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Histoire de la médecine

Sur les dents. Ce qu'elles disent de nous et de la guerre sociale

Pourquoi persistons-nous à avoir mal aux dents ? Pourquoi sommes-nous si nombreux à souffrir de nos crocs malades, abîmés ou perdus, alors que les soins dentaires sont prétendument gratuits et accessibles à tous ? Que penser d'un système qui incite les dentistes à bâcler les soins "Sécu" et à privilégier les traitements à haute valeur ajoutée ? Comment admettre que le sort d'un organe aussi prodigieusement vital et riche en significations dépende de notre place dans la hiérarchie sociale ? Personne n'ignore l'importance des dents comme outil de mastication, territoire intime et carte de visite tendue aux yeux du monde. Pourtant, les inégalités d'accès aux soins restent abyssales, condamnant des millions de personnes à une vie atrophiée. Il est temps de mettre à nu ce système, sa logique et ses intérêts, et de réclamer quelques comptes. Mû par sa propre peur du dentiste, l'auteur explore un univers familier et méconnu, dont l'actualité ne s'empare que lorsqu'un président persifle les "sans-dents". Mêlant allègrement l'enquête, le récit, le jeu de pistes et le recueil de témoignages, cette remontée aux sources des inégalités dentaires nous mènera des dentistes orfèvres du néolithique aux arracheurs de dents des centres low cost, de l'inventeur du dentier en porcelaine à l'industrie du sourire hollywoodien. S'y dévoileront les formes de violences sociales dont nos dents sont la cible, des plus brutales au plus sournoises, mais aussi quelques moyens de s'en défendre. Devant la dureté du monde, qui met nos capacités de résistance à rude épreuve, le moment est peut-être venu de reconquérir notre pouvoir de mordre. Une enquête sur les profiteurs de la ségrégation dentaire et les scandales qui font perdre le sourire, stigmatisant la pauvreté. Des témoignages qui en disent long sur ces drames intimes. Une exploration du rapport des hommes à leurs dents, y compris dans la production artistique et culturelle. Un ouvrage au ton enlevé sur un sujet sérieux. En France, un ménage sur cinq renonce à se faire soigner les dents faute de moyens ; chaque année, 5 millions de personnes s'abstiennent de recourir aux prothèses dont elles auraient besoin. Le système de soins est inféodé à l'appât du gain. Les centres de santé, qui assuraient un semblant de service public, disparaissent. Le développement du tourisme dentaire n'atténuera pas la brutalité de cette régression, pas plus que la multiplication des centres de soins privés bas de gamme. L'affaire Dentexia, ce réseau d'abattage dont le dépôt de bilan, en 2016, laissa 2 000 victimes ruinées et édentées, reste le symptôme le plus spectaculaire de cette nouvelle charlatanerie. Quels sont les mécanismes de la discrimination ? Quelles en sont l'histoire et les conséquences, sur le plan sanitaire, mais aussi dans l'esprit et la chair des sans-dents ? Une bouche abîmée est un marqueur social qui vous isole, mais aussi une plaie intime, qui érode votre appétit de vivre. Entre intimité et vie sociale se nouent bien des drames. A partir d'un large éventail de témoignages, Olivier Cyran identifie les causes et les profiteurs de la ségrégation dentaire. Au travail d'enquête se mêle une exploration historique du rapport des hommes à leurs dents, depuis les premières extractions au silex, il y a 14 000 ans, à la florissante industrie des smile designers de Hollywood.

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Droit

Pour d'autres jours heureux. La sécurité sociale de demain

Naissance, travail, santé, retraite... La Sécurité sociale fait tellement partie du quotidien de chacun qu'on oublie l'histoire de sa création et les questions liées à son avenir. Les soins seront-ils encore remboursés correctement demain ? Ne vaut-il pas mieux souscrire à une assurance privée ? Cotiser pour payer la retraite des plus âgés a-t-il encore un sens ? Les professionnels de santé peuvent-ils continuer de faire plus avec moins" ? Plutôt que de se contenter de soigner les conséquences du "mal-manger" et du "mal-travail ", ne faut-il pas investir en faveur de la prévention dès l'école, dans la cité et au sein des entreprises ? Ce livre prend ces questions à bras-le-corps. En revenant aux fondamentaux de la Sécurité sociale, il propose des pistes pour que les citoyens se réapproprient cette formidable invention : s'attaquer aux inégalités en termes d'espérance de vie par des actions qui touchent le mal-travail et en utilisant dès à présent les excédents de plus d'un milliard d'euros disponibles dans ce domaine ; créer des maisons du travail et de la santé où les besoins des citoyens seraient écoutés sans être absorbés dans une gestion technocratique de plus en plus mise sous tutelle du seul Etat ; repenser une politique de santé publique qui conjugue travail et environnement. En ouvrant le débat sur l'avenir de la Sécurité sociale, ce livre mise sur les capacités de création de tous les acteurs qui font de la santé un enjeu de solidarité et non un objet de profit.

10/2019

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Développement durable-Ecologie

Solidarité internationale. Ecologie, économie et finance solidaire

Dans l'espace public, l'aide humanitaire occupe la première place de la coopération internationale. Elle panse les dégâts de toutes les crises. Cependant, une autre partie de cette coopération invente des transitions vers un développement durable au Sud. La solidarité internationale, adossée au développement d'économies de proximité, est désormais à l'ordre du jour. Comment en effet répondre aux enjeux planétaires telles l'urgence écologique, la montée des inégalités, la mise à anal des démocraties et la présence d'intégrismes religieux comblant le vide actuel d'horizon collectif ? Comment accompagner des communautés de plus en plus laissées à elles-mêmes par les Etats ? Depuis une décennie, un double virage, écologique et économique, traverse la coopération. Cet ouvrage présente l'itinéraire d'organisations de coopération internationale (OC), de coopératives, de groupes de producteurs agricoles et de syndicats qui ont pris ce tournant en tissant la toile d'une solidarité économique favorisant sécurité alimentaire, accès au crédit et lutte contre la précarité énergétique. Une solidarité misant sur la finance solidaire ouvre ainsi un nouvel espace des possibles, l'épargne du Nord soutenant des investissements socioéconomiques au Sud qui réinventent l'espoir. Fruit condensé d'un long parcours de deux chercheurs engagés depuis des décennies dans ce domaine, cet ouvrage intéressera les intervenants et décideurs de la coopération internationale (OCI, municipalités, collèges et universités), les organisations sociales sensibles aux collaborations avec leurs équivalents au Sud, ainsi que les étudiants en développement international en organisation communautaire et, plus généralement, en sciences sociales.

