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Tauromachie

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Beaux arts

Claude Bellan. La proie pour l'ombre. Exposition, Vieille Eglise Saint-Vincent de Mérignac, 28 avril-10 juin 2012

Né à Bordeaux en 1933, Claude Bellan entre en peinture vers l'âge de 18 ans, converti par les stimulantes investigations que propose alors la seconde génération des peintres Indépendants Bordelais. Au contact des grandes figures tutélaires, parmi lesquelles Edmond Boissonnet, il découvre l'avant-garde des générations de l'après-guerre. Après s'être fixé à Paris, il se retire, avec son épouse, le peintre Herta Lebk, en Gironde, à Pugnac. Fidèle à la figuration, il s'engage alors dans une voie personnelle, expressive, souvent violente qui s'accomplit dans des séries thématiques (autoportraits, couples enlacés, tauromachies, crucifixions), témoignant toutes d'un même combat métaphorique qui est celui du peintre face à la peinture. Les soixante ans de carrière que retrace cet ouvrage montrent à l'évidence un parcours parsemé d'embûches, de sacrifices et de doutes. Et pourtant, il se dégage de l'ensemble une étonnante cohérence : les thèmes se répondent en écho, gravitant tous autour de la représentation de l'humain, pour composer, en fin de compte, une oeuvre monolithe, puissante et authentique.

04/2012

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Beaux arts

Picasso, Léger, Masson. Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres

Le LaM, Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, propose, du 28 septembre 2013 au 12 janvier 2014, une exposition intitulée Picasso, Léger, Masson : Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres. À l’occasion de son trentième anniversaire, le musée retracera dans un parcours exceptionnel l’histoire de la galerie fondée par le marchand d’art Daniel-Henry Kahnweiler au tout début du XXe siècle. Lieu de naissance du cubisme, la petite galerie fondée à Paris par un juif allemand vit en première ligne les soubresauts de l’avant-garde et de l’Histoire. Devenue Galerie Simon pendant la Première Guerre mondiale, puis Galerie Louise Leiris pendant la Seconde, elle reste envers et contre tout entre les mains de son fondateur pendant plusieurs décennies. Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Laurens, Fernand Léger, André Masson s’y rencontrent et assurent le succès d’une galerie fidèle à ses artistes et ses principes esthétiques. Le catalogue reconstituera, vingt-cinq ans après la biographie du marchand par Pierre Assouline, l’histoire de la galerie et de ses acteurs : Kahnweiler bien sûr, son associée Louise Leiris, son époux Michel Leiris, et leurs amis à tous : les artistes. Plusieurs essais renouvelleront l’approche historique en approfondissant certaines thématiques comme le primitivisme, le portrait de collectionneur, ou le motif de la tauromachie cher à Michel Leiris.

09/2013

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Romans historiques

Le rire est la source des larmes

1613. Le baron Amédée Foucher, jeune officier de 23 ans, se voit confier une mission de taille par la régente Marie de Médicis : mener à bien le plus grand spectacle pyrotechnique jamais réalisé pour le mariage du jeune roi Louis XIII avec l'infante Anne d'Autriche, le 23 novembre 1615. Comme il ne connaît rien à cet art, il décide de rejoindre le pays inventeur des artifices, la Chine, accompagné de son oncle, le comte Gaspard de Porcel. Au moment du grand départ, ce dernier lui avoue son but réel : exporter la corrida espagnole et fonder la première école de tauromachie chinoise ! A bord du Thélème, ils franchiront miraculeusement le Cap de Bonne Espérance, connaîtront la saudade des portugais, éviteront les anthropophages, rencontreront les redoutables guerriers Khoïkhoï, découvriront les lascives dévadâsîi, religieuses qui font commerce de leurs corps. Ils croiseront des tempêtes, des maladies, des religions inconnues, tomberont aux mains de pirates. Puis ils aborderont la Chine où Amédée goûtera l'art de la chambre à coucher où « les flûtes de jade » visitent « les petites maisons », où « les pivoines se couvrent de rosée »… Il croisera l'incarnation de ses rêves, tombant amoureux d'un ruban rouge noué dans les cheveux d'une princesse. Il vivra une histoire d'amour impossible et passionnée d'une sensualité exacerbée, d'un érotisme délicat.

