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Bernard Friot, Thierry Manes

Extraits

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BD jeunesse

Riot. Tome 2

La suite des aventures de Billy the Kid et d'Axelle tentant de protéger le Riot sacré dans un univers post-apocalyptique. Mêlant ésotérisme et cyberpunk, Satoshi Shiki signe ici une série totalement déjantée où l'humour côtoie les scènes d'action sanglantes.

07/1996

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Romans, témoignages & Co

Attention, ça pourrait devenir intéressant...

Une évasion poétique pour adolescents : des textes forts, drôles, violents, ironiques, mordants, doux... Un lyrisme d'une vitalité et d'une actualité cinglantes, signé Bernard Friot.

02/2022

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Littérature française

Manel

Manel rêve de devenir créatrice de mode mais son parcours est semé d'embûches. Les épreuves personnelles et professionnelles s'enchainent pour cette jeune femme. Manel vacille, d'autant qu'elle voit revenir dans sa vie, l'homme qu'elle ne souhaitait plus revoir. Assaillie de doutes, elle décide malgré tout, d'honorer la promesse qu'elle a un jour formulée. Parviendra-t-elle à aller au bout de son rêve ?

01/2023

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Ecrits sur l'art

Manet

" La pression sentie claire et prête, la main de Manet énonçait dans quel mystère la limpidité de la vue y descendait, pour ordonner, vivace, lavé, profond, aigu ou hanté de certain noir, le chef-d'oeuvre nouveau et français. " A l'occasion de l'exposition Manet/Degas (28 mars-23 juillet 2023) au Musée d'Orsay, les réflexions et louanges du contemporain de Manet, le poète Mallarmé : deux hommes à l'avant-garde de leur époque.

04/2023

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Beaux arts

Manet

Manet ne cria pas, ne voulut pas s'enfler : il chercha dans un véritable marasme : rien ni personne ne pouvait l'aider. Dans cette recherche, seul un tourment impersonnel le guida. Ce tourment n'était pas celui du peintre isolément : même les rieurs, sans le comprendre, attendaient ces figures qui les révulsaient mais qui plus tard empliraient ce vide qui s'ouvrait en eux. Accoucheur malgré lui de la peinture moderne, homme de scandale à ses dépens, destructeur innocent du sujet, instrument de hasard d'une sorte de métamorphose : tel est le Manet de Bataille.

05/2021

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Policiers

La forêt des mânes

Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

09/2009

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Lecture 6-9 ans

Thierry le ver de terre Tome 3 : Thierry et le gang de la plage

Sur la plage de Molle-Falaise. Thierry savoure son premier jour de vacances quand il aperçoit des hommes cagoulés et armés de mitraillettes... Impossible pour lui de profiter de sa chaise longue : il doit mener l'enquête !

06/2016

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Sociologie du travail

Revue Salariat n° 1. Droit à l'emploi, droit au salaire ?

