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Religion

Dieu compte sur l'humanité. La Bible et l'argent

Quand un informaticien qui étudie la Bible rencontre un expert-comptable qui veut en approfondir la lecture, il en résulte ce large et minutieux travail : explorer tout ce que la Bible peut vouloir dire sur ce qui peut se compter, sur la façon de le compter, sur l'économie, la comptabilité, la monnaie, les transactions financières, les gains et les pertes, la capitalisation, l'appauvrissement, les dettes, le débit, le crédit, etc... Vu sous cet angle le Grand Livre des comptes que présente l'Apocalypse (20, 12) récapitule probablement toute la démarche d'une Histoire Sainte où se révèle un Dieu qui veut "faire commerce" avec l'Humanité. Le secret de cette économie est le don magnanime et sans limite (la Création en est le cadre) qui appelle la réciprocité ; c'est le logos (ratio), ce "compte" divin qui, dans un "admirable échange" (mirabile commercium), se vide complètement (ékenôsèn en grec) pour investir dans notre humanité et, ainsi, la rendre divine, la diviniser. Mais ces voies de Dieu ne sont pas rapidement comprises par l'Humanité. Il y faut des siècles de lente pédagogie au cours desquels, elle y apprendra à faire ses comptes et prendre conscience que le don sans retour, sans "réserve", est le secret de toute vie authentique et donc, que la décroissance économique et humaine est l'investissement qui mène à la vie divine, celle du Ressuscité. Au-delà du travail minutieux de Jean-François Steurs, nous publions une petite synthèse, écrite par Fr. R. Ferdinand Poswick osb, sur l'économie et l'argent dans la tradition biblique et évangélique et, dans les annexes, une synthèse sur l'utilisation des nombres "dans" la Bible et "sur" la Bible : Si la Bible m'était comptée, texte créé en 1998 pour les 4e Journées Internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (Université de Nice, 19-21 février 1998, pages 517-527).

11/2019

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Littérature étrangère

Pas dans le cul aujourd'hui. Lettre à Egon Bondy

Tiré d'un poème de l'auteure, ce titre souligne à la fois la charge érotique du texte et la rébellion extraordinaire d'une femme face à l'ambiance étouffante qui règne en Tchécoslovaquie d'après-guerre. Probablement écrite en 1962, cette lettre est un véritable manifeste pour la liberté individuelle. Dans les années qui précèdent le Printemps de Prague, Jana Cerná livrait dans cette lettre à Egon Bondy sa volonté de révolutionner les codes de conduite, de rechercher de nouveaux "possibles" dans la vie privée, les rapports sentimentaux et la sexualité. En refusant de se soumettre à la primauté masculine, elle affirme aussi son souhait d'une sexualité non séparée des sentiments et de l'activité intellectuelle. Une femme libre. Dotée d'une personnalité hors du commun, Jana Cerná fascinait son entourage par sa vitalité et son audace. Plusieurs fois mariée et mère de 5 enfants, elle n'a exercé que des emplois occasionnels tels que femme de ménage, contrôleuse de tramway etc. Marginalité et rejet de tout conformisme social, langagier ou politique semblent avoir été ses maîtres mots. Cette lettre débarrassée de toutes conventions, au ton libre et spontané, est d'une étonnante modernité. L'underground praguois. Jana Cerná fréquente Egon Bondy, auteur mythique en Tchéquie, spécialiste des philosophies orientales, mais aussi auteur des textes des Plastic People of the Universe, le groupe de rock symbole de la rébellion des années 70. Tous deux font partie de la culture clandestine de Prague avec Bohumil Hrabal, l'un des plus importants écrivains tchèques de la seconde moitié du XXe siècle. Ils ont publié leurs écrits sous forme de Samizdat (système de circulation clandestine d'écrits dissidents en URSS et dans les pays du bloc de l'Est) jusqu'à la chute du communisme. Jana Cerná collaborera à différentes publications de cette mouvance, sous divers pseudonymes (Gala Mallarmé, Sarah Silberstein) ainsi que sous son nom de Jana Krejcarova.

08/2014

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Histoire internationale

L'Aurès ou le mythe de la montagne rebelle

A la fin de l'année 1954 les autorités françaises en Algérie redoutaient des troubles en pays kabyle ; ce fut l'Aurès, réputé sûr, qui tout d'un coup s'embrasa. Les explications ne manquèrent pas. A la parution du précédent livre de Jean Morizot sur les Kabyles. un critique prévit qu'il allait "déranger plus d'un chercheur institutionnel ". Ce nouvel ouvrage provoquera probablement des réactions semblables. L'auteur, en effet, ne s'est pas contenté de dépeindre la société aurasienne dans ses états successifs et ses adaptations à un monde changeant, il a procédé à une révision complète d'une histoire bâtie toute entière sur un mythe très ancien, celui de la montagne, Hot de dissidence et conservatoire de barbarie. Affecté à la commune mixte de l'Aurès dans les premiers temps de sa carrière administrative, Jean Morizot compte parmi le très petit nombre de Français qui ont vécu dans le massif. Au pas lent des mulets, et aux siens, il a parcouru des lieux demeurés inaccessibles à l'automobile et, de ce fait, très mal connus. Par la suite l'auteur a lu à peu près tout ce qui a été écrit sur le pays, il a interrogé de nombreux témoins et il a consulté les archives. Jean Morizot nous conduit ainsi du IIe siècle après J.C. jusqu'à nos jours. Pour lui ce petit peuple de paysans irrigateurs, peu porté aux aventures ne s'est pas soulevé le 1er novembre 1954 ; il s'est laissé entraîner dans un combat qui n'était pas le sien par un des siens, Mostefa Benhoulaïd, qui avait de bonnes raisons de se plaindre du comportement de l'Administration à son égard. La société montagnarde, que l'auteur a connue encore bien vivante, est morte, c'est à peine si la langue berbère a survécu ; mais la montagne qui enchanta tant ceux qui la découvrirent demeure avec ses privilèges. Le gouvernement saura-t-il saisir la chance qu'elle représente pour l'Algérie ?

01/1992

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Histoire de France

Dora. Le tunnel de la mort (1940-1945)

Christian Desseaux a 14 ans quand la guerre éclate. La débâcle de 1940 le conduit jusqu'à Dunkerque d'où il parvient à rentrer à bicyclette à son domicile de Compiègne. Malgré son jeune âge, il n'accepte pas la défaite ni la capitulation, encore moins la collaboration avec l'ennemi. Il entreprend, pour son compte personnel ou avec des copains, une série d'actions individuelles qui préludent à son entrée dans la Résistance au tout début 1943. Il est incorporé au réseau Jean-Marie Buckmaster où il se signale par son courage, son héroïsme parfois, son dynamisme, son abnégation... jusqu'au jour où, trahi par des espions qui ont infiltré le réseau, il est arrêté par la Gestapo à l'âge de 17 ans. Il reste trois mois dans une cellule de la prison de Saint-Quentin (Nord), puis à nouveau trois mois dans le camp de Royallieu, près de Compiègne. Déporté, il connaît les affres d'un voyage au-delà de l'imaginable qui le conduit à Buchenwald. Là, il est désigné pour aller travailler dans le tristement célèbre tunnel de Dora où les Allemands fabriquent le VI et le V2. S'il est possible d'établir une hiérarchie de l'horreur, Dora occupe probablement une des toutes premières places, si ce n'est la première, bien que des grandes nations (USA, URSS...) se soient entendues après la guerre pour taire à l'opinion ce lieu maudit où est née, sous l'égide des savants allemands, Von Braun en tête, la conquête spatiale. La fusée A4, alias le V2, est l'ancêtre direct de la fusée Saturne qui a emmené Armstrong et Aldrin sur la lune en juillet 1969. Personne ne devait sortir vivant de Dora. Christian Desseaux est un des rares à avoir survécu, mais lorsqu'il quitte le tunnel de la mort en avril 1945, il doit encore affronter l'évacuation et le retour.

