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Baruch Spinoza

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Spinoza

Le devenir actif chez Spinoza

Pourquoi devenir actif ? Et comment, dans une philosophie de la nécessité absolue, comprendre ce passage de la passivité à l'activité ? La thèse centrale de cet ouvrage est la suivante : le devenir actif chez Spinoza ne consiste pas à combler la béance entre une essence idéale et une existence réelle. La passivité ne peut être appréhendée comme scission entre soi et soi, et le devenir actif comme jonction de l'essence et de l'existence. Une telle vision équivaut à réintroduire en l'homme la transcendance, la finalité et la potentialité, que l'éthique spinoziste entreprend pourtant de congédier. Pour saisir la nécessité de devenir actif, il faut commencer par s'interroger sur le paradoxe de la joyeuse passivité : en tant que joie, elle est augmentation de la puissance ; en tant que passivité, elle est négation de cette même puissance. Comment alors comprendre une telle négation de soi, sans recourir à la disjonction entre l'acte et la puissance ? Le concept de distraction nous met sur la voie, en tant qu'il désigne une coupure non de soi avec soi, mais de soi avec les autres : cette admiration, entendue comme absorption dans une pensée et une affectivité obsessionnelles, nous oblige à réévaluer le rôle central du corps dans le devenir actif, à jeter les fondations d'une théorie de l'occupation de l'esprit, et à dessiner les contours d'une véritable intelligence de nos affects. Alors nous comprendrons ce que signifie une pratique de la science intuitive, c'est-à-dire un rapport à soi et aux autres comme pures positivités.

10/2021

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Philosophie

Individu et communauté chez Spinoza

Ce livre nous propose une lecture de Spinoza qui découvre dans L'Ethique et dans les ouvrages politiques une théorie générale de l'individualité et des relations inter-humaines : théorie de l'aliénation et des conflits qui en découlent ; genèse de la société civile à partir d'un état de nature qui n'est pas sans ressembler à une société féodale anarchique ; théorie de l'histoire qui s'apparente à un traité des passions du corps social ; théorie de l'équilibre politique et de sa forme la plus achevée, l'Etat libéral bourgeois, dont l'avènement permettrait à la Raison de se développer sans entraves ; possibilité, au terme de cet essor, d'instaurer entre individus désaliénés un a communisme des esprits a. L'anthropologie spinoziste, on le voit, est riche d'implications et de perspectives. Pour l'étudier, l'auteur utilise une méthode d'analyse consistant à mettre systématiquement en évidence l'architecture interne du système : homologies de structures entre L'Ethique et le Traité politique, entre les trois derniers livres de L'Ethique, entre les parties de chacun de ces livres, etc. Alors se manifeste une structure dominante qui, à travers des variations plus ou moins libres, fait partout sentir sa présence : celle de l'arbre séfirotique des kabbalistes.

04/2019

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Philosophie

Spinoza, philosophe de l'amour

L'amour, pour Spinoza, est " une joie accompagnée de l'idée d'une cause extérieure ". Cette définition frappe par sa simplicité lumineuse, mais aussi par une singulière pauvreté, comparée à la complexité de l'expérience amoureuse, qui mêle jouissance et souffrance, plénitude et manque. Est-ce à dire que pour Spinoza tout amour est exempt de tourments, et qu'il a ignoré le malheur d'aimer ? En réalité, c'est justement parce que l'amour se définit comme joie qu'il peut être source de malheur : s'il n'était pas joie, nul ne s'attacherait autant à des objets au point de courir à sa perte. Par conséquent, sans amour, point de malheur, mais aussi, point de salut. Le problème premier du spinozisme peut ainsi être formulé en ces termes : à quel objet faut-il nous attacher par amour ? Le présent ouvrage se propose d'éclairer la nature de l'amour et de montrer comment il varie selon ses différents objets : amour du corps, du prochain, de la patrie, et de Dieu. Des " amours de jeunesse ", marquées par Descartes et Léon l'Hébreu, aux œuvres de la maturité, il s'agit de restituer aussi bien l'évolution interne du concept que le contexte historique qui a présidé à sa constitution.

