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1900

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Poches Littérature internation

L'odyssée de Lao Ts'an

Né dans une famille lettrée en 1854, Lieou Ngo (ou Lieou T'ie-yun) refusa de passer les examens et s'adonna au négoce, à la technique. En 1880, on lui confia les travaux du fleuve Jaune ; il réussit à lutter contre les inondations périodiques. Il refusa pourtant les honneurs qu'on lui proposait. En 1894, on le trouve aux Affaires étrangères, où il encourage la construction du chemin de fer reliant Pékin au bas Yang-tseu. Durant la guerre des "Boxers", en 1900, il achète à vil prix les stocks de riz qui en principe étaient propriété de l'empire mandcou, et les fait distribuer à la population affamée. Curieux personnage, aussi porté vers la réforme d'un empire vermoulu que vers le maintien de certaines traditions chinoises. Profondément chinois en ceci, en tout cas, que sa vie intellectuelle et morale s'ordonne selon des valeurs qu'il emprunte aussi bien au Bouddha qu'à Confucius et au taoïsme. Yuan Che-k'ai, son ennemi, qui deviendra le premier président de la République chinoise fait en 1908 déporter au Turkestan un homme entre tous indépendant, et le plus grand des écrivains de son époque. Il mourra en exil, à Ouroumtsi, en 1909. Dans cette Odyssée de Lao Ts'an, un homme intelligent et libre fait un tableau de la vieille Chine corrompue devant laquelle il ne peut dissimuler son angoisse, attaché qu'il est à certaines traditions. Pour comprendre le communisme chinois, et contre quoi il a réagi, chaque Français devrait lire L'odyssée de Lao Ts'an.

04/1990

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Philosophie

Henri Bergson en Espagne. Une histoire contrariée (1875-1930)

A la fin du XIXe siècle, alors que l'Europe assiste au retour triomphal de la métaphysique dont Henri Bergson est une figure de proue, sur le positivisme, l'Espagne de la Restauration bourbonienne fait figure de résistante. La répartition bipolaire de l'intellectualité espagnole, entre les conservateurs néo-thomistes et les réformateurs de plus en plus attirés par la psychologie scientifique notamment, rend le dialogue primordialement impossible avec le bergsonisme. Seul Leopoldo Alas, dit Clarin, tente alors de faire entendre la "philosophie nouvelle", dans son pays. Après que le bergsonisme a été boudé durant ces premières décennies d'existence par l'Espagne, la crise théologique moderniste de 1907 précipite son entrée dans la péninsule. Les premiers acteurs "philosophiques" du bergsonisme sont anti-bergsoniens et catholiques. Cet anti-bergsonisme religieux se double d'un rejet politique, pendant la Grande Guerre, principalement lors de la visite diplomatique de Bergson à Madrid, en mai 1916. Parallèlement, les réformateurs, férus de pédagogie, qui ont créé en 1876 la Institucion Libre de Ensenanza, découvrent la conceptualité bergsonienne qu'ils intègrent progressivement, entre 1900 et 1930, dans leur nouvelle science psychopédagogique. Toutefois, les grands acteurs espagnols de la régénération métaphysique sont les littéraires, les poètes symbolistes, appelés "modernistes" dans ce pays, puis les avant-gardes esthétiques. Ce sont eux qui métabolisent le bergsonisme en une (méta-)physique intime et organique. Ce n'est que dans un second temps, dans les années 1910, et non sans obstacles, que les spécialistes espagnols de philosophie intègrent et diffusent le bergsonisme.

06/2015

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Critique littéraire

Willy. Le père des Claudine

Quand paraît Claudine à l'École en 1900, Colette est une inconnue. C'est la jeune épouse discrète d'un des hommes les plus en vue de la vie parisienne, Henry Gauthier-Villars, dit Willy : le boulevardier, l'écrivain polisson, le critique musical, l'homme qui signa une centaine d'ouvrages (dont les six premiers romans de Colette) et n'en avait peut-être pas écrit cent lignes en tout. La situation s'est inversée : aujourd'hui, l'inconnu c'est lui. Elle était la femme de Willy, il est devenu le mari de Colette - celui qui un jour de dèche a vendu les droits des Claudine à ses éditeurs, sans même la prévenir. Elle ne lui a jamais pardonné. Un fascinant personnage. Colette elle-même le dit : " Je le trouve d'une taille, et d'une essence, à inspirer et à supporter la curiosité. Ce qu'il faudrait écrire, c'est le roman de cet homme-là. " Cette biographie n'est pas un roman. Riche en révélations, elle restitue avec fidélité le visage d'un homme hors du commun (et celui d'une Colette assez différente de ses légendes), mais aussi ceux des journalistes, des jeunes écrivains, des viveurs, des cabots et des demi-mondaines qui ont fait ce qui était (pour eux) la Belle Époque, tels Jean de Tinan ou Jean-Paul Toulet, ses géniaux proches collaborateurs, Missy, l'excentrique maîtresse de Colette, Erik Satie, le musicien qui s'opposa en duel à Willy, et beaucoup d'autres...

01/2004

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Historique

Visages. Ceux que nous sommes Tome 1 : Derrière les signes ennemis

L'Histoire est le visage de l'aventure humaine. 1914. Louis Kerbraz, jeune Breton passionné, part défendre la France. Au même moment, une jeune allemande téméraire, Lieselotte Ruf, arrive sur le front adverse. Cette photographe s'est engagée comme infirmière dans la Croix-Rouge. Rien ne prédisposait Louis l'immortel et Lieselotte, l'Ange des tranchées, à se rencontrer. Pourtant, faisant fi du conflit qui oppose leurs nations, ces deux âmes artistiques vont s'aimer et, de cet amour naîtra un garçon.

Dans le chaos qu'engendre la fin de la guerre, les deux amants se perdent. L' "enfant de la honte" qu'ils ont conçu sera retiré des bras de sa mère, et le jeune orphelin, blessé par la haine qu'on lui voue dans son propre pays, va en concevoir un extrême ressentiment envers ses deux géniteurs... Ainsi naîtra la saga tourmentée d'une famille déchirée sur trois générations.

Sur un fond historique authentique, de 1900 à 1954, suivez la destinée de cinq personnages, de nationalités et de générations différentes, qui vont inscrire leurs destins croisés dans des mondes en guerre. Mais qu'est-ce qui détermine au final notre identité ? Qu'est-ce qui constitue ceux que nous sommes ? Face à une Histoire qui se répète, les enfants réagiront ils comme leurs parents ?

