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XVIe siècle

Confisquer, restituer, redistribuer. Punition et réconciliation matérielles dans les territoires des Habsbourg et en France (XVIe et XVIIe siècles)

La question des confiscations, comme transfert à la puissance publique des biens d'une personne condamnée par la justice ou ciblée par une mesure de police ou de guerre, interroge le rôle de l'Etat dans l'exercice de la punition à grande échelle. Les spoliations de masse ayant frappé des populations à l'occasion d'épurations, d'éliminations ou d'exils forcés, ont ouvert des débats sur la légitimation de l'action politique et sur le devenir des biens confisqués, entre une voie de restitution à leurs propriétaires d'origine et celle d'une redistribution à d'autres. Confisquer, restituer, redistribuer met en exergue l'exercice de la punition et son difficile pendant de la réconciliation au sein des grandes monarchies européennes des XVIe et XVIIe siècles. Les modèles de l'action monarchique en Espagne et en France font ressortir la primauté de la figure toute puissante du roi de justice et son usage de la "clémence" après l'écrasement des révoltes. Mais la construction d'une monarchie catholique par le roi d'Espagne amène à un raidissement des politiques contre les minorités confessionnelles de ses Etats, notamment dans les anciens Pays-Bas où la répression sévère devient le ferment d'un rejet d'une politique jugée tyrannique. Enfin, l'instrumentalisation des problèmes de confiscation et de restitution au nom de la défense du catholicisme et des intérêts stratégiques de la monarchie hispanique hors de ses frontières, fait entrer la diplomatie et le droit international dans leur règlement. Confiscations, restitutions ou redistributions posent au prince la question de l'art de bien gouverner pour discipliner la société. Elles mettent en miroir les savoirs et les pratiques des administrations monarchiques, les confrontent aussi à leurs limites et à leurs carences. Et elles participent au dialogue entre les différentes échelles de pouvoirs comme avec les populations.

09/2021

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Europe centrale et orientale

Ceausescu. Le dictateur ambigu

Un dictateur ambigu. Né en janvier 1918, Nicolae Ceausescu entre en apprentissage à Bucarest et découvre la lutte sociale et sa répression dès l'âge de quinze ans au sein du Parti communiste roumain. En 1948, le stalinien Gheorghiu-Dej, son mentor, ayant pris le pouvoir, il en profite pour gravir rapidement les échelons du parti et de l'Etat. Installé au pouvoir en mars 1965, Ceausescu hérite de la politique de son prédécesseur : éviter la déstalinisation en jouant la carte nationaliste. Ses débuts sont populaires grâce à une certaine libéralisation culturelle, à un début de société de consommation et à une ouverture vers l'Ouest. Toutefois, les chocs pétroliers et la détente entre les Etats-Unis et l'Union soviétique au milieu des années 1970 le privent des ressorts de sa politique. Son rôle de pont entre Est et Ouest, sa politique d'industrialisation appuyée sur les capitaux et les technologies occidentales et sa popularité au sein de la société roumaine s'effondrent au tournant des années 1980. Un début d'opposition sociale et politique (grèves et dissidences), la décision de rembourser la dette aux institutions occidentales (FMI et Banque mondiale) qui entraîne de cruelles pénuries et la fin de la guerre froide avec l'arrivée de Gorbatchev sonnent le glas de son régime qui s'effondre en trois jours de décembre 1989. Celui qui se faisait appeler le " génie des Carpates ", ou bien le " Danube de la pensée ", est exécuté avec son épouse, la redoutée Elena, au terme d'un procès particulièrement expéditif, soldant une étrange révolution dans laquelle beaucoup ont vu la main du " grand frère " soviétique, lui-même à l'agonie. Entre dérive autocratique et velléités réformatrices, nationalisme et soumission à l'URSS, paranoïa grandissante et mégalomanie dévorante, l'homme demeurait un mystère. Le voici levé par cette biographie exemplaire.

09/2023

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Géopolitique

Le mal algérien

Spécialistes de la société et du pouvoir algériens, Jean-Louis Levet et Paul Tolila dénoncent dans ce livre sans concession la véritable nature du régime d'Alger et les blocages qu'il oppose à une relation apaisée avec la France. Quand l'Algérie en aura-t-elle fini de ses interminables débats mémoriels avec la France ? Plus de soixante ans après son indépendance, le passé ne passe pas et le pays reste figé entre statu quo, corruption et répression. Les légitimes aspirations de la jeunesse ? Sans réponse. L'Etat de droit ? Inexistant. La démocratie ? Tournée en ridicule. Après cinq ans de travail au coeur des réalités algériennes, d'échanges avec les principaux acteurs de la société, les auteurs dessinent une Algérie aux antipodes de la propagande officielle. Une propagande moquée dans les rues du pays par une majorité d'Algériens criant non pas leur rejet de la France ou du passé colonial, mais celui de leur propre gouvernement, de l'arrogance des pouvoirs en place, d'un système politique complice des pires iniquités. Les racines du mal algérien ? Le pouvoir prétorien, l'incroyable avidité d'une nomenklatura méprisant le peuple, les atouts économiques volontairement bridés au profit d'importations juteuses, la gangrène de la rente des hydrocarbures, l'explosion de tous les trafics et du marché noir. Paralysante et souvent corrompue, une administration tentaculaire accroît les blocages d'une société humiliée, devenue triste et dure pour les plus faibles. Une société, pourtant, dont la survie et la résilience soulignent la vitalité, culturelle notamment, face à un conservatisme religieux omniprésent depuis la " décennie noire " du terrorisme islamique... Entre l'Algérie et la France l'apaisement est-il possible, dégagé des instrumentalisations de l'histoire et des mémoires ? Confrontés aux mêmes enjeux - migrations, défi de l'eau, terrorisme, sécurité alimentaire, santé -, les deux pays ont tout pour s'entendre et se comprendre.

04/2023

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Internet

Une contre-histoire d'internet

A travers une histoire croisée de l'Etat et des luttes politiques associées aux moyens de communication, Félix Tréguer montre pourquoi le projet émancipateur associé à l'Internet a été tenu en échec et comment les nouvelles technologies servent à un contrôle social toujours plus poussé. Ce livre est écrit comme un droit d'inventaire. Alors qu'Internet a été à ses débuts perçu comme une technologie qui pourrait servir au développement de pratiques émancipatrices, il semble aujourd'hui être devenu un redoutable instrument des pouvoirs étatiques et économiques. Pour comprendre pourquoi le projet émancipateur longtemps associé à cette technologie a été tenu en échec, il faut replacer cette séquence dans une histoire longue : celle des conflits qui ont émergé chaque fois que de nouveaux moyens de communication ont été inventés. Depuis la naissance de l'imprimerie, les stratégies étatiques de censure, de surveillance, de propagande se sont sans cesse transformées et sont parvenues à domestiquer ce qui semblait les contester. Menacé par l'apparition d'Internet et ses appropriations subversives, l'Etat a su restaurer son emprise sous des formes inédites au gré d'alliances avec les seigneurs du capitalisme numérique tandis que les usages militants d'Internet faisaient l'objet d'une violente répression. Après dix années d'engagement en faveur des libertés sur Internet, Félix Tréguer analyse avec lucidité les fondements antidémocratiques de nos régimes politiques et la formidable capacité de l'Etat à façonner la technologie dans un but de contrôle social. Au-delà d'Internet, cet ouvrage peut se lire comme une méditation sur l'utopie, les raisons de nos échecs passés et les conditions de l'invention de pratiques subversives. Il interpelle ainsi l'ensemble des acteurs qui luttent pour la transformation sociale.

