Recherche

Tauromachie

Extraits

ActuaLitté

Beaux arts

Picasso et les arts et traditions populaires

Viscéralement attaché à ses racines, Picasso a nourri son oeuvre d'influences issues des arts et traditions populaires, notamment espagnols : parures et musique, gens du cirque, rites de la tauromachie, colombophilie... Baratines et mantilles, guitares et mandolines, masques et toreros, taureaux et colombes sont autant de motifs iconiques qui témoignent de cet ancrage culturel. A l'occasion de prometteuses rencontres, l'artiste s'est approprié les savoir-faire artisanaux avec une extraordinaire créativité, en particulier ceux du bois, de la céramique, de l'orfèvrerie, de la tôlerie, de la linogravure ... Faisant preuve d'une ouverture d'esprit peu commune, Picasso, ce "génie sans piédestal", invente avec jubilation un nouvel art populaire.

04/2016

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Liebestod, L'odeur du sang ne me quitte pas des yeux, Juan Belmonte. Suivi de Le Plaisir des Dieux et de Un Combat qui compte

Plus qu'un art, la tauromachie était pour Juan Belmonte un exercice spirituel, portant les émotions dans un espace infini, dans une éternité. C'est une recherche incessante de la beauté tragique qui est à l'oeuvre dans Liebestod, une tentative de communiquer directement avec le sacré, aussi bien dans la pratique du toréro que sur le plateau de Angélica Liddell. "Je cherche l'instant sublime, la transfiguration, l'enthousiasme débordant, l'éclat et la lumière, ce transport lyrique qui a lieu quand on aime". Liebestod raconte ainsi bien plus qu'une épopée de la tauromachie, le spectacle devient une offrande, "c'est l'oeuvre d'une femme amoureuse, et mortelle. C'est aussi une immolation" . Titre du final de l'opéra Tristan und Isolde créé en 1865 par Richard Wagner, Liebestod signifie littéralement "mort d'amour" . Le compositeur met en musique sa propre réécriture poétique de la légende médiévale celtique. Le mot liebestod se réfère au thème de l'érotisme de la mort ou de "l'amour à mort" , invoquant l'idée que la consommation de l'amour du couple se fait dans la mort ou même après celle-ci. Toréro influent, Juan Belmonte naît à Séville en 1892, il est considéré comme un révolutionnaire de la corrida. Au lieu de reculer devant la charge du taureau à l'instar de ses contemporains, Juan Belmonte est le premier à attendre immobile, puis à tenter d'enchaîner les passes. Il est l'inventeur de nombreuses manoeuvres. La légende raconte qu'il se tire une balle dans la tête en 1962 après un désarroi amoureux. Une autre raison pour son suicide chevaleresque serait le désespoir de ne plus pouvoir toréer.

06/2021

ActuaLitté

Guides étrangers

Andalousie - Séville

Des clefs pour comprendre... l'identité de la plus méridionale des provinces d'Espagne ; sa ferveur religieuse, sa passion pour la tauromachie, son architecture mudéjare... Des itinéraires à parcourirDécouvrir l'Andalousie en 9 circuits de visite ; explorer Séville, quartier par quartier, puis Cordoue, capitale d'al-Andalus ; admirer les châteaux maures et les villages blancs de l'arrière-pays ; visiter le parc de Donana et les chais de Jerez de la Frontera, avant de gagner Grenade et la Costa del Sol... Les informations pratiquesDe A à Z, tous les renseignements utiles pour réussir son voyage ; une sélection d'hôtels et de restaurants ; les adresses et les horaires d'ouverture des lieux à visiter ; 18 pages de cartes.

03/2018

ActuaLitté

Littérature française

Carlos et Budd, ovation et silence

L'amitié entre Budd Boetticher, réalisateur de western à Hollywood, et Carlos Arruza, le célèbre torero mexicain, donnera lieu à l'une des plus étranges aventures du cinéma de genre des années soixante. Ce premier roman d'Yves Revert est la fragile et subtile chronique de cette tentative de dire une vie, celle d'Arruza, et un mystère, celui de la tauromachie. Après dix ans de déboires, de trahisons et de drames qui sapent le projet et mettent en péril la fin du tournage, Budd Boetticher finira par apprendre à ses dépens que le réel surgit rarement quand on l'appelle. Et que, paradoxe ultime, il naît plus sûrement de la fiction.

