Recherche

Hannah Crafts

Extraits

ActuaLitté

Droit

Carl Schmitt. Un esprit dangereux

Son adhésion dépourvue de repentir au nazisme vaut au théoricien politique Carl Schmitt (1888-1985) de partager l'odeur de soufre du philosophe Heidegger. Ce passé sinistre aurait dû le condamner à l'oubli. Or sa mort précéda sa renaissance. Ce représentant de la droite autoritaire extrême privé de toute chaire universitaire est désormais considéré comme l'un des principaux penseurs politiques des deux derniers tiers du XXe siècle. Tout comme Heidegger a conservé l'amitié de Hannah Arendt, Carl Schmitt, qui se voulait " juriste officiel du Troisième Reich ", a exercé après 1945, une profonde influence sur les secteurs idéologiques les plus divers. Connu auparavant pour son refus de soumettre l'État à l'éthique et à l'économie, pour affirmer au contraire son autonomie inscrite dans sa capacité illimitée de décision, Schmitt a pris un autre visage après la Seconde Guerre mondiale. Rompant l'ostracisme qui le frappait, certains ont alors isolé et radicalisé ses concepts pour les transformer en armes contre la démocratie libérale, tandis que d'autres l'ont fait, à l'inverse, pour la libéraliser à l'extrême et refouler l'État dans un esprit " libertaire " proche de la logique présente de la mondialisation. Cet ouvrage dépasse la controverse classique et ressassée sur Cari Schmitt pour se concentrer sur ce second aspect de la réception de sa pensée d'après 1945. Promue au rang de " standard " dans le monde anglo-saxon, cette étude pénétrante de Jan-Werner Müller apporte au public francophone une lumière inédite sur un penseur transformé en objet de fascination intellectuelle.

10/2007

ActuaLitté

Littérature française

Au nom de la Loi

Qui n'aurait voulu être Steve McQueen ? Qui n'aurait voulu avoir l'allure de celui qu'on surnommait The King of Cool ? Souvenez-vous du panoramique de L'Affaire Thomas Crown, où l'acteur embrasse longuement Faye Dunaway, et qui semble durer des heures. Souvenez-vous de la musique de Michel Legrand (The Windmills of your Mind), de la course sur la plage, mais aussi des yeux bleus de Josh Randall dans Au Nom de la Loi (1958-1961), le feuilleton qui rendit Steve McQueen célèbre, et auquel le roman de Samuel Blumenfeld emprunte son titre, en plusieurs sens. Fils unique et enragé, n'ayant jamais connu son père, champion automobile pilotant Jaguar ou Porsche, aimant la vitesse et le risque, les femmes et l'alcool, l'art martial et les drogues, The king of Cool s'affranchissait volontiers de la Loi, fût-elle celle d'Hollywood. Le voici réincarné.En novembre 1980, le fils d'Isaac et Hannah Bergelson, un jeune juif à lunettes vivant sans aventures dans un foyer de la banlieue parisienne, écoute Roger Gicquel annoncer la mort de l'acteur à Ciudad Juarez des suites d'un cancer. Le monde s'écroule. Commence dans ce roman d'une nostalgie acidulée et d'une drôlerie égale à celle des premiers Philip Roth, la reconstitution d'une famille recomposée : celle des Bergelson, entre ratages et destin rêvé, et celle de Steve McQueen. "Il était devenu des nôtres. Il nous avait rejoint dans notre étrange exercice de surplace, pour vivre, dans le respect de notre tradition, au nom de la Loi".

04/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

Eichmann avant Jérusalem. La vie tranquille d'un génocidaire

Lors de son procès à Jérusalem en 1961, Adolph Eichmann se présenta comme un petit bureaucrate qui n'aurait fait qu'obéir aux ordres. Envoyée par le New Yorker pour couvrir le procès, Hannah Harendt écrivit quant à elle qu'Eichmann était certes un criminel antisémite notoire devant être châtié, mais qu'il n'aurait fait preuve d'aucun fanatisme particulier : davantage préoccupé par sa carrière qu'autre chose, il aurait été incapable de distinguer le bien du mal. Cette thèse dite de la "banalité du mal" déclencha un tollé lors de sa parution. Très respectueuse de la grande spécialiste du totalitarisme, la philosophe et historienne allemande Bettina Stangneth démontre ici, nouveaux documents à l'appui - et l'on en reste saisi d'effroi - que cette thèse ne saurait s'appliquer à celui qui fut l'un des plus grands artisans de la "solution finale". Comment pourrait-il en aller autrement alors que, fuyant en Argentine avec la complicité du Vatican en 1950, celui qui s'assura que les Juifs soient massacrés dans les camps de la mort osa déclarer que même si l'Allemagne nazie perdait la guerre, il sauterait dans la tombe avec joie parce qu'avoir cinq millions de victimes sur la conscience lui procurait une intense satisfaction ? S'il n'était que cela, cet ouvrage salué par la critique mondiale serait déjà un grand livre. Mais il y a plus. Il démontre qu'aujourd'hui encore l'abcès Eichmann est loin d'être vraiment percé.