01/2006

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Littérature étrangère

Le carnet de Bento

À la mort de Baruch « Bento » Spinoza, en 1677, sont exhumés des manuscrits, des lettres, des notes. Aucun dessin. Pourtant, des témoignages attestent que Spinoza ne sortait jamais sans son carnet de croquis. « Pendant des années, j’ai imaginé qu’un tel carnet soit découvert. Sans trop savoir ce que je pouvais espérer y trouver. Des dessins sur quoi ? Esquisser de quelle manière ? » dit John Berger au début du Bento’s Sketchbook (TP). Reconstituant une version rêvée de cet objet perdu, l’auteur de G entame un dialogue avec l’oeuvre de Spinoza. Dialogue philosophique bien sûr – les croquis de Berger répondant à L’Éthique –, mais aussi dialogue esthétique et politique. Dessiner, écrire, c’est poser son regard sur le monde, obéir à une impulsion primitive que le geste métamorphose en art. C’est aussi choisir parmi les propositions infinies de la réalité : retrancher, ajouter ; pour transformer. Ce Bento’s Sketchbook (TP), livre d’art et manifeste poétique, illustre l’humanisme de Berger, l’engagement total que constitue une oeuvre en forme de combat.

11/2012

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Littérature française

Piqûre du Taon

Ce matin-là, mon poste de radio avait décidé de ne plus capter les basses fréquences, ou alors était-ce moi qui, en raison du grésillement ininterrompu de la ligne (était-ce ma conscience ? ) n'en percevais plus trop le message. Happé par les notes discordantes d'une intense vibration, étourdi par la danse circulaire de l'instant, j'ai éprouvé ce jour-là, à mes dépens, la douleur salvatrice de la piqûre du taon.

04/2022

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Philosophie

L'"ETHIQUE" DE SPINOZA ET LA METHODE GEOMETRIQUE. Introduction à la lecture de Spinoza

Spinoza intitule L'ETHIQUE, " Ethique démontrée selon la méthode géométrique " qu'il présente effectivement avec définitions, axiomes, postulats et démonstrations, voulant donner à la philosophie la certitude des mathématiques. Sa tentative est sans exemple antérieur et n'a jamais été reprise depuis. Mais personne ne s'est posé la question pourtant la plus essentielle de celle que suscite le spinozisme. Spinoza a-t-il utilisé correctement la méthode mathématique et sinon que signifie cet échec ?

09/1998

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Philosophie

Les états du droit chez Spinoza

Parallèlement à son oeuvre monumentale, écrite avec la rationalité d'un traité de géométrie, Spinoza s'est aussi penché sur l'autre versant de la vie des hommes, avec les trois jalons canoniques que sont le droit naturel, le contrat et le droit positif. Mais ces jalons, que l'on peut appeler " classiques " car on les trouve aussi, en particulier, chez Rousseau, s'appuient sur une conception très originale du droit divin. Il y a chez Spinoza une oscillation constante entre le transcendant, la béatitude et la démocratie qui limite les appétits individuels. Car il faut bien que les hommes vivent. Il faut bien occuper, réguler, maîtriser tant et tant d'années, tant et tant de chairs et d'os. Entre ténèbres et lumière, le crépuscule dit-on, est propice à la chouette de Minerve. Il l'est aussi, à l'hermine des prétoires. Tout est dit quand est posé, ou supposé posé le " pacte ", et Spinoza peut à loisir dérouler les mille et une circonvolutions qui le drapent. Ces circonvolutions ne sont pas sans importance. L'irréductibilité du problème à ses simples composantes techniques ne signifie pas que ce problème soit strictement d'ordre spéculatif : des millions d'épaules en ont porté le poids. Mais elle signifie peut-être que d'autres lectures sont possibles qui diront, en d'autres temps, de quel droit se dit le droit.

