaires et scientifiques). Des archives inédites, enrichies par de nombreux entretiens permettent de brosser la première histoire de cette fabuleuse aventure...

02/2015

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Histoire de France

Au nom de l'art 1933-1945. Exils, solidarités et engagements

Le premier livre sur les solidarités artistiques dans l'entre-deux-guerres.

03/2015

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Histoire internationale

Hitler face à Churchill. Le front de l'Ouest 1939-1945

Une ville moyenne, Dantzig, telle est la cause sinon le prétexte de la Seconde Guerre mondiale. Hitler la revendique, le Royaume-Uni et la France s'opposent à lui. En 1940, la Wehrmacht semble un Goliath invincible. Dans une Grande-Bretagne provisoirement battue, émerge un chef qui refuse toute politique d'apaisement avec l'Allemagne nazie. Winston Churchill. Deux personnalités hors normes s'affrontent : Churchill, aristocrate conservateur et démocrate. Hitler dictateur prolétarien engagé dans une dérive conquérante. Chefs de guerre, ils s'imposent ou s'opposent à leurs généraux. Des eaux glacées de l'Atlantique aux déserts d'Afrique, en passant par le ciel gris d'Angleterre, ils imaginent les stratégies les plus originales pour se vaincre. Hitler a-t-il réellement l'espoir de battre l'Empire britannique ? Les deux ennemis ont-ils une stratégie à long terme ? Pourquoi l'Allemagne perd-t-elle finalement la guerre ? En retraçant l'histoire de la guerre à l'Ouest, Philippe Richardot dresse le portrait renouvelé de deux hommes et nous plonge dans la vie tourmentée de leurs états-majors, de 1939 à la chute du IW Reich.

03/2015

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Histoire de France

Gestapo et polices allemandes. France, Europe de l'Ouest, 1939-1945

Des hommes en imperméables de cuir surgissant d'une cylindrée noire, le supplice de la "baignoire" et autres tortures, la déportation des résistants et de la population juive, les exécutions sommaires de l'année 1944 : la Gestapo. Au-delà de ces images, qui étaient ces hommes qu'on imagine assistés dans leurs basses besognes par des collaborateurs français tel le Lucien Lacombe de Louis Malle ? L'ambition de cet ouvrage qui s'appuie sur les recherches d'une jeune génération d'historiens internationaux est d'offrir pour la première fois en France une synthèse sur cet acteur central de la répression et de la Collaboration. Les auteurs questionnent aussi bien le recrutement que le mode de fonctionnement de la police allemande, le rôle de ses auxiliaires nationaux ou encore l'activité des tribunaux militaires d'après-guerre et la stratégie de défense des inculpés jusqu'au procès Eichmann en 1961. S'inscrivant dans une perspective résolument transnationale, ils replacent le cas français dans un cadre européen et s'interrogent sur les points communs comme les divergences d'un espace à l'autre d'une administration qui marqua durablement l'Europe à l'heure allemande.

01/2017

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Allemagne

La politique extérieure de l'Allemagne depuis 1945. La puissance retrouvée

De la politique étrangère de l'Allemagne, on conserve souvent à l'esprit quelques idées forces héritées du passé récent : l'Allemagne serait surtout un géant économique et resterait un nain politique, un acteur avant tout pacifique sur la scène internationale, un pays dont la politique extérieure serait concentrée sur l'espace européen. En ancrant cette histoire dans la moyenne durée, de 1945 à nos jours, cet ouvrage fait apparaître les éléments de continuité mais aussi les grandes ruptures dans la politique étrangère allemande. Il montre comment les Allemagnes puis l'Allemagne réunifiée se sont progressivement affirmées sur la scène internationale, sur le plan économique et politique, mais aussi d'un point de vue culturel et militaire. Il analyse la montée en puissance du pays sur la scène internationale aussi bien que les limites de son action et souligne, un peu plus de 70 ans après la création de la République fédérale d'Allemagne, combien ce pays, au coeur de l'Europe, est redevenu une puissance globale.

