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Simon Ward

Extraits

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Romans policiers

Tous les chemins ne mènent pas à Compostelle

Par le plus grand des hasards, Emile et Marina, deux âmes brisées que tout oppose, se rencontrent sur l'un des chemins menant à Compostelle. Devenus inséparables, leur amitié se transforme peu à peu en amour et, au lieu d'achever leur pèlerinage, ils s'installent dans un village occitan bordé par le canal du Midi. Hélas, quelques mois plus tard, la belle Marina est retrouvée morte dans l'eau du Canal. Emile est dévasté et demande justice. Mais l'adjudant Martin classe l'affaire sans trop enquêter : il s'agit d'une noyade accidentelle. Un an et demi plus tard, un officier de la Brigade de recherches de Béziers - l'auteur de ce roman -, rouvre l'enquête avec l'accord de la procureure. Après avoir pris connaissance de certains éléments du dossier pourtant classé, il lui apparaît que les investigations ont été bâclées et que nombre de motifs pourraient valider la thèse d'un assassinat... Manuel Garcia, officier de police judiciaire à la retraite, livre avec Tous les chemins ne mènent pas à Compostelle un nouveau témoignage romanesque de sa riche carrière professionnelle.

04/2024

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Sociologie

La querelle des femmes ou "N'en parlons plus"

"La querelle du féminisme a fait couler assez d'encre, à présent elle est à peu prés close : n'en parlons plus"... écrit Simone de Beauvoir en ouverture du Deuxième sexe, pour rapporter le sentiment d'irritation qui prévaut autour d'elle en 1949, quatre ans après que les Françaises sont devenues citoyennes."On en parle encore, cependant", ajoute—t—elle tout de suite après. D'où le pavé qu'elle lance dans la mare, car l'égalité est loin d'être accomplie et toutes sortes de stratégies sont mises en place pour qu'elle ne le soit pas de sitôt. L'effacement de l'histoire en fait partie, en particulier s'agissant de la très longue bataille pour ou contre l'asservissement des femmes. Née au nue siècle, avec la création des premières universités, elle a donné lieu, en Occident, à la production de moult règlements, lois, constitutions, codes — et de milliers de textes explicitant les positions des uns et des autres. Plus qu'une histoire de cette polémique, ce livre propose une réflexion sur la manière dont elle a été occultée depuis qu'il n'est plus possible de soutenir ouvertement que les femmes sont inférieures aux hommes. Et sur l'urgence qu'il y a à retrouver cette histoire, à en identifier les acteurs et les actrices, à comprendre ce qui les mobilisait... à cesser de croire que le progrès marche tout seul et que le féminisme est né au XIXe siècle.

10/2019

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Littérature érotique et sentim

Model Boyfriend

Qu'est-ce qu'on éprouve quand on sort avec l'un des plus beaux hommes du monde ? Un homme dont le visage est sur tous les magazines et campagnes publicitaires. Anna Scott est en train de découvrir que ce n'est pas aussi amusant que ça en a l'air. Nick, retraité du rugby à l'âge de 33 ans, blessé et désoeuvré, a eu la chance d'entrer dans le monde de la photographie de mode en tant que mannequin. Mais derrière la façade scintillante se cache une réalité hideuse : la drogue, l'alcool, tous les péchés capitaux et des gens prêts à tout pour parvenir au sommet. Ce n'est pas une vie simple, et qui l'est encore moins lorsqu'on est en couple. Il va falloir que Nick apprenne à naviguer dans ces eaux troubles, sinon il risque de tout perdre, y compris la femme qui est devenue sa raison de vivre. Dans ce monde glamour, il n'y a pas de place pour l'erreur. Et être un MODEL BOYFRIEND est un job à plein temps. Le gentil Nick peut-il s'en sortir ou sera-t-il tenté de tout risquer ? Parce que la seule chose qu'il méprise, c'est l'échec. Heureusement pour Anna, il est bien plus qu'un joli visage. Cette histoire continue là où Invincible s'est arrêté, bien qu'elle puisse aussi être lue comme une histoire autonome en soi.