07/2019

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Psychologie, psychanalyse

La cause amoureuse. Freud, Spinoza, Racine

Devenu arpenteur du territoire stratifié de la mémoire, Freud fait l'expérience d'un séisme: les scènes attachées aux réminiscences quittent leur ancrage dans le passé pour exiger une rétribution amoureuse immédiate. Une créature hybride, " Lucifer-Amor ", dont le rôle est dit " indésirablement grand ", s'est donc invitée d'elle-même dans la scène analytique. Une défense s'organise contre cet " enfer intellectuel ", dans lequel Freud, côtoyant la pensée de Spinoza, croit voir le fruit d'une " fausse liaison ". L'amour serait l'œuvre d'une causalité sauvage posant l'autre comme cause d'une métamorphose de soi. " L'amour n'est rien d'autre que... ": telle est l'opération de " rabaissement " par laquelle Freud, empruntant la formule à Spinoza, introduit la définition de l'amour. En dépit des risques d'aliénation qui guettent la dépendance amoureuse, Freud n'en décide pas moins de se faire avocat de la cause qu'il attaque: " on doit se mettre à aimer pour ne pas tomber malade ". La formule freudienne fait écho à une thématique racinienne. " Elle veut voir le jour ", dit Oenone de Phèdre. C'est sur fond d'interdit de naître que s'imposera l'urgence amoureuse, ouverte aussi bien sur le risque sacrificiel que sur l'impératif émanant de diverses sources: " Vivez. "

04/2008

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Policiers

Spinoza encule Hegel Intégrale : Trilogie spinoziste

Les vies et opinions de Julius Puech, gentilhomme biker, en trois romans. Spinoza encule Hegel nous présente ce chef de la Fraction Armée Spinoziste qui, monté sur sa Guzzi 850 California, chaussé de bottes en lézard mauve et poussé par l'amour de l'éthique, va combattre son ennemi juré : Hegel et l'esthétique... Après un long exil bombayen, Spino reprend du service dans A sec ! Le conflit se joue désormais dans les kops. C'est le grand jeu, la France est debout. La saga Puech s'achève dans Avec une poignée de sable. Julius a un fils, à qui il confie deux missions. La première : conquérir le Monde des Lettres. La deuxième : mystère.

10/2020

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Poésie

Dîner avec Spinoza et des amis

l'idée fut : va en avant de toi. Dans ta poche une ardoise avec des formules magiques et une éponge pour effacer l'effroi, le sommeil. Dans les poèmes des poèmes qui te permettent d'approcher l'angoisse avant que " la lumière ne s'éteigne dans ta bouche ". L'idée fut : " il faut enlever la terre des souliers... " il y faut du temps

11/2004

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Philosophie

Spinoza et les passions du social

Si la philosophie de Spinoza nous parle, c'est par son aptitude à s'emparer, sans aucun égard pour la distance dans le temps, des objets et des problèmes de none monde, sa puissance de défaire nos manières ordinaires de les penser, et de nous les faire voir autrement. Les contributions réunies dans cet ouvrage ont pour but d'éprouver à nouveau cette puissance et d'en montrer l'actualité. Elles se proposent de le faire à partir du double point de vue qui considère, d'une part, que le social est le milieu de la vie des hommes et, d'autre part, que, de ce milieu, les passions sont l'élément. Les individus n'ont d'existence que sociale, et cette nature sociale consiste en une certaine organisation du jeu des affects. Les passions du social s'en trouvent alors repérables à tous les niveaux : celui de la constitution de l'individualité, de l'opération des institutions, ou des processus de l'histoire. Ce recueil est donc par destination une contribution au dialogue de la philosophie (spinoziste) et des sciences sociales. Les secondes offrent les questions qu'elles ont construites à la première, qui leur rend sa manière singulière de les envisager, voire de les reformuler. Et cette mise au travail de la pensée spinoziste poursuit par là même l'exploration de ce qu'elle peut.

02/2019

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Spinoza

Spinoza. L'évangile pour l'homme

Spinoza propose un nouvel évangile pour l'homme : la liberté et le salut. Ils conduisent l'homme dans la joie de la bonne nouvelle. C'est pourquoi, l'évangile de l'homme est un objectif prioritaire, mais ce n'est pas une fin directement poursuivie proportionnellement aux ressources utilisées. Pour le promouvoir, il faut mettre en place des conditions sociales, puis sa mise en oeuvre effective relève en partie de la sphère individuelle et se réalise dans une dynamique sociale où elle devient instrument et fin des autres variables et des valeurs sociales. L'évangile de l'homme, à l'instar de l'augmentation de la puissance d'existence, est une fin en soi, mais, en l'absence d'une seule relation fonctionnelle, le développement des capacités peut être à la fois une fin, un moyen et une condition préalable à autre chose. Tout cela ne signifie pas que l'évangile doit être soumis à des compromis qui nient sa valeur intrinsèque, mais cela signifie que, pour se réaliser, une valeur sociale et individuelle aussi complexe doit entrer dans de multiples dynamiques pas toujours linéaires et pas toujours destinées au même but.