02/2015

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Guides étrangers

Andalousie. 9e édition

Lonely Planet : un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour découvrir l'Andalousie. Une nouvelle édition tout en couleurs et avec de nombreuses photos. Les meilleures expériences d'un voyage en Andalousie : Grenade et l'Alhambra, Séville, Grenade, Cadix, le littoral préservé du Cabo de Gata, le parc national de Donana, les plages sauvages de la Costa de la Luz, les villages blancs, les tapas, le flamenco... Des suggestions d'itinéraires (de 10 jours à 5 semaines) et des sélections thématiques pour organiser un voyage en phase avec ses envies. Un chapitre très complet pour organiser un voyage avec ses enfants. Une couverture approfondie de la Costa del Sol (et de ses îlots au charme traditionnel encore préservés), sans oublier le versant atlantique de la côte andalouse (Costa de la Luz), moins connu, et plus sauvage que les plages méditerranéennes du sud. Un chapitre présente les us et coutumes culinaires de la région et la gastronomie locale (les produits du terroir, le vin, les spécialités par région...). Un chapitre consacré aux activités en plein air : randonnée, équitation, vélo, plongée, escalade, voile, observation d'animaux... Les meilleures adresses pour participer pleinement à la joyeuse vie nocturne de Séville. Des illustrations en couleurs présentant en détail les sites majeurs du sud de l'Espagne : l'Alhambra de Grenade, la Grande Mosquée de Cordoue et la Cathédrale de Séville. Des focus sur des aspects emblématiques de l'Andalousie : la tauromachie, le flamenco...

04/2019

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Philosophie

Philosophie de la corrida

La corrida a inspiré les plus grands artistes et nombre de théoriciens. Mais nul, à ce jour, ne s'était aventuré à philosopher sur elle. C'est le défi qu'a relevé Francis Wolff. A le lire, on comprend que la corrida, parce qu'elle touche aux valeurs éthiques et qu'elle redéfinit l'essence même de l'art, est un magnifique objet de pensée. La corrida est une lutte à mort entre un homme et un taureau, mais sa morale n'est pas celle qu'on croit. Car aucune espèce animale liée à l'homme n'a de sort plus enviable que celui du taureau qui vit en toute liberté et meurt en combattant. La corrida est également une école de sagesse : être torero, c'est une certaine manière de styliser sa vie, d'afficher son détachement par rapport aux aléas de l'existence, de promettre une victoire sur l'imprévisible. La corrida est aussi un art. Elle donne forme à une matière brute, la charge du taureau ; elle crée du beau avec son contraire, la peur de mourir ; elle exhibe un réel dont les autres arts ne font que rêver. Sous la plume jubilatoire de Francis Wolff, on découvre ce que Socrate pensait de la tauromachie, que Belmonte peut être comparé à Stravinsky, comment Paco Ojeda et José Tomàs fondent une éthique de la liberté et pourquoi Sébastien Castella est un virtuose de l'impassible...