05/2019

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Economie

L'économie post-keynésienne. Histoire, théories et politiques

Depuis dix ans, le monde subit les conséquences de la plus grande crise économique et financière internationale que l'on ait connue depuis près d'un siècle, une catastrophe que toute la science des facultés et tous les modèles des grands instituts de statistique et de prévision n'ont pas vue venir et n'ont toujours pas comprise. Rien d'étonnant à cette impuissance de la science économique dominante qui, depuis une trentaine d'années, a réactivé une économie pré-keynésienne qui méprise la macroéconomie, ne s'intéresse qu'aux comportements d'individus imaginaires, ne connaît que les marchés autorégulés et considère que la finance n'affecte pas vraiment le fonctionnement de l'économie ! Les auteurs entendent ici combler ce déficit béant d'explication des grands problèmes contemporains en exposant les apports du courant post-keynésien. Celui-ci n'a cessé de prolonger et de compléter les travaux de Keynes pour mieux comprendre le rôle de la finance spéculative, la mondialisation, la conduite des acteurs face à l'incertitude, les inégalités, les crises, le développement soutenable, la politique monétaire et budgétaire, le management des entreprises dans le capitalisme financiarisé... bref, pour approfondir une approche réaliste et utile de l'économie. L'ouvrage présente les grandes figures fondatrices de cette école de pensée (Keynes, Kalecki, Robinson, Kaldor, Minsky), les fondements théoriques du système économique et de ses déséquilibres ainsi que les politiques économiques préconisées par les post-keynésiens. C'est, en langue française, la première grande synthèse d'un courant majeur de la pensée économique contemporaine.

09/2018

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Critique littéraire

La correspondance. Les usages de la lettre au XIXe siècle

Le XIXe siècle est un temps décisif pour la correspondance en raison des progrès de l'alphabétisation et du désenclavement économique et social qui multiplie les circonstances où écrire une lettre est une obligation. Ce livre se veut donc exploration d'une pratique qui devient ordinaire, l'écriture d'une lettre, et qui institue une manière nouvelle de penser et vivre le lien social. Pour la comprendre, notre démarche propose plusieurs étapes. La première vise à mesurer et à expliquer, grâce à l'immense enquête menée en 1647 par l'Administration des Postes, les inégalités de la pratique épistolaire. Puis vient, conduite dans la longue durée, à partir du Moyen Age, l'étude de l'invention et de l'imposition de la norme épistolaire et celle des secrétaires, présents dans la librairie de colportage au XVIIe et XVIIIe siècle, édités en masse au XIXe siècle. Après avoir analysé les représentations de la lettre, écrite ou reçue, dans les récits de vie "populaires" du XIXe siècle, le livre s'achève avec l'étude de trois ensembles de lettres, illustrant des situations très contrastées ; la correspondance intime, secrète, féminine ; la lettre adressée au journal — en l'occurrence celui des employés de la Poste — ; le tout-venant du courrier tel que le révèle l'échantillon des lettres conservées pour leur marque ou leur timbre au Musée de la Poste à Paris. Des mesures aux modèles, des représentations aux traces, tel est le cheminement de cette enquête qui espère éclairer l'entrée en écriture de toute une société.

12/1991

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Sociologie

L'ère de l'information. Tome 3, Fin de millénaire

Le troisième et dernier volume de la trilogie est consacré à la compréhension du monde politique et social qui se met en place, en cette fin de millénaire, du fait de l'avènement de la société en réseaux et de l'affirmation des identités. Manuel Castells revient d'abord sur l'effondrement de l'URSS, qu'il analyse comme l'effet de l'incapacité du système bureaucratique à passer à l'âge de l'information. Il montre ensuite comment le capitalisme à l'ère des réseaux accroît les inégalités et l'exclusion à l'échelle de la planète : en témoignent tout autant l'état de l'Afrique que la pauvreté urbaine et l'exploitation des enfants. Il s'attache dans le même mouvement à expliquer pourquoi la globalisation en cours est aussi celle des mafias, qui n'ont pas leur pareil pour mettre à profit l'ouverture des frontières et les nouvelles technologies. Revenant alors sur le boom qu'ont connu les économies asiatiques pendant deux décennies, il explique la crise financière qu'elles traversent depuis quelque temps comme le signe qu'à l'ère de l'information on ne peut plus piloter le développement économique par le haut. Dans ce contexte, l'unification européenne, première expérience de passage de l'Etat-nation à l'Etat en réseau, doit être regardée comme une entreprise de portée historique. En guise de conclusion générale de la trilogie, Manuel Castells dégage les principes d'une théorie de la société à l'ère de l'information.

08/1999

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Histoire de France

Choisir. Conversations avec Jean Bothorel

Réédité à l'occasion du centenaire de la naissance de Pierre Mendès France, cet ouvrage est la seule autobiographie existante d'une des figures essentielles de notre histoire contemporaine. Dans ces entretiens, Pierre Mendès France relate plus de quarante années d'action politique, sans éluder aucune des grandes questions qui ont émaillé son parcours et décidé de sa destinée dans l'histoire. Comment a-t-il assumé sa judéité ? Comment a-t-il vécu la débâcle de 1940, Vichy, son engagement dans la France libre ? Pourquoi a-t-il pris, dès après la guerre, le parti de la décolonisation et comment a-t-il réglé le drame indochinois ? Pourquoi a-t-il obstinément refusé de rejoindre de Gaulle en 1958 ? Pourquoi a-t-il cautionné Mai 1968 ? C'est avec la même franchise que Pierre Mendès France évoque ses relations avec Blum, Churchill, Chou En-lai, Golda Meir, Mitterrand et de Gaulle lui-même. Ce livre est aussi celui d'un grand moraliste dont les réflexions, les analyses et les propositions concernant les problèmes de la France et du monde ont gardé une étonnante actualité. Qu'est-ce que le socialisme ? Quel est l'avenir de la gauche ? Pourquoi la permanence des inégalités ? Où va l'Europe ? Quelles seront les conséquences d'un monde sans frontières commerciales ? Quelle issue pour les pays en voie de développement ? Autant de débats qu'il aborde avec l'exigence et la rigueur d'un homme de conviction, mais aussi la lucidité d'un visionnaire.