10/2016

ActuaLitté

Education nationale

De l'or dans la tête ! Repenser l'éducation pour réparer l'école

Voici un livre d'amour et de révolte. D'amour pour les élèves et pour l'enseignement mais de révolte aussi, face à la dérive de tout un système éducatif et à l'impuissance que ressentent les professeurs. A la métamorphose de l'Education nationale à laquelle assiste Audrey Jougla, s'ajoute celle d'une génération qui s'est construite avec le numérique et entretient une relation au savoir radicalement différente. Le rapport à l'image, au langage, à l'écrit ou à l'information sont bouleversés. A grands renforts de "bienveillance" pour tous et de tolérance, le système actuel n'encourage en réalité que la reproduction sociale. La maîtrise de la langue, le goût pour l'effort ou la culture, deviennent l'apanage des élèves qui ont la chance de pouvoir les apprendre dans leurs familles. Si le diagnostic s'avère forcément complexe, le collège puis le lycée ont globalement démissionné de leurs missions d'apprentissage des fondamentaux, de notation claire, d'évaluation, et se cantonnent à faire passer la cohorte d'élèves à l'échelon suivant, quoi qu'il en coûte. Les élèves comme leurs familles sont victimes d'une "crise de l'éducation" profonde, pour reprendre les mots d'Hannah Arendt. Comment réparer l'école, parvenir à enseigner l'esprit critique ? Comment susciter l'autonomie et l'audace de penser par soi-même ? C'est ce que cherche à savoir Audrey Jougla dans cet essai qui interroge autant qu'il interpelle, en plaidant avec ferveur pour une école plus exigeante mais surtout plus juste.

09/2022

ActuaLitté

Histoire de la psychologie

Humanite. Tome 2. La banalite du mal. Dédié à François Marty

Humanité n'est pas un ouvrage collectif classique. Les textes qui le composent peuvent se comparer aux rameaux d'un même arbre. Il résulte du travail de 19 docteurs en psychologie (pour certains devenus professeurs ou maîtres de conférences) et dont François Marty a été le directeur de thèse. Il s'inscrit dans l'ancienne tradition universitaire du "Mélange" : ouvrage composé de textes dédiés à un maître par ses collaborateurs, ses disciples. Au fil des différents chapitres, les auteurs reprennent les principales notions transmises par F. Marty. Ils les déploient et montrent comment ils se les sont appropriées. Chaque texte met ainsi en lumière le destin d'une de ces notions. Qu'est-ce qui fait notre humanité ? Les auteurs abordent cette question à partir de concepts psychanalytiques centraux dans l'oeuvre de leur directeur de thèse et qu'ils ont mis au travail dans leur pratique clinique. Le tome 2, Humanité. La banalité du mal, cherche à cerner l'actualité de l'expression forgée par Hannah Arendt dans les formes de destructivité rencontrées par le psychologue chez l'adolescent et l'adulte. Une pratique attentive à la singularité, fondée sur une parole en quête de sens et génératrice de réflexivité tentera d'y faire pièce. Héritage, transmission, appropriation du savoir et sa transformation... Il s'agit là d'un ouvrage tout à fait passionnant et novateur. François Marty, psychologue, psychanalyste, professeur émérite, université de Paris. Membre du Laboratoire Psychologie Clinique, Psychopathologie, Psychanalyse, Institut de Psychologie, université de Paris. Membre du Collège International de L'Adolescence (CILA).

03/2023

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Rêver, c’est aussi vivre

Il se nomme Charles Perlmutter, il est psychologue depuis longtemps, puisque tout lecteur peut l'avoir déjà rencontré dans "Journal d'une femme adultère". Un jour, une femme, Hanna, frappe à la porte de son cabinet de Long Island City. Elle vient car elle fait des rêves très particuliers, tout à fait inhabituels. Sidérants même, ils ne sont pas dérangeants, mais fascinants tout simplement. On dirait des histoires, ou des romans, avec commencement, milieu et fin. "Coincée dans un roman de Kafka", "Dieu se rase devant son petit écran", " Une rouquine délurée flirte avec le mari", "La plaque d'Hitler", sont quelques un de ces fameux rêves qui ont éveillés la curiosité de Charles. Puis l'ont impressionnés. Petit à petit, il se laisse séduire, d'autant qu'elle avoue avoir fait l'amour avec lui, dans ses rêves, bien évidement. Dans l'univers clos du cabinet du cabinet du psychologue, se joue et se rejoue une tragédie grecque sur des airs de fantaisie que ne renierait pas Lewis Carrol.

10/2021

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Tout ce que le coeur n'oublie jamais

Depuis la naissance de son deuxième enfant, Alice a vu sa vie basculer. Face à ce garçon qui ne sera jamais comme les autres, tout passe au second plan, y compris sa fille aînée et son mari. Mais quand Hanna, sa grand-mère, est hospitalisée à la suite d'un AVC, elle ne peut lui refuser sa dernière volonté : elle accepte de se rendre en Pologne pour y retrouver les traces des êtres chers que son aïeule a perdus dans sa fuite sous l'occupation nazie. Armée pour seuls indices d'une liste de noms et de quelques mots en polonais, Alice se sépare pour la première fois de son fils et se lance dans une quête qui la mènera au coeur d'un douloureux passé familial. Entre la Pologne occupée et la frénésie de la vie moderne, un roman poignant autour des vérités que l'on ne peut dire et de leurs conséquences dévastatrices. Une histoire captivante et émouvante sur l'amour, le chagrin et la résilience. Booklist. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Elisabeth Luc.

06/2023

ActuaLitté

Littérature française

J'ai vécu dans ces temps

Decembre 1943... Dans le Rouen-Paris qui le mène vers sa nouvelle affectation, le capitaine Rainer Wunder, 28 ans, officier de liaison de l'Armée de terre auprès de la Luftwaffe, après deux ans sur le front russe et une blessure, rencontre Hanna Ollenstein, 32 ans, Allemande, juive, communiste et résistante, qui prétend être Alsacienne et "sonde" les militaires Allemands dans les trains et les cafés.Cette histoire d'amour — cinq jours et six nuits d'un bonheur absolu pour Rainer — s'inscrit dans l'Histoire. Olivier Todd, narrateur de ce roman, mêle à cette fiction ses souvenirs d'occupation, des lettres et des journaux intimes. Il a également traqué des témoins et lui, qui avait alors une quinzaine d'années, raconte le lycée, ses premières amours, sa mère communiste, tout cela entremêlé d'autres souvenirs et enquêtes menés après la guerre.Dans l'étrange atmosphère de ce Paris occupé, trahisons, arrestations et dangers de mort constants donnent à la narration une intensité particulière. A côté des personnages fictifs, on croise Picasso, Sartre, Florence Gould, Robert Desnos...