01/2011

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Photographie

Grégoire Eloy. La Parcelle

"Le projet artistique traite de l'utopie, de l'idée de la vie en forêt, comme si, par exemple, il était question de revivre l'expérience de Thoreau. A partir d'une parcelle de forêt nue, construire une cabane, y vivre. La photographie vient consigner l'expérience et la prolonger. Une fois réalisée, la cabane devient aussi un lieu de résidence et un laboratoire qui permettent de produire des images d'un autre registre, lié au paysage, à son empreinte sur le papier argentique. La partie artistique est donc indissociable de la construction, l'une nourrit l'autreâ : âl'expérience vécue sur la parcelle justifie la production de photographies et vice-versa, la production de photographies appelle l'expérience - comme un auteur qui multiplierait les expériences de vie pour nourrir son récit autobiographique... [... ] Il a fallu attendre que la nuit tombe, rentrer dans la forêt à la lumière de la frontale, la passer au rouge pour manipuler le papier photosensible. On se sent très vite très vulnérable, on se sent épié, par manque de repères et d'habitude probablement, ou c'est la peur du noir tout simplement. G. E. Le Champ des Impossibles est une plateforme artistique et un outil culturel ambitieux de développement du territoire. Au service du public, il a pour mission de soutenir les artistes dans leurs créations, de conserver leurs oeuvres et de les diffuser auprès du plus grand nombre. Il s'agit de favoriser dans le Perche, en milieu rural, la diffusion de l'art contemporain et la médiation culturelle nourries par un dialogue vivant avec les artistes. Ce projet de territoire utilise l'art contemporain comme terrain partagé afin de créer du vivre ensemble en assurant la circulation des idées et des artistes. Les résidences de la Slow factory sont un axe majeur de cette stratégie. Les invitations guidées par le regard de Christine Ollier sont des temps de création passionnants, de rencontres et de croisements d'horizons.

06/2022

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Harcèlement

Les confessions d'un enfant-thérapeute

Quand faire le deuil de son enfance implique de faire celui de l'enfance que sa propre mère n'a jamais eue. Samuel Dock livre un récit poignant sur l'enfance maltraitée, ses saccages, la reconstruction et la puissance du lien filial. A l'âge de 6 ans, la mère de Samuel Dock est confiée à la D. A. S. S. , couverte de morsures, affamée et terrifiée. Il avait fallu trois mois aux enquêteurs pour la récupérer puisque ses parents dissimulaient ce 14e enfant à qui ils imposaient, dès l'âge de 4 ans, de transporter des brouettes de charbon. Si elle n'était probablement pas aimée, elle avait son utilité. Ses parents n'acceptèrent de livrer leur fille que contre la promesse d'une machine à laver neuve, jugée plus " essentielle ". Commence alors pour la petite fille une autre vie, chez les Soeurs, une existence austère mais un peu plus protégée. Sans tendresse, sans noël, sans vacances, mais sans mise en danger. Cette histoire, la mère de Samuel Dock n'a longtemps pas pu la raconter. Enfant, elle lui disait que ses grands-parents étaient morts avec sa naissance et qu'elle avait grandi " ailleurs ". Quand Samuel est devenu adolescent, tout s'est compliqué. Il a tenu sa mère pour responsable lorsque sa soeur est devenue anorexique puis toxicomane et que son père exerçait à leur encontre une violence autant physique que psychologique. Pourquoi sa mère ne les protégeait-elle pas ? Peu à peu, il a perdu contact avec elle. Devenu adulte, psychologue et auteur, il a essayé de faire entendre sa voix pour que le sort des enfants maltraités change, en pensant à sa soeur et à leur adolescence brisée. Pas à sa mère dont il ne possédait que quelques fragments de l'enfance. Dix ans plus tard, ils se sont retrouvés et sa mère a pu consulter son dossier de la D. A. S. S. Elle a pu enfin lui confier le saccage de son enfance et les cicatrices qui s'attardaient...

01/2023

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Littérature française

L’âme erre …. d’un humour vague !

Jeune, je n'avais probablement pas d'immanence pour l'écriture, seul le hasard d'une profession particulière, l'information médicale, m'a mis le "pied à l'encrier" pour occuper mes temps d'attente de la manière la plus agréable. Peut-être est-ce un instinct de défense dans un contexte pathologique nécessitant une thérapie préventive par la création littéraire, un truc antistress pour contrecarrer l'inhibition de l'action ? Ce qui, au départ, était un exutoire, plus qu'une dilection, est devenu une nécessité culturelle. J'ai, encore aujourd'hui, autant besoin d'écrire et de lire qu'un alcoolique de boire. Chaque jour qui passe, en dehors du plaisir de vivre, et aussi pour entretenir un certain bien-être dans les moments où la morosité pourrait m'envahir, je suis à l'affût des bons mots que j'entends, des belles phrases que je lis, des pensées qui me viennent, celles qui font immédiatement dégainer les post-it avant de les faire entrer dans un texte. Je ne veux pas forcément accéder à la réussite mais simplement échapper à la honte de n'avoir rien fait de ma vie. L'écriture me donne l'impression de vivre une vie plus intense. Ce qui est, peut-être, devenue une vocation transcende mon existence. Ces mots "amis" qui se posent, s'installent pour effacer les maux des mots "ennemis" . Comme un bouquet de flore commensale éradiquant une vénénosité. Même si l'antidote essentiel doit rester l'amour de la vie, l'écriture est un alchimiste remarquable qui peut transformer de manière étonnante la morosité en gaieté. "Lever l'encre" nous transporte vers des horizons de rêves et de liberté. En exprimant les faiblesses de mon for intérieur, par un regard sur ce que, enfants, nous fûmes, adultes, nous devînmes et, séniors, comment nous divaguâmes. En m'octroyant le droit de taquiner les travers des humains dans un mélange d'humour et d'impertinence, j'ai un vaste programme en perspective. de 1962.

09/2021

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Révolution française

10 août 1792 : la défaite de la monarchie

Et si le 10 août 1792, date de l'ultime assaut sur le palais des Tuileries qui aboutit à la chute de Louis XVI, n'avait pas livré tous ses secrets ? C'est l'avis de Clément Weiss qui, dans un livre unique en son genre, démontre qu'à propos de cette journée, on sait finalement peu, voire rien, quitte à se satisfaire de la légende. En se fondant presqu'exclusivement sur des sources de première main, la plupart n'ayant jamais été exhumée, il raconte l'événement à hauteur d'homme, du côté des défenseurs comme de celui des agresseurs. Pour lui, cet épisode mythique de la Révolution n'est rien de moins qu'une bataille rangée à part entière, probablement la plus violente de l'histoire de Paris depuis les massacres de la Saint-Barthélemy en 1572. Au plus près des combats, il relate, heure par heure, les mouvements de chacun des deux camps, les armes utilisées, les coups de feu tirés, et en arrive à une conclusion : la réécriture, au XIXe siècle, de cet événement en a fait le baroud d'honneur d'une aristocratie à bout de souffle. En réalité, elle s'y est moins battue qu'on ne le dit, et a, par bien des aspects, abandonné Louis XVI à son sort tragique. Qui dit, du reste, que les fameux gardes suisses étaient tous royalistes ? Là encore, des doutes subsistent. C'est pourquoi il restitue ce drame, ou ce triomphe, c'est selon, dans la droite ligne des illustres défaites de la noblesse depuis Crécy en passant par Azincourt, Pavie et Saint-Quentin. En quoi le 10 août 1792 dépasse la question du sort de Louis XVI et de sa famille ; il touche au coeur de la mythologie d'une classe sociale, qui s'apprête à déposer les armes face à l'histoire après des siècles de triomphe.