Pourquoi la revue SalariatA ? Nicolas Castel Mathieu Grégoire Jean-Pascal Higelé Maud Simonet Le salariat a longtemps eu mauvaise presse. Au milieu des années 1860, dans un chapitre inédit du Capital, Karl Marx écritA : " Dès que les individus se font face comme des personnes libres, sans salariat pas de production de survaleur, sans production de survaleur pas de production capitaliste, donc pas de capital et pas de capitaliste ! Capital et travail salarié (c'est ainsi que nous appelons le travail du travailleur qui vend sa propre capacité de travail) n'expriment que les deux facteurs d'un seul et même rapportA ". Qui dit salariat dit capitalisme et inversement. Marx invite ainsi les travailleurs et les travailleuses réuni·es dans la Première internationale, à substituer au slogan " un salaire équitable pour une journée de travail équitable ", le mot d'ordre : " Abolition du salariatA ! A ". Près d'un siècle et demi plus tard non seulement le salariat n'a pas été aboli, mais il est devenu désirable pour nombre d'individus et d'organisations syndicales. Cela ne fait guère mystère : le salariat observé par Marx et ses contemporains n'est plus celui que nous observons aujourd'hui. En tant que rapport social, le salariat a été un champ de bataille. Il a donné lieu à des stratégies d'émancipation qui se sont parfois - souventA ! - traduites en victoires et en conquêtes. Les institutions du salariat que nous connaissons aujourd'hui sont les buttes témoins de ces batailles passées. La revue Salariat nait d'un questionnementA : les sciences sociales ont-elles pris la mesure d'une telle transformationA ? Certes, l'idée d'une bascule dans l'appréciation du salariat - de condition honnie à statut désiré - est largement partagée : l'inscription puis le retrait de la revendication " d'abolition du salariatA " dans les statuts de la Confédération générale du travail sont souvent mobilisés comme manifestation de ce mouvement historique. Mais on peut se demander si la façon dont les sciences sociales conçoivent le salariat a, parallèlement, évolué en prenant toute la mesure de ses transformations historiques qui, précisément, expliquent ce basculement radical d'appréciation. C'est en partant de l'explicitation de ce paradoxe que nous souhaitons introduire le projet intellectuel de la revue Salariat. Pourquoi questionner le " salariatA "A ? Le salariat du xixe siècle n'est pas le salariat du xxe siècle et ne sera pas, on peut en faire l'hypothèse, celui du xxie siècle. Si au premier abord, il s'agit d'un rapport social consubstantiel au capitalisme, on aurait tort d'arrêter là l'analyse : le salariat s'est transformé en devenant, par certains aspects, plus complexe et, par d'autres, plus simple. Le salariat est d'abord devenu plus complexe car le rapport social salariés/employeurs ne s'exprime plus à la seule échelle de la fabrique ou de l'entreprise, ni à celle d'un face à face entre un ou des travailleurs et un capitaliste. Ce rapport se joue à plusieurs échelles comme par exemple la branche et l'échelon interprofessionnel. Il s'est par ailleurs cristallisé dans des institutions et dans le droit. Mais le salariat est aussi devenu plus simple car dans la première partie du xxe siècle, il est encore possible d'associer le rapport salarial à une classe sociale parmi d'autres, la classe ouvrière, dont les luttes, les représentations syndicales, les institutions et le droit, n'engagent pas nécessairement ou pas directement les autres classes sociales. Les paysans, les employés, les professions intellectuelles par exemple peuvent ainsi encore s'imaginer un futur dans lequel - à l'instar des ouvriers mais à côté d'eux - ils pourront construire un droit spécifique, des protections sociales spécifiques et ce, grâce à des organisations syndicales spécifiques. Près d'un siècle plus tard, le salariat s'est généralisé numériquement et la catégorie de salariat a solidarisé des segments de travailleurs et de travailleusesA : au groupe social " ouvrierA " sont venus s'ajouter le groupe social " employéA " ainsi que les " cadresA " dont il faut noter que leur intégration au salariat fut un retournement de l'histoire particulièrement significatif. Qui plus est, ces segments de travailleurs et de travailleuses ont été solidarisés dans un même rapport social qui les oppose à des employeurs de façon plus universelle, plus simple et plus claire que par le passé. Ironie de l'histoire ou diversion, c'est précisément au moment où cette confrontation entre deux classes prend sa forme la plus évidente que la lutte des classes est déclarée obsolète. Il nous semble donc qu'au lieu de prendre toute la mesure de ces profondes transformations sociohistoriques du salariat, l'usage de cette notion par les sciences sociales s'est singulièrement appauvri. Pour Marx et ses contemporains - quelle que soit par ailleurs leur sensibilité -, le salariat est d'abord une notion forgée pour identifier, décrire et expliquer une relation économique, un rapport social très androcentré qui apparaît central dans la société du xixe siècle. Pour le dire dans un vocabulaire anachronique, c'est donc avant tout un concept des sciences sociales qui donne lieu à des controverses, des interrogations. Philosophes, économistes, sociologues s'en saisissent comme d'un outil pour décrire le réel qu'ils ont sous les yeux. Un siècle et demi plus tard, force est de constater que le terme salariat n'est plus questionné. Il est très souvent, pour les sciences sociales, une simple réalité juridico-administrative, une " donnée " ne posant pas question et au mieux une catégorie mais rarement un concept. Chacun ou chacune est ou n'est pas juridiquement " salariéA " tandis que, statistiquement, l'Insee comptabilise un nombre de " salariésA " et un nombre d'" indépendantsA " puis mesure l'évolution de leur part respective. Que les sciences sociales prennent en considération le fait d'être ou non juridiquement " salariéA ", par exemple lorsqu'on étudie la condition des travailleurs et des travailleuses des plateformes, est certes important et utile. Mais, à l'instar de ce que pratiquent paradoxalement de nombreux juristes, c'est à un usage plus réflexif de la notion de salariat - qui ne se réduit pas à une catégorie molle - que nous appelons. Cette approche réductrice du salariat comme " donnée " non interrogée s'explique certainement par un mécanisme assez paradoxalA : cette forme juridique, salariale donc, est le fruit d'une histoire qui a vu un concept et des théories s'incarner dans le droit9. En effet, ce concept analytique a infusé le droit jusqu'à structurer une grande part des réalités du travail et de ses " régulationsA " dans une bonne partie de l'Europe continentale, au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs. Cependant, cette cristallisation dans le droit s'est accompagnée d'une baisse du pouvoir analytique du concept, voire d'une neutralisation scientifique d'un concept qui n'est qu'à de rares exceptions10 interrogé. La cristallisation dans le droit s'est ainsi accompagnée d'une vitrification conceptuelle. Dans quels termes a-t-on arrêté de penser la question salariale ? Dans une définition-essentialisationA : le salariat c'est la subordination. Et cette définition-essentialisation est sous-tendue par une théorie implicite : celle de l'échange d'une subordination contre une protection. Ce " compromisA " - fordien ou autre -, est devenu un cela