04/2011

ActuaLitté

Policiers

Une enquête de Loveday & Ryder : Le secret de Briar's Hall

Le 4e tome de la série Loveday & Rider Oxford, Pâques 1961. A Briar's Hall, propriété de la famille de Lacey, une chasse aux oeufs est organisée pour les enfants du village. Eddie, 11 ans, disparaît. Son corps est retrouvé dans un puits. Si l'enquête du coroner conclut à un accident tragique, le Dr Clement Ryder, médecin légiste, a des doutes. Lorsque Martin de Lacey, le propriétaire du manoir, vient lui faire part du souhait du père de l'enfant de relancer l'enquête, Clement obtient de la police locale que Trudy Loveday soit affectée à l'affaire. C'est tout le petit monde de Briar's Hall et de la famille de Lacey qu'il faudra étudier de près... Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Hanna Chahchoub et Alexandra Herscovici-Schiller Faith Martin, également connue sous son véritable nom, Jacquie Walton, est l'auteure de nombreux romans policiers à succès. Née à Oxford et amoureuse de la campagne anglaise, elle situe nombre de ses romans dans le cadre bucolique de la région oxonienne.

ActuaLitté

BD tout public

Johnny Ryan touche le fond

Approchez, approchez ! Bienvenue au Festival de la couille, du cul, d'la chatte et autres nichons en tous genres ! Violence gratuite et sexe garanti dans cette grande foire où tout est permis, surtout le pire ! Chier dans son froc, tabasser son voisin, violer des arbres, étriper sa copine, pisser sur les policiers, faire sauter la cervelle des aliens... Autant d'attractions qui émerveilleront vos yeux (s'il vous en reste encore après la lecture du livre) et vous feront passer un moment féérique en Amérique ! Johnny Ryan touche le fond compile les gags et histoires en une page que réalisait Johnny Ryan, tous les mois depuis une dizaine d'années pour le magazine Vice. Avec un style cartoon à la Hanna Barbera, Johnny mélange humour pipi-caca et genre gore-SF-horror movie. Le résultat est indécent, obscène, cruel, à tel point que ça en est à mourir de rire ! On lit ça avec le même plaisir puéril et primitif qui nous poussait à griffonner des teubs sur nos cahiers d'école ou sur les portes des toilettes.

09/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'herbe maudite

Cette année, les quatre enfants de Rosaleen Madigan retournent fêter Noël en Irlande, dans la maison de leur enfance. Et pour cause : ce sera la dernière fois. Leur mère, veuve depuis quelques années, a décidé de la vendre. Constance, l'aînée, arrive avec les courses et toute sa famille. Son frère Dan rentre lui de Toronto, sans son copain Ludo, dont il vient pourtant d'accepter la demande en mariage. Leur cadet Emmet, qui dirige des opérations humanitaires, arrive d'Afrique avec un chagrin d'amour. Et Hanna, la benjamine, artiste qui vit à la capitale, apporte ses doutes et ses joies face à sa maternité toute récente. En soumettant cette réunion familiale et le passé de toute une fratrie à sa formidable acuité psychologique, Anne Enright insuffle dans son roman une profonde empathie pour ces êtres en souffrance, aux lâchetés ordinaires et aux espoirs émouvants. L'Herbe maudite est enracinée dans l'Irlande d'aujourd'hui tout en rendant palpable le besoin des jeunes générations de tourner le dos au pays.

03/2017

ActuaLitté

Aventure

La boîte à musique - Tome 1 - Bienvenue à Pandorient / Edition spéciale, Limitée (Indispensables 202

Pour son huitième anniversaire, Nola, petite fille espiègle, reçoit de la part de son père Martin la boîte à musique de sa mère, Annah, récemment décédée. Cette boîte est un symbole pour la petite fille, mais très vite, la fillette croit voir des signes de vie à l'intérieur. Oui, elle ne rêve pas : quelqu'un lui fait signe et lui demande de l'aide. Dès lors, en suivant les instructions d'Andréa, la fille de la boîte à musique, Nola rapetisse, entre dans la boîte et découvre le monde de Pandorient, un monde incroyable... Le temps presse cependant, car Mathilda, la mère d'Andréa et de son frère Igor, est gravement malade... Que lui arrive-t-il ? Aurait-elle été empoisonnée ? L'eau serait-elle contaminée ? Rapidement, les soupçons se confirment. En urgence, les enfants vont s'occuper de Mathilda puis remonter la piste du pollueur sans vergogne... avant que Nola ne regagne sa vie dans son monde, aux côtés de son père. A moins que tout cela ne fût qu'un rêve... ou pas !

01/2023

ActuaLitté

Divers

De l'autre côté du mur

Bâtissez un mur et l'Homme passera à sa guise... 1961. Conrad vit de contrebande dans toute l'Europe au mépris du rideau de fer et plus encore du mur de Berlin. Julius est un passeur. Il fait de fréquents allers-retours vers Berlin-Est et dissimule des gens dans le double-fond du coffre de sa voiture. Ludwig a quitté l'Est le premier jour qui a suivi l'édification du mur... puis il est revenu à Berlin-Est pour retrouver sa compagne et l'emmener en RFA... avant de la quitter et d'aller chercher en RDA une nouvelle conquête. Hanna passe elle aussi d'Est en Ouest comme bon lui semble empruntant des déguisements et des faux papiers de plus en plus audacieux. Alors que les autorités communistes renforcent les dispositifs de défense du mur, les quatre " passe-murailles " solitaires et indépendants, sont réunis par deux agents du bourgmestre-gouverneur pour une mission bien précise : organiser une évasion d'envergure d'habitants de Berlin-Est.

