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Actualité politique France

Démocraties et libertés, vite, la 6e République !

La démocratie est en recul dans notre pays. La dérive autoritaire d'Emmanuel Macron place la France parmi les pays européens les plus répressifs. L'ONU s'en inquiète. On doit y mettre fin. C'est au peuple français d'y mettre fin. La confiance est rompue entre les citoyens et les représentants qui les gouvernent. La souveraineté du peuple n'est plus respectée. Alors que le 29 mai 2005, une large majorité de Français a voté "NON" au référendum sur le traité constitutionnel européen, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont violé cette décision. Emmanuel Macron est allé encore plus loin dans ce projet anti-démocratique : les violences et la répression contre les oppositions sociales, écologiques, politiques sont devenues quotidiennes. Dans le même temps, la protection des privilégiés, en violation de la vertu et parfois du droit, s'étale sans retenue. Il est temps d'en finir avec ce régime de "monarchie présidentielle". Nous voulons agir globalement, à tous les niveaux : police, justice, haute fonction publique, monde des affaires. Participez au programme ! Pour tourner cette page, nous proposons une méthode : adopter une nouvelle Constitution et passer à la VIe République. Le peuple doit revenir au pouvoir. L'Assemblée constituante est la solution pour réorganiser les pouvoirs et les contre-pouvoirs, définir de nouveaux droits aux citoyens, protéger et garantir nos libertés individuelles et collectives. Ce premier numéro des Cahiers de l'Avenir en commun, le programme de Jean-Luc Mélenchon, est un outil d'information et de discussion. Vous pouvez aussi participer à la consultation sur le programme en répondant au questionnaire à l'intérieur.

01/2021

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 12. Penser dans la mêlée, 1907-1910

La période de 1907 à 1910 est apparemment confuse. Le gouvernement Clemenceau ne réalise guère ses promesses de réforme, qu'elles soient sociales ou démocratiques. Les tensions sont exacerbées par la répression des grèves et des manifestations. Période de mêlée, de lutte sociale intense, qui force Jaurès à mieux définir la méthode du socialisme et la place de l'action ouvrière. Le contexte politique, dominé par les divisions et la dilution autant du parti radical que du camp modéré, ne favorise aucune clarification. La représentation proportionnelle aux élections serait-elle une solution ? Bien qu'unis depuis 1905, les socialistes peinent à trouver le ton juste. Faut-il se défier davantage de l'opportunisme des indépendants, comme Aristide Briand ou René Viviani, désormais ministres ? Ou des débordements du syndicalisme révolutionnaire prôné par la majorité de la CGT, susceptibles de conduire à la violence et à l'isolement ? Comment faire avancer de grandes réformes sociales, comme l'institution d'un système de retraites ouvrières et paysannes ? Cette période de mêlée force Jaurès à penser en même temps qu'il avance. C'est l'époque de son fameux discours au congrès de Toulouse en 1908, où il expose "l'évolution révolutionnaire" dont se revendiqueront bien de ses héritiers au XXe siècle et après. C'est l'époque de ses grandes joutes contre Clemenceau et Briand, occasions de clarifier les principes républicains sur lesquels il édifie son socialisme. Le regard toujours porté sur l'Internationale, autant que sur son Midi occitan, Jaurès cherche tout autant à armer le mouvement ouvrier dans sa lutte contre le danger de guerre qu'à penser la diplomatie et l'armée d'une république vraiment démocratique.

01/2021

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Récits de montagne

Alpinistes de Mao

Ils s'appelaient Xu Djin et Liu Lianman, n'avaient jamais vu de montagnes auparavant et encore moins pratiqué l'alpinisme de quelque façon que ce soit. En 1960, le Parti communiste chinois les élève au grade de " désignés volontaires " et leur commande ainsi qu'aux camarades qui les accompagnent de conquérir le Qomolangma, tel que les gens du cru désignent l'Everest depuis toujours. Mission supplémentaire, ils sont tenus de déposer sur le toit du monde (8 849 mètres) un buste de Mao Zedong en un geste symbolique supposé souligner la conquête définitive du Tibet. Le climat de propagande est tel que l'opinion du pays tout entier néglige que la plus haute montagne de la planète a été vaincue une première fois sept ans plus tôt depuis le versant népalais par Edmund Hillary et Tensing Norgay. Au terme d'une enquête approfondie, Cédric Gras qui a fréquenté ces confins à plusieurs reprises, restitue, sur fond de famine paysanne et de répression à grande échelle, cette ascension nimbée de mystère et de mensonges. Ces spécialistes improvisés côtoient la mort qui sans cesse menace, et les corps bien réels de Sandy Irvine et George Mallory, disparus en 1924. Malgré leur dévouement et leur obstination, Xu Djin et Liu Lianman n'en finiront pas moins dans un camp de rééducation de la Révolution culturelle avant d'emporter dans leurs tombes les secrets himalayens du régime chinois. Avec le savoir-faire qu'on lui connaît, grâce à toute une série de documents inédits, en mandarin en en russe, Cédric Gras a reconstitué le destin hors-norme de ces prolétaires que rien ne prédestinait au vertige des cimes.

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Sciences politiques

La Chine de Xi Jinping. Ambition et résistances

Xi Jinping accède au secrétariat général du parti communiste au congrès de novembre 2012 et peu après à la présidence de la Commission militaire centrale et à celle de la république. Il a autorité sur le Parti, l'Etat, la diplomatie et l'armée. Il exprime une volonté de réforme et de montée en puissance de la Chine. Il reprend en mains et assainit le Parti, réduit la folle croissance économique de l'ère Hu Jintao qui nuisait à l'environnement. Il engage la réforme du secteur public et de la structure de l'offre au profit des industries innovantes, de la recherche, des services. Xi Jinping est reconduit pour un second mandat de 5 ans au congrès d'octobre 2017 avec une autorité renforcée. Il poursuit la même politique. Mais la voie chinoise doit se différencier de l'Occident. La volonté de puissance de la Chine se concrétise par une modernisation de l'armée, une mainmise croissante sur la mer de Chine, des investissements massifs à l'étranger, l'expansion du rôle international du yuan. Les Etats-Unis sont partenaires mais aussi rivaux de la Chine. Ils s'en méfient. Mais la politique de Xi Jinping rencontre des résistances internes et internationales. Il fait preuve d'autoritarisme pour les vaincre. La répression des minorités et des dissidents s'accentue. Ce livre fait le point sur la situation actuelle de la Chine et tente une démarche prospective sur son avenir. La Chine sera-t-elle la première économie mondiale ? Une guerre en Asie est-elle possible ? Le régime de parti unique sera-t-il durable ? On ne peut pas prédire, mais on peut esquisser des scénarios plausibles.