va de soi ou un implicite théorique, presque un récit mythique des sciences sociales. Les analyses de Robert Castel dans Les métamorphoses de la question sociale sont à ce titre souvent mobilisées pour opposer diamétralement deux périodes historiques. Dans la première, le salariat de la révolution industrielle serait profondément asymétrique, l'égalité formelle des parties donnant lieu à une inégalité de fait et au paupérisme. Dans la seconde, un droit du travail et des droits sociaux octroyés par l'Etat seraient venus compenser cette asymétrie initiale et rééquilibrer l'échange salarial11A : subordination contre protection, " compromis fordiste ", " Trente glorieusesA " et " plein-emploiA " comme nouvelle étape d'un rapport salarial enfin rééquilibré. L'état de " compromisA " peut alors plus ou moins implicitement être conçu comme un climax, un optimum indépassable. Dans un tel cadre d'analyse, on sera tendantiellement conduit à ne penser que des reculs - l'" effritement de la A société salariale " - et ce, dans la nostalgie d'un passé glorieux mais malheureusement révolu. Droits octroyés et équilibre de l'échange retrouvéA : dans une telle perspective théorique, on le voit, l'univers des possibles du salariat est relativement bien borné par cet état d'harmonie sociale et d'intégration de la classe ouvrière que l'on prête à la période d'après-guerre. Or, pleine de conflits, de conquêtes, d'émancipations, la réalité sociohistorique sur plus d'un siècle dépasse les termes de l'échange et du compromis. Penser ainsi non pas en termes de compromis mais en termes de luttes et d'émancipation, évite de présumer des définitions et limites du salariat. La réalité du salariat a changé parce que des batailles relatives au travail et/ou à la citoyenneté économique et politique ont été gagnées. Oui, le salariat est consubstantiel au capitalisme mais il est traversé en permanence, par des formes de subversion de la logique capitaliste. Le rapport salarial, en ses contradictions et ses puissances, est le point nodal de la lutte des classes et, en la matière, la messe n'est pas dite tant au point de vue des structures objectives que des structures subjectivesA : rien ne permet de conclure que ce rapport social n'est qu'enrôlement au désir-maître capitaliste12. Si le régime de désir est bien celui de désirer selon l'ordre des choses capitalistes (i. A e. une épithumè capitaliste13), il n'en demeure pas moins que depuis la théorisation produite par Marx, tout un maillage institutionnel de droits salariaux subversifs du capitalisme a pris forme au coeur du rapport salarial (sécurité sociale, cotisations sociales, conventions collectives, minima salariaux, droit du travail, statuts de la fonction publique et des entreprises publiques, etc.). En matière de salariat, on ne peut donc en rester à la théorie implicite du xixe siècle et son acquis d'une protection contre une subordination. Ce n'est pas une simple donnée juridique incontestable (être ou ne pas être " salariéA ") mais un concept qui doit être discuté, débattu, interrogé, mis en question, caractérisé et caractérisé à nouveau, au fil du temps et des luttes sociales qui s'y rattachent. Si domination, exploitation, aliénation, invisibilisation il y a, il s'agit aussi de comprendre ce qui se joue dans le salariat en termes d'émancipation des femmes et des hommes. Certes, le salariat n'est pas qu'émancipation. Et on peut songer à d'autres possibles pour les travailleurs et les travailleuses que ceux qui s'organisent à l'échelle du salariat. Mais cette dimension émancipatrice ne doit pas faire l'objet d'une occultation. Il nous parait donc nécessaire de saisir le salariat dans son épaisseur sociohistorique, dans les contradictions qui le traversent, les luttes qui le définissent et le redéfinissent, pour éclairer la question du travail aussi bien dans sa dimension abstraite que concrète. On l'aura compris, il s'agit donc ici d'interroger le salariat en lui redonnant toute sa force historique, heuristique et polémique. Le salariat, nous l'avons dit, est devenu un rapport social qui s'exprime à de multiples échelles et qui dépassent de beaucoup le simple face à face évoqué dans la deuxième section du Capital dans laquelle un employeur, " l'homme aux écusA ", se tient devant un salarié ne pouvant s'attendre " qu'à être tannéA "14. Chacune de ces échelles constitue un champ de bataille, avec ses contraintes et ses stratégies d'émancipation spécifiques. A chacune de ces échelles, le rapport social salarial s'exprime dans des collectifs, dans des solidarités et des conflictualités articulées les unes aux autres. A l'échelle de l'entreprise se jouent par exemple de nombreuses luttes pour l'emploi. A celui de la branche, par le biais des conventions collectives, se joue notamment le contrôle de la concurrence sur les salaires entre entreprises d'un même secteur. A l'échelon interprofessionnel et national se jouent l'essentiel du droit du travail et des mécanismes de socialisation du salaire propres à la sécurité sociale ou à l'assurance chômage. Le salariat est donc bien loin de la rémunération marchande de la force de travail du xixe siècle. Les champs de bataille se sont démultipliés tout en s'articulant les uns aux autres. Qu'on pense à l'importance des conventions collectives en termes de salaire et de conditions de travail pour articuler les combats dans l'entreprise et dans la branche. Qu'on pense au rôle d'activation ou au contraire d'éradication des logiques d'armée de réserve que peut jouer un mécanisme d'assurance chômage sur le marché du travail. Qu'on pense également aux mécanismes de sécurité sociale en matière de santé et de retraites en France. Ces derniers se sont constitués en salaire socialisé engageant dans une relation l'ensemble des employeurs et l'ensemble des salarié·es à l'échelle interprofessionnelle là où, dans un pays comme les Etats-Unis, la protection contre ces " risquesA " est demeurée liée à la politique salariale d'un employeur à travers des benefits par un salaire indirect mais non socialisé15. Qu'on pense également au salaire à la qualification personnelle qui émancipe largement les fonctionnaires des logiques de marché du travail. Comprendre ce que vit individuellement un salarié ou une salariée hic et nunc, suppose de prendre en considération l'ensemble de ces dimensions collectives articulées, les dynamiques historiques, les luttes, les stratégies et la façon dont l'état des rapports de force sur chacun de ces champs de bataille s'est cristallisé dans des institutions. S'il est un objet qui nous rappelle tous les mois que ce rapport social se joue à plusieurs échelles, c'est bien la fiche de paye. Elle est une symbolisation d'un salaire dit " individuelA " ou " directA " en même temps que le lieu d'un " salaire collectifA " et ce, à plusieurs égards. En effet, quant à sa détermination, le salaire est particulièrement redevable au collectif. Les forfaits salariaux négociés dans les grilles de classification des conventions collectives de branches et au niveau de l'entreprise ou encore les grades et échelons de la fonction publique sont des éléments structurants du salaire. A cet " individuelA " s'ajoute une autre dimension collective dont la fiche de paye fait état, c'est la part directement socialisée du salaire à une échelle nationale et interprofessionnelle via des cotisations ou des impôts. Ces échelles et institutions