06/2023

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Critique littéraire

Journal de guerre. Tome 1, Londres - Paris - Vichy 1939-1943

Le Journal de guerre de Paul Morand était un objet mythique dont l'existence même était sujette à caution. Au vrai, l'écrivain avait bien conservé ses notes prises durant la guerre et avait même commencé à en préparer la publication. Il en avait déposé le manuscrit à la Bibliothèque nationale, parmi un vaste ensemble de papiers personnels. Ce journal paraît pour la première fois, sans retouches ni coupes, et même complété des ajouts et des annexes prévus par Paul Morand lui-même et de quelques textes contemporains de sa rédaction. On se rappelle peut-être que Paul Morand, diplomate, était en mission à Londres le 18 juin 1940 et qu'il fut nommé ambassadeur en Roumanie en 1943. On découvre au fil des pages que, à défaut de s'être rallié en Angleterre au général de Gaulle, il choisit de se présenter à Vichy à l'été 1940, où il est mis d'office en retraite. Il décide alors de s'installer dans Paris occupé avant de rejoindre au printemps 1942 Vichy et le Cabinet de Pierre Laval, chef du gouvernement, en qualité de chargé de mission, poste qu'il occupera seize mois durant. A Londres, à Paris et à Vichy, de la déclaration de guerre de septembre 1939 à août 1943, Paul Morand a tenu son journal sans filtre ni censure, prenant note de ce qu'il voyait, de ce qu'on lui disait et de ce qu'il comprenait. Cest l'oeuvre d'un témoin conscient d'être placé aux premières loges de l'Histoire, observateur privilégié des réalités de la collaboration d'Etat et de la participation française à la mise en oeuvre de la Solution finale. Ce Journal de guerre est un document exceptionnel pour l'Histoire.

11/2020

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Sculpture

Rol-Tanguy par Giacometti

Au cours de l'hiver 1945-1946, à l'initiative de Louis Aragon, l'artiste, Alberto Giacometti rencontre le résistant Henri Rol-Tanguy. "Les derniers jours, j'ai dessiné le colonel Rol, le chef de la libération de Paris [...]. C'est un personnage tout à fait merveilleux, il me plaît énormément et il a une très belle tête, nous nous entendons très bien et j'ai un grand plaisir de le voir mais il a peu de temps et il faudra presser avec les dessins, je voudrais en faire beaucoup et même un buste plus tard." Alberto Giacometti, janvier 1946.

09/2021

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Histoire du sport

L'éducation physique de 1945 à nos jours. Les étapes d'une démocratisation, 4e édition

En raison de sa position particulière dans l'espace scolaire et de sa dépendance aux influences sociales, politiques, culturelles, le champ de l'EPS traduit depuis 1945 et avec une sorte d'effet de loupe les tensions et les débats relatifs qui ont soutenu l'exigence générale de démocratisation. D'où l'importance particulière que revêt, pour la discipline mais aussi au-delà, le présent travail d'historiens, devenu un "classique" depuis sa première parution en 2004. A travers une triple analyse, institutionnelle, politique et culturelle, les auteurs du présent ouvrage précisent les facteurs qualitatifs et quantitatifs de cette démocratisation. Ils apportent une attention soutenue aux grandes problématiques : apprentissage de la citoyenneté, socialisation, égalité des chances, diffusion des savoirs. Le livre a été soigneusement mis à jour pour cette troisième édition et complété notamment par une approche épistémologique des pratiques d'enseignements.

07/2021

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Histoire de France

Les Françaises, les Français et l'épuration. 1940 à nos jours

"Alors que l'orage s'éloigne, une tâche immense s'impose à tous les Français : celle de refaire notre belle France que les nazis ont souillée de leur présence". Cet écho du Travailleur de l'Oise en octobre 1944 illustre la démarche de ce livre : s'attacher non plus à la seule étude politique et institutionnelle de l'épuration, mais, dans la veine d'une historiographie renouvelée, aux Françaises et aux Français face à l'événement. Il y a une évidente dimension populaire de l'épuration. Il s'agit non pas du catalyseur des "excès de la foule" qui déborderait les nouvelles autorités, mais au contraire d'un mouvement antérieur à l'installation du pouvoir politique à la Libération. Deux dynamiques coexistent en effet dès le début de l'Occupation. L'une, en France, souterraine mais qui s'étend, lente et silencieuse, menace les traîtres et, l'heure venue, veut les tuer ; l'autre, à Londres, puis dans les autres terres d'exil, réfléchit à la justice et à ses normes et prépare des ordonnances. Ces dynamiques, disjointes, se conjuguent finalement au moment de la libération des territoires dans une grande diversité de situations. Cette histoire sociale de l'épuration prend en considération également la question du genre : les relations entre les femmes et les hommes ne sont pas seulement perturbées durant la guerre, leurs identités respectives le sont également et durablement. La volonté de régénération de la patrie et des moeurs, notamment des moeurs féminines, explique l'ignominie des tontes. C'est donc dans un cadre géographique et social élargi que cet ouvrage envisage l'épuration : du village au pays tout entier, jusqu'au continent et à l'Empire ; de l'intimité du domicile et de la famille au bureau, à l'usine ou au champ, de la rue au tribunal, des Maquis aux prisons.