09/2017

ActuaLitté

Théâtre

Philippe Caubère joue sa vie

On assiste à un spectacle de Philippe Caubère comme à une course de taureaux : Philippe est seul dans l'arène, il torée sa langue, son histoire, ses parents, ses rêves, le monde, le théâtre aussi, il se joue la vie, il joue sa vie, il se torée lui-même. Il est à la fois figura et taureau noble. Toujours à la charge. Philippe Caubère est d'ailleurs descendu dans l'arène avec Recouvre-le de lumière, le livre consacré par Alain Montcouquiol à Christian, Nimeno II, à leur amour fraternel tragique, dont il a fait un spectacle. Philippe Caubère a ainsi magnifié, sublimé, son rapport ancien et contrasté avec la tauromachie. Il prolonge ici le vif dialogue que l'art du comédien entretient avec celui du torero.

09/2014

ActuaLitté

Théâtre

Toréadors

D'un côté, Momo, l'émigré du Sud intégré dans la gérance d'un petit salon-lavoir ; de l'autre, Ferdinand, fils de la blanche et lointaine Russie, cadre désintégré et sans domicile fixe. Entre ces deux exilés, un pantalon usé ; puis un dialogue qui, petit à petit, se tisse entre leurs vies rapiécées... Une histoire où la roublardise tient lieu de boussole, et où la tactique le dispute à la dialectique. Mais aussi un duel qui emprunte à l'art de la tauromachie son sens de l'esquive, ses banderilles, son goût des paillettes et du sang, avec comme bouquet final la mise à mort d'une amitié, où les lois du calcul égoïste meurtrissent mieux que l'épée.

06/2010

ActuaLitté

Littérature française

Ombres de lune et autres nouvelles

Un éleveur piste celui qui chaque nuit de pleine lune fracture la barrière de l'enclos de Gladiador, son plus célèbre taureau... Ce qu'il va découvrir à l'ombre de la lune le bouleversera à jamais. L'auteur José Luis Valdés Belmar, quatorzième lauréat du Prix Hemingway, ouvre un recueil lyrique qui fait de façon surprenante voyager la tauromachie autour du monde. Premier prix de la nouvelle en France, le Prix Hemingway est reconnu internationalement et permet chaque année de découvrir la fine fleur de la forme courte. Organisé par Les Avocats du Diable, il récompense de 4 000 euros et d'un callejón offerts par Simon Casas Production une nouvelle inédite d'un écrivain, français ou étranger, située dans l'univers des cultures taurines.

09/2018

ActuaLitté

Europe

Dictionnaire amoureux de l'Espagne

L'Espagne, entre ombres et lumières, présentée sous ses milles facettes par l'un de ses amoureux transis : Michel Del Castillo. Al-Andalus, Carmen, don Quichotte, Goya, l'Inquisition, Vélasquez, la Tauromachie, mais aussi Franco, Burgos, Almodovar, Picasso, Lorca et Unamuno : voilà quelques-unes des entrées de ce Dictionnaire amoureux, qui parle aussi bien de l'Espagne d'hier que de celle d'aujourd'hui. Ombres et lumières. Autant de prétextes qui en tableaux flamboyants permettent de faire retentir le chant profond de l'Espagne, de suivre le fil qui du plus lointain passé court jusqu'à nos jours. Il fallait toute la culture, la sensibilité et la distance d'un grand romancier pour brosser cette fresque emportée d'un pays qui aura produit l'une des plus hautes civilisations de l'Europe.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Très véridique relation des événements qui entourèrent la mort des célèbres toreros Fortunato Vasquez et Fortunato Marquez selon diverses sources profanes et religieuses

C'est bien joli, quand on est pape, d'interdire la corrida par une simple bulle. Mais quand on est pape et aficionado, on est ensuite obligé de se faire raconter les corridas de la féria d'avril à Séville par un obscur prélat qui, en civil, prend des notes sur le déroulement de la lidia... Dans ces neuf contes étranges et parfaits, qui se répondent et s'évitent en jouant avec les époques et la réalité, la tauromachie tient son rôle le plus implacable : interroger les hommes sur le sens de leur vie. "La Mort, qui joue ici un rôle important, est un homme. Le lecteur ne devra donc pas s'étonner de l'usage du masculin à son égard, en dépit du genre que son article défini laisserait supposer".

04/2014

ActuaLitté

Zootechnie

Barbaries. Bien-être animal : il est temps d'agir

Alors qu'aujourd'hui chacun s'accorde à voir chez les animaux des êtres sensibles et conscients, la France se montre particulièrement archaïque et hypocrite sur la question de leur bien-être : qu'il est compliqué de remettre en cause l'impasse humaine et environnementale que constitue l'élevage intensif avec ses broyages de poussins vivants, ses mutilations de cochons à vif ou ses oies gavées avec des pompes hydrauliques ! Ou simplement de voter l'abrogation de pratiques aussi cruelles que la chasse à courre ou l'encadrement de la tauromachie ! Exhortant à dépasser les clivages partisans pour que la France proscrive enfin ces barbaries d'un autre âge, ce livre-manifeste rappelle que le bien-être animal, sujet éminemment politique, engage avant tout notre dignité et notre humanité.