L'union des différences n'est-elle pas préférable aux conflits et aux rancoeurs, préfigurant ainsi, en miroir, la formation de l'Europe des Nations ? Une grande saga d'aventures romanesques en 4 tomes, à paraître tous en 2023.

01/2023

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Critique littéraire

Lettres à Ysé

Voici la correspondance tant attendue entre Paul Claudel et Rosalie Vetch, qui fut le modèle d'Ysé dans Partage de midi et de Doña Prouhèze dans Le Soulier de satin. "Chaque lettre nous apporte des détails ignorés sur une aventure encore largement incomprise. Les curieux de "petits faits vrais" vont trouver ici de quoi satisfaire leur appétit. Ils découvriront aussi des descriptions de sites et de paysages : mer et ciel omniprésents. Mais les révélations de loin les plus précieuses touchent à la destinée exceptionnelle des deux partenaires principaux, observés à travers un demi-siècle : 1900-1951. LUI entend n'avoir pour ELLE aucun secret. Il se montre dès lors sous toutes ses faces : l'homme si sauvagement solitaire, mais également aux prises avec autrui ; le diplomate en action ; le créateur au sommet de son art ; l'amant enflammé, mais aussi le mari mortifié ; sa foi en insupportable conflit avec sa passion - car tous ces versants se rencontrent : "Pour être un artiste, il ne sert à rien d'avoir Dieu au coeur si l'on n'a le diable au corps !". Quant au couple qu'ils s'épuisèrent à former, ELLE et LUI, l'apport du courrier claudélien se révèle inestimable. Il éclaire d'un jour qu'on n'espérait plus sa flamboyante origine et sa première croissance orageuse, puis les conditions de sa rupture et le silence qui la scella treize ans durant ; la péripétie des "retrouvailles" entre équivoque et mystère ; enfin, le lent éloignement d'un Éden inaccessible", Gérald Antoine.

11/2017

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Critique littéraire

Nathalie Sarraute

"Désormais lue et célébrée dans le monde entier, Nathalie Sarraute (1900-1999) aimait répéter qu'elle "n'avait pas de biographie". En réalité, sa vie fut durablement marquée par les événements de son temps. Née en Russie, ballottée entre des parents divorcés, elle vécut une enfance solitaire, tirée entre deux vies, entre deux mondes : de la Russie tsariste à l'émigration russe à Paris, ou plus tard dans la clandestinité sous l'Occupation, qui lui imposa une identité juive. Cependant, la vie de Nathalie Sarraute fut ailleurs, tout entière tournée vers l'accomplissement de sa vocation d'écrivain. Réfugiée très tôt dans les livres, passionnée de littérature, elle élabore une forme d'écriture qui, dès la fin des années 30, ouvre la voie à la modernité avec ses Tropismes. Cette première grande biographie, nourrie d'archives inédites, montre l'émergence difficile de son oeuvre dans l'univers littéraire de l'après-guerre dominé par le couple Sartre-Beauvoir. Nathalie Sarraute a cheminé longuement avant d'être la figure de proue du Nouveau Roman, toujours inquiète de n'être pas comprise, ne cessant d'expérimenter, y compris au théâtre ou à la radio. Proche d'Hannah Arendt, militant pour le droit de vote des femmes, participant à Mai 68 et défendant le jeune Etat d'Israël, l'écrivaine fut aussi attentive à son époque : elle afficha ses engagements politiques avec la vigueur de la combattante qu'elle ne cessa jamais d'être, luttant là encore avec ses propres armes : les mots."

08/2019

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Littérature française

Une femme à la redresse

Jeanne Lobre, la " femme à la redresse ", est la grand-mère d'Annie Miller, elle-même l'épouse de Claude Miller, le cinéaste et producteur de films. Jeanne Lobre est une personne extraordinaire, par sa vie et par son tempérament. Elle est née en 1900 dans le Nord dans une famille de prolétaires. A 10 ans elle chante dans les cafés pour rapporter des sous à la maison. A 14 ans, son village occupé par les Allemands, elle devient la maîtresse d'un soldat allemand. Elle rompt avec sa famille et son village - elle est très mal vue, bien sûr, et gagne Paris sans un sou. Vendeuse dans une boulangerie, elle se met en ménage avec un trompettiste de jazz américain qui est noir. Ils ont deux enfants, dont la mère d'Annie Miller. Elle quitte le trompettiste, se remet au travail chez des vieilles filles, épouse un ouvrier, puis quand il meurt, épouse un autre brave type qu'elle tyrannise. Elle s'installe chez lui avec sa fille et les enfants de celle-ci à Montreuil, dans un pavillon. Les Miller sont ses voisins : elle les aide à se cacher (ils sont juifs, récemment immigrés). Grande gueule, pas aimable, elle dit ce qu'elle pense sans précaution, avec son argot du Nord. Annie, sa petite fille, l'adore. Annie épouse Claude Miller, celui-ci fait tourner Jeanne dans ses films. Elle fera l'actrice pour Truffaut et pour bien d'autres. Jeanne Lobre mourra chez Annie et Claude, inchangée, pas gentille, dure et solide, non conformiste à tous crins.

05/2016

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Philosophie

Introduction à la philosophie des sciences d'Emile Meyerson (1859-1933). L'irrétionnalité du réél selon Emile Meyerson

Emile Meyerson (1859-1933) est un philosophe des sciences dont les positions furent aussi incontournables pour la génération d'avant-guerre que devaient l'être celles de Gaston Bachelard pour la génération d'après-guerre. Leurs systèmes sont fondamentalement antagonistes. Meyerson fut correspondant de l'institut de France, de la Société Française de Philosophie fondée par André Lalande, de Albert Einstein et de bien d'autres encore. Il estimait remplir un programme tracé mais non réalisé par Auguste Comte. Les maîtres revendiqués de Meyerson sont Emile Boutroux, Henri Bergson, Henri Poincaré, Pierre Duhem. Sous ce quadruple patronage situé au confluent de l'histoire des sciences et de l'histoire de la philosophie depuis les Présocratiques à 1900, de la philosophie des sciences et de la métaphysique, Meyerson publie en 1908 son oeuvre fondamentale, Identité et réalité. Je me suis particulièrement attaché ici à montrer dans quelle mesure elle demeure la matrice des oeuvres postérieures de Meyerson ? : De l'explication dans les sciences (1921), La Déduction relativiste (1925), Du Cheminement de la pensée (1931) et les Essais (ces derniers posthumes, édités en 1936) qui en tirent les conséquences non seulement épistémologiques et philosophiques mais encore authentiquement métaphysiques. Cette étude inédite avait été appréciée, sous sa première forme, par le regretté Henri Gouhier (1898-1994) qui avait personnellement connu Meyerson. L'auteur présente ici une version entièrement revue, corrigée et augmentée tenant compte, notamment, de la publication en 2009, sous les auspices du CNRS, d'un volume de correspondance de Meyerson.

