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1900

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Sculpture

Henri Désiré Gauquié. Catalogue raisonné de l’oeuvre sculpté

Henri Désiré Gauquié. Catalogue raisonné de l'oeuvre sculpté. Henri Gauquié naît à Flers-lez-Lille en 1858. Très jeune, alors qu'il habite Valenciennes , il est remarqué pour ses dons de modelage et de sculpteur sur bois, et rentre aux Académies de la ville où il suit l'enseignement du sculpteur René Fache de 1872 à 1878. De 1878 à 1888, il étudie à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de Jules Cavelier. L'exposition universelle de 1900 est une aubaine pour le jeune sculpteur, qui se voit sollicité pour plusieurs oeuvres : ses rondes de petits Amours, sur les candélabres historiés du pont Alexandre III à Paris, sont connues de tous les touristes qui visitent la capitale, et de tous les amoureux qui, ignorant la valeur de ces bronze anciens, n'hésitent pas à y accrocher des cadenas... Henri Gauquié, dont les figures en marbre ou en bronze sont inspirées des sculptures italiennes ou françaises des 16e, 17e et 18e siècles, se revendique "sculpteur décorateur" , et offre un oeuvre sculpté riche et varié, prisé, qui plus est, des collectionneurs. Ce catalogue présente 159 oeuvres sans compter les études préparatoires ou différentes versions reprises par le sculpteur lui-même ou rééditées après sa mort. Henri Gauquié est un modeleur de talent. On lui connaît peu de dessins, mais il interprète avec bonheur les dessins proposés par les architectes avec lesquels il travaille tout au long de sa carrière et en particulier l'architecte Henri Guillaume (Paris, 1868-Paris, 1929). Ses oeuvres monumentales étudiées dans le catalogue sont situées dans de nombreuses régions de France. La région des Hauts-de-France en conserve le plus grand nombre avec dix-neuf monuments réalisés, tels L'Abreuvoir, Monument à la 58e division britannique à Chipilly, dans la Somme, et son Monument au maréchal de Villars à Denain.

07/2023

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Urbanisme

L'Art en Mouvement. Immersion dans le réseau de transport parisien

Arts et Métiers et son fabuleux décor de sous-marin, Concorde et sa Déclaration des droits de l'Homme en céramique, le vitrail de la poule russe à Madeleine, l'immense bouche en mosaïque à Saint-Lazare ou encore cet édicule revisité et paré de perles en verre de Murano à Palais Royal... Le réseau de transports parisien commande et accueille en son sein tant d'autres oeuvres imaginées par des artistes français et du monde entier qui ponctuent et enrichissent les trajets souterrains des Parisiens et des touristes. C'est en confiant, en 1900, la création des édicules à l'architecte Hector Guimard, grand représentant de l'Art nouveau, que la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) marque un acte fondateur. Elle signe par là son adhésion totale à un art gratuit, accessible à tous, émouvant, surprenant, ambitieux. Cette démarche culturelle immersive et cette ouverture artistique continuent aujourd'hui d'être défendues par la RATP. En témoigne la vingtaine de ces créations sélectionnées pour cet ouvrage. Chacune porte en elle sa propre histoire et son propre lien avec son commanditaire : qu'elles réinterprètent l'existant, qu'elles se réfèrent à la mémoire, qu'elles nous plongent dans un monde onirique, ou qu'elles s'inscrivent dans le cadre d'un échange international, ces oeuvres rayonnent et changent imperceptiblement nos déplacements. Anaël Pigeat nous emmène à la rencontre des artistes et leur donne la parole. Elle raconte leur processus créatif, met à l'honneur le travail des artisans associés et les innovations trouvées, et pointe également les nombreuses contraintes liées à l'espace même du métro. Le photographe Philippe Garcia pose un regard contemporain sur ces oeuvres. Il les replace dans leur environnement, puis s'approche pour nous donner à voir la noblesse de la matière et du geste.

11/2021

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Mythologie

Po-greek myths

Les mythes grecs sont des classiques intemporels, dont les scènes et les personnages nous captivent depuis l'Antiquité. Les dieux et les héros de ces légendes tendent un miroir à la condition humaine, incarnant des caractéristiques et des vérités universelles, comme le courage, la cupidité, l'ambition, la vengeance ou l'hubris. Ces traits de caractère sont à la base de drames immortels et de récits riches, aussi profonds que divertissants, qui forment encore aujourd'hui le socle de notre culture et de notre littérature, toujours pertinents et fascinants pour tous les lecteurs, petits ou grands. Cette édition contient 21 histoires tirées des épisodes les plus célèbres depuis la guerre de Troie, la suite des pérégrinations d'Ulysse et son retour tant attendu à Ithaque. Les textes ont été soigneusement compilés à partir de l'ouvrage de référence Sagen des klassischen Altertums (Dieux et héros : mythes et épopées de la Grèce antique) de Gustav Schwab (1792-1850), et illustrés de manière saisissante par 15 artistes, parmi lesquels des représentants éminents de l'âge d'or de l'illustration de livres et du mouvement Arts and Crafts, dont Walter Crane (1845-1915), William Russell Flint (1880-1969), Newell Convers Wyeth (1882-1945) et Virginia Frances Sterrett (1900-1931). Ces illustrations sont complétées par des vignettes mettant en scène chaque récit et un arbre généalogique des divinités grecques par Clifford Harper. Plaçant les récits dans leur contexte, cet ouvrage contient une introduction historique du Dr Michael Siebler, et un glossaire complet des plus célèbres protagonistes de la Grèce antique. L'héroïsme, la tragédie, et la dramaturgie de la mythologie grecque illuminent chaque récit de cette édition magnifiquement illustrée et redonnent vie à leurs personnages, divins et mortels.

04/2023

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Ecrits sur l'art

Les Nymphéas de Claude Monet. Une anthologie critique

" J'ai mis du temps à comprendre mes nymphéas. Je les avais plantés pour le plaisir ; je les cultivais sans songer à les peindre... Et puis, tout d'un coup, j'ai eu la révélation des féeries de mon étang. J'ai pris ma palette... Depuis ce temps, je n'ai guère eu d'autre modèle. ? " Ainsi Claude Monet (1840-1926), le pionnier de l'impressionnisme, explique-t-il l'origine de la plus longue et productive expérimentation picturale de sa carrière : les Nymphéas, qui représentent près de trente années de sa vie, et plus de deux cent cinquante oeuvres. Des premières toiles exposées en 1900 jusqu'à l'installation à l'Orangerie en 1927 de sa "? grande décoration ? ", c'est le regard porté par ses contemporains sur les Nymphéas et les processus créatifs du peintre que nous restitue cette anthologie. Journalistes, écrivains et collectionneurs tentent tous de décrire ces oeuvres inouïes, qui se dégagent peu à peu des règles communes de la représentation, et les confrontent parfois aux limites de leurs capacités descriptives : "? Peut-on même appeler cela des tableaux ?? ", s'interroge l'un d'entre eux. Certains privilégiés sont reçus dans l'atelier du maître, qui leur fait visiter son étourdissant jardin, et recueillent sa parole. Le "? pèlerinage à Giverny ? ", les entretiens accordés par le peintre et sa correspondance personnelle, pleine de doutes sur sa création, complètent et informent la réception par la critique de son grand oeuvre. Grâce à ce regroupement inédit de textes élogieux, critiques, poétiques, déconcertés ou encore violemment réprobateurs, c'est l'aventure au long cours du cycle des Nymphéas, ce renouvellement du paysage opéré par Monet tel un tournant majeur de la peinture moderne, qui est retracée ici. Anthologie établie par Emma Cauvin, Matthieu Léglise et Pierre Wat, historiens de l'art, spécialistes de la peinture des XIXe et XXe siècles.

