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Sports

Pierre Dospital : vie d'un pilier basque

Parce qu'il appartient à la race ou à la confrérie un peu secrète des piliers basques et qu'il fut, au début des années 1980, un des meilleurs piliers du monde, la carrière sportive de Pierre Dospital valait bien un livre. Lorsque, sous le pilier, il y a un Basque (un Basque considérable), lorsque, sous le Basque, il y a un homme (un monument d'humanité), c'est toute la vie qu'il faut raconter. Après avoir raccroché les crampons, le travailleur manuel, le pilier Pierre Dospital a eu des fréquentations qui attestent qu'il est un homme d'exception, un homme d'esprit. II fut l'ami d'Antoine Blondin et de Jean Castel, il est l'ami de Carlos, de Pierre Richard, de Pierre Barouh. Ces gens-là, il les a reçus pour la plupart dans son village, de même qu'Ilda Guevara, la fille du Che. Pour partir à la recherche d'un tel personnage, il faut faire un peu d'ethnologie, voir toutes sortes de gens (des instituteurs, un curé, un adjudant de gendarmerie, un cardinal, un quartier-maître, un médecin, un boulanger, un charcutier, des internationaux, un tueur des abattoirs, un milliardaire argentin, etc.), il faut faire parler les individus et les événements. C'est ainsi qu'avec Doxpi, colosse au grand cœur, les héros de cette histoire, ce sont des hommes divers, mais c'est aussi Espelette, une perle de village basque - un véritable enchantement, certains dimanches matin de fête, quand un air d'accordéon escorte, sous les platanes, l'odeur du pain frais et des croissants chauds.

05/2004

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Littérature française

Histoire de l'amour et de la haine

Voici sept personnages à un moment de l'Histoire de France, qui s'ouvre avec les premières manifestations contre le "mariage pour tous" à Paris et s'achève avec les dernières. Il y a Ferdinand, garçon de vingt ans qui souffre de la vulgarité de son père, le député Furnesse, vedette homophobe des médias et fier de l'être ; Armand et Aron, qui vivent en couple et partagent un grand appartement avec Anne, belle et victime de sa beauté ; Pierre, grand écrivain qui n'écrit plus et entreprend une histoire d'amour avec Ginevra. Et bien des personnages secondaires, tous apportant leur voix à ce concert de l'amour et de la haine qui a retenti dans la ville pendant ces quelques mois. La profonde originalité de ce grand roman réside dans sa construction : il se présente comme une succession de thèmes (amitié, amour, sexe, beauté, héros, objets.) subdivisés en chapitres (enfance, mères, taxis, chaussures, dimanches, sympathie.), eux-mêmes partagés en deux parties : la première, de pure fiction, où l'on suit les personnages et leurs aventures, et la seconde, de réflexions, pensées et remarques qui donnent à l'intrigue tout son sens historique, littéraire, esthétique.Que s'est-il passé dans cette période ? Quel esprit est entré dans Paris, apparemment si contraire à ce qu'était Paris ? Comment des vies sont-elles vécues à un moment où explose une haine qui veut la destruction de la vie ? Comment un événement historique traverse-t-il et transforme-t-il les hommes ? Telles sont les questions que pose ce livre qui marque le retour au roman de Charles Dantzig après Dans un avion pour Caracas (2011).

08/2015

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Musique, danse

Un homme et ses chansons. L'intégrale

Pour la première fois, Charles Aznavour publie en intégralité le texte de ses chansons (celles dont il a écrit les paroles et une partie de celles dont il a composé la musique), chansons dont on retrouvera ici les plus célèbres comme les plus méconnues.La Mamma, Sa jeunesse, Comme ils disent, Les Comédiens, La Bohème, For me formidable, Le Feutre taupé, J’aime Paris au mois de mai, Que c’est triste Venise, Trousse-chemise, La plus belle pour aller danser, Retiens la nuit, Après l’amour, Mes emmerdes, La Marche des anges, Je hais les dimanches, Mé qué mé qué, Tu t’laisses aller, J’m’voyais déjà, Et bâiller et dormir, etc.Bon nombre d’entre elles ont fait le tour du monde : ainsi Comme ils disent, devenue What makes a man ; de même que La Mamma chantée par Ray Charles. Hier encore reste un standard sous le titre de Yesterday when I was young ; Que c’est triste Venise est désormais un succès international, en devenant Com’e triste Venezia et Venecia sin ti ; Les Plaisirs démodés dont la version anglaise est The old fashioned way a été enregistrée par Fred Astaire.En 1993, Charles Aznavour a réalisé un disque en duo avec Frank Sinatra, avec sa chanson You make me feel so young. Charles Aznavour a également écrit de nombreuses chansons et musiques de films, et tourné en tant que comédien dans Un taxi pour Tobrouk, Tirez sur le pianiste, Le Passage du Rhin, Le Rat d’Amérique, Le Tambour… ainsi que dans de nombreux téléfilms.Edition établie par Pierre Saka.

01/2004

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Littérature française

Une petite fille en colère

A huit ans et demi, Angelina ouvre sur l'existence un regard naïf et hardi. Malgré sa mère qu'elle adore, son père qu'elle aimerait s'il était accessible, ses frères et soeur qui sont ses aînés de près de dix années, elle se sent étrangère dans la maison de Saint-Jean-les-Grands-Bois où les circonstances de la vie veulent qu'elle soit souvent livrée à elle-même, c'est-à-dire à un bon et mauvais petit diable. Logicienne, prenant tout à la lettre, elle s'imagine qu'elle est la fille du facteur ou la petite-fille d'Attila. Elle s'éprend d'un poney, dévaste la pelouse à laquelle son père consacre ses dimanches, se rend coupable de larcins tout à fait fous dans des supermarchés, et cela jusqu'au jour où Wladimir et Hilda, ses parents qui sont sur le point de se séparer, la confient, dans un esprit de démission, à une tante et à des cousines de province qu'elle déconcerte ou épouvante. Sa mère, ayant décidé de reprendre sa liberté et de travailler, s'installe avec elle en grande banlieue. Avec une assurance et un courage associés à beaucoup d'imprudence, l'enfant s'efforce de conquérir ou de reconquérir cette " mère à problèmes" qui la confiera, en désespoir de cause, à la femme d'un garde-forestier. Grâce à sa patience et à sa résolution, la petite rebelle trouvera pour finir le chemin d'un coeur. De façon drôle et émouvante, la voix menue d'Angelina plaide à sa manière pour les droits de l'enfance.

03/1982

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Histoire internationale

Histoire de Saint-Pétersbourg

Dès sa fondation, en 1703, Saint-Pétersbourg engendra des mythes tenaces. Pour la construire, Pierre le Grand mobilisa des dizaines de milliers d'ouvriers, dont beaucoup moururent, d'où la légende d'une ville édifiée sur des ossements. En moins de dix ans, à coup d'oukazes et de déplacements de population, le tsar fit surgir une ville qui devait surpasser toutes les capitales d'Europe. Bâtie sur le principe de la perspective " régulière ", elle serait un modèle d'ordre et de raison, le phare de l'Empire russe, une ouverture sur l'Europe. Les héritières du tsar, Elisabeth et surtout la Grande Catherine, reprirent l'ambitieux dessein de Pierre. Sous la houlette de Rastrelli, l'inventeur du baroque russe, palais et églises se multiplient. La cour de Pétersbourg vit alors au rythme des bals masqués et des feux d'artifice, et leur magnificence fait dire aux étrangers que les impératrices, à l'instar de Louis XIV, veulent ruiner la haute noblesse. S'affirmant digne héritière du tsar fondateur, Catherine érige la célèbre statue de Pierre le Grand. A la fois Auguste et Mécène, elle transpose les rêves d'architecture néoclassique de l'Occident, couvre la capitale de colonnades et fait construire l'Ermitage où elle réunit ses collections de peinture. Au XIXe siècle, salons littéraires, cabinets de lecture, spectacles font de Pétersbourg une grande capitale européenne. La cité est en même temps le centre d'un Etat en pleine expansion, qui s'affiche à l'occasion des parades militaires de Nicolas Ier et dont le dynamisme surprend les étrangers. A la fin du siècle, la révolution industrielle bouleverse le visage de Pétersbourg alors même que la société russe s'y enracine. La ville semble cependant marquée par la malédiction originelle qui, de Pouchkine à Dostoïevski, imprègne toute la littérature et que viennent illustrer des événement tragiques : l'inondation de 1824, l'assassinat d'Alexandre II, le Dimanche rouge de 1905. En 1914, Saint-Pétersbourg perd son nom : après la Révolution de 1917, elle cède à Moscou son statut de capitale, avant d'entrer dans l'ère soviétique.