03/2018

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Histoire de France

La véritable histoire de la "Belle Epoque"

La "Belle Epoque", qui désigne les quinze premières années du XXe siècle, fait partie de notre héritage culturel. Mais sait-on vraiment ce que recouvre cette notion et les différents usages qu'on en a faits ? Ce livre raconte quand et comment l'expression fut forgée - beaucoup plus tard qu'on ne l'a dit - et retrace les multiples visages d'une période perçue, en France et à l'étranger, comme un moment heureux, emblématique d'un certain art de vivre "à la française". Un instant privilégié d'insouciance et de joie de vivre, de froufrous et de flonflons, d'audaces esthétiques et d'innovations scientifiques. Le Moulin-Rouge voisine avec l'Exposition, Toulouse-Lautrec dialogue avec Marie Curie et la belle Otero, Fantômas inaugure l'écriture automatique. Traquant les représentations de "1900" que nous ont données les mémoires et les souvenirs, la littérature et le cinéma, l'art et l'histoire, Dominique Kalifa lève le voile sur un pan méconnu de notre contemporain, expliquant pourquoi nous avons eu besoin, depuis un siècle, d'inventer et de réinventer sans cesse ce moment pensé comme "fondateur". Car la "Belle Epoque" des années 1930 n'est pas celle qui triomphe dans le cinéma des années 1950 ou celle qui s'exhibe en 1980 dans les collections de cartes postales. C'est tout l'imaginaire et la nostalgie d'un monde perdu qui se découvrent, offrant une lecture originale de ce qu'est vraiment l'histoire : une méditation sur le temps et ses interactions.

01/2017

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Littérature francophone

Le Prince des Canailles

Avant LUPIN... Plus fort que LUPIN ? Simon Carne Créateur du Dr Nikola, un des plus grands " méchants " de la littérature victorienne, Guy Boothby (1867-1905) fut un best-seller de son temps, explorant avec frénésie tous les genres populaires : romance, aventures exotiques, fantastique, roman policier et d'autres encore. Parus en 1897, les méfaits de Simon Carne réunis dans ce volume figurent parmi les récits fondateurs du genre mettant en scène des cambrioleurs de haut vol, mais loin d'être toujours des gentlemen... " Guy Boothby est arrivé aujourd'hui à la célébrité. [... ] Je l'ai rencontré plusieurs fois en Angleterre, et cela n'a fait qu'accroître le respect qu'il m'inspirait. " Rudyard Kipling Sommaire : - Guy Boothby par Richard D. Nolane (présentation de l'auteur) présentation - Avant Lupin par Jean-Daniel Brèque (préface) présentation - Avant-propos - Prologue - Chapitre I : Les diamants de la duchesse de Wiltshire - Chapitre II : Comment Simon Carne remporta le Derby - Chapitre III : Au service de l'Etat - Chapitre IV : L'invité de la noce - Chapitre V : Une initiative philanthropique - Chapitre VI : Un final impérial - Bibliographie française de Guy N. Boothby par Richard D. Nolane 238 Pages Titre original : A Prince of Swindlers Paru dans PEARSON'S MAGAZINE, janvier à juillet 1897. En volume : ward, Lock&Co. , Limited, 1900. Précédente parution en français, sous le titre Le Roi des escrocs, in LA MODE PRATIQUE, du 27 août au 29 octobre 1910, dans une traduction de Mlle J. Florimond. © Jean-Daniel Brèque pour la présente traduction.

09/2021

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Beaux arts

Emile et Henriette Gallé. Correspondance 1875-1904

Si les "Ecrits pour l’art" réunissant bon nombre de textes de Gallé que son épouse Henriette avait publiés en 1908, quatre ans après la mort de son mari, disent beaucoup de notre artiste (né en 1846 à Nancy où il mourut en 1908), ils ne disent pas tout. Seule son abondante correspondance permet en réalité de saisir sa personnalité complexe d’homme et d’artiste. Ce qui est révélé ici est certainement la part inaccessible, la plus intime également, de la correspondance de notre artiste qui doit être considérée comme inédite : celle, croisée entre les deux époux, conservée par leurs descendants. Cette correspondance est composée de trois temps forts : Les lettres qui précèdent le mariage avec Henriette, célébré au printemps 1875. Les lettres échangées à un moment où Emile Gallé s’impose sur la scène nationale et internationale avec le succès retentissant qu’il remporte à l’Exposition universelle de Paris en 1889 et devient une personnalité du Tout-Paris mondain, littéraire et artistique. Les lettres de l’époque des difficultés, contemporaine de l’Exposition universelle de 1900 avec les premiers symptômes du mal qui l’oblige à s’éloigner de Nancy pour suivre des cures et obligent Henriette à jouer un rôle de plus en plus important dans la marche des affaires. Ces lettres inédites constituent donc un témoignage de tout premier ordre sur les composantes de la personnalité de l’homme et de l’artiste, sur ses brillantes relations, mais aussi sur ses angoisses de créateur, d’industriel et de citoyen.

