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Nantes

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Littérature française

Le poids de nos vides

Louis Sibué s'est engouffré dans le bouge le plus proche de la gare routière pour attendre Sarah. Après vingt-quatre années à la Fondation, la somnolence de symptômes l'a autorisé à sortir. Il va devoir se confronter aux souvenirs d'une existence heurtée, remonter dans ce village où le monde semblait ne pas être encore arrivé. On erre dans une brume dense qui vous éloigne le ciel. On voit se tricoter des mailles d'Histoire, surgir d'énigmatiques personnages. Beaucoup de tendresse empêchée. On s'accroche à des mots qui s'effilochent. Jusqu'où trébuchera-t-on entre les ombres. "Sarah ne devrait plus tarder, mais comment savoir. Les bus de la Ligne du Haut ont de tout temps roulé à leur propre rythme, une cadence bien à eux, libre et syncopée. Ils apparaissent, y renoncent, vous embarquent ou feignent la cécité, comme si personne ne se tenait sous ce parapluie, adossé à ce poteau faisant office d'arrêt. Ils accélèrent, vous éclaboussent en passant bien trop près mais inutile de vous époumoner, voyez, l'horizon les a d'ores et déjà avalés." Comme dans ses deux précédents livres (Les Pommiers de la Baltique et Silences d'une ville), Léonard Crot nous plonge dans les méandres de personnages hantés par les limites des mots. Il confirme la singularité d'une écriture dont les sédiments ont été charriés par quelques fleuves littéraires venus de Hongrie, du Portugal ou d'Italie.

03/2020

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BD tout public

Lie-de-Vin

"Du menton jusqu'au front, ça fait comme la carte d'un continent qui n'existe pas. C'est mon île mystérieuse personnelle, mon pays imaginaire à moi..." C'est ainsi que Lie-de-vin, un gamin de quatorze ans, parle de la grande tache couleur bordeaux qui recouvre en partie de son visage. Il aurait pu être joli garçon. C'est raté. Une tache pareille, c'est une croix à porter. La marque du destin, disent les uns. Une punition, médisent les autres. Cette tache, c'est aussi le seul souvenir concret que lui a légué sa maman avant de l'abandonner. Il y a bien longtemps. Quand il n'était qu'un bébé. Aujourd'hui, Lie-de-vin vit avec ses deux vieilles tantes, Perrin et Albertine, dans un village à l'agonie. Entre les tensions, les mensonges, les mystères, les silences et les règlements de compte, entre les coups de gueule du boucher, la compassion de m'sieu Pichelet, les caresses de Maïs et les sarcasmes du père Lafumaille, Lie-de-vin vit son adolescence avec son cortège d'ennuis, d'affronts, de doutes et de questions en suspens. Son seul véritable ami s'appelle Lulu. Lulu, c'est un chien. Son chien. Lie-de-vina beaucoup de défauts. En plus, il est têtu. Alors on peut lui faire confiance. Il remuera ciel et terre pour découvrir pourquoi Lulu a disparu...

09/2019

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Loisirs et jeux

Une année d'activités nature avec Picpus

Comment passer une belle année nature avec Picpus, mois par mois ? En cultivant des fleurs, en jouant avec les plantes, en préparant des biscuits, en observant les insectes, en construisant des maisons et des poupées de fleur, et bien d'autres choses encore A vous tous qui êtes plus grands et plus âgés que Picpus : Ce livre s'adresse à tous les pères, les mères, les maîtresses, les maîtres, les grand-mères, les grands-pères, les tantes, les oncles, ainsi qu'à vous tous qui connaissez un petit garçon ou une petite fille très curieux comme Picpus. Ce livre s'adresse en fait à tous les enfants curieux... Comme ses petits amis les snarks, Picpus est toujours à la recherche de quelque chose à faire - bricoler, réparer, construire, explorer ou découvrir. Parfois à l'extérieur, parfois à l'intérieur. Souvent, il parvient à convaincre Pettson de lui donner un coup de main. Pettson est tellement ingénieux qu'il arrive toujours à trouver une solution. Zara Thoustra, la petite snark qui habite sous le sol de leur cuisine, adore tout collecter comme Pettson. Pendant un an, elle a réuni toutes ces astuces dans un classeur. Chaque mois, il y a un nouveau bricolage que les petits aimeraient que les adultes les aident à réaliser. Ce qui est pratique, c'est que la plupart du temps, on n'a rien à acheter pour fabriquer ces objets, tout se trouve déjà à la maison... ou dans la nature.

05/2019

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Sciences politiques

Le miroir et la scène. Ce que peut la représentation politique

Dans le port de Hunts Point, la rivière était couverte d'une huile répugnante où flottaient les détritus et les déchets du marché aux poissons. Herc nageait au milieu des bateaux de marchandises. Il courait dans les tunnels du métro et me postait sur les quais. Il voulait s'endurcir et se frotter à la ville, à ses organes durs et visqueux. Pour qu'elle ne lui résiste jamais. Et c'est au Hevalo que Kool Herc a eu son illumination, son idée de génie, l'idée dont on a souvent répété qu'elle avait révolutionné la musique. Il s'est mis à enchaîner les parties rythmiques, les séquences qui rendaient dingue quand il les passait et dingue quand il ne les passait pas. Il posait deux copies du même disque sur les platines. Quand une séquence s'achevait d'un côté, il la faisait repartir de l'autre. Il attendait 2 heures du matin, l'heure la plus brûlante de la nuit, et lançait sa boucle, rajoutant de la vitesse à la vitesse, de l'écho à l'écho, de la transe à la transe, déroulant sous les pieds des danseurs une terre souple sur laquelle ils rebondissaient. J'ai gardé bien des noms en tête. Etaient-ils seulement là ? Ou s'en sont-ils vantés par la suite au point d'y croire eux-mêmes. Cette soirée, il en allait de votre renom, vous ne pouviez pas l'avoir manquée.