04/2023

ActuaLitté

Art du XXe siècle

Appel Circus. Collection du Lieu d'art et action contemporaine de Dunkerque LAAC 3

Cet ouvrage est publié à l'occasion du centenaire de la naissance de Karel Appel, né en 1921. Il a pour objectif d'approfondir et de renouveler les savoirs relatifs à un ensemble d'oeuvres phares du LAAC, plébiscité par ses différents publics, Appel Circus, composé de dix-sept sculptures et trente estampes accompagnées de textes de l'artiste néerlandais. Cet opus a été réalisé sous la direction commune de Hanna Alkema, responsable de collections et des expositions, de Matthieu Senhadji, chargé de production éditoriale et culturelle, qui en a également assuré le suivi éditorial, et de Sophie Warlop, directrice des musées de Dunkerque. Il est le troisième catalogue de la série de publications "Tour du LAAC" , initiée par la direction des musées de la Ville de Dunkerque. Le LAAC de Dunkerque, unique tant par la force de son projet, la valeur de la collection qu'il conserve, la singularité de ses espaces et l'originalité de son histoire, mérite bien une collection d'ouvrages, comme une invitation à déambuler, explorer, découvrir puis revenir devant les oeuvres.

03/2021

ActuaLitté

Policiers

L'oiseau de mauvais augure

L'inspecteur Patrik Hedström est sur les dents. Il voudrait participer davantage aux préparatifs de son mariage avec Erica Falck, mais il n'a pas une minute à lui. La ville de Tanumshede s'apprête à accueillir une émission de téléréalité et ses participants avides de célébrité : tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements de ces jeunes incontrôlables. Dans ce contexte agité, Hanna Kruse, la nouvelle recrue, ne sera pas de trop. D'autant qu'une femme vient d'être retrouvée morte au volant de sa voiture, avec une alcoolémie hors du commun. La scène du carnage rappelle à Patrik un accident similaire intervenu des années auparavant. Tragique redite d'un fait divers banal ou macabre mise en scène ? Un sombre pressentiment s'empare de l'inspecteur. Très vite, alors que tout le pays a les yeux braqués sur la petite ville, la situation s'emballe. L'émission de téléréalité dérape tandis que les cadavres se multiplient... Camilla Läckberg tisse avec brio l'écheveau d'une intrigue palpitante au dénouement saisissant.

05/2014

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Les voeux secrets des soeurs McBride

Dans la région enneigée des Highlands d'Ecosse, Suzanne McBride est impatiente que ses trois filles adoptives la rejoignent pour fêter Noël. Hannah, elle, se passerait bien de ces festivités familiales : elle croule sous le travail et, surtout, sous le poids du secret qui va bientôt changer sa vie. Beth, quant à elle, est en pleine crise existentielle et tout ce que la mère de famille souhaite pour l'instant c'est du temps pour elle et du calme afin de décider si elle est prête à reprendre le travail. Posy, enfin, doit composer avec la sensation tenace qu'elle passe à côté de sa vie ; mais changer de voie est risqué quand on a la charge de ses parents. Enfin, toujours moins risqué que de craquer pour Luke, son nouveau voisin... Face aux problèmes de ses filles, Suzanne n'a d'autre choix que de compter sur la magie de Noël pour que ces fêtes se passent bien. Avec un peu de chance et plein d'amour, peut-être comprendront-elles qu'ensemble elles sont assez fortes pour affronter tous les obstacles... y compris un Noël en famille ! "Un roman feel-good qui sent bon la cannelle et le chocolat chaud ! " Coup de coeur libraire A propos de l'auteur Auteur fréquemment citée par USA Today, la Londonienne Sarah Morgan a conquis ses nombreux fans grâce à ses histoires finement tissées d'humour et d'émotion intemporelle. Elle a vendu plus de 14 millions de livres à travers le monde. Enfant, Sarah rêvait de devenir écrivain et, bien qu'elle ait pris des détours avant d'y parvenir, elle vit à présent son rêve.

11/2019

ActuaLitté

Non classé

Anthropologie des rires noirs. La drôle d’histoire d’un monde où les uns prennent (le) soin des autres

L'histoire commence une journée d'août 1995 dans le village de Goundi, tout au sud du Tchad. C'est le début de l'après-midi. Après une matinée de travail, les infirmiers du dispensaire se retrouvent pour partager la boule de mil sous l'ombre du manguier. Voilà venu le dernier jour de stage d'un jeune français étudiant en médecine. Kar, le responsable de l'équipe soignante fait un discours d'adieu. Il témoigne au jeune homme son affection. Mais il lui lance une conclusion inattendue : "Un médecin blanc qui vient soigner les noirs, ici... Quand on voit ce que fait ton pays, là. C'est quand même pas bon ! " Il s'interrompt d'un énorme éclat de rire, et tous autour de la table le rejoignent, dans un tonnerre qui donne l'impression angoissante qu'il ne s'arrêtera jamais. Depuis cet instant, une question va hanter le jeune devenu médecin et auteur de ce livre, pendant bien des années : mais pourquoi rient-ils donc ? Alors il se lance dans une quête à travers le monde, de Goundi à Lyon, de Jérusalem au sommet du mont Everest. Il voyage avec toi lecteur, en anthropélihydrochronocyclette, un tandem anthropographique assez singulier. Par la visite de l'Afrique et de sa situation sanitaire, par celle de l'organisation globale du monde, de l'idée humanitaire et de l'association Médecins du Monde, par l'examen de l'oeuvre de Hannah Arendt, il se révèle au fil des pages, entre biologie, social, culture et politique, la drôle d'histoire d'un monde, où les uns prennent (le) soin des autres. C'est l'anthropologie des rires noirs.