10/2023

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Chirurgie

Syndrome du canal carpien... des consultations au bloc operatoire. Visite chez un expert

La chirurgie est faite de détails. Ces détails sont difficiles à transmettre sans contacts directs avec les patients, avec les chirurgiens, pour cela rien ne remplace le compagnonnage. Cette pandémie qui nous frappe a limité nos déplacements, nous privant de ces importants moments d'échanges. Cette frustration nous a conduits à imaginer ce guide comme une visite dans notre centre de chirurgie de la main. Ainsi vous viendrez au plus prés des patients, aux consultations puis au bloc opératoire. Nous avons choisi pour cette visite la pathologie probablement la plus fréquente dans nos centres de chirurgie de la main : le syndrome du canal carpien (SCC). Il est important d'assister aux consultations car il faut entendre les échanges avec les patients. C'est avec des mots simples que nous expliquons la pathologie, le traitement et les suites de celui-ci. Ces explications sont beaucoup plus importantes que la technique opératoire. Il faut voir l'examen clinique qui est l'étape clé de la prise en charge. Il faut absolument apprendre le scratch collapse test (SCT) qui est devenu pour nous le test de référence dans les compressions nerveuses périphériques. Il nous a permis, grâce à la sensibilité diagnostic qu'il apporte, de soulager des patients qui souffraient d'une compression du nerf médian jusque là peu connue, le lacertus fibrosus au bord médial du coude. Il faut aller au bloc opératoire car l'acte chirurgical est fait d'infinis détails. Les séquences vidéos vous montreront les pièges et astuces de la technique endoscopique d'Agee, les possibilités d'exploration endocanalaire. L'excellente vision et la fiabilité qu'offre cette technique permet de partager les images avec les patients. Suivre son intervention c'est mieux comprendre, mieux comprendre c'est se placer sur le chemin du bon résultat. Aux cours des ces visites des questions reviennent régulièrement ; nous avons tenté de répondre aux plus fréquentes. Bienvenue à l'Institut Montpelliérain de la Main et bonne visite !

11/2021

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Pensée positive

La civilisation de La Grenouille

Le but de ce livre était simple : calmer mon angoisse. Celle de perdre un jour le lien avec mon enfant, celle de "partir trop tôt" et de ne pas lui laisser suffisamment d'armes pour vivre sereinement sa vie sans moi. Noter tout ce que je pouvais retenir, noter ce que la vie m'a apprise, elle était là ma thérapie. Des informations, des réflexions, des conseils, une philosophie,... tout ce qui pourrait servir mon futur éventuel enfant. Après quelques temps, les sujets à traiter se sont fait rares et j'ai donc décidé de faire corriger ce livre afin de l'imprimer en unique exemplaire. C'est à ce moment que les évènements se sont bousculés et que j'en arrive ici, à vous proposer mon livre. Vous y trouverez probablement de quoi vous armer vous aussi. Et il est là le nouveau but de ce livre : vous faire découvrir des informations, des réflexions, des conseils, une philosophie. Vous partager la vision du monde d'une femme Biarrote de 27 ans. Ce livre a été créé avec les moyens du bord, à tâtons. Pardonnez svp sa modestie et ses faux pas, admirez sa franchise. Vous détenez dans vos mains un produit auto-édité, tapé sur OpenOffice par une femme employée dans la vente. Mais vous détenez aussi et surtout l'âme sensible et naïve d'une femme qui aimerait changer (un peu) ce monde. Première édition mais, je l'espère, pas la seule, à vous de donner vie à mes rêves ou non. Vous trouverez dans ce livre un mail où échanger. Je vois un rassemblement autour de cette philosophie, je vois une communauté, je vois d'autres livres à paraître. Je vois pleins de choses ! Mais cela ne se fera pas sans vous. En toute transparence, sachez qu'en choisissant d'acheter mon livre c'est un peu moins de 2 euros qui me sont versés. Alors pour chaque personne qui investira en moi à travers cet ouvrage : Merci ! A très vite ! La Grenouille

08/2021

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Anglais apprentissage

Lectures de Love's Labou's Lost de William Shakespeare. Edition bilingue français-anglais

Probablement conçue pour une représentation dans un cercle aristocratique au moment de la fermeture des théâtres londoniens à cause de l’épidémie de peste, l’action dramatique de cette pièce reflète l’univers d’un repli sur soi du roi de Navarre et de ses principaux courtisans, à l’abri des tentations du monde et des appétits de la chair. La résolution des quatre hommes de s’adonner à la méditation et à l’étude est bien vite déjouée par l’arrivée de la princesse de France et de trois de ses dames. Les jeux de l’amour et de l’esprit culminent dans les dialogues accompagnent une structure où figure un spectacle dans le spectacle et où plane l’ombre de la mort. Le terrain de jeu des amoureux est aussi un second champ de bataille où la guerre des sexes fait rage, la comédie s’accompagnant de notes sombres et de méditations qui soulignent la richesse et la complexité de cette oeuvre. L’ouvrage proposé s’attachera à faire un état des lectures critiques de cette pièce en convoquant les contributions de spécialistes nationaux et internationaux (un appel à contribution est en cours sur Upenn et plusieurs propositions nous sont déjà parvenues) pour en mettre en lumière les enjeux et les difficultés. La structure de l’ouvrage reflétera les angles de lecture et d’analyse complémentaires (écriture, forme, dramaturgie, genre, esthétique et poétique) nécessaires aux étudiants préparant l’agrégation d’anglais, mais proposera aussi des analyses de scènes clés et des micro-lectures permettant simultanément la préparation du commentaire littéraire et de la dissertation. Le commentaire étant en anglais à l’agrégation, la dissertation étant soit en anglais (concours interne), soit en français (concours externe), nous proposerons - comme nous l’avons déjà fait à plusieurs reprises sur les oeuvres au programme de l’agrégation- un ouvrage dont les contributions seront rédigées dans les deux langues.

12/2014

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Art japonais

Hiroshige et Keisai. Les soixante-neuf stations du Kisokaïdo

Le début des années 1830 a marqué un tournant décisif dans la carrière d'Utagawa Hiroshige (1797-1858), car après avoir pratiqué le genre très populaire des portraits - femmes, acteurs ou guerriers -, il s'oriente vers le paysage. Il accède alors à une notoriété soudaine avec la série d'estampes Cinquante-trois stations sur la route du Tokaïdo (1833-1834), consacrée à l'axe majeur menant d'Edo, capitale du shogunat, à Kyoto, où résidait l'empereur. Le succès exceptionnel obtenu par cet album conduit les éditions Hoeido à projeter une nouvelle série qui serait consacrée, cette fois, à une autre route reliant les deux villes, le Kisokaïdo. C'est d'abord l'artiste Keisai Eisen (1790-1848), alors au sommet de sa gloire, qui reçoit la commande, mais celui-ci s'interrompt après avoir réalisé vingt-trois estampes. Hiroshige est alors sollicité pour compléter l'album des Soixante-neuf stations du Kisokaïdo, dont quarante-sept planches sont de sa main. Le talent des deux artistes s'y déploie pleinement, dans une homogénéité parfaite : on y retrouve la précision élégante de Eisen, tandis que Hiroshige met au point sa manière lyrique de sublimer les paysages par la pluie, la neige, le brouillard ou la nuit. Si la série décline les beautés de la nature, changeantes selon les saisons mais toujours admirables, elle offre aussi de multiples saynètes pleines de vie : des enfants jouant dans l'eau, un daimyo accompagné de sa suite, des voyageurs traversant une rivière ou la halte bienfaisante dans une auberge... Plus long d'une quarantaine de kilomètres, en grande partie montagneux, peu urbanisé, cet itinéraire était beaucoup moins fréquenté que le Tokaïdo et ne jouissait pas de la même notoriété. C'est probablement ce qui explique le succès modeste qu'a connu cette série, publiée entre 1835 et 1842, et la relative rareté de ces estampes. La réédition aujourd'hui de ces Soixante-neuf stations du Kisokaïdo permet donc de découvrir une oeuvre injustement négligée.