plurielles ne sont pas réductibles à une fonction de protection légitimée par une subordination mais sont beaucoup plus largement le produit des dimensions collectives et conflictuelles du salaire. Et l'on voit là, pour le dire en passant, ce qu'a d'inepte la lecture marchande et purement calculatoire du salaire, économicisme malheureusement dominant. Derrière la plus ou moins grande socialisation des salaires, c'est la question des modes de valorisation du travail qui se pose : à travers la qualification et la cotisation, le salaire n'a plus grand-chose à voir avec la fiction du prix du travail (cf. infra). Enfin, derrière la maîtrise ou non de cette socialisation, c'est aussi la bataille pour la maîtrise du travail concret qui se joue : c'est-à-dire maîtriser ses finalités, maîtriser la définition de ce qui doit être produit ou pas, maîtriser les moyens et les conditions de la production. Voilà tout ce qu'une lecture en termes de conflictualité et d'émancipation, et non seulement de protection/subordination, s'autorise à penser. Pourquoi une revue ? La revue Salariat est la poursuite du projet intellectuel et éditorial que l'Institut Européen du Salariat (IES) porte depuis sa création en 2008. La revue vise donc à accueillir des contributions qui prendront au sérieux les enjeux du salariat de façon ouverte et contradictoire. Il s'agit de promouvoir des analyses du salariat issues des sciences sociales au sens large (sociologie, science politique, histoire, économie, droit...) mais aussi des débats ou des controverses qui ne s'interdisent pas de tirer des conclusions politiques de ces analyses scientifiques16. La revue est ainsi largement ouverte à diverses disciplines et à une pluralité de registres de scientificité. Les travaux empiriques pourront ainsi côtoyer des réflexions théoriques. Des textes fondés sur un registre très descriptif pourront dialoguer avec des approches plus politiques défendant telle ou telle stratégie d'émancipation. Grâce à ce dialogue qu'on espère fécond, nous entendons mettre la production intellectuelle de la recherche au service du débat public et des luttes politiques et sociales qui se déploient dans les domaines du travail concret et de sa valorisation. Notre revue souhaite ainsi faire vivre le débat intellectuel, le dialogue interdisciplinaire et constituer un espace de liberté scientifique en autorisant des approches diverses et non formatées, ce qui suppose en particulier que le débat puisse s'épanouir le plus possible à l'abri - voire même en dehors - des enjeux relatifs au " marché du travailA " académique. Si la revue entend publier des articles d'auteurs et d'autrices dont on apprécie les qualités de chercheurs et de chercheuses, elle dénonce avec d'autres17 la fonction d'évaluation et in fine de classement des recherches et des chercheurs et chercheuses que les politiques de l'enseignement supérieur et de la recherche tendent de plus en plus à assigner aux revues. Nous souhaiterions - autant que possible - ne pas constituer un outil de légitimation supplémentaire d'un " marché du travailA " académique dans lequel de jeunes chercheurs et chercheuses - de moins en moins jeunes en réalité... - font face à une pénurie extrême de postes et sont soumis à la loi du " publish or perishA " ainsi qu'à l'inflation bibliométrique qui, paradoxalement, nuit à la qualité de la production scientifique. Cela signifie en pratique et entre autres, que nous voudrions rester en dehors de cette logique de " classementA " des revues et donc ne pas figurer dans les listes officielles des revues dans lesquelles il conviendrait pour les candidats et les candidates à la carrière académique de publier, les critères bibliométriques permettant aux évaluateurs et aux évaluatrices de se passer d'un travail de discussion sur le fond. Cela signifie également que la composition du comité de rédaction de la revue n'est pas dépendante du statut sous lequel les membres exercent leur qualité de chercheur·se : doctorant·e, titulaire ou non titulaire, chercheur·se dans ou hors des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous nous concevons ainsi comme un groupe ouvert à toutes celles et tous ceux qui souhaitent travailler à un projet intellectuel et proposer aux lecteurs et aux lectrices un contenu de qualité, intéressant à la fois d'un point de vue scientifique et d'un point de vue politique. En ce sens, nous proposons plusieurs rubriques pour apporter divers éclairages ou points d'entrée d'un même questionnement puisque nous avons l'objectif de structurer chaque numéro annuel autour d'une problématique commune. La rubrique Arrêt sur image invite à décrypter les enjeux derrière une image choisie, la rubrique Lectures et débats ouvre à la discussion avec des publications académiques ou littéraires et la rubrique Brut est un espace de mise en valeur de données empiriques diverses. Ces manières d'aborder la problématique générale du numéro sont complétées par des articles dans une rubrique plus généraliste, Notes et analyses. Mais ces rubriques, plus largement présentées sur le site web de la revue18, ne doivent pas constituer des carcans et elles sont elles-mêmes susceptibles d'évoluer. Droit à l'emploi ou droit au salaire ? Ce premier numéro est ainsi l'occasion de tester l'intérêt ou la validité de notre parti-pris analytique consistant à penser le salariat comme un concept de sciences sociales à vocation heuristique en dévoilant ses contradictions et ce faisant, des chemins possibles d'émancipation. La question générale que nous posons dans ce numéro est la suivante : qu'est-il préférable de garantir, un droit à l'emploi ou un droit au salaire ? Pour celles et ceux qui restent indifférent·es à une réflexion de fond sur les institutions salariales, cette question n'a pas lieu d'être car " qui dit emploi dit salaire et qui dit salaire dit emploi, garantir l'un, revient donc à garantir l'autre ". Une telle remarque passerait pourtant à côté d'un enjeu essentiel car il y a là - en première analyse et pour la période qui nous occupe, à savoir fin du xxe siècle et début du xxie siècle - deux voies d'émancipation salariale structurées autour de deux grandes familles de stratégies possiblesA : celles qui concourent à promouvoir l'emploi et notamment le plein-emploi et celles qui s'en départissent et promeuvent un droit au salaire ou font du droit au salaire un préalable. Ce débat, s'il est contemporain, n'est pas totalement nouveau et deux grandes organisations syndicales, la CGT et la CFDT s'en sont emparé avec leurs projets respectifs de sécurité sociale professionnelle ou de sécurisation des parcours professionnels. Il s'agit bien de projets différents dans lesquels l'emploi et le salaire ne recouvrent pas une même réalité. " EmploiA ", voire même " plein-emploiA " peuvent prendre des sens différents et leur éventuelle garantie ne dit rien de la nécessité du salaire ou de ressources au-delà de l'emploi précisément. La question posée dans le présent numéro est donc loin d'être anodine et c'est pourquoi nous y réfléchissons depuis une dizaine d'années19 et la remettons aujourd'hui sur le métier. Et de ce point de vue, l'expérience du confinement a été particulièrement révélatrice de ce que les différentes formes d'institutions du travail produisent en termes de droits salariaux, comme le met en lumière Jean-Pascal Higelé dans une note - révisée - de l'IES que nous publions ici.