05/2021

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Généralités médicales

Karl Landsteiner. L'homme des groupes sanguins , Edition revue et augmentée

La découverte des groupes sanguins est à l'origine du prodigieux essor de la transfusion sanguine. Karl Landsteiner (1868-1943) eut un rôle fondamental dans cette avancée. On lui doit la découverte du principal système de groupes sanguins, les groupes ABO, en 1900-1901, mais aussi des facteurs M et N du système MNS et du système P en 1927. Enfin, il contribue avec Philip Levine et Alexander Wiener à la découverte du système Rhésus (1937-1940). Mais son oeuvre scientifique, immense, ne se limite pas aux groupes sanguins humains. Ses recherches ont aussi porté sur les groupes sanguins des primates, les mécanismes immunologiques de production des anticorps, la bactériologie, avec des études sur la syphilis et les rickettsies, la virologie, avec d'importants travaux menés en collaboration avec l'institut Pasteur de Paris sur la transmission du virus de la poliomyélite (1908-1913). En 1930, Landsteiner est lauréat du prix Nobel de Physiologie ou Médecine pour sa découverte des groupes sanguins chez l'homme. Né à Baden, près de Vienne, enfant unique d'une famille juive, Landsteiner a une jeunesse viennoise. Il est Docteur en Médecine en 1891, assistant dans les instituts d'hygiène puis d'anatomo-pathologie de la faculté de médecine et, en 1908, chef du service d'anatomo-pathologie ("prosecteur") d'un hôpital viennois. Il se marie en 1916 ; son fils, qui restera enfant unique, naît en 1917. Chassé par la misère de l'après-guerre et l'effondrement de l'Empire austro-hongrois, Landsteiner quitte Vienne pour La Haye en 1919, puis pour New York en 1922, où il prend la direction d'un laboratoire de recherche à l'institut Rockefeller. Il y travaille jusqu'à sa retraite officielle en 1939, et même jusqu'à sa mort.

02/2014

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Espagnol apprentissage

Roberto Arlt. Ecrire au temps de l'image

Comment écrire à l'heure où l'image s'impose sur la scène culturelle et que le cinéma, ce nouvel art du récit, vient concurrencer la littérature sur son terrain ? Quel regard porte un écrivain sur son nouveau statut ? Comment façonne-t-il son image dans la culture visuelle dominante ? L'oeuvre de Roberto Arlt (1900-1942) est contemporaine de l'affirmation de la photographie et du cinéma dans le champ culturel argentin. L'écrivain développe un discours passionné et ambivalent sur la transformation des dispositifs de représentation et du statut de l'écriture entraînée par les nouveaux médias. Art des ombres, le cinéma est néanmoins un émerveillement des sens et un vecteur de progrès et quant à la photographie, si elle sait capter l'instant, elle échoue parfois à traduire son émotion. Mais surtout l'image s'infiltre dans l'écriture et cette mutation culturelle suscite des réponses poétiques diverses dans les romans, les pièces de théâtre et les écrits de voyage arltiens. L'écriture arltienne trace ainsi sa trajectoire au miroir de l'image. L'écrivain entre en littérature en élaborant une puissante figure d'auteur à partir du rôle donné à l'image dans la formation de la subjectivité et l'apprentissage de l'écriture. L'époque des grands romans révèle l'impact décisif du cinéma sur l'art narratif arltien, imposant une nouvelle lecture du sujet, du rythme narratif et finalement des pouvoirs de la littérature. Enfin, le théâtre et l'écriture de voyage redistribuent les cartes, pariant sur la puissance de la scène contre les ombres du cinéma et s'émerveillant devant les mille et une images d'un Orient rêvé. Finalement, à travers son dialogue avec l'image, c'est son regard sur la modernité que l'oeuvre de Roberto Arlt façonne sans relâche.

06/2012

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Musique, danse

Hector Berlioz

Figure de proue du romantisme français, Berlioz s'est raconté dans ses écrits comme dans sa musique. " Ma vie est un roman qui m'intéresse beaucoup " disait-il. Même dépouillée de l'anecdote et du faux pittoresque, et racontée aussi fidèlement et objectivement que possible, comme a eu soin de le faire ici Henry Barraud, la vie de Berlioz présente une tension narrative et une faculté ininterrompue de surprise et de fascination que les meilleurs romanciers de son époque ont pu égaler, mais non surpasser. Reste le vaste royaume de sa musique. Le public l'aime mais n'ose souvent pas aller au-delà de l'antichambre, la Symphonie Fantastique, en craignant de s'égarer, alors qu'on devrait entrer plus avant et prendre conscience de la qualité prophétique de cette musique qui ira féconder, des générations plus tard, l'art d'autres compositeurs. Sans s'appesantir sur des thèses opposées et contradictoires, l'auteur, compositeur lui-même, va droit au but et livre le résultat d'une lecture directe des textes. Véritable classique, cet ouvrage sans cesse réédité depuis sa première parution déroule sous nos yeux l'ensemble de la production de Berlioz et nous aide à mieux cerner la véritable originalité de celui qui reste un cas unique dans l'histoire de la musique. Henry Barraud est né à Bordeaux en 1900. Directeur musical de la R. T. F. puis directeur de la chaîne nationale jusqu'en 1965, il a en même temps développé une importante activité de compositeur. Sa production musicale, d'une grande noblesse de ton et d'un lyrisme tout à la fois romantique et tragique, couvre tous les genres (six opéras, oratorios, trois symphonies, cantates, pièces pour piano, etc.).

10/1989

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Religion

Marcel Légaut. Une parole féconde

Marcel Légaut (1900-1990) a été l'un des grands spirituels du XXe siècle. Sa rencontre et ses livres ont profondément marqué des générations d'hommes et de chrétiens en recherche de leur propre humanité et d'une vie chrétienne adulte. Ceux-ci ont trouvé auprès de lui souffle et nourriture pour inventer leur voie personnelle en expérimentant une liberté exigeante. C'est que le témoignage de son existence, patiemment mûrie à travers une série de choix qui se sont imposés à lui, inspirés par son souci constant d'authenticité, rejoignait les aspirations intérieures de ses interlocuteurs et lecteurs. Vingt-cinq ans après sa mort, la parole de Marcel Légaut est toujours d'actualité. Ses livres sont réédités, des groupes d'hommes et de femmes, chrétiens ou non, les lisent et la maison communautaire qu'il a créée en 1967 dans la Drôme avec ses amis ne désemplit pas chaque été. Cet ouvrage atteste la fécondité de son témoignage à travers les voix singulières de trois contemporains : deux l'ont fréquenté de son vivant, le troisième l'a découvert après sa mort. Chacun a fait fructifier à sa manière la parole reçue. Ils partagent ici les échos personnels qu'a suscités en eux un des grands textes de Marcel Légaut, tiré de "Prières d'homme", qui est comme un condensé de sa démarche spirituelle. Leurs paroles plurielles et situées sont les fruits uniques à la fois de leur propre démarche intérieure et de l'auteur qui les a inspirés. Ce livre illustre ce qu'écrivait Marcel Légaut en 1980 dans "Devenir soi" : "En se disant en toute fidélité, avec exactitude, sans rien voiler, majorer, extrapoler, l'auteur offre à son lecteur l'occasion et peut-être la possibilité de se déchiffrer lui-même". Ainsi d'humain en humain les paroles vraies reçues, recréées et partagées deviennent indéfiniment source, souffle et nourriture.