01/2007

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Economie

La croissance américaine ou la main de l'Etat

Depuis vingt ans, l'insolente prospérité de l'économie américaine et la contre-performance européenne et française nourrissent le discours à la mode des " déclinologues " : à défaut d'imiter enfin le libéralisme et la flexibilité de l'Amérique, nous resterions durablement à la traîne. Il faudrait nous en remettre à la " main invisible " du marché, et amputer la main maladroite et sclérosante de l'État. Or, ce diagnostic est un contresens total. L'auteur nous guide ici au cœur des politiques économiques américaines, et l'on découvre que la flexibilité ou le recul des régulations publiques ne sont pour rien dans une performance qui résulte, bien au contraire, d'une intervention massive de l'État qui soutient la croissance, promeut la recherche et l'investissement dans les nouvelles technologies et assure ainsi le plein emploi. On est à mille lieues de l'État minimal et du laisser-faire chers aux libéraux : toutes les interventions publiques interdites ou étroitement limitées dans l'Union européenne sont utilisées à volonté par les administrations américaines. Avec une documentation imparable et dans un style limpide, l'auteur démontre que le déclin relatif de notre économie provient ainsi de l'abandon du " vieux " modèle keynésien européen que les Américains, eux, ont su préserver ! Mieux, il montre comment certains pays de l'Europe du Nord ont pu obtenir des performances comparables à celles des États-Unis, mais sans développer les folles inégalités qui caractérisent ces derniers. Notre " modèle social " de l'État-providence n'est donc pas en crise, c'est son abandon qui nous mène à la crise.

01/2007

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Economie

Capital et idéologie

Toutes les sociétés humaines ont besoin de justifier leurs inégalités : il faut leur trouver des raisons, faute de quoi c'est l'ensemble de l'édifice politique et social qui menace de s'effondrer. Les idéologies du passé, si on les étudie de près, ne sont à cet égard pas toujours plus folles que celles du présent. C'est en montrant la multiplicité des trajectoires et des bifurcations possibles que l'on peut interroger les fondements de nos propres institutions et envisager les conditions de leur transformation. A partir de données comparatives d'une ampleur et d'une profondeur inédites, ce livre retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l'histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés tri-fonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu'aux sociétés post-coloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales-démocrates. A l'encontre du récit hyperinégalitaire qui s'est imposé depuis les années 1980-1990, il montre que c'est le combat pour l'égalité et l'éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain. En s'appuyant sur les leçons de l'histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d'imaginer un socialisme participatif pour le XXIe siècle : un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l'égalité, de la propriété sociale, de l'éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs.

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Littérature française

Kannjawou

Cinq jeunes gens à l'orée de l'âge adulte rêvent en vain d'avenir dans le misérable quartier de la rue de l'Enterrement, proche du grand cimetière où même les morts doivent lutter pour se trouver une place. Confrontés à la violence des rapports sociaux et aux dégâts causés par des décennies d'occupation militaro-humanitaire dans leur pays placé sous contrôle de la communauté internationale, ils n'ont pour viatique que le fantasme d'improbables révolutions, les enseignements du "petit professeur" et de sa vaste bibliothèque, ou les injonctions de man Jeanne, farouche gardienne des règles d'humanité élémentaires - règles que bafouent allègrement les nantis et les représentants interchangeables des ONG planétaires. Ces derniers, le soir venu, aiment à s'encanailler au "Kannjawou", un bar local aussi pittoresque qu'authentique aux yeux de visiteurs décomplexés et surentraînés à détourner résolument le regard de l'enfer ordinaire que vit un peuple simplement occupé à ne pas mourir. Dans la culture populaire d'Haïti, le mot kannjawou désigne, à l'origine, la fête, le partage. Mais à quelles réjouissances songer quand la souffrance, qui fait vieillir trop vite, accule à la résignation jusqu'à détruire la solidarité des communautés premières ? En convoquant avec éclat la dimension combative dont toute son oeuvre porte la trace ardente, Lyonel Trouillot met ici en scène la tragédie d'un pays qui, sous la férule d'enjeux qui ne sont pas les siens, pris en otage par les inégalités, les jeux de pouvoir et la précarité, dérive dans sa propre histoire, privé de tout projet collectif rédempteur.

01/2016

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Sciences politiques

La justice transitionnelle. De l'Afrique du Sud au Rwanda

Justice transitionnelle ? Connais pas. Pourtant c'est désormais, dans les relations internationales, une "recette" devenue comme une norme qui s'appliquerait à tout pays sortant d'une dictature ou d'une guerre et aspirant à une vie politique et civique pacifiée. Les pays concernés sont aujourd'hui légion : Afrique du Sud, Rwanda, Sri Lanka, Ouganda, Libye, Côte d'Ivoire, Égypte, Tunisie, Guinée, Maroc, sans oublier nombre de pays latino-américains et européens - ceux autrefois dominés à l'Est par les régimes communistes, ou l'Espagne hantée par les fosses communes du régime franquiste. Dans tous les cas, il a été question de "commissions Vérité et Réconciliation", de guérison des atrocités du passé par l'expression publique des victimes et d'éventuelles réparations financières ou symboliques, voire de la "fonction sociale" des procès de dictateurs et de tortionnaires. Or la culture démocratique ne se forge pas d'emblée dans ces normes cathartiques et la démocratie politique ne peut surgir de situations d'inégalités sociales et économiques iniques (l'Afrique du Sud et le Maroc le prouvent à l'envi). La justice transitionnelle n'a de chance de devenir réalité que si, au-delà de l'expression publique, trop souvent contrôlée, des victimes, celles-ci se transforment en authentiques acteurs de la démocratie grâce à la satisfaction de normes et d'attentes que sont la reconnaissance, la dignité, la tolérance, la confiance et l'autonomie. Voici la philosophie politique mise au défi de la réalité la plus crue, partout, maintenant.