01/2018

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Droit

La justice congolaise face aux crimes internationaux commis en RDC

Les différentes guerres et rébellions qui ont ravagé la République démocratique du Congo, ont fait en quelques années plusieurs millions de morts, ce dans une certaine indifférence ou apathie de la communauté internationale. On ne peut plus ignorer l'ampleur des crimes commis dans les zones de combats où le viol constitue une véritable arme de guerre. Devant la gravité de ces crimes dont la plupart ont été répertoriés dans le rapport Mapping des Nations Unies et l'absence de justice, l'évaluation faite de la justice congolaise et des quelques jugements rendus révèle son incapacité matérielle à répondre efficacement aux crimes et le manque de volonté politique à poursuivre les personnes ayant la plus grande responsabilité dans la commission de ces crimes odieux. Se pose alors la question du mécanisme judiciaire approprié (TPI, CPI, Chambres mixtes, Cour africaine des droits de l'homme...) pour réprimer les crimes commis en RDC avant et après l'avènement de la CPI. Cette dernière quelque soit sa vocation universelle, n'a ni le temps, ni les moyens financiers de répondre aux espoirs de toutes les victimes congolaises. La fermeture prochaine des Tribunaux pénaux internationaux ad hoc pour le Rwanda et l'ex-Yougoslavie ouvre donc la voie à la possibilité de création d'un tribunal pénal international ad hoc pour la RDC et l'institution des chambres spécialisées mixtes au sein des juridictions congolaises. En définitive, l'efficacité du dispositif judiciaire mis en place pour la répression des crimes internationaux dépend dans une grande mesure de l'agencement des rapports entre les juridictions internationales, internationalisées et nationales, mais également du rôle de la compétence universelle des tribunaux nationaux.

09/2014

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Psychologie, psychanalyse

Qu'est-ce que la conscience de classe ? Contribution au débat sur la reconstruction du mouvement ouvrier

EN 1933, la classe ouvrière allemande subit une terrible défaite aux mains des nazis. Nombre de socialistes et de communistes sont alors enferméEs dans des camps de concentration ou assassinas. Ses syndicats ayant été détruits et ses partis écrasés, la classe ouvrière souffre d'une baisse généralisée de revenu, de privation, d'une semaine de travail allongée, de répression et d'atomisation sociale. Comment reconstruire le mouvement ouvrier et reprendre l'offensive ? C'est à cette question que s'adresse ce texte écrit en exil au lendemain de la victoire nazie. Plus généralement, comment expliquer que, malgré la dégradation de ses conditions d'existence, malgré les actes cyniques et insupportables des pouvoirs en place, malgré l'état effroyable du monde, la masse de la population — et, en premier lieu, les travailleurs et les travailleuses — ne se mobilise pas pour mettre fin au système qui les exploite ? En 1934, Wilhelm Reich est exclu du Parti communiste allemand qui n'avait pas accepté le succès du mouvement Sexpol qu'il animait. Fuyant l'Allemagne nazie, rejeté par les psychanalystes en raison de son militantisme révolutionnaire, il interpelle les communistes de toute obédience : la vie psychologique réelle des humains ne se joue-t-elle pas sur un autre plan que le croient les adeptes de la révolution sociale ? Il leur demande : qu'est-ce que la conscience de classe en ce qui concerne le commun des mortels ? Peut-être ne faut-il pas chercher dans la faiblesse de cette conscience de classe la cause unique, voire la cause principale, de l'apparente passivité de la grande masse de la population ! Cette question est toujours brûlante d'actualité.

03/2018

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Histoire des idées politiques

Clémenceau. Dans le chaudron des passions républicaines

Son nom continue à résonner dans nos mémoires et à orner les murs de nos villes. C'est qu'il a incarné la France aux heures dramatiques de la Grande Guerre. Mais il y a plus. Si Clemenceau figure dans la galerie des "hommes ont fait la France", c'est qu'il s'est trouvé au carrefour de tous les grands événements de son temps : la débâcle de 1870, la Commune, le moment Boulanger, l'affaire Dreyfus, la marche vers la guerre, puis la victoire et ses lendemains désenchantés. Ce médecin de Montmartre devenu journaliste incisif, ce redoutable orateur mué en homme d'Etat, ce duelliste impénitent, ce séducteur insatiable, cet esprit universel qui aura tant vécu réussit à se trouver toujours au coeur de la vie nationale. Un Tigre aux mille vies. Ce livre le suit dans sa longue quête du pouvoir et d'un idéal républicain. Il en restitue les tribulations et les métamorphoses. Ce qui rend sans pareil ce destin, c'est une aptitude à tirer de ses contradictions-mêmes une force qui ne cessera de le servir. Ce Vendéen tient la Révolution pour un "bloc" sans en épouser les excès. La République pour lui, c'est d'abord liberté et la justice, mais aussi l'ordre et, si besoin, l'impitoyable répression du désordre. Cet ancien rebelle, ce dreyfusard intransigeant réussit à soumettre les militaires au pouvoir civil et à réconcilier la France de Jeanne d'Arc avec celle de Valmy. Lui qui a personnifié la Revanche amènera néanmoins la France à composer avec les contraintes de la paix. Clemenceau, c'est unique, sait parler à tous les Français.

10/2021

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Histoire des idées politiques

Malraux et le Bangladesh

Septembre 1971. Voici cinquante ans, André Malraux s'engageait pour l'indépendance du Bangladesh, dont le peuple et les intellectuels étaient victimes de la répression du Pakistan, auquel ils étaient rattachés depuis la partition du sous-continent indien en 1947. L'écrivain, ancien ministre des Affaires culturelles du général de Gaulle, était-il vraiment prêt, à presque soixante-dix ans, à prendre le commandement d'une brigade de volontaires internationnaux, comme il le dit et l'écrivit à la suite de son "Appel pour le Bengladesh" ? Devant les millions de victimes et réfugiés, le gouvernement provisoire du Bangladesh, installé à Calcutta, avait interpellé la communauté politique et intellectuelle internationale avec le soutien indien. André Malraux, personnellement approché, fut l'un des rares intellectuels français qui répondirent à cet appel au secours ; sa fascination pour l'Inde et la figure de Gandhi l'y rendit sans nul doute plus sensible. Il s'attira ainsi l'admiration de jeunes intellectuels, parmi lesquels Bernard-Henri Lévy, et suscita l'engagement, entre septembre et décembre 1971, de nombreux volontaires. Du 22 au 24 avril 1973, Malraux accomplit au Bangladesh, devenu indépendant à la suite de l'intervention armée de l'Inde, un voyage triomphal, où il fut reçu comme un chef d'Etat. Michaël de Saint Cheron, qui découvrit, fasciné, Malraux à travers le documentaire télévisé sur son voyage de la reconnaissance (réalisé par Philippe Halphen), diffusé le 6 juillet 1973, révèle ici les pièces du dossier restées enfouies durant cinquante ans, et montre comment le Bangladesh occupa une place tout à fait insoupçonnée dans la vie d'André Malraux au cours des années 1971-1974.