05/1996

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Lecture 9-12 ans

La Gloire

Résumé Wladek, Mania, Pucette, Viki et Aboue, les cinq petits protagonistes de La Gloire, voient leur vie familiale bouleversée le jour où, en face du café exploité par leur papa, s'installe un salon de thé chic, " Le Dragon ", concurrent redoutable qui va bientôt leur enlever toute leur clientèle. La famille, privée de revenus, déménage dans un quartier populaire de Varsovie. Pour faire vivre sa famille, le père, après avoir cherché en vain un emploi décent, doit accepter un travail de nuit dans une boulangerie, très mal payé. La misère frappe bientôt à leur porte. Wladek doit quitter l'école et, pour apporter un peu d'argent à la maison, entre comme apprenti dans une fabrique de savon. Un jour, il rencontre Olek, un garçon de son âge qui, lui aussi, doit gagner déjà sa vie comme manutentionnaire dans un entrepôt de papier. Mais Olek a de grands projets d'avenir auxquels il associe Wladek. Pour parfaire leur instruction, les deux amis fréquentent une bibliothèque gratuite du quartier et cherchent à se faire admettre dans une école du dimanche qui dispense un enseignement gratuit aux enfants obligés de travailler. Ils vont créer, avec des garçons et filles de leur immeuble, l'Union des chevaliers d'honneur pour venir en aide aux habitants du quartier et s'épauler mutuellement pour atteindre un jour leur but : devenir célèbres. Mais les temps sont durs et leurs rêves ne pourront s'accomplir que partiellement. Ils auront pourtant la satisfaction de s'être forgé chacun, à force de volonté, un destin qui n'est pas pour leur déplaire. Auteur Médecin, éducateur et écrivain célèbre, Janusz Korczak est reconnu comme le précurseur et l'inspirateur de la Convention des droits de l'enfant. Grand témoin de son temps, il s'est battu toute sa vie pour défendre et faire respecter l'enfant. Sa démarche profondément humaniste, son attitude éthique toujours exemplaire, et son ouvre littéraire pour adultes et enfants ont profondément marqué des générations de jeunes Polonais. Pour Janusz Korczak, l'enfant est un citoyen qui doit être considéré avec sérieux, qui est un acteur de son éducation et qui devrait toujours être associé aux décisions qui le concernent.

08/2013

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Histoire internationale

1064, Barbastro. Guerre sainte et djihâd en Espagne

Barbastro est à l'Espagne médiévale ce qu'est la bataille de Poitiers à l'histoire de France : un fait d'armes - une défaite non décisive de troupes musulmanes - qui, au fil des siècles, fut sublimé par un récit national en une date majeure des Croisades et de la Reconquête. Au printemps 1064, une armée de guerriers franchit les Pyrénées, animés, a-t-on dit, par le désir d'en découdre avec l'Autre, à savoir le musulman. Celui-ci a mérité d'être puni puisque, non seulement hérétique, il vient d'occire le souverain aragonais avec lequel plusieurs lignages nobiliaires d'outre-monts ont tissé des liens d'amitié. Les cavaliers fondent sur une petite cité musulmane de la vallée de l'Ebre appelée Barbastro, qu'ils enlèvent avant de la perdre à nouveau l'année suivante. Il ne s'agit plus d'entreprises individuelles et d'une portée limitée, mais d'une expédition de plusieurs milliers d'hommes venus du nord et rejoints par des guerriers normands d'Italie et des contingents catalans. Ces troupes se seraient mobilisées à l'appel du pape : pour nombre d'historiens c'est ici, au pied des Pyrénées, que serait née la " Croisade ". Sans doute quelques puissants, sous l'influence d'abbés ou d'évêques, se sentent-ils porteurs d'une mission chrétienne, mais quelques décennies plus tôt encore, des comtes s'étaient entendus avec des Arabes pour attaquer Compostelle, le haut-lieu de la chrétienté hispanique ; quant aux habitants qui peuplent les campagnes ou les bourgades naissantes, ils n'ont qu'une maigre idée de l'Islam et des musulmans. C'est tout autant l'envie de combattre, de vaincre et de conquérir et le désir de s'emparer d'un butin qui animent les combattants. A la manière de Georges Duby dans Le Dimanche de Bouvines, les auteurs déploient toute la richesse de l'histoire événementielle, tant cette bataille sert de révélateur des structures, des cultures et des sensibilités. Bien que peu éclairé par les sources, qu'elles soient arabes ou latines, l'épisode de Barbastro fut gravé dans les mentalités pour devenir, à la manière de Bouvines, " un lieu de mémoire ".

04/2018

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Littérature française

Ecrire la vie

Ce volume est organisé en miroir : à la place du traditionnel " Vie et oeuvre " ou de la Préface, il s'ouvre sur des séquences de photos organisées chronologiquement. Le commentaire de ces photos est composé d'extraits du Journal secret inédit d'Annie Ernaux (elle en a interdit la publication de son vivant). Les photos sont toutes des photos personnelles des proches, des lieux. Photos sans ambition esthétique, mais qui rendent parfaitement compte du projet immense de ce Quarto : Ecrire la vie. Cette première écriture, celle de l'instant devenu souvenir, n'a rien de spontané. L'état des photos en témoigne. Elles ont souffert, la surface a perdu son aspect lisse, elles ont reçu quelques coups malgré tout le soin dont on sent qu'elles ont été entourées. Elles sont précieuses malgré leur modestie, et l'émotion nous étreint, sans que l'on sache pourquoi, à les regarder ainsi rassemblées. Sans doute parce que l'on pressent ce qu'elles cachent derrière ce qu'elles disent. Elles sont la mémoire vive des drames qui constituent la trame de l'écriture des textes, mais sans l'action. Elles en sont plutôt le décor, les acteurs figurent paisiblement, le café épicerie est là en arrière-fond, la Normandie, Yvetot, les promenades du dimanche, le quai de la gare, un décor et des gens si banals ! Les onze ouvrages sélectionnés pour ce volume, précédemment parus dans la " collection blanche ", répondent à ce premier corpus dans un autre registre : le drame assumé, sinon exorcisé. " Ecrire la vie " prend alors un autre sens : sans l'écriture qui livre le chemin d'une vie libre, il n'y aurait que souffrance, remords, accablement et refoulement. La passion de l'écriture se confond avec la passion de la vie, après l'avoir engendrée. Vivre et écrire ne font plus qu'un. Rien n'est banal, rien n'est dérisoire. A ces onze titres s'ajoutent dix textes brefs : tous sont de courts récits, des observations, des réflexions sur l'écriture ou la lecture (à l'exception d'une fiction, " Hôtel Casanova ").