09/2023

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Histoire régionale

Les Basses-Pyrénées dans la Seconde Guerre mondiale

L'ouvrage de référence sur le sujet. Texte synthétique, complet et actualisé à la lumière des dernières recherches et publications et nécessaire tant la nature duale du département des Basses Pyrénées, Pays basque d'un côté et Béarn de l'autre, ont longtemps conduit à multiplier des études séparées sur les Basses-Pyrénées pendant la seconde guerre mondiale. La ligne de démarcation, au coeur du Pays basque, ne s'impose que pendant dix-huit mois, mais le traumatisme est durable. Elle constitue l'une des causes des réactions de rejet, parfois précoces, que l'on observe tout au long des années d'occupation. Pendant quatre ans (1940-1944), les Pyrénées basques et béarnaises deviennent la principale voie de passage vers l'Espagne. On compte une trentaine de réseaux de résistance, dont certains, parmi les plus emblématiques (Alliance, Alibi, Castille), sont des créations locales. Vingt-cinq maquis sont actifs au printemps 1944. Les Justes parmi les nations sont proportionnellement plus nombreux que partout ailleurs. Le corps franc Pommiès, les mouvements civils de Résistance et les guérilleros espagnols se signalent par leur efficacité contre l'occupant lors des combats de l'été 1944. Mais parallèlement, la répression est féroce, menée par les Allemands avec le concours des services de Vichy. Sans oublier le camp de Gurs, symbole des malheurs de la guerre et des déportations de juifs vers les camps d'extermination. La libération de 1944, sous la conduite du CDL (Conseil départemental de Libération), permet l'émergence d'une nouvelle génération d'hommes politique parmi lesquels Honoré Baradat ou Ambroise Bordelongue, aussi efficaces que discrets. Elle assure le retour aux institutions de la République, mène sans faillir l'épuration politique et sociale, et jette les bases de la reconstruction économique. Elle semble ouvrir la voie aux rêves d'une nouvelle fraternité, mais les forces du passé demeurent toujours bien présentes...

11/2021

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Algérie

Algérie, une longue marche. Hirak, mémoire(s) et histoire

Après le Printemps berbère d'avril 1980, les émeutes du 5 octobre 1988, la désobéissance civile de juin 1991 suivie d'une décennie de violence meurtrière, l'Algérie semblait s'être assoupie. Depuis juin 2001 et la répression du "printemps noir" en Kabylie, le pays n'avait plus connu, ou pu connaitre, de mouvements politiques significatifs. Alors qu'elle semblait résignée devant l'impudicité et l'outrecuidance d'un pouvoir qui avait cru avoir définitivement assujetti le peuple, la société algérienne s'est brusquement réveillée certain jour de février 2019 pour dire, avec l'art et la manière, son rejet catégorique d'un régime qui avait trop tiré sur la corde. Pendant près d'un an, chaque vendredi, des milliers, des millions d'Algériens ont manifesté pour dire haut et fort leur rejet du pouvoir, jusqu'à ce que la pandémie de Covid ne les oblige à suspendre leurs marches. Puis, le 26 février 2021, les manifestations ont repris. Cinquante-six semaines durant, Algériens et Algériennes ont marché tous les vendredis dans les grandes artères des villes du pays, criant à l'unisson leur brûlante envie de voir partir un pouvoir dont ils dénonçaient l'autoritarisme, la corruption et l'incompétence. Mobilisant tout le génie populaire, ils ont exprimé avec la poésie, la musique, la caricature et l'humour leur refus de continuer à être gouvernés par un clan mafieux qui a eu l'ultime audace de tenter de reconduire à la tête de l'Etat, pour la cinquième fois, un président impotent et aphone. Ce sont ces jours qui sont ici pris comme objet d'analyse, pour tenter de comprendre à la fois de quoi ce présent est le signe, saisir les soubassements qui en sont à l'origine et tenter de mettre leurs dynamiques en perspective.

10/2023

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Poésie

Zaoum. Préface de Claude Merlin

A travers Zaoum, Patrice Cazelles active nos membranes vibratiles où se décompose la langue tel un souffle qui nous devine et nous invente. Ces textes matriciels examinent et martèlent nos filiations dans le ressac éprouvé d'un babillement inaugural. Ici, nous n'élèverons plus de statut aux mots ! A coups de syllabes à composer soi-même, l'auteur émet le corps de la lettre par jeux de forces et extraits de résonances. A C'T'HEURE ! BON DIOU D'BON DIOU ! TOUT C'TEMPS QU'ON PASSE A VELER DES MORTS POUR AMPIER 2 JOURS GRAS ! C'QU'ON FAIT, CE TOUT DESCONFIT ! ET C'QU'ON DIT TOUT ESBAUDIT ! BETA COM' GROSJEAN DEWAN DERRERE COM' AU CIMETER ! Y'A PAS MELER TANT D'HISTOURS A S'FAIRE DESSUS ! LASSE NUIT DES CORPS A TOMBER DES NUES ... Où sommes-nous atteints et générés ? Avec lui, sortons de nos sidérations carcérales et osons parler la poésie. Cette île nous advient et nous met en mouvements là où nous avons lieu de chant et de champ. Pure émotion de la langue propagée par étrangetés. Sous un récitatif ritualisé et libertaire, Patrice Cazelles nous saisit et nous dessaisit de toute compréhension. Désormais, la langue ne se refermera plus sur elle-même. Anne de Commines Et puis il y la scène peu visible où se déroulent les événements qui opèrent dans l'humanité des révolutions silencieuses, qui ne sont ni des progrès ni des régressions, mais plutôt des refondations, où l'homme va à sa propre rencontre vers sa redécouverte . Et où cela peut-il bien se passer sinon là où se trouve le fond du fond de l'homme, le lieu où il ne cesse de naître à tout instant à lui-même, dans la langue ? Extrait de la préface de Claude Merlin.