11/2021

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Histoire internationale

Les mythes fondateurs du Parti Apriste Péruvien. Sociohistoire de la culture politique d'un parti latino-américain (1923-1980)

Le Parti Apriste Péruvien (PAP) est traditionnellement considéré comme la plus importante organisation politique au Pérou et comme l'un des plus anciens partis latino-américains. Son nom est associé à l'Alliance Populaire Révolutionnaire Américaine (APRA) dont il constitue une émanation depuis sa fondation en 1930. Son passé anti-impérialiste, son programme d'intégration latino-américaine ou le rayonnement de son chef historique, Victor Raúl Haya de la Torre, sont autant d'éléments qui lui confèrent une place de choix dans l'histoire du xxe siècle. Perçu comme une formation hiérarchisée et disciplinée, le PAP a fabriqué tout au long de son histoire une série de mythes fondateurs qui lui ont permis de faire face à de nombreux aléas (coups d'État, exils, répression, désengagements militants, décès de ses principales figures, rivalités internes). À partir des perspectives ouvertes par la sociohistoire du politique et par l'histoire des partis politiques comme entreprises culturelles, l'étude des origines du PAP (révolution mexicaine de 1910, réforme universitaire de 1919, trajectoire personnelle de Haya de la Torre, émergence de l'APRA, etc.) sert de révélateur à un processus complexe de construction militante. Les témoignages et les récits de ses principaux dirigeants, tout comme leurs correspondances dans le temps de l'exil, offrent de nombreuses sources pour l'analyse de la fabrication d'une politisation partisane destinée à la légitimation de l'aprisme au niveau national et international. L'étude des mythes politiques apristes permet alors de comprendre la diversité des répertoires mobilisés par le parti et les stratégies employées pour s'adapter continûment aux transformations successives du champ politique péruvien au xxe siècle.

05/2014

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Histoire de France

Grand-père a tué deux "colons". 8 mai 1945 : l'insurrection commence avec le massacre des innocents... Avec 1 DVD

8 mai 1945 : de nouvelles histoires à ne pas dire... Dans "Algérie, histoires à ne pas dire. . ". , pour la première fois au cinéma, des Algériens musulmans racontaient les massacres qu'ils ont commis à l'encontre de civils européens pendant la guerre d'Algérie (1954-1962). Le livre-DVD "Grand-Père a tué deux "colons" " révèle de nouvelles "histoires à ne pas dire" qui se situent pendant l'insurrection manquée du 8 mai 1945 dans la région de Chevreul (Béni-Aziz). Ahmed Zir, le protagoniste de ces séquences, part à la recherche de l'histoire de son grand-père : celui-ci a-t-il vraiment tué deux colons avant d'être exécuté à son tour par l'armée française ? Plusieurs témoins musulmans évoquent avec gêne le sort déshonorant que les insurgés réservaient à leurs victimes européennes dans ce véritable Djihad. En faisant voler en éclats l'histoire officielle algérienne de mai 1945, ce livre-DVD est un hommage à toutes les victimes innocentes - celles de l'insurrection musulmane, tout comme celles de la répression par l'armée française. Et il est aussi une réponse à "Hors-la-loi" de Rachid Bouchareb. Avec une analyse du film "Hors-la-loi" (50 pages) par Wolf ALBES Jean-Pierre Lledo est né en 1947 à Tlemcen. Algérien depuis le 6e siècle avant l'ère commune par ses ancêtres maternels juifs et, depuis 1848, par ses ancêtres paternels catalans. A la suite de menaces islamistes, Jean-Pierre Lledo a dû quitter l'Algérie en 1993. Depuis, il a réalisé plusieurs films documentaires liés aux réalités multiethniques de l'Algérie d'avant 1962, mémoires refoulées par l'histoire officielle.

12/2011

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Littérature étrangère

Ici, sous l'Etoile polaire Tome 2 : Les gardes rouges de Tampere

Ce roman est le second tome d'une trilogie intitulée Ici sous l'Etoile polaire, qui retrace la vie d'une famille à travers les événements marquants de l'histoire de la Finlande, de 1880 aux années 1950. Les gardes rouges de Tampere se déroule pendant la guerre civile finlandaise qui éclata début 1918. La guerre mondiale, puis la révolution russe de 1917, ébranlèrent profondément la Finlande, jusqu'alors sous domination du tsar de Russie. C'est au niveau d'un village, puis au sein d'une unité de gardes rouges que ce roman met en scène les paysans en lutte pour la terre et la fin de leur demi-servage. Ils y affrontent les propriétaires acharnés à conserver leurs privilèges ; ils ont affaire aussi aux politiciens qui hésitent devant les décisions à prendre. Dans Les gardes rouges de Tampere, s'expriment la puissance des forces sociales en jeu, l'âpreté de la lutte des classes, l'évolution rapide des sentiments et des consciences, la prétention légitime des exploités à diriger le pays. Väinö Linna montre enfin comment les puissants se vengent sans pitié des révolutions vaincues, des peurs qu'elles leur ont inspirées. Car après cent jours de combats acharnés, une répression féroce s'abattit sur les rouges et tous ceux qui avaient sympathisé avec eux. Elle fit des dizaines de milliers de victimes, fusillés ou morts de faim dans les prisons et dans les camps. Pendant des dizaines d'années, l'histoire de cette tragédie ne fut racontée que par les vainqueurs, ou occultée. Väinö Linna, lui, prit le parti des petites gens, de ceux qui s'étaient battus, en Finlande, pour un monde meilleur.