02/2022

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Ouvrages généraux

Althusser et spinoza. detours et retours. Avec trois textes inedits de louis althusser sur spinoza

Il y a des philosophes dont il n"est pas facile de se débarrasser, qui, de façon directe ou par le détour de critiques et de dénégations, s'imposent par-delà les siècles dans le débat théorique. Spinoza dérangeait déjà dans son siècle et reste insupportable aujourd'hui. Le marxisme, devenu un dogme quasi religieux, a lui aussi dû subir l'impact du spectre de Spinoza convoqué par Louis Althusser. Dans les différents thèmes qui marquent sa carrière de philosophe, de l'anti-humanisme théorique à la théorie de la causalité structurale et jusqu à la découverte d'un matérialisme aléatoire, Althusser s'est soutenu de Spinoza. Spinoza a appris à Althusser ce que sont la lecture et l'écriture, le rapport entre la théorie et la politique, la réalité, la matérialité même de l'imagination et de l'idéologie. Celui que Vermeer avait possiblement dépeint comme un géographe et comme un astronome a permis à Althusser qui le rapproche de Machiavel - d'exploiter la topique marxiste et de dessiner des cartes, voire des plans de bataille. Le marxo-spinozisme althussérien inspire aujourd'hui de nombreux travaux théoriques et de plus en plus de pratiques politiques.

02/2022

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Littérature française

Souffle

Le philosophe Emmanuel Levinas écrira que le discours ne saurait s'interrompre par le fait de coups d'une tête frappée contre un mur. Bien sûr, Maurice ne pouvait connaître cette affirmation. Mais sûrement connaissait-il les propos du croyant Baruch Spinoza : " Nous sentons et nous expérimentons que nous sommes éternels. " Ou ceux de l'athée Ludwig Feuerbach, qui avançait que la mort ne saurait limiter la vie. Car à cet instant, Maurice semble avoir su que son action, son discours, ne pourraient être suspendus, quelle que soit l'issue de ce jour. Moi, en effet, comme beaucoup d'autres dans ma famille, depuis de nombreuses années, il me semble parfois entendre ce discours. Je l'écoute comme s'il ne s'était pas éteint.

10/2016

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Philosophie

Sagesse ou ignorance ? La question de Spinoza

L'objectif ici poursuivi est de reproblématiser la pensée de Spinoza en la prenant, non de front et dans son envergure manifeste, mais en quelque sorte par la bande, grâce au biais que fournit un point crucial, l'alternative entre sagesse et ignorance, où se croisent sans se confondre un certain nombre d'enjeux fondamentaux qui concernent l'ontologie, l'éthique et la politique. Cela conduit à s'intéresser à des notions comme celles de "don" et d'"ingenium", que Spinoza emploie sans les thématiser mais qui jouent un rôle non négligeable dans le déroulement de sa réflexion. Réfléchir sur l'usage de ces notions permet de projeter sur la doctrine de Spinoza une lumière transversale, qui en fait ressortir certains aspects à première vue inattendus. Sont ainsi mis en relief des enjeux de pensée et des problèmes qu'un abord plus structuré et plus englobant, unifiant et synthétique de la philosophie élaborée par Spinoza tendrait à minorer ou à rejeter, alors que, s'ils n'y détiennent effectivement qu'une position latérale, ils y font saillie, ils surprennent, ils interpellent : par là ils stimulent la réflexion, ce qui justifie qu'on s'emploie à fixer sur eux l'attention.