11/2012

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Développement durable-Ecologie

Une écologie décoloniale. Penser l'écologie depuis le monde caribéen

Une colère rouge recouvre le ciel. Les vagues s'agitent, l'eau monte, les forêts tombent et les corps s'enfoncent dans ce sanguinaire gouffre marin. Les cieux tonnent encore devant ce spectacle : le monde est en pleine tempête. Derrière sa prétention d'universalité, la pensée environnementale s'est construite sur l'occultation des fondations coloniales, patriarcales et esclavagistes de la modernité. Face à la tempête, l'environnementalisme propose une arche de Noé qui cache dans son antre les inégalités sociales, les discriminations de genre, les racismes et les situations (post)coloniales, et abandonne à quai les demandes de justice. Penser l'écologie depuis le monde caribéen confronte cette absence à partir d'une région où impérialismes, esclavagismes et destructions de paysages nouèrent violemment les destins des Européens, Amérindiens et Africains. Le navire négrier rappelle que certains sont enchaînés à la cale et parfois jetés par-dessus bord à la seule idée de la tempête. Tel est l'impensé de la double fracture moderne qui sépare les questions coloniales des destructions environnementales. Or, panser cette fracture demeure la clé d'un "habiter ensemble" qui préserve les écosystèmes tout autant que les dignités. Telle est l'ambition d'une "écologie décoloniale" qui relie les enjeux écologiques à la quête d'un monde au sortir de l'esclavage et de la colonisation. Face à la tempête, ce livre est une invitation à construire un navire-monde où les rencontres des humains et non-humains sur le pont de la justice dessinent l'horizon d'un avenir commun.

10/2019

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Religion

Le monde est notre maison commune. Réponse d'un évêque au déclinisme ambiant

En quelques années, la société française a été profondément bousculée par deux événements majeurs : la vague d'attentats terroristes commis par des personnes invoquant l'islam et l'afflux vers l'Europe de réfugiés fuyant les conflits guerriers ou la pauvreté. Par ailleurs, l'accentuation des inégalités et de la précarité sociale vont de pair avec la montée de pouvoirs autoritaires et de partis ouvertement xénophobes. La mondialisation des échanges et des cultures, l'aspiration des femmes à l'égalité et les transformations des familles modifient les façons de vivre. La menace climatique interroge radicalement les choix de société. Que signifie être chrétien dans ce contexte ? La nécessité de la sécurité et l'exigence de fraternité sont-elles compatibles ? L'hospitalité à l'égard de l'étranger est-elle facultative ? L'Eglise doit-elle considérer qu'il existe un seul modèle de famille ou doit-elle accueillir leur diversité? L'attachement à la nation peut-il être compatible avec le fait que la Terre est notre maison commune ? Le métissage des cultures est-il un signe des temps ? Les chrétiens doivent-ils s'engager dans un parti politique spécifique ? Développer la démocratie relève-t-il de leur mission ? En s'appuyant sur les enseignements de l'Eglise catholique, notamment ceux du pape François, Mgr Jean-Luc Brunin propose des repères pour vivre sa foi au coeur d'une société questionnée sur sa finalité. Ce livre est une invitation à se mettre en chemin pour rejoindre l'immense chantier d'un monde à rendre habitable par tous.

10/2017

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Religion

Mystère et ministères de la femme

A l'origine de ce petit traité rédigé en 1976, on trouve les débats récurrents sur la place et la fonction de la femme dans l'Eglise, mais aussi dans la société. La lutte contre les inégalités tendait à réclamer voire imposer une "indifférence aux différences" entre les sexes. Pourquoi, au nom de cette égalité, ne pas autoriser l'accès de femmes au sacerdoce ? Louis Bouyer répond en remontant à la source (théologique) de la problématique (sociologique). Considérer la distinction et la complémentarité entre les sexes à un niveau social, historique et anthropologique ne suffit pas. Il faut s'aventurer jusqu'à prendre en compte le plus essentiel en théologie : le mystère de la vie trinitaire. Voilà pourquoi Mystère et ministères de la femme conserve toute sa pertinence aujourd'hui. La situation post-conciliaire a fourni le prétexte pour éclairer le cheminement de l'humanité, dont la dualité sexuée apparaît sinon comme un mystère, au moins comme un défi. Dans cet essai prophétique, rédigé d'une traite mais fruit de quantité de travaux, d'expériences et de méditations, Louis Bouyer a voulu "déblayer le terrain" ou "la voie" pour qu'en Eglise la femme trouve un ministère ajusté à son mystère. Né dans une famille protestante, Louis Bouyer (1913-2004) est ordonné pasteur luthérien en 1936 après des études de lettres et de théologie. En 1939, l'étude des Pères de l'Eglise le conduit vers l'Eglise catholique. Il est considéré comme l'un des plus grands théologiens français du xxe siècle.

04/2019

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Histoire internationale

Elisabeth II. Une vie, un règne

En février 2012 sera célébré le soixantième anniversaire de l'accession au trône d'Elizabeth II : une raison suffisante en soi pour consacrer un livre à cette personnalité qui incarne toute l'histoire contemporaine du Royaume-Uni, d'autant que par-delà les festivités qui marqueront l'événement, Londres sera l'hôte, en 2012, des Jeux Olympiques d'été. Mais il y a plus. Le pays a profondément changé au fil de ces dernières années. Devenu cosmopolite, il est moins tolérant et plus divisé que jamais. L'Ecosse a un gouvernement provincial ouvertement indépendantiste. La paix en Irlande du Nord demeure fragile. L'alcoolisme et la violence des jeunes ont empiré, comme l'attestent les émeutes de l'été 2011. Les inégalités sociales se sont creusées. La crise financière a déstabilisé la City, forçant le contribuable à sauver les banques puis à se serrer la ceinture. L'économie est plus fragile que jamais. Les institutions - le Parlement, la justice, la police, les médias, l'Eglise - ont été déstabilisées par une série de scandales : notes de frais des députés, écoutes illégales du News of the World et affaire Rupert Murdoch, pédophilie... Dans cette tourmente, seule la Reine ne vacille pas. Comment une jeune fille timide, au maintien modeste et à l'éducation sommaire, est-elle parvenue à acquérir un tel prestige personnel? " Une Vie, un règne " raconte ces six décennies au fil desquelles Elizabeth II a réussi à sauvegarder, contre vents et marées, l'une des institutions les plus anachroniques au monde : la royauté britannique.