05/2014

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Correspondance

Je suis tienne irrévocablement. Lettres à Natalie C. Barney

L'une était Anglaise, l'autre Américaine. Deux poétesses débutantes. Deux poétesses amoureuses l'une de l'autre mais encore plus de la langue française au point de correspondre entre elles en français la plupart du temps. Pauline Mary Tarn, alias Renée Vivien, naquit en juin 1877 à Londres tandis que Natalie Clifford Barney voyait le jour le 31 octobre 1876 à Dayton dans l'Ohio aux Etats-Unis. Toutes deux étaient issues de familles fortunées. Natalie arriva à dix ans en France à la suite de sa mère peintre, y fut en grande partie éduquée, et s'éprit de ce pays. Quant à Pauline, après une brève scolarité en France, elle y revint à sa majorité en 1899 pour l'habiter définitivement. Renée explore ses sentiments aussi loin que possible. Elle seule compte et son amour. Renée signe ces lettres sous toutes les formes : Pauline, Paule, Paul. Natalie, de son côté, est animée par un autre tempérament. Intense et brûlante, la passion finira par s'éteindre doucement, malgré des retrouvailles et des voyages. En dépit de ses hésitations et de son caractère fluctuant, leur liaison est l'occasion d'un intense travail poétique de la part de Renée, dont certains poèmes figurent dans les lettres. Renée Vivien mourra en 1909, alors que Natalie aura encore une longue vie devant elle et entretiendra par ses écrits le souvenir de son amie poétesse que l'on surnommera Sapho 1900... Ces lettres constituent un document exceptionnel dans l'oeuvre de Renée Vivien qui ne cesse d'être redécouverte et réimprimée.

09/2023

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Musées français

Les Mondes d'Orsay

La discipline historique est présente au musée d'Orsay depuis sa préfiguration : musée d'art, Orsay est aussi un musée qui donne à voir dans la diversité de ses collections une époque de révolutions, politiques, économiques, sociales, médiatiques, artistiques. C'est dans la continuité de ce lien originel entre histoire et histoire de l'art et pour rendre compte de cette période fondamentale aujourd'hui, que cet ouvrage, constitué de quatre-vingts notices, classées par ordre chronologique (du XIXe siècle au début du XXe), propose de réinsérer les collections du musée dans un contexte mondial. L'auteur propose un commentaire d'oeuvre célèbre ou méconnue (peinture, mobilier, sculpture, photographie...), suivant la méthode de l'histoire mondiale. Apparaîtront ainsi les grands mouvements qui traversent un monde bien plus connecté qu'on ne le croyait - hier et aujourd'hui. Une rubrique "Pour aller plus loin' associée à chaque notice rassemble des ouvrages de référence. Quelques exemples : Jean-Léon Gérôme, Jeunes Grecs faisant battre des coqs, 1846 ; Thibault, La Barricade de la rue Saint-Maur, 1848 ; Paul Gauguin, Palette de l'artiste, 1848-1903 ; Thomas Abiel Prior, La Reine Victoria inaugurant l'Exposition universelle, 1851-1886 ; Maxime Du Camp, Egypte moyenne. Le Sphinx vu de face, 1852 ; Lars Kinsarvik, Fauteuil, 1900 ; Cunio Amiet, Paysage de neige, 1904 ; Anonyme, Quatre hommes condamnés à la cangue, Pékin, 1905 ; Alfred Stieglitz, The Steerage, 1911 ; Anne Brigman, Dawn, 1912 ; Adolphe de Meyer, Nijinsky et une danseuse, 1914 ; Louise Abbema, Portrait de Sarah Bernhardt, 1921 ; François Pompon, Ours blanc, 1923-1933...

10/2021

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Royaume-Uni

La civilisation du charbon. En Angleterre, du règne de Victoria à la Seconde Guerre mondiale

Plus précieux que l'or et le diamant, il est un minéral auquel l'Empire britannique a dû son hégémonie : c'est le charbon. Moteur de l'industrie et combustible domestique assurant jusqu'à 95 % des besoins énergétiques du pays en 1900, il est, à partir du règne de Victoria et jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale, indispensable au bien-être du citoyen anglais. Grâce à lui, on cuisine, on se chauffe, on s'éclaire, ce qui induit des gestes particuliers, des savoir-faire singuliers, souvent pris en charge par les femmes. Objet du quotidien et source de rêverie, on compose des poèmes à sa gloire, les enfants apprennent à l'école qu'il est issu de la forêt antédiluvienne enfouie dans les "entrailles sombres de la terre" - on lui attribue même des vertus thérapeutiques. Mais le "roi Charbon" est un maître cruel : salissant, dégageant une fumée à l'odeur âcre, il noie les villes sous la poussière et le brouillard et tue à foison par maladies respiratoires. Il façonne aussi les paysages à son image - chevalements, terrils, mines... Et sa tyrannie s'exprime au grand jour lors de terribles pénuries, qui rappellent au consommateur angoissé que les réserves de cette roche sédimentaire ne sont pas inépuisables. L'histoire de la première civilisation dépendante d'une énergie fossile, consciente des chaînes dans lesquelles elle s'emprisonnait, incapable pourtant de s'en défaire. Un avertissement et un enseignement à tirer pour nos sociétés, au mode de vie lié à des ressources destructrices pour l'environnement, dont le charbon fait toujours partie...

10/2021

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Histoire de France

Franchise militaire. De la bataille des frontières aux combats de Champagne, 1914-1915

Les lettres que le capitaine (puis chef de bataillon) Benjamin Simonet a adressées à sa femme entre le 6 août 1914 et le 26 mars 1915 ont été écrites au jour le jour, presque toutes au crayon, souvent dans les tranchées, sous la pluie ou sous les obus. Elles ne savent jamais rien du lendemain. Elles nous font revivre un an de guerre sur le front, aussi loin des historiens postérieurs que de la presse de l'époque. Elles nous donnent aussi la mesure d'un homme et nous montrent les ressources d'une singulière droiture en proie à des exigences contradictoires. Benjamin Simonet est né le 30 octobre 1872 à Nancy, treizième enfant d'une famille de commerçants. Après de bonnes études dans les établissements catholiques de sa ville natale, il s'engagea au 101 ? Régiment d'infanterie, où il devint rapidement sous-officier. Admis à l'Ecole militaire d'infanterie de Saint-Maixent, il en sortit, le 1 ?? avril 1897, sous-lieutenant au 4 ? Bataillon de chasseurs à pied. Son passage dans l'Infanterie de marine en décembre 1900 l'amena à effectuer deux séjours outre-mer, en Cochinchine d'abord, puis à Madagascar, avant de réintégrer l'Infanterie métropolitaine, en 1909. Au moment de la déclaration de guerre, en 1914, le capitaine Simonet servait au 142 ? R. I. à Lodève (Hérault), où il exerçait les fonctions de capitaine adjoint au colonel chef de corps. Il avait donc près de quarante-deux ans. Il était père de quatre enfants : René (1905), Yvonne (1906), Jean (1909), Madeleine (1913).