05/2011

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Littérature étrangère

Vineland

Vineland est une région de montagnes boisées inventée par Pynchon (dont c'est ici le quatrième roman, après dix-sept ans d'interruption, depuis le très célèbre Arc-en-ciel de la gravité), mais située très précisément en Californie du Nord, entre Eureka et Crescent City : c'est le pays des grands séquoias rouges et de la brume. On y produit du bois de sciage et de la marijuana. Vineland fait évidemment référence à "Vinland", nom par lequel les navigateurs vikings avaient désigné la terre américaine qu'ils venaient de découvrir : le "pays du vin". La jeune Prairie, qui a quatorze ans en 1984, moment où se dénoue l'histoire rocambolesque racontée dans ce livre, recherche sa mère, Frenesi Gates, qui est un personnage quasi mythique des mouvements radicaux qui s'étaient développés au début des années 1970, notamment après les révoltes de Berkeley. Mais le grand personnage du livre, le représentant du Mal et des forces flamboyantes de la répression, c'est évidemment le persécuteur des gauchistes, l'amant fou de Frenesi Gates, Brock Vond, le procureur fédéral, obsédé sexuel délirant, qui rêve de rafler une fois pour toutes les "rouges" réfugiés dans les vallées de Vineland : anciens du Mouvement, gauchistes, fumeurs de joints, ex-hippies, funambules communistes, bûcherons anarcho-syndicalistes, et autres réparateurs de gouttières itinérants. Le livre est un immense flash-back, ludique et hautement coloré, dans l'histoire de la gauche américaine, un lent glissando mélancolique - sur fond de blues à l'harmonica et de rock and roll frénétique - dans les archives poisseuses (sexe et politique) du pays : c'est le temps de la paranoïa et de la trahison.

12/1991

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Histoire de France

Les derniers cathares. 1290-1329

Ce n'est pas, comme on le croit souvent, à Montségur, en 1244, qu'a été écrasée l'hérésie cathare, mais dans la région de Pamiers et au début du XIVe siècle. En dépit de la sauvagerie de la répression, l'Inquisition a en effet continué sa besogne pour traquer les derniers croyants et les ultimes parfaits. Grâce au célèbre livre d'Emmanuel Le Roy Ladurie, qui a travaillé sur ce document exceptionnel, on connaît bien le registre d'Inquisition de l'évêque de Pamiers Jacques Fournier, plus tard pape à Avignon sous le nom de Benoît XII. A son tour l'historien britannique René Weis a été fasciné par le texte des interrogatoires subis par les habitants d'un village de l'Ariège, Montaillou. Il a mené son enquête aussi bien dans les archives, traquant dans les dépositions la moindre contradiction, allusion, la moindre confidence, que sur les sites mêmes. Ses recherches sur le terrain lui ont ainsi permis d'établir des cartes novatrices et son récit évoque chaque lieu indiqué - ou tenu secret - par les acteurs du drame. S'attachant cette fois aux destinées individuelles, il reconstitue avec une étonnante minutie l'itinéraire - qu'il soit religieux ou social - de plusieurs dizaines de Montalionais : vie matérielle, aventures amoureuses, voyages, relations de voisinage, jalousies, mœurs de la clandestinité pour les cathares, tout vient animer un tableau exceptionnellement vivant et captivant (une place particulière est accordée par le registre Fournier aux femmes, de la châtelaine à la servante). Ce véritable " retour à Montaillou " nous plonge dans un monde tout à la fois lointain, exotique, et proche, où l'hérésie et le drame côtoient la vie familiale, amoureuse, quotidienne.

09/2002

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Littérature française

Le Centre de la France

Le 14 juillet 1989, quelques mois après la mort d'une femme de 70 ans, le héros-narrateur quinquagénaire se remémore sa «première liaison». A travers les circonstances originales de celle-ci, il touche à une étrange essence, celle de la mémoire, du temps et du «sexe», mot qui alors, dans les années 1950, n'avait pas le sens absolu qu'il rayonne aujourd'hui. Pourtant c'est un absolu que le narrateur reconstitue, paradoxalement, à l'aide de fragments caractéristiques du monde relatif qu'est notre histoire. Son enquête sur son apprentissage de l'érotisme et du conflit consistera donc à ne pas combler les lacunes de l'oubli - tout aussi surprenantes que la précision des multiples réminiscences - mais à saisir l'être passé tel qu'il est, lacunaire, et le portrait de femme qu'il peint a une vérité d'autant plus troublante qu'il contient toutes les ombres. Ne se contentant pas de renouveler les images attachées à l'excitation sexuelle en les mettant à nu, il vise plus profondément l'exceptionnel plaisir de la pénétration et du travelling de l'épiderme, du lisse et du substantiel, du temps allongé par sa concentration. Ces bonheurs, émotions, extases se dessinent fugitivement sur la muraille de l'interdit et de la répression, lesquels relèvent eux aussi du plaisir - pervers - dans le monde de la petite-bourgeoisie intellectuelle et du spectacle. En effet, cette chronique unit la crudité et la cruauté, le récit intime et le roman de moeurs, quand, sur fond de guerres d'Indochine et d'Algérie, la «fabuleuse croissance» accélère les ascensions sociales.

02/2006

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Histoire de France

D'une Terreur à l'autre. Nostalgie de l'Empire et théories du complot (1815-1816)

Entre 1815 et 1816, la France est gouvernée par une faction ultraroyaliste qui vit dans la hantise des complots que fomenteraient demi soldes et ouvriers à la solde de l’Empereur déchu. C’est le prétexte à de terribles représailles, et à des déclarations d’intention directement inspirées par la Terreur jacobine. Après l’échec de Napoléon en 1815, les royalistes reviennent de Gand où ils avaient suivi Louis XVIII en exil. C’est la seconde Restauration, dont les députés, qui forment la Chambre « introuvable », comme l’ont appelée les contemporains, tant elle est réactionnaire, et les ministres, sont animés d’une ferveur monarchiste qui tourne au fanatisme. Or, dans ce climat d’extrême tension politique, les mécontents sont nombreux : nostalgiques de l’Empire, commerçants ou hommes d’affaires soucieux de paix et de prospérité, ouvriers sans travail, et peu à peu, tout simplement, royalistes modérés. Complots et intrigues se succèdent, le plus souvent montés à la v a-vite par des aventuriers sans véritable idéologie ; en face, le pouvoir, saisi d’un esprit de revanche qu’ont nourri des années d’exil, exerce une répression sévère : les agitateurs, qui sévissent essentiellement dans le sud-est, à Lyon, à Grenoble et dans les campagnes avoisinantes, et ceux qui se réunissent à Paris, dans les faubourgs, sous la férule du légendaire patron bonapartiste Richard-Lenoir, se voient poursuivis, arrêtés et exécutés. C’est finalement la lassitude de l’opinion qui l’emportera : en 1816, la Chambre introuvable est dissoute, et les monarchistes modérés, ou constitutionnels, arrivent au pouvoir ; la Charte prévaut sur le droit divin.