10/2019

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Littérature étrangère

Le Roman de Genji

Le Prince Genji est le fils illégitime de l'Empereur du Japon. En plein Moyen Age, dans un univers splendide et ritualisé où s'échangent serments et malédictions, où l'on porte autant d'attention à la couleur de ses vêtements qu'à la qualité de sa calligraphie, au souffle du vent dans les arbres ou aux reflets de la lune sur la neige, il multiplie intrigues, aventures et tentations, délaissant sa magnifique épouse qui n'a que le tort d'exiger sa loyauté. Ce monde d'illusions et de faux-semblants, où l'on s'écrit autant que l'on s'aime, où l'on meurt de chagrin, où les esprits comme les sens sont possédés par des fantômes qui, eux aussi, ont beaucoup souffert, c'est la toile de fond du plus grand classique de la littérature japonaise, écrit il y a mille ans par une jeune femme dont on ne sait rien, sinon qu'elle vivait à la cour et qu'elle en connaissait tous les secrets. Les neuf premiers chapitres de ce texte-fleuve furent traduits au XXe siècle par Kikou Yamata, romancière franco-japonaise qui rend ainsi hommage, dans son style limpide, à la poésie et à la sophistication de ce chef-d'oeuvre. Grâce à elle, le Resplendissant, exerçant sur tous ceux qui l'approchent, pour leur plus grand malheur, sa sombre séduction, nous semble étrangement contemporain.

01/2021

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Romans de terroir

Un été au château

Solène Maurevel se retrouve convoquée chez un notaire le jour de ses vingt et un ans. Sa famille étant restreinte à ses grands-parents maternels qui l'ont élevée à la mort de ses parents, elle pense à une profonde méprise. Elle apprend qu'elle est seule héritière de sa grand-mère paternelle, qu'elle n'a jamais connue. Cette femme lui laisse toute sa fortune, mais exige que la propriété familiale, La Drouille Noire, soit vendue dans un délai de trois mois, sinon elle sera donnée à des associations désignées par l'aïeule. La jeune fille décide alors de s'installer au château pendant ses vacances aux côtés d'Amélie et de François, les serviteurs de toujours. Elle se laisse imprégner par la douceur des lieux. Et les souvenirs que son père avait évoqués lorsqu'elle était petite lui reviennent. Elle semble connaître tant de choses dans cette demeure. Elle y invite Typhaine, son amie d'enfance, et donne une grande fête pour faire revivre une dernière fois le domaine. Dès lors, tout lui échappe ! Des événements dramatiques se succèdent et des bouleversements majeurs s'accumulent. Commence pour Solène une recherche effrénée et douloureuse, pour réunir et assembler les pièces d'un puzzle géant. Une intrigue délicieusement mystérieuse, hantée par le passé. L'auteur nous plonge au coeur du mensonge avec un talent vertigineux et fait preuve, dans ce premier roman, d'une remarquable finesse d'analyse psychologique.

01/2014

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Littérature française (poches)

Choix des élues

Voilà qu'on offrait du champagne à la femme adultère. Son mari s'approchait, ne pouvant y tenir, et l'embrassait. Les enfants se ruèrent sur la mère adultère, avec le problème nouveau de l'enlacer, un verre plein à la main(...). Tous trois la croyaient le modèle de cette pureté, la plus grande au monde, qui est le bonheur ; et que voulait dire ce coup de cœur sinon qu'elle n'était pas heureuse ? Ils triomphaient, parce qu'ils se croyaient au moment suprême de ce bonheur et qu'ils pensaient modestement en être une des causes. Pierre découpait le gâteau sur lequel était écrit le nom de sa femme, son nom de bonheur, Edmée, en lettres blanches, un beau gâteau, nominatif comme une tombe. Jean Giraudoux. Certains maris sont beaux, intelligents, généreux. Ils sont abandonnés. Par des épouses d'ailleurs pures, loyales, innocentes, mais mystérieusement élues pour cette trahison. Telle est cette Edmée, héroïne du dernier roman publié par Giraudoux (1939). Dont le suborneur, pour que rien ne soit simple, se nomme l'Abalstitiel. Sartre, dans un article de la N.R.F. avait pointé " les analogies " qui, étrangement, rapprochent l'univers romanesque de Giraudoux de l'univers philosophique d'Aristote. " Monde propret, fini, hiérarchisé, rationnel jusqu'à l'os ", avait-il écrit. Dans Choix des Elues, on aborde les terres mystérieuses et paradoxales de l'âme féminine, une transparence complexe qui unit froideur et fidélité, indifférence et sensibilité, pureté et sensualité.