10/2022

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Littérature française (poches)

Bernard le paresseux

Bernard le paresseux est un héros de Dhôtel tout à fait typique. Adresser, de la fenêtre d'une maison de Draps et Tissus, une orange à un gamin au moyen d'un pèse-lettre et d'une ficelle ; caresser le souvenir d'une camarade partie pour Madagascar ; remarquer un bracelet d'améthystes au poignet d'une passante, voilà, dans cette petite ville, ce dont la vie de Bernard paraît tissée.

02/1984

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Critique littéraire

Bernard-Marie Koltès

Bernard-Marie Koltès a traversé son temps comme une comète. Il a vécu quarante et un ans, de 1948 à 1989, et laissé une oeuvre brève, qui tient pour l'essentiel en six pièces : La Nuit juste avant les forêts, Combat de nègre et de chiens, Quai Ouest, Dans la solitude des champs de coton, Le Retour au désert et Roberto Zucco. Auteur d'un théâtre existentiel porté par une vision du monde, il fut considéré comme un classique contemporain dès son vivant. Patrice Chéreau a créé presque toutes ses pièces dans les années 1980 ; depuis elles ne cessent d'être jouées, en France et à l'étranger. Comment le fils d'un officier de droite, qui a grandi à Metz, est-il devenu cet auteur-là ? Quels choix l'ont guidé ? Quel imaginaire l'a forgé ? Cette première biographie tente de répondre à ces questions, tout en sachant que toute vie - et surtout la sienne - garde ses secrets. " Ma vie est sans intérêt ", disait Bernard-Marie Koltès, peu avant sa mort, du sida. Seule pour lui comptait l'oeuvre. Il avait raison : sa vie est intéressante parce qu'il a écrit. Et qu'il a écrit ce théâtre-là.

09/2009

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Littérature étrangère

Frances et Bernard

Une bouleversante histoire d'amitié et d'amour entre deux écrivains. « J'ai rencontré une fille qui m'a assez plu. Je pense qu'elle te plairait à toi aussi. Elle a un petit air virginal, à croire qu'elle a grandi dans une laiterie, mais elle est sèche, rapide et prompte à l'estocade, impossible donc de s'y méprendre : c'est une fille de la ville, élevée à Philadelphie. Elle s'appelle Frances Reardon. » Bernard. « Un jeune homme sortait du lot. Bernard Elliot. Harvard. Il prétend descendre de puritains. Encore un poète. Très bon. Et sans doute même encore mieux que très bon. Un grand poète. » Frances. Au milieu de l'été 1957, Bernard Elliot et Frances Reardon se rencontrent dans un atelier d'écriture. Elle le trouve un peu ridicule mais talentueux, il la trouve coincée, quoique intrigante - d'ailleurs, à côté d'elle les jolies plumitives de l'atelier lui paraissent insipides. Il lui envoie une lettre peu de temps après. Une amitié jaillit du dialogue, qui va changer le cours de leurs vies. Le poète bien né et la romancière sans le sou entament leur correspondance, avec New York pour toile de fond : les foyers pour jeunes filles, les cuisines bondées du West Village, les promenades le long de l'Hudson, et l'introduction aux cercles littéraires. Ensemble ils explorent les limites de la foi, de l'art, de la passion, de la raison, de l'amitié, du sacrifice. Malmené par l'instabilité de Bernard et l'ambition de Frances, le lien qui unit ces deux âmes sours grandit, s'approfondit et se transforme. Peut-on aimer au point de se perdre en l'autre ? À quoi renoncer par amour ? Telles sont les questions qui traversent ce roman épistolaire bouleversant, écrit avec une grâce incomparable.

03/2013

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Beaux arts

Bernard van Orley

Bernard van Orley (vers 1488-1541), peintre de Marguerite d'Autriche et de Charles Quint, s'illustra dans les arts d'apparat, créant d'immenses vitraux et de fastueuses tapisseries. Il peignit aussi de nombreux tableaux religieux et des portraits. Influencé par l'art italien et allemand, ami d'Albrecht Dürer, il propulsa l'art flamand dans la Renaissance. Bruxellois dans l'âme, ses vues reconnaissables de Bruxelles et de la forêt de Soignes sont les premières du genre.