08/2016

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Développement durable-Ecologie

La nature se venge de ses pilleurs

Ayant en mémoire l’ouvrage «Raboliot» de l’académicien Maurice Genevoix publié en 1925, il m’est apparu utile de faire état, dans ce premier écrit, de l’évolution de la vie et des mentalités sociétales pratiquement un siècle plus tard, notamment, dans le domaine du braconnage. L’évolution est ahurissante et alarmante à la fois. En tant que policier dans le domaine de la lutte pour la protection de l’environnement, j’ai souhaité partager, par un essai réflexif, mon expérience et mon analyse de quelques affaires marquantes, vécues professionnellement, en partant du récit «Raboliot». En 1925, l’homme vivait en symbiose avec Mère Nature, dans le respect des fruits que celle-ci mettait à sa disposition, selon des règles qui en assuraient la pérennité. Déjà confronté aux nantis qui se réservaient le droit de jouissance à leur seul profit, la chasse, Raboliot, ce hors-la-loi, finalement sympathique, prélevait dans la faune sauvage, qui, à l’époque, était très abondante, afin de nourrir sa famille. Aujourd’hui, il y a une transformation du braconnier en un multi-délinquant pluridisciplinaire de haut vol, oeuvrant sans limite, pour le lucre ou/et pour son propre ego, allant même jusqu’à y perdre sa propre vie, ou l’ôter à ceux qui se mettent en travers de son chemin, comme relaté dans ce livre. La dure leçon à tirer de la conclusion des affaires décrites ici est bien que «la nature se venge de ses pilleurs».

12/2021

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Littérature étrangère

L'Année du caméléon

Bangkok, 1963. Dans le milieu assez chic de la bourgeoise thaïlandaise, Justin, douze ans, surnommé par les siens " Petite Grenouille ", est élevé par ses trois tantes célibataires Nit-nit, Noi-noi et Ning-nong, qu'il appelle " Les Trois Parques ". Doté d'une imagination fertile, Justin se construit à travers son propre univers. Il en résulte une mosaïque où se déploient de manière fantasque et finement drôle, surtout en matière d'érotisme, ses multiples curiosités. Un jour, la perte de son compagnon, un caméléon, agira sur lui comme un déclic stimulateur de sa conscience, l'animal ayant aux côtés du jeune garçon un peu le rôle d'esprit tutélaire ; en effet, l'auteur saura en d'autres circonstances nous mener aux portes du chamanisme thaïlandais. Le garçon commence alors à appréhender sérieusement le monde à la fois sur le mode majeur de la joie de vivre et sur le mode mineur d'inquiétudes intuitives enfouies. Plus tout à fait enfant, mais pas encore adulte, il est en quête de son identité. C'est son arrière-grand-mère, avec qui il entretient un lien particulier, qui le guidera. Elle est aux portes de la mort, lui aux portes de la vie. Si ce roman aborde les questions universelles, il décrit aussi les thèmes de société propres à cette période, les disparités sociales d'un monde en sursis. " Petite Grenouille " y est le porte-voix narratif d'un des plus brillants écrivains de notre époque.

02/2005

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Littérature française

Les exilés meurent aussi d'amour

L'exil déchire, mais il révèle aussi. Shirin en sait quelque chose - elle a neuf ans lorsque qu'elle arrive en France avec ses parents, au lendemain de la Révolution islamique d'Iran, pour y retrouver sa famille maternelle : un foyer communiste qui, malgré le déracinement et le déclassement, rêve toujours du grand soir, à Paris comme à Téhéran jadis, même si les grands discours ont remplacé les armes. Et alors que Shirin se réfugie dans l'apprentissage de la langue française, le vrai visage de son entourage se dessine : sa mère, enceinte, s'avère être une vraie magicienne, ses tantes des monstres de sang-froid, son père un perdant, et son grand-père, un homme violent. Shirin tourne le dos à l'idéologie familiale dont elle pressent les dérives sanglantes, puis découvre l'amour et la culture de son pays d'adoption avec Omid, juif iranien éconduit par sa tante. Pour lui, elle espionne sa famille, jusqu'à en percer le terrible secret, qui la dévastera, mais l'en affranchira. Grâce à Hannah, voisine rescapée de la Shoah, elle fera le choix de la liberté qui lui permettra de trouver sa voie, celle d'un exil heureux, dans les livres et les bras d'Omid... tandis que son petit frère, enfant surdoué, décidera de venger sa mère humiliée par les siens, en intoxiquant un à un les membres de sa famille...

08/2018

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Littérature française

Mourir est un enchantement

Sara, une femme marocaine de quarante ans fragilisée par un diagnostic médical inquiétant, s'installe sur un canapé, choisissant peut-être de prendre le temps de vivre. Là, tendrement entourée de ses deux fils, elle se livre au plaisir de redécouvrir le contenu d'un grand sac de toile dans lequel se trouvent pêle-mêle toutes ses photos de famille. Dès lors s'imposent les visages de ses parents, de ses oncles et tantes, ces jeunes gens des années soixante-dix aussi beaux que déterminés au bonheur dans ce pays qui se trouvait pourtant à l'orée d'un basculement irréversible. Viendront ensuite ses cousins et son frère - ils ont huit ou dix ans - dans un jardin, posant avec elle sur un muret en plein soleil, ou au couchant en bord de mer. Tant d'images, de lumières et d'impressions subtiles figées pour l'éternité. Tant de portraits riches de singularités conjuguées que Sara réanime en éclairant leur vulnérabilité et leur aveuglement face à ce pays tant aimé qui ne cessait pourtant de subir les violences des enjeux de pouvoir. Un roman d'une rare élégance, sur une constellation familiale qui a rassemblé, au coeur des conflits de l'Histoire, des hommes et des femmes dont l'acceptation profonde de l'humanité des autres a contribué à la création d'un univers éminemment particulier. Un livre où le combat des femmes s'éploie de l'intime à l'universel.