10/2022

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Arts divinatoires

Les prophéties de Nostradamus. Quatrains décodés

Au XVIème siècle, en Terre de France, naquit le 14 décembre 1503 à Saint-Rémy de Provence, le personnage le plus illustre de son temps, Michel de Nostredame, mieux connu sous le nom de Nostradamus. Qualifié de prophète, il publia en 1555, des prophéties devenues très célèbres, bien qu'elles ne fussent pour la plupart jamais comprises. La totalité de ses quatrains repose sur des informations qu'il détenait en clair, dates, noms, lieux où se déroulaient les évènements qu'il voulait transmettre aux générations futures, malheureusement, il vivait au XVIème siècle, période où une juridiction ecclésiastique d'exception pour la répression des crimes d'hérésie ou qualifiés comme tels sévissait, l'Inquisition. Pour échapper aux griffes des inquisiteurs, il bénéficie de l'aide de Catherine de Médicis, Reine de France de 1547 à 1559 et d'Henri II son époux. Sans eux, ces écrits ne nous seraient jamais parvenus. Pour contourner la rigueur de son temps et transmettre son message aux générations futures, il rédige ses prophéties en utilisant un langage énigmatique dont il est le seul à comprendre les règles. Aujourd'hui, alors que son message a traversé les siècles, il ne nous a pas été permis d'en comprendre le sens alors que nous percevons clairement que la plupart des quatrains concernent notre époque, le XXIème siècle. Michel de Nostredame n'ignorait rien de l'histoire du monde, et il savait que viendrait le jour où ses écrits seraient compris et décodés. Pour cela il faut réunir deux facteurs importants et indispensables. Le premier porte sur la mise en place des acteurs principaux, tous actifs aujourd'hui, le deuxième sur la capacité à pénétrer l'esprit de Michel de Nostredame pour accéder aux règles qui régissent les quatrains et en comprendre le sens. Aujourd'hui, ces deux facteurs sont réunis.

06/2022

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Histoire internationale

Chili 1973-2013. Mémoires ouvertes

Le coup d'Etat militaire initié le 11 septembre 1973 contre le gouvernement démocratiquement élu de Salvador Allende se traduisit par une répression féroce et un exil qui ont durablement marqué les esprits. Quarante ans après ce 11 septembre 1973, Pinochet est mort dans son lit, et sa Constitution taillée sur mesure reste en vigueur. Pour les victimes, pour reprendre la célèbre formule d'Eric Conan et Henry Rousso, c'est "un passé qui ne passe pas" : la société chilienne reste polarisée entre deux camps qui s'opposent autour d'un processus mémoriel complexe. Les tensions à l'oeuvre sous l'Unité Populaire (1970-1973), entre tenants de la voie parlementaire (PS, PC, radicaux), partisans de la révolution (MIR), "cordons industriels" et autres ont perduré dans l'après-11 septembre. Les divergences entre "ceux de l'intérieur", avec leurs faibles moyens de résistance (une partie de la création théâtrale notamment), et les exilés, parfois perçus comme des "nantis", ont elles aussi pu engendrer incompréhension et défiance, y compris après le retour des seconds, les retornados. Dans l'exil européen, dans les années 1970-1990, ces différences furent aussi transversales. Le conflit de générations put ainsi produire une dialectique inédite entre la fidélité à l'avant et là-bas (la lutte des classes, le combat contre l'impérialisme) des parents et un ici et maintenant occidentalisé (consommation, libre parole et approche politique réformiste tournée vers le sociétal). C'est à ces questions, entre autres, à la fois intimes et nationales, qu'est confronté un pays sur lequel planent encore l'ombre tutélaire du président Salvador Allende, omniprésente, et le souvenir du poète Pablo Neruda, mort quelques jours après le coup d'Etat. Les articles d'universitaires, auteurs et journalistes réunis ici proposent des approches historiques, sociologiques et littéraires de ces problèmes.

01/2015

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Histoire internationale

Cocaïne andine. L'invention d'une drogue globale

Dans cette étude novatrice et solidement documentée qui relate un chapitre aussi méconnu qu'emblématique de l'histoire de la globalisation, Paul Gootenberg entreprend de retracer l'essor irrésistible de l'un des produits d'exportation les plus fascinants - et désormais illégal - de l'Amérique latine : la cocaïne, ainsi que celui de la plante andine dont elle dérive, la coca. Gootenberg retrace l'histoire de la cocaïne depuis ses origines et le succès foudroyant qu'elle connut au départ comme produit médical révolutionnaire à la fin du XIXe siècle, jusqu'à la répression qui s'est abattue sur elle dans la première moitié du XXe siècle puis sa réapparition spectaculaire comme drogue illicite après la Deuxième Guerre mondiale. Pour retracer les transformations successives de la cocaïne, il faut convoquer une foule d'individus, de produits, de disciplines et de processus divers et variés : Sigmund Freud, le Coca-Cola et Pablo Escobar font des apparitions attendues dans ces pages, incarnations de ces influences "globales" qui ont forgé l'histoire de la cocaïne depuis le commencement. Mais Gootenberg s'écarte également de l'histoire connue et nous éclaire sur le rôle joué par des acteurs andins essentiels mais demeurés jusqu'ici dans l'ombre, tel que le pharmacien péruvien qui a développé les techniques de transformation du produit à l'échelle industrielle, ou les hommes qui ont mis en place les premiers réseaux clandestins, ceux-là même dont allaient s'emparer, bien des années après, les narcotrafiquants colombiens. Cocaïne andine se révèle, au fil des pages, une lecture indispensable pour comprendre ce qui demeure l'un des problèmes les plus épineux des sociétés américaines de la fin du XXe et du début du XXIe siècle : l'épidémie de cocaïne des années 1980, et, dans son sillage, l'interminable guerre contre la drogue que continuent à mener les Etats-Unis dans les Andes.

01/2014

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Histoire de France

Chercheurs en Résistance. Pistes et outils à l'usage des historiens

Cet ouvrage collectif est le fruit de deux journées d'études organisées par le Centre d'histoire et de recherche sur la Résistance. De jeunes chercheurs y réfléchissent, à partir de cas pratiques, aux problèmes épistémologiques et méthodologiques que pose l'écriture de l'histoire : Comment un objet de recherche se construit-il et se saisit-il ? Que faire lorsque la définition de ses contours se dérobe au fur et à mesure que l'enquête avance ? Comment composer avec l'abondance, l'absence ou le caractère parfois éminemment biaisé des sources ? Les auteurs ont accepté de mettre au pot commun les écueils, interrogations, doutes qui sont le lot de tous les chercheurs et de les placer délibérément au centre de la réflexion afin qu'ils puissent être discutés. Qu'on étudie la désobéissance pionnière autour de la nébuleuse du musée de l'homme (Julien Blanc), l'histoire du Bureau central de renseignement et d'action (Sébastien Alberlelli), les métamorphoses des "vichysto-résistants" (Johanna Barasz), les déportations de répression (Thomas Fontaine), les relations de la société corse avec la Résistance (Sylvain Gregori), les rapports entre la gendarmerie et le corps social (Emmanuel Chevet) ou les composantes d'une identité résistante (Cécile Vast), ce sont bien en effet des questionnements voisins et croisés qui surgissent. De ce point de vue, les contributions réunies dans ce volume vont bien au-delà du champ de l'histoire de la Résistance et seront susceptibles d'intéresser ceux que l'écriture de l'histoire intrigue et d'aider chercheurs de toutes périodes et de toutes thématiques. Il s'agit -ce qui n'est pas si simple-de permettre à chacun de mettre en lumière ce qui est d'ordinaire relégué dans la pénombre, à savoir les doutes, incertitudes, appréhensions qui s'attachent à tout projet de longue haleine.