09/2014

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Littérature française

OEUVRES. Tome 2, Les noces

Raymonde Roussel a-t-il voulu rivaliser avec " Le Roman de Rose ", ne serait-ce que par la longueur de ce roman en vers inédit ? Toujours est-il qu'avec leurs 20 000 alexandrins, dont 5 000 inachevés, " Les Noces " surgissent de l'horizon des premières années du XXe siècle comme un monument jusqu'à présent insoupçonné. Et un monument fascinant, à plus d'un titre. D'abord, avec son couple d'amoureux nous entraînant tour à tour " En bateau-mouche ", " Au bois de Vincennes " et " A l'ambigu ", ce roman en vers nous offre une irremplaçable collection de portraits et tableaux du Paris 1900. Par ailleurs, venant vraisemblablement clore dix années (1897-1907) de " prospection ", des " Noces " se présentent comme un panorama kaléidoscopique de tout ce que Roussel a déjà tenté sous la forme versifiée. Ainsi, y reconnaîtra-t-on décors, lieux, dialogues, tournures, cadrages..., apparaissant et disparaissant, mais pour être transformés, déformés ou abandonnés à l'intérieur de registres complètement nouveaux. Car " Les Noces " sont aussi à lire comme une épopée de la représentation, rendant compte du tourment de Roussel qui fait alors de celle-ci une question de vie et de mort. Enfin, inachevé parce qu'inachevable, ce roman en vers raconte l'histoire d'un grandiose échec. Et on ne peut qu'être pris par le vertige qui emporte cette œuvre d'un bout à l'autre, pour en faire l'équivalent d'un splendide naufrage laissant Roussel au bord de ses grandes trouvailles imaginaires. Au bord du rivage absolument inconnu qu'il va découvrir peu après avec les " Impressions d'Afrique " pour s'aventurer alors sur un continent de la poésie qui remet en cause l'existence de toute poésie.

07/1998

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Sciences historiques

Jacopozzi. Le magicien de la lumière

Fernand Jacopozzi est un Italien arrivé en France en 1900. Installateur de guirlandes lumineuses, électricien autodidacte de génie, il invente les illuminations animées sur le principe des boîtes à musique. Ces installations où les lampes s'allument et s'éteignent selon un rythme bien précis, font fureur auprès des boutiquiers, dont les motifs lumineux animés attirent la clientèle. Le succès est foudroyant. En 1913 et pendant la guerre, il crée des cinémas clés en main. En 1917, il invente un incroyable faux-Paris pour tromper les aviateurs ennemis, ce qui lui vaudra une Légion d'Honneur secrète. Après guerre, il devient le " roi de l'enseigne lumineuse " et chaque Noël sera pour lui et son équipe l'occasion de créé des féeries animées et colorées extraordinaires, majestueuses, immenses, sur les façades de tous les grands magasins. En 1925, pour les Arts Décoratifs, il illumine la Tour Eiffel pour Citroën, changeant de motif chaque année. En 1928, toujours avec l'argent d'André Citroën, il illumine tous les monuments parisiens pour le 10e anniversaire de l'armistice quand Paris était chaque soir dans le noir. Des illuminations inédites toujours en place aujourd'hui. En 1930 il offre à Paris l'illumination de Notre-Dame... et tant d'autres choses encore qu'il fait émerger des nuits noires, jusqu'à sa mort prématurée en 1932. C'est son histoire que je vous raconte, épaulée des archives conservées et retrouvées par sa petite-fille, Véronique Tessier Huort. Paris ville-lumière, c'est bien à Jacopozzi qu'on le doit. Son nom s'était éteint depuis des lustres, pas même une rue de Paris ne porte son nom ! Alors, oui, il était temps de mettre, à son tour, cet artiste sous les feux des projecteurs...

11/2017

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BD tout public

Aristophania Tome 1 : Le royaume d'azur

Marseille, 1900. Clément est un ouvrier apprécié de tous. Un homme juste et droit, père de famille, mais dont la vie semble receler d'étranges secrets. Sa mort sera aussi brutale que mystérieuse. Gennevilliers, 1909. Les trois enfants de Clément ont grandi. Livrés à eux-mêmes, privés de leur mère qui croupit en prison, ils n'ont que la faim et la violence comme horizon. Un jour, une femme âgée prend contact avec eux. Elle se dit comtesse et prétend avoir connu leur père. Elle est à la fois étrange et rassurante, excentrique et attachante. Elle s'appelle Aristophania Bolt. Pour les arracher à leur vie de misère, elle les emmène loin de leur grisaille quotidienne et des morsures de l'hiver. Direction le Sud, son soleil et ses calanques, ses rivières et ses paysages sauvages. Direction l'Azur – c'est ainsi qu'elle nomme ce qui ressemble, pour les trois orphelins émerveillés, au Paradis sur terre. Mais il faut se méfier des apparences. Toute médaille a son revers, et l'Azur n'échappe pas à cette règle. Derrière la beauté et la lumière, de sourdes menaces étendent leur ombre. Elles ont pour nom Barboza, le chasseur de rats, ou encore le Roi banni et sa sinistre cour de laquais. Tous attendent leur heure, tapis dans les recoins des quartiers sombres de Marseille. Aristophania, la dernière fée d'Azur, convoquera toutes les ressources de sa magie afin de protéger les enfants et de les révéler à leur Destin... Avec Aristophania, Xavier Dorison et Joël Parnotte inaugurent une saga de French fantasy en quatre tomes, qui navigue entre fantastique flamboyant et réalisme social, entre merveilleux et romantisme noir. Bienvenue en Azur, mais attention à ses dangers...

01/2019

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Littérature étrangère

Les talismans de l'amour et des armes

Trois nouvelles rédigées à la même époque, en 1944-45, et dont l'auteur, à quarante-trois ans, n'a encore publié qu'un mince recueil de poèmes. Trois histoires conçues par lui comme une trilogie, trois variations sur le thème, l'obsession qui va parcourir toute son oeuvre : la toute-puissance du désir. Argo, Zemfira et Beatrice sont autant d'hymnes à l'amour fou, au débordement des sens, au dieu Pan en qui l'auteur voit non seulement le saint patron des grands baiseurs, mais surtout - comme son nom l'indique - le principe qui unit toutes choses. Car l'amour seul, pour cet enfant de Pan et d'Aphrodite, est à même de libérer l'humanité, de l'arracher à ses entraves, ses peurs et ses divisions. Autant dire qu'on trouve déjà ici l'Embirìkos de ses chefs-d'oeuvre ultérieurs, Oktàna, Ce jour d'hui..., le panthéiste visionnaire, messianique, palpitant, frémissant, ardent. Embirìkos fut inspiré ici par certains poèmes de Pouchkine, qu'il lisait dans le texte ; le lecteur français retrouvera, dans Argo notamment, un émerveillement qui rappelle par moments Jules Verne, et les couleurs tranchées de ces fictions, leur naïveté délibérée, leur force d'archétypes peuvent évoquer le Douanier Rousseau ; les trois moments du passé où l'auteur situe ses histoires, comme pour fuir un présent trop sombre (1910 à Bogota, 1900 à Paris, 1880 dans le Far West) sont tous trois des moments d'innocence, de fraîcheur et d'espoir. Mais Freud n'est pas loin non plus, et André Breton lui-même eût sans doute aimé ces trois rêveries, écrites par l'homme qui avait introduit en Grèce, dix ans plus tôt, le surréalisme et la psychanalyse.