01/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

L'impossible retour. Un histoire des juifs en Allemagne depuis 1945

L'Allemagne est aujourd'hui la première terre d'émigration juive en Europe. Ce surprenant retour après l'Holocauste, Olivier Guez a voulu le raconter. Son livre est le résultat d'une enquête passionnante dans la mémoire des juifs d'Allemagne, dans leur identité et dans leur étrange rapport à la patrie de Goethe et d'Himmler. " Je me suis installé à Berlin et j'ai parcouru le pays et son histoire contemporaine, de l'Allemagne ruinée et mise au banc des nations de 1945 à la vibrionnante république de Berlin. J'ai convoqué Hannah Arendt et Billy Wilder, Meryl Streep et Gershom Scholem. Je me suis mis en quête des témoins : les rescapés des camps de la Shoah, les "rémigrés" revenus au pays pour chercher fortune dans la RFA du miracle économique, les juifs communistes de l'ancienne RDA, les écrivains, les artistes et autres DJ, ces représentants de la nouvelle génération de juifs allemands. J'ai retrouvé Daniel Cohn-Bendit à Bruxelles et me suis entretenu avec Imre Kertész, le rescapé d'Auschwitz, le porte-parole des "êtres sans destin", installé depuis peu dans la capitale allemande. J'ai rencontré des juifs d'ex-URSS, quelques-uns parmi les 200 000 qui sont accourus depuis la chute du Mur. Ils ont fait de la nouvelle Allemagne leur terre promise et ont sauvé sa communauté, la troisième d'Europe à présent, d'une disparition certaine. À travers les méandres de l'Histoire et de la géographie, j'ai écrit le feuilleton, la chronique de l'étonnante et troublante histoire des juifs au "pays des meurtriers". " Après la catastrophe, le récit d'un impossible retour.

09/2007

ActuaLitté

Philosophie

Le travail. Analyse de la notion ; Etude de textes : Hegel, Marx, Weber, Arendt

Le travail détermine toute notre existence. Sa réalité obsédante, l'impossibilité croissante où nous sommes d'en faire abstraction pour penser le devenir du monde et de l'humanité lui donnent un statut de fausse évidence qui contribue à en occulter la compréhension et lance un défi majeur au philosophe. Analyse de la notion. Au-delà de sa nécessité vitale, le travail est à l'origine des transformations de l'homme et de son environnement. Loin d'assurer la répétition d'un rapport identique de l'homme à la nature, il en détermine une évolution sans répit et rejaillit constamment en travail de l'homme sur soi tout autant qu'il s'impose comme l'enjeu central des conflits et des partages souvent douloureux de la richesse produite dont nos sociétés sont le reflet. Etude de textes. Dans la 3e partie des Principes de la philosophie du droit, Hegel propose une synthèse remarquable du rôle pivot du travail au sein de la société civile. Marx, dans Le Capital, reprend l'idée hégélienne de la nature dialectique du travail, mais en la rapportant à un postulat matérialiste : le passage du livre I où sont envisagés le développement de la valeur-travail et le " fétichisme de la forme marchandise " en fournit une illustration exemplaire. Max Weber, dans L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, offre un contrepoint intéressant au matérialisme marxiste. Enfin, l'étude d'Hannah Arendt sur La condition de l'homme moderne aide à repenser la réalité désormais omniprésente d'une activité laborieuse où l'homme court le risque de se perdre lui-même.

07/2005

ActuaLitté

Conflit israélo-palestinien

Deux peuples pour un État ?. Relire l'histoire du sionisme. Relire l'histoire du sionisme

La création d'un Etat binational où Israéliens et Palestiniens seraient citoyens du même Etat a jadis été l'aspiration de nombreux intellectuels juifs critiques, de gauche comme de droite. Les prises de position en faveur du binationalisme, d'Ahad Haam dès la fin du xixe siècle à Léon Magnes en passant par Hannah Arendt et beaucoup d'autres, pour qui le désir de créer un Etat juif exclusif sur une terre peuplée en majorité par des Arabes entraînerait un conflit violent et insoluble, se sont révélées tout à fait exactes. Avec l'arrivée aux affaires de l'extrême droite en Israël, les massacres perpétrés par le Hamas et les bombardements de la bande de Gaza, la question d'un Etat binational est devenue une urgence pour toute la région. Lui tourner le dos n'y changera rien. Le binationalisme ne relève pas seulement du voeu pieux, mais aussi de la réalité présente : 7, 5 millions d'Israéliens-juifs dominent, par une politique d'expulsion, de dépla­cement, de répression et d'enfermement, un peuple palestinien-arabe de 7, 5 millions de personnes, dont une grande partie est privée de droits civiques et des libertés politiques élémentaires. Il est évident qu'une telle situa­tion ne pourra pas durer éternellement. Shlomo Sand est un historien israélien, professeur émérite à l'université de Tel-Aviv, et auteur de nombreux livres, dont certains ont suscité de vif débats (Comment le peuple juif fut inventé, Fayard, 2008). Son dernier ouvrage au Seuil, Une race imaginaire. Courte histoire de la judéophobie, a été publié en 2020. Traduit de l'hébreu par Michel Bilis

01/2024

ActuaLitté

Littérature étrangère

La vie amoureuse de Nathaniel P.