05/2014

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Ethnologie

Conjurer la guerre. Violence et pouvoir à Houaïlou (Nouvelle-Calédonie)

Quel est le fil conducteur qui mène un anthropologue enquêtant à Houaïlou, en Nouvelle-Calédonie, à s'intéresser à la fois aux opérations de répression coloniale menées en 1856, à la chasse anti-sorciers de 1955, à la mobilisation indépendantiste des années 1980 et aux règlements de compte villageois des années 2000 ? La violence, le conflit, la guerre. Quelles sont plus précisément les conventions d'usage de la violence ? Comment contrôler la violence pour éviter la guerre, ou pour la préparer en secret ? Michel Naepels décrit et analyse les pratiques guerrières, les figures du massacre, la question de l'anthropophagie, les "objets de guerre". A travers cette archéologie de la violence, il rend compte de l'inventivité pratique, de l'intelligence et de la ruse des Kanaks impliqués dans des rapports conflictuels, souvent violents. Les archives et le recours aux récits recueillis auprès des habitants actuels de Houaïlou restituent l'épaisseur de ces moments historiques, les contextes emboîtés de l'action politique qui s'y déploie, tout en interrogeant la valeur et les limites de l'enquête de terrain. Ces épisodes sont autant de séquences de changement dans l'organisation sociale, administrative, foncière ou politique : ils permettent de comprendre, depuis la prise de possession par la France jusqu'à nos jours, les modalités réelles de mise en oeuvre de la gouvernementalité coloniale et postcoloniale. L'attention portée à l'invention, à l'importation ou à l'adaptation des techniques répressives, massivement liées à l'expérience française en Algérie, ouvre à une véritable géopolitique de la colonisation. A travers cette description minutieuse des logiques sociales du conflit, Michel Naepels invite aussi à une réflexion sur la place des fantasmes européens sur la violence ethnique, sur les représentations de l'altérité.

01/2013

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Histoire internationale

L'avènement des jeunes bassidji de la République islamique d'Iran. Une étude psychosociologique

Qui sont exactement ces bassidji ? Ce sont des adolescents faisant partie d'un groupe spécifique de jeunes âgés de 12 à 16 ans, parfois même de 10 ans. Ce sont des enfants déstructurés, révoltés et impatients de voir se réaliser leur utopie, après le déclenchement du Mouvement révolutionnaire en Iran en 1979. Ces bassidji sont entrés dans une organisation de la force paramilitaire iranienne, le Bassidj, qui avait été fondée par l'ayatollah Khomeyni en novembre 1979. Cc sont des jusqu'au-boutistes, des combattants de la guerre Iran-Irak (1980-1988). On sait que l'adolescence est violence et rituel de passage ou d'initiation à la vie. Dans son livre, La Cause des adolescents, la psychologue-psychanalyste Françoise Dolto avait proposé plusieurs explications aux problèmes liés à cette période de la vie des enfants. Bien d'autres psychologues, sociologues et historiens ont également étudié le rapport des jeunes avec la société qu'ils devront affronter. Les bassidji pensent détenir la vérité et se considèrent comme les porteurs d'un message à transmettre. C'est pourquoi ils écrivent leurs testaments. Cependant, le désarroi mental, le trouble et la perturbation liés à l'adolescence n'apparaissent pas dans ces testaments. Ce sont ces déséquilibres du comportement présentant des symptômes que ce livre étudie et dont l'objet se situe autour de 1995. En tant que défenseurs d'une certaine morale, les bassidji se sont révélés être un organe de répression. Ce travail, en grande partie le résultat d'une étude universitaire, restitue la subjectivité d'un groupe, certes minoritaire, mais symboliquement importante de la révolution islamique en Iran. Les nouveaux acteurs du Mouvement vert (juin 2009) montrent leur rupture profonde avec l'idéologie martyropathe que représentait une fraction des bassidji dans les premières années de la Révolution islamique.

01/2013

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Histoire de France

Chefferie coloniale et égalitarisme diola. Les difficultés de la politique indigène de la France en Basse-Casamance (Sénégal), 1828-1923

Chefferie coloniale et égalitarisme diola : cet intitulé résume à lui seul l'antagonisme entre le système colonial français et une société africaine réfractaire à toute forme d'autorité imposée et permanente. S'appuyant sur une étude minutieuse du milieu et une reconstruction de l'histoire précoloniale, l'auteur met en lumière la singularité d'une organisation diola fondée sur le respect des devoirs et interdits dictés par la religion ancestrale, le pouvoir collégial des anciens et une solidarité clanique. Enfermé dans son ethnocentrisme et ses préjugés racistes, le conquérant français jugera les peuples forestiers de Casamance comme des "sauvages" se complaisant dans l'anarchie. A la recherche de chefs dans un monde sans chef, les autorités coloniales seront amenées à conclure des traités fictifs avec de simples villageois ou des rois-prêtres diola sans trône. Puis viendra le recours aux intermédiaires étrangers : guerriers wolof ou peul, colporteurs ou marabouts manding promus "chefs de province". Par leurs exactions, ceux-ci pousseront les populations à la révolte, compromettant la "pacification" française. Les "féticheurs" diola, désignés comme les meneurs des résistances paysannes à l'emprise administrative, deviendront la cible d'une impitoyable répression. Il faudra attendre la démilitarisation de la Basse-Casamance, après la Première Guerre mondiale, pour que soit institué un commandement indigène, reposant sur un découpage territorial en cantons épousant le morcellement des pays diola et sur la nomination de chefs autochtones. Bien qu'éloignée dans le temps, cette expérience coloniale n'en demeure pas moins riche en enseignements et offre, aujourd'hui encore, matière à réflexion : obstacle majeur à l'implantation d'une chefferie administrative, le fort particularisme diola semble tout autant entraver l'intégration de la Casamance à la nation sénégalaise contemporaine, comme en atteste la crise identitaire et politique qui sévit dans cette région depuis trois décennies.