04/2018

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Histoire de France

Correspondance d'avant-guerre et de guerre

Martyr de la Résistance, "modèle d'abnégation patriotique", a écrit de Gaulle, un être de lumière pour ceux qui l'ont connue, mais absente des recueils d'hommages aux héroïnes cataloguées avant qu'Amiens et Neuilly ne la redécouvrent et qu'Israël ne l'élève au rang des Justes parmi les nations. Née en août 1913, fille d'un cordonnier de Neuilly, brillante élève de l'école publique, reçue en 1937 à l'Ecole Normale Supérieure de Sèvres, agrégée des lettres, professeur aux lycées du Havre, d'Etretat, Victor Duruy à Paris et à partir de 1942 au lycée d'Amiens, elle est arrêtée le 13 février 1944, transférée à Paris, soumise au supplice de la baignoire et meurt étranglée, victime de ses bourreaux ou suicidée pour ne pas risquer de parler. Agent de liaison occasionnelle dès 1941, elle avait participé au mouvement Libération Nord, assuré un refuge à des amis juifs proscrits, enfin apporté son aide aux aviateurs alliés rescapés qui conduisait ceux-ci, en suivant la filière Shelburne, du Nord et de la Somme jusqu'à leur point d'embarquement clandestin pour l'Angleterre, à quelques brasses de Saint-Brieuc. C'est tardivement, qu'ont été connues les lettres qu'elle adressait aux siens. Elles sont un témoignage de lucidité patriotique ainsi qu'une représentation pleine de retenue et parfois d'humour d'un pays sous l'occupation ennemie. Elles tranchent par la finesse d'observation et les bonheurs d'écriture sur le tout venant de la littérature épistolaire de guerre. Elles seront une révélation pour le lecteur. Quelques phrases en donnent le ton : " 1erjuillet 1940. Le désastre n'a pas fait de moi une chiffe, mais un roc". "26 août. L'occupation ici n'est pas seulement symbolique, elle est tyrannique, obsédante. Il y en a partout, dans les rues, les magasins, les usines, les appartements, les villas... On les traîne avec soi, ils vous courbent les épaules, la nuque"... "4 janvier 1944. On s'attend à des événements très proches, surtout qu'on sait les Russes à la frontière polonaise"... L'événement très proche fut son arrestation. Une de ses anciennes élèves raconte que, se sachant sur le point d'être arrêtée, elle aurait, avant de sortir du lycée, pris par la main dans la cour plusieurs jeunes filles et les aurait entraînées dans une ronde en chantant : "Ce n'est qu'un au revoir, mes soeurs, ce n'est"...

01/2015

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Beaux arts

Van Gogh. Le suicidé de la société

Fin janvier 1947, le galeriste Pierre Loeb envoie à son ami Antonin Artaud, écrivain, dessinateur et poète, une page de l'hebdomadaire Arts entièrement consacrée à Vincent Van Gogh, dont une exposition est en cours à l'Orangerie à Paris. Il y est fait mention de la récente parution d'un volume, Du démon de Van Gogh, aux éditions A.D.I.A. à Nice. Cette publication, "destinée exclusivement au corps médical", comporte une étude conséquente du docteur François-Joachim Beer, dont de longs extraits sont reproduits sur la page du journal. Van Gogh y est notamment décrit comme un "déséquilibré avec excitations violentes à allure maniaque" et inspire en définitive au médecin ce diagnostic : "ce peintre de génie était atteint de psychopathie constitutionnelle dont les épisodes n'ont fait que s'aggraver le long de son existence". Ayant lui-même été interné durant de nombreuses années, et ce jusqu'en mai 1946, Antonin Artaud décide alors d'écrire à son tour sur le peintre, de réfuter la thèse de sa folie, fruit à ses yeux d'une construction sociale. Le 2 février, il se rend à l'Orangerie et commence peu après à rédiger et à dicter à voix haute le corps central de l'ouvrage. La "lucidité supérieure" propre à l'artiste, et commune à l'auteur et à son sujet, permet à Artaud de faire la part belle à la fougue du génie, force contestataire en soi. L'état de supplicié, Artaud lui-même l'a vécu. Nul mieux que lui ne saurait le transmettre. Et quand le poète aborde la peinture proprement dite, c'est comme s'il s'emparait du pinceau ou, au demeurant, du couteau. Il se fait tranchant, expressif, cinglant. Paru en décembre 1947 chez K éditeur à Paris, l'ouvrage reçoit le mois suivant le Prix Sainte-Beuve. Son auteur s'éteindra peu après, en mars 1948.