L’écrivain new yorkais, Nate Piven est une star montante. Après une première vie sérieuse et rébarbative de premier de la classe, suivie de quelques années de vaches maigres, il vient de signer un contrat généreux pour un roman. De plus, il ne cesse d’être sollicité par de nouveaux magazines qui souhaitent le faire contribuer à leurs dossiers. Quant aux femmes, il est entouré des plus belles et des plus désirables : Juliet, reporter économique de haut vol ; Elisa, sa somptueuse ex-petite amie ; et Hannah, que "presque tous considèrent comme gentille et intelligente, ou intelligente et gentille", qui n’a pas son pareil dans les conversations entre amis. Mais lorsque l’une de ces histoires devient plus sérieuse que les autres, Nate est contraint de se demander ce qu’il souhaite réellement. Pour qui s’est un jour demandé pourquoi les hommes font les choses qu’ils font, Adelle Waldman plonge dans la psyché d’un mâle moderne imparfait, souvent exaspérant, un jeune homme qui porte sur lui un jugement bien au-delà du superficiel, mais qui lutte en permanence avec sa propre anxiété, liée aux femmes. Il a pourtant l’habitude de les laisser tomber d’une manière qui fait de lui un emblème de notre époque. De même qu’il apporte un regard de l’intérieur sur ce qu’un jeune homme pense réellement du sexe, des femmes et de l’amour. Ce livre prouve que, dans le monde littéraire du XXIe siècle, l’esprit et l’art de la conversation sont loin d’être morts. L’amour l’est-il ?

08/2014

ActuaLitté

Philosophie

Le pouvoir

Si tout pouvoir n'est pas nécessairement politique et si, contre l'hypothèse de Michel Foucault, tout n'est pas pouvoir, toute définition du pouvoir est, elle, nécessairement politique. Organisé en trois grandes parties, cet ouvrage - dont le mot d'ordre pourrait être " penser avec Foucault contre Foucault " - a pour ambition de montrer l'enjeu politique des définitions possibles du pouvoir. La première partie argumente l'idée d'un pluralisme définitionnel permettant de justifier le pluralisme politique. Critiquant la définition monologique du pouvoir comme " rapport de forces " par Foucault, et également les thèses de Max Weber et de Hannah Arendt, l'auteur se réfère aux théories externalistes de la référence, défendues par Saul Kripke ou Hilary Putnam, dont il revendique le caractère fructueux pour une réflexion sur la définition du pouvoir. Dans la deuxième partie, en revanche, est mise en évidence la relation étroite entre le pouvoir et la liberté, pensée à partir de Foucault et de la question du " pouvoir sur soi ". Il s'agit de démontrer que le sens du pouvoir politique démocratique, au service de l'épanouissement de la liberté des individus au sein de leurs communautés, a un fondement éthique. La dernière partie est consacrée à l'héritage du christianisme dans la pensée politique occidentale, afin de défendre, contre Carl Schmitt, l'idée d'un sens éminemment positif et fondateur de l'apprentissage théologique des structures du politique moderne. Cet ouvrage montre ainsi que la pensée constitutionnaliste moderne renvoie à un choix éthique quant à la valeur de l'individu, qui légitime le droit comme instance de défense et d'accomplissement de la liberté politique.

09/2000

ActuaLitté

Philosophie

Au combat. Réflexions sur les hommes à la guerre

Pourquoi et comment les hommes combattent-ils ? Quel est le sens de la guerre ? Cette expérience humaine incomparable est ici analysée avec lucidité et humanité. Plus qu’un livre de témoignage, il s’agit ici de « penser la guerre », de penser en temps de guerre, malgré la violence et la mort. Un matin de 1941, J. G. Gray apprend en même temps qu’il est nommé docteur en philosophie et incorporé dans l’armée. Durant quatre années, combattant en Afrique du Nord, en Italie et en France, il notera dans un carnet ses impressions. Quatorze ans plus tard, en se replongeant dans ses notes, il médite sur ce qu’il a vécu et nous livre une analyse pleine d’humanité, sans rien occulter de l’impact réel qu’eut la guerre sur les hommes en général et sur lui en particulier. Loin de seulement vivre l’expérience de la guerre, il cherche à la comprendre et à transposer par écrit ce qu’il en retire. Il nous livre ce que fut le quotidien d’un jeune appelé : passage de l’état civil à celui de combattant, loyauté avec ses compagnons d’armes, tendance à déshumaniser l’ennemi, sentiment d’exaltation et même de libération lorsque les hommes se jettent ensemble dans la bataille, moment que, paradoxalement, ils ne voudraient pas avoir manqués. Cette invitation à nous défaire de la justification morale offerte aux soldats par leurs victoires sur les totalitarismes nous pousse à réexaminer l’expérience de guerre en ne niant aucune réalité et à comprendre pourquoi « bien des gens craignent autant aujourd’hui une voie vide et morne qu’une grande guerre » (Hannah Arendt).

04/2013

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Avant que d'être hommes

Nous avons tous été enfants avant que d'être hommes, se désole Descartes : être enfant, c'est être trompé. Les modernes, avec Rousseau, inventent alors une enfance à la mesure de leur rêve, font de l'enfant le lieu sacré de la liberté de l'homme. Conséquence : éduquer devient un devoir, un impératif catégorique, puis droit, universel, indiscuté. Une promesse, dit Hannah Arendt. Qui se risque aujourd'hui à soutenir la promesse moderne d'éducation rencontre, non l'innocence de l'enfance mais l'impossible de l'infans, du sans nom. L'enfance, de plus en plus ouvertement, refuse la béatification dont elle est l'objet. L'éducateur - le parent, l'enseignant - affronte son échec. L'expérience de l'échec est douloureuse lorsqu'on en récuse la raison. Œdipe a toutes les raisons d'ignorer la cause de la peste qui ravage son royaume. Il veut savoir, cependant. Quand il sera convaincu que personne d'autre que lui-même n'est cette cause, il fixera ses yeux sur l'inconcevable sans nom qu'il est et que l'oracle avait dit. Eduquer, c'est avoir affaire au dire infans, inéduquable, qui se transmet malgré soi. Un métier de l'impossible, affirme Freud. Impossible n'est pas impraticable ; mais de l'idéal promis, un infans - en moi, en l'autre - toujours se rira. Ce livre propose une analyse, sans nostalgie, de la crise de l'éducation moderne et fait entendre, dans la secrète confrontation au démon de la lecture d'un Sartre ou d'un Pascal Quignard, une " réson " de cet avant qui dure encore...