05/2007

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Espagne - Andalousie

Andalousie. 11e édition

Un guide entièrement repensé pour découvrir l'Andalousie, en phase avec les nouvelles tendances du monde du voyage : abondamment illustré pour offrir un avant-goût de la destination, clair et synthétique pour construire facilement son itinéraire, riche en conseils et astuces pour des expériences au plus près des habitants. Les sites incontournables et les meilleures expériences d'un voyage en Andalousie : Grenade et l'Alhambra, Séville, Grenade, Cadix, le littoral préservé du Cabo de Gata, le parc national de Donana, les plages sauvages de la Costa de la Luz, les villages blancs, les tapas, le flamenco... Une sélection inspirante et très pratique d'itinéraires pour découvrir le meilleur de l'Andalousie, en toute saison, quel que soit le temps ou le budget disponible. Une couverture approfondie de la Costa del Sol (et de ses îlots au charme traditionnel encore préservés), sans oublier le versant atlantique de la côte andalouse (Costa de la Luz), moins connu, et plus sauvage que les plages méditerranéennes du sud. La gastronomie andalouse, l'une des plus réputées d'Espagne, et une sélection d'adresses pour savourer les spécialités locales et les produits du terroir. Une large palette d'activités de plein air : randonnée, équitation, vélo, plongée, escalade, voile, observation d'animaux... Les meilleures adresses pour participer pleinement à la joyeuse vie nocturne de Séville. Des focus sur des aspects emblématiques de l'Andalousie : la tauromachie, le flamenco... Des cartes claires pour se repérer facilement, situer les sites en un coup d'oeil, imaginer ses itinéraires et organiser ses déplacements.

07/2023

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Critique littéraire

Operratiques

Operratiques est l'un des importants manuscrits inédits que Michel Leiris a laissés après sa mort. Ce titre est construit à partir d'une juxtaposition de deux termes - opéra et erratique - qui forment ce que l'on appelle un "mot valise" , il place cet ouvrage sous le signe de ce que Michel Leiris lui-même appelait l'une de ses "aficion" - l'autre étant la tauromachie - avec, comme il se doit, ses emportements, ses retraits, ses manies et ses égarements, ses injustices et ses repentirs, avec ses interrogations aussi : celles d'un écrivain pour qui toute réflexion sur l'opéra paraissait être de nature à résoudre quelques-uns des problèmes esthétiques qu'il se posait, entre autres ceux de la "présence" , du "merveilleux" , de la "modernité" ou, plus généralement, du "langage" , en l'occurrence chanté. L'ouvrage est composé de trois mouvements. Le premier aborde l'opéra d'un point de vue objectif, parfois sociologique et même ethnographique, que ce soit par les thèmes de l'exotisme, de l'érotisme, du fantastique, de la pataphysique ou de l'engagement politique dans l'opéra sur lesquels Michel Leiris s'interroge. Le second, le plus important et de nature plus subjective, propose une réflexion sur l'esthétique et sur la dramaturgie de l'opéra, l'auteur évoquant ses souvenirs d'oeuvres vues ou entendues, justifiant ses attirances (Mozart, Verdi), exprimant ses réserves, voire ses répugnances (Wagner surtout), manifestant l'un de ses plus célèbres remords (Puccini), faisant appel à son expérience d'ethnographe et de voyageur (opéra chinois, vaudou), traitant l'opéra comme une fête, comme un plaisir de dilettante, mais aussi, empruntant l'expression d'Antonin Artaud, comme "théâtre de la cruauté" . Le dernier mouvement est surtout consacré aux chanteurs ("monstres sacrés"), à la mise en scène, aux théâtres d'opéra, aux rituels des représentations.