10/2021

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Littérature française

Le paradis des impatients Tome 3 : Vivement... que je me remette au piano…!

"Monsieur le garde des sots Jean Michel Blanquer Je teins a vou alertez prais de ché moi il y a un delincan du stylo ! UN RECIDIVISTE.... ! " Cet écrivain MAVERICK est un parfait récidiviste ! Du reste, son nom veut dire anticonformiste en italien ou indépendant au Portugal et einzelganger en allemand... Gangster c'est tout dire ! Il utilise de manière étourdissante toute la palette de l'alphabet des 26 lettres auquel il faut ajouter les lettres issues de cinq diacritiques, qui l'enrichissent alors de treize voyelles accentuées et du graphème c cédille " ç ", ainsi que deux ligatures e dans l'a " ae Æ " et e dans l'o " oe Œ ". Mais ne vous trompez pas, ce personnage, avec ces 40 couleurs, décrit l'avenir et le futur dans un récit qui est la preuve éclatante de la récidive. Tout et absolument tout y passe, il ne se prive de rien, pas même d'une cédille ! Son récit, bien qu'imagé, pourrait, ou devrait, sembler très probablement et même sûrement antidésoxyribonucléïquement républicain à une lecture plus approfondie par l'un des procureurs que vous voudrez bien désigner à cet effet. Il prétend apporter le bonheur à tous. Il se targue même de vouloir réformer l'école du 21e siècle... Comme si on pouvait apprendre sans effort ! Pire encore, il veut abolir le travail dans un discours proche de la rhétorique de l'aliénation hamstérienne, qu'il remplace par de l'extrême esclavagisme, certes sur des machines et des robots mais de l'automation tout de même, comme dogme et nouvelle drogue de l'entreprenariat à la production monétaire. C'est l'anti Marx par excellence puisqu'il démonte allègrement l'absence du marché dans la réalité statistique du communisme et du socialisme... Mais aussi ne nous trompons pas, sa productique, qui selon lui ne serait que le fruit de la nouvelle liberté retrouvée qu'il déconstruit aussi, prétendant apporter la Liberté du choix d'un réel marché.

05/2022

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Histoire de l'art

Catherine de Médicis (1519-1589). Politique et art dans la France de la Renaissance

Par-delà l'image et la légende, un portrait complet et renouvelé de Catherine de Médicis (1519-1589), femme extraordinaire et reine exceptionnelle, par les meilleurs spécialistes du sujet. Qui n'a jamais rencontré Catherine de Médicis, au détour d'un film ou d'un roman ? Dans la mémoire collective, son nom reste présent, à côté d'autres reines de France, comme Anne d'Autriche ou Marie-Antoinette. Mais l'image et la légende ont fini par effacer ce qu'a pu être cette femme extraordinaire, l'une des premières figures de la cour de France durant la Renaissance, où elle a tenu successivement les rôles de princesse, de dauphine, de reine, puis de régente et de reine mère. Catherine de Médicis, c'est d'abord un art de gouverner qui accompagne la grande mue de la monarchie française : gestion plus administrative, recours à l'écrit, nouveaux rapports avec les grands corps de l'Etat, développement de la politique étrangère qui mélange diplomatie et espionnage. Son action politique est fondée sur une analyse lucide et parfois cruelle de la longue crise que connaît la France de la seconde moitié du XVIe siècle, prise dans le cycle incessant des conflits qui opposent protestants et catholiques. Mais Catherine de Médicis, c'est aussi une commanditaire exceptionnelle d'oeuvres d'art, probablement l'une des premières de son siècle en France avec son beau-père, François Ier : rien ne lui échappe, ni l'architecture, ni la sculpture, ni la peinture, ni les arts décoratifs, et elle a des ambitions savantes, comme le rappelle son abondante bibliothèque. Elle est par ailleurs elle-même une source d'inspiration pour les créateurs, à la fois modèle à imiter et figure qui stimule l'imagination, Enfin, Catherine de Médicis est une femme qui s'impose dans un monde où le pouvoir et la gloire se déclinent habituellement au masculin. Elle n'a pu y parvenir que par des stratégies multiples et entrecroisées qui méritent d'être décryptées.

10/2022

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Littérature étrangère

Valet de pique

Quel auteur n'envierait-il pas le sort de Andrew J. Rush ? Ecrivain à succès d'une trentaine de romans policiers vendus à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde, père de famille heureux, Andrew vit dans une petite ville du New Jersey où il trouve le calme nécessaire pour édifier son oeuvre. Mais Andrew a un secret que même ses plus proches ignorent : sous le pseudonyme de Valet de pique, il écrit des romans noirs, violents, pervers, romans publiés avec un énorme succès et qui scandalisent autant qu'intriguent le monde littéraire. Pourtant, cet équilibre tout en dissimulation que Andrew a patiemment élaboré va être menacé. Au départ, la plainte d'une voisine, Mrs Haider, probablement un peu dérangée, qui l'accuse d'avoir plagié ses romans auto-publiés, accusation qu'elle avait déjà formulée dans le passé à l'encontre de Stephen King. Innocenté par le tribunal, Andrew sera néanmoins affolé par cette affaire, et ira jusqu'à perquisitionner le domicile de Mrs Haider, où il découvrira dans ses papiers qu'elle n'a pas si tort que ça... Entre-temps, deux événements domestiques vont le perturber : sa fille tombe par hasard sur un roman du Valet de pique et commence à poser des questions gênantes après y avoir trouvé des traces autobiographiques ; le comportement étrange de sa femme Irina mène Andrew à la soupçonner fortement d'entretenir une liaison avec un professeur de maths. Ces éléments menaçants vont réveiller chez Andrew des fantômes du passé qu'il pensait avoir définitivement oubliés. Réveiller aussi la voix désormais plus insistante et terrifiante du Valet de pique... Un thriller magistral de Joyce Carol Oates, efficace, inquiétant, drôle aussi – jouant brillamment sur les références à Stevenson, Poe ou Stephen King. Un roman qui éclaire les forces noires manipulant la conscience d'un auteur à succès, et entraîne son lecteur hypnotisé sur une mince ligne de crête séparant génie et folie.