10/2011

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Littérature française

Voyage biographique

Voyage Biographique est un livre sur l'enfance car on parle mal de l'enfance. C'est normal, l'adulte est aussi suffisant qu'il est dépourvu. Amateur de genèse, de germination, de culture en somme. On ficelle le temps comme un rôti du dimanche. Il y a des familles pour aimer cela. On s'ennuie mais c'est la tradition. Le Voyage, lui, largue les amarres. On file à l'aventure, d'île en île. L'enfant, c'est Ulysse, déjà roi et en attente du roi qu'il sera, le voilà en proie aux sortilèges, dieux et affidés. Pour le suivre, il faut une écriture qui file nez en l'air, qui flaire, qui marque l'arrêt, une écriture-chienne...Les personnages, les lieux et les objets de ce roman s'animent dans le flux d'un texte qui sourd et dévale comme un ruisseau. C'est En passant par les chiens, En passant par les filles, Par la mort et par la vie que Jojo, Dani, Marie, Monique, l'oncle, la blonde, la grand-mère, la mère..., perlent du Voyage comme des pierres alchimistes au hasard des condensations et dispersions du récit. Celui-ci palpe, jette et retient les événements dans une chronologie insaisissable au gré d'une forme itérative et différenciée qui résonne aux variations émotives de l'enfance, les fait naître ou les amplifie. Ainsi, les représentations de la vie, le biographique, relèvent ici d'une forme de dissolution de l'habituelle dichotomie entre l'auteur du livre, la voix qui raconte et les personnages qui s'animent. Au lieu d'être convoqués dans la circularité d'un récit qui constitue la topologie la plis fréquemment utilisée, chaque point de ce Voyage est en contact avec tous les autres, comme dans le réseau distribué de l'Internet. Voyage biographique confirme la rigueur et la puissance d'innovation de Joël Roussiez tout au long d'une écriture qui file, une écriture-chienne comme on l'a dit. Un livre qui apporte une contribution admirable à la question du récit qui marque profondément notre époque.

02/2010

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Philosophie

Hegel ou le festin de Saturne

Saturne, c'est ici l'Absolu de Hegel, un Absolu pensé si seul qu'il ne vit que de la perpétuelle dévoration de ses propres enfants, craignant d'être détrôné de son absoluité s'il n'absorbe pas, à mesure qu'il la produit, sa propre altérité. C'est cette solitude de Dieu qui est ici interrogée, en suivant au sein de l'oeuvre hégélien l'évolution, puis le plein déploiement conceptuel de la notion de Singularité, qui n'est autre que le nom divin par excellence. Si Dieu, l'Absolu, est pour Hegel la Singularité même, ce n'est que parce qu'il est le mouvement de réflexion réciproque de l'Universel et du Particulier l'Esprit est la réflexion du Logique dans la Nature, et de la Nature dans le Logique. Hegel ou Le Festin de Saturne se présente alors comme une enquête destinée à dévoiler le meurtre rituel dont la Singularité est le nom dans le Système hégélien. Or, cette Singularité, que nous sommes habitués à entendre individuelle, s'y révèle être boulimique ou, justement, saturnienne. S'ouvrant sur la faillite spéculative des singuliers sensibles au début de la Phénoménologie de l'Esprit, le présent ouvrage ne pourra se conclure qu'avec le triomphe de la Singularité dialectique ne laissant rien - pas même ou surtout pas son Autre - hors d'elle-même, lorsque ce triomphe sera mesuré à l'aune de la conceptualité chrétienne dont se revendique le protestant Hegel, mais qu'il trahit sur un point capital en voulant l'accomplir. Mais Saturne, c'est aussi le "soleil noir" des alchimistes, que l'on a pu associer au soleil obombré au moment de la mort du Christ : quoi de plus naturel, dès lors, que d'en faire l'astre tutélaire d'un système qui se construit tout entier autour d'un "Vendredi saint spéculatif" ? Car, comme Dante dut traverser les neuf cercles de l'Enfer avant d'espérer pouvoir s'élever au Purgatoire, puis au Paradis, l'homme pensant doit traverser le Système de la Science, en subir peut-être les glaçantes tentations, en méditer en tous cas la fascinante rigueur conceptuelle, pour pouvoir ensuite espérer voir scintiller devant lui les lueurs matinales d'un inattendu "dimanche de Pâques spéculatif".

09/2019

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Essais - Témoignages

Benoît Violier. Du coeur aux étoiles

Un récit bouleversant, un livre événement , à l'heure où le parcours des stars de la gastronomie fait tant rêver ! Le dimanche 31 janvier 2016, Benoît Violier, chef triplement étoilé à Crissier, près de Lausanne, met fin à ses jours. Son épouse Brigitte, sa complice de toujours, mère de leur fils Romain, qui l'a suivi en Suisse et dirige avec lui le célèbre Restaurant de l'Hôtel de ville, le découvre à leur domicile, son fusil de chasse à ses côtés. Quelques mois auparavant, leur maison a été hissée au premier rang de La Liste, le classement des meilleures tables du monde, établi par les guides et critiques de deux cents pays. La planète culinaire est atterrée. Pourquoi ce jeune chef dont le talent et la personnalité font l'unanimité, a-t-il quitté le banquet sans un mot ? Ses confrères admirent sa réussite, mais aussi son équilibre... A 44 ans, Benoît Violier a atteint les sommets sans se disperser, sans "succursale" ni shows télévisés. Il chérit sa famille, la nature et la chasse. Son restaurant l'obsède et la recherche de perfection est sa quête. Jusqu'où peut-on aller par passion ? Sa disparition est d'autant plus choquante que le lendemain aura lieu l'épreuve rituelle des étoiles Michelin... Brigitte Violier n'explique pas le geste de l'homme qu'elle aime et pense connaître. Ils ont avancé main dans la main, construit leur existence ensemble, pris les décisions en harmonie, su affronter les orages, et ils dessinent leur avenir à deux. Dans son récit autobiographique, elle peint le portrait de l'absent pulvérisé en pleine gloire. Elle ne tait ni les efforts sans répit ni les sacrifices pour s'élever dans un univers de la gastronomie aussi fascinant que sans merci. Le personnage solaire de Benoît Violier finit d'apparaître à travers les recettes qui ont jalonné leur histoire et qu'elle s'est remise à cuisiner. Malgré le doute qui la hantera à jamais, Brigitte Violier s'est reconstruite. Que son témoignage rende hommage à un chef magistral et qu'il éclaire ceux que la conquête des étoiles fait rêver eux aussi.

09/2023

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Histoire de France

Entre les lignes et les tranchées. Photographies, lettres et carnets 1914-1918

La Grande Guerre ne s'est pas déclenchée en trois jours. Elle plonge ses racines dans l'histoire en général et dans la "Belle Epoque" en particulier. L'incroyable dispositif de propagande qui permit aux élites gouvernantes, en France comme en Allemagne, de casser l'Europe en entraînant les peuples dans l'apocalypse, méritait d'être démonté en rapport avec des documents, des photographies et des paroles de poilus nées dans la boue des tranchées ; ils font mentir l'histoire instrumentalisée par ceux qui voudraient encore nous faire croire, cent ans après, que cette catastrophe était inévitable et relevait du consentement des peuples. A travers les paroles de deux prêtres fantassins et photographes, de deux généraux en colère et d'un soldat amoureux, mais aussi des lettres et des témoignages de ces poilus hypersensibles qu'étaient les peintres et les écrivains mobilisés dans les tranchées, Jean-Pierre Guéno nous raconte 1 563 jours de mort et de vie quotidiennes et nous révèle "entre les lignes" les véritables causes de la Grande Guerre : la nécessité de souder et de légitimer une Troisième République toute neuve côté français, et un empire improbable côté allemand, et surtout un nouveau partage du monde, de ses sources d'énergie et de ses matières premières. Il nous rappelle les vrais moteurs et les vrais champs de bataille de la guerre, ceux qui motivent souvent les nations, comme ceux qui les gèrent : l'appât du gain et du pouvoir. Les temps forts de ce livre : le formidable discours à la jeunesse de Jaurès en 1903, le fil rouge des incroyables photos des frères Roux, des fonds d'archives inédits (Roux, Duplessis, Gallieni, Drans), les rapports de tranchée du capitaine Charles de Gaulle, l'interview du plus grand banquier des Etats-Unis, qui explique en mars 1917 les ressorts d'une guerre avant tout économique, l'affiche de mobilisation de la Grande Guerre, placardée partout le dimanche 2 août 1914 et imprimée 10 ans plus tôt, en 1904, alors que Jaurès cherche à convaincre la jeunesse du fait que la paix sociale conditionne la paix militaire !