04/1994

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Littérature française

La mémoire panoramique

Michel Barouche ne parvient pas à terminer son roman. Au rocher de Surlej, où Nietzsche eut l'illumination de l'Éternel Retour, il espère lui aussi connaître l'inspiration. Sinon, il préfère mourir. Mais, haut-lieu touristique à présent cerné d'absurdes bâtisses, Surlej ajoute au découragement du romancier. À l'hôtel où il passe la nuit, il apprend d'un vieux guide l'étrange caractéristique du piz Lunghin, seul sommet des Alpes à commander trois bassins hydrographiques. Il y monte, fait un faux pas et bascule dans le vide. Il survit miraculeusement à une chute de trois cents mètres et se réveille à l'hôpital. Mais quelque chose a changé. Sa chute n'avait duré que quelques secondes ; mais, pendant ce laps de temps infime, toute sa vie s'était déroulée, à l'envers, avec une extraordinaire précision. Qu'il soit venu en Engadine dans l'intention d'y mourir ; qu'il y ait miraculeusement réchappé d'une chute involontaire ; qu'il ait vu se dérouler sa vie et sa mort, comme un spectateur assiste à une pièce de théâtre ; et surtout, surtout ! que les épisodes ainsi revécus soient pour lui des souvenirs inconnus jusqu'alors, mais dont il sentait bien qu'ils ne pouvaient qu'être essentiels - voilà ce qui l'intriguait. Il n'était plus question de littérature. C'est à résoudre ces questions qu'il devait désormais consacrer son temps.

08/2002

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Littérature étrangère

Oeuvres

Si Truman Capote est surtout connu pour deux titres, De sang-froid et Petit déjeuner chez Tiffany, il fut extraordinairement doué pour des genres très variés : romans, nouvelles, journalisme, enquêtes, portraits sont connus. Mais il mérite tout autant d'être redécouvert comme auteur de récits de voyage, de scénarios, de pièces de théâtre, et même d'une comédie musicale. Ses entretiens comme sa correspondance, sont émaillés de phrases cinglantes - on le traitait volontiers de langue de vipère... - qui, avec le recul du temps, semblent le plus souvent pertinentes malgré leur extrême méchanceté : il écrit ainsi à propos d'un roman qui vient de paraître " J'ai sûrement lu pire, mais je ne m'en souviens pas "... Cet homme immensément cultivé fut aussi l'un des pionniers, sinon l'inventeur, d'un genre littéraire, avec De sang-froid qui répond à un défi : " transformer la vérité en fiction ou la fiction en vérité ". Il aura beaucoup d'imitateurs, mais peu parviendront à atteindre la même profondeur. Enfin, ce " solitaire mondain " a connu " tout le monde " en Europe et aux Etats-Unis, a été photographié par les plus grands photographes (Richard Avedon, Cartier-Bresson ou le futur lord Snowdon), était présent dans les shows de télévision et dans les pages de Playboy et de Vanity Fair. À travers ses écrits comme à travers les documents présentés dans le " Vie et oeuvre " c'est tout le milieu littéraire et artistique de son temps qui revit.

10/2014

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Poésie

La vie volatile

Quatrième livre de Jacques Demarcq aux éditions Nous, La vie volatile est une somme poétique, à la fois complément et aboutissement des Zozios, publié en 2008 aux éditions Nous. Jacques Demarcq y a travaillé pendant dix ans, notamment à l'occasion de nombreux voyages sur plusieurs continents. La vie volatile est un livre-voyage qui multiplie et alterne les formes, jouant de toutes les ressources de la mise en page et de la typographie, c'est aussi un livre en couleur où les poèmes se font tableaux. La Vie volatile se présente comme un tour de la Terre, celle d'une humanité diverse, auprès d'oiseaux encore plus divers qui parcourent plutôt le ciel. Le voyage parcourt les cinq continents, des Amériques jusqu'en Afrique. En introduction, Jacques Demarcq justifie son intérêt pour les oiseaux. L'impossibilité de traduire leurs chants sinon par le plaisir qu'ils éprouvent, l'instabilité inhérente à leurs vols, la grande diversité autant que la fragilité des espèces sont autant de critères pour un regard sans cesse mobile et varié sur le monde et la vie. Le plaisir (ou la peur) est aussi le ressort énergique de l'art. Pour Jacques Demarcq, la poésie est un art pluriel, instable, hétérogène, des langages verbaux (sens, sons, rythmes, idiomes divers) mais aussi visuels (picto-typographie, collages et couleurs). Voir avec ses oreilles, entendre avec ses yeux, penser avec ses sens et une culture centrifuge hétéroclite.

