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Troisième République

La Commune au jour le jour. Le Journal officiel de la Commune de Paris (20 mars - 24 mai 1871)

Proclamée le 18 mars 1871 et écrasée par les troupes versaillaises le 28 mai, la Commune de Paris fait paraître, du 20 mars au 24 mai, son Journal ­officiel qui publie les décisions les plus importantes que prend le Paris révolutionnaire de 1871. Tout d'abord dans le domaine militaire où il s'agit d'organiser une armée démocratique et efficace contre la menace prussienne et surtout versaillaise. Le grade de général est aboli, les officiers sont élus. Ensuite c'est dans l'ensemble des domaines sociaux, la Commune entreprend son oeuvre de transformation. Pour résoudre les problèmes de logement, le Journal officiel annonce que "réquisition est faite de tous les appartements vacants". Pour ce qui est de l'éducation, la mairie du 3e arrondissement "informe les parents des élèves qui fréquentent nos écoles qu'à l'avenir toutes les fournitures nécessaires à l'instruction seront données gratuitement par les instituteurs, qui les recevront de la mairie". Au fil des pages, nous croisons Gustave Courbet, le peintre membre de la Fédération des artistes qui se préoccupe des "besoins et des destinées de l'art contemporain". La condition ouvrière est bien entendu au centre des publications. La décision, par exemple, est prise "sur les justes demandes de toute la corporation des ouvriers boulangers", de supprimer le travail de nuit et publiée, le 20 avril 1871, au Journal officiel. Le Paris communard n'est pas isolé. Le 22 mars apparaît dans les colonnes du quotidien officiel une déclaration d'une éphémère Commune de Marseille, six jours plus tard, un soutien de la Commune d'Algérie est publié. Le Journal officiel rapporte également des "Nouvelles étrangères". Le 16 avril 1871, c'est le "meeting de Londres pour la Commune de Paris" qui est relaté. L'ouvrage qui reprend des extraits sélectionnés du Journal officiel, nous propose le quotidien vivant de la Commune de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la "Semaine sanglante" du 21 au 28 mai 1871.

02/2021

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Policiers

Les fils de Judas

Le 17 novembre 1465 au Liban, le grand Ma-Eddin fonde une secte religieuse qui réunit Musulmans et Chrétiens. Persécuté par les Ottomans, trahi par un de ses premiers disciples, Judasich, fils de Judas, il doit fuir. La parole du prophète s'enfonce alors dans la nuit. Veillée par quelques élus qui se transmettent son secret au fil des années, elle sera dissimulée pendant quatre siècles, dans l'attente de temps plus propices à sa révélation. Le moment est venu. Paris, 1865: au milieu de la nuit, alors que la ville disparaît sous un violent orage, le chimiste Callebrand travaille dans le silence de son laboratoire; seule la lumière rougeoyante du fourneau retient son attention. Ce soir, au cours de cette nuit d'apocalypse, il va enfin trouver la formule qu'il cherche depuis maintenant près de vingt ans. Oui, c'est bien cela: le secret de la malléabilité à froid des métaux. Quelques semaines plus tard, Raymond de Mahédin, dernier descendant du grand Ma-Eddin, revient d'un mystérieux voyage au Liban. A la tombée du soir, il emprunte le chemin malfamé de la chaussée de Clignancourt et se dirige discrètement vers une maison isolée située de l'autre côté des buttes Montmartre. Alors qu'il marche dans l'obscurité, Sir Archibald, l'accoste vivement et le provoque en duel. Il faudra attendre l'aube pour régler ce différend. Raymond a un rendez-vous auquel il ne peut se soustraire; s'il le souhaite, l'Anglais peut l'accompagner... Mais les héritiers de l'apôtre maudit, les fils de Judas, sont toujours là. Le dénouement approche. Au sommet de son art, Ponson du Terrail emporte ici ses personnages dans un tourbillon d'aventures étourdissantes, prodigieuses, pleines de rebondissements, rocambolesques pour tout dire. Les fils de Judas paraissent en 1867 en deux tomes (Un conte des mille et une nuits et Lamour fatal ) chez Edmond Dentu. Considérés par Claude Mesplède dans son Dictionnaire des littératures policières comme le ," chef d'oeuvre incontestable " de Ponson du Terrail, Les fils de Judas n'avaient pas été republiés depuis 1874.

03/2013

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Droit

Equipements sportifs et socio-éducatifs. Guide technique, juridique et réglementaire

Les pratiques sportives et socio-éducatives ont évolué. Hygiène et sécurité, conditions toujours nécessaires, ne sont plus aujourd'hui suffisantes. Doivent s'y ajouter des éléments de confort, d'agrément, de convivialité, propres à accueillir des catégories d'usagers variées. Pour y répondre, l'équipement sportif, spécifique par ses volumes, ses surfaces éclairantes, les techniques auxquelles il fait appel, met en oeuvre des opérations complexes : offre diversifiée d'activités, services facilitant l'utilisation maximale des établissements, espaces favorisant les rencontres et multipliant les motivations de fréquentation... L'objectif étant que la solution choisie réponde aux besoins locaux, soit compatible avec les moyens de la collectivité et s'inscrive dans sa politique locale pour le sport, la jeunesse et les loisirs. Le lecteur trouvera, dans ce numéro Hors-Série du Moniteur, l'état de la réflexion engagée par la Mission technique de l'Equipement du ministère de la Jeunesse et des Sports avec ses partenaires sur les méthodes, procédés et techniques de nature à favoriser la qualité des services rendus et la "rentabilité sociale" des équipements. Le tome 2 de l'ouvrage propose notamment : les spécifications techniques et fonctionnelles, générales ou particulières à chaque type d'équipement : sols, couvertures en toile, thermique, éclairages, acoustique, hygiène, sécurité, accueil des personnes handicapées physiques, etc. les spécifications et recommandations techniques relatives au matériel sportif : matériels mobiliers ou immobiliers, d'initiation, d'entraînement ou de compétition, matériel de chronométrage, d'affichage ou de vidéo ; les éléments nécessaires à la programmation et à la conception des équipements spécifiques : piscines, salles d'activités sportives, terrains de sport de plein air, patinoires, vélodromes, centres équestres, parcours de santé, tribunes et gradins... Les dispositions réglementaires, administratives, financières et de gestion qu'il est nécessaires de connaître. Attendue depuis plusieurs années, cette édition répond aux questions que se posent les élus et responsables du développement des équipements de sports et de loisirs, les concepteurs et techniciens chargés de leur réalisation ainsi que les fabricants de matériels. Elle fournit également aux utilisateurs gestionnaires un éclairage inédit sur l'évolution des pratiques et de leurs installations supports.

01/1993

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Histoire de France

Antonelle l'intègre et le mauvais gouvernement

La Révolution française fait toujours peur ; aussi les beaux esprits y cherchent-ils à sauver les meubles. Pierre-Antoine Antonelle, noble révolutionnaire, plaît ; il a de l'esprit, de l'élégance, des vues profondes et de l'audace. Il est une figure fort utile pour déprécier Babeuf, le bavard du peuple, le myope passionnel que la précipitation messianique a jeté dans l'échec. Le goût du secret et autres considérations littéraires sont sans doute bien utiles pour meubler les conversations ; en revanche, ce genre de propos dénués de toute rigueur est juste bon à attirer l'attention du lecteur occupé ailleurs. Antonelle, député à la Législative, chargé d'informer l'armée des événements du 10 août 92, fut arrêté par La Fayette comme otage de l'inviolabilité du monarque. Il fut encore emprisonné sur ordre du Comité de salut public pour l'écrit où il publiait son droit à motiver ses sentences au Tribunal révolutionnaire. Merlin de Thionville s'efforça de le faire inscrire sur la liste de proscription du 18 fructidor an 5 ; il fut astreint, comme anarchiste incorrigible, à demeurer en Charente-Inférieure. Il fut encore l'un des élus radiés du 22 floréal an 6. On va voir, en lisant ses écrits contre le mauvais gouvernement, ce qu'il nomme la conspiration des tyrans et en faveur de la démocratie vraie et non représentative, qu'Antonelle fut un analyste remarquable, un homme juste et lucide, un ami sincère et audacieux, méchant et ironique à l'encontre des petits-maîtres de son temps, et c'est bien à tort que nos beaux esprits se réclament de lui. Il ne s'agit pas de croire tel ou tel ; pas non plus d'avoir son opinion, sans avoir formé son jugement par des connaissances exactes. L'ennui infini, à défaut, s'empare des esprits et son contrepoison, le rire imbécile. La République des savants se charge de bien penser, et le pur lecteur, passif absolu, toujours occupé à survoler ce qui vient de paraître, incapable d'en rien retenir, se rit de ce qui le dépasse, avide de nouveauté sous le nom de progrès.