03/2017

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Littérature française

L'ancêtre en solitude

Trois générations de femmes à la Guadeloupe depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'aux premières années du XXe : La première, Bébé, est la fille de La Femme Solitude, une esclave devenue un personnage mythique ; elle est achetée par la veuve d'un planteur. Elle est un peu sorcière, voit des apparitions de Jésus. Un pauvre blanc l'achète, "la met en case", lui fait trois filles. Il finira par l'épouser avant de mourir. La seconde, c'est Hortensia, une des filles de Bébé. L'esclavage a été aboli mais rien n'a changé vraiment. Hortensia est, comme sa mère, une étrange petite fille, avide de sortilèges, tentée par la révolte mais prisonnière de sa condition. La troisième femme est la fille d'Hortensia. On l'appelle Mariotte. Elle vit avec sa grand-mère, Man Louise, sa mère et ses deux tantes. L'enfant s'attache à un grand gaillard qui lui fait un peu peur mais lui raconte, à sa façon, l'histoire de son aïeule, la Femme Solitude. De nombreux personnages, hauts en couleur, vivent autour des trois héroïnes. Tout un petit monde revit dans une langue colorée et savoureuse. Le réalisme du quotidien est enchanté par les pensées et les sentiments des trois femmes : univers mystérieux où errent des ombres et des démons, où surnagent les restes de religion chrétienne. L'existence n'est pas facile, mais c'est la joie ou du moins l'élan à vivre qui l'emporte toujours.

02/2015

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Cinéma

Pierre Schoendoerffer ou la guerre

Réalisateur encensé (La 317e Section, La Section Anderson, Le Crabe-Tambour, Diên Biên Phu), Pierre Schoendoerffer fut aussi un écrivain reconnu (L'Adieu au roi, Là-haut). Toute son oeuvre cinématographique et littéraire a consisté en une exploration de l'Histoire - de la guerre en particulier. L'historienne Sophie Delaporte nous la fait (re)découvrir à travers cette "biographie guerrière", pour reprendre les termes de Stéphane Audoin-Rouzeau qui en signe la préface. La bataille de Diên Biên Phu, à laquelle Schoendoerffer a participé en tant que cameraman pour le Service cinématographique des armées, a été à la fois l'événement matriciel de sa vie et le point de départ de sa carrière. La reddition, la longue marche vers les camps viêt-minh, la perte de son ami et photographe Jean Péraud, sa captivité l'ont marqué à jamais... Dès lors, Schoendoerffer n'a eu de cesse de montrer de quelle manière les combattants avaient fait la guerre en Indochine, qui ils étaient et les valeurs forgées dans l'épreuve. Tout son travail évoque aussi la vie après la guerre, lorsque les hommes sont confrontés à la déchéance physique et sociale, et à leurs souvenirs, souvent hantés par la mort. Sophie Delaporte nous entraîne dans l'ombre de Schoendoerffer, au plus près de son sujet, la guerre, et de lui-même, à travers ses films et ses romans. Un décryptage unique qui permet de mieux comprendre l'oeuvre d'un des plus grands réalisateurs français.

11/2018

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BD tout public

Hiver indien

Une jeune pianiste en herbe apprend tout du milieu de la musique auprès de sa marraine qui se révélera gravement malade. Histoire de la transmission d'une passion. Une famille ordinaire, avec ses rancoeurs, ses non-dits. Jeanne et Sophie, les deux aînées, ont souffert de la préférence de leur mère pour leur frêre, Stéphane. Celui-ci, la quarantaine, est un peu paumé, se laisse écraser par ses aînées. Malheureusement, cela rejaillit sur sa fille Manon. L'adolescente, mal dans sa peau, est la cible favorite de ses tantes et de ses cousins, qui ne lui laissent aucune chance de trouver sa place parmi eux. L'arrivée pour le réveillon, de Nadia, marraine prodigue exilée à New-York, brise ce schéma. Nadia est une violoncelliste de renom, Manon prend des cours de piano. Entre la vieille dame et l'adolescente naît une relation singulière, presque fusionnelle, dont la musique est le médiateur. Manon, peu à peu, apprend à s'affirmer et à dépasser ses craintes. Nadia, elle, trouve en Manon un regain de vie. La musicienne a un secret : si elle est revenue en France, c'est pour faire ses adieux. Elle souffre d'une maladie incurable et il ne lui reste que peu de temps. Mais quand Nadia, victime d'un malaise, est emmenée aux urgences, Manon découvre la vérité. L'ultime cadeau de Nadia pour la jeune fille, une place pour un concert lui permettra d'accepter son départ et d'aller de l'avant.

08/2018

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Littérature française

Les estampilles du destin - Roman suivi de poèmes

Né le vendredi 16 septembre 1994 à Niamey, le jeune Moubarak a connu à l'âge de 7 ans une maladie hématologique, la leucémie qui n'était pas encore traitée au Niger. Il fut alors évacué et pris en charge par l'Etat du Niger au Royaume du Maroc, où il guérit après 10 ans de traitement et de suivi médicaux. Une clinique où l'ancien Président du Niger DIORI Hamani, fut décédé le 23 avril 1989. De dimension autobiographique, ce livre peint l'enfance et l'adolescence de l'auteur dans son parcours à la quête de la santé. Ce n'est pas une histoire quelconque en ce sens qu'elle retrace sa rude enfance. Il était seul à croire à une guérison. Il avait beaucoup souffert de cette maladie combien difficile pour lui. Rien ne lui échappait ; ni la tendresse d'une de ses tantes, ni la jalousie des autres, encore moins l'attachement de ses cousines et le dévouement de ses frères. Cette vie belle et dure à la fois, telle que nous la raconte Ibrahima Madougou est très émouvante. Ce miraculé n'a été à l'école que de manière épisodique, mais pourtant décrocha sans aucune difficulté ses diplômes. Malade et courageux, il gardait toujours espoir du retour de cette inéluctable santé. On apprend avec Moubarak qu'il ne faut jamais baisser les bras. Malgré toutes ses épreuves endurées, il finit par réussir et prouver aux autres qu'il peut guérir.