02/2012

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Economie

L'illusion néo-libérale

Le monde est en pleine mutation. Avec l'ordinateur et sa mise en réseau, le facteur immatériel - l'information - prend la relève de l'énergie comme moteur du développement. Un nouveau type d'économie est en train de naître qui modifie nos rapports au temps, à l'espace, à la société... Et pourtant nos " responsables politiques " continuent de penser et de diriger selon des concepts périmés. Ils persistent à croire à l'irréversibilité et à l'universalité d'un système qui se prétend libéral. Chacun, qu'il soit de droite ou de gauche, applique les mêmes recettes : déréglementation, soumission aux lois du marché, productivisme effréné. Oui, la bourse flambe, la croissance repart, le chômage semble régresser ! Un tableau idyllique ? Non, l'arbre qui cache la forêt. Car le système produit des effets terribles qui risquent de devenir irréparables : rapprochés dans le temps et dans l'espace, les hommes sont de plus en plus éloignés par des inégalités croissantes ; la relève du travail par la machine engendre précarité, paupérisation et exclusion sociale ; la nature se dégrade, les catastrophes naturelles se multiplient ; tout - même la vie entre dans le champ de la marchandisation. Quel est le véritable enjeu de cette mutation ? En quoi l'ordinateur constitue-t-il une révolution culturelle plus importante que celle de la machine à vapeur ? Pourquoi doit-on dès lors penser et agir autrement ? Pourquoi est-il urgent de renverser la démarche libérale en plaçant l'homme et le vivant au cœur de toute activité économique pour construire une autre société ?

09/2001

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Economie

Au-delà du PIB. Pour une autre mesure de la richesse

Au début de l'année 2008, alors que les revendications relatives au pouvoir d'achat s'intensifiaient, le président de la République, Nicolas Sarkozy, déclara que l'indice du PIB (Produit intérieur brut) était inapte à représenter les évolutions économiques et sociales, et qu'il était urgent d'élaborer d'autres indicateurs de croissance. À cette fin, il chargea deux prix Nobel d'économie Amartya Sen et Joseph Stiglitz, de constituer une commission. La réflexion sur les limites de PIB comme critère de mesure du bien-être ne date pourtant pas d'hier. Voilà déjà trente ans outre-Atlantique, puis plus précisément depuis les années 1990, que le débat est lancé. En France, la sociologue Dominique Méda en a fait l'un des axes fondateurs de ses travaux. Dès 1999, dans Qu'est-ce que la richesse ? Elle remarquait que le PIB n'est affecté ni par la montée de la violence, ni par le développement des inégalités ou l'altération de l'environnement - et, inversement, n'est pas valorisé en cas d'accroissement constant du niveau d'éducation ou d'amélioration de l'état de santé de la population. Et de conclure : " Si ce qui importe, c'est ce qui est productif ; comment donner de la valeur à des activités qui ne sont productives de rien, seulement de relation, de sens, de qualité de vie ? ". À l'heure où le mot d'ordre du gouvernement en place est " Travailler plus pour gagner plus ", cette réflexion, on s'en doute, revêt une acuité toute particulière...

05/2008

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Divers

Capital & Idéologie en bande dessinée. D'après le livre de Thomas Piketty

D'où viennent les inégalités et pourquoi perdurent-elles ? Pour répondre à ces questions, le livre propose une version accessible à tous du best-seller de Thomas Piketty, Capital et Idéologie. Dans cette grande enquête historique, parfois teintée d'humour, Claire Alet et Benjamin Adam ont conçu une saga familiale. Jules, le personnage principal, né à la fin du XIXe siècle, incarne le rentier, figure privilégiée d'une société hyper inégalitaire où la propriété est sacralisée. Lui, sa famille et son entourage vont vivre l'évolution des richesses et des modèles sociaux. Huit générations se succèdent ainsi, traversant toutes les époques. Jusqu'à Léa, jeune femme contemporaine qui va découvrir le secret de famille à l'origine de leur patrimoine. La "petite histoire" de cette famille rejoint alors la "grande histoire" . Diplo^me´e de Sciences-Po, Claire Alet, 44 ans, a travaillé comme journaliste à Alternatives Economiques pendant une dizaine d'années, avant d'en devenir rédactrice en chef adjointe de 2014 a` 2019. Elle a par ailleurs développé une activité d'autrice de films documentaires pour Arte et dirige depuis janvier 2022 une collection de littérature du réel chez Bayard. Benjamin Adam né en 1983, est un auteur de bande dessinée et illustrateur jeunesse français. Il est diplômé de l'atelier d'illustration des Arts décoratifs de Strasbourg, et travaille régulièrement pour l'édition et la presse. Derniers ouvrages parus : Joker, La Pastèque, 2015 (scénario et dessin) et Soon, Dargaud, 2019 (coscénario avec Thomas Cadène et dessin).