12/2018

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Histoire de France

L'honneur perdu de Gustave Cluseret

Gustave Cluseret (1823-1900) est un aventurier dont les tribulations feraient pâlir d'envie les héros d'Alexandre Dumas ! Benjamin Disraeli, homme politique et écrivain britannique, s'en est même directement inspiré pour camper le héros de son roman Lothair, le "captain Bruges". Tour à tour, officier sous la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et l'Empire, engagé volontaire en Italie dans l'expédition des Mille aux côtés de Garibaldi, puis en Amérique pendant la Guerre de Sécession sous l'uniforme Yankee, complice du mouvement Fenian irlandais, journaliste, conspirateur, membre de la Commune, député du Var et artiste-peintre versé dans l'orientalisme, Cluseret a un parcours riche et original, plein d'enseignements. Cluseret intrigue souvent, déconcerte parfois, agace beaucoup. Pourquoi ? Parce qu'il est inclassable. Il est socialiste, mais pas collectiviste ; il est anti-boulangiste, mais s'allie avec d'anciens boulangistes ; il est internationaliste, puis devient nationaliste, xénophobe et antisémite ... S'amuse-t-il à brouiller les cartes ? Non. Cluseret est un personnage troublé, à l'image de cette seconde moitié du XIXe siècle. Cluseret est riche d'avoir vécu plusieurs vies en une, d'avoir sillonné de nombreux pays à une époque où les voyages n'étaient pas aussi aisés qu'aujourd'hui. Contemporain de Marx et Bakounine, de Ferry et Naquet, de Gambetta et Clemenceau, de Guesde et Jaurès, de Barrès et Drumont, dont il a été à différentes périodes de sa vie l'ami ou l'adversaire, il porte un regard pointu sur le monde. Les questions qui nous interrogent aujourd'hui ne sont pas si différentes de celles qui se posaient hier ; elles sont sociales, économiques, diplomatiques ou sociétales et recouvrent pêle-mêle la laïcité, les rapports entre le capital et le travail, la fiscalité, les relations entre les élus et les citoyens, la place du paysan et de la ruralité dans une société de plus en plus urbanisée, la politique migratoire, le positionnement de la France dans les guerres étrangères ... C'est dire combien, un siècle après la mort de Cluseret, son histoire nous invite à questionner notre relation au monde, notre rapport à l'autre et notre capacité à nous réinventer.

10/2018

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Science-fiction

Néander. Tome 2, Qu'est-ce qu'un Etre Humain ?

Ils sont devenus humains deux mille siècles avant nous. Ils ont appris à vivre en paix et en symbiose avec la nature. Peut-être vont-ils avoir le temps de nous l'enseigner... E n octobre 2034, une équipe de chercheurs - deux Français, un Allemand, et un pilote états-unien - surprend, au coeur de la forêt guyanaise, une cité souterraine peuplée de huit mille Néanderthaliens hautement civilisés, rescapés d'un temps hors de l'Histoire, qu'ils baptisent Néanders. Trois mois plus tard, nos chercheurs ont apprécié leur art de vivre aussi raffiné qu'éloigné du nôtre : en démocratie directe, sans chef d'Etat, élus ou fonctionnaires, on prend en quelques heures des décisions unanimes... L'activité des citoyens est bénévole la moitié du temps... Des procédés créent des écosystèmes au lieu de les détruire... Une production d'énergie d'un demi-mégawatt de capacité seulement pour toute la cité... Des habitants athées ou croyants qui depuis la nuit des temps n'en font plus un objet de conflit, mais ont appris très tôt à respecter la parole de l'Autre pour entretenir une sagesse commune... A l'équipe, déjà complétée d'une éthologue linguiste franco-brésilienne, s'ajoute un Anglais de l'Unesco. Grâce à lui, un délégué néander va comparaître devant les Nations Unies et expliquer en français à la planète qu'il leur importe peu d'être admis ou non comme êtres humains, mais que nos institutions et notre art de vivre doivent changer de fond en comble si nous voulons conserver en nous la qualité d'humanité... Pas facile, car la financiarisation mondiale perçoit le danger, et passe à l'offensive ! Le deuxième tome d'une fiction d'anticipation qui questionne notre humanité et notre contemporanéité avec justesse et puissance. Né en 1937, André Teissier du Cros est ingénieur, écrivain et économiste. Membre de l'Académie des Hauts Cantons et Président-fondateur du Comité Bastille, il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles. En parallèle d'une vie professionnelle et associative prospère, il rédige Néander, une saga d'anticipation en trois parties qui questionne notre rapport à l'Humain et à la Vie qui nous entoure.

05/2021

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Prière et spiritualité

L’humilité, ni vue ni connue

L'humilité est tendance. La voici devenue élément de langageA parmi d'autres, tels qu'ils sont choisis, codifiés, recommandés par des communicateurs avertis. D'humilité, vous entendez parler tous les joursA : les puissants s'en délectent, elle est une autorisation de visibilité, un droit de parole, l'adoucissant de la notoriété et un gage de confiance mutuelle. Comme si elle était de nature à "A faire passer la piluleA ".
Elle sert dans les négociations difficiles, utile aux directions qui se heurtent aux oppositions syndicales, elle précède les concertations socialesA , elle accompagne les luttes politique et les campagnes électorales, brandies par les plus fanfarons et les plus fiers candidats, décidés à tout pour être élus. Qui se hausse pour que sa tête dépasse ne manquera pas le marchepied de l'humilité. On pourrait multiplier les exemples.
Mais personne n'est dupe, et l'on est accablé de voir la diaphane humilité enrôlée au service des cyniquesA , le rire qui accueille ces propos est désabusé. C'est le rire triste de la désillusion. Ce peut devenir et cela devient, de fait, une colère juste. Le mot d'humilité est usé et trompeur. Dévalorisé, annexé par la langue de bois. Il est vrai que la langue de bois est comme une deuxième nature pour ceux qui, à tout bout de champ, hissent comme une bannière la pudique et discrète humilité.
Mais alors, comment la trouver sans l'aide des mots, sans l'appui des imagesA ? Que chacun essaie de tendre l'oreilleA : sous les rumeurs de sa vie, pleine peut-être, trop pleine souvent, qu'il retrouve le murmure de sa mémoire. Qu'à la source de son expérience personnelle, il écoute encore⦠Peut-être (sans douteA ! ) dans le bruissement des souvenirs, dans la dureté du présent, en entendra-t-il quelque écho.
Mais alors, comment la trouver sans l'aide des mots, sans l'appui des imagesA ? Que chacun essaie de tendre l'oreilleA : sous les rumeurs de sa vie, pleine peut-être, trop pleine souvent, qu'il retrouve le murmure de sa mémoire. Qu'à la source de son expérience personnelle, il écoute encore⦠Peut-être (sans douteA ! ) dans le bruissement des souvenirs, dans la dureté du présent, en entendra-t-il quelque écho.

10/2021

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Actualité médiatique France

Dessine-moi un désert. Anatomie d’un désastre sanitaire programmé

C'est grâce à des livres que les derniers scandales sanitaires ont pu être révélés, qu'il s'agisse de celui du Médiator, avec le livre d'Irène Frachon, ou celui d'ORPEA, avec le livre de Victor Castanet. Ici, en Haute-Marne, un scandale sanitaire est en train de se préparer : celui de créer un désert médical. Il est le résultat de décisions autoritaires et ruineuses prises par l'Etat et cautionnées par des collectivités locales (Département, Région et GIP du site d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure). Mais plus de 500 soignants, des patients, près de 6 000 citoyens et de nombreux élus ruraux se mobilisent. Ils ne sont pas que des lanceurs d'alerte : ils ont élaboré un projet alternatif, professionnel, moderne et porteur d'espoir. Ce livre raconte le combat qu'ils sont en train de livrer et qu'il faut gagner sous peine d'accepter qu'un nouveau désert médical ne soit créé sous nos yeux et avec une débauche d'argent public. L'avenir de la santé de ces ruraux mérite d'entrer en résistance. Le Docteur Didier Loiseau est né à Langres. Suivant le parcours professionnel de son père, il a vécu successivement à Epinal, Verdun puis Paris. C'est là qu'il a fait ses études médicales, a été reçu à l'Internat des Hôpitaux de Paris puis nommé Chef de clinique à la faculté-Assistant des Hôpitaux. Mais en parallèle de ce parcours professionnel, il s'est investi dans la vie municipale de sa ville natale. Il a été successivement conseiller municipal, maire de Langres, président de la communauté de communes de l'Etoile de Langres puis du Grand Langres. A ce titre, il a présidé le conseil d'administration du centre hospitalier de Langres puis son conseil desurveillance. C'est par ce double parcours qu'il s'est impliqué dans la réorganisation de l'offre de soins de ce territoire et a été nommé au conseil scientifique et organisationnel. Désormais, il se bat avec les soignants pour un projet alternatif, professionnel et moderne.

12/2023

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Muséologie

L’art de concevoir et gérer un musée

A partir de 1975, une série impressionnante de constructions, d'extensions et de rénovations bouleverse le monde des musées, mobilisant les architectes les plus réputés. En témoigne le Centre Georges-Pompidou, inauguré à Paris en 1977. Aujourd'hui, la France compte plus de 2 000 musées. Il s'en construit toujours plus chaque année, que ce soit à Paris ou en région, et ils accueillent quelque 80 millions de visiteurs. Cet ouvrage offre la vision unique de deux personnes emblématiques du monde culturel en France ; les auteurs dressent un panorama complet des institutions muséales, du concept à la gestion concrète du projet et de l'établissement, à travers leur riche expé-rience, étayant leur propos par de nombreux exemples, définitions et recommandations issus de leur pratique professionnelle. Organisé selon les étapes d'élaboration du projet muséal, ce guide permet : - d'en comprendre les enjeux ; - d'identifier et de situer chaque acteur aux différents stades de ce projet ; - d'élaborer un projet scientifique et culturel (PSC) ; - de définir les orientations et les stratégies ; - d'acquérir les notions indispensables (définitions, chiffres-clés, etc.) à la gestion de projet ; - de déterminer l'enveloppe budgétaire nécessaire ; - d'analyser les interactions entre les collections, les publics, l'environnement et le futur bâtiment ; - de conduire le projet jusqu'à l'inauguration de l'établissement ; - de gérer et d'entretenir le musée, d'accueillir le public, etc. Il aborde aussi bien les constructions neuves que les réhabilitations et les extensions de musées, en s'appuyant sur des réalisations exemplaires récemment inaugurées, tout en articulant l'organisation du projet muséal autour d'un programme ou d'un PSC. Véritable outil pédagogique, cet ouvrage est destiné aux chefs de projet, directeurs d'établissement et conservateurs, élus locaux et services techniques des collectivités, ainsi qu'aux architectes et programmistes. Cette 2° édition met l'accent sur la dimension sociétale des musées à travers l'art-thérapie et la conservation. Elle intègre des musées qui ont vu le jour ou ont réouvert à la suite de travaux de restauration ou d'embellissement (le musée Soulages, le musée de Cluny, le nouveau musée IMA, etc.). Elle tient également compte du contexte sanitaire récent qui a vu croître la fréquentation numérique des musées, notamment via les réseaux sociaux.