04/2021

ActuaLitté

Littérature française

Confidences taurines

Laurent Aussel est chercheur en biologie, maitre de conférences à l'université d'Aix-Marseille et aficionado. Personne n'est parfait. Son métier le porte à se pencher sur les bactéries, sa passion sur la passion. La passion des toros, de la corrida. Qu'estce qu'elle dit ? Qu'est-ce qu'elle remue en nous ? Quelle est la nature de ce virus ? Comment est-ce qu'on l'attrape ? Qu'est-ce qu'on y cherche ? Qu'est-ce qu'on y trouve ? Pour répondre à ces interrogations il a demandé à douze mordus et mordues de se mettre à table autour de son microscope de quatre questions, les mêmes pour tous. La disparité des sensibilités, des parcours, des approches, des professions, des expériences, des réflexions établit déjà un premier constat : la tauromachie, vaste et riche territoire à explorer, émet des signes.

04/2020

ActuaLitté

Littérature française

Les yeux noirs

" J'ai compris qu'il n'y avait pas de différence entre le cante et le toreo. Ils ne font qu'un. Un chant spirituel, qui exprime la tragédie de la vie. Un chant d'amour désespéré que la mort rend sublime. " Le monde de la tauromachie risque bien d'avoir disparu avant que la littérature n'arrive à le faire plier. Pourtant, dans ces Yeux noirs, Olivier Deck réussit à approcher au plus près certaines vérités fondamentales de ce monde hors du commun où la vie est un peu plus que la vie. Lorsqu'à travers ces dix courtes nouvelles, brillantes et ciselées comme une faena parfaite, il décrit le petit monde des gargotes et des bistrots taurins de Madrid, Olivier Deck nous souffle avant tout cette vérité : quand la corrida, la musique, la poésie et la peinture n'existeront plus, il faudra bien trouver autre chose...

04/2006

ActuaLitté

Agriculture

Les élevages de taureaux braves : genèse et évolution

Depuis plus de 20 ans, Bernard Carrère effectue de minutieuses recherches pour retrouver l'origine et reconstituer l'historique des élevages de taureaux braves dans le monde. Il a publié en 2001, puis en 2007, deux ouvrages de référence sur ce thème. Avec Les élevages de taureaux braves, genèse et évolution, édition 2021, l'auteur complète et actualise ses anciennes publications. Bernard Carrère y livre un exposé sur l'évolution de la tauromachie à partir du XVe siècle en Espagne, vue essentiellement sous l'angle des taureaux combattus, région par région. Puis l'auteur s'attache à établir un inventaire exhaustif de tous les élevages, anciens ou actuels, regroupés par syndicat. Leur arbre généalogique est présenté sous forme de tableaux synthétiques illustrés par les fers et commentés. Un index finalise ce travail, pour que chacun puisse retrouver, à partir d'un nom de ganadéria, l'origine du bétail qui l'intéresse.

04/2021

ActuaLitté

Littérature française

Lettres à Juan Bautista. (Vingt ans après)

Eté 2023. Yves Charnet replonge dans les lettres adressées à Juan Bautista de 2001 à 2006, avant qu'il ne devienne l'une des grandes figures de la tauromachie française. Les turbulents débuts du torero : brusque interruption de sa carrière en 2003 puis retour miraculeux en 2005. Un destin hors-normes s'écrit à la pointe des cornes. Jusqu'au triomphe du 15 août 2006 et sa légendaire faena sous le déluge de Dax. Que reste-t-il de nos Années Bautista ? Vingt ans après, pareille recherche du temps perdu prolonge le geste littéraire de l'écrivain-matador Yves Charnet. L'afición est le fil rouge du poète égaré dans le dédale des temporadas d'après l'an 2000. A la poursuite de Juan B. , le double impossible. De la crise de la quarantaine aux angoisses de la soixantaine, chaque vie d'homme finit par ressembler à une grande corrida.