10/2017

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Littérature française

Le Grand Pillage

L'objet pillé est d'abord un trophée avant de prendre le statut d'oeuvre d'art. Le cortège des violences coloniales fonde la richesse de nos collections privées et publiques. La guerre, l'art et la littérature sont parfois intimement liés et Yannick Le Marec choisit de suivre deux écrivains militaires : Pierre Loti et Victor Segalen. Yannick Le Marec poursuit avec Le Grand Pillage sa réflexion sur le récit colonial (dans la continuité de la Constellation du tigre qui relate notre rapport aux animaux sauvages) ; il interroge cette fois notre relation au lointain où la guerre, l'art et la littérature sont parfois intimement liés. Pour ce faire, il suit deux écrivains militaires qui ont accompagné la marche impériale de leurs récits ou de leurs correspondances : Pierre Loti et Victor Segalen. C'est par Pierre Loti que s'affine notre connaissance des pillages du XIXe siècle, à l'île de Pâques, au Tonkin ou à Pékin en 1900 pendant la guerre des Boxers. L'objet pillé est d'abord un trophée avant de prendre le statut d'oeuvre d'art. A travers les lettres quasi quotidiennes de Segalen à sa femme Yvonne, ou ses photographies, on se retrouve dans les mers du sud ou en Chine - entre chevauchées et rencontres, grands paysages et imaginaire. Mais Segalen, médecin humaniste, tente d'échapper au quotidien et au local, feignant d'ignorer qu'il marche dans les pas de ses gens, souvent irrité de devoir faire allégeance aux autorités - attentif à tout. Il est à la fois poète et le représentant d'un Occident impérial et hautain, capable lui aussi, malgré tout, d'un geste sacrilège, qu'il excusera par la création littéraire. Ce cortège des violences fonde la richesse de nos collections privées et publiques.

10/2022

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Romans policiers

Cluses : L'affaire Prewitz

Haute-Savoie, Cluses : Le dimanche 20 août, un incendie criminel détruit une grande partie du parking de l’Hypermarché Carrefour. Quelque temps plus tard, les vigiles positionnés pour protéger les travaux de réfection, commencent à constater d’étranges manifestations, comme des jets de pierres qui parcourent des trajectoires insolites, des musiques venues de nulle part, de la vaisselle brisée. Le samedi 21décembre, Francis Magenta, le patron de « Mondial Protection » et Stanislas « Stan » Jourdan, son fidèle adjoint, sont reçus à l’Hypermarché à la demande du directeur, car les « Poltergeists » ne s’arrêtent pas. Très intéressé par tout ce qui touche aux "phénomènes inexpliqués", Francis accepte tout de suite d’enquêter et comprend très vite que ces "Poltergeists" sont des messages ! Mais de qui ? Pourquoi ? Et, surtout, à l’attention de qui ? L’incendie aurait-il déclenché quelque mécanisme infernal ? L’agression de Jonathan Prewitz, laissé pour mort dans le parking, va donner raison à Francis, d’autant plus qu’il présente dans sa chair des stigmates évidents. Une seconde tentative pour l’assassiner est évitée de justesse par Francis et Stan. Curty, un spécialiste de la Métapsychique, débarque à Cluses pour étudier ces phénomènes et parvient à la conclusion que Prewitz est la réincarnation d’une personne assassinée dans les années 1900. Qui est-il ? Un affabulateur ? Un être réincarné ? Magenta va orienter son enquête dans le passé, non seulement de cet étrange stigmatisé, mais aussi sur celui de Cluses, car le terrifiant dénominateur commun de tous ces événements, c’est… le passé et, en particulier, celui de l’une de ses familles fondatrices : les Grosjean... Qui ne sont jamais bien loin ! La vengeance est-elle intemporelle ? La réincarnation existe-t-elle ?

09/2023

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Philosophie

Marx en Italiques. Aux origines de la philosophie italienne contemporaine

Sait-on que le seul débat philosophique d'envergure sur l'oeuvre de Marx a eu l'Italie pour théâtre ? Sait-on que ce débat, qui fit époque, est à l'origine de la philosophie italienne contemporaine ? Autour des années 1897-1900 une partie décisive se joue entre Antonio Labriola, Benedetto Croce et Giovanni Gentile. Les Essais sur la conception matérialiste de l'histoire du premier affirment en effet l'autonomie théorique et pratique de la philosophie de la praxis. Ami et éditeur de Cabriola, B Croce nie cependant la consistance de cette philosophie, analyse les faiblesses de la critique de l'économie politique et réduit le matérialisme historique à une méthodologie du facteur économique. Mais Gentile le contredit, affirme la réalité de "la philosophie de Marx", dont il dénonce toutefois l'énoncé matérialiste. Si le chemin de l'Italie semble ainsi barré pour Marx, c'est pourtant dans et par les philosophies idéalistes de Croce et de Gentile (dominantes sur la scène italienne jusqu'à la seconde guerre mondiale) qu'il va investir la péninsule. Enfin, par un nouveau renversement, dans les prisons de Mussolini un ancien gentilien utilise Croce pour relancer la philosophie de praxis à la hauteur des défis que l'époque lance au libéralisme aussi bien qu'au marxisme soviétique : les Cahiers de Prison d'Antonio Gramsci font la synthèse du débat fondateur et donnent un sens cosmopolitique à la traduction de la philosophie en politique et en histoire. Cette synthèse est-elle réussie, ou appartient-elle à un passé et à une culture qui sont épuisés ? Tel est l'enjeu du débat majeur de la pensée italienne contemporaine : la philosophie de la praxis, qui fut comme la carte d'identité de cette culture, est-elle finie ?