10/2023

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Poésie

Sublimisme balkanique. Tome 1, Poètes de Croatie

"Dès que j’ai commencé à écrire de la poésie, je me suis interrogé sur sa nature. Les conceptions traditionnelles me laissant insatisfait, j’ai peu à peu développé ce que j’ai appelé "sublimisme". Le sublimisme n’est pas un programme poétique. Il n’est pas une école d’écriture. Je le considère comme une philosophie de la poésie. Il est pour moi une rencontre, une action commune d’interprétation et de production des oeuvres. Il me porte vers une conception de la création poétique où, pour le poème, le mot était au début, comme Dieu pour le monde. Ainsi les poètes créent-ils une nouvelle homériade où, contrairement à l’antique, le mot est au même moment porteur du rôle principal et du dieu qui l’actionne. L’être humain devient homme par l’action du mot qui va le promouvoir en être créatif. Et les poètes élus deviennent de nouveaux rhapsodes, qui propagent une nouvelle histoire de ce monde. Marqué par mes propres expériences de guerre et de paix, je me suis senti particulièrement concerné par le fait de montrer comment les poètes slaves du Sud ont réagi sur la récente période de guerre. Les poètes qui répondent à ma définition du sublimisme balkanique, s’ils ont subi la guerre et son choc post-traumatique, ne sont pas tombés dans un état de haine ou de vengeance. Au contraire, ils sont parvenus à sublimer dans la poésie et par la poésie ce qui a traumatisé leur chair ou leur imaginaire, créant un être esthétique, le Beau, complètement ouvert au monde. Dans ce premier opus, je présente une sélection de dix poètes de Croatie, bien conscient des limites et de la subjectivité de ce choix. Il sera suivi de deux autres, consacrés à des poètes de Bosnie-Herzégovine et de Serbie. En cette année où la Croatie rejoint l’Union européenne, ouvrant la voie aux autres nations slaves du Sud, j’ai la faiblesse d’espérer que ce modeste ouvrage contribuera à jeter des ponts entre ces nations et la francophonie. Tomislav Dretar. Dans ce choix dont l’anthologiste assume ainsi la subjectivité figurent de grands noms de la poésie croate contemporaine, mais aussi des poètes moins connus qu’il apprécie tout autant.

01/2013

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Pédagogie

Apprendre à mieux vivre ensemble. Des écoles en santé pour la réussite de tous

Profondément ancrée dans les valeurs de l'école, l'approche apprendre à mieux vivre ensemble concerne les activités de classe, la relation école-famille et le climat scolaire. Elle a pour objectif d'améliorer le climat scolaire et le bien-être à l'école afin de favoriser la réussite de tous les élèves. Elle vise à valoriser, à mutualiser et à enrichir les pratiques des écoles dans le domaine de l'éducation à la santé et à la citoyenneté. Apprendre à mieux vivre ensemble s'adresse aux équipes d'école mais aussi aux parents, aux professionnels des collectivités territoriales et du monde de la santé comme aux acteurs associatifs. Il s'agit de permettre le développement, chez les élèves, des connaissances et des compétences et du socle commun, en leur donnant les moyens de : - connaître leur corps, leur santé, les comportements et leurs effets: le corps, son fonctionnement et ses besoins; savoir prendre soin de soi et des autres... - développer leurs compétences personnelles, sociales et civiques: les règles de la vie collective ; le respect de soi et des autres ; avoir confiance en soi et s'affirmer de manière constructive; savoir gérer les conflits, échanger et coopérer; ... - acquérir les moyens d'un regard critique vis-à-vis de son environnement: soumettre à critique l'information; savoir résister à la pression des pairs; savoir construire son opinion personnelle... L'enjeu est également de faire de l'école un environnement favorable à la réussite de tous par la promotion de la santé et du bien-être des élèves comme des adultes, des aménagements adaptés, l'implication des élèves dans la vie de l'école et la collaboration avec les parents et la communauté locale... Cet ouvrage est le fruit d'un travail collectif qui mobilise depuis 2003 des enseignants, des parents d'élèves, des inspecteurs, des conseillers pédagogiques, des infirmiers et médecins de santé scolaire, des enseignants spécialisés et des psychologues scolaires, des élus, des professionnels des collectivités territoriales, du monde de la santé et du réseau associatif ainsi que des chercheurs du laboratoire PAEDI (EA 4281).

01/2012

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Sciences politiques

Les Noirs de l'Elysée. Tome1, Un palais pas comme les autres

Assassinats en France et en Afrique de personnalités symbolisant l'émancipation de l'Afrique, installation et soutien des dictateurs par coup d'Etat armé ou électoral, institutionnalisation des régimes totalitaires aux mandats à durée indéterminée, incitation aux guerres civiles, fourniture d'armes et de munitions, complicité de génocide, corruption au sommet des Etats, pillage à grande échelle des ressources naturelles et humaines, des millions de morts, des centaines de milliards de dollars détournés, de nombreux biens mal acquis par des dictateurs soutenus et protégés, des peuples ignorés et méprisés... tel est le triste bilan de 50 ans de politique africaine de la France. Toutes les bonnes volontés de changement manifestées lors des campagnes présidentielles par les différents candidats à l'Elysée, de gauche comme de droite, échouent dans des réseaux opaques où s'entremêlent chefs d'Etat français, chefs d'Etat africains et certains hommes d'affaires français, un ensemble de personnages que l'auteur appelle : " les Noirs de l'Elysée ". Situé au coeur des réseaux, l'Elysée paraît ainsi, tout à la fois, comme palais de la République française et agence de recrutement et de soutien aux dictateurs africains. S'il est vrai que les chefs d'Etat de la Ve République française, du général Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy en passant par Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac, travaillent pour les " intérêts français ", leur relation fusionnelle avec certains dirigeants africains se justifie en grande partie par le financement de leurs campagnes électorales, des partis politiques, voire des intérêts individuels. Quant au peuple français qui feint d'ignorer le comportement de ses élus, son manque de réaction s'inscrit finalement dans une sorte d'" exception française " bien ancrée dans l'identité nationale. De l'installation au pouvoir des dictateurs africains à la vente des vertus des droits de l'homme, du conservatisme français au soutien d'une parodie de démocratie en Afrique, l'auteur de cet ouvrage-bilan en deux tomes s'est livré, dans ce premier volume, à un travail de repérage du paradoxe, du double langage et des trajectoires souvent secrètes qu'empruntent les élites de la Françafrique pour empêcher le peuple africain de s'émanciper.

01/2010

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Histoire internationale

La route vers le nouveau désordre mondial. 50 ans d'ambitions secrètes des Etats-Unis

Depuis les années 1960, les choix en matière de politique étrangère états-unienne ont conduit à la mise en œuvre d’activités criminelles, et à leur dissimulation, tantôt partielle parfois totale. Dans ses précédents essais, Peter Dale SCOTT a témoigné de l’implication de la CIA dans de graves exactions, dont différents coups d’État, ou dans la mise en place d’une véritable géopolitique de la drogue et des guerres qu’elle permet de financer. Il sonde ici la manière dont les décisions, irrationnelles (voire paranoïaques) et à courte vue, prises par les Présidents américains depuis Nixon ont engendré une plus grande insécurité dans le monde, notamment en renforçant les réseaux terroristes responsables des attentats de 2001. L’auteur montre comment l’expansion de l’Empire américain depuis la seconde guerre mondiale a conduit à ce processus de décisions iniques et dangereuses dans le plus grand des secrets, souvent à l’insu des responsables démocratiquement élus. À partir d’exemples précis, il illustre comment ces décisions furent l’apanage de petites factions très influentes au sein d’un « supramonde » qui agit sur l’État public à travers des institutions secrètes (comme la CIA), au détriment de l’État démocratique et de la société civile. L’analyse de l’implémentation de ces programmes établit la longue collaboration des principaux services de renseignement des États-Unis avec des groupes terroristes, qu’ils ont à la fois aidés à créer et soutenus, dont la fameuse organisation al-Qaïda. Dans un autre registre, parallèle et tout aussi fascinant, Peter Dale Scott explique clairement le danger que fait peser sur la démocratie l’instauration, sous l’administration Reagan, du plan ultra secret de « continuité du gouvernement », qui existe toujours… D’aucuns crieront sans doute à la « théorie du complot », mais la qualité de l’argumentation, étayée par une documentation encyclopédique fait de ce travail une magistrale et passionnante leçon d’histoire contemporaine, qui nous plonge dans les méandres des rivalités de ceux qui détiennent le vrai pouvoir, pour comprendre le monde tel qu’il est, et non tel qu’il paraît être.