07/2017

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12 ans et +

Le silence des sept nuits Tome 1 : Les derniers jours

Les heures de Roc-du-Cap sont comptées. Damian Ragellan reçoit la plus haute distinction militaire de l'armée. Il devient Arcaporal à dix-sept ans. Du jamais vu. Personne ne sait d'où provient son talent exceptionnel pour le combat. Pas même lui. Mais ça n'a plus d'importance. Dans une semaine, la cité qu'il a juré de protéger pourrait disparaître à jamais. Une maladie mortelle décime la population à une vitesse effarante. Les infectés connaissent leur destin : des larmes noires déchireront leur visage jusqu'aux os. La moitié de la ville est déjà perdue, l'autre attend son tour dans l'incertitude. Seule une grande muraille coupant Roc-du-Cap en deux permet aux mieux nantis de survivre... Le conseiller du roi croit que ce fléau n'a rien de naturel, qu'il serait plutôt le fruit d'un puissant maléfice. Dans la hâte, Damian reçoit sa première mission : dénicher un contre-sortilège et châtier d'une main de fer le ou les responsables de cette calamité. Malheureusement pour lui, les indices sont rares et le temps manque. L'échec n'est pas une option. Les Arcaporaux qui déçoivent leur monarque ne gardent pas longtemps leur tête accrochée à leur cou. "Les derniers jours" vous conduira dans une cité plongée dans le chaos, où la mort attend les imprudents à chaque coin de rue. La nuit profonde s'est déployée. Quelqu'un devra rallumer l'espoir.

11/2018

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Poésie

May Britt de Santa Cruz. Théâtre

Des dictatures sanguinaires ont marqué la fin de ce siècle dans un grand nombre de pays d'Afrique. Elles disparaissent d'elles-mêmes, au milieu des convulsions et des secousses qui ne se mesurent pas encore suffisamment dans les commentaires des observateurs attentifs. Les Poètes et les dramaturges qui avaient précédé ce cycle de démence dans la dénonciation des barbares, ressentent encore plus douloureusement les rancoeurs d'une jeunesse frustrée dans son espérance originelle. Ils se cherchent des voies pour conjurer la cupidité des dinosaures qui avaient fait du pouvoir politique un enjeu pour toutes les contradictions sociales. La pièce de Pius Ngandu Nkashama s'inscrit dans la perspective d'une revendication totale de la Liberté. Des émeutes spontanées avaient secoué les principales villes dans les incendies et les pillages systématiques des propriétés des nantis. Il était indispensable de revenir sur l'exigence première de la Vérité, afin de montrer la part importante de la conscience sur les contraintes matérielles. Le Congolais Luendo est pris entre les arcanes des ambitions démesurées de Tossler, un médecin sans scrupules de la Peace Corps, et le désespoir de May Britt, une journaliste qui a raté sa carrière dans l'absurde d'une Afrique stéréotypée. Sa lutte permet à elle seule d'indiquer les pistes nouvelles vers la Poésie et l'Histoire. L'amour tragique entre Luendo et May Britt rejoint ici les passions essentielles qui ont mené les hommes vers la conquête de l'absolu.

01/1993

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Biographies

Dante

"Je ne cherche pas à expliquer pourquoi, sept cents ans après la mort de Dante, il vaut encore la peine de lire La Divine Comédie : je raconte la vie d'un homme du Moyen Age, qui eut des parents, des oncles, des tantes et des grands-parents, qui alla à l'école, tomba amoureux, se maria et eut des enfants, s'engagea dans la politique et fit la guerre, connut des succès et des malheurs, la richesse et la pauvreté. Sauf que cet homme est l'un des plus grands poètes qui aient jamais foulé la terre." C'est ainsi que l'auteur de cette biographie trépidante nous plonge au coeur de la société violente et multiforme du XIIIe siècle, retraçant ici une bataille au côté d'un Dante chevalier, dévoilant là les mystères entourant son mariage alors qu'il était encore enfant. Dante fut un citoyen aisé de Florence, la plus riche ville italienne, c'est-à-dire, à l'époque, la plus riche d'Europe. Une ville guelfe, protégée par le pape, amie du roi de France, où l'on trouvait en abondance argent, immigrants, commerces, chantiers... Dante, lui, ne s'intéressait pas aux affaires, il vivait de rentes et pouvait s'adonner à ses passions, l'étude et l'écriture. Vers l'âge de trente ans, il se découvrit une autre passion, la politique, et s'y jeta à corps perdu — ce qui lui valut le bannissement de la ville.