03/1991

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Musique, danse

Un compositeur aux commandes de la Radio. Essai autobiographique

Henry Barraud (1900-1997) est une personnalité remarquable à double titre ; compositeur, il fut aussi pendant près de quarante ans l'une des figures emblématiques de la Radio : directeur de la Musique à la Libération, puis de la Chaîne nationale, ancêtre de France Culture, dont il devint l'une des voix familières avec son émission Regards sur la musique. A plus de quatre-vingts ans, il se retourne sur le siècle qu'il a traversé et retrace son parcours : il raconte son enfance et sa jeunesse dans une famille de la bourgeoisie bordelaise apparentée à François Mauriac, la découverte de sa vocation musicale puis le début de sa carrière à Paris, son emploi à la Sacem fournissant un exemple des professions ouvertes aux compositeurs qui ne peuvent vivre de leur plume. Sous le Front populaire, il travaille pour la direction des Beaux-Arts avant d'organiser les manifestations musicales de l'Exposition universelle de 1937 puis d'intégrer en 1938 la Radio d'Etat. A la Libération, il y déploie une haute ambition culturelle, veillant aux destinées de l'Orchestre national (qu'il accompagne aux Etats-Unis en 1948 dans une tournée pleine d'imprévus) et initiant notamment des séries de grands entretiens avec des écrivains (Gide, Claudel, Mauriac, Léautaud...) ou des peintres (Dali, Matisse, Miro...). Pour autant, il ne cesse de composer (Numance, Le Mystère des Saints Innocents, La Farce de Maître Pathelin) et livre un précieux témoignage du regard porté par un créateur sur son oeuvre. Au-delà du récit original de cette double carrière, cet Essai autobiographique apporte une contribution exceptionnelle à l'histoire de la musique et à celle de la Radio française et aussi, plus large-ment, à l'histoire culturelle du XXe siècle.

11/2010

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Critique

Picasso tout contre Cocteau

Mon premier est espagnol : trapu comme un taureau, peintre précoce et surdoué, il arrive à Paris en 1900. Il y travaille d'arrache-pied, invente des formes nouvelles, s'en lasse vite aussi. Charismatique, il s'entoure de rapins fascinés et de poètes qui chantent ses louanges et font de lui le prophète du mouvement moderne. Il n'a en apparence besoin de personne et impressionne tout le monde. Mon second est français : silhouette d'elfe et talents multiples, il écrit, dessine, coud des costumes et fabrique des décors dès l'enfance. Lui évolue plus lentement et fréquente les salons pour trouver les modèles qui l'aident à s'inventer par imitation. Survient la guerre de 14. Le caméléon de 26 ans comprend que plus rien ne sera comme avant et fait tout pour approcher l'Espagnol de dix ans son aîné. Ainsi Cocteau rencontra Picasso. Ce livre est l'histoire de leur longue amitié. De leur premier rendez-vous en 1915 à la publication de Picasso de 1916 à 1961, l'un des tous derniers livres de l'écrivain, de leur première dispute qui leur servira de schéma directeur (Picasso blesse un Cocteau incapable de ne pas lui pardonner) à la mort de ce dernier en 1963, et de Paris à Vallauris en passant par Rome et la villa Santo-Sospir, Claude Arnaud survole cinquante ans de leurs vies en éclairant les liens intimes qui les unirent. Deux créateurs peuvent-ils oeuvrer ensemble en s'aimant ? Comment un être aussi laconique et cruel que Picasso aurait-il gardé près de lui Cocteau s'il n'avait été ébloui par son intelligence ? En 10 chapitres serrés, menés tambour battant, Claude Arnaud répond avec virtuosité, intelligence et affection, et montre comment l'un l'autre se sont soutenus, nourris, aimés et détestés, avec sincérité.

03/2023

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Littérature française

Mon oncle d'Australie

"Que serait une famille sans secret de famille ? " : voici la question qui hante ce livre. Dans la famille Garde se murmure à voix très basse l'histoire de cet oncle Marcel, exilé par son père en Australie en 1900. Pour quel motif ? Nul ne le sait. Désireux de rendre justice à cet inconnu, l'auteur commence par inventer le roman d'aventures de ce banni : son voyage, son arrivée à Sydney, son désarroi, sa résolution de devenir un autre en se forgeant dans cette Terre promise un nouveau destin... . Au fil d'une enquête émaillée de révélations et de coups de théâtre, l'auteur réalise qu'il fait fausse route : le récit familial était un mensonge, comme la fiction que nous venons de dévorer avec passion. Marcel Garde n'a jamais mis les pieds en Australie. Il faut donc rembobiner le film de cette vie, voyager dans le temps (en remontant de quatre générations dans un arbre généalogique troué de silences et de morts) et dans l'espace (la Provence, l'Australie, la Guyane) à la recherche de la vérité, pour comprendre comment cet homme s'est engagé dans la marine contre la volonté de ses parents, pourquoi il a été envoyé au bagne de Cayenne, dans quelles circonstances il est mort... Ainsi, le vrai roman du banni et le roman vrai du bagnard, la mémoire transmise et la vérité traquée, permettent tour à tour de saisir la manière dont les légendes, les omissions et les non-dits, les mensonges ou les dissimulations vieilles de plus d'un siècle, se répercutent de génération en génération, charriant des fantômes qui déterminent le destin des descendants : l'effet du secret de famille est comparé à "la présence invisible mais réelle d'un colorant dilué dans une source, un ruisseau, une rivière puis un fleuve, jusqu'à la mer" .

01/2024

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Sciences politiques

L'avènement de la démocratie. Tome 1, La révolution moderne

L'Avènement de la démocratie propose, échelonnées sur quatre livres, à la fois une histoire philosophique du XXe siècle et une théorie de la démocratie. L'entreprise constitue la suite du Désenchantement du monde. Ce qui advient avec la sortie de la religion, c'est un monde où les hommes ambitionnent de se gouverner eux-mêmes. Mais c'est en fait le monde le plus difficile à maîtriser qui soit. Ce sont les péripéties de ce parcours tumultueux, traversé d'embardées et de crises, dont il est fait une analyse raisonnée. Le premier volume, La Révolution moderne, est une sorte de prologue. Il campe l'arrière-fond, en retraçant sous une forme ramassée la révolution qui court entre 1500 et 1900, celle de l'autonomie. Surtout, il s'emploie à identifier les trois composantes spécifiques du monde désenchanté, du point de vue politique, juridique et historique. L'originalité de notre démocratie tient à la combinaison de ces trois éléments, qui est simultanément son problème permanent. Le deuxième volume, La Crise du libéralisme, présente une analyse en profondeur des années 1880-1914, qui constituent la matrice du XXe siècle, de ses tragédies et de ses réussites. En même temps que sont jetées les bases de la démocratie libérale, à la faveur de l'association du régime représentatif et du suffrage universel, le nouvel univers qui se déploie fait exploser le cadre hérité de l'univers religieux qui avait soutenu l'édifice des libertés fraîchement acquises. Ce sera la source des folies totalitaires comme ce sera le ressort de l'approfondissement et de la stabilisation des démocraties libérales. C'est précisément cet épisode crucial qu'examinera le troisième volume, A l'épreuve des totalitarismes. Le quatrième et dernier volume, Le Nouveau Monde, sera consacré, dans la même perspective et avec les mêmes instruments de lecture, à la réorientation de la vie de nos sociétés depuis le milieu des années 1970 et à la nouvelle crise de croissance de la démocratie dans laquelle elle nous a plongés.