11/2022

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Economie

Economie hétérodoxe

Les six essais de Galbraith rassemblé, ici et publié, dans les dernières années de sa vie composent le testament intellectuel d'une figure emblématique de l'économie hétérodoxe. L'hétérodoxie, c'est le refus de la doxa simpliste des néolibéraux , le développement d'une analyse qui intègre le rôle des institutions, de la psychologie, des rapports de forces et des conventions sociales. Le présent "opus" illustre cette approche, et ce, dans trois directions. La relecture de l'histoire. L'économie en perspective retrace le parcours de la pensée économique depuis Aristote, en la restituant dans son contexte politique et culturel. Dans voyage dans le temps économique, Galbraith réalise le même tour de force de synthèse en racontant l'histoire économique et politique du monde au XXe siècle. La critique et la refondation de la démocratie. Anatomie du pouvoir propose une analyse originale du pouvoir politique et montre notamment sa mutation vers des formes qui privilégient la manipulation psychologique et le rôle des grandes organisations. La république des satisfaits est une critique radicale de la démocratie américaine où s'installe la domination des riches satisfaits d'eux-mêmes, et où la politique est impuissante à défendre les intérêts des classes populaires. La critique et la refondation de l'économie de marché. Brève histoire de l'euphorie financière démontre et raconte l'inéluctable propension du capitalisme à engendrer des crises nourries par la spéculation. Pour une société meilleure tente de dessiner une alternative : une économie où la réduction des inégalités et la cohésion sociale sont compatibles avec un capitalisme régulé.

08/2007

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Droit

La démocratie providentielle. Essai sur l'égalité contemporaine

La démocratie a posé l'universalité du principe d'égalité : la communauté des citoyens est régie par le principe de l'égalité formelle des individus, quelles que soient par ailleurs les inégalités sociales, culturelles et autres. La démocratisation, au contraire, est animée par l'ambition d'assurer l'égalité réelle, et non plus seulement formelle, des citoyens. La dynamique démocratique s'est donc traduite par le développement de l'Etat-providence, qui intervient toujours plus pour satisfaire les besoins économiques et sociaux des individus. Il reconnaît et assure les droits du salarié, les droits à la survie matérielle et au logement, mais également aux soins médicaux, à l'éducation ou à la culture. Or son action est désormais paradoxale : fruit du louable souci d'assurer l'universalité des droits, elle vise, par les " discriminations positives " et autres politiques de promotion spécifique, à défendre les droits particuliers de certaines catégories. Elle nourrit l'aspiration à ce que soient publiquement reconnus les droits identitaires de collectivités historiques réunies dans la même société nationale. L'équité se substitue à l'égalité, le multiculturalisme à l'universalité. Telle est l'épreuve particulière que traversent les démocraties occidentales, confrontées au caractère toujours plus " providentiel " de leurs sociétés. Comment construire une Europe politique sur l'idée et les institutions de la citoyenneté, alors que les nations européennes deviennent des démocraties providentielles ? Si l'égalité contemporaine tend à épuiser les formes de transcendance collective, qu'elles soient d'inspiration religieuse ou politique, comment peut-on continuer à " faire société " ?

02/2002

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Actualité médiatique France

La France Big Brother. Le mensonge, c'est la vérité

ENQUETE SUR UN SUJET TABOU : LE CONDITIONNEMENT D'UNE NATION Qui est Big Brother ?? Le sommet de la pyramide. Le gouvernement. L'administration. Les médias. Les experts. Les idéologues. La pensée unique. Les écrans. Une organisation qui a pris toutes les apparences d'une société libre et démocratique. Big Brother, c'est la Voix, la rumeur du monde, le bruit de fond qui nous apprend à consommer, à obéir, à penser. Celui qui vous répète tous les jours qu'il faut du pouvoir d'achat, que les inégalités se creusent, que l'immigration est à la fois une chance et un fantasme. C'est lui qui invente des scandales, définit les limites du langage et de la pensée, décide du digne, de l'indigne et du tabou. C'est lui qui vous rend l'enfer confortable. Français, Big Brother est votre opium. Vous vous êtes ouvert l'esprit, comme d'autres s'ouvrent les veines. Recueillant les confidences de journalistes, politiques et hommes d'influence repentis, Laurent Obertone pénètre les arcanes du plus grand système de conditionnement de masse jamais mis en place en France. Il donne enfin un visage à la terreur médiatique, politique et idéologique qui accable notre pays. Bienvenue dans la République des écrans. Essayiste et romancier à succès né en 1984, Laurent Obertone est diplômé d'histoire, d'anthropologie et de journalisme. La France Big Brother, avec La France Orange Mécanique et La France Interdite, constitue une trilogie d'enquêtes chocs, au retentissement international.

11/2022

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Sociologie

L'école à l'épreuve des incertitudes. Plaidoyer pour une institution émancipatrice

Dans une société marquée par des crises et des incertitudes mettant en lumière des vulnérabilités humaines, quels défis l'école de demain devra-t-elle relever ? Fait inédit historiquement, la crise que nous traversons, et qui est bien plus que sanitaire, est venue rappeler l'importance des institutions parmi desquelles l'école occupe une place de choix. Le confinement et le déconfinement sous conditions ont été l'occasion de voir apparaître des élans de solidarité, de l'engagement des professionnels de l'éducation au premier rang desquels les enseignants, mais aussi de mettre au jour des inégalités sociales, devenues plus visibles. Comment l'école peut-elle alors aider les élèves, citoyens de demain, à construire un regard éclairé sur le monde qui vient ? Partant d'une longue expérience l'ayant conduit à aborder différents segments du système éducatif et appuyé sur une bonne connaissance de celui-ci, l'auteur livre un regard prospectif. Il plaide pour une école instituante, inclusive et juste, qui s'attache à réenchanter les savoirs et la démarche scientifique fondée sur la preuve, et entrant en dialogue avec l'expérience des élèves. Cette école instituante sera celle de la pédagogie coopérative, gage d'une meilleure confiance en soi et du dialogue renforcé avec les parents, mais aussi de l'émancipation intellectuelle des déterminismes. Dans un monde dans lequel prolifèrent les idéologies obscurantistes et le relativisme, une école en phase avec son temps sera celle qui éduquera à l'esprit éclairé et critique, y compris dans l'usage du numérique.