05/2024

ActuaLitté

Sports

La "Cornada" du miroir

La "cornada" du miroir, qui se déroule au coeur de l'univers si particulier de la tauromachie, propose une quête de spiritualité au travers d'un symbolisme varié. Elle incite notamment à une véritable réflexion sur les notions de mort et d'amour. La tauromachie y est abordée avec poésie, par le biais des cinq premiers Arts. "Cette mort l'obstinait et le tétanisait. Mais depuis peu, ce n'était plus le cas. Il avait finalement appris à vivre avec elle. Il avait enfin vaincu ses longues nuits d'insomnies à se demander si son heure était arrivée. Il pouvait désormais la regarder en face, poussant même parfois le jeu au-delà du raisonnable. Son corps d'ailleurs, portait les traces de ces moments d'inconsciente extase. Il était cousu de ces triomphes. Par chance, jamais il n'avait été blessé gravement, par chance, les médecins avaient toujours su réparer le torero autant que l'homme. Diego Montalbán avait fait le choix de ne pas aimer, de ne pas perdre son temps dans ces jeux futiles qui amusaient ceux de son âge. Une seule femme le fascinait vraiment. C'était Lorena, son amie d'enfance. Pourtant, il n'y avait pas de place dans son coeur pour l'amour. Il en était convaincu. Il avait trop souffert. Il regardait cette masse noire devant lui. Ses yeux brûlaient de plaisir. Il sentait l'air chaud du mufle sur son visage. Il aimait cette sensation de contrôle. C'est lui qui décidait, lui qui ordonnait et dominait. Il ferma les yeux un instant pour se délecter de ce moment de gloire. Il n'eut pas le temps de les rouvrir. La corne s'enfonça dans le visage de Montalbán avec une violence inouïe. Bousculé puis projeté en l'air tel un pantin, Diego retomba lourdement sur le sable, inconscient, sous les hurlements d'un public horrifié. Le torero de Séville, gisait inerte sur le sable des arènes. Il venait d'être expulsé en un éclair vers un monde inconnu, ni tout à fait vivant, ni tout à fait mort. Il y faisait nuit. Il y était seul."

09/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1926-1962

"Avant même d'être surréaliste", Michel Leiris disait avoir été "fasciné par l'espèce de linguistique amusante - comme il y a une "physique amusante"- que le futur et imprévisible académicien Jean Paulhan, alors auteur des plus discrets, esquissait dans son bref mais substantiel ouvrage, très mine de rien, Jacob Cow le pirate ou Si les mots sont des signes ". Autant dire que Leiris et Paulhan n'étaient pas sans "lieux communs": l'un et l'autre, comme écrivains, s'attachèrent tout particulièrement à la question du langage ; l'un et l'autre furent critiques littéraires, critiques d'art et, à des degrés divers, linguistes et ethnologues ; l'un et l'autre s'intéressèrent à l'oeuvre de Raymond Roussel, Antonin Artaud, Laure, Jean-Paul Sartre... Si l'on découvre, dans cette correspondance quelques autres sujets de complicité, apparemment plus futiles - les boules, la nage, la tauromachie, les voyages, la peinture contemporaine -, il est ici essentiellement question de l'oeuvre de Leiris, de ses relations réservées de jeune auteur, puis d'écrivain confirmé, avec l'attentif éditeur et directeur de revues qu'était Paulhan. Ainsi, à l'occasion de la publication de Miroir de la tauromachie, le dialogue entre les deux hommes trouve-t-il son point d'équilibre en même temps que d'affrontement : "Je trouve très forte et très juste, reconnaît Jean Paulhan le 25 août 1939, votre tentative d'explication par la bande de la beauté littéraire. Ne pensez- vous pas, s'il est si rare de nos jours d'attaquer franchement le problème littéraire (je veux dire : d'expression), que la cause en pourrait bien être - malgré tant d'apparences contraires -- qu'il est aussi le plus dangereux ? " A cette réflexion de l'auteur des Fleurs de Tarbes, Michel Leiris fait un sort : "Le problème littéraire représente-t-il un vrai danger, c'est ce que je me demande... L'une des grosses questions qui m'embarrassent depuis longtemps est la suivante : où trouver, dans l'écriture, quelque chose qui soit l'équivalent de ce que sont les cornes pour le travail du torero ? est-on bien réellement fondé admettre comme un équivalent de ces cornes tout ce qui est, pour celui qui s'exprime, possibilité de "déchirement"? "

01/2000

ActuaLitté

Littérature française

José Tomas

Le 16 septembre 2012, Ludovic Degroote assiste à une corrida menée par le grand José Tomàs. L'engagement, la tenue face à la mort du torero ouvrent chez l'auteur un large questionnement sur la délimitation et la justesse du geste artistique. josé tomàs est un livre en perpétuel mouvement, dont les variations de la pensée et du langage épousent la chorégraphie du torero dans l'arène ; il ne s'agit pas d'un livre de spécialiste sur la tauromachie, qui n'existe ici que dans sa fonction de révélateur d'une naissance créatrice. Ludovic Degroote explore avec délicatesse ce qui en soi pousse l'écrivain à écrire, quelles impasses il doit affronter, quel équilibre il cherche à atteindre, comment tel vers de Baudelaire ou de Reverdy hisse la poésie à un degré de perfection universelle. Livre du questionnement vital de la création artistique, de son implication absolue, livre sur l'abandon de soi et le rapport au monde de l'écrivain voué à la solitude.