04/2014

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Actualité médiatique France

La France sens dessus dessous ! Les caprices de Marianne

Un livre coup de poing ! Quel drôle de pays au sein duquel nous nous prenons pour le nombril du monde, certains d'avoir toujours raison, critiquant sans cesse, nous flagellant en permanence, dénigrant nos hommes politiques, les idolâtrant lorsqu'ils sont morts, en invoquant inlassablement de Gaulle comme sauveur de la nation... Il faut psychanalyser Marianne ? ! Nos hommes politiques eux-mêmes auraient besoin d'une bonne analyse sur leur rapport à la dette et leur culte de la dépense d'Etat un peu névrotique et leur méfiance envers les entreprises et l'argent. Ce livre est le cri du coeur, une sorte de révolte après un an et demi de pseudo drame sanitaire, où l'Etat a donné le pire et le meilleur de lui-même. , faisant pleuvoir des déluges d'euros sur salariés et entreprises et en même temps mettant des boulets aux pieds de ces mêmes entreprises en les tenant en garde à vue. Marianne est schizophrène, indéniablement. Elle veut les prix cassés de la grande distribution qui va acheter le moins cher possible au bout du monde ce que nous ne voulons pas acheter plus cher, mais protéger le petit commerce ? ; elle veut faire ses courses le dimanche mais qu'on ne travaille pas ce jour-là? ; on veut bien l'Euro mais pas l'Europe ? ; choisir la nationalité de son plombier ? ; exporter, mais ne pas délocaliser ? ; racheter les entreprises étrangères mais sans étrangers au capital des nôtres ? ; être gouvernée au centre, mais certainement pas voter pour lui ? ; réprouver les grèves, mais soutenir les grévistes ? ; ne jurer que par les syndicats, mais se syndiquer moins que les autres, etc. Paradoxes qui font peut-être notre charme, mais qui font aussi de nous un pays capricieux, un peu dépressif, qui ne rêve que de plans de retraite pour cultiver ses plans de tomates mais surtout en partant à la retraite le plus tôt possible. Nous sommes divisés par nos propres clivages et ne nous soignons qu'à coup de mesures à effets de seuils, d'exemptions et de statuts spéciaux. Hélas, nous ne pouvons plus rien attendre des autres ? : politiques, médecins, policiers, juges... car à force, les autres, c'est nous ? !

11/2021

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Littérature française

De peur que j'oublie

A l'hospice, Huguette, le cerveau détruit par la maladie d'Alzheimer, ne parle plus. Ses cousines, sa belle-soeur, sa voisine, une visiteuse catholique dressent son portrait, chacune à sa façon, chacune à son tour. Derrière les vertus proclamées de ces existences honorables, le ridicule, l'égoïsme, la méchanceté. Il y a aussi les employés de l'hospice, dont le métier est de prendre soin des vieux, et Laure, la fille du mari d'Huguette, épousé trop tard, mort depuis longtemps. De peur que j'oublie, qui tient tout à la fois de l'enquête policière, du monologue de théâtre, du journal intime, du tombeau littéraire, est une sorte de roman noir construit autour d'un personnage au destin commun qui s'accroche à la vie avec une férocité indomptable. Non, elle n'a pas de visites. A part la vieille bigote qui apporte la communion aux pensionnaires le dimanche, et de temps en temps une femme qui vient de Paris, sa belle fille je crois. Autrement personne ne vient la voir. Nous, on n'a pas le temps. Nous, c'est bonjour bonsoir comment ça va aujourd'hui Madame Bonin, c'est tout, on est débordées. On les lave, on leur met les couches, on les change, on les fait manger, on les fait boire, on leur met la télé, on fait le ménage des chambres. Tout ça. On n'a pas le temps de parler. Même quand on n'a plus sa tête on souffre de la solitude, c'est évident. Quelqu'un, qu'on le reconnaisse ou pas, c'est tout de même une présence humaine, une chaleur, une affection humaine. Même au fin fond de tout on est capable de sentir ça. Ceux qui n'ont pas de visites déclinent plus vite que les autres, c'est sûr. Madame Bonin, on voit bien qu'elle est triste, quand j'entre dans sa chambre je la trouve parfois en train de pleurer. Il y a encore quelques semaines elle appelait au secours, elle appelait sa mère, elle disait "Mon Dieu mon Dieu". Maintenant elle ne dit plus rien, elle crie seulement.

05/2014

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Histoire de France

L'aube du Moyen Age. Naissance de la chrétienté occidentale, La vie religieuse des laïcs dans l'Europe carolingienne (750-900), 2e édition

Le siècle carolingien a été court. L'ordre politique et social se disloqua et sombra après 880. Ce naufrage ne peut abolir le projet de société que les clercs avaient élaboré. Dans ce schéma, la religion cimentait toute la construction sociale. Par le baptême reçu dans les premiers mois de la vie, l'enfant devient simultanément fils de l'Église et sujet de l'Empire. Tous apprennent le Notre Père et le Credo, symboles d'adhésion à la foi officielle. Les uns ont reçu la tonsure monastique ou cléricale et renoncé au mariage et au monde. Les laïcs se marient, mais désormais ils doivent choisir leur femme en dehors de leur parenté et la garder quoi qu'il arrive. Les nobles, qui ont reçu une éducation militaire et religieuse plus soignée, comme l'a décrite la princesse Dhuoda, conduisent les affaires du monde et font la guerre. Ces grands échappent à l'autorité de leur curé, qui s'exerce sans partage sur les paysans de sa paroisse. Pour eux, la dîme ; messe et repos obligatoires, le dimanche ; communion aux grandes fêtes après des jours de jeûne et de pénitence. L'évêque, le comte et les missi surveillent la pratique. Les récalcitrants sont soumis à la pénitence publique ou excommuniés. Cet aspect totalitaire et coercitif s'avère le plus déplaisant de la chrétienté carolingienne. Mais les germes d'évolution apparaissent. Le développement du culte des saints et des reliques, des pèlerinages, les premières étapes de la piété mariale, constituent autant d'amorces qui s'épanouiront plus tard. Encore fragiles, mais riches de promesses, les balbutiements d'une spiritualité du mariage, les progrès de la confession, la pratique de la communion plus fréquente, autant de germes d'une piété laïque plus personnelle et plus autonome. La chrétienté carolingienne est bien la mère encore rude de la chrétienté médiévale, qui deviendra plus humaine et plus raffinée. Charlemagne apparaît dans la mémoire des hommes l'idéal du prince catholique et son empire, le modèle de la société chrétienne. Il faut attendre saint Louis, pour que les hommes conçoivent un roi plus chrétien et une société plus évangélique.