11/2010

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Histoire internationale

La vie quotidienne en Angleterre au temps de l'expérience socialiste (1945-1951)

Roland Marx Professeur à l'Université des sciences humaines de Strasbourg, Roland Marx s'est spécialisé depuis plus de quinze ans dans l'étude de l'histoire et de la civilisation britanniques. Ses ouvrages antérieurs, consacrés en particulier à la révolution industrielle, aux mouvements révolutionnaires, à la vie religieuse, aux fondements de la société en GrandeBretagne ont contribué à faire connaître aux lecteurs français les réalités et les mutations d'un pays voisin, mais souvent étranger à nos mentalités et difficile à comprendre. Ses articles et communications scientifiques font autorité. La vie quotidienne en Angleterre au temps de l'expérience socialiste (1945-1951) "C'est nous les maîtres à présent ! " : ce cri d'orgueil et de joie émane de l'un des députés travaillistes élus lors des élections générales de juillet 1945. La surprenante majorité obtenue par le parti de Clement Attlee sème la panique parmi les bons bourgeois : "les rouges" sont au pouvoir et paraissent décidés à édifier le "Commonwealth socialiste de Grande-Bretagne". Ils disposeront de six ans pour construire un Etat-Providence dans lequel d'aucuns ne voudront voir qu'une forme humaine de capitalisme réaménagé. C'est l'époque où l'on rêve d'assurer à tous une sécurité du berceau à la tombe, le temps de la médecine nationalisée, du plein emploi et aussi d'importantes nationalisations. On vit le rêve de l'égalité... et on réalise souvent l'unité de la nation dans l'austérité et le rationnement. C'est que la Grande-Bretagne sort d'une guerre ruineuse dans un monde en ruines et bien des promesses et des espérances sont bientôt fanées. A travers le destin et la vie quotidienne des fermiers, des ouvriers, des bourgeois et des aristocrates d'une société avide de bien-être, mais aussi de culture et de jeux, d'un peuple qui a tendance à reléguer Dieu au chômage, d'une nation encore fière de sa grandeur historique, on découvrira le fonctionnement d'une démocratie à l'heure du socialisme. Un modèle à méditer au moment où les Européens de l'Ouest oscillent entre les tentations du socialisme et le retour au moins partiel à un nouveau libéralisme !

03/1983

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Religion

Science et religion

Marcel Cachin fut une figure du socialisme français, humaniste et révolutionnaire. Né en 1869, à Paimpol en Bretagne, d'un père gendarme et d'une mère agricultrice, il $t des études qui le conduisirent à exercer pendant une quinzaine d'années comme professeur de philosophie. Après avoir adhéré au Parti ouvrier français de Jules Guesde, il rejoint, après la réunification, la SFIO. En 1914, comme la plupart des élus et dirigeants socialistes de l'époque, il se rallie à la politique d'union nationale. Envoyé par le gouvernement français en Russie en 1917, il rencontre Lénine à Petrograd et revient convaincu qu'il faut arrêter la guerre. Il mène campagne pour l'adhésion à la IIIe Internationale et il fut, avec la majorité des délégués au Congrès de Tours (Noël 1920), l'un des fondateurs du parti communiste. Il en sera une personnalité marquante, faisant le lien avec l'histoire socialiste française. Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, coupé de son parti et assigné à résidence en Bretagne, il commence par prendre ses distances avec les attentats individuels. Marcel Cachin, est arrêté par la Gestapo et interné à la prison de la Santé. Il est exfiltré par la suite de la Bretagne par les réseaux bretons vers la région parisienne. Il reste directeur de l'Humanité clandestine pendant la guerre. Marcel Cachin passera la guerre en Bretagne. C'est dans cette période qu'il écrivit cet essai brillant sur "science et religion". Le philosophe Etienne Balibar, qui ne partage pas son point de vue, souligne la qualité de son style et la cohérence de sa pensée. Ce texte, qui revêt aujourd'hui une actualité renouvelée, témoigne de la qualité intellectuelle de ce militant atypique, qui restera directeur du journal l'Humanité, jusqu'à sa mort, en 1958. (Marcel Cachin se signala aussi par son engagement, à ses yeux conciliable avec son patriotisme, en faveur de la langue bretonne, qui était la langue des ouvriers et des paysans. L'Allemagne nazie tenta de rallier les mouvements autonomistes bretons à sa cause avec très peu de succès. Dès avant-guerre, il fut l'inspirateur des "Bretons émancipés", regroupement antifasciste qui voulait affranchir la Bretagne de la double emprise du capitalisme et de la religion).

09/2016

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Actualité politique France

Comment l'Etat s'attaque à nos libertés. Tous surveillés et punis

Surveillés et punis propose de faire le point pour comprendre comment, en vingt ans, les autorités ont rogné nos droits. Pourquoi et comment avons-nous laissé faire ? Si un gouvernement xénophobe et autoritaire arrivait au pouvoir, quels outils aurait-il déjà à sa disposition ? Quels garde-fous nous protègent encore ? Cet ouvrage est aussi un appel à un élan citoyen. De la guerre contre les " racailles " à l'invasion de la vidéosurveillance et de la reconnaissance faciale, en passant par les lois de surveillance, la répression des mouvements sociaux, l'augmentation des pouvoirs de la police et la mise en place d'un état d'urgence permanent, Surveillés et punis propose de faire le point pour comprendre comment, en vingt ans, les autorités ont rogné nos droits. La sécurité et les libertés seront une fois encore des sujets cruciaux en 2022, année électorale. D'un côté, entre la loi sécurité globale et la crise du Covid, de nombreuses personnes critiquent les privations de liberté. De l'autre, une ultra-droite toujours plus influente ne cesse de demander plus d'autorité à l'Etat pour mettre fin au laxisme. Ce débat sera au coeur de la campagne présidentielle, et il s'agit de donner quelques clés pour savoir comment se placer entre ces deux propositions. Cet ouvrage s'adresse à ceux qui s'inquiètent d'entendre parler de loi sécurité globale, de drones de surveillance ou de violences policières, et qui, submergés par ces informations, souhaiteraient en comprendre la réalité. Les lois liberticides font parfois scandale, elles sont souvent mal connues et mal comprises. La disparition de certaines de nos libertés se cache souvent dans d'obscurs décrets ou rapports parlementaires, dans le lobbying industriel ou l'obsession sécuritaire de certains élus, dans des lois trop techniques pour faire la une des médias. Ils sont ici mis en lumière et décrits de manière accessible, et est également expliquée la mise en place des mécanismes qui ont plongé la France dans un système de plus en plus répressif. Pour défendre ses droits, il est crucial de comprendre les processus qui ont conduit à leur érosion. Car cet ouvrage se veut aussi un appel à un élan citoyen.

01/2022

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Troisième République

Oeuvres. Tome 15, Guerre à la guerre ! 1912-1914

Guerre à la guerre ! est le dernier tome à paraître des Ouvres de Jean Jaurès. Il concerne une période particulièrement dramatique qui s'étend du 1er octobre 1912 jusqu'au 31 juillet 1914, date de l'assassinat de Jaurès et veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il reprend le titre choisi par l'Internationale à l'issue de son congrès de Bâle pour son appel à la mobilisation contre le danger de guerre. Est-il possible de circonscrire les conflits qui ravagent les Balkans et de trouver des solutions pacifiques aux fortes tensions qui opposent entre elles les puissances européennes ? De grands rassemblements, à Paris et dans les autres capitales européennes, des rencontres parlementaires à Bâle comme à Berne, des tentatives de coordination au sein de l'Internationale s'efforcent d'organiser la lutte contre un embrasement guerrier généralisé. En France, le combat se polarise sur la loi portant à trois ans la durée du service militaire et qui est adoptée par le Parlement, malgré une intense campagne menée au cours du printemps et de l'été 1913 par Jaurès et les socialistes. En France, le débat sur la Représentation proportionnelle, toujours présent, est bousculé par de nouveaux thèmes d'affrontements : la réforme fiscale avec le projet d'impôt sur le revenu, les revendications féminines, la question de l'immigration, qui s'ajoutent à des thèmes plus traditionnels, avec un syndicalisme qui lui aussi évolue, changement que Jaurès cherche à penser dans le sens de l'émancipation. Une recomposition politique, assez confuse, met aux prises radicaux, modérés et nationalistes. Le parti socialiste SFIO obtient "cent élus" aux législatives d'avril-mai 1914 sans pouvoir néanmoins devenir maître du jeu politique. Jaurès s'efforce d'utiliser tous les moyens à sa disposition pour affirmer le socialisme et sauver la paix, jusqu'à l'issue tragique. Cette édition est préparée par Marion Fontaine, professeure des universités à Sciences Po, vice-présidente de la Société des études jaurésiennes, et Christophe Prochasson, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, directeur de Mil Neuf Cent, revue d'histoire intellectuelle.