11/2007

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Histoire de France

Pechkoff, le manchot magnifique

Fils adoptif de Gorki, héros de la Légion étrangère, homme d'influence, ambassadeur de France, grand séducteur, Zinovi Pechkoff, surnommé le "Manchot magnifique", est une légende oubliée du XXe siècle. Nijni-Novgorod, années 1900. Un adolescent traîne sur les bords de la Volga. Il est pauvre, il est juif, il n'a pas d'avenir dans la Russie tsariste. Jusqu'au jour où il croise l'immense écrivain Gorki qui en fait son assistant et l'adopte. Yeshua Sverdlov devient Zinovi Pechkoff. En exil à Capri avec son nouveau père, il découvre la littérature, la politique, se lie avec Lénine, l'écrivain Bounine ou le chanteur Chaliapine. Mais il brûle d'agir. Quand la Première Guerre mondiale éclate, il s'engage en France dans la Légion étrangère au côté de Blaise Cendrars, connaît la rude vie des tranchées et la gloire des combats - il y perd le bras droit. La France l'adopte à son tour et le dépêche aux Etats-Unis pour les inciter à entrer en guerre. En 1918, alors que son frère Iakov Sverdlov s'apprête à devenir le premier chef d'Etat soviétique, Pechkoff est au cour de la guerre civile russe, avec les Armées blanches. Dans les années vingt, au Maroc, il gagne son surnom de "Manchot magnifique" pendant la guerre du Rif. Puis ce sera la Syrie, le Liban, ses premiers succès diplomatiques. Et la France Libre. De Gaulle en fait son envoyé spécial, un général-ambassadeur abonné aux missions délicates, en Chine auprès de Chiang Kaï-Shek, au Japon auprès de MacArthur dont il devient l'ami. Pechkoff parcourt le monde, connaît tout le monde, séduit tout le monde. Son courage, son goût de la vie, sa connaissance de l'âme humaine ont révélé sa nature, celle d'un héros de roman. A partir d'archives inédites, notamment la magnifique correspondance avec Gorki, Guillemette de Sairigné signe la première grande biographie de Zinovi Pechkoff.

09/2019

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Beaux arts

Primatice architecte

Bien que Giorgio Vasari ait fait l'éloge de ses constructions françaises et assigné ainsi à Primatice (1504-1570), héritier de Raphaël et de Giulio Romano, une place éminente parmi les architectes de la Renaissance, l'histoire de l'art a tardé à reconnaître son oeuvre. En 1900, Louis Dimier a mis en relief le rôle fondamental qu'avait joué l'architecture dans son itinéraire artistique. Mais tout au long du XXe siècle la recherche ne s'est guère intéressée à cet aspect essentiel de son activité et les organisateurs de la grande exposition de 2004, Primatice maître de Fontainebleau, ont préféré ne pas aborder le sujet. Quand cette exposition vint à Bologne, ville natale de l'artiste, nous avons publié un ouvrage collectif Francesco Primaticcio architetto, le premier consacré à cette problématique. Le présent volume en reprend l'essentiel, c'est-à-dire les contributions concernant l'oeuvre architecturale de Primatice en France, revues par les auteurs et enrichies de réflexions nouvelles. Victimes de l'évolution du goût, la plupart des bâtiments de Primatice, souvent restés inachevés, ont disparu et l'absence de dessins d'architecture autographes rend encore plus difficile l'étude de son oeuvre. Si les caractéristiques du style architectural de Primatice sont encore visibles au château de Fontainebleau et dans la chapelle funéraire de Diane de Poitiers à Anet, les restitutions graphiques, fondées sur la recherche archéologique et l'étude critique des documents, peuvent seules donner une idée des édifices détruits: la fontaine d'Hercule, la grotte du château de Meudon et la Rotonde des Valois. Ces édifices révèlent un artiste de premier rang, créateur d'architectures spectaculaires, promoteur d'échanges renouvelés entre la France et l'Italie, auteur de synthèses originales associant les deux cultures. Cette oeuvre jette une lumière nouvelle sur la réception de la Renaissance italienne en France entre 1540 et 1570 et les métamorphoses du vocabulaire architectural qui eurent lieu pendant cette période. Elle illustre de manière exemplaire la circulation des modèles et des savoirs.

04/2010

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Critique littéraire

Correspondance. 1890-1942

Cette amitié fait rêver. Deux des écrivains les plus doués et les plus intelligents de leur génération se sont rencontrés au début de leur carrière et, malgré leurs différences profondes, sont restés très proches l'un de l'autre jusqu'à la mort du premier plus d'un demi-siècle plus tard. Pour Gide, ce fut " une amitié de plus de cinquante ans, sans défaillances, sans heurts, sans failles et telle enfin que sans doute nous la méritions, si différents que nous fussions l'un de l'autre ". Quant à Valéry, il s'en explique longuement dans une lettre à Paul Léautaud de 1905 où il conclut : " Il y a entre Gide et moi quelque chose qui n'est ni littérature, ni goûts communs ou complémentaires, ni rien qui s'exprime par un calcul régulier mais quelque chose de l'ordre de la vitabilité, de la faculté de se suivre, de s'adapter instantanément, de se deviner avec bonheur... " L'importance de la correspondance qu'ils ont échangée contribue à justifier de telles appréciations : plus de six cents lettres qui s'échelonnent entre 1890 et 1942. Il ne s'agit pas d'une correspondance régulière et l'on ne manque pas d'y déceler des tempi différents. Pendant les trois premières années, les deux futurs amis vont plutôt à la découverte l'un de l'autre et cherchent à se connaître avec un enthousiasme juvénile. Ensuite, jusqu'à la fin du siècle, la correspondance se fait plus dense. Au cours de cette période se situent les échanges les plus riches, même s'ils sont parfois conflictuels. À partir de 1900, les lettres sont plus ou moins espacées sans pour autant que l'amitié ne se démente. Cette nouvelle édition comporte 176 lettres de plus que celle publiée par Robert Mallet en 1955, dont quelques-unes sont parmi les plus désolées que Valéry ait jamais écrites. Elle profite aussi des connaissances acquises et des autres correspondances de Gide et de Valéry publiées depuis cinquante ans.

02/2009

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Littérature française

Re-née

Renée Vivien a réussi à se construire une notoriété en France en se faisant passer pour un homme. Par ce subterfuge, elle loue son amour des femmes dans ses poèmes sans choquer. Mais dans le Paris bouillonnant des années 1900, les écrivains ne restent pas longtemps invisibles. Acculée, elle prend les devants et affiche sa réelle identité en ajoutant un " e " à son prénom. Ce n'est pas la première femme à se revendiquer poète, mais c'est la première à assumer son saphisme publiquement. Léa, jeune assistante-réalisatrice, tourne un film sur sa vie. Avec un siècle d'écart, elle découvre cette auteure sensible, en prise avec son époque conservatrice, qui tente de résister aux critiques et à ses amours tumultueuses où la baronne de Zuylen est en rivalité avec Natalie Clifford Barney. Léa est captivée par cette artiste. Son courage et son talent la fascinent. Elle est révoltée en découvrant que le film invente un mariage entre la poétesse et son professeur de lettres. Ne pouvant rester passive, sur un coup de tête et sans mesurer les conséquences, elle s'enfuit avec les rushs des dernières scènes tournées. Le culot de Vivien traverse le temps et Léa est portée par son énergie. Mais ne risque-t-elle pas de mettre en danger sa carrière en s'opposant au reste de l'équipe ? Et cela suffira-t-il pour restaurer le véritable destin de Vivien ? Cette biographie romancée permet de dévoiler Renée Vivien, son oeuvre, sa vie romanesque, ses passions. De mettre en lumières des personnages illustres tels que Natalie Clifford Barney, Liane de Pougy, Colette, Hélène de Zuylen ou encore Pierre Louÿs. Percevoir Vivien au travers d'un regard de femme d'aujourd'hui met en lumière son féminisme avant-gardiste et sa fragilité. Ce livre montre comment une vie peut en influencer une autre malgré le temps qui les sépare.