01/2013

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Histoire de France

La résistance confisquée ? Les délégués militaires du général de Gaulle, de Londres à la Libération

Maillon oublié entre la France libre et la résistance intérieure, les délégués militaires régionaux (DMR) ont marqué par leur action l’histoire de la Résistance française, mais non sa mémoire. Ces officiers français ont pourtant joué un rôle essentiel dans l’unification de la Résistance française et l’application des plans de sabotage destinés à faciliter le débarquement allié en Normandie. Après l’arrestation de Jean Moulin en juin 1943, les services secrets du général de Gaulle parachutent en France des officiers triés sur le volet– les DMR – pour reprendre en main la direction de la résistance militaire. Pour mener à bien cette délicate mission, les délégués disposent de moyens très importants : argent, chaînes de transmission radio et capacité à obtenir des armes. Mais, acheminés en métropole à partir de septembre 1943, ils doivent affronter, outre une répression féroce de la Gestapo, d’innombrables difficultés pour se faire accepter des résistants locaux. Au fil des mois, ils parviennent cependant à s’intégrer et à appliquer les plans de sabotage. A l’été 1944, bien des résistants les considèrent comme leurs véritables chefs. Ont-ils pour autant confisquer la résistance intérieure en la plaçant aux ordres du général de Gaulle ? Ou se sont-ils contentés d’être les ambassadeurs de la France libre ? En comblant le vide historiographique concernant les DMR, l’ouvrage rouvre ce dossier brûlant et, sans parti pris, restaure le rôle véritable de ces missi dominici de la France libre, en s’appuyant sur des archives inédites. Distingué par le Premier Prix d’histoire 2012 de la Fondation Charles-de-Gaulle, La Résistance confisquée ? est le premier ouvrage de Philippe André, ancien élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm.

03/2013

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Histoire internationale

Mohammad Réza Pahlavi, le dernier shah (1919-1980)

Mohammad Reza Pahlavi succède à son père en 1941, après l'invasion anglo-soviétique de l’Iran. Soumis au bon vouloir de Churchill et Staline, le jeune shah est en outre confronté à des troubles à l’intérieur du pays. Après la Seconde Guerre mondiale, il se rapproche des Etats-Unis. Mais l’essor de la production pétrolière au Moyen-Orient entraîne une crise qui va opposer le Premier ministre, Mossadegh, aux puissances occidentales. Appuyé par l’armée et les services secrets anglo-américains qui renversent Mossadegh, Mohammad Reza Pahlavi est restauré sur le trône après un bref exil. Il entreprend ensuite une vaste réforme sociale et économique, la « Révolution blanche », associée à une répression sévère de l’opposition, par le biais de la Savak, sa redoutable police secrète. A l’extérieur, tout en demeurant un allié des Américains et de l’Occident, le shah se rapproche de l’Union soviétique puis de la Chine. Si sa politique améliore considérablement la vie des Iraniens et permet une modernisation rapide du pays, elle élargit aussi le fossé entre une élite très occidentalisée et une classe populaire plus traditionaliste. En 1978, un soulèvement populaire, gagne tout le pays et le renverse au profit de l'ayatollah Khomeini. Contraint à l'exil, Mohammad Reza Pahlavi décède en Egypte l'année suivante. Fondée notamment sur des sources inédites en France et l’expérience personnelle de l'un des auteurs, cette première biographie complète du shah nous révèle un homme à la personnalité complexe et insolite, à travers ses choix politiques comme dans sa vie privée, et nous livre les clés pour comprendre un pan capital de l'histoire de l'Iran, et partant de tout le Moyen-Orient.

01/2013

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Sociologie

Cino Del Duca. De Tarzan à Nous deux, itinéraire d'un patron de presse

Créateur de Nous Deux, Télé Poche, producteur de Touchez pas au grisbi et de E--lruentura, éditeur des Rois maudits, Cino del Duca (1899-1967) a construit un empire médiatique populaire. Au moment de son décès, en 1967, il pilotait le quatrième groupe de presse français. Mais comment ce vendeur de comics est-il devenu un magnat de la presse ? Son destin est autant atypique qu'exemplaire. Il traverse les deux guerres mondiales, il milite au Parti communiste, il subit la répression de la dictature fasciste et participe pleinement à la reconstruction des Trente Glorieuses. Au niveau personnel, l'ambition le porte. Plutôt intuitif qu'intellectuel, il est animé par une terrible volonté de réussite. A ses débuts en Italie, il ne choisit pas le secteur le plus facile, la presse de jeunesse, mais elle se trouve être rapidement un domaine lucratif. Autant pour élargir ses activités éditoriales que pour échapper à la police fasciste, il émigre en France en 1952. Son premier magazine pour enfants Hurrah ! s'inscrit parmi les illustrés de l'âge d'or. Après-guerre il se lance sur le créneau de la presse féminine sentimentale. Les années 50 marquent son apogée. Mais à la même période, toute l'intelligentsia souhaite censurer la presse sentimentale et la bande dessinée, cette culture de masse est considérée comme un opium du peuple. Del Duca engage alors son entreprise dans une nouvelle stratégie pour défendre ces lectures de distraction. Personnage oublié de l'histoire, il demeure un cas exceptionnel en France car il est un des premiers entrepreneurs culturels à développer une infrastructure verticale de cette ampleur. Cette biographie retrace un destin original et elle montre selon quels processus un personnage de bande dessinée devient un héros planétaire.

01/2013

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Histoire internationale

Au coeur d'IG Farben. L'usine chimique de Hoechst sous le Troisième Reich

En 1925, les trois principales entreprises de la chimie allemande - BASF, Bayer et Hoechst - se sont regroupées avec quelques autres de moindre importance au sein du conglomérat IG Farbenindustrie AG. Plus que toute autre firme, cette " IG Farben " incarne aujourd'hui, dans la mémoire commune, la compromission de l'industrie allemande dans les crimes du Troisième Reich. Ce livre est une histoire de l'usine chimique de Hoechst près de Francfort-sur-le-Main en tant que composante de l'IG Farben sous le nazisme. Sur la base de vastes recherches dans des archives internes inédites, Stephan H. Lindner interroge les relations entre la direction et son personnel avec le parti national-socialiste et ses organisations satellites. Il porte une attention particulière à la question des marges de manœuvre face à la double tutelle du régime et de la direction centrale du groupe. Comment les dirigeants de l'usine ont-ils réagi à la nouvelle situation politique à partir de 1933 ? La vie et le travail à Hoechst sous le nazisme étaient marqués à la fois par l'adaptation ainsi que par l'exclusion et la répression. Dans quelle mesure l'établissement, sa direction et ses salariés ont-ils été liés au nouveau régime, à ses représentants et organisations ? À quel point ont-ils été impliqués dans ses crimes, voire activement partie prenante de ceux-ci ? Sont ainsi évoqués les plus sombres aspects de l'histoire de l'usine : le sort fait aux salariés juifs ou considérés comme tels, les conditions de travail et d'existence des " travailleurs étrangers " forcés de différentes origines ainsi que l'implication dans des expériences " médicales " sur des détenus de camps de concentration. Cet ouvrage sans complaisance apporte une avancée décisive à la connaissance d'une singularité du monde industriel du Troisième Reich.