08/2020

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Sociologie

Prostitution troublante énigme

Spécialiste des "grandes enquêtes sociales" qui mettent en scène les déclassés, Louis Roubaud (1884-1941) publie, avec sa longue série" Prostitution, troublante énigme", une réflexion sur le monde du sexe tarifé à l'époque où les maisons de tolérance, établissements dits "convenables", se voient concurrencées par le développement de la "prostitution clandestine". A son habitude, Roubaud aborde son enquête sans préjugés, cherchant avant tout à comprendre plutôt qu'à condamner d'emblée. Il n'en reste pas moins que le résultat de son exploration dans les bas-fonds de la société, de Djibouti à Paris, en passant par Marseille et la Côte d'Azur, s'impose comme une dénonciation sans complaisance de l'exploitation du corps des femmes en un temps - les Années Folles - où la prostitution ne fait pourtant guère débat, sinon pour la forme. L'avant-guerre permit à une génération de grands reporters de déployer leurs talents : à côté d'Albert Londres ou Joseph Kessel, s'imposa la voix de Louis Roubaud, Marseillais né en 1887, qui fit grand bruit avec ses reportages sur l'Indochine, les maisons de correction ou les bas-fonds de Paris. Engagé contre le fascisme, il entreprit un voyage en Allemagne dont il rapporta La Croisade gammée, interdit dès 1940. Sa mort, l'année suivante, de retour d'une mission en Espagne, reste inexpliquée. L'Eveilleur a réédité de lui, en 2017, Démons et Déments, enquête sur les asiles psychiatriques.

06/2018

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Beaux arts

Pastels du musée du Louvre. XVIIe-XVIIIe siècles

Le musée du Louvre conserve la plus importante collection en France de pastels européens des xviie et xviiie siècles. Peintes pour l'essentiel sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI, ces oeuvres d'une extrême fragilité, puisque créées au moyen d'une poussière colorée que l'on a souvent comparée à celle couvrant les ailes de papillon, permettent de rencontrer la société du siècle des Lumières et de mesurer le génie de ses artistes les plus célèbres : Rosalba Carriera, Maurice Quentin de La Tour, Jean-Baptiste Siméon Chardin, Jean-Baptiste Perronneau, Jean Etienne Liotard, Jean-Marc Nattier ou encore Elisabeth Louise Vigée Le Brun, mais aussi de maîtres moins connus comme Marie-Suzanne Giroust, Adélaïde Labille-Guiard, Joseph Boze ou Joseph Ducreux. Avec plus de cent soixante numéros, le catalogue raisonné de la collection invite à mieux connaître l'histoire de cette technique et donne à voir l'ensemble des oeuvres conservées au Louvre, certaines depuis la fin du xviiie siècle, en les étudiant de manière approfondie, en dévoilant une part des secrets de leur histoire et de leur exécution, et en les reproduisant toutes pour la première fois en couleurs. Afin d'accompagner la parution de l'ouvrage et de révéler au public à titre exceptionnel cet ensemble habituellement conservé à l'abri de la lumière, une exposition présentera au coeur du Louvre l'essentiel de la collection de juin à septembre 2018.

06/2018

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Littérature française

L'île verte

Le narrateur, venu se réfugier pour écrire sur l’Ile Verte, la plus grande île de l’estuaire de la Gironde, y découvre une villa en ruine. Celle-ci a abrité le singulier et tragique destin d’Etienne Ruiz, notable bordelais et balzacien issu d’une lignée de taxidermistes ayant fait fortune dans le Port de la Lune. Invité dans une « tonne « de chasse sur l’île, Etienne découvre dans leur milieu naturel ces oiseaux sauvages qu’il ne connaît que par les livres et son atelier de naturalisation. Fasciné, envoûté, il va quitter le bel immeuble de la rue Saint-Rémi pour s’installer au milieu des vases, des roseaux et des tempêtes de l’Ile Verte et se livrer aux « héros véritables de ce livre [qui] ne sont ni Etienne, ni Andrée Ruiz, ni le riche Bernard, ni la pauvre Isabelle morte, mais les oiseaux... «. Dans ce projet insensé, il va entraîner sa famille et son employé, perdre la raison, engloutir sa fortune et préparer le drame final. Un roman magnifique et magique qui est tout à la fois une étonnante évocation du Bordeaux du XIXe siècle, une plongée dans le monde sauvage et méconnu des îles de l’estuaire et le récit d’une initiation presque mystique. Comme l’écrit Alain Ferrari dans sa préface : «Comment définir L’Ile Verte, sinon comme une quête d’un au-delà du visible poursuivie sur un sol où tout (presque tout) est exact ?».