02/2012

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Littérature française

L'Exil ou la Tombe

Douze nouvelles de longueur variable centrées autour de la problématique du pouvoir politique. Elles procèdent à l'analyse de ses répercussions sociales et psychologiques et, particulièrement, à la mise à nu de ses effets les plus négatifs. Car pour l'auteur de L'Exil ou la Tombe, le pouvoir politique tel qu'il s'exerce dans nombre de pays du tiers monde, singulièrement en Afrique, et quel que soit le type de discours qu'il déploie, use immanquablement des mêmes méthodes de gestion pour se consolider : l'inféodation caractérisée aux puissances étrangères, la délation, les arrestations arbitraires, la répression, l'oppression, etc., et produit immanquablement les mêmes effets : l'intervention de ces puissances pour défendre leurs intérêts menacés, l'incurie généralisée, l'institutionnalisation du mensonge et du vice, le délabrement moral et physique de la communauté nationale. C'est précisément la description minutieuse des effets du Pouvoir - que ceux-ci soient politiques, sociaux ou moraux - qui constitue la matière essentielle des douze récits de L'Exil ou la Tombe, et fonde l'unité de ce recueil. Ce nouveau livre de Tchichellé Tchivéla est remarquable non seulement par les sujets traités, mais encore par le point de vue et le propos très marqués par les techniques narratives en vigueur chez les écrivains latino-américains : la dislocation jusqu'à l'émiettement du temps du récit, l'imbrication des discours direct et indirect dans le même énoncé, l'irruption de l'auteur lui-même dans l'espace textuel comme personnage-destinataire du récit, les jeux et enjeux de la Parole des protagonistes. Cela donne à L'Exil ou la Tombe une cohérence propre et un ton résolument nouveau.

11/1986

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Histoire internationale

Avec Fidel et le Che. Ceux qui luttent et ceux qui pleurent

C'était un révolutionnaire, un vrai. Mort les armes à la main à 34 ans, dissous dans la jungle argentine. Le témoignage de Jorge Ricardo Masetti, le "commandant Segundo", compagnon de route et ami d'Ernesto Che Guevara et de Fidel Castro était resté inédit en France. Mémoires d'une guerre qui enflamma une génération et s'achève trois ans après sa mort : le 9 octobre 1967, il y a tout juste cinquante ans, le corps du Che est exposé, criblé de balles, à l'hôpital de Vallegrande, de l'autre côté de la frontière, en Bolivie. C'est lui qui avait envoyé Jorge Ricardo Masetti allumer la révolution si loin de Cuba. Les deux hommes sont morts pour elle. Le jeune journaliste argentin débarque dans la dictature sanguinaire de Batista en mars 1958. Il parvient, au terme d'un périple épique dans les montagnes cubaines à y décrocher la première interview radiophonique de Fidel Castro, chef du Mouvement du 26 juillet et de son fidèle adjoint, le Che. Bouleversé par la répression aveugle de la dictature, il bascule dans le camp révolutionnaire dont il devient un personnage incontournable. Dans Ceux qui luttent et ceux qui pleurent, Jorge Ricardo Masetti livre un témoignage capital sur l'épopée castriste. Un récit saisi sur le vif, une chronique nerveuse de la révolution. Fondateur et directeur de l'agence de presse internationale Prensa Latina, le missionnaire de la révolution, artisan du rapprochement avec le FLN en Algérie, prend les armes en 1964, pour ouvrir le second front choisi par le Che. C'est la fin de l'aventure. Son corps n'a jamais été retrouvé.

09/2017

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Réalistes, contemporains

Les Ouïghours, un peuple qui refuse de mourir

Le drame Ouïghour... J'étais là quand les premières grandes manifestations ont été réprimées dans le sang. C'était en 1996, il y a 25 ans. Je débutais alors dans le journalisme. A l'époque, le monde entier ne se sentait pas concerné par cette minorité turcophone de Chine. J'étais là aussi quand les Chinois ont commencé à stériliser de force les femmes Ouïghoures. Et puis, j'ai vu les camps de prisonniers se dresser dans le désert et la mise en place de ce qui deviendrait un génocide culturel.

Alors, j'ai promis à ces Ouïghours de ne pas les laisser mourir dans le silence et l'indifférence. J'y suis retourné encore et encore. Avec cette question qui reste coincée au fond de la gorge : jusqu'où peut aller un journaliste pour se rendre utile ? Eric Darbré, un journaliste reporter français, a passé vingt-cinq années à enquêter dans la province du Xinjiang au Nord-Ouest de la Chine. Il a vu naître la contestation Ouïghoure, ce peuple musulman d'origine turque contre la Chine, la montée en puissance de la répression, les violences, les camps, les morts jusqu'au désastre actuel.

Ce récit est l'histoire d'un combat journalistique pour donner une voix et un visage à un peuple écrasé par un régime autoritaire. Il offre aussi une réflexion sur les conséquences du travail de reporter : met-on en danger les témoins que l'on cite ? Comment ne pas décevoir leurs espoirs ? Comment se prépare un reportage ? Quels obstacles faut-il vaincre pour le réaliser puis le vendre à une rédaction ?

10/2022

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Ethnologie et anthropologie

L'aube s'est levée sur un mort. Violence armée et culture du pavot au Mexique

A Badiraguato, commune rurale et marginalisée du Mexique, le maire a fait édifier avec enthousiasme un belvédère où, à la manière de la colline de Hollywood, se détachent de monumentales lettres qui surplombent le paysage. Il faut dire que le village, au coeur de la région escarpée du Sinaloa, a été mis en scène sur les écrans du monde entier par une série Netflix revenant sur les pas des plus célèbres " Narcos " mexicains, Joaquín El Chapo Guzman et Rafael Caro Quintero. Il est aussi l'épicentre d'une "guerre contre la drogue " qui a fait plus de victimes depuis le début du XXIe siècle que les conflits en Afghanistan ou en Irak. Mais comment vivent au quotidien celles et ceux qui restent invisibles dans cette grande fresque, qui subsistent dans cette région sans emplois, qui tiennent une épicerie, cultivent une petite parcelle ou occupent un poste dans l'administration locale ? De quelles manières se déplace-t-on dans cet espace enclavé où une mauvaise rencontre peut surgir à tout instant ? Qui sont tes producteurs de pavot, coincés entre la répression militaire et l'exploitation de ceux qui achètent leur récolte ? Qu'est-ce qu'être une femme dans un lieu suspendu à la violence des hommes ? Et comment donner sens aux meurtres qui rythment le quotidien ? En se situant au plus proche des logiques d'action des personnes, cette ethnographie sensible lève le voile sur une zone interdite qui est l'envers de notre économie globalisée ; l'enquête anthropologique nous fait toucher du doigt l'incertitude qui règne lorsque, une nouvelle fois, " l'aube s'est levée sur un mort ".