03/2010

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Romans historiques

Une heure pour l'éternité

Une heure pour l'éternité. Saint Domingue, 1802. Pour mater Toussaint Louverture et rétablir l'esclavage, Napoléon Bonaparte a envoyé un corps expéditionnaire. Il s'agissait aussi de renflouer les caisses de l'Etat en reprenant la plus prospère des anciennes colonies, et... d'éloigner de son frère l'incestueuse et volage Pauline. Le général Victor-Emmanuel Leclerc, chef du corps expéditionnaire et mari de Pauline, se meurt de la fièvre jaune. Même si Toussaint Louverture croupit au fort de Joux, les soldats de métropole ont échoué dans leur reconquête, victimes des maléfices de la terre caraïbe, devenue l'instrument de la vengeance des Noirs. Trois voix alternent pendant cette heure d'agonie hallucinée : entre deux spasmes, Leclerc, mari cocu et piètre politique, invoque la raison d'Etat pour justifier la sauvagerie de sa répression. Fruits de son imagination déjà délirante, ses conversations avec l'ombre de Toussaint Louverture posent pourtant clairement les enjeux de cette page très sombre des relations entre la France et Haïti. Le monologue de Pauline, lui, est hanté par ce qu'elle a vu sur les bateaux de la rade : les corps des Noirs pendus et torturés. La voix de la fidèle servante corse, Oriana, témoigne, impuissante, de l'inéluctable : la troupe elle aussi se meurt, alors que Pauline, dans une quête effrénée des plaisirs, tente malgré tout de se divertir. Une heure pour l'éternité est un livre où la mort rôde, mais où la vie éclate à chaque page : à l'heure où l'on débat de repentance, Jean-Claude Fignolé, dans une langue lyrique et vigoureuse, accomplit le tour de force de se glisser dans la peau des colonisateurs pour mieux rappeler les valeurs révolutionnaires qu'ils ont trahies.

01/2008

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Histoire internationale

Laurent le Magnifique

Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l'Europe civilisée de la fin du XVe siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l'apparence d'institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l'arme de l'argent par l'intermédiaire d'une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l'Humanisme et de la Renaissance qui font de l'Italie le moteur de l'Occident à l'aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l'ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir leur fortune. Lui-même forge sa toute-puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour corollaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d'homme d'Etat. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l'intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d'une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d'âme, une angoisse de l'être qui aujourd'hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d'un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Ghirlandaio et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie.

11/1997

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Histoire de France

SERVIR L'ETAT FRANCAIS. L'administration en France de 1940 à 1944

" Le maintien de l'ordre public, indispensable à la vie de la nation, doit être assuré par des mains françaises, des bras français, des têtes françaises ", déclarait en janvier 1942, devant la police parisienne réunie pour prêter serment de fidélité au maréchal Pétain, le ministre de l'Intérieur Pucheu. Mais revendiquer ainsi une pleine souveraineté _ grâce à laquelle Vichy entendait construire, sur les ruines de la République, la France autoritaire, corporatiste et xénophobe de la Révolution nationale _ était illusoire, dans un pays occupé aux trois cinquièmes et dont tous les actes étaient contrôlés étroitement par les Allemands. A partir d'une analyse minutieuse des rouages de l'Etat français, Marc Olivier Baruch démontre à quel point la revendication de servir face à l'ennemi dont se firent gloire les hauts fonctionnaires de Vichy revint trop souvent à servir l'ennemi. Pour n'avoir pas su, ou pas voulu, dépasser l'obligation d'obéissance formelle et réfléchir à la portée de ses actes, la plus grande part de la fonction publique française se trouva engagée, parfois à son corps défendant, dans la collaboration avec l'occupant nazi _ jusque dans ses aspects les plus sombres, quand vint le temps de la répression et des rafles. Quelques rares fonctionnaires cependant sauvèrent l'honneur en s'engageant dans une action résistante, parfois au prix de leur vie ; on ne saurait pour autant voir dans la masse, pour l'essentiel attentiste et au mieux résistante de la onzième heure, des serviteurs fidèles de Vichy autre chose qu'une bureaucratie d'abord soucieuse de préserver sa place dans l'Etat. Ancien élève de l'Ecole polytechnique et de l'Ecole nationale d'administration, Marc Olivier Baruch est administrateur civil au ministère de la Culture. Docteur en histoire, il est actuellement chercheur au CNRS (Institut d'histoire du temps présent).

07/1998

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 6, Les temps de l'affaire Dreyfus (1897-1899) Volume 1, Novembre 1897-Septembre 1898

Les deux volumes consacrés aux Temps de l'affaire Dreyfus sont d'une ampleur exceptionnelle. L'Affaire y occupe une place primordiale. Les responsables de l'édition ont voulu donner à lire tous les textes de Jaurès qui permettent de suivre jour après jour son évolution. Celle-ci culmine à l'été de 1898 avec Les Preuves. Ces articles célèbres sont reproduits ici pour la première fois à partir du journal, La Petite République, pour lequel ils ont été écrits, y compris les textes non repris dans l'édition en volume. Mais si la moitié des chapitres du volume 6 est consacrée à l'affaire Dreyfus, celle-ci est également liée aux réflexions et aux combats de Jaurès pour la République et le socialisme et à sa découverte des responsabilités de la France dans la crise algérienne. L'important article de la revue Cosmopolis est ici repris ainsi que de nombreux articles et discours sur la crise des institutions, l'armée et la justice en premier lieu, les transformations de la société, des plus apparemment triviales comme la mévente du porc, jusqu'aux analyses plus fondamentales sur l'émergence des intellectuels et leur place dans les conflits sociaux, éthiques et politiques. Jaurès est à la fois homme d'action et de réflexion, plongé dans la bataille électorale, préoccupé par la situation des ouvriers du Tarn, attentif à l'évolution de la situation internationale, à la répression qui frappe le mouvement ouvrier italien comme aux conflits d'Orient et à ceux liés à la guerre hispano-américaine. L'édition, la présentation et l'annotation de ces volumes sont dues à Eric Cahm, secrétaire de la Société internationale d'histoire de l'affaire Dreyfus, et à Madeleine Rebérioux, présidente de la Société d'études jaurésiennes.