02/2019

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Littérature française

L'homme que nous aimons le plus

Serafima Tcherkhova, et son mari, Letellier, artistes adeptes du réalisme socialiste, forment un couple vedette, figure emblématique de la contre-société communiste de la France des années 1950. Serafima trahit son camp et disparaît ! Qui est responsable ? La CIA ? Le réseau " Stay behind " ? L'officine anti communiste " Paix et liberté " ? Serafima Tcherkhova, sculptrice, et son mari Letellier, peintre adepte du réalisme socialiste, forment un couple vedette, figure emblématique de la contre-société communiste de la France des années 1950 : comme Aragon et Elsa Triolet ou Yves Montand et Simone Signoret. A l'occasion d'une exposition organisée par le Parti communiste où les oeuvres du couple Letellier doivent côtoyer celles de Picasso et de Soulages, Serafima trahit son camp : l'oeuvre qu'elle expose n'est pas, comme prévu, un serf maltraité sous le régime tsariste, mais un prisonnier du Goulag. Le scandale est énorme : dans ces années-là, il est interdit de prononcer le mot " Goulag ". Le Goulag n'existe pas. C'est donc une véritable tempête qui va agiter les milieux progressistes et artistiques. Alors, Serafima disparaît. Qui est derrière cette trahison et cette disparition de l'artiste ? La CIA ? Le réseau " Stay behind ", réseau clandestin créé par l'OTAN pour combattre une éventuelle invasion soviétique, ou encore l'officine anti communiste " Paix et liberté "? De quels moyens de pression se sont servis ces organismes ? Quel chantage ont-ils pu exercer sur Serafima et son frère, d'origine russe comme elle, resté en Union soviétique ?

02/2019

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Philosophie

L'origine. L'essence de l'origine - L'origine selon L'"Ethique" de Spinoza

L'ouvrage de Gabrielle Dufour-Kowalska, écrit Jeanne HERSCH dans sa Préface, s'arrache délibérément à son époque. Il refuse l'histoire et la psychologie. Il ignore, avec une sorte d'innocence violente, les trous de serrure par lesquels le moi guette autrui pour mieux se guetter lui-même. Il ne dénonce rien, sinon, par le seul contraste. la médiocrité de visées courantes. Il refuse de flotter sur la vague de l'histoire. Il se maintient immobile, comme si un seul problème avait à jamais élargi et fixé un regard insatiable. Quelle est l'essence de l'Origine ? Telle est en effet l'unique question qui inspire ce livre. Ecartant d'emblée toute considération historique sur le thème de l'Origine dans la philosophie, l'auteur y poursuit une recherche métaphysique pure en prenant pour point de départ la simple notion d'Origine. Signe ouvert sur un sens transcendant, ainsi apparaît dans la première partie du volume la structure formelle de ce terme énigmatique qui appelle un concept capable de l'achever. L'accomplissement conceptuel de l'Origine, G. DUFOUR-KOWALSKA le découvre dans l'Ethique de Spinoza, comme l'oeuvre propre de cette "métaphysique existentielle" , à laquelle est consacrée toute la seconde partie de l'ouvrage. L'interprétation qui en est ici donnée, souligne à ce propos le préfacier, est à la fois rigoureuse au niveau de l'enchaînement des thèmes et existentielle lorsqu'elle en saisit la convergence et la visée unique.