03/2022

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Autres

Habermas, l'européen cosmopolite et historien de la pensée post-métaphysique

En s'opposant rigoureusement aux nationalistes et aux souverainistes de tout bord, Jürgen Habermas, disciple d'Adorno et fondateur de la "seconde génération" de l'Ecole de Francfort, a pendant les dernières décennies et surtout depuis le Traité de Maastricht, enrichi les débats de la philosophie politique contemporaine par un grand nombre de contributions et de réflexions sur l'Europe et l'idée européenne qui sont l'objet de la première partie de cet ouvrage. Dans ces écrits, il esquisse non seulement l'utopie concrète d'une Europe d'Etats post-nationaux, reliés entre eux par une Constitution européenne garantissant les libertés, la justice et l'Etat de droit, mais il plaide aussi en même temps pour une "conscience européenne" ayant la vocation de substituer les traditionnelles convictions et consciences identitaires des nations. Il s'agit de substituer progressivement, l'Etat-nation traditionnel républicain, devenu de plus en plus "obsolète", par une Union européenne devenue une union d'Etats "post-nationaux". Simultanément, Habermas se fait aussi l'avocat d'un renouveau de la démocratie, de plus en plus menacée par les populismes et les régressions anti-démocratiques constatées dans les pays néo-libéraux à représentation parlementaire indirecte, qui ne peut se faire que par la participation directe des citoyens à la gestion des affaires de la cité. Dans la seconde partie de l'ouvrage, l'auteur analyse en profondeur, en les résumant, les travaux et recherches récents consacrés par Habermas, ce penseur rationaliste et cosmopolite très inspiré par Emmanuel Kant, à la pensée post-métaphysique, à la philosophie de la religion et aux effets produits, dans l'histoire de l'Occident, par la tension permanente entre foi et savoir.

02/2021

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Histoire internationale

L'année 2003 dans Le Monde. Les principaux événements en France et à l'étranger

Trop souvent, lorsqu'il est question de l'état de la planète, on songe aux guerres et conflits, à la politique plutôt qu'à l'écologie. 2003 nous oblige à ne plus oublier cette dernière dimension°: tremblement de terre dévastateur en Iran ; des inondations, une canicule exceptionnelle et meurtrière doublée de sécheresse en France - les catastrophes naturelles et écologiques n'ont pas manqué, alors que piétinaient les discussions internationales sur la limitation des émissions de gaz. Pour ce qui est des guerres, celle conduite avec succès par la coalition anglo-américaine pour renverser le régime de Saddam Hussein en Irak a dominé toutes les autres crises, moins encore par sa rapidité d'exécution militaire que par l'impréparation politique avérée du rétablissement de la paix. La lutte internationale contre le terrorisme a permis de justifier des alliances avec des régimes hier encore jugés peu fréquentables, ou permis à certaines dictatures de mener une terrible répression, à Cuba notamment, dans une relative indifférence des gouvernements et des opinions. En France, l'obsession du rétablissement des comptes publics dans le cadre de la monnaie unique européenne a conduit à des coupes claires dans les allocations chômage, alors que le pays, à la traîne de la reprise, détruisait plus d'emplois qu'il n'en créait. Cette chronologie inédite a été établie par Maryvonne Roche et Jean-Claude Grimal, avec la collaboration du service Documentation du Monde. L'année dans Le Monde est un outil indispensable pour tous ceux qui, par curiosité ou nécessité universitaire, souhaitent se remémorer les faits essentiels de l'Histoire en train de se faire.

03/2004

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Histoire du sport

Le règne du sport. Maintien de l'ordre sportif

Alors que toute la culture est à l'arrêt à cause des mesures sanitaires contre la Covid, le sport-spectacle de compétition continue de saturer les médias et d'alimenter le marché maffieux du dopage, des paris, des transferts, des droits télé et des produits dérivés. Les états aident massivement le secteur sportif professionnel qui en profite pour restructurer ses bases financières et ses instances de pouvoir, comme l'a récemment montré l'affaire de la Super Ligue de football. Le sport d'après, loin de faire sa cure d'austérité, est en train de radicaliser les méthodes d'enrichissement du monde d'avant. Quoi qu'il en coûte aux populations qui peinent à se faire vacciner, l'Euro 2021 de l'UEFA entend se maintenir dans plusieurs villes européennes. Le CIO se refuse à considérer les Japonais qui ne veulent pas des JO à Tokyo cet été en plein état d'urgence sanitaire. Il reste sourd aux protestations internationales contre l'organisation des JO d'hiver à Pékin, en Chine totalitaire, en 2022. La doctrine olympique se concilie avec le génocide des Ouïghours, la répression des Tibétains et l'oppression des opposants politiques. La FIFA, complice d'un régime islamique qui finance le Djihad international, prépare son "? plus beau Mondial de tous les temps ? " (Gianni Infantino) au Qatar, sans se soucier des milliers de travailleurs migrants qui meurent sur les chantiers des stades de luxe. L'ordre anti-démocratique du sport règne et impose sa loi du plus fort, du plus riche, du plus infâme, avec à l'horizon les JO 2024 à Paris.

05/2021

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Autres troubles du comportemen

Processus de réhabilitation des auteurs de violences sexuelles. Un modèle psychanalytique

La prise en charge spécifique des auteurs de violences sexuelles s'inscrit dans le cadre de la loi du 17 juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles et à la protection des mineurs et s'appuie sur les CRIAVS. Après un premier ouvrage sur la Psychopathologie des agresseurs sexuels et en tenant compte des recherches et évaluations menées depuis lors l'auteur déve - loppe la notion de réhabilitation (ou désistance) c'est-à-dire ce qui amène la personne à quitter la voie de la délinquance selon un modèle psychodynamique. Il s'agit d'appréhender la complexité qui conduit à l'acte délinquant comme tenta - tive de survie psychique et d'utiliser cette compréhension pour forger des disposi - tifs favorables à la réhabilitation subjective de son auteur qui ne peut être qu'un des volets efficients de la réhabilitation générale où interviendront de multiples partenaires (judiciaires pénitentiaires thérapeutiques) Après les rappels théoriques et cliniques nécessaires l'ouvrage développe l'ap - proche thérapeutique psychodynamique et l'aménagement des cadres institution - nels d'accueil en articulation avec le judiciaire celui-ci faisant partie intégrante du soin.   La troisième partie centrée sur le concept de réhabilitation explique l'intégration des dispositifs thérapeutiques individuels dans l'environnement social et présente le travail en réseau mis en oeuvre dans plusieurs départements pour les auteurs de violences sexuelles sous injonction pénale de soins. La place spécifique du thérapeute est ensuite envisagée au sein de ce réseau pluridisciplinaire qui associe le médical le social et le juridique. Cet ouvrage s'adresse aux psychiatres aux psychologues mais aussi aux magis - trats et aux accompagnants du champ social.