02/2021

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Spiritisme

Paris hanté Tome 1

Vous croyiez tout connaître de Paris, la Ville Lumière tant vantée par les poètes ? Il y a certes la Capitale, qui rayonne depuis toujours sur le monde de la culture et celui de la mode, mais il existe également un tout autre Paris qui ne se dévoile qu'aux initiés. Loin des clichés des guides touristiques et du cinéma, Paris cache un passé sombre et violent, à la mesure de l'Histoire de France. La Capitale, inquiétante à souhait, possède tous les ingrédients, pour planter le décor de phénomènes paranormaux. Les épisodes les plus sombres de la ville ont vu défiler des crimes abominables commis derrière de vieilles murailles historiques ou les murs de demeures bourgeoises. En témoignent un hôtel particulier du Marais ayant abrité une tueuse en série au XVIIe siècle, ainsi que les cachots humides de la Conciergerie encore hantés par les victimes de la Révolution, les abords de la cathédrale Notre-Dame fréquentés par un ancien tailleur de pierre qui vendit, au Moyen Age, son âme au Diable, la rue de la Grange-aux-Belles où s'élevait jadis le sinistre gibet de Montfaucon. Et tant d'autres... Prenez votre courage à deux mains et laissez-vous transporter par Sylvie Havart dans une odyssée, qui, loin d'être bucolique, ne vous laissera pas indemne. La découverte du Paris hanté, dont vous ne soupçonniez même pas l'existence dans vos pires cauchemars, pourrait être pour vous, amis lecteurs, une véritable révélation...

04/2023

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Economie

La princesse et le prophète. La mondialisation en roman

La mondialisation. Elle a aujourd'hui ses théoriciens - économistes, sociologues, politologues, philosophes -, ses supporters et ses détracteurs - éclairés et myopes, radicaux et tempérés -, ses profiteurs et ses victimes - au Sud comme au Nord. Elle a aussi désormais son romancier. Comme on le verra très vite, l'auteur ne garde pas ses convictions dans sa poche, mais il refuse tout manichéisme. Son engagement pour la justice n'a d'égal que le soucis de faire sentir au lecteur ce qu'est la mondialisation concrètement vécue aussi bine par les victimes que par les décideurs des multinationales et les militants d el'antimondialistaiuon. C'ets en Inde, à Bombay, qu'a lieu la rencontre improbable de ces divers acteurs, et d'autres encore : petites mendiantes, truands sans pitié, religieux de toutes appartenances, sans oublier la princesse et le prophète. Dans ce roman aux nombreux rebondissements, la pauvreté, la violence et le sordide côtoient le luxe, l'immoralité ou l'inconscience des nantis, mais aussi la sincérité, le courage et l'engagement de quelques-uns, en particulier de Joseph Jesudasan, qui risque sa vie dans ce combat. L'issue, on le verra, est à la fois tragique et ouverte sur l'avenir, S. Keshavjee se refusant à enfermer le présent dans les impasses du moment. Mais comme pour le dialogue des religions dans Le Roi, le Sage et le Bouffon, il peint avec talent et profondeur le tableau contrasté de la mondialisation.

01/2004

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Littérature française

La Faculté des Idées Noires. La Faculté des Idées Noires

Avoir eu une enfance déprimante dans un village minier ne lui a pas suffi. Pat Poe veut toucher le fond, connaître les affres du doute et du désespoir, explorer la face obscure de l'humanité. Ne lui reste donc qu'une seule option : aller directement à la FIN, autrement dit la Faculté des Idées Noires, cette prestigieuse institution dans laquelle des étudiants en provenance des quatre coins du pays peuvent littéralement se vautrer dans le malheur. Jusqu'à l'issue fatale, dans le meilleur des cas. Mais s'il y a bien une chose à laquelle Pat Poe ne s'attendait pas, c'était de vivre une véritable aventure digne des plus grands héros, lui qui cherchait seulement un endroit où se lamenter en paix. Disons-le, jamais cadavre exquis n'aura si bien porté son nom ! Car non seulement cette oeuvre collective, écrite à vingt-six mains et dans les règles de l'art, est de la plus exquise noirceur, mais qui plus est, elle foisonne de cadavres en tout genre, des plus déjantés aux plus inquiétants. Le tout illustré avec brio par Francis Malvesin et servi dans une ambiance lugubre en diable. Amateurs d'humour noir et de littératures atypiques, ce petit bijou de causticité est fait pour vous ! 13 auteurs : Sarigan, Marge Nantel, Paladine Saint-Hilaire, Sylvie Arnoux, Bruno Pochesci, Gwen Geddes, Louise Roullier, Emmanuel Quentin, Thomas Fouchault, Luce Basseterre, Arnauld Pontier, Aurélie Mendonça et Nicolas Le Breton.

10/2021

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Histoire de France

Mesdames de France. Les filles de Louis XV

Elles étaient huit. Nées entre 1727 et 1737, Mesdames de France, filles de Louis XV et Marie Leczinska, furent les témoins privilégiés des quarante dernières années de la royauté et de la magnificence de Versailles (du moins six d'entre elles, l'une étant morte à sept mois, une autre à huit ans). A Versailles, puis à Meudon, elles sont les enfants les plus courtisées du royaume avant que le cardinal de Fleury n'en expédie quatre, par souci d'économie et de bonne éducation, à Fontevrault, la reine des abbayes : deux d'entre elles, Madame Sophie et Madame Louise, y passeront plus de dix ans, jusqu'en 1750 sans voir une seule fois leurs parents. Les cinq autres - Henriette, Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise - restèrent célibataires. Elles forment une cour au milieu de la Cour. Arbitres du bon ton elles ne cessent, après l'entrée de Louise au Carmel et la mort de leur frère le Dauphin, de nourrir la chronique. Devenues Mesdames Tantes sous le règne de leur neveu Louis XVI, les redoutables cancanières se transforment en vestales de Versailles jusqu'à l'éclatement de la Révolution qui réduira Madame Adélaïde et Madame Victoire à contempler, de leur exil romain, les ruines de leur maison. C'est le récit et le tableau excellemment documentés, savoureux, pleins d'un humour discret d'une Cour et d'un art de vivre qui finissent dans l'éclat des derniers feux.