03/2014

ActuaLitté

Poésie

Sur un nuage de terre ferme. José Tomas à Grenade le 22 juin 2019

Seul commentaire de José Tomás après sa corrida du 16 septembre 2012, qui avait épuisé tous les superlatifs : Les dieux de la tauromachie étaient avec nous ! Et tous ceux qui furent dans les arènes de Nîmes ce matin-là de penser qu'il ne leur serait plus jamais donné d'assister à pareil miracle. Faut-il croire que les dieux n'acceptèrent pas de se résigner et voulurent partager encore avec les mortels quelques-uns de ces instants d'éternité dont eux-mêmes n'avaient pas le secret ? Quoi qu'il en soit, il en fut ainsi à Grenade, le 22 juin 2019, passé les fatidiques 5 heures du soir. A nouveau, la grâce aérienne et profonde. A nouveau, le duende, vertige ascendant qui fait de l'inouï une émotion fatale. A nouveau, une plaza de sable et de ciel subjuguée, et José Tomas qui torée sur une nuage de terre ferme.

09/2020

ActuaLitté

Littérature française

Miroirs de Julien L.

Yves Charnet a transformé une passion qui, comme beaucoup d'aficionados, le conduit chaque été par le train sur la route des arènes, en errance et en objet poétique. Avec ses Lettres à Juan Bautista, la figure du torero s'était déjà installée comme celle d'un double du poète, au centre de sa quête du sens et de soi. Trains, hôtels, femmes, attentes, gradins : la puissance du spectacle taurin fait que regarder le torero des gradins, le suivre de triomphes en échecs, le deviner, le guetter pour seulement l'entrevoir, place l'écrivain en posture de voyeur de sa propre condition, et le torero en muse de ses états d'âmes. Fragments dévoilés au rythme d'interrogations, de réminiscences ou de dialogues volés, de voyages, de rencontres, de choses banales, entre journal et prose. Il en résulte des pages sublimées par le dialogue intime entre littérature et tauromachie. Un accès de l'absolu à l'existence proche de « l'état de poésie » de Georges Haldas.

05/2012

ActuaLitté

Littérature française

La folie corrida

Qu'est-ce que l'afición "a los toros" ? Qu'est-ce qu'un aficionado ? A quelle espèce étrange appartient cet individu ? Comment cette espèce se divise-t-elle, se partage-t-elle, se passionne-t-elle ? Est-il bon, en tauromachie, de célébrer d'abord les toros ou les toreros ? Y a-t-il danger à "intellectualiser" la corrida et à l'inonder de jus de cervelle ? Y a-t-il péril à la médiatiser ? Hommes et femmes sont-ils animés d'une afición semblable ou différente ? Doit-on s'indigner si les piques ne sont plus ce qu'elles étaient et, parfois, les cornes non plus ? Comment entre-t-on en aficíon ? Est-ce un chemin de croix ? L'aficionado français a-t-il trop de lectures ? Existe-t-il un "sang" gitan chez les toreros ? A ces questions, en gambadant et en liberté, au hasard d'impression et de quelques idées, Jean Cau répond dans La folie corrida.

05/1992

ActuaLitté

Littérature française

Les revenants de midi

Avec Les Revenants de midi, Jean-Marie Magnan donne un roman doué d'une force d'évocation et d'un onirisme peu communs. Au cœur de l'ouvrage se trouve Vincent, le héros, un Provençal, et plus précisément un Arlésien. En sept chapitres qui sont autant d'étapes de la vie de Vincent, des années 1920 à l'après-Mai 1968, se déroulent les mythologies personnelles de l'auteur, faites de rêves, de cruauté, d'amour, de douleur, de tendresse, et de complicité aussi. Inséré au sein d'un monde qui lui est propre, Vincent évolue tout au long du roman entre notables et filles de joie, tauromachie et littérature, famille recomposée et souvenirs du vieil Arles, Résistance et vie politique. Un chemin de vie des plus riches et des plus complexes, narré dans un style où la concision le dispute à l'efficacité. Un roman à lire, donc, pour tous ceux qui veulent bien aborder l'univers étrange et attachant de Jean-Marie Magnan.