05/2022

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Espagnol apprentissage

Mémoires de la violence au Mexique depuis 1968. Poésie, roman, théâtre, cinéma

Cet ouvrage est l'aboutissement de plusieurs projets qui ont donné lieu en 2019 à une série d'actions scientifiques, artistiques et pédagogiques à l'Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J) autour de la violence au Mexique depuis 1968, année marquée par les révoltes et le tristement célèbre massacre de Tlatelolco. Cette publication se propose d'interroger la façon dont les artistes ont pu se saisir de cet événement, dans sa contemporanéité ou depuis son souvenir, dans le but de le dénoncer, de rendre hommage aux victimes, de métamorphoser l'horreur en création, ou de transformer le déchirement en matière pour reconstruire une solidarité. Le thème de la violence au Mexique depuis 1968 est abordé, dans le présent ouvrage, à travers la poésie, le roman, le théâtre et le cinéma. Plusieurs contributions portent sur l'oeuvre et la vie d'artistes fortement influencés par les événements de 1968, tels que la romancière, journaliste et poétesse Elena Garro ou l'auteur chilien Roberto Bolaño, tandis que d'autres articles mettent en lumière la mémoire des révoltes estudiantines et de leur répression chez les jeunes générations, à partir de la pièce Para la libertad. México 68 du dramaturge Omar Olvera Calderón, ou depuis sa mise en scène et sa réception outre-Atlantique. Quelques contributions ouvrent la discussion sur la violence au Mexique post-1968, notamment sur le contexte des années 1970, à travers le film Roma du cinéaste Alfonso Cuarón. Enfin, une contribution s'intéresse à la façon dont des artistes tels que Humberto Robles, Norma Barroso et Mauricio Jiménez traitent du féminicide, phénomène très présent au Mexique depuis la fin des années 1990.

01/2022

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Sciences politiques

Mitterrand et la Palestine. L'ami d'Israël qui sauva par trois fois Yasser Arafat

L'amitié de François Mitterrand pour Israël, son peuple et son histoire, est ancienne et connue. Il développera tout au long de sa carrière cette amitié exigeante au nom de la justice et des valeurs partagées. Alors comment un tel ami de l'Etat juif en est-il venu à braver l'hostilité du gouvernement israélien pour défendre l'OLP et son chef ? C'est ce cheminement de François Mitterrand que ce livre va s'attacher à raconter, depuis sa découverte en 1972 des camps de réfugiés de Gaza et sa rencontre, dès 1974, avec Yasser Arafat. Premier président de la République à visiter Israël, François Mitterrand ouvrira dans son fameux discours à la Knesset la perspective de l'Etat palestinien. Défenseur tenace de la reconnaissance mutuelle entre Israël et l'OLP, il verra au bout d'une décennie d'efforts cette espérance prendre enfin forme à Paris. En nous plongeant au cœur des crises proche-orientales, Jean-Pierre Filiu éclaire la mobilisation diplomatique et militaire de la France en faveur d'une paix durable entre Israël et la Palestine. Il détaille les différents épisodes du terrible été 1982, lorsque François Mitterrand décide de préserver coûte que coûte " l'honneur des Palestiniens " assiégés dans Beyrouth. Il nous montre la France empêchant en 1983 l'" hallali " de la Syrie et de ses alliés contre les combattants " arafatistes " encerclés au Nord-Liban. Il décrit les profondes retombées du " soulèvement " de la Cisjordanie et de Gaza et l'indignation suscitée à l'Elysée par " cette répression continue où l'homme devient un gibier ". Voici comment un ami indéfectible d'Israël a, par trois fois, sauvé le symbole de la Palestine.

10/2005

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Revues de cinéma

Trafic N° 120, hiver 2021

Sylvie Pierre Ulmann, Les Coeurs du mondeJean-Michel Frodon, Ce que tu aimes. Bien. Demeure. La lettre et le piedPierre Léon, Le dos majeurJean-Michel Alberola, M. A. G. I. E. Hervé Gauville, Objectif danseLuc Moullet, Petite topologie de ma cinéphiliePierre Gabaston, Oublieuse mémoireHelmut Färber, Et pend, une voûte d'airain, le ciel au-dessus de nousPhilippe Grandrieux, Chant de forcesErik Bullot, Sept notes sur la photogénieJean-Paul Fargier, Une chambre à soiFabrice Revault, Sal(l)e gosseNicole Brenez, Ce que tu aimes grandit (les figurants)Jean-Marie Samocki, Devenir demeurer De NiroPierre Eugène, Un début dans la vieMarie Anne Guerin, Police and thieves in the street ! Marcelline Delbecq, En suspensJacques Rancière, Les corps singuliersAnne Bertrand, La Compagnie des IndesFrançois Bon, Tombeau pour Mark BaumerSerge Daney, Le passeurCharlotte Garson, Renoir, dégoût des couleurs ? Raymond Bellour, Le Gai SavoirBernard Eisenschitz, Pablo Picasso vu par Peter NestlerFrédéric Sabouraud, A deux mainsJacques Aumont, La jambe légère et l'oeil polissonJean-Louis Comolli, L'envers du décorYsé Tran, Si c'est un rêve... Jérôme Prieur, M. Klein et son doubleJean Louis Schefer, Benilde, La Marquise d'O ? Christa Blümlinger, Márta Mészáros, le goût des instants équivalentsMarcos Uzal, Venise à MortAdrian Martin, Le Départ : lâchéDork Zabunyan, De Muriel à MurielMathieu Macheret, Les yeux dans le videYoussef Ishaghpour, Une femme est une femme : naissance du cinéma de GodardJean-Claude Biette, La Nuit du chasseur, de plus en plus jeune, de plus en plus grandLeslie Kaplan, Moonfleet for everMark Rappaport, La Comtesse aux pieds nusJean Narboni, Terre en transJacques Bontemps, Flânerie élyséenne sur les traces de Jacques BeckerJonathan Rosenbaum, Idées et réflexions après coup, passion et répression, liberté et prédestinationPatrice Rollet, Toutes voiles dehors