11/2019

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Philosophie

Spinoza, une vie. Edition revue et augmentée

"Quelle somme ! Cette Vie de Spinoza est sans doute la meilleure biographie qu'on puisse lire sur l'auteur de l'Ethique, la plus sérieuse, la plus fiable, la plus riche, la plus précise. Elle ne remplace évidemment pas la lecture des oeuvres du philosophe ; mais elle l'éclaire et la rend, à bien des égards, encore plus émouvante. Mieux on connaît son époque et sa vie, mieux la singularité de Spinoza ressort. Lui non plus n'était pas "un empire dans un empire", c'est-à-dire une exception absolue : il n'était, comme n'importe qui et comme il le disait lui-même, "qu'une partie de la nature" et de la société où il vivait. Mais il n'en était pas moins exceptionnel, par le génie, par l'audace intellectuelle, et c'est ce que le travail monumental de Steven Nadler, en le situant dans son milieu et dans son temps, nous rend plus intelligible. C'est une plongée, étourdissante d'érudition, dans ce qu'on appelle le "Siècle d'or des Pays-Bas" (Spinoza est le contemporain de Rembrandt, de Vermeer, de Huygens...), dans la communauté juive d'Amsterdam, dans les conflits politiques et religieux du)(vii" siècle, enfin dans l'aventure à la fois héroïque et prudente d'une vie de philosophe, ou plutôt de l'un d'entre eux, qui fut peut-être le plus grand de tous." André Comte-Sponville.

01/2021

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Philosophie

Le coeur de Spinoza : vivre sans haine

Pouvons-nous accéder par une phrase au coeur de la philosophie de Spinoza ? Vivre mieux en comprenant davantage et en haïssant moins ? Pierre Ansay répond affirmativement à ces questions. Accompagnés par un commentaire existentiel et pédagogique, nous accédons ainsi à la salle des machines du désir spinozien. En méditant cette phrase, en la mettant en pratique, la haine, la moquerie, la malédiction et autres passions tristes constitueront une moins grande part de notre vie et le chemin spinozien, qui fait joie de vivre avec les autres, s'ouvre ainsi pour nous.

10/2019

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Philosophie

Spinoza et le problème de l'expression

Les définitions courantes de la philosophie ne s'appliquent pas à Spinoza : penseur solitaire, scandaleux et haï, qui conçoit la philosophie comme une entreprise de libération et de démystification radicales, n'ayant d'équivalent que chez Lucrèce ou, plus tard, chez Nietzsche. Le spinozisme pose aujourd'hui les problèmes les plus actuels, concernant le rôle comparé de l'ontologie (théorie de la substance), de l'épistémologie (théorie de l'idée), de l'anthropologie politique (théorie des modes, des passions et des actions). L'objet de ce livre est de déterminer le rapport de ces trois dimensions : l'affirmation spéculative ou l'univocité de l'Etre dans la théorie de la substance ; la production du vrai ou la genèse du sens dans la théorie de l'idée ; la joie pratique ou l'élimination des passions tristes, l'organisation sélective des passions dans la théorie des modes. Ces trois dimensions s'ordonnent suivant un concept systématique, celui d'expression (la substance s'exprime dans les attributs, les attributs s'expriment dans les modes, les idées sont expressives). Et sans doute le concept d'expression a une longue histoire avant Spinoza, pendant tout le Moyen Age et la Renaissance. Il a aussi avec Leibniz un développement très différent de celui que lui donne Spinoza. La seule chose commune entre Leibniz et Spinoza, c'est pourtant qu'ils fondent la première grande réaction anti-cartésienne sur cette notion théorique et pratique. Mais la manière dont Spinoza la comprend, lui donnant une structure nouvelle, est peut-être au coeur de sa pensée et de son style, et forme un des secrets de l'Ethique : livre double, composé d'une part par l'enchaînement continu des propositions, démonstrations et corollaires, d'autre part par la chaîne violente et discontinue des scolies - livre deux fois expressif.

03/2018

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Philosophie

Spinoza. suivi de Souvenirs concernant Jules Lagneau

Edition revue et augmentée, présentée par Robert Bourgne

10/1996

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Policiers

L'Irrésistible. Les aventures de Johny Spinoza

Johnny Spinoza est détective privé. Son lot quotidien: suivre les femmes ou les maris infidèles. Albert Lampion est l'Irrésistible. Un beau matin, à son corps défendant, il est subitement devenu séduisant à l'extrême, et fait depuis chavirer tout ce qui porte jupon. Sa vie est devenue un enfer. Il est traqué par les maris, les femmes jalouses, les détectives privés et même la police. Plus grave : il reçoit depuis peu des menaces de mort très explicites et n'a plus qu'un seul recours: Johnny Spinoza. La situation est d'autant plus compliquée que le commissaire Pélage a récemment embauché Johnny Spinoza pour suivre sa femme, et que celle-ci fréquente précisément... Albert Lampion. Johnny Spinoza, sa secrétaire Cunégonde, le commissaire Pélage, sa femme et son amant... Tout le monde se débat dans une enquête surréaliste. Un vaudeville halluciné, avec son lot de portes qui claquent, d'amants dans les placards, de placards à double-fond, de séducteurs sur le retour et de mégères hystériques. L'Irrésistible est un nouvel épisode des aventures de Johnny Spinoza, détective ramifié, déjà mis en scène dans Les discrets (Ginkgo éditions).