02/2019

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Critique littéraire

Bernard-Marie Koltès

L'écriture, la pensée et la vie de Bernard-Marie Koltès (1948 – 1989) sont liées dans un pacte qu'il forgea à vingt ans devant un théâtre de Strasbourg et qui jamais ne sera rompu : être soi-même l'auteur de sa vie. Il ne possédait qu'une morale : celle de la beauté. Et qu'une loi : le désir. On connaît de Koltès la trajectoire fulgurante : la rencontre avec Chéreau au début des années 1980, les pièces jouées à Nanterre-Amandiers, la reconnaissance publique et critique. On sait aussi combien cette oeuvre a pu donner l'image de son temps. On sait moins combien cette vie aura surtout été ailleurs, qu'elle s'est jouée dans les confins de cités perdues, entre le delta du Niger, au coeur de la jungle du Guatemala et de ruines précolombiennes, ou près d'un lac Maya, sur les docks abandonnés de New York, et dans les nuits de Salvador de Bahia. Suivre Koltès dans ses voyages, ce n'est pas chercher à retracer un itinéraire seulement, mais vouloir approcher les termes du pacte : ailleurs, il chercha les renversements où toujours se donner naissance ; ailleurs, il s'inventa des noms, marcha sur les traces de Rimbaud, de Dostoïevski ou de Faulkner ; ailleurs, il se mit en quête de frères et puisa des forces dans des figures de pur désir : James Dean, Bruce Lee, Bob Marley. Raconter la vie de Koltès, c'est tâcher d'écrire ainsi cette autre vie qui s'est écrite dans ce désir de se vouloir autre et dont ses pièces portent la trace. C'est tenter d'approcher l'oeuvre et la vie ensemble puisqu'elles sont l'une par l'autre la réécriture.

02/2018

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Romans historiques

La main noire de Thierry H.

Le 18 novembre 2009, par la faute d'un simple geste de la main, par la faute d'un simple réflexe, la vie et la carrière de Thierry Henry basculent. A partir de la fin du match France-Irlande, qualificatif pour la phase finale de la coupe du monde, il devient la cible d'un mystérieux et inquiétant jeu du chat et de la souris qui l'entraîne au bord de l'enfer...

01/2011

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Romans historiques

Orages et silences. Château-Thierry 1918

Passionné d'histoire, le jeune Pierre Grandsire se lie d'amitié avec l'historien Paul M. qui lui décrit Château-Thierry plongé dans la guerre en 1918. Dans les archives qu'il lui laisse à sa disparition, en 1986, Pierre découvre deux photos d'une allemande prénommée Dorothea. Il se lance à la recherche de la jeune femme...

11/2019

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Histoire de la mode

Sur les traces de Thierry Hermès

Hermès, dans la mythologie grecque, est le dieu des voyageurs, des marchands et des voleurs. Hermès évoque aussi une entreprise familiale de six générations, un géant du luxe mondialement connu, réputé entre autres pour sa maroquinerie exclusive et ses iconiques carrés de soie. Une entreprise attachant une grande importance à la tradition et soucieuse d'une éthique protestante. Ce sont souvent des " petites gens ", des artisans d'origine modeste, qui fondent les grandes dynasties avant de tomber dans les oubliettes de l'histoire. En 1821, Thierry Hermes, plus tard Hermès, un jeune sellier allemand né à Krefeld en 1801 et protestant réformé, prend son courage à deux mains, et comme tant d'autres, " monte à Paris " dans l'espoir de réussir. C'est l'aventure de cet audacieux émigrant, fondateur en 1837 de l'entreprise Hermès, et aussi celle de ses ancêtres, que nous souhaitons retracer dans une monographie basée sur des sources généalogiques originelles et plusieurs témoignages oculaires. Rendre hommage à l'artisanat et faire revivre toute une époque en Allemagne et en France, de 1712 dans la région du Rhin inférieur à 1878, l'année du décès de Thierry Hermès à Neuilly-sur-Seine, telle est notre intention.

04/2023

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Humour

Thierry le Luron. Une histoire vraie

Drôle, insolent, incroyablement talentueux... On se souvient de THIERRY LE LURON imitant Mitterrand, Dalida, Chirac, Giscard d'Estaing ou Johnny Hallyday. Et comment oublier le mariage avec Coluche qui a tant fait rire et évoluer les consciences ? Indissociable de la France des années 70 et 80, Thierry Le Luron fut un poil à gratter, un " empêcheur de penser en rond ". Un jeune homme bien sous tous rapports, sans complaisance pour quelque pouvoir que ce soit. Mais au-delà de cette image publique, qui était-il vraiment ? De sa vie privée, on ne connaît presque rien. Cette biographie révèle l'homme dissimulé derrière le personnage de l'amuseur public. Le destin romantique, passionné et fulgurant d'un garçon à qui tout souriait quand il a été fauché par le mal du siècle. II avait seulement 34 ans...

10/2016

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Littérature française

Le griot de la peinture

Basquiat est non seulement un artiste génial mais aussi une énigme primitive de l'art des années 80. Né le 22 décembre 1960 à Park Slope dans le quartier new-yorkais de Brooklyn, il va mourir d'une overdose le 12 Août 1988 après une vie fulgurante et en tout point mythique. Un tel parcours méritait un roman atypique. Comment évoquer des origines multiples, haïtiennes et portoricaines, brassées par le monde américain, sans comprendre que c'est à une réécriture de la peinture qu'il se livre à partir de graffitis insolites et pourtant lucides ? C'est pourquoi l'auteur Ernest Pépin a choisi une forme qui s'apparente au roman biographique. En clair, il nous propose une poétique inspirée par la vie et l'oeuvre de Basquiat. On y retrouve l'explosion d'un talent qui n'oublia jamais sa négritude. Ernest Pépin a su se hisser au niveau de la rébellion de Basquiat. Il nous livre un roman surprenant qui entre avec éclat dans l'univers complexe du génie comme s'il voulait l'habiter de l'intérieur en toute intimité.