11/2023

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Catharisme

Histoire de l'hérésie des Albigeois. Légendes et mystères autour de la persécution des cathares

Le terme "albigeois" a servi, dès le milieu du XIIe siècle, à désigner les hérétiques du Languedoc, bien que l'Albigeois ne paraisse pas, aux yeux des historiens modernes (qui ont continué à user de cette appellation devenue traditionnelle), avoir été le principal foyer de l'hérésie. Dès 1146, Geoffroy d'Auxerre signale que le populus civitatis albigensis est infesté par l'hérésie. Le concile de Tours en 1163 parle des hérétiques albigeois (haeretici albigenses) et en 1183, Geoffroy de Vigeois nomme albigeois les hérétiques combattus en 1181 par le légat Henri d'Albano avant le siège de Lavaur. Pierre des Vaux-de-Cernay nomme le récit de la croisade à laquelle il a participé Historia Albigensis. Et dans le prologue de sa chronique écrite entre 1250 en 1275, Guillaume de Puylaurens dit que son oeuvre est "l'histoire de l'affaire vulgairement appelée albigeoise par les Français, car elle a eu pour théâtre la Narbonnaise et les diocèses de Narbonne, Albi, Rodez, Cahors et Agen" . An 846. La mort de Charlemagne a laissé un empire morcelé, un monde à l'agonie où le pouvoir de Rome ne tient plus qu'au prestige d'un trône. Au coeur d'une curie rongée par les complots, le pape Serge II refuse pourtant de voir périr l'oeuvre de Dieu. Alors que les barbares assiègent la cité, il conclut un pacte avec d'obscurs émissaires et s'engage à protéger un ordre d'élus appelés à restaurer la foi. Deux siècles plus tard, les premières communautés cathares voient le jour en Languedoc. Par la parole, la volonté et l'exemple, les "Parfaits" redonnent espoir en la parole sacrée et le pays entier, saisi par la ferveur, se détourne bientôt des églises pour embrasser la nouvelle religion... La croisade contre les albigeois, prêchée par le pape Innocent III contre les hérétiques cathares et vaudois du Languedoc et contre les seigneurs et villes qui les soutenaient, a duré de 1209 à 1229. Elle a été menée d'abord par des seigneurs de la France du Nord avec des armées internationales, puis par le roi de France Louis VIII. Cette chronique traduite et commentée avec talent est une vraie merveille littéraire qui s'avère indispensable à tous passionné d'histoire méridionale et occitane et du catharisme.

06/2021

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Sciences politiques

Pour l'Humanité. La ligue des Droits de l'homme, de l'affaire Dreyfus à la défaite de 1940

La Ligue des droits de l'homme, dont l'auteur propose ici la première histoire globale de sa fondation à la Seconde Guerre mondiale, constitue, selon Léon Blum, " un monument constitutif de la République " par sa pérennité et son audience, rassemblant jusqu'à 180000 membres, au-delà même de l'Hexagone, et intervenant quotidiennement auprès des autorités. Parce qu'elle forme une organisation plurielle et évolutive de savants, de juristes, de médecins, de syndicalistes, de coopérateurs, d'hommes de partis comme d'élus de la République, son étude permet d'aborder des sociabilités et des trajectoires, de découvrir des cultures politiques, de montrer comment les histoires du Droit et des droits s'entremêlent, comment les histoires de la Justice et des justices se superposent. Sa vision et sa participation à l'Etat de droit et à l'Etat - providence, par un syncrétisme projeté dans une République à revivifier, l'incitent en effet à condamner la police des moeurs et la peine de mort, à penser la justice militaire, la syndicalisation et le droit de grève, les assurances sociales, mais aussi l'équité Fiscale, la démocratie, la laïcité. Ainsi cherche-t-elle à prolonger la révolution des droits de l'Homme, proposant et infléchissant des réformes, continuant donc l'affaire Dreyfus, événement fondateur et modèle d'engagement responsable. Mais les guerres et les dictatures la poussent également à réfléchir et à agir pour la paix et les peuples. De fait, elle formalise un pari d'union politique avec le Front populaire qu'elle annonce et initie, non sans difficultés quand il faut assumer, au lendemain du traité de Versailles et face à la montée des tensions en raison du nazisme et de la guerre d'Espagne, pacifisme et antifascisme. Cette articulation sur le politique la fait transcender le statut de simple groupe de pression pour devenir une scène de la demande civique : elle oeuvre à la socialisation des citoyens, entre le vote et les partis, devenant l'un des pôles structurants de l'écosystème républicain dans l'entre-deux-guerres. Reste qu'elle laisse alors en suspens des questions (droits des "indigènes" et place des femmes dans la Cité par exemple), révélant les limites d'une promesse humaniste, émancipatrice et universaliste, entre les principes et le possible.

08/2014

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Histoire internationale

De la Berbérie à l'Algérie. Des origines à Bouteflika. Un pays, un peuple, pas encore une nation

L'auteur veut faire connaître, parfois d'une façon volontairement provocatrice, aux Pieds-noirs (mais aussi aux Métropolitains et aux Algériens, prisonniers d'une histoire gaullienne ou révolutionnaire), leur histoire et la fin inéluctable de leur Algérie. Ils ont été les victimes d'un système inégalitaire qu'ils n'ont pas eux-mêmes construit, mais qui leur a convenu, que leurs élus ont contribué à maintenir au nom de leurs intérêts et victimes d'une image de colonialistes colportée par le contingent et l'intelligentsia métropolitaine durant les années de guerre. L'Algérie actuelle n'est pas la leur, ils n'ont à cet égard rien à regretter. L'auteur retrace l'histoire d'un peuple de la période phénicienne à Boutéflika... Peuple qui ne s'est jamais autant réalisé et intégré que sous domination étrangère : phénicienne, romaine, vandale, byzantine, arabe, turc et française... En réalité, les Pieds-noirs ont été les jouets d'une politique parisienne changeante, dont par-fois ils ont tiré les ficelles sans maîtriser les commandes : l'appel à Charles De Gaulle a per-mis à celui-ci de revenir au Pouvoir, mais il ne leur pardonnera pas leur empathie pour le maréchal Pétain et le général Giraud, aussi les " lâchera "-t-il lamentablement en 1962 en même temps que les Harkis... La guerre d'Algérie a déjà été longuement disséquée, mais ce document s'attache à certains de ses aspects : la question de la torture, les massacres, les porteurs de valise, l'action des SAS, le sort des Harkis, le retour et l'accueil des Pieds-noirs en France... De Ben Bella à Bouteflika l'indépendance du pays a été confisquée par une armée et un pouvoir corrompus (parfois avec notre complicité), qui n'ont cessé d'attiser les passions pour faire oublier au peuple algérien qu'il est enfermé dans un système archaïque et corrompu, un régime policier où la presse et les jeunes sont muselés, un champ clos de tortures et de massacres (250 000 morts et 50 000 disparus depuis 1992) au nom d'appétits démesurés pour le Pouvoir et l'argent de la manne pétrolière... Le printemps d'émancipation (ou l'hiver islamiste) des peuples arabes de Tunisie, d'Egypte, du Yémen, de Syrie, de Libye, du Maroc... n'a curieusement pas touché l'Algérie : les quelques manifestations de mécontentement ont été étouffées rapidement par l'armée et la police... jusqu'à quand

04/2012

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Economie

S.O.S Finances publiques. Osons les vraies réformes !

Deux ans après l’éclatement de la bulle du crédit qui a déclenché la crise financière mondiale, la France, comme la plupart des pays (dés)industrialisés, prend enfin conscience d’avoir à affronter un défi majeur : une dette budgétaire et sociale qui, après 27 ans de déficits cumulés, se monte à presque 2000 milliards d’euros et se creuse de presque 100 milliards d’euros supplémentaires tous les ans. Les agences de notation, le FMI, la communauté financière internationale nous observent : saurons-nous réagir comme les Anglais, qui ont entamé une cure d’amaigrissement sans concessions ? Ou suivrons-nous le chemin de la Grèce, de l’Irlande et demain du Portugal, qui se retrouvent sous la tutelle du FMI et renoncent à leur souveraineté nationale ? Jusqu’à présent, le gouvernement français s’est montré timoré : il se refuse à employer les mots honnis de rigueur ou d’austérité ; il « rabote » les budgets ici ou là ; il réforme les retraites a minima ; il morigène les collectivités territoriales trop dépensières ; il ratiocine à l’infini sur l’ISF, les niches fiscales et le bouclier du même nom. Et pendant ce temps, il emprunte plus de 800 millions d’euros par jour pour payer ses dépenses courantes et rembourser notre dette, comme un ménage surendetté pris au piège du crédit revolving. Cela ne peut plus durer, affirme Jean Arthuis avec la conviction d’un homme qui plaide depuis des années pour une plus grande rigueur budgétaire. Il nous présente ici un plan de redressement des finances publiques audacieux, équitable, structurel, et à effet rapide. Il comporte sept mesures cohérentes, argumentées et chiffrées qui vont de l’instauration de la TVA sociale à une réduction du « mille-feuille administratif » en passant par la retraite à points et un strict encadrement des dépenses publiques. Nul doute que nombre de lecteurs feront la grimace en calculant mentalement ce que cela leur coûterait personnellement (et politiquement s’il s’agit d’élus). Mais a-t-on le choix, en vérité ? Que peuvent proposer les futurs candidats à l’élection présidentielle de 2012, quelle que soit leur couleur politique, si ce n’est de la sueur et des larmes ? Alors autant nous administrer à nous-mêmes la potion amère, plutôt que de subir l’humiliation d’un diktat !