03/2017

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Romans historiques

Chucho el Roto, dandy d'honneur

Jesùs Arriaga, dit Chucho el Roto (1834-1885) demeure probablement aujourd'hui, aux yeux des Mexicains, le bandit le plus célèbre et le plus emblématique ayant jamais écumé leur pays. La série contant son incroyable épopée fut à partir de la fin des années e 1960 l'un des plus grands succès de la télévision nationale. Des pièces de théâtre, des films lui ont également été consacrés, certains peu après sa mort tragique dans l'une des plus ignobles prisons du monde, véritable Alcatraz mexicain : le bagne de San Juan de Ulua, où ce roi de l'évasion connut l'Enfer, et qui aura vu défiler tant d'autres réfractaires au régime de Porfirio Diaz. Mais qui était vraiment ce personnage de légende ? Peut on reconstituer, par bribes, l'histoire authentique de ce charpentier misérable devenu hors la loi, et dont les Mexicains se plaisent à douter, aujourd'hui encore comme pour Zapata qu'il soit bien mort et enterré ? Ses biographies écrites, quasiment inexistantes, laissent la part belle au cinéma et aux chansons populaires. Celle présentée ici, éditée anonymement en 1916 et republiée depuis à maintes reprises, a fait rêver des générations de lecteurs. Elle n'avait jamais été traduite en Français. Ecrit au coeur des tourmentes de la Révolution, l'ouvrage y jette un regard nostalgique sur rage d'or d'un banditisme presque un dandysme d'honneur, effondré depuis sous le poids sanglant de l'Histoire. De sorte que la comparaison avec un autre outlaw mythique : Francisco Pancho Villa s'impose nécessairement. Pancho choisit la Révolution. Chucho en reste à la révolte. Une révolte pure, et noble, comme l'indique le sous-titre original : braquages et vols, certes, mais sans excès de violence. Révolte contre le pouvoir des riches contre leur corruption, politique et morale. Révolte contre le monde de l'argent et toute cette litanie de bassesses qu'il représentera toujour, ici comme ailleurs.

12/2012

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Histoire de France

J'ai voulu voir. Lettres d'Alégrie

Gilles Caron fut l’un des plus grands photographes du XXe siècle, ses photos des émeutes de mai 68 sont aujourd’hui connues de tous (notamment celles des émeutes de mai 68, la geurre des Six-jours, etc.) Il a immortalisé les stars de l’époque (Brigitte Bardot, Jacques Brel ou François Truffaut) avant de disparaître tragiquement au cours d’un reportage à l’âge de trente ans. En juin 1960, il fut envoyé en Algérie, comme parachutiste au sein du 3e régiment d’infanterie de marine. Là-bas, il continua d’entretenir une correspondance fournie, commencée dans son enfance, avec sa mère. Tour à tour drôles et sérieuses, légères et inquiètes, ces lettres (environ 300), retrouvées et retranscrites par la femme de Gilles Caron, Marianne Caron Montely, nous dévoilent, avec une intensité bouleversante, la tendresse sans limites qui lie une mère à son fils. Ce dialogue de toute une vie leur est indispensable, à l’un comme à l’autre, et balaie tous les sujets de conversation : des problèmes dentaires de Gilles au référendum du général de Gaulle ; ils discutent de lectures, cinéma, peinture, mais aussi de la vie quotidienne, la famille ou l’appartement que « Mame » prépare pour le retour de Gilles. Leur sujet principal reste la guerre d’Algérie : les lettres échangées entre 1960 et 1962 apportent un éclairage formidable, précis et vivant sur ce terrible conflit. C’est probablement en Algérie que se sont développés la curiosité de Gilles Caron et son besoin de se trouver au cœur de l’action, qualités déterminantes pour la carrière de photographe qu’il entame à son retour. Gilles veut témoigner pour « se situer dans le monde ». Dès 1960, au cœur de la tourmente, il écrivait à sa mère : « Je n’arrive pas à comprendre comment je ne suis pas planqué dans un service à Alger. Enfin, oui, je sais, j’ai voulu voir… »

01/2012

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Economie

Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Vers une civilisation de l'empathie

Jeremy Rifkin propose une lecture fascinante de l'histoire de l'humanité dans une perspective sociale et altruiste. Avec un constat : jamais le monde n'a paru si totalement unifié (par les communications, le commerce, la culture) et aussi sauvagement déchiré (par la guerre, la crise financière, le réchauffement de la planète, la diffusion de pandémies) qu'aujourd'hui. Quels que soient nos efforts intellectuels face aux défis d'une mondialisation accélérée, nous ne sommes pas à la hauteur : l'espèce humaine semble incapable de concentrer vraiment ses ressources mentales collectives pour "penser globalement et agir localement". Ce livre montre que cette déconnexion entre notre vision pour la planète et notre aptitude à la concrétiser s'explique par l'état actuel de la conscience humaine. Nos cerveaux, nos structures mentales, nous prédisposent à une façon de ressentir, de penser et d'agir dans le monde qui n'est plus adaptée aux nouveaux contextes que nous nous sommes créés. L'humanité, soutient Rifkin, se trouve à l'aube d'une étape cruciale. Tout indique que les anciennes formes de conscience religieuses ou rationalistes, soumises à trop forte pression, deviennent dépassées et même dangereuses dans leurs efforts pour piloter un monde qui leur échappe de plus en plus. L'émergence d'une conscience biosphérique et ses conséquences sur notre manière d'appréhender différemment la société, l'économie ou l'environnement sera probablement un changement d'avenir aussi gigantesque et profond que lorsque les philosophes des Lumières ont renversé la conscience fondée sur la foi par le canon de la raison. En retraçant la grande fresque des mutations de notre civilisation, dont le moteur principal est la conscience altruiste de l'être humain, Jeremy Rifkin dévoile des fils conducteurs restés ignorés jusqu'ici. Ces "pages blanches" de l'histoire ainsi mises en lumière nous permettront d'élargir notre conscience afin de relever les défis des décennies à venir.

09/2012

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Géographie

Démographie, climat et alimentation mondiale

L'humanité trouvera-t-elle de quoi nourrir 9 milliards d'hommes en 2050, dans un contexte climatique probablement plus difficile ? L'inquiétude n'est pas nouvelle, mais la croissance démographique s'est emballée dans la seconde moitié du XXe siècle, et la crainte d'une crise alimentaire mondiale est réapparue. Certes, les progrès des technologies agricoles ont permis, au plan global, de maintenir le niveau nutritionnel moyen pendant les années de la " Révolution verte ", mais la situation restait loin d'être satisfaisante, puisque environ 850 millions de personnes étaient sous-alimentées au début du XXIe siècle. Or de nouvelles inquiétudes se font jour : les surfaces cultivables ne sont plus guère extensibles, la productivité des sols atteint des niveaux qui risquent de les endommager de façon irréversible, les prix de l'énergie et des intrants indispensables à l'agriculture moderne sont à la hausse... Et les perspectives de changements climatiques ne sont pas rassurantes. De nouveaux progrès technologiques permettront-ils de dépasser, une fois encore, les contraintes naturelles et démographiques ? Cet ouvrage rappelle d'abord ces contraintes démographiques, climatiques et environnementales qui pèseront sur la disponibilité de ressources à l'horizon 2050, et traite ensuite des facteurs d'évolution de la demande alimentaire, des moyens techniques et économiques d'y faire face, et enfin des conditions d'un équilibre possible. Une synthèse est proposée en début de volume. Des recommandations y sont faites, destinées aux pouvoirs publics français pour les éclairer sur leur politique nationale et internationale, mais aussi à la société civile, qui est concernée car les problèmes ne sont pas seulement scientifiques ou technologiques : ils mettent aussi en jeu les comportements individuels des producteurs et des consommateurs. Trois domaines où il faut agir sans tarder sont mis en valeur : la nutrition et les habitudes alimentaires, puis la démographie, et enfin l'économie mondiale et le commerce international. Les recommandations portent ensuite sur la production agricole et les questions d'environnement, puis sur la prévention, l'anticipation et la gestion des situations de crise, hélas quasi inévitables.