01/1973

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Beaux arts

Génération en révolution. Dessins français du musée Fabre, 1770-1815

Evénement fondateur de notre République, la Révolution de 1789 rassemble sous un vocable unique un ensemble de pensées, de changements politiques, sociaux et économiques qui ont métamorphosé la France en une courte décennie, la faisant basculer dans une ère nouvelle. Les citoyens sont alors amenés à prendre position : adhérer aux idées des Lumières, sinon tenter de vivre ou de survivre. Parmi eux, les jeunes artistes sont confrontés la suppression de l'Académie royale en 1793 et à l'achèvement des marchés naturellement liés aux commandes. L'affirmation des penchants d'une nouvelle classe bourgeoise de commanditaires se traduit alors par un attrait pour les plaisirs de la vie quotidienne et le portrait. La peinture d'histoire connait un regain de ferveur, les modèles antiques servant exalter l'élan révolutionnaire, tandis que le passé médiéval et le Proche-Orient inspirent les mouvements précurseurs du néogothique et de l'orientalisme. La contemplation des panoramas renouvelle le regard, annonçant le goût du paysage, de Corot aux impressionnistes. Elève préféré de David, François-Xavier Fabre (1766 -1837), peintre et fondateur à Montpellier du musée qui porte son nom, débuta sa carrière à cette époque charnière - dont les bouleversements se traduisent à travers des formes, des sujets, des sensibilités. En collectionnant les oeuvres de ses contemporains, il nous permet aujourd'hui d'aborder de plain-pied les choix esthétiques et les ressorts créateurs des artistes français qui eurent trente ans sous la Révolution.

03/2019

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Littérature étrangère

Allemand et Noir en plus ! Souvenirs d'un rescapé des camps nazis

Né à Berlin en 1925 d'un père camerounais et d'une mère allemande, Theodor Michael Wonja, cadet d'une fratrie de 4 enfants, vient au monde dans un pays qui n'offre que peu de perspectives professionnelles aux personnes de couleur, sinon les "spectacles d'exhibition d'indigènes". Renvoyé de l'école sur ordre du parti nazi, déchu de sa nationalité allemande en 1940, il est interné dans un camp de travail en 1943. Par miracle, il échappe à la stérilisation forcée pratiquée par les autorités du Reich sur plusieurs centaines d'enfants métis afro-allemands. Il doit par la suite affronter le racisme dans l'Allemagne d'après-guerre : "qu'ils retournent d'où ils viennent !", scandent alors certains de ses compatriotes. Confronté à la misère et aux discriminations, vivant de petits rôles au théâtre, Theodor Michael Wonja lutte pour changer le destin qu'on veut lui imposer : il suit une formation universitaire à Hambourg puis à Paris et fonde, à Cologne, au milieu des années 60, le " Bulletin de l'Afrique " dont il est le rédacteur en chef jusqu'en 1971. Devenu un spécialiste reconnu de l'Afrique en Allemagne, il est recruté par les services de renseignement allemands et finit sa carrière en 1987 comme conseiller d'Etat. Passionné de théâtre, il joue dans plusieurs pièces jusqu'à l'âge de 84 ans, notamment dans "I have a dream" en hommage à Martin Luther King.

10/2016

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Littérature française

Le vagabond qui passe sous une ombrelle trouée

Dans ce livre - est-ce un roman ? est-ce un essai ? - l'auteur d'Au plaisir de Dieu fait un bilan plein d'humour et de malice de sa propre vie, de sa réussite éclatante, qui le surprend lui-même. Il évoque d'abord la mémoire de son père, ambassadeur de France, dont il trace un admirable portrait. Qui est ce "vagabond" qui passe sinon Jean lui-même ? Quand dit-il la vérité ? Quand rêve-t-il ? La jeune Irlandaise Lady Ann a-t-elle existé ? A-t-elle connu avec Lord Fitz-Gerald, colonel aux Gardes, un amour tragique ? Leur histoire est si belle que nous ne cherchons pas à démêler la fiction de la réalité. Autre épisode étonnant de ce livre, c'est celui de l'arrivée des Vikings au Pérou, au X ? siècle. Cette épopée maritime est un chapitre de La Gloire de l'Empire, alors que l'histoire de Lady Ann est un chapitre d'Au plaisir de Dieu. L'histoire, la poésie, les deux sources d'inspiration de l'écrivain. Ce livre, comme seul un fervent de Chateaubriand pouvait en écrire (la prose de Jean nous fait penser plus d'une fois à celle du vicomte - au fait, sont-ils parents ?), s'achève sur une profession de foi religieuse que l'on ne peut lire sans émotion. Et de dessous son ombrelle trouée, le vagabond prestigieux nous jette un regard plein d'ironie et d'amitié.