07/2000

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

Le totalitarisme en marche

Et si la démocratie était bien plus menacée que vous ne le pensiez ? Dans le monde occidental, en Europe, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer un retour aux heures les plus sombres de l'histoire. Parmi ces voix, et de façon aussi symbolique que significative, des membres de la communauté juive elle-même, revendiquant explicitement leur judéité et le devoir de mémoire associé, ont alerté sur la possibilité d'un nouvel holocauste. " Le plus jamais ça ", c'est maintenant déclarait Vera Sharav, activiste américaine, lors de son discours au 75e anniversaire du code de Nuremberg. Pourquoi de telles affirmations, que la plupart des médias ont violemment condamnées, de façon aussi unanime que scandalisée ? L'analyse philosophique et politique des grands totalitarismes du XXe siècle a été magistralement produite par ces deux grands penseurs que sont Hannah Arendt et Giorgio Agamben. A partir de leurs oeuvres respectives, Le Totalitarisme en marche dissèque méthodiquement les étapes qui soutiennent la pensée et le fonctionnement totalitaires, pour les confronter à la situation actuelle. Le remplacement de la loi morale par la pseudo-loi scientifique permet de réactiver la figure antique de l'homo sacer, celui que l'on peut éliminer en pratique, par un sacrifice invisible, en s'illusionnant de ne commettre aucun crime. Par leur étude minutieuse, les auteurs analysent le statut politique et métaphysique des personnes âgées en EHPAD, des soignants, des pompiers et autres travailleurs " suspendus ", ainsi que des individus non-vaccinés ou qualifiés de " non-essentiels ". Le Totalitarisme en marche montre que le train du totalitarisme a bel et bien repris sa course effrénée, conformément aux avertissements dispensés par les survivants des systèmes totalitaires historiques.

04/2024

ActuaLitté

Histoire des femmes

Femmes combattantes. 7 héroïnes de notre Histoire

A travers sept portraits de femmes engagées, de la Seconde Guerre mondiale à aujourd'hui, héroïnes méconnues et exemplaires, c'est toute la force du courage au féminin qui s'impose à nous dans ce formidable hommage que Marie-Laure Buisson, elle-même réserviste dans l'armée, leur rend. Pourquoi Noor, princesse indienne, s'est-elle engagée en 1940 dans les services d'espionnage britanniques plutôt que d'attendre à Londres que la guerre se termine ? Quel appel Susan Travers a-t-elle entendu pour quitter sa luxueuse vie d'aristocrate et suivre les troupes du général de Gaulle à Bir Hakeim ? Pourquoi l'infirmière Geneviève de Galard a-t-elle choisi de partager les souffrances des blessés dans l'enfer de Diên Biên Phu, jusqu'à refuser d'être libérée avant eux ? Quelle passion a animé Lily qui, à moins de vingt ans, a défié les aviateurs d'Hitler au-dessus de Stalingrad, ou la poétesse Hannah qui a fui la Hongrie antisémite pour y revenir en agent secret britannique au moment même où les nazis vont envahir son pays ? Plus près de nous, pourquoi Jihane la Kurde a-t-elle renoncé à sa vie de femme pour combattre les monstres de Daesh, sachant sa tête mise à prix ? Quel déclic a poussé Cassiopée, une jeune étudiante de moins de trente ans, à s'engager dans l'armée française et devenir espionne dans le cadre de l'opération Barkhane au Mali, sillonnant les terres djihadistes au mépris de tous les dangers ? A travers ces sept portraits de femmes engagées, héroïnes exemplaires, c'est toute la force du courage au féminin qui s'impose dans ce formidable hommage.

02/2022

ActuaLitté

Monographies

Dominique Vermeesch, Ouïr le jamais vu

Monographie consacrée à Dominique Vermeesch, artiste plasticienne, sonore et performeuse belge majeure dont les enjeux esthétiques et féministes sont clairement énoncés. "L'espace comme mon corps sont imprégnés de grandes toiles représentant un univers désolé de fin de siècle [... ]. L'héritage familial est traversé d'ondes mystiques issues de vocalises incompréhensibles chantées en latin [... ]. Il y a aussi ces gestes lents qui viennent de l'âme, un rite spirituel réalisé par un oncle prêtre chamane [... ]. Dans ce même espace, il y a des peintures de femmes martyres, des annonciations mélangées d'assomptions de résurrections et de morts. Ce trop-plein de sensations, d'héritages, va me forcer à me retirer, me dénuant dans un vide sans nom, un espace qui esquive le monde" dit Dominique Vermeesch en évoquant son univers. Dominique Vermeesch (alias do. space), artiste multidiscipliaire, travaille et développe ses questionnements par le texte, le dessin, la photo, le son, la vidéo et son propre corps sans oublier les archives qu'elle s'approprie et qu'elle intègre à sa mythologie personnelle et féministe et à sa pratique d'inspiration chamanique. On y croise Hannah Arendt, Françoise Collin et les Cahiers du Grif, Patti Smith, Simone Weil, Donna Haraway, la voix de Joan La Barbara ou de Meredith Monk, Lee Miller et Valentina Terechkova aussi bien que la statuaire traditionnelle africaine, des images du cosmos et de tout ce qui concerne la création, le corps, et toutes leurs mythologies. Cette monographie constitue un manifeste synesthétique mêlant le visible et l'invisible mais aussi le son, le corps et le cosmos et renvoie le lecteur à de nombreux liens audio et video hébergés sur son site web.