03/2011

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Sociologie politique

À l'extrême droite de l'hémicycle européen

Ce livre déplace le regard sur l'extrême droite. Alors que la plupart des travaux s'attachent à son ancrage local et à ses électeurs, l'enquête minutieuse menée par Estelle Delaine au Parlement européen montre au contraire l'arrimage élitaire et international de l'extrême droite française. Elle analyse la façon dont les extrêmes droites, tout en affichant un anti-européisme très idéologique, ont su profiter des ressources et des réseaux du Parlement européen où elles ont été élues. Elle mobilise une longue enquête, des entretiens approfondis et une connaissance fine des réseaux d'élus, pour monter qu'au Parlement européen, les cadres d'extrême droite sont en mesure de bénéficier des ressources que leur offre l'institution, et d'assurer l'insertion de leur parti dans le jeu démocratique. En donnant à voir comment les militants "se fondent dans le décor" , elle montre la façon dont les dispositifs politiques peuvent se trouver détournés vers des usages qui n'avaient pas été imaginés par l'institution, ce qui contribue sans doute à ancrer le RN dans une forme de "respectabilité" . Le Parlement européen devient un lieu d'observation privilégié pour saisir l'historicité d'une normalisation institutionnelle des extrêmes droites. Autant le livre s'appuie sur une enquête située, précise, à propos de terrains particulièrement difficiles d'accès et réticents si ce n'est hostiles à l'égard des sciences sociales, autant l'enjeu est d'une large portée et concerne des phénomènes qui dépassent le cadre français : c'est la première étude de sociologie politique qui permet d'étudier en situation les usages des institutions démocratiques par des militants non démocratiques. Cet ouvrage fait le portrait de militants d'extrême-droite en col blanc et il documente la facette élitaire de l'arrimage nationaliste. L'enquête peut aussi être appropriée par des professionnel·les de l'information, de l'enseignement, ou des citoyen·nes désireux de mieux connaître ces phénomènes. Il donne à voir, à travers la restitution de nombreuses scènes de la vie ordinaire du Parlement (que l'on ne trouve généralement pas dans les ouvrages de science politique sur le FN/RN), les pratiques, les représentations et les carrières de membres d'équipes parlementaires frontistes, pour déconstruire le paradoxe de la présence d'un extrémisme de droite au sein même d'une institution démocratique.

11/2023

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Urbanisme

Alberto Magnaghi. Le projet territorialiste : une anthologie

Le projet d'ouvrage rassemble la traduction de 15 textes inédits en français d'Alberto Magnaghi, architecte et urbaniste et professeur émérite de l'Université de Florence, sa postface "La pensée critique. Pour université de la liberté" ayant été rédigée spécifiquement pour intervenir en conclusion de l'ouvrage. Ces traductions constituent une valorisation d'un travail de recherche initie ? dans le cadre d'une recherche de doctorat (2012-2016) sur l'école territorialiste italienne mais non directement retranscrits dans la thèse (https : //theses. hal. science/tel-01508526). Leur présentation, annotée et introduite, vise a` éclairer la posture et le parcours d'Alberto Magnaghi sur plus de trente ans (1982-2020) entre recherche, action et formation. Ce parcours articule en effet étroitement positionnement théorique, action pratique et mise a` l'épreuve des méthodes et des concepts a` travers d'une part, la participation a` des démarches institutionnelles et/ou citoyennes d'urbanisme et d'aménagement et d'autre part, la réforme des enseignements en matière de planification et de projet urbain et territorial au service d'une "transformation écologique des établissements humains" . L'ouvrage distingue trois époques. La première intitulée "Recherche et Projet" retrace le passage d'une recherche engagée en faveur d'une refondation biorégionale de l'urbanisme à l'expérimentation d'une démarche de projet territorial mobilisant les "énergies" de la société locale. La seconde "Didactique et Politique" est marquée par l'arrivée d'Alberto Magnaghi en Toscane où il reçoit un accueil favorable des institutions locales lui permettant de développer un parcours de formation propre au sein de l'université et de développer ses théories-pratiques en appui sur un réseau volontaire d'élus et de techniciens. La troisième et dernière partie "Réflexivité et Paysage" témoigne des expériences menées dans un contexte d'évolution du cadre légal sur la protection et la valorisation du paysage qui devient un levier pour la mise en oeuvre de l'approche territorialiste dans la planification territoriale dans un rapport de réflexivité permanent aux travaux menés précédemment. A la différence des précédents ouvrages de l'auteur publiés en français qui livrent sans les distinguer des expériences pédagogiques, institutionnelles et des apports théoriques, ce projet a pour objectif de porter un regard analytique sur une posture réflexive constitutive la démarche de recherche en urbanisme, aménagement architecture et paysage, aujourd'hui méconnue en France et porteuse d'enseignement dans un contexte d'évolution des pratiques comme des formations.

06/2024

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Penser l'écologie

Post N° 3, juillet 2024 : Nous sommes les 0,01%

POST est la première revue consacrée au monde post-carbone, tel que nous le vivrons et l'habiterons en 2050 : 148 pages de récits, démonstrations, rétrospectives et prospectives, prises de position... mais aussi d'images inspirantes pour que ce monde donne envie. POST est le fruit des recherches et des réalisations menées par le Groupe AREP, filiale de SNCF Gares & Connexions, avec des contributions de nombreuses personnalités (architectes, philosophes, urbanistes, experts, chercheurs, artistes, élus, scientifiques, responsables de collectivités...). Le numéro 3 s'intéresse à la biodiversité et plus particulièrement au rapport, aux interactions entre les humains et les autres êtres vivants (végétalisation, compensation ou programmation du vivant dans les projets urbains...)DES LEVIERS POUR TRANSFORMER LA VILLE, LES TERRITOIRES ET NOS MODES DE VIECes réflexions et pistes d'actions menées sur l'architecture, les mobilités et les modes de vie post-carbone devront être les nôtres dans un monde "zéro émissions nettes" en 2050. Il y a en effet une urgence à changer radicalement d'approche : ce que nous construisons aujourd'hui sera encore debout en 2050. Ce 3e numéro de POST interroge pour transformer la ville et nos modes de vie dans les 30 prochaines années : - 6 pages d'infographies sur la biodiversité à travers des estimations de calculs de la biomasse, l'impact des humains, par exemple, sur l'occupation des sols... - Un entretien avec Céline Bellard, biologiste et chargée de recherches française, spécialiste de l'écologie. - Des articles de fond, par exemple sur les liens entre biodiversité et anthropisation (article de Mathieu Mercuriali) ou encore sur la compensation écologique dans les projets d'aménagement. - Des entretiens et reportages qui s'intéressent aux forêts européennes ou encore aux citoyens et associations qui tentent de travailler en accord avec la nature paysagère. - Une interview de Célia Izoard, journaliste, essayiste critique de la technologie moderne et auteure de l'ouvrage La ruée minière au XXIe siècle : enquête sur les métaux à l'ère de la transition. - Un arbre phylogénétique, "bestiaire" des architectures humaines et non humaines, dont le dessin recouvre une double-page de la revue. - Une rubrique Junior qui comprend des portraits de penseurs du vivant, des pages de bandes dessinées ou encore la représentation du vivant à la maison (pour tout connaître de la scutigère véloce qui se niche dans les sous-solsdes maisons marseillaises...).

07/2024

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Histoire des idées politiques