04/2001

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Littérature française

Costanza une enfant de Calabre, souvenirs…

Enfant d’une famille calabraise, avec 10 frères et sœurs, née sur un plateau dans les hauteurs de «San Lorenzo Marina», au milieu des vergers de bergamotiers, de jasmin, d’origan, avec vue sur la mer Ionienne, entourée affectueusement par ses parents, ses grands-parents, ses tantes et ses oncles, ses cousins… éduquée dans la simplicité et l’amour de ces proches, Costanza nous raconte et nous fait partager ses souvenirs de jeunesse avec émotions, joies et souvent nostalgie. Costanza évoque l’Italie du Sud avec la Calabre, ma famille et la vie des agriculteurs dans les années 1930 jusqu’à 1950, des savoir-faire qui remontent à l’Antiquité, des techniques surprenantes reposant sur l’observation et la réflexion, avec en toile de fond la rigueur, la discipline et la bienveillance pour les animaux domestiques. Elle évoque également les devoirs envers les anciens, cette vie rurale ponctuée par les fêtes religieuses, les traditions, la cuisine, les activités centrées sur la personne : propreté, nourriture saine, confort vestimentaire, avec une omniprésente beauté dans tous les arts dont l’ébénisterie, la poterie, la broderie, la couture, le crochet, le tissage,… en somme tout ce qui s’est perdu de vue actuellement. C’est une époque qui ne reviendra plus. Quoique ? Ses souvenirs, Costanza souhaitait les publier de son vivant. La vie en a décidé autrement, mais pour autant sa mémoire demeure avec ses souvenirs racontés dans ce livre.

01/2022

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Littérature française

Vivre dans le feu

Le brave soldat Sam ne dispose plus que de quelques fractions de secondes avant d'être enveloppé par les flammes d'une vague de napalm qui se précipite sur lui. C'est l'occasion de s'inventer en urgence une biographie et de se raconter des histoires. Il s'entoure alors de personnages féminins hauts en couleur : des grand-mères centenaires qui dirigent le clan, des cousines à la volupté épanouie, et surtout des tantes sorcières, jeunes femmes attirantes, sexuellement désinvoltes, qui tiennent à lui enseigner comment vivre dans le feu. Elles lui donnent des "leçons de feu" au cours desquelles il doit apprendre à rester indifférent au brasier qui va le transformer en torche, et aux bizarreries oniriques des derniers instants... Il aimerait poursuivre à jamais une vie à l'air libre, être bandit, échapper à la garde nationale, multiplier chevauchées et aventures amoureuses. Mais l'idée des flammes est là. Et elle le rattrape. Cependant il ne manque pas de souvenirs imaginaires pour la repousser encore et encore. Une oeuvre monumentale s'est construite, sous des noms d'auteur divers (Lutz Bassmann, Manuela Draeger, Elli Kronauer, etc.), qui s'arrêtera au nombre prédéterminé de 49 livres. 22 sont signés Antoine Volodine, dont celui-ci, qui est le dernier. Parfaitement autonome, et porté par une étrange drôlerie agissant dans la noirceur des temps, Vivre dans le feu clôt une entreprise littéraire majeure et mondialement saluée. C'est un événement en soi.

01/2024

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Histoire internationale

Liège entre guerre et paix. Contribution à l'histoire politique de la Principauté de Liège (1744-1755)

Avec l'élection de Jean-Théodore, duc de Bavière, frère de l'empereur Charles VII, au siège épiscopal de Liège, la principauté va malgré elle se trouver entraînée dans le tourbillon désastreux de la guerre de Succession d'Autriche. Au cours de cette période, elle verra à diverses reprises sa neutralité bafouée, son territoire occupé, sa population molestée ; elle sera par deux fois le théâtre d'affrontements sanglants, à Rocourt et à Laeffelt. Elle connaîtra également les affres de nombreux quartiers d'hiver avec leur lot de misère, de violence et de souffrance, au point que les contemporains n'hésiteront pas à comparer cette époque à celle du sac de Liège par Charles le Téméraire. La paix retrouvée, les Liégeois vont s'efforcer de reconstruire leur patrie. Une de leur première préoccupation sera le recouvrement de dettes de guerre d'un montant pharaonique : 12 millions de livres. Leur second souci sera de rétablir avec leurs principaux voisins des relations harmonieuses. Mais sans succès. Dans le même temps, la capitale s'enflamme. Une poignée de «patriotes» va s'efforcer de délivrer le pays de l'oppression étrangère et de lui rendre son lustre d'antan. Mais en vain, tant est grande l'apathie du souverain et incommensurable l'égoïsme des privilégiés. En fin de compte Jean-Théodore de Bavière laissera de son règne l'image d'une principauté dominée par l'égocentrisme des nantis, étouffée par les Pays-Bas et vassalisée par la France.

05/2013

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Littérature française

Cahier de l'été indien

« Il y a deux jours, j'avais annoncé à une mère que la gangrène de son enfant nécessiterait une amputation. J'avais articulé cette sentence tragique la gorge serrée. […] N’ayant pas prétexte à consoler, j'étais moi-même inconsolable. La cour ensoleillée me permettait de reprendre souffle, avant de replonger dans d’autres souffrances muettes. Entre chaque lit, il fallait se déchausser pour fouler, pieds nus, les nattes en paille tressée disposées çà et là, et qui marquaient le territoire des familles accompagnatrices. Ce minuscule cadastre des malheurs devait être respecté. » Au rythme fuyant de L’Été indien, son voilier, Jacques remonte l’Atlantique : il vient d’apprendre la mort de son ami de toujours, Samuel, et rentre à Belle-Ile. Seul en mer, il se souvient. Comme Sam, Jacques est chirurgien pour Médecins du monde. En Érythrée autrefois, au Tchad maintenant, la guerre. Lorsqu’une anesthésiste française, Clara, les rejoint dans ce morceau délabré d’Afrique, un trio se forme sur les rives du Chari. Peu à peu, dans l’intimité de la souffrance et des longues heures d’opération, les fêlures des uns et des autres se font jour. Ils croyaient partir à la rencontre de l’autre et découvrent qu’on ne part jamais que pour se fuir. Sur le principe de la fugue musicale, Cahier de L’Été indien explore avec pudeur l’effroi, la lâcheté, mais aussi l’engagement et l’amour.