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Poésie

Le griot des temps modernes

Dans Le griot des temps modernes, l'auteur s'insurge contre les égocentrismes, les préjugés qui sont en train de ruiner l'humanité. L'ignorance en est la cause, car comme disait Socrate, "nul n'est méchant volontairement, et tout mal dérive d'une ignorance de soi qui se prend pour savoir". Il faut penser l'homme, repenser l'homme, panser ses plaies, l'emmener à s'écouter soi-même, mais aussi à écouter l'autre. Le poète est convaincu que la vie sans la paix, l'amour et la concorde n'a aucun sens. A travers ses poèmes, il ressuscite une ancienne méthode d'alerte, celle du griot, afin de battre, au plus fort des bruits des sidérurgies, le tam-tam du rappel ; conscient, conscient que l'homme peut troquer ses taches pour la vertu. Le tam-tam le soir autour du feu... C'était l'un de ses moments favoris / Perdu dans ses horizons funèbres / Imperturbable dans ses élucubrations. Sa poésie tutoie en éduquant, frappe doucereusement, pour insuffler l'espoir dans les coeurs de ceux qui n'y croient plus. "L'amour, la paix vit en nous pas très loin car nous sommes originellement amour".

01/2016

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Littérature française

Le griot de l'émir

Gardien de traditions séculaires et de rythmes ensoleillés, héritier d'une tribu légendaire désormais dispersée, un griot erre, un luth à la main, entre des campements inconnus, dans un Sahara des temps anciens où les haines tenaces côtoient les violentes passions. Révolté par l'affront fait à son amie la belle Khadija, poussée à la mort par l'émir souverain, le griot de la grande tribu quitte la terre des nomades et s'exile à Tombouctou, cité des savoirs et des marabouts. Il y retrouve la paix, la générosité et l'amour. Mais son destin l'appelle ailleurs, au pays des Maures, où il porte haut sa voix afin de semer les graines de la révolte. Car dans ces espaces infinis, c'est la musique des pères qui réveille l'orgueil des hommes et les fureurs du désert. Tel un chant lyrique, ce roman nous transporte dans la poésie des sables, en un temps où les poètes-griots, par la seule force de leur verbe, ont le pouvoir de renverser le cours de l'Histoire. Viennent à nous les légendes d'un monde qui aujourd'hui s'évanouit.

03/2013

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Littérature française

Le griot de la peinture

Basquiat est non seulement un artiste génial mais aussi une énigme primitive de l'art des années 80. Né le 22 décembre 1960 à Park Slope dans le quartier new-yorkais de Brooklyn, il va mourir d'une overdose le 12 Août 1988 après une vie fulgurante et en tout point mythique. Un tel parcours méritait un roman atypique. Comment évoquer des origines multiples, haïtiennes et portoricaines, brassées par le monde américain, sans comprendre que c'est à une réécriture de la peinture qu'il se livre à partir de graffitis insolites et pourtant lucides ? C'est pourquoi l'auteur Ernest Pépin a choisi une forme qui s'apparente au roman biographique. En clair, il nous propose une poétique inspirée par la vie et l'œuvre de Basquiat. On y retrouve l'explosion d'un talent qui n'oublia jamais sa négritude. Ernest Pépin a su se hisser au niveau de la rébellion de Basquiat. Il nous livre un roman surprenant qui entre avec éclat dans l'univers complexe du génie comme s'il voulait l'habiter de l'intérieur en toute intimité.

04/2023

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Poésie

Ici ou là et ailleurs aussi. 1e édition. Edition bilingue français-arabe

Ce recueil est conçu comme un jeu spatial particulièrement adapté à la petite enfance. Bernard Friot explore en mots poétiques et truculents les adverbes de lieu : où ? ici, là, dessous, derrière, dessus, en haut, en bas, dedans, partout, à travers, etc. Treize poèmes s'enchaînent comme une promenade, se répondent, se font écho comme des éléments dans l'espace. L'écriture de Bernard Friot est tout à la fois ludique, humoristique et par cette composition spatiale, elle devient philosophique. Nous avons longtemps cherché l'illustration de ces poèmes : une image narrative avec, par exemple, un chat en haut d'une armoire pour "en haut", serait-elle bienvenue ? Sans doute le corps enseignant apprécierait-il cette spatialisation graphique comme outil pédagogique ? Mais nous avons finalement choisi le travail graphique de Jérémie Fischer, qui est le premier illustrateur auquel nous avions pensé en lisant ces poèmes. Jérémie Fischer marche en montagne et, au retour de ses marches, colle des papiers. Ses collages sont presque abstraits, mais paradoxalement, en face des poèmes de Bernard Friot, ils deviennent presque narratifs et dans tous les cas, ils nous parlent d'espace. Héritières de Leo Lionni dans "Petit-bleu et Petit-jaune", les masses colorées de Jérémie Fischer libèrent ici l'imaginaire du (jeune) lecteur. Et le recueil nous semble plus riche.