03/2011

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Sciences historiques

Marins français à la découverte du monde. De Jacques Cartier à Dumont d'Urville

Si depuis la fin du Moyen Age l'Europe a manifesté une vocation marquée pour l'exploration et l'appropriation du monde, la France (probablement en raison du désintérêt du pouvoir politique) est demeurée à l'écart des Grandes Découvertes, et sa participation à la connaissance géographique des océans est relativement modeste au Grand Siècle. Mais le rattrapage fut brillant aux XVIIIe et XIXe siècles. L'Encyclopédie, la mise en place d'institutions scientifiques nouvelles, l'élaboration de programmes complexes et ambitieux, la collaboration des marins et des savants, la conception de bâtiments mieux adaptés aux navigations lointaines ainsi qu'une meilleure organisation des conditions de vie à bord permirent aux Français de multiplier les expéditions. Les Bougainville, Lapérouse et autres Dumont d'Urville ont découvert des îles par centaines, établi des routes maritimes par dizaines, jeté les bases d'une exploration systématique de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Antarctique et de beaucoup d'autres terres. Cet ouvrage met en relief la figure d'hommes pour certains injustement oubliés mais qui, animés d'un courage exceptionnel dans un environnement difficile, réalistes, curieux, ouverts, ont accumulé une extraordinaire somme d'observations géographiques comme géologiques, botaniques et zoologiques - les collections qu'ils ont rapportées, par exemple celles du Muséum, sont uniques au monde. Les récits et les études qu'ils ont laissés s'inscrivent aussi parmi les premiers documents ethnographiques sur des peuples à la rencontre desquels ils sont allés le plus souvent sans esprit de conquête. Hostiles à une France repliée sur elle-même, soucieux d'écologie avant la lettre, ils ont également entrevu très tôt la nécessité d'une géopolitique étendue à l'ensemble du monde. L'épopée des marins français partis à la découverte du monde n'avait jamais été écrite dans sa totalité. Il fallait l'érudition et le sens du récit que l'on connaît à Etienne Taillemite, spécialiste de la marine et de la colonisation sous l'Ancien Régime, pour écrire une page aussi glorieuse que méconnue.

04/1999

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Histoire internationale

Frédéric le Grand

Dans l'esprit d'un Français, Frédéric II est associé à la figure de Voltaire. Si tumultueuse que leur relation ait été, il lui apparaît d'abord sous les traits du roi-philosophe ami des Lumières. Probablement lui évoque-t-il encore le nom de Rossbach et le lamentable désastre du maréchal de Soubise, que l'on vit longtemps comme le signe du déclin de la monarchie française. Roi-philosophe, roi-capitaine, ces deux titres suffisent à lui valoir le qualificatif de " grand ". De fait, Frédéric II domine de sa stature le XVIIIe siècle allemand. Kant ne l'appelle-t-il pas déjà " le siècle de Frédéric " ? Mais la gloire de Frédéric II ne s'arrête pas aux limites de l'Allemagne. Dans la hiérarchie des souverains du temps, il prend place aux côtés de Marie-Thérèse, sa grande rivale, et de Catherine II de Russie. La tradition reconnaît Frédéric II comme le modèle du " despote éclairé ". S'identifiant à l'État, il s'en regarde comme le premier serviteur. Mais la réalité s'accorde-t-elle avec l'image ? Prétendant décider de tout, Frédéric pousse l'absolutisme jusqu'à sa pointe extrême et reste dans la mémoire collective comme un roi réformateur. Quand il met le principe de tolérance en pratique, son action se porte sur des domaines privilégiés par les Lumières. L'autre grande affaire du règne, le rang de la Prusse en Allemagne, pose le problème du rapport des forces au sein du corps germanique. Avec la conséquence que l'affaire prend aussitôt une dimension européenne. Elle ne peut laisser indifférente aucune des grandes puissances, la France garante des traités de Westphalie, l'Angleterre sa rivale et jusqu'à la Russie qui apparaît alors sur la scène européenne. Même si d'autres facteurs interférent, le conflit austro-prussien enfante deux grandes guerres en Europe. Mais s'il s'agissait d'un faux procès, tant en canonisation qu'en diabolisation ? Et si l'histoire était, une fois de plus, rattrapée par le mythe ?

09/2004

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Sociologie

De mémoire d'éléphant

" A jouer, pour ce livre, le rôle du chroniqueur, je m'aperçois que j'ai toujours aimé cette place : spectateur de ma vie, témoin en même temps qu'acteur et gardant une certaine distance par rapport aux personnages que j'interprétais, comme à ceux que je rencontrais. Est-ce d'avoir souvent pris le risque de m'exposer en première ligne, d'être incompris, voire rejeté ? J'ai pris de plus en plus goût au bonheur. Sans passer d'Epictète à Epicure, car je n'ai jamais été un ascète, je me suis rallié progressivement aux plaisirs de la vie. Trahison des rêves de ma jeunesse ? Je me le demande parfois. Il est certain que le tranchant de mes convictions s'est émoussé peu à peu au contact du réel [...]. J'ai traversé des moments de total isolement, et d'autres où j'étais très entouré, des moments de doute, et d'autres où j'étais trop sûr de moi, des moments de courage, coupés d'instants de lâcheté ou de résignation. Et j'ai probablement une nature double, deux visages, entre lesquels j'oscille, soutenant l'un par l'autre, agissant d'instinct... " A travers les Mémoires d'Hervé Bourges, c'est un demi-siècle d'histoire de la France que l'on revit, de " Témoignage chrétien " à l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, de l'Algérie à l'Afrique, de Radio France Internationale à TF1 puis France 2 et France 3, de l'UNESCO au CSA. On comprend mieux, à lire ces rencontres et ces souvenirs, ces portraits des leaders algériens et des présidents africains, des compagnons de la première heure et des complices de toujours, des inconnus et des illustres, la trajectoire atypique d'un homme né dans une famille catholique traditionnelle de Bretagne et que ses convictions ont peu à peu affranchi des certitudes de son milieu d'origine.

10/2000

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Histoire de France

Les rois thaumaturges

De 1944, date de sa mort héroïque, au début des années soixante-dix, Marc Bloch est surtout apparu comme le cofondateur (avec Lucien Febvre) de la Revue Annales, qui renouvela la méthode historique, et l'auteur d'une grande synthèse, La Société féodale (1939-1940). Depuis une dizaine d'années les historiens et les chercheurs en sciences humaines et sociales pensent de plus en plus que le grand livre de Marc Bloch, c'est son premier vrai livre : Les rois thaumaturges (1924). Il est consacré à l'étude d'un rite curieux : la guérison miraculause, par simple toucher des mains, des écrouelles ou scrofules (adénite tuberculeuse). L'attribution de ce pouvoir aux rois de France et d'Angleterre remonte probablement au XIIè siècle ; elle va durer en Angleterre jusqu'au début du XVIIIè siècle, en France jusqu'en 1825, date du sacre de Charles X. Comment se déroulait le rituel du toucher royal ? Quelle était la vraie nature du pouvoir monarchique : les rois étaient-ils des personnages sacrés, des sorciers faiseurs de miracles ? Pourquoi enfin a-t-on cru puis cessé de croire au miracle royal ? Trois questions qui ont amené Marc Bloch à explorer les chemins de la psychologie collective, des rites et des mythes, des croyances populaires. Pour éclairer le phénomène, il a eu recours à l'anthropologie et à son plus grand théoricien d'alors, Frazer, au comparatisme avec les sociétés les plus diverses, aux arcanes de la médecine populaire traditionnelle. C'est un jalon essentiel dans l'exploration des mentalités et l'invention d'une anthroplogie historique. Dans son importante préface, Jacque Le Goff s'efforce de préciser les raisons personnelles et les milieux intellectuels qui ont amené Marc Bloch a écrire ce livre exceptionnel, gros d'avenir, puis à abandonner cette voie, et fait le point sur la situation des rois thaumaturges dans la recherche historique et anthropologique aujourd'hui, dont ce livre est l'un des phares.