03/2012

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Science-fiction

Les dossiers secrets de Harry Dickson Tome 2 : La Confrérie des hommes griffus ; La maison du pluvier

Par une froide nuit d’hiver, Tom Wills, le jeune assistant de Harry Dickson, est attaqué par un inconnu armé de longues griffes d’acier. Quand, peu de temps après, le cadavre de l’agresseur, lui-même lacéré, est retrouvé, les deux détectives se lancent sur la piste du mystère. Aidé par les indices fournis par un éleveur de cochons et une petite couturière, ils se retrouvent dans un petit village perdu au fin fond de la campagne anglaise, où, la nuit, les tam-tams rythment d’horribles cérémonies. Sauront-ils éviter les traquenards de la « Confrérie des hommes griffus » ? Les marais du Fen, dans le Lincolnshire, sont hantés par une légende : au Moyen-Age, Hugh Pugsley, chevalier anglais de retour de la bataille d’Azincourt, s’y serait noyé avec son destrier en voulant cacher un petit coffre rempli de pièces d’or. Depuis, son fantôme rôderait toujours aux alentours. Et il semble s’acharner à tourmenter une famille qui habite près des marais, entourée d’une étrange collection d’oiseaux naturalisés. Harry Dickson et son élève se lancent alors à la chasse au revenant dans le marécage pour tenter d’aider les habitants de « La Maison du Pluvier ». Après le premier tome des Dossiers secrets de Harry Dickson, la plume talentueuse de Brice Tarvel fait à nouveau revivre le « Sherlock Holmes américain » créé par Jean Ray, pour deux nouvelles aventures inédites pleines de mystère et de rebondissements, dans un style plus vrai que nature.

11/2010

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Histoire internationale

Ces hommes qui épousèrent la cause des femmes. Dix pionniers britanniques

" Au XIXe siècle, en Grande-Bretagne, des hommes, magnifiques trublions, ont choisi la cause de l'égalité des femmes. "Des hommes comme les autres." Ils risquaient gros : respectabilité, carrière, fortune... Refusant la guerre des sexes, ils ont oeuvré par l'écriture, l'exemple et l'action, pour le combat commun dans l'intérêt commun. Ce temps d'effervescence intellectuelle et sociale culmina avec le mouvement des suffragettes où la militance masculine fut étonnamment forte. Victor Duval et Frederick Pethick-Lawrence connurent alors prison, gavage, faillites, expulsions. Edward Carpenter, qui osait traiter de la sexualité, connut marginalisation et outrages. Il y avait des révoltés par l'injustice, tel George Lansbury, député, ancien ouvrier, qui voyait l'équivalence entre domination masculine et domination des "nantis" sur les "manuels"; d'autres, sarcastiques, tel l'écrivain Israel Zangwill ; enfin, des hommes de raison : John Stuart Mill, William Johnson Fox. Il y eut encore "le mari de..." (Frederick Billington-Greig) et l'émouvant William Godwin, époux de Mary Wollstonecraft, qui rompit avec son milieu, souffrit beaucoup et lutta avec noblesse et talent. Ils croyaient tous en l'égalité. Mais si, sur des points essentiels, l'action féministe qu'ils soutenaient a passé les seuils législatifs, le paradigme fondamental qu'ils avaient eux aussi identifié : le regard qui hiérarchise, n'a pas vraiment changé. Ce devrait être le nouvel axe de la militance commune. ", Françoise Héritier, anthropologue, professeurs honoraire au Collège de France.

02/2010

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Psychologie, psychanalyse

Vivre sans toi... Témoigner après la mort d'un frère ou d'une soeur

Le deuil d'un frère ou d'une soeur est spécifique, différent de celui d'un parent ou d'un autre membre de la famille. Il est peu reconnu, souvent minimisé ou ignoré, et vécu dans l'isolement et le silence. Mais ce décès, qui n'est pas dans l'ordre des choses, bouleverse tout l'équilibre de la famille. Rien ne sera plus jamais comme avant. Des jours, des mois, des années, des décennies après le décès (par accident, maladie, suicide, mort subite, assassinat...) ou la disparition de leurs frères et sœurs, quatre-vingt onze personnes de tous âges offrent dans ce recueil leurs textes et leurs poèmes. Leurs témoignages sont présentés à l'état brut, sans commentaires. Ils sont rassemblés par thème, et chaque thème s'ouvre par l'introduction de Danielle Colas- Idelman, psychothérapeute. Cet ensemble inédit donne des repères et des ressources pour traverser cette épreuve. Ce sont des témoignages avant tout de souffrance, mais ils parlent en même temps d'espoir, de confiance et de reconstruction. Ce sont des témoignages de vie. Destinés en tout premier lieu aux frères et soeurs endeuillés, ces témoignages peuvent aider aussi les parents à mieux comprendre ce que vivent leurs enfants. Ils s'adressent à la famille tout entière : grands-parents, oncles et tantes, cousins, enfants et petits-enfants, aux proches et aux professionnels qui accompagnent ces personnes endeuillées, et à tous ceux touchés de près ou de loin par le deuil.