02/1986

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Sociologie

L'avènement du corps

Pour la première fois, en 2005, l'espérance de vie moyenne des Françaises et des Français dépasse 80 ans. Elle était de 46 ans en 1900. Une petite Française sur trois née depuis 2000 vivra plus de cent ans. La perspective d'assurer à 80 % d'une classe d'âge quatre-vingts ans de vie sans maladie, déficience ou handicap graves, est proche. Le corps humain est la plus grande invention de ce début de millénaire. La médecine l'a délivré de la souffrance. La richesse et la paix l'ont doté d'un capital d'années sans précédent. La nouvelle morale de la beauté et de la séduction lui promet une jeunesse qui n'en finit plus. La révolution des mœurs non seulement l'autorise à chercher partout son plaisir, mais lui en fait un devoir. Et il rêve d'immortalité sur les décombres des religions et des idéologies. Délivré de la peur des dieux, de la guerre et de la mort, ce corps s'installe en surplomb de nos choix individuels et collectifs. Pour la santé, la sécurité, le bien-être, contre la dégradation de l'environnement, une demande durable et forte de régulation, de contrôle, de pouvoir, se fait jour. De sorte que c'est à une nouvelle centralité sociale, économique et politique que renvoie l'avènement du corps. Il réinvente le pouvoir, la transmission, l'argent. Sans doute vivons-nous l'émergence d'une nouvelle condition humaine. Après l'avènement du corps, jamais plus être homme et femme, mère ou père, amant et amante n'auront le même sens.

10/2005

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Critique littéraire

Mon Stendhal

Ôoka fut un spécialiste de Stendhal avant de devenir l'un des grands écrivains japonais d'après-guerre. Depuis sa première lecture de La Chartreuse de Parme en 1933 jusqu'à sa mort en 1988, il ne cessa d'approfondir sa recherche sur la vie et l'oeuvre de Stendhal. Mon Stendhal est un recueil des articles qu'il a publiés sur ce sujet dans les magazines littéraires de l'époque. Chacun éclaire un aspect singulier de la vie et de l'oeuvre de Stendhal, souvent au prisme d'un critique français (Taine, Balzac, Thibaudet, etc.) ou japonais (Ueda Bin, Mori Ôgai, Tanizaki Jun'ichirô, et bien d'autres auteurs qui ont contribué à la réception de Stendhal au Japon à partir de 1900). Interrogeant le point de vue de chacun, Ôoka écrit pour ainsi dire une histoire de la réception de Stendhal en France et au Japon. En même temps, il développe et approfondit une question qui intéresse tous les lecteurs de littérature : quelle est la nature de l'amour que suscite en nous la lecture d'une oeuvre littéraire ? A travers le prisme de ce témoignage, le lecteur pourra appréhender l'évolution de la critique et de la pensée littéraires au Japon tout au long du XXe siècle. Il pourra découvrir en filigrane les fondements de la pensée romanesque d'Ôoka Shôhei, et même, en retournant le miroir, interroger son propre rapport à la littérature sous l'angle singulier de l'amour qu'il porte lui-même à ses auteurs d'élection.

06/2020

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Critique littéraire

Soudain un bloc d'abîme, Sade

Qu'on l'accepte ou non, qu'on le prenne comme on voudra, Donatien Alphonse François de Sade (1740-1814) est le plus grand écrivain français. Son aventure littéraire est unique et constamment paradoxale : rayé du monde en 1800, bien que mort en 1814, tout le XIXe siècle le lira et sera occupé de son ouvre, mais il n'en paraîtra pour ainsi dire rien. De 1900 à 1945, pendant que le nom de Sade revient de plus en plus souvent dans le commerce des lettres françaises, ses livres disparaissent à peu près complètement de la circulation. En 1947, on commence à le réimprimer ; on le lira un peu plus - pas tellement, mais surtout l'exégèse sadiste envahira les imprimeries du monde occidental dans une marée de mots sans précédent, sous laquelle l'écrivain, le romancier, le poète exceptionnel disparaîtra bientôt. Que reste-t-il de ces deux siècles de cache-cache ? De ces quarante ans d'incontinence intellectuelle ? Les plus grands, Bataille, Blanchot, Klossowski, peuvent-ils émerger indemnes de l'examen critique qui s'impose de tant de discours ? Et Sade, où est-il ? Qu'avait-il dit, qu'avait-il écrit, au juste ? Magistrale et neuve introduction à une publication générale de Sade qui va peut-être enfin permettre de faire le point, la réflexion de l'auteur vient dégager Sade de tous ses mots entassés sur ses textes. Annie Le Brun le découvre véritablement, et le donne pour la première fois à voir, à lire dans sa lumière propre, tel qu'en lui-même enfin... Jean-Jacques Pauvert.

09/2014

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Beaux arts

Argenteuil, visions futures. Art Nouveau - Art Déco

L'abbesse et femme de lettre Héloïse, la tunique du Christ conservée dans la basilique Saint-Denys, l'invention de l'asperge blanche en 1860, la présence des impressionnistes dans les années 1870-1880, notamment celle de Monet, puis la fabrication d'aéroplanes et d'automobiles ont valu à Argenteuil une renommée mondiale. Quatrième ville en population de l'Ile de France, après Paris, Boulogne et Saint-Denis, Argenteuil est comprise entre la Seine et des collines ou "buttes" aux vues imprenables qui confèrent à certains quartiers aux rues pentues un air de San Francisco. Le passage du bourg maraîcher et du temps des ginguettes à la ville industrielle a engendré la construction de cités-jardins pour les employés et les ouvriers des entreprises, puis des premières habitations à bon marché monumentales et colorées. Autour de 1900, puis dans les années 1920, Argenteuil a vu la construction de maisons, de villas, d'immeubles de rapport, d'écoles, de maternités, de bains publics, de monuments... dans les styles Art Nouveau et Art Déco. Autant d'architectures inventives, encore trop peu connues, qui s'égrènent au fil des pages de ce livre. Mais Argenteuil a aussi accueilli un artiste visionnaire, un maître de la science-fiction, Albert Robida qui, à partir de 1882, multipliant les dessins d'anticipation, a imaginé ce que serait la vie dans les années 1950. Ses visions de la ville du futur sont présentées ici à côté de celles de l'artiste contemporain Juan Carlos Figuera illustrant le rêve de reconquête des bords de Seine.