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Histoire internationale

L'Orient arabe. Arabisme et islamisme de 1798 à 1945, 2e édition

Depuis la fin du XVIIIe siècle, l'Orient arabe, tout comme l'Empire ottoman dont il faisait partie, a été le théâtre d'une transformation des valeurs et des réalités sociales, inspirée par l'Europe des révolutions politique et industrielle. Mais la "tentation de l'Occident" s'est accompagnée d'une juste méfiance envers les projets de domination des puissances européennes qui ont établi des réseaux d'influence et de clientèle complexes, alors qu'émergeaient deux grands courants de pensée politique : l'arabisme et l'islamisme. La révolution jeune-turque de 1908 puis la Première Guerre mondiale bouleversent la situation, sonnant le glas de l'Empire ottoman. La France et l'Angleterre appliquent le système des mandats. Si la réussite administrative est incontestable, l'échec politique aura été très lourd pour l'avenir de ces régions. L'Egypte, de son côté, a progressé vers une indépendance certaine et Ibn Sa 'ud a fondé l'Arabie moderne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Orient arabe reste surtout un enjeu pour les pays occidentaux, tandis qu'apparaît la superpuissance américaine. En s'appuyant sur des documents fondamentaux pour la compréhension des mentalités et des ressorts de l'Histoire, cet ouvrage éclaire ainsi les bases d'une histoire qui apparaît trop souvent compliquée, et l'évolution des sociétés arabes contemporaines.

09/2015

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Critique littéraire

Deux écrivains suisses rebelles. Max Frisch (1911-1991) Friedrich Dürrenmatt (1921-1990)

Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt suscitent en Allemagne ou aux Etats-Unis de nombreux débats. Peu d'essayistes en France ont tenté une approche de ces monuments des lettres suisses qui ont frôlé le Prix Nobel de littérature et sont devenus objets de musée, à lire avec attention. La pièce de Max Frisch, Biedermann et les incendiaires propulse le dramaturge sur les scènes théâtrales mondiales. A un public qui s'est laissé dévoyer par les idéologies politiques, fasciste ou communiste, comme aux spectateurs de tous les pays, l'auteur alerte qu'il y a lieu de reconnaître les incendiaires avant qu'ils réalisent leur projet d'anéantir l'humanité. Un véritable séisme se produit dans le monde théâtral parisien de 1957, lorsque la pièce de Friedrich Dürrenmatt, La Visite de la vieille dame est représentée au théâtre Marigny. A croire que dans cette société, on peut tout obtenir, qu'il suffit d'y mettre le prix : l'arrêt d'un train exprès dans une petite gare, le droit de vie ou de mort sur un homme qui dérange, s'offrir un ordre nouveau et une justice à son profit... Friedrich Dürrenmatt dénonce, par-delà la vieille dame, les Eglises, les religions, les Etats corrompus, les groupes mafieux et tous ceux qui veulent soumettre l'homme à leur diktat. Agacés de se retrouver sur le même piédestal, Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt ont une relation, tantôt très cordiale, tantôt criblée de flèches. En dépit de ce qui les unit, comme de ce qui les oppose, le nom évoqué de l'un entraîne toujours le nom de son alter ego.