03/1992

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Beaux arts

Leiris & Co

Art, littérature, ethnographie... Entrecroisant ces trois disciplines, l'ouvrage, publié à l'occasion de l'exposition "Leiris & Co.", présentée au Centre Pompidou-Metz, retrace la vie et l'oeuvre de Michel Leiris (1901-1990). Ecrivain, poète, ethnologue, ami des grands artistes de son temps : Masson, Picasso, Miro, Giacometti, Lam, Bacon, Michel Leiris se situe à la périphérie des grands courants du siècle et annonce de façon visionnaire les enjeux contemporains issus de la mondialisation et des études postcoloniales. Plus qu'un portrait de l'homme aux multiples facettes, il s'agit ici d'une autre lecture de la modernité qui va de Raymond Roussel à Picasso, en passant par l'Afrique (la mission Dakar-Djibouti en 1931), le jazz, la tauromachie, l'opéra. En marge du surréalisme, il rencontre Max Jacob, puis Georges Bataille, avec lequel il partage non seulement l'aventure de la revue Documents, mais aussi l'intérêt pour le sacré, l'érotisme et la mort. Pendant la guerre il se lie avec Jean-Paul Sartre, puis avec Aimé Césaire, qui lui fait découvrir le syncrétisme des Antilles. Son engagement révolutionnaire va le conduire également en Chine et à Cuba. Son oeuvre littéraire (L'Age d'homme, L'Afrique fantôme, La Règle du jeu) est une vaste quête autobiographique, dans laquelle il souhaite "introduire ne fût-ce que l'ombre d'une corne de taureau". Conçu comme un journal, le livre déroule année par année une chronologie de Michel Leiris, dialoguant avec une cinquantaine d'essais de nombreux auteurs. Largement illustré d'oeuvres, de documents, et de manuscrits, il constitue l'ouvrage le plus complet sur le parcours de cet écrivain singulier dont l'oeuvre a une résonance particulière sur l'art de notre temps.

04/2015

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Chanson française

Avis non autorisés...

Parce que son coeur n'est pas en silex, Françoise Hardy met le feu quand elle passe au crible notre société contemporaine. Dans un livre composé de messages personnels, elle évoque sans concession la vieillesse, sa vieillesse, la décrépitude des corps... Elle qui a été l'icône androgyne et longiligne des sixties. Il faut avoir un courage d'écrivain pour se confronter ainsi à son propre corps. Dans une époque qui se refuse à vieillir, elle convoque la belle figure voltairienne d'Emmanuel Berl, avec qui elle s'est souvent entretenue pour raconter sa souffrance, la maladie, le parcours du combattant auprès des médecins et parfois de charlatans en tout genre. Michel Leiris a écrit L'Age d'homme et comparé la littérature à la tauromachie. Ici Françoise Hardy nous livre l'âge d'une femme et encorne tout ce qui la révulse aujourd'hui : les mensonges, religieux ou politiques, les idéologies, le sectarisme et le spectaculaire. Elle y avoue aussi son admiration pour certains hommes publics comme Michel Rocard, Nicolas Hulot, Alain Juppé, Hubert Védrine, ou parle de ses rencontres avec ces hommes qui semblent échapper aux partis politiques, déquille ceux qui l'agacent comme Cécile Duflot ou François Hollande. Mais ce livre est aussi une déclaration d'amour à la littérature, aux écrivains qu'elles aiment comme Stefan Zweig, Scott Fitzgerald, Modiano, drôlerie d'un dîner avec le récent prix Nobel de littérature qui ne parvient pas à déboucher une bouteille de vin ou Michel Houellebecq, admirateur de ses chansons. Bien évidemment sa passion pour l'astrologie et la spiritualité imprègne ce livre où se mêlent souvenirs personnels avec chanteurs, couturiers, idoles des sixties et digressions sur l'économie et la politique. Apparaît ici toute la sensibilité à fleur de peau d'une artiste qui préfère la solitude, la beauté, à la foire aux vanités.