01/2019

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Littérature étrangère

In abstracto

Quand il met fin à ses jours en 1923 avec une arme à feu, Demetru Demetrescu-Buzau, alias Urmuz, n'a que quarante ans. Son cadavre sera retrouvé dans un bosquet au bord de la chaussée Kiseleff. Il a gagné honnêtement sa vie en exerçant le métier de juge à la Cour de cassation de Bucarest et laisse derrière lui une extraordinaire poignée de récits bizarres, pour la plupart écrits avant la Première Guerre mondiale. Bien qu'ils aient circulé dans des cercles d'amis dès la fin des années 1900, ces textes ne seront rassemblés et publiés qu'en 1930, sous l'égide de la revue unu et de Sasa Pana qui écrira pour l'occasion : Pour expliquer une légende, pour anéantir un symbole devenu trop limpide, pour renouveler l'angoisse de notre propre expérience, le groupement unu recueille ces quelques bizarres pages de révolte, ne s'agenouillant que devant le seul privilège qui a fermé la vie d'Urmuz telle une fenêtre. Sans doute, une légende est-elle ainsi née, et même plus : un véritable événement littéraire, qu'il faudrait regarder comme une sorte d'avant-garde des avant-gardes, ou comme le signe avant-coureur de cette fièvre créatrice qui s'empare alors d'à peu près tous les arts, une nouveauté encore sans nom que ne manqueront pas de reconnaître, entre autres, Tristan Tzara et Eugène Ionesco. Au final, en une petite dizaine d'histoires de quelques pages à peine, un chef-d'oeuvre souverainement salvateur, dont on ne peut que saluer l'inaltérable modernité.

04/2017

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Sciences historiques

Ce que Bordeaux fut, ce que Bordeaux sera. 2000 ans d'histoire Tome 2, De la troisième République (1870) aux années 2030-2050

Cette histoire de Bordeaux, en deux tomes, couvre bien plus de 2000 ans. Des tribus gauloises jusqu'aux projets des années 2030 voire 2050, que de siècles se seront écoulés sous le ciel girondin. Ce deuxième tome débute avec la chute de Napoléon III et la proclamation de la Troisième République, le 4 septembre 1870. Au fil des guerres franco-allemandes, Bordeaux va devenir capitale de la France en 1 870, 1914, 1940 et jouer un rôle politique. Durant les entre-deux-guerres, en 1900 et en 1925, Bordeaux va retrouver son rôle de cité commerciale avec ses grands voiliers et ses beaux navires de croisière. Bordeaux devient premier port de France grâce à ses exportations de vins et son commerce de produits fabriqués avec les Antilles, les colonies et autres parties du monde. De grandes expositions maritimes internationales vont mettre en valeur les échanges de marchandises et les importantes relations commerciales entre les peuples. Les guerres de 14-18 et de 39-45 avec les crises économiques qui s'en suivent vont stopper le développement du port jusqu'à la disparition totale et définitive du commerce maritime. Le réaménagement des quais en jardins-promenades, l'implantation des fêtes du Fleuve et du Vin relancent l'intérêt d'un port tourné vers le tourisme. L'inscription de Bordeaux au patrimoine mondial de l'Humanité (Unesco), le projet Euro-Atlantique 2030 redonnent à la cité un rôle de premier plan européen. Bordeaux, ville d'art et d'histoire, de gastronomie et du bien-vivre. Bordeaux, la cité préférée des Français et des touristes.

12/2015

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Religion

Les premiers thérésiens. De l'Histoire d'une âme (1898) à la canonisation de Thérèse de l'enfant-Jésus (1925)

Thérèse Martin, en religion Thérèse de l'Enfant-Jésus, morte à 24 ans le 30 septembre 1897, a laissé des manuscrits et des "paroles" que le carmel de Lisieux a fait connaître dans l'Histoire d'une âme : cette rapide publication, en octobre 1898, allait déclencher une impressionnante ferveur populaire et révéler une spiritualité nouvelle, consacrée en 1997 par le titre de docteur de l'Eglise. Or la première réception de ce livre hors norme, réédité jusqu'en 1955, n'avait jamais été étudiée. L'enquête minutieuse de l'auteur permet de la suivre en trois temps distincts. Les deux premiers, très ciblés, portent sur les "lecteurs-commentateurs" des tout débuts (1898-1900), comme son préfacier le P. Madelaine, et sur les dépositions significatives du procès diocésain (1910-1911). Le troisième, plus ample, part de la profusion des témoignages avant-guerre, pour aboutir à la faveur des papes Benoît XV et Pie XI (1921-1925) en passant par le débat renouvelé sur l'actualité de la mystique. Dans ce vaste cortège d'hommes et de femmes, à côté de figures connues, tels Marc Sangnier ou l'abbé Bremond, on rencontre par centaines des oubliés, voire des inconnus, laïques, clercs, et souvent religieux ; on y entend les carmélites, premières destinataires de l'Histoire d'une âme, des doctes comme le jésuite Auriault, des spirituels comme le trappiste dom Lehodey. Saisissant portrait collectif, qui prend sens dans un paysage religieux en plein bouleversement : exil des congrégations, Séparation, crise moderniste, Première Guerre mondiale, nouvelles perspectives missionnaires.

09/2015

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Histoire de l'art

Alfredo Müller et le japonisme

Alfredo Müller, jeune peintre aux origines toscanes, se rend a Paris en 1888 et y découvre la vogue japoniste. Vingt ans plus tôt, le pays du Soleil levant s'est ouvert aux échanges avec l'Occident. Sans qu'il n'y ait trace d'une adhésion formelle au mouvement, l'examen de son histoire et de son oeuvre dévoile de multiples connexions avec l'art de l'estampe japonaise et son admiration pour les choix esthétiques des maitres et la philosophie qui les détermine. Quand il est de retour à Paris en 1895, son statut a changé. Emigré économique, il travaille comme graveur et lithographe pour les grands marchands parisiens. Pierrefort est l'un d'eux, il lui commande l'affiche publicitaire annonçant la venue de la seule actrice de Kabuki autorisée au Japon, attendue à Paris en juin 1900 à l'occasion de l'Exposition Universelle : Sada Yacco. Quelles que soient les qualités du lithographe, le choix de Pierrefort interroge. L'enquéte conclut que sa prédilection pour le monde de la scène a joué en sa faveur. Amoureux de la Commedia dell'Arte de son enfance, passionné par le théâtre d'avant-garde de son ami Lugné-Poe, anglophone et lecteur de la presse américaine, Alfredo Müller s'est intéressé à la troupe japonaise de Kawakami Otojiro et de son épouse Sada Yacco dès sa tournée new-yorkaise, avant Londres, avant Paris, Cette mise en perspective induit un éclairage inattendu de la série des Arlequinades qu'il peint ultérieurement en Toscane.