05/1978

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Littérature française

Les terres promises

Les Terres promises ne sont pas seulement des lieux réels que nous espérons atteindre. Ce sont, plus largement, ces landes imaginaires dans lesquelles nous sommes transportés grâce à un livre ou à un endroit particulier, ces pays de mirage qui permettent de ré-enchanter notre vision du monde, parce que nous aspirons à des meilleurs possibles, à des lendemains qui chantent... La lucidité acquise avec les années dévoile parfois la face cachée et décevante de ce que nous prenions pour des terres d'espoir. Mais nous les remplaçons par d'autres et, malgré tout, l'intensité du souvenir des premières est fondatrice car c'est une force qui nous pousse à poursuivre notre quête, à continuer à les chercher ici-bas et à contribuer, même avec nos faibles moyens, sinon à leur avènement, du moins à nous en approcher le plus que nous pouvons... Le récit d'Isabelle Guyon évoque les terres promises qui jalonnent l'existence de son personnage principal, une jeune fille que nous suivons de l'adolescence à l'âge adulte. Tout au long de cette histoire, nous la voyons surmonter peu à peu les obstacles successifs auxquels elle est confrontée. Elle fait aussi l'expérience de la pauvreté et du dénuement. Les liens tissés avec les autres et la ténacité sont, comme dans les précédents textes du même auteur, les piliers essentiels sur lesquels elle s'appuie pour avancer.

01/2018

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Loisirs

Les recettes pompettes. Le jeu

Potache, dégingandé et lunaire, Monsieur Poulpe cocrée le collectif d'humoristes Studio Bagel en 2012. Depuis 2015, il présente "Un doigt dans le Poulpe" dans "L'Emission d'Antoine". Sur YouTube, il reçoit des personnalités du monde artistique dans la cuisine des "Recettes pompettes". Entre la préparation d'un plat improbable, des jeux et des gags sont régulièrement arrosés de shots de vodka. Le résultat ? Une émission chaleureuse qui triomphe, et une impertinence rare ! Inspiré de l'émission du même nom, Les Recettes pompettes : le jeu égaiera vos soirées à coup sûr ! Le but est simple : tirez une carte, réussissez le défi sinon, buvez un shot ! Appel pompette : chacun prend le téléphone de son voisin de droite, choisit un contact et rédige un texto sans l'envoyer. Chacun reprend son téléphone et envoie le message ou boit un shot. Autour du four : Lis ceci à voix haute. 1. J'ai déjà couché avec une personne que je trouvais stupide. 2. J'ai déjà regardé un texto ou répondu au téléphone alors que je faisais l'amour. 3. J'ai déjà été infidèle. Bois un shot pour chaque affirmation qui te concerne. Trivial pour cuite : Pose une des trois questions. 1. Quel est le pire film de tous les temps ? 2. Pour quelle raison je me ferais renvoyer du travail ? 3. Qu'as-tu appris de plus inutile à l'école ? Chacun répond. Celui qui te fait le plus rire choisit un joueur qui boit un shot.

11/2017

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Littérature française

La grande arche

Il existe à travers le monde une légende presque universelle, selon laquelle on ne peut pas construire un monument si un être humain n'est pas sacrifié. Sinon, le bâtiment s'écroule, et s'écroule toutes les fois qu'on essaye de le remonter. Pour conjurer cette malédiction, il faut emmurer quelqu'un de vivant dans les fondations. On recense plus de sept cents versions de cette histoire. Celle de la Grande Arche de la Défense est la plus récente. Ce récit brosse l'épopée de la construction d'un des monuments les plus connus de Paris, dont on ignore qu'il fut l'enjeu de luttes politiques au couteau sous le règne de François Mitterrand. C'est surtout le portrait et l'histoire de son créateur, Johan Otto von Spreckelsen, un architecte danois très secret, professeur aux Beaux-Arts de Copenhague. Lauréat d'un prestigieux concours international en 1983, fêté pour son projet à son arrivée à Paris, cet homme du Nord découvre avec stupéfaction la désinvolture et les revirements à la française. L'affaire finit tragiquement pour lui, alors que se construit ce portique de marbre qui paraît la sérénité même. Dans ce roman puissant, Laurence Cossé conjugue l'art de la narration romanesque et la précision d'une longue enquête pour évoquer un destin d'architecte parmi les plus beaux et les plus paradoxaux, les plus absolus et les plus violents du XXe siècle.