06/2009

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Philosophie

Empédocle suivi de L'éclair de Spinoza

Romain Rolland (1866-1944), écrivain, dramaturge, historien et musicologue, est l'auteur d'une oeuvre considérable et variée. La Grande Guerre fut pour lui l'occasion d'une méditation sur la violence et la haine, et le désastre qui s'abattit sur l'Europe, méditation qui aboutira à la rédaction d'Au-dessus de la mêlée (1914). Ce manifeste pacifiste, lucide et passionné, contribua à l'obtention, par l'auteur déjà célèbre de Jean-Christophe, Beethoven, La vie de Tolstoï, Danton, Les Loups, etc, du prix Nobel de littérature (1915). Son oeuvre se caractérise par la recherche d'une harmonie universelle, de paix et de justice. Empédocle (1918) et L'éclair de Spinoza (1924) sont une expression "enthousiaste" de gratitude envers deux immenses penseurs, compagnons de route de Rolland, qui en a subi la profonde et durable influence. Il s'y révèle un styliste de grande classe, poète original en même temps que rigoureux penseur et pédagogue.

04/2014

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Philosophie

SPINOZA. Puissance et impuissance de la raison

La pensée de Spinoza est tout entière une philosophie de la puissance de la raison. Plus encore, il découle de ce rationalisme le projet, sans précédent dans l'histoire de la philosophie, d'une identification entre la raison théorique et la raison pratique. La Partie IV de L'Ethique étudie le comportement d'un homme qui peut connaître les prescriptions éthiques de la raison. Cependant la connaissance vraie de ce qui est bon et de ce qui est mauvais ne le conduit pas immédiatement et infailliblement à désirer le premier et à écarter le second : on ne peut faire abstraction de la force des affects. Il devient alors pertinent de s'intéresser non seulement au contenu des prescriptions rationnelles, mais aussi aux causes mêmes du conflit entre ces prescriptions et les passions. Comment comprendre la servitude dans laquelle se trouvent les hommes et l'expérience de ce que nous appelons " l'impuissance morale " ? Le présent ouvrage cherche à éclairer cette question fondamentale de la vie éthique.

11/1999

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Philosophie

Nature et puissance. Giordano Bruno et Spinoza

Il existe sans doute entre Giordano Bruno et Spinoza une " affinité élective " qui dépasse toute tentative d'établir une filiation philologique ou une dérivation textuelle entre les deux auteurs. En effet, indépendamment d'une certaine " convergence " biographique (la persécution de la part des autorités politiques et religieuses, l'exil, la renommée sulfureuse des écrits), Giordano Bruno et Spinoza partagent des problématiques et des questionnements philosophiques d'une grande envergure conceptuelle. En effet, au-delà d'une herméneutique d'origine idéaliste et historiciste visant à souligner une forte homogénéité conceptuelle entre Giordano Bruno et Spinoza, il nous semble que ces deux auteurs tentent de répondre à une même question, extrêmement précise : quelles sont les conséquences anthropologiques de l'infinitisation de la nature ? Cette question est pour ainsi dire immanente aux thématiques et aux tensions qui gouvernent leur philosophie respective et en même temps elle est implicite aux contenus et aux débats caractérisant la culture philosophique de leur époque. Les conséquences anthropologiques de l'infinitisation de la nature deviennent particulièrement évidentes, aussi bien chez Bruno que chez Spinoza, lorsqu'on se focalise sur la notion de " puissance ". Que signifie d'abord l'affirmation d'une puissance infinie au sein d'un univers infini, autrement dit d'une productivité naturelle inépuisable abolissant les principes de la transcendance divine ? Que signifie penser Dieu dans les choses ? La théorie de l'immanence oblige ainsi Bruno et Spinoza à inscrire cette puissance dans l'effectivité même du réel et à définir les propriétés et les caractères d'une productivité infinie agissant à l'intérieur des processus naturels et façonnant par là la totalité de l'univers.