06/2001

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Sciences historiques

De la censure . Essai d'histoire comparée

Qu'est-ce que la censure ? L'historien croit disposer d'un concept unitaire mais plonge-t-il dans les archives qu'il est alors saisi par la diversité des expériences qu'en firent ceux qui la subirent - en l'occurrence, dans la France des Bourbons, dans l'Inde coloniale et dans la République démocratique allemande. Peut-on cependant dégager des trais communs à ces trois situations ? La première dimension est la répression : Mlle Bonafon, treize ans d'internement dans un couvent pour avoir écrit un conte de fées politique (Tanastès) ; Mukunda Lal Das, trois ans "d'emprisonnement rigoureux" pour avoir entonné la très suggestive "Chanson du rat blanc" ; Walter Janka, cinq ans d'isolement carcéral pour avoir publié Lukács, un auteur tombé en disgrâce. La seconde dimension comparative est l'herméneutique : la censure est une lutte sur le sens. Elle implique le décodage de références dans un roman à clé ou des querelles sur la grammaire sanskrite, elle suppose toujours des débats interprétatifs qui conduisent peu ou prou à une collaboration entre censeurs et auteurs. Les deux parties comprennent la nature du donnant-donnant : la coopération, la complicité et la négociation caractérisent la façon dont les auteurs et les censeurs opèrent, au moins dans les trois systèmes étudiés ici. Plus qu'un simple affrontement entre création et oppression, la censure, en particulier aux yeux du censeur, apparaît coextensive à la littérature, au point de s'en croire la source. L'écrivain Norman Manea, quand il reconsidérait les coupes qu'il avait acceptées afin que son roman L'enveloppe noire parût dans la Roumanie de Ceausescu, ne regrettait pas tant l'amputation des passages critiques que le processus de compromis et de complicité qui lui faisait conclure au "succès à plus long terme de la Censure, là où il n'était pas visible...".

09/2014

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Histoire de France

Survivre et mourir en musique dans les camps nazis

Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu’aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l’univers concentrationnaire. Dès le début, les principales utilisations et détournements de la musique sont présents : elle rythme la répression, la propagande et accompagne les travaux forcés. Dans les camps d’extermination, ceux de l’Aktion Reinhard (Belsec, Sobibór et Treblinka) et celui d’Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s’élevaient dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires, quand elles n’étaient là pour cacher le bruit des exécutions sommaires. C’est dans cette partie que l’auteur a choisi de parler de Theresienstadt, le « camp des musiciens », camp de transit et antichambre de Birkenau dont la création figure en bonne place dans le protocole de la conférence de Wansee qui organisa l’extermination des populations juives d’Europe. En parallèle aux camps de concentration pour civils, l'auteur se penche également sur les musiques composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre de tous les camps de prisonniers (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d’orchestres ou instrumentistes furent également captifs dans les Stalag et Oflag allemands. Pour mener à bien ce travail et le confronter à la mémoire encore alerte des survivants, l’auteur a rencontré d’anciens déportés, notamment Robert Fertil, (Neuengamme), Anise Postel-Vinay (Ravensbrück) ainsi que deux musiciens, tous deux violonistes : Haïm Lipsky (Auschwitz I) et Violette Jacquet-Silberstein (orchestre des femmes de Birkenau). Parfois clandestine mais le plus souvent « officielle », la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.

05/2011

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Littérature française

Les romans de l'amour et du pouvoir

Femmes fatales ou amoureuses au douloureux secret, ambitieux blessés en proie à leurs rêves, les héros de Jean-Marie Rouart sont emportés dans les bourrasques et les fièvres de l'Histoire. Son oeuvre romanesque unit inextricablement les destins individuels et les passions collectives, les emportements du coeur et l'ambition du pouvoir. Ses personnages, comme ceux d'Aragon ou de Drieu La Rochelle, auxquels on l'a comparé, rêvent autant de guérir leur désespoir amoureux que de maîtriser leur destin. Dans les cinq romans réunis ici le tumulte des événements et les déchirements du coeur se répondent. Dans Le Cavalier blessé, les drames de l'adultère et de la culpabilité se mêlent aux épisodes de l'épopée napoléonienne. Les personnages d'Avant-guerre (prix Renaudot 1983), jetés dans la tourmente des années quarante, vont connaître toutes les formes de la trahison, celles de l'amitié, de l'amour, de l'idéal. Même échec pour les ambitieux idéalistes des Feux du pouvoir (prix Interallié 1977), broyés dans l'engrenage de luttes fratricides, thème que l'on retrouve en filigrane dans La Blessure de Georges Aslo. Quant aux amants du Scandale, ils sont en butte à l'impitoyable répression de l'Amérique ségrégationniste des années trente. Le romancier brosse un panorama de héros assoiffés d'absolu et amoureux de l'impossible. Ses personnages baignent dans une atmosphère mélancolique, souffrant de vivre dans un monde trop étroit pour leurs rêves. Observateur sans concession et parfois cruel de la société d'aujourd'hui et de celle d'hier, Rouart en restitue les jeux pervers, les intrigues et les débordements avec acuité et brio dans un style vibrant qu'anime la passion de la vérité. Ce volume contient : Le Cavalier blessé, Le Scandale, Avant-guerre, Les Feux du pouvoir, La Blessure de Georges Aslo.

01/2017

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Droit

Criminologie et droit pénal : entre guerre et paix ? Colloque du 19 juin 2015

Le droit pénal connaît, en ce début de XXlème siècle, des évolutions notables, tenant, notamment, à son adaptation nécessaire à un environnement pluriel, qu'il soit sociétal ou davantage technologique, comportant des incidences juridiques. Ainsi, une constatation s'impose : les disciplines strictement juridiques dans le domaine des sciences criminelles ont tout à gagner à entrer en contact avec des sciences fondées sur l'Humain, au premier rang desquelles se trouve la criminologie. Discipline complexe et protéiforme, la criminologie se propose de réfléchir sur les causes du crime et de la délinquance et, par voie de conséquence, de contribuer à prévenir la récidive, voire rentrée dans une carrière criminelle. Son objet d'étude est avant tout le sujet criminel. Le droit pénal fixe la norme d'ordre public répondant à la répression des atteintes aux valeurs sociales protégées au sein de la société. Il remplit également une fonction d'expressivité desdites valeurs. Si, à l'évidence, leur domaine respectif et leur objet d'étude présentent des convergences, les rapports que la criminologie entretient avec le droit pénal sont, pourtant, ambivalents et oscillent entre la bienveillance et le rejet. Le colloque organisé le 19 juin 2015 par Madame Marie-Christine Sordino, Professeur à l'Université de Montpellier, co-directrice de l'Equipe de droit pénal (UMR 5815 Dynamiques du droit) et directrice du Master 2 Pratiques pénales, a pour objectif de réfléchir à l'étendue et à la complexité des liens entre la criminologie et le droit pénal. Les enjeux de ces questionnements, placés au coeur des sciences criminelles, sont forts et tous les acteurs de la vie juridique et judiciaire sont concernés, qu'ils soient universitaires, mais également professionnels du droit, ainsi qu'experts relevant de disciplines plus scientifiques.