02/1997

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Romans historiques

La Croix de l'Occident Tome 1 : Par ce signe tu vaincras

" Je me tenais à la proue de la galère vénitienne La Marchesa, ce dimanche 7 octobre 1571, quand j'ai vu s'approcher La Sultane, la galère d'Ali Pacha. " C'est ainsi que Bernard de Thorenc, un noble de Provence, se souvient du début de la plus grande bataille navale qui ait eu lieu en Méditerranée. Au large de Lépante, le long des côtes grecques, s'affrontent la flotte du Sultan turc et celle de la Sainte Ligue chrétienne. Thorenc combat sous l'étendard du pape : la Croix de l'Occident : Par ce signe tu vaincras. Voilà des années qu'il se bat pour sa foi. Il a rompu avec son père, resté fidèle au roi de France, François Ier l'allié des Turcs. Il a combattu aux côtés des Espagnols, des Génois, des chevaliers de Malte. Il a aimé Mathilde de Mons, que les Turcs enlèveront et qui se convertira à l'islam. Il a connu, comme des milliers de chrétiens - dont Cervantès, l'écrivain espagnol - les bagnes d'Alger, la chiourme des galères ottomanes. Il s'est évadé, a joint l'Espagne et découvert une violence aussi cruelle que celle qu'il venait de subir : les chrétiens massacrent les populations d'origine musulmane. Max Gallo raconte ces vies et fait renaître les passions, les engagements, les amours de Bernard de Thorenc. Tout un siècle s'anime, et sous le fanatisme perce peu à peu la question qui va tenailler Thorenc : quel sens ont ces croisades ? Les hommes ne sont-ils pas tous hommes, quelle que soit leur religion ? A travers ce grand roman épique, Max Gallo nous immerge au cœur de ce moment capital de notre histoire : le choc de deux civilisations, de deux croyances pour la domination de la Méditerranée et de l'Europe. Bernard de Thorenc est l'acteur et le témoin de ces guerres. Il était à Lépante. Moins d'un an plus tard, il connaîtra la Saint-Barthélemy. " Les enfants de ce siècle ont Satan pour nourrice ", écrivait le poète Agrippa d'Aubigné. Bernard de Thorenc est l'un d'eux. A le suivre, on découvre les racines des temps que nous vivons.

01/2005

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Critique littéraire

Une certaine vision du monde. Cinquante livres que j'ai lus et aimés (2002-2012)

«Il y a dix ans, j'ai déménagé dans une autre ville. Jusque-là, rien de bien intéressant. Simplement, en déménageant dans une nouvelle ville, j'ai laissé dans l'ancienne tous les livres que j'avais lus et je me suis installé dans un logement où il n'y en avait pas un seul à moi. Et donc, à présent, il y a dans cet appartement dix ans de lecture, ces dix dernières années. Je range les livres les uns à côté des autres, non par ordre alphabétique ou par catégorie, mais suivant l'ordre dans lequel je les ai ouverts (un système que je conseille, d'ailleurs : les soirs d'ennui, on peut examiner le dos des livres et, si on en a envie, passer en revue des pans entiers de sa vie, il suffit d'attendre que revienne le parfum des jours où on les a tenus entre nos mains : et il revient, il revient toujours). C'est pour cette raison que je suis en mesure de dire sans trop de risque de me tromper quels sont les cinquante meilleurs livres que j'ai lus au cours des dix dernières années. Ce qui est un tantinet plus difficile à expliquer, c'est pourquoi j'ai décidé d'écrire sur chacun d'eux, de publier un article par livre et par semaine, chaque dimanche pendant un an. Pour que d'autres les lisent, dirais-je. Et ce serait une raison suffisante. Mais ce n'est pas tout. D'abord, j'aime l'idée de parler de livres, à un moment où il ne semble plus si important de se demander lesquels sont bons et lesquels ne le sont pas, de se disputer et de donner son avis». Une certaine vision du monde rassemble les chroniques publiées par Alessandro Baricco en 2011 et 2012 dans le quotidien La Repubblica. Avec l'humour et l'intelligence qu'on lui connaît, il y évoque les livres qui lui ont semblé particulièrement significatifs. Des ouvrages qui, à ses yeux, incarnent notre civilisation : la civilisation du livre.

10/2015

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Beaux arts

Sotteville, la place publique

Sotteville n'est pas une ville comme les autres... En deux siècles, la ville de Sotteville-lès-Rouen est passée d'un village agricole de quelques milliers d'âmes au xixe siècle à une ville de 30 000 habitants. Des fumées de l'usine Bertel à l'arrivée des ateliers de chemins de fer, un certain état d'esprit populaire, ouvrier, cheminot, solidaire, flotte sur la cité. Deuxième ville socialiste de France en 1898, Sotteville s'anime, bouge, respire au son des marchés, des crissements des locomotives, des parades costumées ou des matchs de football endiablés. On se retrouve le dimanche à l'Eldorado, salle de 800 places, située place Voltaire, ou dans l'un des six cinémas de la ville. Mais la Seconde Guerre mondiale a brutalement stoppé cette ferveur populaire. 70% de la ville a été pulvérisée par les bombardements alliés dont ceux du 19 ? avril 1944 visant les dépôts SNCF. La gloire de la cité cheminote est aussi la cause de son désastre. Dès 1945, Marcel Lods est nommé architecte de la reconstruction par le Ministère de la Reconstruction. Le Corbusier à Marseille, Perret au ? Havre et Lods à Sotteville. II s'agit de faire vite pour reloger une population sinistrée, vivant dans des baraquements insalubres. Il imagine et conçoit une véritable transformation de la ville, la préparant pour les 50 prochaines années. Disciple de la charte d'Athènes, il déplace le centre-ville, reloge les sinistrés, réserve des espaces verts, aménage une zone industrielle... La tâche est immense et l'ampleur à l'échelle d'une ville. SotteviIle se relève, lentement. Une réappropriation des lieux que les acteurs politiques et culturels ont fait renaître à partir des années quatre-vingt grâce à une volonté, une ambition, une énergie commune retrouvée dans l'esprit du "? faire ensemble ? ". Viva Cité émerge et devient le fleuron culturel de la ville pour un rayonnement national voire international. Les activités industrielles qui ont marqué l'identité de la ville sont réorientées vers de nouvelles destinations culturelles. Le Trianon devient salle de musiques actuelles, les ateliers Buddicom abritent aujourd'hui le Centre National des Arts de la Rue et de l'Espace Public.

06/2019

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Littérature érotique et sentim

Ni mariée, ni enterrée. Tome 1

Série Ni mariée, ni enterrée - Tome 1/3 Se faire plaquer à deux semaines de son mariage : fait. Se retrouver au chômage pour avoir préparé le-dit mariage sur ses heures de travail : fait. Perdre toute dignité après avoir croisé le fiancé volage et la nouvelle femme de sa vie : fait. Ce que Georgia n'a pas fait depuis longtemps en revanche, c'est se demander ce dont elle a vraiment envie. Et plus elle y pense, moins la sainte trinité "mariage-maison-maternité" la fait vibrer. Non, ce dont elle rêve depuis toujours, c'est de parcourir le monde. Apprendre une nouvelle langue au sommet du Kilimandjaro, s'ouvrir à la spiritualité auprès d'un moine bouddhiste, goûter des plats aux noms imprononçables... Alors, Georgia fait le grand saut : elle part. Six semaines en Thaïlande. Six semaines pour réaliser ses rêves et se recentrer sur l'important : elle-même. Sauf que dans les voyages, comme dans la vie, rien ne se passe jamais comme prévu - et notre Bridget Jones en sac à dos ne vas pas tarder à s'en rendre compte... pour le meilleur et pour le pire. "Que faire quand on se fait plaquer a deux semaines de ses noces par son futur époux ? Que l'on se retrouve au chômage et que l'on a perdu toute dignité en croisant le fiancé volage au bras de la nouvelle femme de sa vie ? Faites comme Georgia, partez six semaines en Thailande ! " FRANCE DIMANCHE A propos de l'auteur Surnommée par la presse britannique la "Bridget Jones en sac à dos" , Katy Colins a quelques points communs avec son héroïne - comme par exemple un mariage annulé à la dernière minute qui lui a donné une folle envie d'évasion. C'est en arpentant seule l'Asie du Sud-Est que cette journaliste de formation a lancé son blog à succès et commencé à écrire la trilogie " Ni mariée, ni enterrée " . Quand elle n'écrit pas, Katy Colins aime profiter de sa famille et de ses amis - et bien sûr, parcourir le monde à la recherche de nouvelles aventures.