10/2021

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Policiers

Manus Domini

Nanterre, l'office central de lutte contre la traite des êtres humains est en ébullition. Un tueur en série fait régner la teneur dans le monde de la prostitution mais cette série de meurtres peu commune est porteuse de très lourds secrets. Une jeune prostituée moldave exploitée à Paris, aidée par un vieil ecclésiastique, est en proie à un stress traumatique intense. Le commissaire va mener ses hommes dans une enquête peu commune, qui électrisera toute la chaîne hiérarchique policière et les magistrats parisiens. Ces investigations vont entraîner les enquêteurs vers des abîmes qui marqueront leur vie à jamais.

04/2020

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Policiers

Grises mines

Mai 1968. A Lille, l'avocate Virginie Dengremont est menacée par un homme qui lui ordonne de faire retirer la plainte de son client contre un dénommé Monge, un néonazi mis en cause dans une rixe entre militants politiques. Quelque temps plus tard, un mineur retraité, ancien syndicaliste, est victime d'une tentative d'homicide à Lens. C'est la première étape d'une série de meurtres commis par des délinquants désoeuvrés. Une chose est sûre : ces jeunes n'agissent pas pour leur compte. Chargé de l'enquête, le commissaire Delvoye est aidé par deux détectives amateurs, les époux Dengremont, qui sautent à pieds joints dans le milieu des extrémistes. Leur objectif commun ? Retrouver le commanditaire de ces crimes et découvrir son mobile.

05/2018

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Beaux arts

Voir Manet

Dans cet essai passionné et vagabond, Frédéric Vitoux, obsédé depuis des décennies par le peintre d'Olympia ou du Déjeuner sur l'herbe, explore les silences de cet homme dont ses proches aimaient l' « âme ensoleillée » mais qui cachait, barricadait même en lui tant de sombres secrets, sous une apparence irréprochable de grand bourgeois. Il interroge surtout son ouvre si étrangement somnambulique qui mettait en fureur ses contemporains et qui n'a cessé, depuis, de déconcerter ses admirateurs. Voir Manet ! Tout est là.

01/2013

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12 ans et +

Terrains minés

En France, en Argentine, au Moyen-Orient ou en Afrique, par temps de paix ou de guerre, sous un régime démocratique ou dictatorial, le football est un langage universel. Dans ce recueil d'histoires, il est le fil rouge qui relie des destins diamétralement opposés, des drames et des moments de grâce, de tragiques injustices ou des morceaux d'histoire avec un grand H. Tantôt catalyseur de toutes les chances, plus tard déclencheur de tragédies individuelles ou universelles, le ballon rond, sous la plume à la fois tendre et dure de l'auteur, est un passeport vers la diversité du monde.

01/2010

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Romans noirs

Manies Ennemies

Lucie, la trentaine, mère de deux enfants, est sujette à des tocs (troubles obsessionnels compulsifs) envahissants. Surdouée, cette brillante chercheuse a plongé dans une petite folie du quotidien lorsqu'elle s'est retrouvée mère au foyer. En effet, elle est régulièrement convaincue d'avoir, bien malgré elle, renversé des cyclistes en voiture, blessé des bébés en poussette... et elle doit inlassablement s'assurer qu'elle n'a pas fait de mal à qui que ce soit. L'origine de ce constant tourment, répertorié par les psychologues comme un toc de vérification ?? La mort de sa mère, dont Lucie se sait responsable. Avec l'aide de ses proches, elle fait tout pour surmonter ce qui est devenu un véritable calvaire. Mais lorsque un jour, elle découvre que l'adolescent qu'elle pensait avoir renversé a vraiment disparu, sa vie bascule pour de bon. Lucie s'est-elle à nouveau rendue coupable de la mort d'un innocent ?? Glisse-t-elle de plus en plus vers la folie ?? Ou bien les choses sont-elles plus complexes qu'il n'y paraît ??

09/2021

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BD tout public

Mauvaises mines

"Mais bon sang, vous ne lisez pas avant publication" ? Le directeur des éditions Couicoui devrait être content : le nouvel album des aventures de Pin-Pin le petit lapin, fleuron de son catalogue jeunesse, se vend comme des petits pains. Problème, celui-ci n'a visiblement pas été relu... Certaines de ses répliques semblent être destinées à un public plus adulte. Beaucoup plus adulte. Pour éviter le scandale éditorial du siècle, notre éditeur et son assistant vont devoir se mettre en quête des exemplaires imprimés pour les faire disparaître définitivement. Sauf que pendant ce temps, l'auteur, lui, travaille déjà sur son prochain ouvrage. Et il compte bien aller encore plus loin... Entre course-poursuite humoristique et parodie trash de livre jeunesse, ce nouvel album de Jonathan Munoz dresse avec humour (et brio) un portrait grinçant du paysage éditorial. Après Le Dessein, une mise en abyme de fond et de forme témoignant à la fois d'une parfaite maîtrise des codes du medium et d'une grande lucidité sur le monde du livre et la condition d'auteur.

05/2018

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Histoire de la peinture

Edouard Manet

Dans les allées des musées d'Orsay ou du Louvre, qui ne s'est jamais déjà arrêté devant un des sublimes tableaux de Manet ? Peintre du monde en mouvement - et de la vie parisienne en particulier, Edgar Degas ne laissait rien au hasard de l'improvisation. Son art, accordant la part belle au réalisme, lui fit faire cause commune avec les Impressionnistes. Redécouvrez les plus belles oeuvres de ce peintre impressionniste : ses huiles, ses pastels, ses sculptures, et bien sûr ses danseuses.

03/2023

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Ecrits sur l'art

Manet / Degas

"On peut tout dire avec un regard", disait Stendhal. Cet ouvrage confronte et commente 40 chefs-d'oeuvre de Manet et de Degas afin de dévoiler leur vision singulière du monde moderne, et sonder le regard de celles et ceux qu'ils ont peints.

03/2023