03/2006

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Spinoza

Puissance de l'enfance. Vygotski avec Spinoza

Comment éduquer un enfant ? Renversons la question et demandons-nous d'abord ce que l'enfant, qui est pourtant dans un état de dépendance, peut faire par lui-même : ce qu'il peut, avec l'aide d'autrui, pour se transformer et devenir autre que lui-même. Il nous faut à cette fin élaborer une " anthropologie de l'enfance " qui considère par quelles voies, physiques et psychiques, l'enfant conquiert sa liberté. Vygotski, avec l'appui de Spinoza dont il use tout au long de son oeuvre, nous y aide : il nous permet de penser la puissance affective du développement conceptuel de l'enfant, et de jeter les bases d'une psychologie spinoziste des affects, dont la pierre de touche est la pereivanie, expérience vécue pouvant devenir de plus en plus vivante.

03/2022

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Descartes

Descartes et Spinoza. Entre rupture et continuité

Entre Descartes et Spinoza, faut-il choisir son camp ? L'originalité de Spinoza tend à faire oublier le terreau cartésien sur lequel a grandi sa pensée. Il s'agit d'examiner dans ce volume jusqu'où Spinoza rompt ou pas avec l'héritage cartésien. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Spinoza s'est formé à la philosophie en choisissant d'étudier l'oeuvre de Descartes. Toutefois, l'originalité et la puissance de la pensée de l'auteur de l'Ethique a tendance à faire oublier le terreau des thèses cartésiennes auxquelles il s'est confronté pour forger son système. Aucune pensée ne s'élaborant sua sponte mais en s'inscrivant dans une histoire dans laquelle elle vient prendre place par un jeu complexe de renvois, de continuations, d'oppositions, de révisions ou de ruptures, il nous a paru utile, pour ne pas dire nécessaire, de remettre la pensée de Spinoza dans cette perspective et de mesurer ce qu'elle doit ou ne doit pas à Descartes, ce qu'elle conserve, rejette ou développe de l'héritage cartésien. Jusqu'où convient-il de soutenir à bon droit que Spinoza tourne le dos à Descartes ? L'inspiration de la pensée de Spinoza est-elle étrangère au cartésianisme qui se limiterait à lui fournir les concepts utiles à son expression ? ou, à l'inverse, ne peut-elle pas être considérée, sous certains aspects, comme le fruit d'une longue méditation de thèses soutenues par Descartes dont Spinoza serait, au terme d'un long travail de polissage de la doctrine, moins le dissident que le continuateur ? Sous la diversité des approches proposées, ontologiques, métaphysiques, épistémologiques, anthropologiques, morales, politiques, ce volume s'efforce d'éclairer à partir de cette question un des moments les plus riches de l'histoire de la philosophie moderne.

10/2022

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Spinoza

Spinoza et la difficulté d'être heureux

Spinoza et le bonheur : une philosophie qui enrichit notre compréhension de nous-mêmes. Ce livre se propose d'introduire à la philosophie de Spinoza en étudiant son problème central : quel bonheur est accessible dans un monde désenchanté par la science moderne ? Spinoza a voulu montrer que la connaissance rationnelle de la nature pouvait conduire au bonheur le plus parfait. Or, en traitant l'homme comme une simple partie de la nature, il remet profondément en cause la représentation que nous nous faisons de nous-mêmes, ce qui fait toute la difficulté de sa philosophie. Cet essai se propose de montrer comment, jusque dans ses aspects les plus abstraits, cette philosophie se propose d'enrichir la compréhension de l'expérience de la vie elle-même.

04/2024

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XVIIe siècle

Spinoza. L'homme qui a tué Dieu

Comment Spinoza a inventé le monde moderne. Amsterdam, 1640. Un homme est excommunié de la communauté juive portugaise à Amsterdam pour avoir remis en question les Ecritures. Le jeune Benoît de Espinosa assiste à la scène et l'épisode fait germer en lui un doute. Et si ce que raconte la Bible était faux ? Le soupçon va lancer Bento dans la plus grande quête intellectuelle qui soit. Qui a vraiment écrit les textes sacrés ? Quelle est la vérité sur Dieu ? Qu'est-ce que la nature ? Toutes ces questions sont interdites et le jeune Spinoza va bientôt en payer le prix. Rabbins et prédicateurs chrétiens commencent à le persécuter et l'accusent d'hérésie. Inspiré par la vie prodigieuse du plus grand philosophe portugais de tous les temps, J. R. dos Santos nous raconte comment Spinoza a mis fin à l'âge des ténèbres et inventé le monde moderne. Comment il est devenu " L'homme qui a tué Dieu ".