08/2004

ActuaLitté

Sports

Jacques Teissier. L'abbé des toréros

Jacques Teissier est le curé des arènes de Nîmes. Il est l'ami de nombreux toreros qu'il a marié ou dont il a baptisé les enfants. Il est surtout torero practico puisqu'il se met encore devant des taurillons à plus de 70 ans. Interrogé par Pierre Vidal il répond aux questions que le grand public comme les aficionados se posent : quels sont les rapports entre la Foi et l'engagement des toreros ? Quel est le sens de ce combat face à un animal dans la société moderne ? Les anti-taurins peuvent-ils se réclamer d'une certaine vision de l'évangile ? Quelle est la nature de la crise que traversent la tauromachie et l'institution religieuse ? A toutes ces questions et à d'autres, essentielles pour bien comprendre les fondements de l'art tauromachique, l'abbé Teissier répond sans langue de bois. Des propos sur la spiritualité, la place de l'animal dans le monde, la foi dans l'homme qui décapent et vont en surprendre plus d'un.

11/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le making of de toro. Corridas et coeurs brisés, ou le périple d'un auteur en quête de louanges méritées

Quand Mark Sundeen reçoit un appel d'un éditeur qui lui commande un livre sur la tauromachie en Espagne, il n'hésite pas une seconde. Il n'a jamais assisté à une corrida, ne parle pas espagnol et se considère comme un piètre reporter ? Qu'à cela ne tienne, il accepte. Il sait qu'il tient là le sujet d'un futur best-seller. Mais après avoir dépensé son avance, ne pouvant plus se permettre un voyage en Europe où l'attend son éditeur hystérique, Sundeen décide d'aller enquêter au Mexique. Pour compenser un probable fiasco, il s'invente un alter ego, Travis LaFrance, un écrivain aventurier dans la tradition de son idole, Ernest Hemingway. Et nous raconte la genèse de ce chef-d'oeuvre qu'aurait pu être Toro. Mi-journal de voyage, mi-parodie des moeurs littéraires américaines, Le Making Of de "Toro" est un livre hilarant dans la veine de La Conjuration des imbéciles. C'est aussi un récit engagé sur les risques que l'on court à se prendre pour un artiste.

03/2010

ActuaLitté

Sports

Le chauffeur de Juan. Sur la route des toros

Jean-Michel Marlou s'est fait embaucher, pendant trois saisons, comme chauffeur de la cuadrilla du jeune torero Juan Leal. Il a conduit les hommes de lumières sur la route des toros, en Espagne et en France. De la routine des entrainements aux triomphes des grandes férias, des drames de l'arène à la fraternité du quotidien, c'est un regard singulier qu'il propose sur ce monde secret, mystérieux. Car la tauromachie est d'abord un voyage. Il faut, pour qu'une corrida puisse se donner, que le torero, le spectateur et le toro se rejoignent dans une arène. En train, en avion, en bateau, en camion ou dans les mythiques coches de cuadrilla. Commence alors un autre voyage, plus énigmatique, plus périlleux : il faut accepter de sortir de soi pour recevoir cette nouvelle vie qui vous bouscule. Accepter de se mettre en danger. Quitter la vie courante pour un autre monde, plus exigeant, qui vous amène à réfléchir à votre propre destin, et à la façon dont vous l'engagez.

03/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

L'atelier du roman N° 58, Juin 2009 : Montherlant Derrière les masques, l'écrivain

Certains font grief à Montherlant de sa prudence, de sa pusillanimité. Bizarre, bizarre, car en ce qui me regarde, parmi les aînés que j'admire, Montherlant est au contraire, avec Byron et Nietzsche, un de ceux qui m'ont insufflé le courage et la force de vivre mes passions à fond la caisse (GabrielMatzneff). Montherlant a aimé le sport, et n'a jamais regretté de l'avoir aimé. Mais, dès l'époque des Olympiques il porte sur lui et sur l'usage qu'on en fait des jugements qui sont d'une consternante actualité (Philippe de Saint Robert). Comme le savent parfaitement tous ceux qui l'ont donc peu ou prou fréquenté : avec Montherlant, les ombres et les lumières ne cessent d'alterner. Il semblerait bien, d'ailleurs, qu'il s'en soit fait une méthode : dire tout et son contraire par souci de spontanéité intime et d'exacerbation de " l'être vrai ". (Denis Grozdanovitch). Une chose est certaine, Muray ne se serait jamais départi de son rire, ce qui lui vaut, selon le classement de Nietzsche, un rang élevé parmi les philosophes (Alain Cresciucci). Chez Montherlant, c'est ce côté Pan qui m'aimante plus que le côté Parthénon. Quitte à lui trouver une ascendance grecque, je le tire volontiers vers la Crète du Minotaure plutôt que vers la Cité classique (Patrick Grainville). La tauromachie est pour Montherlant le théâtre, l'" auto-sacramental " où, portées au paroxysme d'intensité, se trahissent les passions élémentaires d'un homme face au danger, ce que Stendhal admire par-dessus tout chez les caractères de la Renaissance (Alain Clerval). Il existe très, très, très peu d'écrivains osant s'attaquer aux fables. Chateaubriand ne le fait pas, par exemple. C'est une des raisons pourquoi la supposée filiation Chateaubriand-Barrès-Montherlant me paraît un des n'importe-quoi répété sur Montherlant (Charles Dantzig). Tes enjeux de la réflexion d'Isabelle Daunais deviennent de plus en plus évidents lorsqu'elle s'en prend avec férocité à l'amnésie programmée de la culture dans le monde actuel, notre très cher monde occidental (Gilles Marcotte). Comme d'habitude aussi, on a enregistré les protestations de quelques tenants des anciens usages, au nom de la civilisation, du passé, du symbole ; ce sont ceux-là mêmes qui s'étaient montrés nostalgiques du tabac, de l'alcool, de la tauromachie et de bien d'autres choses, encore moins avouables (François taillandier). Je propose de mesurer le degré de déréalisation d'un lieu au nombre de joggeurs et de mamans-bonheur qui le colonisent. De ce point de vue, Londres est au-delà de toute déréalisation (Mehdi Clément).