03/2015

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Littérature française

Le passé défini. Tome 3, journal 1954

Jean Cocteau aurait cent ans en 1989. Il touche à ses soixante-cinq ans en cette année 1954 où un premier infarctus le terrasse pendant quelques semaines ("je vogue sur une épave de linges"), et où il donne pourtant l'habituel spectacle de son activité, de sa curiosité. L'atmosphère est lourde. Le froid a été vif et Cocteau a salué l'abbé Pierre qui portait secours aux pauvres. Guerre non moins froide : "On s'insulte avec politesse." Le gouvernement Laniel qui décommande les ballets soviétiques, c'est "l'école Villèle". Un "visage humain", celui de Mendès France. C'est l'année de Diên Biên Phu... La Machine infernale triomphe à Paris, mais aussi en tournée (Sud-Est, Suisse, Allemagne, Alsace), à la radio, à la télévision. Cocteau publie Clair-Obscur, qu'il place très haut (Mauriac y trouve des poèmes "obscènes"). Il peint son dernier tableau, la grande toile Odipe et ses filles, ses filles "à l'âge où l'aveugle les voit". Il prépare aussi des Ouvres complètes, dont Claude Roy devrait être le préfacier : voir le dossier de leur malentendu. Il rencontre le président Coty, qui a lu de près ses poèmes... Il perd Yvonne de Bray, Cingria, Matisse, Colette. De la feria de Séville, il rapporte l'ébauche de La Corrida du 1er mai et de curieuses réflexions sur la tauromachie. Au festival de Cannes, qu'il préside, c'est une année "McCarthy", où tout est politique ; il aime le film japonais que l'on couronne, La Porte de l'enfer. Tout au long de 1954 court le thème des phénomènes paranormaux : soucoupes volantes d'Aimé Michel, catastrophes interstellaires à la Hoerbiger, géants de Denis Saurat. Retenons-en la part solide, une vue très personnelle de l'espace-temps poétique et une méthode du "plus vrai que le vrai" qui fait de lui, dit-il, un authentique surréaliste : "Personne plus que moi n'a porté scaphandre. Personne n'a pratiqué plus de fouilles dans l'inconscient".

09/1989

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Sports

Carnets taurins. Chroniques inédites, souvenirs et gourmandises : 20 ans de périple tauromachique

L'importance de Jacques Durand, et ce pour quoi on ne le remerciera jamais assez, c'est d'avoir installé dans la langue française les questions fondamentales de la tauromachie. Ce qu'il nous a amené, à nous qui ne sommes ni toreros, ni éleveurs, ni écrivains, juste des badeurs acharnés, c'est une langue qui traduise enfin la joie et la grandeur des émotions que nous ressentons dans les arènes. En s'appuyant sur deux principes: les histoires, petites et grandes, qu'il va pêcher dans les fonds de mémoire, et qu'il conte avec un talent précieux, et sa capacité magique à faire passer, dans la langue même, le grand souffle du mystère taurin. Des histoires, il y en a plein les pages - comme on dit plein les yeux - de ce livre qui salue les vingt années de la route des toros suivie passionnément, mais tranquillement, par Jacques Durand. Au fond, ce n'est pas un album, c'est le fond des poches de Jacques qui nous est ici entrouvert: ses photos, ses notes d'hôtel ou de restaurant, toute la petite quincaillerie du souvenir superbement mise en page et où se découvre en prime le courrier des lecteurs de Libération, haineux ou drôle, les collections de billets, de rencontres, le petit bout de toile jaune de la doublure de la dernière muleta de José Tomas avant sa retirada, offert par Zocato, ou un parte medical de l'infirmerie de l'arène de Cordoue... C'est un livre magnifique, qui résonne des fureurs, des joies et des peines, des fumées, des frôlements de la soie des capes de paseo, des odeurs de viande rôtie, des vins, rouges de Rioja, ou blancs de Sanlucar, de l'odeur âcre des rendez-vous ratés. Ou pas. C'est un chant pour la route des toros, celle qui s'ouvre à nouveau devant nous, chaque fois, dans les étés qui commencent.