10/2023

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Littérature étrangère

Rebelle par passion, une vie pour l'aventure. Suivi d'une correspondance inédite entre Jack Bilbo et Henry Miller

Difficile de démêler la vie de l'oeuvre chez Jack Bilbo (1907-1967). Acteur de sa propre vie, il est né Hugo Baruch et autoproclamé descendant de Spinoza, juif allemand traqué par les nazis, devenu apatride, aventurier, libertaire, peintre, galeriste, écrivain, journaliste, éditeur... Dans ses autobiographies, ses articles ou au gré de ses conversations, il fut, entre autres, garde du corps d'Al Capone dans le Chicago de la Prohibition, marin qui a fait le tour du monde sur une coquille de noix, séducteur de futures actrices célèbres, trafiquant d'armes en Chine, capitaine pendant la guerre d'Espagne, proche de la famille royale anglaise, conseiller d'hommes d'Etat, l'inspirateur de l'histoire du Vaisseau des morts à B Traven lors d'un séjour au Mexique.

03/2014

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Spinoza

Spinoza. Raconté par lui-même et ceux qui l'ont connu

Baruch Spinoza (1632-1677) est le grand philosophe du siècle d'or néerlandais, celui des Rembrandt, Vermeer, Huygens. Il est né dans une famille de Juifs Sépharades ayant trouvé refuge à Amsterdam. Bientôt exclu de sa communauté pour ses idées, celui qui était destiné au commerce s'en échappe pour une vie retirée. Son oeuvre principale est intitulée Ethique. Plutôt que par une biographie conventionnelle, il est présenté sous forme romancée et humoristique, conforme à la vérité de l'Histoire. Une alternance de textes le fait s'exprimer et donne la parole à son père, à certains de ses proches. Un modérateur complète et parfois corrige leurs propos. Cette composition permet d'informer et distraire le lecteur. Elle met au jour des sentiments que l'on devine mais qui n'apparaissent pas de façon formelle dans les documents historiques.

09/2021

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Philosophie

Spinoza, lecteur de Maïmonide. La question théologico-politique

Spinoza (1632-1677) parle toujours de Maïmonide (1135-1204) avec une extrême sévérité : sa propre certitude que la Bible ne contient aucune vérité d'ordre philosophique, mais seulement un contenu moral à destination des ignorants, se révèle incompatible avec l'œuvre d'un prédécesseur soucieux, au contraire, de montrer que, pour celui qui sait lire, la Bible a bel et bien un contenu philosophique. Pourtant, les questions de Maïmonide - à défaut de ses réponses - scandent l'œuvre théologico-politique de Spinoza. Ce livre cherche donc à dessiner la ligne théorique complexe qui, à la fois, unit et sépare Spinoza et Maïmonide. Il explique pourquoi le premier dut tenir à l'écart le second, en durcissant et en simplifiant à l'extrême ses positions afin de mieux se démarquer de lui. Si Maïmonide fut, en effet, une source indéniable de réflexion pour Spinoza, ce dernier refusa toujours, sans la moindre concession, sa tentative de " sauver " la Bible aux yeux des philosophes. Les questions examinées ici sont partagées, de façon conflictuelle, par les deux philosophes : la lecture de la Bible, les idées de Dieu et de sa Providence, la prophétie et la différence entre loi divine et loi humaine, les régimes politiques qui permettent de vivre en paix et enfin le désir de salut. Malgré sa détermination à exclure Maïmonide de son propre chemin d'analyse des liens entre théologie et philosophie, pour cause d'inutilité et de danger, l'œuvre de Spinoza trouve un éclairage important dans sa confrontation à celle de Maïmonide anxieux, pour son compte, de répondre aux perplexes de son temps, déchirés entre une sagesse issue de la Bible et une sagesse issue de la philosophie grecque. L'histoire de cette tension entre les deux sagesses caractérise la culture occidentale, ce livre en explore un moment décisif.

03/2006