06/2018

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Biographies

Lumière

Valérie Faidherbe est médecin. Dans son ouvrage « Lumière »,  elle témoigne de rencontres  qui l’ont profondément touchée  avec certains de ses patients, avec ceux dont on ne parle pas à la télévision ni dans les journaux, mais qui sont là tout autour de nous, dont nous faisons partie. Avec les vrais gens.

  L’auteur évoque aussi son cheminement personnel et professionnel, dans une société qu’elle a vu évoluer, et dont l’apparente rationalisation masque une déshumanisation toujours plus aveugle et implacable.

Face à ce constat, face aux difficultés de vivre et à la montée de la souffrance, ce livre est un message d’espoir, un plaidoyer pour l’humain, un cri pour tous ceux qui désespèrent. Pour une place, une dignité données à tous. Pour que chacun de nous ose son chemin propre, ose  aller vers la lumière. 

Ce livre allume la lumière sur des rencontres authentiques, sur le monde d’aujourd’hui : il propose d’aller, malgré la tentation de la noirceur, vers la lumière de l’espoir et de notre humanité.

 


 

«  Une radiographie, une chronique de notre époque » 

«  Téléchargé et lu d’une traite ! Inspirant et lumineux »

«  Ce livre est une petite merveille ! Je l’ai téléchargé sur kindle, lu une partie de la nuit, et je vais l’offrir ici et là autour de moi tant il est ressourçant ! »

«  Ce livre est plein de lumière ! Merci ! »

«  J’ai pleuré, j’ai ri, j’ai vécu ces écrits. J’aime ce discours à deux voix, ces deux parcours qui n’en font qu’un, cette découverte d’ « une »  poussée par la découverte du multiple. J’aime ces temps de poésie, ces petits intermèdes qui permettent de souffler, de rythmer calmement. Que c’est beau !»

« Poussé par les mots enchanteurs de mon épouse, j’ai commencé à le lire, moi aussi….Je n’ai pas pu arrêter ! Même déçu qu’il ait une fin ! Ces textes sont évocateurs, pleins de sens, vivants »

« La narration du cheminement parallèle est parfaitement amenée, et donne un relief à l’histoire racontée. Livre dévoré ce dimanche, plein de sensibilité et d’humour, très attachant. C’est très beau »

12/2022

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Romans noirs

La deuxième femme

Sandrine ne s'aime pas. Elle trouve son corps trop gros, son visage trop fade. Timide, mal à l'aise, elle bafouille quand on hausse la voix, reste muette durant les déjeuners entre collègues. Mais plus rien de cela ne compte le jour où elle rencontre son homme, et qu'il lui fait une place. Une place dans sa maison, auprès de son fils, sa maison où il manque une femme. La première. Elle a disparu, elle est présumée morte, et Sandrine, discrète, aimante, reconnaissante, se glisse dans cette absence, fait de son mieux pour redonner le sourire au mari endeuillé et au petit Mathias. Mais ce n'est pas son fils, ce n'est pas son homme, la première femme était là avant, la première femme était là d'abord. Et le jour où elle réapparaît, vivante, le monde de Sandrine s'écroule. La deuxième femme est dans la sélection du Prix Landerneau 2020 Et dans la dernière sélection du Prix Maison de la Presse 2020 "Figurant parmi les sept finalistes du Prix Maison de la Presse 2020, La Deuxième Femme est le quatrième roman de Louise Mey. Ce polar psychologique traite avec talent du sujet de l'emprise et de la violence conjugale". France Dimanche " C'est un coup de génie que réalise Louise Mey avec La Deuxième Femme, l'un de ses romans les plus puissants de cette rentrée de janvier. " Causette " Une jeune auteure à suivre " ELLE "Féministe, écrivaine, et auteure attachée aux rapports que les femmes entretiennent avec leur corps, elle décortique dans ses romans, avec une terrible acuité, les mécanismes psychologiques de la violence. " Marie Claire " Manipulations, angoisses et violences conjugales se mêlent avec réussite dans ce thriller psychologique aussi formidable qu'étonnant. " Femme Actuelle " Avec un style incisif, cette jeune auteure de romans noirs aborde la violence conjugale à travers une plongée dans le mécanisme de l'emprise. Vertigineux ! " Version Femina " Bouleversant. (...) Un roman engagé sur l'emprise et la violence conjugales. " Ici Paris " Un roman sombre et douloureux qui aborde avec force des thèmes aussi noirs que la violence, l'emprise et la manipulation". Vaucluse Matin "Au-delà du simple thriller, un roman qui parle du corps des femmes et des violences conjugales". Femmes d'aujourd'hui

01/2020

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Cinéma

Une année pas comme les autres

1965-2015. Un demi-siècle de carrière. Une existence qui se fond avec le petit écran. Pour marquer cet anniversaire, Michel Drucker choisit de tenir un journal de bord passionnant. Célébrations, prime times, invités du dimanche, rendez-vous avec le Tout-Paris qui compte, rencontres avec «la France d’en bas»… Lui qui vit, comme il aime le dire, «dix vies en une journée», anime à travers ces pages le spectacle contemporain. En témoin privilégié, une fois les plateaux éteints, il partage avec ses lecteurs les coulisses de cette année décidément «pas comme les autres» pour tous les Français. En TGV, à vélo, en hélico, sur le pont d’un porte-avions au large de la Corse, dans sa Provence d’adoption ou dans son repaire du Studio Gabriel, parmi les manifestants de janvier rendant hommage aux victimes des tueries de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher comme devant les candidats à la présidence de France Télévision, insatiable, il sillonne notre époque. Sa mémoire se reflète dans notre présent, et réciproquement. De stars en anonymes, de Charles Aznavour, son maître, à un éboueur de l’avenue Gabriel, Michel poursuit sa quête pour échapper au temps qui passe. Il raconte Manuel Valls en route vers le pouvoir, Carla Bruni dans son studio, Michel Delpech foudroyé par un cancer, mais on le voit aussi répondre à son courrier, soutenir Manon, une adolescente en difficulté, ou le jeune Tristan dans sa lutte contre la myopathie. Il guette chaque moment de grâce en regardant vivre les gens. Célèbres comme inconnus. Il écoute, il se parle. 2014 s’est achevée sur la célébration de ses cinquante ans de métier, 2015 va le mener jusqu’en Roumanie, terre d’origine des Drucker, et, enfin, au camp d’Auschwitz. Tout passe… Il sait que la télévision finira par se passer de lui. Dans cet agenda secret, à la fois journalistique, intime et truculent, semaine après semaine, l’homme prend le dessus sur l’animateur, libre jusqu’à assumer son désir de monter seul en scène pour son dernier tour de piste face au plus grand mystère de sa vie : le public.

10/2015

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Réalistes, contemporains

Les pauvres aventures de Jérémie Tome 1 : Les jolis pieds de Florence

Les copains, le boulot, les amours. Surtout les amours. Côté boulot, Jérémie (une sorte de Duduche 2003) oeuvre chez Concept Video Games. Jean-Jacques rame dans la BD et Sandrine vend des viennoiseries au métro Robespierre. Et puis il y a Florence, qui tient l'accueil de Concept Video Games. Côté amour, par un dimanche de pluie, Florence aborde Jérémie. Ca le trouble affreusement, car Florence a un truc qui le rend fou : ses pieds. Et aussi ses fesses quand elle se penche pour ranger des dossiers, mais surtout ses pieds. Pourtant, rien n'est simple. Florence veut et Jérémie voudrait, mais Jérémie se noie dans ses maladresses pathétiques, jusqu'au moment où, enfin, il atterrit mort de trouille dans le lit de Florence. Et pourquoi voulait-elle tant sortir avec lui ? Parce qu'il est gentil et rigolo, et donc, capable de comprendre si elle lui dit qu'elle est frigide. Gros moment d'émotion : Jérémie ne sait pas ce que ça veut dire. Alors elle lui explique. Désormais lancé dans la quête laborieuse de l'orgasme, Florence aimerait mieux qu'il la lâche, avec ses orgasmes, Jérémie s'en va consulter le Pr Ollambébé, grand marabout de Barbès. Lequel gentil marabout lui livre une recette formidable, mais incomplète pour cause de descente de police assez brutale. (Ce qui nous vaudra une merveilleuse fin d'épisode.) Il y a les amours des autres, aussi. Trop rapides pour Jean-Jacques ("On a à peine parlé deux mots et paf") et jetables pour Sandrine ("C'est ma faute, t'es génial, on reste amis"), mais toujours touchantes. Si on ajoute les galères de boulot, le hip-hop et les castagnes, on a le portrait d'une génération qui, comme les précédentes ? mais avec son propre langage, hilarant de vérité ? patauge dans la méthode "erreurs et tâtonnements". Le tout porté par un dessin craquant et un humour aussi percutant que sensible. Si bien que Riad Sattouf (copain d'atelier de Sfar et Blain, lauréat du Prix Découverte au festival de Chambéry) confirme son talent avec une série qui s'annonce particulièrement novatrice et attachante.