10/2018

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Histoire internationale

Les révoltés du Nil. Une autre histoire de l'Egypte moderne

A partir du 25 janvier 2011, la place Tahrir a été le haut lieu d'un soulèvement populaire qui, défiant un formidable appareil de répression, s'est mué en kermesse festive et en agora permanente. Ce bouillonnement révolutionnaire, qui a gagné toutes les grandes villes du pays, s'est perpétué avec des hauts et des bas, durant deux ans et demi. Puis la place a été réduite au silence. On peut ne retenir du soulèvement que son issue fatale, n'y voir que la défaite politique des héros de Tahrir. Mais on passe ainsi à côté de l'essentiel - l'avènement d'un nouvel acteur collectif sur la scène historique égyptienne, une jeunesse anti-autoritaire qui a su mobiliser autour d'elle de vastes forces populaires et, pour la toute première fois, briser l'aura de légitimité dont se prévalaient les autocrates depuis des millénaires. Pour saisir la profondeur de l'événement, nous dit Mahmoud Hussein, il faut le situer dans l'histoire longue du pays, y voir le point d'orgue d'une série de soulèvements qui, de la révolte contre l'expédition de Bonaparte en Egypte au renversement de Moubarak, jalonnent l'entrée des gouvernés égyptiens dans la modernité. Il s'agit là d'une grille de lecture, jamais utilisée dans le monde de l'islam, qui explore l'histoire contemporaine comme un long arrachement à la pensée théologique et à la légitimité de la soumission, une lente sécularisation des esprits, l'affirmation progressive de l'autonomie de l'ici-bas par rapport à l'au-delà, et de l'individu par rapport à la communauté. La conquête progressive du libre-arbitre et d'une conscience citoyenne. Ce livre raconte l'épopée d'un peuple qui se délivre, pas à pas, des chaînes intimes de la servitude.

10/2018

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Histoire internationale

La seconde alternance sénégalaise à l'épreuve de l'impunité. Equations Karim Wade et Hissein Habré, CREI et CAE

Selon toute vraisemblance, et au vu du sentiment des citoyens et des observateurs, de même que les attentes des acteurs de la Seconde Alternance, puis au regard des documents de la Partie civile comme de la Défense, - sans oublier la mise en demeure du Groupe de travail des Nations Unies au Gouvernement du Sénégal -, la chose suivante ne fait pas l'ombre d'un doute : l'impunité a de beaux jours devant elle au Sénégal et en Afrique, de même que l'opacité et le manque de transparence. En particulier, dans ce qu'il est convenu d'appeler avec beaucoup d'euphémisme, de litote ou d'humour, les "affaires" Karim Wade et Hissein Habré, impliquant respectivement la Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite (CREI) et les Chambres Africaines Extraordinaires (CAE). De fait, quoique ces deux organismes, dont le premier procède des autorités sénégalaises en croisade contre l'Impunité des fautes de gestion et pour la reddition des comptes, et le second de l'Union Africaine, qui stigmatise ainsi l'ostracisme de la CPI et sa politique de "deux poids deux mesures" à l'endroit des Chefs d'Etat africains accusés de crimes contre l'Humanité, aient suscité des espoirs légitimes, au départ tout au moins, nous sommes encore bien loin du compte. Et pour cause ! Le "Procès du siècle" (Procès Karim Wade) et la "Première Continentale Mondiale" (Procès Hissein Habré) sont bien loin encore de tenir la gageure, lorsqu'on y regarde de très près, et ce, au-delà de l'hypermédiatisation qui semble dissimuler la dimension stratégique de la Gouvernance judiciaire au Sénégal, en Afrique et dans le monde, qui demeure la clé et de toute démocratie et de tout développement actuel et à venir.

08/2015

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Histoire internationale

Femmes uruguayennes sous la dictature (1973-1985). Enlèvements, viols et tortures, avec 1 DVD

Le travail de mémoire sur la répression sous les régimes dictatoriaux d'Amérique latine dans les années 60 à 80 du XXe siècle n'est pas achevé. Pour le Brésil, il faut rappeler le livre du dominicain Frei Betto sur les tortures subies par les opposants au régime et le souvenir de son frère Tito mort en France sans avoir pu se remettre de ses années de prison. Au Chili, la résistance a connu beaucoup d'exilés et de morts. En Argentine, il y a eu les assassinats de l'évêque Angelelli, du prêtre français Gabriel Longueville, des soeurs Alice Damon et Léonie Duquet et de bien d'autres. Dans le présent livre, il s'agit de l'Uruguay qui a connu une sévère dictature de 1973 à 1985. Des milliers de personnes y ont été séquestrées et torturées, y compris sexuellement. Une fois la démocratie rétablie, un groupe de femmes a commencé à se réunir à partir de 1997 pour parler des sévices subis et retrouver la dignité face à elles-mêmes. Le lecteur trouvera ici le récit de ce travail qui s'est étalé sur plusieurs années. Des 300 femmes qui se sont rencontrées dans cette entreprise de reconstruction, 28 d'entre elles ont déposé une plainte en justice, à titre personnel et collectif. Non pour crier vengeance, mais pour refuser le déni et réclamer justice, dans l'espoir que cette dénonciation guérisse une génération entière et rappelle au peuple uruguayen ses responsabilités futures. Un livre qui est à la fois un témoignage en l'honneur de ces femmes courage et une alerte pour nos consciences, sur le risque toujours possible du retour à la barbarie. L'ouvrage est accompagné du DVD "Graines de lumière", réalisé par Lucia Wainberg.

03/2015

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Histoire de France

Novembre 1954. La révolution commence en Algérie

Le 1er novembre est l'acte initial de la révolution algérienne. Mais fut-il le seul fait des 22 du Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action (CRUA) de Boudiaf, en faisant table rase du passé ? Quelles furent les causes profondes de novembre et pourquoi une guerre aussi longue et dévastatrice ? Dans une première partie, il est montré que sous la 3e République, l'Algérie a été intégrée étroitement dans l'économie, le marché du travail, l'outil militaire et la diplomatie de la France. Elle devient aussi la clé de voûte de son empire africain. C'est pourquoi tous les gouvernements, ceux du Front populaire, du GPRF du général de Gaulle, et de Mendès France combattront le mouvement national algérien. Pourtant, Messali Hadj qui a fondé et dirigé l'Etoile Nord-Africaine, le PPA, le MTLD et le MNA ne réclamait que l'élection par tous les habitants de l'Algérie (Européens, Juifs et Musulmans) d'une Assemblée Constituante Souveraine, l'unité des peuples de l'Afrique du Nord et la transformation de l'Empire en un Commonwealth franco-africain. Ce combat, il a toujours cherché à le mener, à la différence du FLN, en alliance avec la classe ouvrière et le peuple français ami. En 1954, le MTLD traverse une crise, mais il est refondu en juillet 1954 au Congrès d'Hornu (Belgique) et sa nouvelle direction, le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) réorganise le parti pour l'engager dans la lutte armée en décembre 1954. Il est devancé par Boudiaf soutenu par Nasser qui engage dans la précipitation le CRUA dans les actions de la Toussaint. Une répression massive s'abat aussitôt contre le MTLD. Mais le 2 novembre, les messalistes entrent dans la révolution et ce sont eux qui jouent un rôle essentiel pendant l'an 1 de la révolution algérienne.

11/2004