04/2021

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Littérature française

Typhon

Typhon (titre original : Typhoon) est un roman court de Joseph Conrad. Il se déroule au xixe siècle à bord d'un navire de commerce pendant un typhon. Il a été traduit en français par André Gide en 1918 aux Editions de la Nouvelle Revue française, ancien nom des Editions Gallimard. Histoire de l'oeuvre Conrad rédigea Typhon entre septembre 1900 et janvier 1901. Aussitôt après, il rédigea 3 autres nouvelles : Falk, Amy Foster et Pour demain. Comme à son habitude il publia d'abord ces nouvelles dans des journaux ; Typhon fut ainsi publié dans le magazine Pall Mall en 1902. En 1903, les 4 nouvelles parurent en recueil, dans l'ordre où elles avaient été écrites, sous le titre Typhoon and other stories (Typhon et autres récits), chez l'éditeur Heinemann. Il s'agissait du troisième recueil de nouvelles de Conrad3. André Gide, qui avait rencontré Conrad en 1911 et noué une amitié avec lui, traduisit plusieurs de ses oeuvres en français, dont Typhon. La traduction française de Typhon fut publiée par Gallimard en 1918. La traduction de Typhon par André Gide a été achevée d'imprimer le 25 juin 1918 et a paru à la NRF dans la petite collection à couverture bleue réservée aux oeuvres et aux traductions de Gide ; tirage : 300 exemplaires. Cette traduction est aujourd'hui disponible dans la Pléiade, au tome II des Ouvres de Conrad. François Maspero donna une nouvelle traduction de Typhon en 2005. Longtemps, Typhon demeura, dans la traduction de Gide, le texte le plus connu de Conrad en France.

03/2023

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Monographies

Domela

César Domela (1900-1992), artiste néerlandais qui commence sa carrière dans la première moitié des années 1920 comme membre du groupe De Stijl. Par la suite, il s'éloigne des principes du néoplasticisme et abandonne progressivement la peinture à l'huile pour réaliser des reliefs conciliant géométrie et organicisme, devenant un des maîtres incontestables du genre. Après plusieurs séjours à Berlin, où il a l'occasion de côtoyer de nombreux artistes influents - Laszlo Moholy-Nagy, Alexander Rodtchenko, Raoul Hausmann, Naum Gabo, Kurt Schwitters, Carl Buchheister... - et de s'essayer à plusieurs pratiques telles que le graphisme, le photomontage, la typographie ou encore l'architecture d'intérieur, Domela s'installe définitivement à Paris en 1933. Il devient membre de Cercle et Carré, puis d'Abstraction Création, groupes pour lesquels il contribue activement aux revues. Pendant la guerre, alors que l'activité artistique est considérablement réduite à Paris, il est régulièrement présent à la galerie Jeanne Bucher qui crée à l'époque un espace accueillant pour la Deuxième Ecole de Paris en train de naître. Il y expose notamment en février 1944 à côté de Nicolas de Staël et de Wassily Kandinsky. Après la guerre, la richesse et l'originalité de son travail ne cesseront d'être saluées, autant en France où il réside jusqu'à sa mort en 1992, qu'à l'étranger. Composé de plus de 50 pièces, le catalogue embrasse ces différentes périodes de l'oeuvre de Domela ainsi que la diversité de supports et de techniques qu'il explorait dans son travail.

04/2023

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Gestion

Henri Fayol. Les multiples facettes d'un manager

Plus de cent ans après sa parution en 1917, l'ouvrage majeur d'Henri Fayol, Administration industrielle et générale, étonne toujours par son actualité et son originalité. Achevé peu avant le terme de la carrière d'un des principaux managers français de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, il ne correspond pas seulement à un acte fondateur de la science moderne de gestion mais constitue aussi une référence sur le métier d'ingénieur, ses qualités et ses responsabilités. Cette oeuvre de Fayol possède une dimension sociale indéniable. Elle peut être abordée comme un testament intellectuel et pratique longuement mûri qu'il a voulu transmettre aux futurs ingénieurs. Car Fayol inscrit son action et sa réflexion dans le temps long. A partir de 1900, ses prises de paroles, pleines d'autorité, constituent, dans un monde d'ingénieurs exclusivement épris de techniques, autant d'actes militants qui devaient déboucher sur la rédaction de l'Administration industrielle et générale. Ce livre, issu d'un colloque organisé par l'Ecole des mines de Saint-Etienne (Institut Fayol) et l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne (Institut d'Histoire Moderne et Contemporaine), rassemble des communications qui renouvellent la connaissance de Fayol ingénieur, géologue, manager et fondateur des sciences administratives. L'ouvrage entend aborder Henri Fayol à partir d'une approche pluridisciplinaire et comparative, afin de saisir la complexité de sa pensée et de son parcours, ainsi que ses apports à la science, à l'économie, à la société et à la technique. Avec une préface d'Anne-Françoise Garçon

10/2019

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Science-fiction

Petit musée des horreurs. Nouvelles fantastiques, cruelles et macabres

Voici un bien étrange musée, consacré à des curiosités littéraires comme seul l'esprit fin-de-siècle a pu en produire, exposant une galerie des horreurs dont le but, avoué et pensé, consiste à inquiéter, terrifier, révulser. Plus d'une centaine de nouvelles fantastiques, écrites entre 1880 et 1900, période dite " décadente ", nous dévoilent une littérature empoisonnée où l'homme se confronte à sa propre monstruosité. D'illustres talents tels Maupassant, Villiers de l'Isle-Adam, Lorrain, Richepin ou Schwob voisinent avec des auteurs moins connus, dont la maîtrise et l'audace combleront les amateurs de sensations fortes. Ces récits donnent le ton d'un fantastique en quête de perpétuel renouvellement : aux oubliettes les peurs ordinaires, place à des angoisses neuves ! Névroses et monomanies suspectes, fantômes fétides, charognes exquises, fantasmes sexuels dégénérés paradent. On se perd corps et âme : têtes décapitées, mains coupées, peaux tannées. Le corps fait l'objet d'un savant démembrement propre à satisfaire les fétichistes et les esthètes avides de luxures inédites. Il est peu de dire qu'à certains moments l'esprit s'effraie de ses propres hantises ! Ce recueil ouvre sur un abîme. Il exhale les arômes mêlés du plaisir et de la souffrance, de l'angélisme et de la perversité, de l'humain et peut-être du trop-humain. Au cœur des effrois corrompus et des amours pathologiques, le fantastique, dans un constant élan poétique, met à mort les grands mythes du désir, parodie sa propre tradition et, à chaque page, nous glace le sang.