02/2019

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Critique littéraire

Une amitié américaine. Jacques et Raïssa Maritain, Emily Holmes Coleman, 1942-1971

New York, été 1942. Peu après la déclaration de la guerre, les Maritain ont quitté la France et se sont réfugiés aux Etats - Unis. Tout en poursuivant son oeuvre littéraire, Jacques donne des cours et des conférences à travers le pays. Raïssa publie Les grandes amitiés et achève la rédaction de ses souvenirs, souvent interrompue par la maladie et les souffrances qui l'accablent. L'arrachement à leur pays, le désastre en Europe et le sort des Juifs ne cessent de peser sur le coeur et les pensées du couple. C'est dans ce contexte troublé que, le 22 aout 1942, les Maritain reçoivent la lettre d'une inconnue. Celle qui leur écrit pour la première fois vient de lire Les grandes amitiés. C'est une Américaine de quarante-trois ans, écrivain, poète, dont la vie sera désormais liée à la leur.

05/2013

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Critique littéraire

Le Figaro littéraire. Vie d'un hebdomadaire politique et culturel (1946-1971)

Condamné par les ordonnances de la Libération, Le Figaro littéraire reparaît en 1946, sous le titre de Littéraire, et attendra un an le retour de son nom initial. Mais l'hebdomadaire animé par Maurice Noël n'a plus rien à voir avec les pages littéraires du Figaro de l'entre-deux-guerres. Il s'agit désormais d'une publication autonome, dont les bureaux sont installés dans les salons du prestigieux hôtel particulier du Rond-Point des Champs-Elysées. Né dans les affrontements de l'épuration, Le Figaro littéraire devient, dans le contexte de la guerre froide, le lieu du refus de l'engagement de la littérature. Pourtant, du soutien à l'appel de David Rousset au procès Kravchenko, l'hebdomadaire invente sa propre forme de "contre-engagement". Impliqué dans ces grands combats idéologiques, il reste un journal culturel généraliste, souvent considéré comme l'antichambre de l'Académie. A l'image de François Mauriac, les "grandes plumes" du Figaro viennent y défendre la tradition littéraire française ; tandis que de jeunes critiques, comme Bernard Pivot et Jean Chalon, parcourent le Paris des lettres en quête de nouveaux talents. Aujourd'hui réintégré aux pages du Figaro, cet hebdomadaire littéraire demeure, dans l'histoire de la presse française, une publication légendaire. L'analyse de son contenu et des parcours individuels de ses collaborateurs met en évidence la diversité des cultures politiques de droite du second XXe siècle. Elle témoigne de la singularité de cette expérience journalistique qui, de l'après-guerre à Mai 68, dut faire face aux bouleversements culturels et politiques de son temps.

06/2010

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Poésie

Mon piano bleu

Ce recueil central dans l'oeuvre poétique d'Else Lasker-Schüler (1869-1945), paru pour la première fois en Palestine à Jérusalem en 1943, est le dernier publié du vivant de l'auteur. Il est repris, dans la présente édition, à l'identique (particularités orthographiques, ponctuations, etc.) et constitue à ce titre une manière de testament.

10/2023

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Histoire de France

Le terrifiant secret. La solution finale et l'information étouffée

À sa parution en français, en 1981, Le Terrifiant Secret a eu tout de suite un caractère classique. Non seulement Walter Laqueur était le seul à donner une vue d'ensemble de la manière dont l'information sur l'extermination des Juifs d'Europe avait pu être connue des Alliés, mais il coupait l'herbe sous le pied au négationnisme naissant. Trente ans après, le négationnisme n'a plus cours, mais les questions que posait l'historien britannique demeurent : "Pourquoi les pays neutres et des organisations telles que la Croix-Rouge ont-ils gardé le silence en 1942-1943 ? Pourquoi les Alliés n'ont-ils pas fait plus pour sauver les Juifs ou au moins pour diffuser les faits sur l'Holocauste ? " Ces questions ont retrouvé une actualité à travers la redécouverte de la personne et du rôle de Jan Karski, l'envoyé spécial de la Résistance polonaise auprès des Alliés en 1942 et 1943, que Walter Laqueur avait été l'un des tout premiers à rencontrer et interroger en 1979. II avait également rencontré l'autre grand témoin, Gerard Riegner, jeune membre du Congrès juif mondial, qui avait envoyé de Genève, dès le 10 août 1942, un télégramme au Foreign Office l'informant des mesures prises par Hitler pour résoudre une fois pour toutes la question juive en Europe... La préface de Walter Laqueur à la présente édition apporte un éclairage contemporain sur l'historiographie de la question et confirme son jugement sur les raisons du silence et de l'inaction : les Juifs ne figuraient pas en pleine guerre parmi les priorités des Alliés.

10/2010