05/2019

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Littérature française

Deux passions

Deux récits qui ont pour théâtre le Valais, l'un au XVIII ? siècle, l'autre à l'orée de 1900, et pour héroïnes le premier une petite fille, le second une adolescente. Le premier est noir et tragique. Le second, tremblant et grave, débouche sur le bonheur. Emerentia 1713 est l'histoire d'une enfant qui a existé. Son père est un seigneur et sa mère une simple paysanne. La mère meurt, le père se remarie avec une grande dame qui place la petite fille chez le curé doyen d'un village, renommé pour la fermeté de sa foi. Elle a sept ans. Elle refuse de réciter ses prières, elle hait le Bon Dieu qui lui a enlevé sa mère. Ni le fouet tous les jours, ni le pain sec, ni les vêtements de pénitence, ni les humiliations publiques ne la changeront. Elle n'aime que les animaux et les arbres. Elle apprivoise les pigeons et les truites, les crapauds et les couleuvres, tout le village la croit sorcière - sauf les enfants. Rien ne viendra à bout de son refus, que la mort. Virginia 1891 présente une petite paysanne pauvre que l'on place à quinze ans comme bonne dans un château voisin. La jeune maîtresse, douce et généreuse, suscite l'admiration et la ferveur de Virginia, qui doit s'occuper du petit garçon d'un an, puis de la petite fille qui va naître. Le maître, Monsieur, est peintre à ses heures. Il prend Virginia pour modèle, tombe amoureux. Elle l'aime aussi et, quand on la renvoie chez elle, elle dépérit. Il y a entre ces deux êtres tout ce que comporte d'innocence et de trouble la passion véritable. Un jour on demandera à l'adolescente de revenir... S. Corinna Bille sait peindre avec un art très simple ces âmes passionnées, le décor des montagnes, les préjugés de jadis, le malheur de certaines enfances, en ce temps-là.

03/1979

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Revues

Oblik N° 6/2021 : Un pognon de dingue ! 50 raisons pour lesquelles les riches gagnent à tous les coups

OBLIK n°6 Oblik, c'est la revue d'infos dessinées d'Alternatives Economiques où des illustrateurs talentueux posent un regard créatif et décalé sur l'actualité avec, en toile de fond, l'expertise et l'exigence des journalistes d'Alternatives Economiques. Ce numéro s'intitule "Un pognon de dingue ! 50 raisons pour lesquelles les riches gagnent à tous les coups" et sa couverture est signée Muzo. "Un pognon de dingue ! 50 raisons pour lesquelles les riches gagnent à tous les coups" Ce n'est pourtant pas compliqué de faire fortune, même quand on n'est pas doué pour les inventions géniales qui rapportent un max... Il suffit de naître dans la bonne famille d'un quartier aisé. Puis de faire de longues études dans les établissements les plus réputés et de décrocher un de ces diplômes qui ouvrent bien des portes. De faire fructifier ensuite avec doigté et discernement le coquet patrimoine de papa et maman. De ne pas rémunérer trop grassement ses employés, bien sûr. D'éviter autant que possible de payer des impôts en planquant ses gros sous dans des cachettes bien légales. Et de se tenir assez près de ceux qui gouvernent le pays pour que les lois ne changent pas trop vite. Elémentaire, non ? On se demande vraiment pourquoi les pauvres n'y arrivent pas. Pourquoi ils s'obstinent à végéter dans une misère déprimante avec leurs allocations maigrelettes... Heureusement que de père en fils, ils sont habitués à vivre de peu. Sinon ils auraient de quoi désespérer ! A découvrir également dans ce numéro : les étonnantes infographies dessinées à la main en 1900 par le sociologue militant W. E. B. Du Bois (défenseur de la cause des noirs américains) ; un roman photo avec une carte blanche à Clémentine Mélois ; des affiches (50 ans d'évolution du travail en France racontée par les affiches de l'INRS) ; un surprenant reportage photo sur les effets dévastateurs du dérèglement climatique aux Maldives. Dans Oblik, tous les arts graphiques sont mobilisés pour renouveler le journalisme.

10/2021

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Sciences politiques

L'avènement de la démocratie. Tome 2, La crise du libéralisme, 1880-1914

L'Avènement de la démocratie propose, échelonnées sur quatre livres, à la fois une histoire philosophique du XX siècle et une théorie de la démocratie. L'entreprise constitue la suite du Désenchantement du monde. Ce qui advient avec la sortie de la religion, c'est un monde où les hommes ambitionnent de se gouverner eux-mêmes. Mais c'est en fait le monde le plus difficile à maîtriser qui soit. Ce sont les péripéties (le ce parcours tumultueux, traversé d'embardées et de crises, dont il est fait une analyse raisonnée. Le premier volume, La Révolution moderne, est une sorte de prologue. Il campe l'arrière-fond. en retraçant sous une forme ramassée la révolution qui court entre 1500 et 1900, celle de l'autonomie. Surtout, il s'emploie à identifier les trois composantes spécifiques du monde désenchanté, du point de vue politique, juridique et historique. L'originalité (le notre démocratie tient à la combinaison de ces trois éléments, qui est simultanément son problème permanent. Le deuxième volume, La Crise du libéralisme, présente une analyse en profondeur des années 1880-1914, qui constituent la matrice du XXe siècle. de ses tragédies et de ses réussites. En même temps que sont jetées les bases de la démocratie libérale, à la faveur de l'association du régime représentatif et du suffrage universel, le nouvel univers qui se déploie fait exploser le cadre hérité de l'univers religieux qui avait soutenu l'édifice des libertés fraîchement acquises. Ce sera la source des folies totalitaires comme ce sera le ressort de l'approfondissement et de la stabilisation des démocraties libérales. C'est précisément cet épisode crucial qu'examinera le troisième volume, A l'épreuve des totalitarismes. Le quatrième et dernier volume, Le Nouveau Monde, sera consacré, dans la même perspective et avec les mêmes instruments de lecture, à la réorientation de la vie de nos sociétés depuis le milieu des années 1970 et à la nouvelle crise de croissance de la démocratie dans laquelle elle nous a plongés.