06/2009

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1938-1958

Quelle place la tauromachie a-t-elle réellement occupée dans la vie de Michel Leiris ? Fut-elle uniquement, pour l'autobiographe, une métaphore de l'écriture ? L'arène devint-elle le lieu où se conjuguèrent ses intérêts pour l'ethnographie, la poésie, le mythe, l'éthique et le langage ? A ces questions, les 186 lettres de sa correspondance croisée avec celui qui fut son mentor dans la "planète des taureaux", André Castel — oenologue nîmois que ses contemporains appelaient "Don Misterio" — apportent une réponse circonstanciée et inédite... Les deux hommes font connaissance en 1938 alors que Leiris, encore jeune ethnographe, s'apprête à publier une série de poèmes tauromachiques, Abanico para los toron. Depuis 1926, année de son mariage, Leiris assiste en effet à des corridas (il en verra près d'une quarantaine jusqu'en 1965), mais ce n'est qu'en 1935 qu'il éprouve une véritable "révélation", lors d'une faena de Rafaellilo Ponce : "[...] je n'ai jamais trouvé, dans aucune oeuvre artistique et littéraire, l'équivalent de ce que j'ai ressenti à Valence en voyant toréer Rafaelillo, très peu de temps avant qu'il reçoive l'alternative", écrit-il à Castel. Révélation confirmée par la première corrida à laquelle ils se rendent ensemble, à l'automne 1938 : encore sous le coup de l'émotion, Leiris en rédige le compte rendu pour La NRF : "Rafaelillo le 9 octobre à Nîmes"... Après la guerre, André Castel veille à introduire Michel Leiris lequel court les arènes pour voir toréer Fermin Rivera ou Luis Miguel Dominguin — dans le "mundillo" : il lui fait découvrir les " terres à taureaux" de Camargue, l'emmène chez des manadiers, l'invite à des "tientas", lui fait rencontrer des toreros et des aficionados. Et par lettres, ils rivalisent d'érudition tauromachique en évoquant les écrits de Garcia Lorca, Bergamin, Hemingway, Montherlant, Stendhal, Melville ou Alarcon... En Castel, Leiris trouva non seulement un spécialiste avec lequel partager une précieuse conversation sur "l'art tauromachique", mais également un "ordonnateur de plaisirs" qui sut accueillir généreusement ses invités : dès le lendemain de la guerre, se sont ainsi retrouvés, dans la cour de son "labo" au coeur de Nîmes, des toreros célèbres et des chanteurs de flamenco, ainsi que Pablo Picasso (compagnon d'aficit6n avec lequel Leiris vit sa première et sa dernière corrida), Georges Bataille, Blaise Cendrars, Elie Lascaux, André Masson, Jean Paulhan, Jean Hugo, Jean Dubuffet... Mais en 1955, le départ brutal d'André Castel pour l'Espagne annonce la fin de ce commerce amical, tout entier tendu vers l'"image même de notre émotion", que Michel Leiris avait reconnue dans Miroir de la tauromachie.