Un Nouveau Paradigme Politique

POURQUOI AVOIR ECRIT CE LIVRE ? Après un moment de sidération et après que les premières révélations ont vu le jour, j'ai constaté que beaucoup se posait la question : que faire ? Comment sortir de ce marasme, de ce piège ? J'ai fait le constat que cette crise est révélatrice d'une situation préexistante depuis déjà fort longtemps et que cette situation est juste arrivée à son paroxysme. Donc, la première partie de mon livre fait le constat et l'historique du : comment en est-on arrivé là ? PARTICRATIE D'une part, je retrace l'histoire de l'émergence des partis politiques en Belgique et comment ces organisations, au départ, représentatives d'intérêts socio-économiques se sont affranchies de ces groupes et sont devenues des entités autonomes, qui vivent dans une sorte d'écosystème fermé, opaque et qui intègrent des individus par cooptation. Ces organisations politiques ne poursuivent qu'un but, occuper le pouvoir, asseoir leurs cadres dans toutes les sphères de l'Etat et détourner l'argent public, l'argent du contribuable du domaine régalien de l'Etat vers le superflu. Depuis 50 ans, nous assistons à une expansion sans précédent de nouvelles structures, organismes soi-disant d'intérêt public, asbl qui transforment notre Etat en usine à gaz gaspilleuse et inefficace. L'existence de ses structures nouvelles permet cependant aux partis à placer leurs affidés et à occuper le terrain. Nombre de compétences ont glissées des ministères vers des structures externalisées peu ou pas du tout contrôlées. En outre, le mode de représentation politique est totalement faussé. Tous les cinq ans (six pour le communal et le provincial), nous sommes appelés à voter pour élire nos députés fédéraux et régionaux. Mais les listes qui se proposent à nos suffrages n'ont pas été sélectionnées par l'électeur et les personnes et leur ordre sur les listes ont été choisis par les instances des partis politiques. Les députés élus sont donc des personnes sous dépendances, ils ne décident de rien. Toutes les décisions se prennent au sein des organisations où le citoyen n'a aucun regard. Tout le pouvoir décisionnel est détenu par ces partis qui s'arrangent en coalition et qui se partagent les postes à pourvoir. Le jeu démocratique est totalement faussé. LA MONDIALISATION Parallèlement, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on constate l'importance croissante prise par des institutions internationales qui imposent aux états des réglementations et un modèle économique qui bénéficient unilatéralement aux multinationales et à la finance internationale. L'Union européenne représente en ce sens un premier avatar de gouvernance mondiale. L'orientation voulue par les élites et la finance internationale est de soustraire aux états-nations le pouvoir de décision et de les transférer à des instances internationales non élues évidemment, qui leurs servent de paravents. Puisque ces puissances privées privilégient l'anonymat. La crise du Covid est l'aboutissement de ce processus, démarré depuis plus de deux siècles. Aujourd'hui, cet événement a accéléré et dévoilé au monde entier ce panorama et a dévoilé que nos mandataires politiques sont des marionnettes de ce système. La démocratie actuelle est un leurre complet et le citoyen n'a aucun appui de levier dans ce mode de gouvernance. Pourtant, malgré les apparences, ce colosse est un géant aux pieds d'argile. Car, pour nous imposer leurs diktats, pour le moment, les élites globalisées doivent encore passer par la courroie de transmission représentée par les organisations politiques nationales. C'est comme une multinationale qui doit passer par des franchisés locaux pour nous vendre sa marchandise. Et c'est là le maillon faible du système. C'est à cet endroit là que les citoyens d'un pays peuvent encore, pour le moment, renverser la table et imposer un autre mode de fonctionnement de la société. UN AUTRE PARADIGME C'est l'objet de la deuxième partie de ce livre, qui propose, d'une part, un nouveau schéma du vivre ensemble et d'organisation juridique et institutionnelle, en particulier de notre pays et d'autre part, un mode de fonctionnement, une feuille de route pour y arriver. Le livre s'intitule bien "un nouveau paradigme politique" , c'est-à-dire que nous partons sur de nouvelles bases en renversant la pyramide institutionnelle, cette fois, du bas vers le haut. D'abord, on simplifie le système institutionnel belge en conservant trois niveaux de pouvoirs : le communal, le régional et le fédéral. Exit donc les communautés et les provinces. Pour être plus conforme à la réalité sociologique du pays, nous aurons quatre régions au lieu des trois actuelles : la région flamande, wallonne, bruxelloise et une nouvelle région germanique. Mais les grands changements fondamentaux proviennent des trois pouvoirs constitutifs : l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Votation En ce qui concerne le pouvoir législatif, nous partons du principe qu'il sera désormais constitué par le peuple lui-même, qui vote les lois. Nous connaissons déjà le système de votations en Suisse. Mais ici, nous allons lui donner une ampleur jamais vue dans aucun pays du monde et utiliser les technologies modernes, notamment la "blockchain" pour en sécuriser le fonctionnement. Ce système de démocratie directe remplacera donc les assemblées législatives aussi bien sur le plan fédéral que régional. RIP Les lois, en général, émanent des projets établis par les pouvoirs exécutifs (fédéral et régional). Dans le nouveau dispositif démocratique, les citoyens pourront également présenter un " Référendum d'initiative populaire" (RIP). Celui-ci émane donc de la population. Pour être organisé, il doit au préalable recueillir 100. 000 signatures de citoyens en âge de voter pour une matière relevant du niveau fédéral ou 50. 000 signatures, pour une matière régionale. Un RIP peut également être élaboré dans le cadre communal (10. 000 signatures à disposer au préalable). Si le quorum est atteint, le pouvoir exécutif compétent est obligé de procéder à l'organisation du RIP. Les comités de secteurs Le pouvoir exécutif tant sur le plan fédéral que sur le plan régional sera également complètement transformé. Au lieu d'avoir un gouvernement central composé de ministres ayant chacun en charge des compétences particulières, comme actuellement, nous aurons des "comités de secteurs" , constitués de professionnels, qui maîtrisent parfaitement les matières et des représentants du peuple. Ces derniers seraient élus pour une durée maximale de 2 ans et choisis par tirage au sort au sein de la population de plus de dix-huit ans révolus. Tant pour le fédéral que pour le régional, il existe aussi des comités de coordination chargés notamment des procédures de votations et référendaires. Instances de de contrôle La Cour des comptes et le Comité Supérieur de Contrôle sont les instruments juridiques et administratifs visant à contrôler le bon usage des fonds publics. Ils devront en référer au nouveau Sénat, qui est l'instance qui contrôle les travaux des exécutifs fédéraux, c'est-à-dire, les comités de secteurs fédéraux et le comité de coordination fédéral. Le Sénat est composé de 30 sénateurs, tirés au sort parmi les citoyens belges âgés de dix-huit ans et plus. Le mandat est d'une durée de 2 ans. Chaque région disposera également d'un organe de contrôle analogue. Le Pouvoir judiciaire Aussi, puisque la démocratie émane du peuple, il faut partir du principe que seul ce dernier est en mesure de nommer ceux qui sont censés dire le droit et rendre la justice. A l'instar des mandataires politiques, les juges doivent être élus par les citoyens, au moyen du système mis en place pour le pouvoir exécutif, la votation publique. En pratique La dernière partie du livre est une sorte de "vade mecum" pratique que pourrait suivre les citoyens qui le souhaite pour organiser des groupes de réflexions locaux, qui déboucherait sur la création de comités régionaux élargis, qui ensuite passeraient à l'adoption de résolutions en vue de présenter un projet de constitution adopté par un grand nombre de nos compatriotes. Nous appellerons ces comités, des Comités de Salut Public (CSP). Je n'entrerai pas ici dans les modalités pratiques d'organisations de ces réunions. Le livre se termine par une mise en scénario des possibilités futures : 1)Un scénario "électoral" où les comités de salut public se transforment en liste électorales ; 2) Un scénario plus "insurrectionnel" où les citoyens émanant des forces de police et de l'armée jouent un rôle primordial à l'instar de la Révolution des Oillets, en 1974 au Portugal. 3) Enfin, un scénario que je ne souhaite pas, de guerre civile, au cas où le pouvoir actuel passe à une tyrannie violente et dure.

03/2023

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Sciences politiques

Armée, pouvoir et démocratie en Afrique. L'exemple du Nigéria

Les coups d'Etat militaires sont passés de mode en Afrique. A quelques rares exceptions, la prise du pouvoir par la force, jadis fort répandue sur le continent, ne fait plus recette. L'élection, comme mode privilégié d'accession et de maintien au pouvoir, est devenue la règle. Les opinions publiques africaines, en phase avec l'opinion publique internationale, sont désormais réfractaires à l'irruption des armées sur la scène politique. L'Union africaine a adopté solennellement la Déclaration de Bamako, qui met hors-la-loi cette modalité de conquête du pouvoir politique. Elle a inscrit dans le marbre de son Acte constitutif une disposition qui proscrit l'accession au pouvoir par des moyens non-constitutionnels, au premier rang desquels les coups d'Etat militaires, sous peine d'exclusion de l'Etat-membre concerné des activités de l'organisation continentale. Il reste cependant vrai que l'armée, colonne vertébrale de l'Etat moderne, demeure un acteur clé dans la vie des nations africaines en formation. Son rôle de défense extérieure de l'Etat et d'ultime rempart aux institutions républicaines reste incontournable. De surcroît, dans les pays où l'armée a exercé le pouvoir pendant une longue période, celle-ci a laissé des marques profondes dans les structures institutionnelles ainsi que dans la pratique et la culture politiques de ces Etats. Tel est le cas du Nigéria. En effet, la République Fédérale du Nigéria accède à la souveraineté internationale le 1er octobre 1960. En six décennies d'indépendance, ce géant de l'Afrique a été le théâtre de six coups d'Etat militaires réussis, d'une guerre civile ayant fait plus d'un million de morts et de deux transferts réussis du pouvoir aux civils par l'armée nigériane. Au total, le Nigéria a connu vingt-sept années de pouvoir militaire et trente-deux années de pouvoir civil. Aux quatre décennies d'instabilité politique (1960-1999) caractérisées par une alternance au pouvoir de régimes civils et de régimes militaires ont succédé deux décennies de stabilité politique (1999-2019) marquées par l'alternance au pouvoir de régimes civils démocratiquement élus. Le présent ouvrage vise à montrer pourquoi et comment, à travers plusieurs vicissitudes et péripéties, par la force des choses, les militaires et les civils nigérians ont pu établir une relation dynamique faite de confrontation et de coopération et ont réussi à construire un compromis ayant produit un système démocratique original adapté aux réalités de ce pays dont le devenir conditionne, à plus d'un titre, l'avenir du continent africain tout entier.