04/2023

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Walter Benjamin. Histoire d'une amitié

Gershom Scholem et Walter Benjamin, deux Juifs berlinois appartenant à la même génération, refusent d'emblée le mensonge et le confort. Scholem quitte dès 1923 Berlin pour Jérusalem. Il y édifiera une oeuvre magistrale. A ses certitudes s'opposent les hésitations de Benjamin, la dispersion de ses écrits, la précarité de ses entreprises universitaires et littéraires, son balancement entre les séductions du marxisme et un sentiment très vif de son appartenance au judaïsme. Il envisagera même de s'installer en Palestine. Témoin lucide, Scholem évoque les phases et les lieux de cette amitié : le Berlin de la guerre et de l'après-guerre, la Suisse, le Paris de 1927 et de 1938. Lettres à l'appui, il apporte des précisions sur l'attitude de Benjamin envers le sionisme et le communisme, sur ses relations avec d'autres figures des lettres allemandes de son temps : Brecht, Buber, Ernst Bloch, Hannah Arendt, Adorno, Horkheimer et l'Ecole de Francfort. Il retrace la formation de la pensée de Benjamin, sa conception du rôle du critique littéraire, ses goûts artistiques, sa position ambiguë devant le marxisme. Il constate son double refus ; ni Moscou, ni Jérusalem, puis le caractère tragique de son exil : pour Benjamin, chassé d'Allemagne par le nazisme en 1933, Paris, "capitale du XXe siècle" , siège d'une littérature dont il est le critique et le traducteur (Baudelaire, Proust), sera un lieu de solitude et d'angoisse avant le suicide d'octobre 1940 à la frontière espagnole. Au moment où l'oeuvre de Walter Benjamin est l'objet d'une attention croissante, cet essai de Gershom Scholem est une contribution essentielle à sa compréhension.

10/2022

ActuaLitté

Monographies

La couleur crue

Ce catalogue est publié à l'occasion de l'exposition "La couleur crue" qui se tiendra à Rennes au musée des Beaux-Arts du 25 juin au 13 septembre 2020 (dates à confirmer) L'exposition se concentre sur la relation entre la couleur et la matière. Derrière ce lien étroit, apparaît d'emblée la question - essentielle pour les artistes - de l'existence de la couleur à l'état naturel et de sa relation à la lumière. Comment existe-t-elle dans la matière même ? Peut-on toucher la couleur ? Peut-on la traverser ? Peut-on la capter, la figer, la transmettre ? Le terme de couleur crue renvoie aux éléments fournis en profusion par la nature, aux forces telluriques et aux socles communs d'une histoire de l'art plurimillénaire. Elle peut suggérer l'aspiration à une forme de simplicité, voire de pureté (originelle), par opposition aux sophistications des sociétés matérialistes. Elle peut également exprimer l'emploi direct d'objets trouvés, de matériaux considérés comme non nobles et des techniques artisanales abondamment remis au centre de la question artistique par plusieurs générations d'artistes du XXe et XXIe siècles, de l'Art & Craft à l'Arte Povera jusqu'à aujourd'hui. Enfin, la couleur crue c'est aussi des procédés chimiques et des expérimentations menées depuis toujours par les artistes. L'exposition explore ainsi la couleur de la matière dans la variété des formes et des formats dont les artistes se sont saisis : couleurs naturelles et artificielles ; pigments simplement recueillis ou transformés. Elle entre dans les profondeurs de la matière-couleur à travers des oeuvres, des processus et des expérimentations aussi bien naturels que technologiques, qui vont de la matière la brute à la plus insaisissable et instable. Liste provisoire d'artistes : Caroline Achaintre, Dove Allouche, Michel Blazy, Michele Ciacciofera, Edith Dekyndt, Sonia Delaunay, Daniel Dewar et Grégory Gicquel, Dan Flavin, Gérard Gasiorowski, Katharina Grosse, Ann Veronica Janssens, Anish Kapoor, Mike Kelley, Aglaïa Konrad, Wolfgang Laib, Perrine Lievens, Vincent Malassis, Flora Moscovici, Jean-Luc Moulène, Florian et Michaël Quistrebert, Evariste Richer, Anri Sala, SARKIS, Jennifer Tee, Adrien Vescovi, herman de vries, Jessica Warboys, Remy Zaugg...

07/2021

ActuaLitté

Philosophie

Qu'appelle-t-on philosopher ?

La philosophie se pose souvent à elle-même la question de sa définition. Mais nous ne savons rien, ou presque, de ses manières de faire au Jour le jour. Les philosophes aiment en effet à cacher les pistes, tenir secrètes les hésitations et gommer les ratures. Et nous sommes moins curieux des documents de leur travail que de ceux des écrivains, considérant que journaux, brouillons ou correspondances sont déjà de la littérature, pas encore de la philosophie. Il est bien sûr quelques exceptions, tels les fragments posthumes de Nietzsche, le dossier du Livre des passages de Walter Benjamin, les carnets de Wittgenstein. Mais c'est peu pour tenter de relier le visible et l'invisible, les idées et les intuitions. Récemment publié, le Journal de pensée d'Hannah Arendt offre de quoi surprendre quiconque est familier de son œuvre comme le lecteur en quête d'une réponse à la question : qu'appelle-t-on philosopher ? Il illustre admirablement une pratique, un style, un ethos de la pensée. Arendt est demeurée rétive aux programmes de la philosophie, préférant s'adonner à ce qu'elle nommait " pensée libre ". Ses exercices quotidiens doivent beaucoup à la fréquentation des livres classiques, qu'elle cite et commente " pour avoir des témoins, également des amis ". Nous y voyons des idées qui surgissent d'un mot noté au hasard des lectures, se déploient en ligne droite ou bifurquent, s'agencent en tables de catégories, trouvent enfin la forme d'un article ou d'un livre. Mais nous y découvrons aussi des chemins qui ne mènent nulle part et les raisons de quelques échecs. Séjournant dans l'antichambre des livres, serons-nous tentés, pour finir, de donner raison à Kant et dire à sa suite que " le philosophe n'est qu'une idée " ?

03/2006