01/2003

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Sociologie

Suicide. L'envers de notre monde

L'impact de la société sur un acte aussi individuel que le suicide est peut-être l'énigme majeure à laquelle les sociologues, depuis Durkheim, ont été confrontés. Pourquoi les hommes se tuent-ils plus que les femmes ? Les jeunes moins que les vieux ? Les urbains plus que les ruraux ? Les catholiques moins que les protestants ? Pourquoi le dimanche moins que le lundi ? Et l'été plus que l'hiver ? En temps de paix plus qu'en temps de guerre ? Nous disposons, aujourd'hui, sur toutes ces questions, d'informations sérieuses à l'échelle de la planète. Et c'est dérangeant pour l'esprit. La croissance du taux de suicide avec l'âge pouvait passer pour un fait de nature : vieillir amène son lot de soucis. Mais l'idée est trop courte. Depuis les chocs pétroliers, le suicide des jeunes augmente et celui de leurs aînés se maintient ou diminue. C'est sans doute le constat le plus grave que dresse ce livre. Le suicide accompagne les mouvements de la société. Il est en hausse lors des crises économiques, en baisse pendant les guerres. Il a crû avec le développement industriel du XIXe siècle, mais diminué avec l'expansion économique du XXe. L'enquête, toutefois, souligne combien les modèles souffrent d'énormes exceptions. Ainsi l'Inde, la Chine, la Russie sont-elles les seules nations qui réagirent au XXe siècle comme les pays occidentaux au XIXe siècle. Ainsi les Chinoises échappent-elles à la norme en se suicidant plus que les hommes. Ainsi le japon est-il l'unique pays qui connaît - jusqu'en 1995 - une baisse du suicide à tous les âges. Stéréotypes, s'abstenir. L'étude du suicide permet de découvrir la face cachée de la planète, la force des héritages et la fragilité des apparences. Le déclin relatif du suicide au XXe siècle contredit une vision catastrophiste selon laquelle le développement économique n'aboutirait qu'à des formes exaspérées de l'individualisme, laissant chacun seul devant son destin. Christian Baudelot et Roger Establet nous offrent la synthèse d'une masse extraordinaire de données. Ils poussent la sociologie dans ses derniers retranchements, jusqu'aux portes du mystère.

01/2006

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Littérature française

Terre Ciel Enfer. La Famille Müller 1

Berlin, un certain dimanche matin. Une petite fille qui joue innocemment à la marelle lève soudain le nez et découvre un type en train de cimenter des briques qui coupent sa rue. Le même jour qui marque le début de la construction du Mur de Berlin, Hans, le petit dernier de Manfred et de Christa Müller, décide de naître. La saga romanesque de La Famille Müller vient de commencer pour nous entraîner dans l'Europe du XXème siècle, de la guerre froide à nos jours. Terre Ciel Enfer en est le premier volume : "L'instruction de la jeunesse n'avait échappé à aucun dirigeant politique. L'enjeu était de taille et le formatage un devoir. Entretenir les jeunes pousses et récolter plus tard les fruits de la fidélité au régime, les convaincre de chasser les parasites, de se tenir prêt à retrousser leurs manches pour laver les affronts. Et comme par enchantement, comme si un mage avait agité sa baguette magique et prononcé quelques injonctions ensorcelantes, les jeunes réunis dans la salle de section, visages rendus blafards par les néons, se lèvent d'un seul élan et s'emparent qui de truelles, qui de pelles, qui de sac de ciment, qui de rouleau de fer barbelé. Rottluf et Weisenberg se congratulent, prêts à en découdre eux aussi avec le frère ennemi ouest-allemand. Bref chacun s'équipe pour participer à l'érection d'un mur comme les enfants sur la plage érigent des murailles de sable pour arrêter la marée. C'est vain et désespéré mais ludique, et pendant ce temps, les parents sont rassurés, les enfants sont occupés et restent à portée de vue. Au moins, ils ne sont pas distraits par des tentations douteuses, au moins ils servent une cause légitime, au moins l'opération Muraille de Chine est lancée. Le secret avait été bien gardé. L'armée, secondée par les sections de la jeunesse - des jeunes appelés tout juste sortis de l'adolescence pour certains, tout juste adultes pour d'autres -, se mettait à l'oeuvre avant les premières lueurs de l'aube. A la surprise générale, Berlin Ouest se faisait emprisonner. Emmurer. A ciel ouvert. Désormais, seuls les étourneaux et les hirondelles n'auraient pas besoin de visa" .

03/2023

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Littérature étrangère

Ce que pensait roger

Dans le décor anonyme d'une petite ville universitaire de la Nouvelle-Angleterre, Roger Lambert, ex-ministre du culte et professeur de théologie, vit tiraillé entre le scepticisme et le démon de midi. Autour de ce pêcheur d'âmes devenu, comme le révérend Marshfield d'Un mois de dimanches, simple pêcheur, gravitent Edna, sa seconde épouse, Verna, son équivoque demi-nièce, et Dale Kohler, un jeune chercheur féru d'informatique et de religion. Quatre personnages en quête d'une identité qu'en marge des sentiers battus ils cherchent dans l'assouvissement de leurs fantasmes et les plaisirs de la chair. En filigrane le tableau très impressionniste de l'Amérique nonchalante et blasée au crépuscule de l'ère Reagan, dont l'auteur observe et souligne avec réalisme et sans concession, mais aussi avec détachement, les conflits et les paradoxes, l'envers du rêve américain. Ce douzième roman illustre avec éclat la mission que John Updike assigne à l'écrivain contemporain : "penser grand", dépoussiérer le roman en renouvelant ses sources d'inspiration. Sur la trame de la tragi-comédie bourgeoise se greffe une interrogation d'ordre essentiel et existentiel sur la naissance de l'univers, les origines de la vie et le devenir de l'homme. Aux antipodes du roman académique ou expérimental des années 60 et 70, en marge des niches et chapelles littéraires, ni livre-miroir ni livre-masque, Ce que pensait Roger est un roman à tiroirs et à facettes multiples dont la double optique à la fois macro- et microcosmique offre, selon l'ambition de son auteur, "une fenêtre ouverte sur l'univers et la vie". John Updike réussit brillamment la synthèse entre le profane et le sacré, le sexe et la religion, "les deux formes suprêmes de résistance à la peur de la mort".