12/2019

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Histoire de France

La Troisième République au Village. Une vie du docteur Belletrud (1856-1934)

Michel Belletrud, médecin et homme politique, fut un administrateur avisé et entreprenant, toujours à la recherche de solutions nouvelles, de projets d'ensemble audacieux. Comme médecin et directeur des asiles d'aliénés de Rennes, du Mans et de Pierrefeu dans le Var, il cherche inlassablement à soulager les malades et à apporter des conditions de vie décente aux infirmiers. Comme maire de Cabris (à partir de 1911), puis comme conseiller général (à partir de 1922), il mène une politique hardie à partir d'un constat : les villages du canton de Saint-Vallier se dépeuplent inexorablement et se meurent. Il faut donc sortir le pays de son isolement. Le programme que poursuit avec acharnement le docteur Belletrud se résume en trois points : développement de l'agriculture, création d'un système d'irrigation, construction de routes. L'agriculture doit s'enrichir par l'introduction de nouvelles techniques et de nouvelles cultures. Ces transformations ne seront possibles que si les villages possèdent un système d'irrigation efficace. Ce sera sa préoccupation principale, laquelle aboutira, en 1931, à la construction du canal qui porte son nom. Produire plus procurera des revenus supplémentaires, mais encore faut-il pouvoir aller vendre le surplus des récoltes. C'est pourquoi le docteur Belletrud cherche aussi à désenclaver le pays par de nouvelles routes qui permettront d'atteindre plus facilement les villes voisines et qui développeront le tourisme. Pour réaliser ce programme, il s'oppose à l'appétit sans partage des élus des villes de la côte et particulièrement de Nice. C'est dans ce but qu'il oeuvre au conseil général et qu'il se présente aussi aux élections de la chambre d'agriculture, élections dans lesquelles il se heurte non seulement au solide lobby des horticulteurs d'Antibes, mais aussi au préfet. A l'issue de ce dernier scrutin où il a emporté les suffrages, il ne peut s'empêcher d'écrire à "son cher préfet" une lettre qu'il ne postera pas, mais qui, dans son apostrophe finale, résume bien ses engagements successifs : "Quant à moi, j'ai choisi le côté des pauvres, des travailleurs, de ceux qui en définitive "hériteront la terre". Le parcours du docteur Belletrud comme médecin et comme homme public, n'a été possible que grâce à son caractère résolu et pugnace, grâce aussi à une vision d'ensemble des problèmes de sa région. Il n'a "lâché" prise devant aucun obstacle. Guidé par ses convictions politiques tout au long de sa vie, le docteur Belletrud est assurément une figure de la Troisième République.

06/2011

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Histoire internationale

Les Juifs dans le Reich hitlérien. Tome 1, De l'opulence à la tragédie (1873-1938)

Au début des années 30, pour quelques observateurs avisés de la communauté juive d'Allemagne, leurs frères de race étaient "trop" pour leur "petit nombre", jouant dangereusement avec le feu depuis 1918 en s'investissant massivement dans l'agitation bolchevique, en sapant les valeurs morales, intellectuelles et artistiques honorées Outre-Rhin depuis deux siècles, et en dominant de façon trop voyante divers secteurs de la vie politique, économique, sociale et à prétentions culturelles du Reich de Weimar. La propagande antijuive (très improprement dénommée "antisémite") avait beau jeu de dénoncer l'influence disproportionnée des Juifs - une influence en quelque sorte antidémocratique puisque la démocratie est la loi du nombre - et son côté pernicieux. L'été de 1932, le NSDAP d'Adolf Hitler devenait le premier parti du Reich, totalisant à lui seul plus de voix que les deux partis suivants, le socialiste et le communiste. Il était évident pour tout observateur impartial que les nazis parviendraient très rapidement au Pouvoir et de façon tout à fait démocratique. Tout le monde savait, en Allemagne et à l'étranger, que le NSDAP était le mouvement des adorateurs du Volk germanique (Volk signifiant à la fois nation et race), intimement persuadés que le XXe siècle serait celui du triomphe de ce Volk. Pour le Führer, ce triomphe s'inscrivait dans le cadre d'une planification par la "divine providence". Deux peuples ont donc coexisté dans les frontières du Reich, à compter du 30 janvier 1933, se prétendant "élus de dieu" pour dominer, sinon le monde, du moins l'Europe pour les nazis. Dans l'imaginaire collectif, créé puis entretenu par une vaste littérature holocaustique, le sort des Juifs dans le IIIe Reich fut d'emblée une histoire de persécutions sanglantes, de pillages et d'enfermement, dans le cadre d'une politique d'extermination programmée. Les choses se sont passées de façon quelque peu différente, du moins de 1933 à 1941, pour les Juifs d'Allemagne, puis des territoires progressivement inclus dans le Grossdeutsches Reich. Par la suite, effectivement, le sort des Juifs devint réellement tragique et digne de pitié. Si, très vivement encouragés par les autorités du IIIe Reich, environ 250 000 Juifs quittèrent le Reich, du printemps de 1933 à l'été de 1939, ce chiffre ne correspondait qu'à un peu plus du quart des Juifs du pays dans ses frontières de 1933. En outre, 35 000 des 129 000 émigrés du Reich de 1933 à 1937, y sont revenus de 1935 à l'été de 1938, et il est utile de déterminer les raisons de ce retour, très rarement indiqué par les auteurs conventionnels.

12/2015

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Météorologie

Histoire du climat dans les montagnes du Jura. Ecosystèmes et sociétés face à un avenir incertain

Le réchauffement du climat est le principal problème auquel l'humanité doit faire face au XXIème siècle. Le présent ouvrage se saisit de cette question climatique en s'intéressant aux Montagnes du Jura qui, à l'avant de la chaîne des Alpes, constituent un ensemble géologique et géographique original. L'ouvrage est conçu selon une progression chronologique qui permet au lecteur de comprendre la singularité de l'époque présente en suivant dans la longue durée, de la préhistoire à aujourd'hui, les interactions que l'on peut reconnaître entre l'histoire des variations du climat et celle des écosystèmes et des populations. L'ouvrage s'organise ainsi en trois parties : -La première partie présente les variations du climat à la fin de l'époque Pléistocène, entre environ -250 000 et - 9700 ans ; cette période est caractérisée par l'alternance de phases au climat froid, - glaciaires -, pendant lesquelles le Jura s'est couvert de glaciers, et de phases au climat tempéré, - interglaciaires -, marquées par une reconquête des espaces jurassiens par la forêt. C'est l'époque des premiers chasseurs du Paléolithique qui colonisent le Jura il y a au moins 200 000 ans. -La seconde partie porte sur l'époque Holocène, c'est à dire sur le dernier interglaciaire qui a commencé vers - 9700 ans. Cette époque voit l'émergence des premières communautés d'agriculteurs à l'origine d'un impact croissant sur les écosystèmes avec notamment les débuts puis l'intensification de la déforestation. -La troisième partie est consacrée à l'époque Anthropocène, c'est à dire à l'époque actuelle marquée par le développement de la civilisation industrielle depuis la fin du XVIIIème siècle, et par un impact sans précédent des sociétés humaines sur les écosystèmes. -enfin, la quatrième partie aborde les grands enjeux écologiques et socio-économiques que pose aujour'hui le réchauffement climatique à l'échelle du massif jurassien . Le texte s'appuie sur une abondante illustration et l'ouvrage est écrit pour un large public, à la fois curieux des grands problèmes environnementaux planétaires et soucieux du devenir des écosystèmes jurassiens. Sous la direction de Michel Magny et Hervé Richard, Directeurs de Recherche émérites au CNRS, l'ouvrage rassemble les contributions de 30 auteur(e)s qui forment un groupe résolument transfrontalier et interdisciplinaire, mêlant aussi bien écologues, naturalistes, météorologues, climatologues, historiens, archéologues, préhistoriens que professionnels du monde économique, ingénieurs paysagistes, gestionnaires ou encore élus politiques. Leurs contributions sont nourries par une riche expérience et par un long travail de recherche sur les écosystèmes du massif jurassien, leur histoire et leur état actuel.

09/2023

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Sciences historiques

Saint-Vallier-de-Thiey autrefois. La primauté de la "petite patrie"

La vie d'un village est à la croisée de nombreuses "histoires" générales : histoire de la féodalité et de la construction des villages fortifiés ; histoire de la population et des actes de franchise ou d'habitation qui ont amené les seigneurs à reconnaître l'existence d'un conseil de tous les habitants ; histoire du développement des cultures ou des modalités de l'élevage sur l'ensemble d'une région ; histoire des routes qui relient le village à toute une province ; histoire d'une communauté d'habitants dont les règlements, longtemps définis par la coutume, se fixent au cours des deux derniers siècles de l'Ancien Régime ; histoire d'une religion chrétienne qui devient, en France, à partir du début du XVIIe siècle, celle d'une lutte contre les protestants, celle d'une Contre-Réforme. La vie au village de Saint-Vallier-de-Thiey, c'est tout cela. On y distingue une évolution marquée par un profond contraste entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle d'une part, le XVIIIe siècle d'autre part. La première période est celle de l'apogée du village après la crise de la fin du Moyen Age : explosion démographique qui conduit à des constructions, à la conquête de nouvelles terres cultivables aux dépens du Défends... Le XVIIIe siècle se caractérise, au contraire, par le repli ou la stagnation de la population et du village. Dans cette longue histoire, la communauté d'habitants joue un rôle éminent. C'est elle qui préside à tous les événements, grands et petits, de la vie au village, comme la répartition de l'impôt en temps de paix ou de guerre, mais aussi les moindres réparations que l'on doit faire au four ou à tel chemin rural. Les consuls qui dirigent cette communauté sont les élus d'un "conseil général", constitué d'un petit groupe de notables réunissant les plus riches des habitants. On a affaire ainsi à un système électif dans lequel le représentant du seigneur n'a quasiment aucun rôle ou plus exactement, dont le rôle se réduit à présider la création du "nouvel Etat". Cet aspect "démocratique" de l'élection détermine l'indépendance de la communauté par rapport à son seigneur. Mais la communauté de Saint-Vallier ne se réduit pas au rôle politique et social d'une minorité aisée. La communauté d'habitants est un tout. Elle a également une forte unité religieuse que l'existence d'une confrérie du Saint-Esprit, encore bien vivante au XVIIIe siècle, permet d'analyser.

11/2013