05/1998

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Histoire de France

Au maquis de Barrême. Souvenirs en vrac

"Lors de la réunion du trentième anniversaire de notre maquis vous m'avez demandé d'écrire son histoire. J'ai dit "oui" mais maintenant, le stylo en main, je suis perplexe. Ne se bombarde pas historien qui veut. Un véritable historien doit pouvoir manipuler à la perfection l'art du bidonus. Bidonus est un mot latin qui, traduit littéralement, signifie "art de mettre la pureté, la beauté et l'héroïsme dans des choses qui en ont moins". Mot qu'il ne faut en aucun cas confondre avec "bidon", terme vulgaire à sens péjoratif. " C'est donc un récit sans " bidonus " que l'auteur nous propose ici. Avec humilité et humour, il nous livre ses souvenirs du maquis Fort-de-France, dans les Alpes-de-Haute-Provence, dans lequel il combattit sous le pseudonyme de Matteï. Ici, pas de héros infaillibles, pas de soldats sans peur et sans reproche, mais des hommes, tout simplement, avec leur courage, leurs faiblesses, leurs erreurs. Et finalement, bien mieux que ne le ferait une étude normalisée, ce livre rend parfaitement compte du quotidien du maquis, de son ambiance, et du travail quelque peu aveugle du guérillero, entre obéissance aux ordres et improvisation nécessaire. "Le lendemain de cette première bataille, chacun de nous fêtait la victoire sur lui-même, car qu'est-ce qu'un héros sinon celui qui sait serrer les fesses mieux que les autres ? L'embuscade aurait fait trente-sept morts. Ce chiffre est probablement exact. Il n'y a pas d'inconvénient à l'augmenter un peu mais il faut se souvenir que, quand la mortalité des troupes allemandes dépasse cent pour cent, le lecteur commence à tiquer. Après la Libération le bruit de la fusillade a été remplacé par un bruit encore plus grand : celui de l'opérette, de la grosse farce et de l'imposture qui enveloppa les faits de la Résistance... Si tu nous laisses tomber, que deviendra notre épopée ?"

06/2006

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Policiers

Corruption

QUAND TOUT LE SYSTEME EST POURRI AUTANT JOUER SELON SES PROPRES REGLES Denny Malone est le roi de Manhattan North, le leader charismatique de La Force, une unité d'élite qui fait la loi dans les rues de New York et n'hésite pas à se salir les mains pour combattre les gangs, les dealers et les trafiquants d'armes. Après dix-huit années de service, il est respecté et admiré de tous. Mais le jour où, après une descente, Malone et sa garde rapprochée planquent pour des millions de dollars de drogue, la ligne jaune est franchie. Le FBI le rattrape et va tout mettre en oeuvre pour le force à dénoncer ses coéquipiers. Dans le même temps, il devient une cible pour les mafieux et les politiques corrompus. Seulement, Malone connaît tous leurs secrets. Et tous, il peut les faire tomber... A travers une narration abrupte et remarquablement réaliste, faisant écho à l'oeuvre de Dennis Lehane comme aux films de Martin Scorsese, James Gray et Brian de Palma, Don Winslow livre un roman policier magistral, tableau étourdissant du crime organisé, actuellement en cours d'adaptation au cinéma par James Mangold (Copland). Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean Esch DES CRITIQUES DITHYRAMBIQUES "On pense immanquablement aux films noirs comme "Serpico" ou "Le prince de New York" de Sidney Lumet ; on songe aux romans de Nick Tosches, aussi. Autant dire, au meilleur du genre". LIRE "Un monument". France Culture "Il y a longtemps qu'on n'avait pas lu un polar aussi magistral". Le Parisien "Un triomphe. Pensez au Parrain, mais avec des flics". Stephen King "Tendu, brutal, très atmosphérique, incroyablement ficelé et totalement inoubliable". James Ellroy "Un roman policier d'envergure shakespearienne, probablement l'un des meilleurs jamais écrits". Lee Child "Les fans du Parrain, de Mystic River, de Sur écoute, ou des Inflitrés vont adorer". Mark Rubinstein, Huffington Post

11/2018

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Littérature française

Daniel ou la fosse aux lionceaux

Certes, l'auteur avoue qu'il est raciste. Il aime les Noirs, les Maghrébins, les Juifs. Certains d'entre eux ont incarné l'ami, l'alter ego qu'il a poursuivi toute sa vie et dont la présence a dessiné les contours de son être profond. Cet individu, il le nomme l'Autre. Cet Autre, dont la langue, les moeurs, la philosophie n'étaient pas les siennes : cet Autre, c'était finalement lui. Il semble alors que tous deux étaient nés ensemble, dans les parois d'un cocon unique, quel que fût l'écart qui les séparait : écart du temps ou de l'espace. Siècles ou continents. Ainsi la Quête de l'Autre commençait dès leur naissance, et probablement avant cette date. La plume, dans la plupart des livres de cet auteur, désigne J-P. par la troisième personne. J-P. c'est alors Lui. Du coup, comme par compensation, l'alter ego devient Moi, Je. Arabo-Maghrébin, c'est Rachid, Salah Eddine Nejm' el arab, Abdel. S'il est Noir, c'est Boujemâa, Khallil. Arabo-Berbère, c'est Zohair, celui qui a le plus hanté l'auteur dans le cours de sa vie et dans l'épopée courue par sa plume. Il manquait à cette galerie de la Quête, un jeune Juif. C'est ce Daniel, qui s'avance, sur le théâtre d'un quartier très parisien, accompagné de son alter, Jamal, à travers les péripéties ourdies par Foskifo et Beur de Cacao, deux voyous, peut-être deux séraphins, sous la houlette d'un prêtre né du côté des Sargasses, le P. La Camomille. Là, J-P. n'intervient plus, l'épopée tourne à l'opéra bouffe – un opéra bouffe qui ne cesse d'affronter certains problèmes de l'époque actuelle. Le ton de la Quête vient donc à changer, la langue peut-être aussi. C'est ce livre optimiste envers et contre tout, des alter ego, que l'on te propose aujourd'hui, lecteur.