05/2002

ActuaLitté

Littérature française

Règlement de contes

Quand on ouvre le Mag de Sud Ouest et que l'on se rend au rendez-vous hebdomadaire des "Règlements de contes" de Zocato, ce n'est pas une simple chronique qui vous attend mais un monde. Celui de Viceent Bourg, dit Zocato, ainsi baptisé dans les années soixantes par un vieux banderillero borgne qui lui apprenait les rudiments de la tauromachie du côté de Malaga. Pourquoi Zocato ? Parce que Zocato veut dire gaucher en jargon gitano-andalou. Ce baptême dit tout de Vincent Bourg. L'improbable merveilleux guidé par une logique irréfutable qui s'échappe par un trou de souris vers un univers parallèle. Le contes de Zocato coulent de cette eau fondatrice. Ils sont autres, élucubration poétique qui retombe sur ses pattes comme le chat d'Alice disparaît en ne laissant que son sourire. Ils disent à la fois la tendresse de celui qui écrit et son espoir d'adoucir l'existence. Ils racontent les petits cailloux de l'enfance et les rencontres sur les chemins de la vie. Ils disent sans le dire qu'il existe une autre dimension, loufoque, foutraque, improbable. Et qu'il suffit de suivre Zocato pour y entrer.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

L'envers de la cape

La tauromachie comme terre promise. La gloire des arènes pour reconquérir une Espagne d'où furent chassés ses ancêtres marranes. Son nom en lettres noires sur le revers d'une cape pour en finir avec ses origines cachées. Voilà ce qu'il voulait. Mais comment revêtir un costume de lumière quand on s'appelle Domb ? Comment se forger un destin ibérique quand on est né à Nîmes de parents exilés ? Sitôt franchies les Pyrénées, le jeune torero se choisit un autre patronyme. " Casas " donnera mieux sur les affiches. Aujourd'hui son passeport porte la mention. " Domb Pseudo Casas ". Et parfois il lui semble que c'est toute sa vie, tout son être qui se résume à ce nom-là : Pseudo. Fragments autobiographiques mêlés. aux plus belles histoires - vraies ou inventées - du mundillo composent cette quête d'identité romanesque. Du sable brûlant de la piste au silence des chambres d'hôtel s'y déploie tout ce que la corrida peut susciter d'émotions extra-taurines. Pourtant les errances ramènent toujours aux arènes. L'endroit où l'homme, face à la mort, est sûr d'être lui-même.

01/2008

ActuaLitté

Contes et nouvelles

Les Barouds d'Honneur. Les Espaces Imaginaires

Réelles ou irréelles, les histoires présentées ici sont souvent, probablement, des souvenirs autobiographiques, et sont là pour tenter de démêler le vrai du faux, dans cette vie où tout s'entremêle, où tout s'entrechoque, où le rêve est la matérialité et la matérialité est le rêve. Dans ces conditions, il semblerait que l'on soit toujours au même point de l'espace et au même point du temps, et que ce sont justement l'espace et le temps qui bougent et viennent vers nous créant ainsi l'illusion de la vie et du mouvement, ou des vies, et la vaticination dans ce que rien ne perdure, car rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. Cela crée aussi le sentiment d'être paumé, hors norme, dans cette vie et dans les autres, et seul dans sa nuit... Alors, vengeances sur l'Enfer, voyages dans les temps, représailles sur une femme, sur des frères, sur un aïeul, colères sur la vie, vindictes d'un taureau en tauromachie, revanches dans les espaces intersidéraux et les temps galactiques, et, au fond, règlements de comptes sur la société, puis retrouvaille, enfin, de son Enfer... ? Et toujours quelque part, la recherche en filigrane de l'unité charnelle originelle...

10/2022

ActuaLitté

Dessin

Au pays de l'esquive. Un choix d'oeuvres graphiques

A côté de l'oeuvre qui fait de lui l'un des plus importants poètes du xxe siècle, en occitan comme en français, Bernard Manciet a dispersé parrallèlement tout au long de sa vie une oeuvre graphique que ses amis, qui en bénéficiaient, connaissent bien mais qui reste à découvrir pour le grand public. Ce livre, qui réunit 70 oeuvres (dessins, peintures, sanguines, etc), prêtées par de nombreux collectionneurs, donne une idée de la diversité de ce travail, qui accompagne toute la vie de Manciet : paysages de voyages, croquis pris sur le vif, portraits, nus, série sur le sport ou la tauromachie (notamment à l'occasion de la mort d'El Yiyo ou de Rachou), fleurs, dessins abstraits à l'encre... ""Et moi non plus, je ne sais pas peindre ! ". Il me plaît de tourner à l'envers l'exclamation du Corrège. Car je ne suis que flâneur : là mon art, là ma profession. Le métier exigeant de flâner consiste d'abord à laisser faire les autres, à compulser, çà et là, des livres, des amis, des paysages, à s'accouder, examiner, à bavarder un brin avec eux tous. La moindre des politesses veut que je les remercie, au moins d'un coup de crayon,

09/2023