12/2021

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Littérature française

Les racines secondaires

Le récit de deux hommes, un oncle et son neveu, dont les existences se superposent dans une magnifique quête de soi. Une plongée dans les heures sombres de la communauté homosexuelle montréalaise entre résilience et soif d'absolu. Quand Philippe rend visite à son père atteint d'Alzheimer, celui-ci le nomme par erreur Maurice. Maurice, l'oncle oublié, effacé par la famille parce que homosexuel. Philippe décide alors de remonter la piste de cette existence méconnue. L'histoire de Maurice est celle d'une émancipation. A dix-sept ans, en 1975, il quitte ses parents et son village natal pour découvrir Montréal. Les premiers pas sont balbutiants, mais très vite il trouve refuge dans les bars gais de la ville et l'inébranlable solidarité d'hommes qui ne rêvent que d'aimer librement. Malgré la répression que connaît la communauté homosexuelle de l'époque, les descentes de police, les nuits au poste, la violence, la peur, Maurice va se constituer une seconde famille, avec Pierre le bienveillant et Diane l'excentrique, et se nourrir de la frénésie de la ville jusqu'à saturation. Il la quittera alors pour l'Alaska et ses grandeurs. Page après page, Philippe découvre le destin de son oncle, qu'il raconte à son père et se raconte lui-même. Au chevet du vieil homme, Philippe dit deux vies qui se superposent, deux êtres en quête d'eux-mêmes, dans un bouleversant dialogue intergénérationnel. Portrait croisé à la sensibilité désarmante, Nos racines secondaires donne à lire l'histoire sombre d'une communauté opprimée et un lumineux récit sur la mémoire et la transmission.

02/2024

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Conflit israélo-palestinien

Deux peuples pour un Etat ? Relire l'histoire du sionisme

La création d'un Etat binational où Israéliens et Palestiniens seraient citoyens du même Etat a jadis été l'aspiration de nombreux intellectuels juifs critiques, de gauche comme de droite. Les prises de position en faveur du binationalisme, d'Ahad Haam dès la fin du xixe siècle à Léon Magnes en passant par Hannah Arendt et beaucoup d'autres, pour qui le désir de créer un Etat juif exclusif sur une terre peuplée en majorité par des Arabes entraînerait un conflit violent et insoluble, se sont révélées tout à fait exactes. Avec l'arrivée aux affaires de l'extrême droite en Israël, les massacres perpétrés par le Hamas et les bombardements de la bande de Gaza, la question d'un Etat binational est devenue une urgence pour toute la région. Lui tourner le dos n'y changera rien. Le binationalisme ne relève pas seulement du voeu pieux, mais aussi de la réalité présente : 7, 5 millions d'Israéliens-juifs dominent, par une politique d'expulsion, de dépla­cement, de répression et d'enfermement, un peuple palestinien-arabe de 7, 5 millions de personnes, dont une grande partie est privée de droits civiques et des libertés politiques élémentaires. Il est évident qu'une telle situa­tion ne pourra pas durer éternellement. Shlomo Sand est un historien israélien, professeur émérite à l'université de Tel-Aviv, et auteur de nombreux livres, dont certains ont suscité de vif débats (Comment le peuple juif fut inventé, Fayard, 2008). Son dernier ouvrage au Seuil, Une race imaginaire. Courte histoire de la judéophobie, a été publié en 2020. Traduit de l'hébreu par Michel Bilis

01/2024

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Machiavel

Florence insurgée. Le tumulte des Ciompi (1378)

Florence, été 1378 : les ouvriers de la laine s'insurgent contre l'oligarchie qui gouverne la république toscane. Ils réclament une répartition plus équitable des revenus de l'industrie textile et une démocratisation du système corporatif qui régit la cité. Ils s'emparent de la ville et imposent de nouvelles institutions plus égalitaires. Trahis par leurs alliés au sein de la bourgeoisie ascendante, ils perdront, après une répression féroce, tout ce qu'ils ont conquis. Puis les anciens maîtres reviendront, chassant les démagogues qui ont manipulé et dupé le petit peuple. "Qu'on se garde d'exciter une sédition dans une ville en se flattant de pouvoir l'arrêter ou la diriger à sa volonté". Telle est la célèbre maxime qu'illustre Machiavel dans le récit de cette première révolte ouvrière majeure de l'histoire. Ce récit prenant et magistral vient comme une évidence côtoyer les autres titres de la collection Petites Insomnies, vouée aux petits classiques de la subversion à travers les âges. Il contient notamment la célèbre harangue aux Ciompi, diatribe très incendiaire dans laquelle Machiavel se drape dans les haillons d'un tribun du peuple pour mettre en garde les puissants contre les nouveaux dangers qui menacent leur domination et tout l'ordre social. C'est un toute autre Machiavel que celui du Prince qui se révèle dans ces lignes, tirées des Histoires florentines : ici la plèbe des villes n'est plus seulement une masse que l'on trompe et manipule, c'est l'acteur majeur de l'histoire, comme aux temps des Gracques ou des révolutions populaires de siècles plus récents.

10/2021

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Histoire internationale

Mauthausen. Camp de concentration national-socialiste en Autriche rattachée (1938-1945)

Plus de cinquante ans après la chute du régime national-socialiste, les camps de concentration, référence incontournable et obsessionnelle de notre débat intellectuel et politique, continuent de hanter l'esprit de nos contemporains. Mais il est aussi devenu banal de souligner, pour le déplorer immédiatement, le contraste entre l'omniprésence du thème dans le débat politique ou médiatique et la faiblesse de la production historiographique française la plus récente à ce sujet. C'est pourquoi cet ouvrage, version légèrement condensée et remaniée d'une thèse de doctorat d'Etat, rédigée par un jeune universitaire français né plus de dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, vient à son heure pour combler un retard et une lacune. Ouvert dans le courant de l'été 1938, au lendemain de l'Anschluss, à proximité de carrières de granit réputées, dont les SS voulaient relancer l'exploitation à leur profit, Mauthausen appartient à la deuxième génération des KL, entre les " modèles " de Dachau et d'Auschwitz : la dureté de la répression politico-idéologique n'y fut pas exclusive d'une mobilisation permanente de la main-d'œuvre concentrationnaire, intensifiée à partir de 1943 sous le poids des contraintes de l'économie de guerre du Reich, dans le cadre du système polycratique national-socialiste. A travers une étude du développement et des mutations des fonctions du KL de Mauthausen, ce travail pionnier et objectif, nourri des avancées les plus récentes de la recherche internationale, fournira à l'honnête homme comme au spécialiste des analyses statistiques, économiques, sociologiques ou politiques renouvelées, pour tenter de cerner et de mieux comprendre la réalité et la complexité du système concentrationnaire nazi.

12/1999