09/2021

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discriminations, exclusion, ra

De gré et de force. Comment l'Etat expulse les pauvres

Les expulsions locatives jettent chaque année en France des milliers de familles pauvres à la rue, dans une indifférence quasi générale. Pourtant, ces procédures sont au coeur de l'accroissement de la pauvreté et des inégalités sociales. Et leur nombre a augmenté au cours des vingt dernières années. A partir d'une longue enquête de terrain, ce livre s'intéresse aux institutions et aux " petites mains " chargées de réaliser les expulsions. Il décrit la manière dont la violence légitime de l'Etat s'exerce sur les familles menacées de délogement, en retraçant les différentes étapes auxquelles elles sont confrontées : les services de recouvrement où les employés des bailleurs essaient de leur faire rembourser leur dette, les tribunaux où les juges prennent les décisions d'expulsion, les services de préfecture et de police chargés d'utiliser la force publique pour les déloger de leur domicile. En expliquant pourquoi certaines familles sont plus souvent expulsées que d'autres et comment les agents de l'Etat les contraignent, à la fois de gré et de force, à quitter leur logement, il met ainsi en lumière une violence légitime moins visible que la répression des manifestations ou que des interpellations policières, mais tout aussi efficace dans le maintien de l'ordre social. Loin d'être une fatalité, ces expulsions locatives constituent une réalité éminemment politique, qui interroge la place du capital immobilier et de l'Etat dans la précarisation des classes populaires aujourd'hui. Une réalité contre laquelle il est possible d'agir.

01/2023

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Sciences politiques

Lettre ouverte au president de la republique emmanuel macron

Le bilan du quinquennat d'Emmanuel Macron est loin de correspondre aux engagements et promesses du candidat. Président des riches, il aura creusé, comme aucun autre avant lui, le fossé des inégalités. "Une gare, c'est un lieu où on croise les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien". Ce sont les mots d'Emmanuel Macron lors de l'inauguration de la station F à Paris, le 29 juin 2017, de son ami Xavier Niel, PDG de Free, gendre de Bernard Arnaud, première fortune de France. Cette phrase à elle seule définit tout le personnage. Arrogance et mépris pour le peuple. Ces "gaulois réfractaires" qu'il ne porte pas dans son coeur. Il n'a de considération que pour les "premiers de cordée", les milliardaires. Dans son livre "Révolution", il dit de ses prédécesseurs : "ce sont leurs modèles, leurs recettes qui ont échoué". Seulement, voilà, en y regardant de près, il a fait la même politique néolibérale qu'eux. Avec encore plus de rigueur. Un autre monde est possible, qui redonnerait à l'homme sa primauté dans la société. Aux citoyens d'en prendre conscience. Depuis 40 ans, le "fric" a pris le pouvoir sur la planète, bafouant les Droits de l'homme, au détriment de leur dignité et de la sauvegarde de celle-ci. Cet ouvrage n'a que l'ambition d'éveiller les consciences sur un autre monde possible, et d'ouvrir le débat. Mais, il se veut aussi une ode à une paix universelle.

07/2022

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Inde

Moi, Phoolan Devi, reine des bandits

Pour toutes les femmes du monde, de l'humiliation à la libération, Phoolan Devi était devenue le symbole de la révolte et du combat. Ce livre est son testament. Née en Inde dans une famille de basse caste, Phoolan Devi a onze ans quand on la marie de force à un cousin trois fois plus âgé qu'elle. Régulièrement battue et violée, elle s'enfuit pour tâcher de gagner sa liberté. Mais, très vite, elle tombe entre les griffes d'une bande de hors-la-loi chargés de l'enlever. L'un d'eux, devenu son compagnon, est assassiné sous ses yeux par une bande rivale. C'est à ce moment-là que notre jeune Cendrillon se métamorphose en reine des bandits. En 1981, devenue le chef de file de sa propre bande, elle se serait vengée en tuant vingt-deux propriétaires terriens de haute caste à Behmai, dans l'Etat d'Uttar Pradesh. Phoolan Devi prend alors le maquis avant de se livrer deux ans plus tard à la justice qui la condamne à onze ans de prison. Ecrit à sa libération, ce livre est le témoignage d'une femme insoumise qui s'attaque aux plus grandes injustices de ce monde : violence faites aux femmes, misère, inégalités sociales... Combat qu'elle n'avait cessé de mener quand elle fut élue députée de l'Uttar Pradesh. Phoolan Devi, après avoir reçu des menaces de mort, a été assassinée le 25 juin 2001 à New Delhi par trois hommes en voiture, bras armés de la vengeance, pour le compte d'un notable de Behmai.

06/2023

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Littérature française

La coupe. .

Le roman "La Coupe" se déroule dans la France rurale du 19e siècle et met en scène les conflits sociaux et idéologiques de l'époque. L'intrigue tourne autour de François le Champi, un jeune homme d'origine modeste, et de la belle et noble Madeleine Blanchet, surnommée "La Coupe" en raison de sa grande beauté. François est un jeune orphelin élevé par une famille paysanne, mais il est rejeté par la communauté en raison de sa naissance illégitime. Cependant, sa vie prend un tournant lorsque Madeleine, qui est promise à un riche seigneur, se lie d'amitié avec lui. Une relation naît entre François et Madeleine, malgré les obstacles sociaux et les préjugés de la société. L'intrigue explore les thèmes de l'amour, de la différence de classe, de la justice sociale et de la résistance aux normes de la société. François incarne l'idée que l'amour peut transcender les barrières sociales et qu'il est possible de lutter pour l'égalité et la justice. Le roman est également marqué par le contraste entre la beauté et la pureté de Madeleine, symbolisée par "La Coupe", et la rudesse de la vie rurale. George Sand décrit avec minutie la campagne française, créant ainsi un cadre réaliste pour l'histoire. "La Coupe" est une oeuvre qui illustre la lutte pour l'amour et l'égalité dans une société hiérarchisée. C'est un roman poignant qui met en lumière les inégalités sociales et les aspirations à un monde plus juste.

09/2023

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Carrière et réussite

Tout vouloir, tout avoir. Assume la boss qui est en toi !