07/2017

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Photographie

Japonais et japonaises. Dans l'atelier de Felice Beato à Yokohama

Japonais et Japonaises. Photographies du Japon de Felice Beato. Italien d'origine, naturalisé anglais, Felice Beato (Venise, 1832 - Florence, 1909) est l'un des premiers photographes occidentaux à avoir travaillé au Japon et est considéré comme l'un des pionniers du photoreportage. Il a grandi à Corfou, à l'époque protectorat de l'Empire anglais, et commence très probablement à travailler en tant que photographe à Malte en 1850. Après avoir immortalisé les routes de Constantinople, Athènes, Malte, du Caire et de la Palestine, il documente, en tant que photographe plus ou moins officiel de l'armée du Royaume-Uni, la guerre de Crimée (1855), la révolte de Cipayes en Inde (1857), la guerre de l'Opium en Chine (1860) et plus tard la guerre du Soudan (1885). La période japonaise, ici proposée, représente une pause presque contemplative dans son activité de photoreporter " engagé ". Entre 1863 et 1877, Felice Beato installe son atelier à Yokohama et réalise, avec des collaborateurs occidentaux et japonais, une importante série de portraits ethnographiques. Il en résulte deux albums, de 50 clichés chacun, reliés sous une épaisse couverture en laque noire ; l'un est consacré aux femmes, l'autre aux hommes. Il photographie, selon des minutieuses mises en scène, les activités quotidiennes, comme la préparation des repas, la toilette, l'heure du thé, les moments de jeu, le repos. D'autres portraits décrivent l'art de la guerre, le rituel des tatouages, le sport du sumo. La plupart des photos, sur papier albuminé, est mise en couleur avec une palette de tons pastel et naturels, de laquelle se détachent des détails de couleur rouge vif. Les deux recueils sont non seulement des témoignages précieux sur les moeurs et coutumes de la classe aisée japonaise de l'époque, ils rappellent aussi que le travail de photographie documentaire relève d'emblée d'une approche artistique. On découvre par ailleurs un véritable " art des genres ", qui peint avec délicatesse les codes esthétiques d'une tradition millénaire.

05/2016

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Musique, danse

Demain, je t'écrirai en majeur

Le compositeur Emile Goué (1904-1946) laisse derrière lui une cinquantaine d'oeuvres ainsi que plusieurs ouvrages théoriques sur l'écriture musicale. Après avoir reçu les conseils et encouragements d'Albert Roussel dans les années 1930, il devient l'un des élèves particuliers de Charles Koechlin. Mobilisé au début de la Deuxième Guerre mondiale, le compositeur prometteur est fait prisonnier : sa captivité à l'Oflag XB dure de juillet 1940 à avril 1945. Cet internement éprouvant ne ralentit toutefois pas sa production artistique, Goué transcendant sa souffrance dans ses écrits et ses oeuvres. Il affronte cette terrible épreuve avec courage, mais aussi avec un dévouement exemplaire : pendant cinq ans, il sensibilise ses camarades à l'art musical en dispensant de nombreux cours mais surtout en dirigeant un orchestre de prisonniers. Libéré en avril 1945, il retourne à la vie civile ; fragilisé par les conditions de détention, il décède moins d'un an et demi après sa libération des suites d'un mal contracté au camp. La correspondance d'Emile Goué est constituée très majoritairement de lettres qu'il écrivit à son épouse Yvonne durant sa captivité, mais contient également des missives de personnalités importantes de l'époque (Charles Koechlin, Alfred Cortot, etc.). Son intérêt est triple : elle permet tout d'abord de pénétrer la vie de Goué et de découvrir l'homme qu'il était, à savoir un homme profondément attaché à la musique (omniprésente dans ses lettres comme dans son quotidien), à sa famille et à son métier d'enseignant ; elle offre ensuite une description précise de ses activités artistiques mais aussi de la vie musicale durant cette période troublée ; elle est enfin un témoignage remarquable sur la vie dans les camps de prisonniers et sur les innombrables épreuves que dut traverser Goué. Cette correspondance démontre également de manière cruelle à quel point son début de carrière fut fulgurant, et la perte que constitua sa disparition : Emile Goué compterait probablement parmi les noms reconnus de l'Ecole française du XXe siècle si son destin ne s'était pas brisé en pleine ascension.

09/2016

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Littérature française

Les origines anglaises de la franc-maçonnerie moderne. Au cœur de la galaxie hétérodoxe

En Angleterre, le siècle des Lumières prend racine dans le dernier tiers du XVIIe siècle et dans la pensée de savants tels que Francis Bacon (1561-1626), Thomas Hobbes (1588-1679), John Locke (1632-1704), Isaac Newton (1643-1727). La poussée rationaliste qui s'exerce lors des révolutions de 1642 et de 1688 déclenche les grands mouvements idéologiques et les mutations philosophiques et scientifiques qui se développent au XVIIIe siècle, mais provoque en retour une lente érosion des dogmes religieux " [... ] au profit d'idées séculaires et hétérodoxes ". La franc-maçonnerie anglaise " moderne " apparaît dans ce contexte de libération de la pensée, entre l'atmosphère studieuse des sociétés savantes (Royal Society) et le bouillonnement intellectuel hétéroclite des coffee-houses londoniennes où se crée la première Grande Loge de Londres. En ce sens, on peut dire que la franc-maçonnerie moderne est bien davantage le produit du siècle anglais des Lumières que celui des anciennes corporations de maçons opératifs. Par franc-maçonnerie moderne, on entend celle qui, à partir d'une forme préexistante en Ecosse et Angleterre, se constitue sous une forme radicalement nouvelle plus qu'elle ne se crée, à Londres, en 1717 selon l'historiographie classique, mais plus probablement vers 1721-23 selon certaines avancées convaincantes de la recherche récente. On ne soutiendra pas dans ce travail que les francs-maçons anglais du début du XVIIIe siècle sont tous des satellites de la galaxie hétérodoxe - latitudinaires, déistes, antitrinitaires ou athées - mais à la lecture de certains articles des obligations du maçon inscrites dans les Constitutions d'Anderson (1723), qui soutiennent la pluralité des opinions religieuses, on n'est pas loin d'un libertinisme philosophique et érudit qui se développe rapidement en Angleterre et dont les deux points d'ancrage critiques sont "la morale et les dogmes chrétiens" . Le franc-maçon libertin, loin d'être interdit de loge, entend penser et agir par lui-même. Il ne renie pas d'emblée le christianisme, mais il commence à s'en éloigner.

10/2022

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Histoire de la photographie

Flou

Une photo floue est-elle une photo ratée ? En photographie, le flou a cette particularité d'être à la fois l'erreur la plus basique à éviter en même temps qu'une forme extrêmement difficile à obtenir - entre erreur technique primaire et ambition artistique. Pauline Martin a eu l'excellente idée de nous faire parcourir l'histoire de la photographie à travers le prisme du flou, depuis l'invention du procédé jusqu'à nos jours. On y découvrira que, selon les époques, le flou est tantôt considéré comme une valeur positive, tantôt négative. Dans un développement historico-thématique, les oeuvres présentées racontent l'évolution de cette forme dont les usages n'ont cessé de se modifier selon les époques et les pratiques, qu'elles aient été amateures, artistiques, scientifiques, ou encore de reportage. Jalonné de citations, le livre crée un dialogue entre les images et la manière dont le flou a été décrit par des auteurs et des artistes aussi divers que Charles Baudelaire, Julia Margaret Cameron ou Pierre Bourdieu, faisant ainsi valoir les enjeux du flou dans la perception du monde. Car comme le souligne Serge Tisseron dans son texte, "Si l'évolution rapide du monde nous rend anxieux, nous allons probablement préférer les images nettes, stables. Si, au contraire, nous sommes angoissés par une certaine rigidité autour de nous (...), nous allons privilégier le mouvement, l'aspiration vers l'avenir" . En préambule, le texte de Pauline Martin raconte l'histoire du flou, terme à l'origine dédié à une certaine pratique picturale avant de prendre le sens que nous lui connaissons. Son expertise est complétée par quatre textes : Martin Barnes se penche sur la valorisation du flou au XIXe siècle en Grande-Bretagne ; Martine Beugnet s'intéresse aux débuts du cinéma ; quand Florian Ebner et Michel Poivert se concentrent respectivement sur les années 1980 en Allemagne et sur la pratique contemporaine. Une contribution personnelle de Sébastien Lifshitz et une interview de Serge Tisseron complètent cet ouvrage de référence.

03/2023