11/2007

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Romans historiques

Fils du Shéol

Un effroyable voyage à rebours, sur trois générations, jusqu'à la genèse du mal. Tout commence aux côtés du jeune Karl, le narrateur. Dans la touffeur du wagon à bestiaux qui le conduit au camp d'extermination, il fait la connaissance de son seul et unique amour, Helena. Le garçon est gazé à son arrivée. Depuis un étrange séjour des morts, le Shéol, il est alors condamné à regarder évoluer les siens et à tenter d'éviter la catastrophe. Ainsi, retrouve-t-on Manfred, le père de Karl, devenu Sonderkommando. Dans la noirceur sans limite de sa condition, il se souvient des jours lumineux passés auprès de sa belle. Plusieurs années auparavant, Manfred a rencontré Elisa en Algérie. Tombé fou amoureux d'elle, il l'a épousée et emmenée avec lui à Berlin. Elle lui a donné un fils... Karl.Karl, qui depuis le Shéol, n'a de cesse de remonter le temps avec le vain espoir d'empêcher l'irréparable. Aussi croise-t-on Ludwig, le père de Manfred, qui dans la pénombre de l'appartement berlinois n'aime rien tant que raconter ses aventures de jeunesse à son petit-fils. A l'époque, Ludwig servait dans l'armée allemande en Afrique de l'Ouest. Il en a rapporté une déchirante nostalgie, des masques et une photo à laquelle il tient par-dessus tout. Il y apparaît aux côtés de ce qui semble être une femme fantôme, parce qu'on n'aperçoit d'elle qu'une silhouette. Et ce que le vieil homme n'a jamais pu raconter de son vivant, Karl va l'apprendre depuis sa nouvelle demeure. Ainsi suit-il les tribulations de son grand-père dans cette ancienne colonie mais aussi celles de son véritable amour, Hitjiverwe, beauté herero dont le sort, le sien propre autant que celui de son peuple, sonne comme un terrible avertissement aux générations futures. De la Pologne des années 1940 à la Namibie des années 1900, trois histoires d'amour pour remonter à l'origine du mal. Trois générations et deux génocides.

08/2015

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Beaux arts

Corneille et Paul Theunissen. Catalogue raisonné

Ouvrage de référence très documenté, ce double catalogue raisonné de l'oeuvre de Corneille Theunissen (1863-1918), premier second grand prix de Rome en 1888, et de Paul Theunissen (1873-1931), deuxième prix Chenavard en 1900, a été mené grâce à la découverte d'un fonds privé soigneusement conservé de plus de mille cinq cents photographies sur plaques de verre, d'esquisses et d'archives. L'oeuvre des deux frères sculpteurs, originaires d'Anzin, formés aux académies de Valenciennes, puis aux Beaux-Arts de Paris, a beaucoup souffert des deux guerres mondiales. Cette étude permet de retrouver plus de trois cents oeuvres. A côté du Polytechnicien, aujourd'hui à l'Ecole polytechnique de Palaiseau, pour laquelle Corneille Theunissen obtient la médaille d'or au Salon des artistes français de 1914, restent encore en place le Monument commémoratif de la défense de Saint-Quentin contre les Espagnols en 1557, à Saint-Quentin ou le Monument à Charles Mathieu à Lourches, classé Monument historique en 2009. Le Caïn jaloux, première oeuvre significative de Paul Theunissen, pourrait laisser croire à une rivalité entre les deux frères, ce qui est loin d'être le cas comme le démontre l'étude de la vie dans l'atelier de Corneille Theunissen et l'activité de Paul Theunissen après la mort de son frère. Docteur en histoire de l'art avec une thèse intitulée : Les demeures d'Henri II de Bourbon, prince de Condé en Berry et en Bourbonnais, Catherine Limousin, ingénieur de recherche honoraire au CNRS, a été secrétaire général du Centre André Chastel de 2001 à 2014. Catherine Limousin a participé à la publication de nombreux ouvrages au Centre André Chastel et est l'auteur de plusieurs articles sur Corneille Theunissen. Elle est membre du Comité français d'histoire de l'art, de la Société de l'histoire de l'art français et du Syndicat de la presse artistique française.

10/2014

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Beaux arts

Le musée comme expérience. Dialogue itinérant sur les musées d'artistes et de collectionneurs

A la mort de son père, Libero Gamboni se trouve confronté au devoir de mémoire. Faut-il conserver intacte la collection d'objets accumulés dans la maison familiale ? Les voyages qu'il entreprend, les musées qu'il visite sont l'occasion d'échanger une correspondance avec son cousin, Dario Gamboni, actuellement professeur d'histoire de l'art à l'université de Genève. Alimentées par cette question pressante, les interrogations fusent entre l'architecte et l'historien de l'art. Les musées qui intéressent Dario & Libero Gamboni sont d'une nature particulière : créés par des artistes et/ou des collectionneurs, ils permettent d'apprécier l'accrochage comme un mode d'expression, une forme d'art au carré : ainsi le musée Gustave Moreau à Paris ou la fondation Barnes à Philadelphie. Dans ces " musées d'auteur " - comme on parle de " films d'auteur " - priment l'expérience et l'intimité. Reprise par Dario Gamboni et enrichie d'un appareil de notes, la correspondance entre Dario & Libero constitue une histoire exceptionnelle des musées d'artistes et de collectionneurs. Le Musée comme expérience décrit et analyse pour la première fois le phénomène comme un tout, de ses débuts vers 1800 jusqu'à l'époque actuelle, qui en représente un nouvel âge d'or après celui des années 1900. En tissant des liens entre passé et présent, ce dialogue itinérant nourrit la réflexion sur l'avenir de nos musées et les modes de conservation, à l'heure où les grandes institutions publiques multiplient succursales et événements médiatiques. Ecrit comme un récit de voyage, il restitue le plaisir de la découverte et la saveur de l'expérience dans ces lieux dépositaires de notre histoire. Ce livre examine en profondeur quinze cas répartis autour du globe, choisis pour leur caractère représentatif et la qualité de leur disposition, auxquels le jeu des comparaisons ajoute plus d'une centaine d'autres musées.

09/2020

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Littérature étrangère

L'irrémédiable douleur

I. 'Irrémédiable douleur apportera au lecteur d'aujourd'hui une bouffée de poésie désuète et charmante, et séduira aussi bien les auteurs de belles histoires d'amour que les passionnés d'antiquités chinoises ! Ce court roman raconte l'histoire, que l'on peut supposer véridique de deux adolescents qui se découvrent lorsqu'ils ont tous les deux dix ans, en 1895, dans la grande ville du centre de la Chine, Hankou (actuellement Wuhan). Condisciples dans une Classe d'école élémentaire privée, ils se sentent irrésistiblement attirés l'un vers l'autre par un amour innocent et joyeux. C'est le garçon qui décrit, à la première personne les événements de leur vie, leur séparation temporaire, leur réunion et, enfin, la séparation définitive provoquée par la rébellion des Boxers en 1900. Nous ne savons rien de l'auteur de cette œuvre, mais le style, simple et direct, les allusions aux poèmes célèbres de l'époque, le ton juvénile du récit évoquent la Confession autobiographique, ou un pastiche réalisé par un grand lettré. En tous cas le lecteur trouvera ici la description, en tous points véridique, de la vie de jeunes gens fortunés vers la fin de l 'ancien régime impérial. Après la découverte de Pékin de la fin du XIXe siècle, le lecteur suivra dans sa fuite le héros à Hankou, Hangzou puis Shanghai. Le récit permet aussi de découvrir la diversité des attitudes vis-à-vis de la sexualité en Chine : très libre quand il s'agit d'hommes murs déjà mariés, mais beaucoup plus dirigiste quand il s'agit d'adolescents encore sous la coupe de leurs parents. Comme tous les amoureux du monde, ces jeunes-ci parviennent, pourtant, à trouver le moyen de passer outre les stricts interdits de la société bien pensante de l'époque. La traduction, réalisée au fort de Monthré par Robert des Rotours pendant la Première Guerre Mondiale, est rendue dans un style élégant qui nous rapproche encore un peu plus de la période décrite.

01/2003