02/1988

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Littérature étrangère

Les Suprêmes

Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées depuis : tout le monde les appelle "les Suprêmes", en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. Complices dans le bonheur comme dans l'adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont, depuis leur adolescence, fait de l'un des restaurants de leur petite ville de l'Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de nourritures diététiquement incorrectes tout en élaborant leurs stratégies de survie. Née dans un sycomore, l'intrépide Odette, qui mène son monde à la baguette, converse secrètement avec les fantômes et soigne son cancer à la marijuana sur les conseils avisés de sa défunte mère, tandis que la sage Clarice endure les frasques de son très volage époux pour gagner sa part de ciel. Toutes deux ont pris sous leur aile Barbara Jean, éternelle bombe sexuelle que l'existence n'a cessé de meurtrir. D'épreuves en épreuves, l'indissoluble trio a subsisté contre vents et marées dans une Amérique successivement modelée par les ravages de la ségrégation raciale, l'insouciance des années hippies, la difficile mise en route de "l'ascenseur social", l'embourgeoisement, sous la houlette des promoteurs immobiliers, des quartiers naguère réservés aux Noirs et les nouveaux catéchismes de la modernité mondialisée. Invitation à une lecture aussi décalée que féconde de la problématique raciale aux Etats-Unis, ce formidable et attachant roman de l'amitié et de la résilience emmené par d'époustouflants personnages et porté par l'écriture imagée et subversive d'Edward Kelsey Moore, s'affirme avant tout comme une exemplaire défense et illustration de l'humanisme conçu comme la plus réjouissante des insurrections.

04/2014

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Psychologie, psychanalyse

Folies contemporaines

Une voix éclate : " elle m'a largué cette conne... je suis mal... il faut m'enfermer sinon je vais la tuer ! ". Christophe, livide, est prostré dans le couloir des urgences. Toute la nuit, il détaille les moments d'une enfance heureuse entre un père, une mère et une grande soeur attentionnée, que traversent de longues périodes d'ennui parfois voluptueuses. Il évoque l'impression de ne jamais voir son désir de vivre pleinement réalisé, son tiraillement entre l'envie irrépressible d'agir et celle de ne plus bouger. Stéphane, publicitaire, ne voit plus le temps passer. Depuis trop longtemps, les jours se ressemblent inéluctablement : il revêt, tous les matins, le même dynamisme affecté pour aller travailler, se rend aux mêmes fêtes de fin de semaine et se réveille avec la même gueule de bois les dimanches blêmes. La rencontre de Laure chez des amis ou celle de Marie dans un bar sont identiques. Il les accueille avec le même sourire lassé et n'en attend rien. D'une même voix que Fernando Pessoa, il semble dire à tout ce qui l'entoure " Dans tout cela, qu'y a-t-il d'autre que moi ? Ah, mais l'ennui c'est cela, simplement cela. C'est que dans tout cela - ciel, terre, univers -, dans tout cela, il n'y ait que moi ! " Enfants du néo-libéralisme, Christophe, Stéphane et bien d'autres de leurs contemporains n'ont pas connu la Shoah, la guerre d'Algérie ou Mai 68. Ces événements s'inscrivent pourtant au coeur de leur souffrance. A la croisée d'un contexte social-historique réel, et de cryptes collectives transmises d'une génération à l'autre, les folies contemporaines mettent à jour les investissements inconscients du champ social. Elles révèlent, par-delà l'OEdipe ou les mythiques figures parentales, les contenus sociaux, économiques, politiques de l'inconscient.

06/2009

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Littérature française

Fais ta guerre, fais ta joie

Le premier récit de Robert Lalonde depuis C'est le coeur qui meurt en dernier, véritable succès public et critique. Une rencontre père-fils sous l'angle de la création. Une méditation libre et singulière sur les rapports de la littérature avec la peinture. Un garçon au seuil de l'adolescence observe son père, peintre du dimanche, " peintraillon ", comme il le dit de lui-même, jeter un bouquet de couleurs sur sa toile. Sous le regard émerveillé de l'enfant apparaît la feuillaison rouille d'un grand hêtre, celui-là même qu'il a aperçu l'autre jour à l'entrée de la grande baie, encerclé d'épinettes, une nuée de carouges tourbillonnants autour de son faîte. Mais pourquoi diable le hêtre qu'a peint son père lui semble-t-il plus conforme au souvenir qu'il a du bel arbre de la baie ? Son grand hêtre, hanté d'oiseaux amoureux et portant mi-juillet sa chevelure d'octobre, s'il est plus vrai que vrai, n'est-ce donc pas parce qu'il a été réinventé par le peintre ? Robert Lalonde puise ici dans ses souvenirs d'enfance pour nous donner le plus poétique peut-être de ses livres en prose. Cette " scène primitive " dont il est témoin, ce corps-à-corps du père avec la toile et les couleurs, allume chez l'enfant un ardent désir de créer, mais qui pour lui s'exprimera par l'écriture. Ce livre est une méditation sur les liens qui unissent peinture et écriture, couleurs et vocables, formes et récits, faisant défiler les figures de Cézanne et de Zola, de Van Gogh et de Gauguin, de Suzor-Coté, d'Arthur Villeneuve et de Marc-Aurèle Fortin. Il évoque les amis peintres, toujours prêts à ouvrir leur atelier au littérateur, qui en sort ébloui, et le travail silencieux et solitaire de l'écrivain, que menace et aiguillonne à la fois la peur de l'échec, la peur de ne pas se montrer à la hauteur de la vision. Ce livre est avant tout un hymne à la création et aux créateurs, qui pour aller au bout de leur art doivent faire la guerre au doute, à l'à-quoi-bon, au babillage qui entoure trop souvent la création, mais qui ont pour devoir, pour passion, de faire leur joie, notre joie, en risquant tout pour mettre au monde une oeuvre.

02/2020

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Romans historiques

Cycle d'Ogier d'Argouges N° 4 : La fête écarlate

Dimanche 16 avril 1346. En ce jour de Pâques, la population de Chauvigny et des environs se presse autour du champ clos où des joutes rassembleront une partie de la haute chevalerie française. Ogier d'Argouges a quitté Gratot, le château paternel, dans l'intention de faire échouer un complot dont Richard de Blainville, le favori du roi, l'homme qui a injustement dégradé Godefroy d'Argouges, après lui avoir imputé la responsabilité de la défaite navale de l'Ecluse, serait l'instigateur. Il sait que des émissaires d'Edouard III vont rencontrer à Chauvigny des traîtres à la France. Ces hommes décideront de la date à laquelle les armées anglaises débarqueront en Normandie afin de conquérir Paris et installer sur le trône des Valois le véritable successeur de Philippe le Bel : Edouard III. Pour accomplir ce voyage en Poitou, Ogier s'est fait accompagner de Thierry, son écuyer, de Raymond, un sergent, et d'Adelis, une ancienne ribaude. Peu après leur arrivée à Chauvigny, celle-ci est égorgée par des Bretons qu'Ogier et ses amis avaient surpris en forêt alors qu'ils tourmentaient une de leur proie : Isabelle. Sitôt délivrée, la jouvencelle a demandé à son sauveur d'arborer ses couleurs dans la lice. Par son refus, il s'en est fait une ennemie. Sa sérénité se mue en inquiétude lorsqu'il apprend que cette donzelle au caractère matois et instable a été promue reine de la fête d'armes. Cependant, le hasard le favorise dans sa quête : il rencontre l'ancien chapelain de Gratot, frère Isambert, que sa couardise a conduit à servir Blainville. Il sait enfin que les conjurés vont se réunir dans un souterrain sous la maison du chévecier de l'église Saint-Pierre. Cependant, sa morosité demeure. Elle s'évanouit quand une rencontre illumine sa vie : Blandine est avenante et sa beauté n'a d'égale que sa grâce. Il est séduit, conquis, émerveillé. Lors de la " montre " des écus et des heaumes, il lance allègrement des défis aux seigneurs qui lui déplaisent et ceux qu'il soupçonne de trahison. Or, Isabelle connaît Blandine. Elle ne peut supporter que les deux jeunes gens vivent une idylle parfaite. Sans ambages, elle leur signifie qu'elle se vengera de la trahison de l'un et de la candide affection de l'autre...

08/1997