09/2008

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Histoire de la photographie

Les agences photo. Une histoire française

Les agences de photographie se sont ouvertes dès le début du xxe siècle pour ne cesser depuis de croître, de se diversifier, de se spécialiser. Agence de presse, agence d'illustration, agence de photographes, inconnues comme Rap ou célèbres comme Magnum Photos, elles sont l'outil indispensable à la diffusion des photographies, au regard sur le monde en images. Leur histoire avait été jusqu'ici ignorée des historiens de la presse, et ceux de la photographie n'ont retenu que deux d'entre elles pour des études de fond ? ; quelques ouvrages consacrent leurs pages aux photographes du staff de l'agence et à leurs icônes, et passent brièvement sur son histoire. Pour la première fois, l'historienne Françoise Denoyelle propose un récit complet de l'histoire des agences photographiques en France. Elle brosse le tableau de l'évolution de la photographie de reportage à travers ses années phares et celles de crises, et reconstitue l'histoire de 85 agences de 1900 à nos jours. Elle retrace leur constitution, fait revivre les hommes qui les ont animées, analyse le rôle qu'elles ont tenu dans l'histoire de la presse et les raisons de leur déclin ou de leur pérennité. Enfin, elle a rassemblé dans un répertoire plus de 350 agences qui, à un moment ou à un autre, ont diffusé des photographies. Un index de l'ensemble des photographes cités propose un outil essentiel. Cet ouvrage se présente comme un livre de référence à l'usage de tous ceux qui s'intéressent ou travaillent dans le secteur de la photographie patrimoniale.

06/2023

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Philosophie

Friedrich Nietzsche. Vie, oeuvres, fragments

Il est rare qu'une oeuvre soit aussi intimement liée à la vie de son auteur, comme celle de Friedrich Nietzsche (1844-1900), qui écrivait à son ami Jakob Burckhardt : " j'ai atteint le point où je vis comme je pense. " Et c'est de ce point-là qu'est parti Jean-Luc Bourgeois dans ce livre, suivant pas à pas les travaux et les jours d'un homme qui est allé bien au-delà de ses propres forces, pour élaborer l'une des philosophies les plus radicales et les plus bouleversantes de notre modernité. Ainsi, c'est un Nietzsche par lui-même qui est donné à lire, où tous les événements de sa biographie sont documentés par des extraits de l'oeuvre elle-même : livres publiés, lettres envoyées, mais aussi les milliers de brouillons et notes posthumes, accompagnés par des extraits de correspondances de tous ceux qui de près ou de loin ont approché Nietzsche, depuis la pieuse enfance à Röcken jusqu'aux douze années prostrées à Weimar, après l'effondrement de Turin en 1888. Et l'on voyage ainsi de Bâle à Sils-Maria, de Zurich à Messine, de Nice à Rapallo, en compagnie des amis fidèles Overbeck ou Gast, des confrères Rohde ou Ritschl, des nombreuses amours ou confidentes, Cosima Wagner, Lou Salomé, Malwida von Meysenbug, Louise Ott, Meta von Salis, avec l'ombre toujours d'une soeur possessive et grotesque, si elle n'en était pas nuisible, ou celle de Richard Wagner, adulé puis haï, tout comme cette Allemagne qui lui devient " importune et étrangère " au fur et à mesure que s'y amplifie la menace antisémite annonçant la barbarie future.

10/2020

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Dictionnaire français

Pleins feux sur nos dictionnaires en 2500 citations et 700 auteurs du XVIe au XXIe siècle

Pleins feux sur nos dictionnaires, ce sont 2500 citations consacrées aux dictionnaires, 2000 articles recueillant les réflexions surprenantes, drôles, insolentes, profondes, pétillantes de plus de 700 personnalités, écrivains, savants, humoristes, journalistes, lexicographes, chanteurs s'exprimant sur le sujet... Avec en fin d'ouvrage un index permettant par exemple de savoir ce que Racine, Brassens, Baudelaire, Tahar Ben Jelloun, Paul McCartney, Woody Allen, Georges Feydeau, l'Académie française, Pierre Larousse, Paul Robert, ont pensé des dictionnaires. Parmi ces milliers de citations : "Je ne me voyais pas trop entrer pour l'apéro un dico à la main. Dans mon milieu, ce n'est pas très bien vu les livres. Un peu ça va, mais sans exagérer." Marie-Sabine Roger, 2008. "L'homme qui apprendrait par coeur un dictionnaire finirait par y trouver du plaisir." Gustave Flaubert, 1858. "L'achat d'un dictionnaire Larousse et l'acquisition d'une armoire à glace signifiaient un avènement à la bourgeoisie." Anatole de Monzie, 1938. "Il y a des heures où il faut chercher tous ses mots dans le dictionnaire." Jules Renard, 1900. "Je dors avec le dictionnaire, fidèle accompagnateur qui est à la fois la table et le procureur." Bruno Dewaele, champion du monde d'orthographe, 2014. "Un jeudi du printemps dernier, la compagnie que j'ai le plaisir de représenter cet automne a fait entrer un mot nouveau dans son dictionnaire : le mot convivance", Florence Delay, de l'Académie française, 2001."Les dictionnaires se copient les uns sur les autres, c'est les mêmes mots !" Jean-Marie Gouriot, Brèves de comptoirs, 2007. "Une chose est sûre, le dictionnaire n'a pas dit son dernier mot." Jérôme Robert, 2017.

03/2018