12/2008

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Santé, diététique, beauté

Le spécisme hyperboréen

Par-delà la sainte torture des tauromachistes et le saint suicide des antispécistes – végétariens, végétaliens, végan L'hyperborée est la contrée du surhumain nietzschéen. Qu'est le surhomme chez Nietzsche ? L'humain tragique capable d'embrasser pleinement la réalité de la vie, gardant un " grand mépris " pour toute sorte de fuite idéaliste... Dont sont tauromachie et antispécisme. Respectivement cruauté et pitié, les voilà contraires par leurs effets, mais liés par leur généalogie : l'inaptitude à accepter la mortelle tragédie de la vie. La corrida pensant réaliser une représentation de la tragédie de la vie, ne sait que barioler religieusement une présentation tragique de la mort. Elle est une culture du viol ; elle est la sainte torture d'un taureau émissaire. L'antispécisme intervient en anémie des instincts de vie se traduisant par un retrait de soi moribond. Il dirige, par voie de conséquences, au saint suicide de l'humanité pécheresse. Ces passions tristes religieuses proposent l'une en face de l'autre le viol expiatoire et le suicide rédempteur. Elles existent comme les vallées de sang et de larmes d'une montagne de médiocrité au sommet de laquelle se trouve perché parmi les aigles, l'hyperboréen. Ainsi, le voici à distance de la moiteur de ces marigots qui puent la mort. Nietzsche l'eut précisé : " Ni par terre, ni par mer, tu ne trouveras le chemin qui mène aux hyperboréens. " Seule une élévation mène jusqu'à la haute et rude altitude où seul survit le surhumain. Dans ces cimes vivifiantes se résout le cas de conscience spéciste n'étant autre que celui de l'humain face à sa propre mort. Le trépas de l'Animal n'intervient qu'en objet du salut de la conscience humaine. En tant que fétiche tauromachique ou tabou antispéciste, celui-ci ne fait surgir que deux défaillances dans la puissance à jouir du monde donné. Ces défaillances, véritables fuites – en avant dans la cruauté tauromachique et en arrière dans la pitié antispéciste –, cet ouvrage entend les surpasser par la proposition d'un spécisme tragique affrontant droit dans les yeux la vérité de la mort – de la vie – : un spécisme surhumain ; un spécisme hyperboréen.

01/2020

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Littérature française

Luis Miguel Dominguín à coeur ouvert

Pendant un an, j'ai partagé la vie de Luis Miguel Dominguin, sa mémoire, ses maisons, ses secrets, ses loisirs, son ultime scepticisme. Pendant ce temps, j'ai cru trouver dans ses silences beaucoup d'incrédulité, une certaine mélancolie et beaucoup d'ironie intelligente. Et toujours la personnalité de ce grand être humain qu'était Luis Miguel Dominguin. Sa biographie est aussi la biographie de toute une période de la vie espagnole. Luis Miguel Dominguin m'a révélé comment il a su fasciner les hommes et les femmes, les hommes politiques de droite et de gauche, et que, contrairement à l'image qu'il cultivait lui-même, son côté était toujours dans le coeur et dans l'intelligence. Fidèle à sa famille et faible devant les plaisirs et les perversités de la vie, séducteur et timide à la fois, sceptique comme un vétéran de guerre et tendre comme un enfant naïf, Luis Miguel Dominguin avouait qu'il avait l'ambition d'atteindre le sommet, mais que lorsqu'il y est parvenu, dans un monde où l'envie et le " tir à la cible " s'exercent avec autant de précision que de méchanceté, il a défié tout le monde en réalisant le triplet mortel auquel toutes les grandes idoles ne sont pas préparées, faisant de la provocation et de l'antipathie l'un de ses principaux attraits. Il m'a également dit qu'il avait toujours essayé de faire ce qu'il voulait vraiment, un privilège qui n'est à la portée que de ceux qui, en plus de cette liberté, ont des critères et du caractère. Au cours de nos conversations, Luis Miguel m'a raconté comment il a parcouru le monde main dans la main avec des peintres, des cinéastes, des jet-setters, des aristocrates, des financiers, des armateurs grecs, des rois avec ou sans couronne, et il a révélé qu'en dehors des arènes, il partageait son monde avec le " cantaor " (chanteur de flamenco) le plus rauque et la " bailaora " (danseuse de flamenco) la plus typée. Luis Miguel décrit aussi les " amis des toreros ", ceux qui se rapprochent d'eux lorsqu'ils sont des " figuras ", les stars des arènes, mais qui ignorent injustement les puristes et les sans noms de la tauromachie.

05/2023