Aujourd'hui encore, la société n'incite pas les filles et les femmes à vanter leurs réussites, à se moquer de l'échec, à oser tout tenter, à viser haut. Inégalités salariales, stéréotypes, charges domestique et mentale... pour beaucoup de femmes, oser vouloir être soi-même, dans sa carrière et ses ambitions, c'est entamer l'ascension d'une montagne plus qu'escarpée, et cela, en étant mal équipée. Ainsi, chaque année, des milliers de femmes se retrouvent à des postes bien en-dessous de leurs capacités et loin de leurs aspirations, quand elles ne quittent pas complètement le monde du travail. La crise de la Covid-19 a d'ailleurs accéléré le mouvement et augmenté la jauge de frustration, particulièrement chez les nouvelles diplômées. Partager avec les autres femmes les clés d'un monde du travail encore trop masculin et les armes pour faire briller leur plein potentiel, c'est la mission que s'est donnée Sarah Zitouni. Originaire d'un milieu très modeste, elle a défié toutes les statistiques en réussissant de brillantes études et en devenant ingénieure motoriste, un métier traditionnellement masculin. Trouver sa voie, négocier son salaire, propulser sa carrière, gérer son argent, nourrir des affirmations et mantras positifs pour déconditionner la peur de l'échec, mais aussi faire coïncider ses aspirations et ses engagements avec ses compétences : résolument empouvoirant, sororal et engagé, Tout vouloir, tout avoir : deviens la boss qui sommeille en toi ! donne aux lectrices toutes les clés pour oser et se réaliser !

09/2021

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Violence

Jeunesse, exclusion et violence à Dakar

La violence des jeunes est un attribut tenace de l'ambiance des grandes métropoles comme Dakar confrontées à la croissance des inégalités, à l'effritement des liens de solidarité et à la dislocation du tissu familial. Elle fait l'objet de ce livre qui présente les résultats d'une étude empirique approfondie de deux communes de la région de Dakar : HLM, une zone lotie du département de Dakar, et Médina Gounass, un territoire non aménagé de la ville de Guédiawaye. Les contributions montrent l'absence de liens directs de cause à effet entre la violence des jeunes et leurs conditions socio-économiques. Elles apportent des éclairages nouveaux sur les déterminants de l'exclusion et de la violence chez les jeunes et le rôle du mal aménagement de l'espace urbain dans l'exposition des populations à la violence. Cet ouvrage analyse les stratégies déployées par les jeunes eux-mêmes pour prévenir et lutter contre leur exposition aux situations de violence ainsi que le poids du genre. A travers des études institutionnelles, il jette la lumière sur les politiques et stratégies publiques de prévention et de gestion de la violence, leurs performances, vides et manques et les mesures d'amélioration pérennes à adopter. Il met à la disposition des chercheurs et professionnels des données uniques et une analyse intégrée de la question de la violence en milieu urbain et périurbain sous ses divers attributs. Il est aussi un référent pour les décideurs, centraux comme locaux, dans la construction d'une gouvernance partagée et efficace de la sécurité urbaine.

10/2021

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Policier-Espionnage

Sangoma. Les Damnés de Cape Town

La rencontre de la plume affutée de Caryl Férey et du dessin réaliste de Corentin Rouge. En Afrique du Sud, une vingtaine d'années après l'Apartheid, les cicatrices laissées par l'ancien système peinent à se refermer. Le racisme n'est plus institutionalisé mais les inégalités toujours présentes et la population divisée entre les propriétaires blancs et les ouvriers noirs. Dans ce contexte, Sam est retrouvé mort sur les terres de la ferme des Pienaar, ses employeurs. Le lieutenant Shepperd - esprit léger, avisé autant que séducteur et tête brûlée - est chargé de saisir les enjeux qui auront mené au drame. L'enquête s'alourdit bientôt d'éléments disparates : conflits et secrets familiaux, recours à la sorcellerie, disparition d'un bambin dans le voisinage... Tandis que Shane Shepperd lutte tant bien que mal contre les silences et les mensonges de ses interlocuteurs, en toile de fond, le parlement est le théâtre d'oppositions rongeant la nation sud-africaine... La réforme agraire visant à redistribuer les terres usurpées du temps de l'apartheid provoque les débats et souligne les tensions des partis radicaux. Bientôt, les deux camps en appelleront à la violence. Enquête policière sur fond de climat social brulant, Sangoma, les damnés de Cape Town, est un récit sous tension où la violence d'un crime souligne les angoisses d'un pays captif de son passé. Treize ans après Zulu, Caryl Férey retourne en Afrique du Sud pour sa première bande dessinée aux éditions Glénat. Accompagné de Corentin Rouge, ils créent ensemble un polar palpitant aux dialogues ciselés et à l'action explosive...

11/2021

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Sociologie

Very Important People. Argent, gloire et beauté : enquête au coeur de la jet-set

Fêtes d'anniversaire de millionnaires, mégayachts sur la Côte d'Azur, bouteilles de champagne à 40000 dollars... C'est à la découverte du circuit mondial des boîtes de nuit de luxe et des soirées de la jet-set - de New York à Saint-Tropez - que nous convie Ashley Mears, ancienne mannequin devenue sociologue, dans un récit unique fondé sur une longue enquête en immersion. Elle dévoile, dans une perspective féministe, le travail des "promoteurs" de club chargés de recruter, dans la rue ou à la sortie des agences de mannequins, des jeunes femmes vouées à agrémenter par leur présence les soirées des very important people. Elles le font sans autre rémunération que les plaisirs passagers de la fête et du luxe, dans l'espoir d'accéder à des opportunités exceptionnelles. De leur côté, les clients fortunés, en exhibant des corps féminins "haut de gamme" et en faisant couler à flots un champagne hors de prix, se livrent à des joutes symboliques pour affirmer leur statut. Beauté, prestige, richesse et ambitions - largement illusoires - se mesurent et s'échangent ainsi lors de ces soirées VIP. Dans un style vivant et incarné, l'autrice explore les coulisses de cet univers de la jet-set internationale pour mieux en déconstruire les fondements : l'exploitation des corps de belles jeunes femmes recrutées pour des hommes fortunés, la sexualisation des rapports sociaux, le gaspillage ostentatoire de l'argent comme rituel de domination, les logiques de don et contre-don chez les ultra-riches... Une expérience de lecture étourdissante, à l'heure où les inégalités atteignent des sommets.

09/2023