02/2010

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Littérature française

Le sentier de l'ignorance

Dans le Maroc des montagnes arides du Rif, des villages isolés pétrifiés par le temps où les touristes ne vont pas, une enfant naît du mauvais côté - celui des filles, dont le destin est déjà écrit. Mais Rosenas, cette fille des montagnes et du vent, porte en elle un mauvais gène, celui de la différence, du recul et du refus, celui de l'insolence et de la révolte. Son histoire au Maroc sera courte mais indélébile, et les racines de son " mal incurable " se raffermiront à chaque retour au pays. La petite fille du Maroc deviendra le cauchemar de ses parents, du corps enseignant et de tous les bien-pensants de Mantes-la-Jolie. Elle y sera une très mauvaise élève, belliqueuse de surcroît, une idéaliste amoureuse de tous les plaisirs défendus, une excellente voleuse, une fugueuse inconsciente, mais, toujours, une idéaliste. Echappant par miracle à une vie déjà écrite à sa naissance, elle sera figurante et comédienne cachée dans une troupe de saltimbanques durant l'adolescence, militante, amoureuse prolifique mais déçue, épicurienne, enfin auteur et interprète de sa propre histoire avec une consécration tant attendue mais tellement éphémère. Ce roman, parfois onirique, souvent autobiographique, est avant tout un cri contre le poids des traditions et la tentation d'abdiquer, contre des systèmes aliénants, contre la petite mort induite par nos modes de vie. Comme dans un spectacle de théâtre, on sourit, on rit, on est surpris, ému, transporté, parfois même horrifié.

05/2008

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Sciences historiques

Les mots des mères. Du XVIIe siècle à nos jours, histoire et anthologie

Longtemps, les hommes ont défini la maternité à leur manière : succédant aux prêtres, les philosophes, les médecins, les politiques ont prescrit des règles de conduite aux "filles d'Eve". Les femmes n'avaient pas leur mot à dire, à l'exception des mieux nanties ou des plus combatives. Progressivement, l'instruction des filles s'est généralisée, les femmes ont osé revendiquer leurs droits. Puis, grâce aux progrès scientifiques, elles ont pu limiter leur fécondité, devenir mères selon leur volonté et non plus selon leur "nature". Et en gagnant leur vie, en accédant à l'espace public, elles ont pris la parole de plus en plus librement. Que disent les femmes, qu'écrivent-elles sur la maternité, sur la relation entre mère et enfant ? En leur donnant ici la parole, en mettant en valeur leurs dits et leurs écrits, présentés dans leur contexte historique et social, cet ouvrage, qui inclut une anthologie littéraire — du XVIIe siècle à nos jours —, offre une histoire passionnante et originale. D'une grande diversité (lettres, billets d'abandon, conseils de nourrices, traités d'éducation, poèmes, journaux, romans, autofictions, écrits pour la jeunesse, bandes dessinées, blogs...), les textes proposés émanent d'écrivaines célèbres ou d'anonymes. En abordant des thèmes aussi divers que le déni de grossesse, les nouvelles configurations familiales, la transmission maternelle ou la conciliation maternité-travail, ils illustrent des évolutions de la société contemporaine et les nouvelles façons d'être mère.

04/2016

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Histoire internationale

Pour en finir avec l'Allemagne

La victoire de Gerhard Schröder - suivie de la constitution d'un gouvernement " rouge-vert " (rose-vert serait plus exact) - est venue nous mettre brutalement sous le nez des réalités que nous cachait la massive et débonnaire silhouette de son prédécesseur Helmut Kohl. L'Allemagne n'est décidément pas ce pays " sûr de lui-même et dominateur " à quoi le résument nos inusables clichés, mais au contraire une nation qui doute d'elle-même et du monde, le mot est encore assez faible. Nous croyons que tout réussit aux Allemands. Qu'ils travaillent bien plus que nous. Qu'ils sont encore parfois hantés par de très suspectes nostalgies. Qu'ils ignorent la crise et ses peurs. Que leur amitié pour nous est, au mieux, condescendante. Et nous avons tout faux ! Il y a pour les Français un mystère allemand à plusieurs inconnues. Des inconnues qui tiennent il est vrai, bien souvent, à notre ignorance persistante à l'égard du plus grand voisin et principal partenaire de la France en Europe. C'est bien pourquoi il est grand temps d'en finir avec l'Allemagne. Celle, du moins, que nous jugeons mal, par excès ou par défaut, et qui est au cœur des fantasmes français bien plus que des réalités politiques, économiques et culturelles d'aujourd'hui. Et d'en refaire ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être : un (grand) pays comme les autres.

10/1998

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Littérature érotique et sentim

Le professeur a l'esprit mal placé

Jeux de mains, jeux de coquins... Professeur à l'université dans une paisible ville d'Allemagne, Alexander Popescu est un homme respectable d'une trentaine d'années qui se maintient en forme, apprécie sa carrière et voyage seul ; ses uniques vices consistent en quelques repas graisseux, la bière et des jeux vidéo violents. Personne n'a besoin de connaître l'autre facette de son identité : l'écrivain porno de renom. Ses romans érotiques ingénieux lui rapportent beaucoup d'argent et lui permettent de se divertir l'esprit sans risque pour sa réputation. Lorsque Christian, qu'il voit comme son protégé, arrive à Fribourg pour ses études de médecine, Alex est ravi... et terrifié à l'idée que son ami découvre son alter ego scandaleux. Car tout le temps qu'ils passent ensemble, aussi agréable soit-il, pourrait bouleverser la vie méticuleusement équilibrée du professeur : désormais, il est au bout de la corde. L'écriture ne lui suffit plus, ses coups d'un soir non plus, et ses rêves sont hantés par le jeune homme innocent dont il a juré de prendre soin. Cependant, Christian n'est plus un enfant. Agé de vingt et un ans, intelligent et terriblement séduisant, il cache lui aussi quelques petits secrets. #Secret #Ecrivain #MM #Professeur #Elève --- "Ce n'est pas tous les jours que vous rencontrez un nouvel auteur qui est aussi impressionnant. Roe Horvat est cet auteur ! " - Eli Easton

12/2020