01/2016

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Histoire internationale

Crime et utopie. Une nouvelle enquête sur le nazisme

La thèse est audacieuse : le nazisme était un projet utopique au sens fort du terme. Elle est audacieuse parce nous avons tendance à exonérer l'utopie pour n'en conserver que la dimension émancipatrice, en minorant les dérives, les erreurs, les meurtres qu'elle a aussi produits. A présent, mettons face à face la rhétorique nazie et les caractéristiques fondamentales de l'utopie : refaire l'homme par l'éducation, le travail et le sport ; bâtir une cité réconciliée, unie et heureuse, tenter de la rendre éternelle... Point par point, Frédéric Rouvillois démontre un emboîtement presque parfait - et mortifère. La volonté nazie de refaçonner le monde avait beau être délirante, elle était strictement réglée et se voulait rationnelle. L'idéologie national-socialiste était paranoïaque, théoriquement indigente, c'est vrai, mais elle aussi promettait l'épanouissement d'un peuple élu. Sinon, comment expliquer l'engouement des Allemands pour un projet aussi monstrueux ? Envisager le nazisme sous l'angle de l'utopie permet deux choses. De souligner le parallèle avec l'autre totalitarisme du XXe siècle, le communisme : il n'y a pas d'utopie innocente. De comprendre le "judéocide", massacre conçu et organisé comme la condition et l'une des finalités de cette utopie criminelle. Le premier rapprochement est admis par beaucoup. Le second est plus inédit, mais l'idée de l'utopie comme intrinsèquement porteuse de génocide s'impose à nous à la lecture de cet essai.

02/2014

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Couple, famille

Aux origines de la sexualité humaine

Les hommes et les femmes demeurent étroitement tributaires, pour la survie de leur espèce, de la conjonction charnelle des deux sexes. Mais des conditions proprement humaines (la bipédie, la conscience, la richesse de la physiologie orgasmique et l'intensité du retentissement affectif-amoureux du lien sexuel) ont donné à leur sexualité un aspect bien particulier, conjurant amplification, sectorisation et personnalisation. Ces phénomènes se sont tellement développés qu'ils ont pu occulter le théorème animal fondateur du notre biologie sexuelle, physique et comportementale. Souvent au grand dam des humains, ballottés entre les réglementations répressives abusives et le culte du l'excentricité. Agissant en naturaliste, Gérard Zwang s'efforce ici, à la lumière des dernières données scientifiques, de cerner les invariants génétiques dont l'évolution a doté l'espèce humaine pour sa perpétuation, en se penchant sur les conditions originaires de son émergence, à partir de la lignée primate. Ce retour aux sources permet à l'auteur de poursuivre la démarche de ses ouvrages précédents. Il peut ainsi démontrer l'inanité de tant de conceptions extra-scientifiques, métaphysiques, psychanalytiques, philosophiques voire socio-politiques, qui ont tellement obéré la juste compréhension comme l'épanouissement vécu de notre condition sexuée. Il indique enfin selon quels critères on doit, poursuivant la libéralisation des mœurs sexuelles née au XXe siècle, préserver sinon faire encore fructifier le legs transmis par nos aïeux. C'est à eux que nous devons l'art... et l'amour.

09/2002

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Histoire de France

Haussmann le grand

Son nom évoque la norme bourgeoise de l'appartement parisien prisé des agents immobiliers. Mais l'oeuvre d'Haussmann est outremer plus vaste. Durant dix-sept années d'un gigantesque chantier, le préfet de la Seine a fait de Paris la capitale la plus moderne de son temps Traçant la perspective des avenues, aménageant les espaces verts organisant la distribution de l'eau et du gaz, créant les égouts. Rien, pourtant, ne semblait prédestiner ce petit-fils d'immigré allemands et luthériens, engagé dans une morne carrière administrative, à se lancer dans pareille entreprise. Rien, sinon soi exceptionnelle puissance de travail, sa curiosité très moderne pour l'industrie, et... la rencontre inespérée de Louis Napoléon Bonaparte an beau matin de janvier 1849. De ce jour Haussmann saura être la parfaite incarnation du mythe bien français de l'homme providentiel accouché par l'Histoire. Et rarement l'histoire de la fronce aura été plus magistrale que sous le second Empire. Symbole de ce régime tant décrié et qui fut cependant le premier à prendre acte de l'importance de l'économie, Haussmann fut aussi un viveur, amateur de bons vins et de jeunes femmes, organisant les plus fastueuses des fêtes impériales. Si l'homme est controversé, on oeuvre nous parle toujours. " Les hommes ne sont grands, disait Napoléon, que par les monuments qu'ils nous laissent. " Haussmann nous a légué le visage actuel de Paris, qui peut encore prétendre au titre de plus belle ville du monde.

11/2009

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Littérature française

Le passage de la montagne

La révocation de l'édit de Nantes en 1685 n'épargne pas la petite communauté calviniste des Vaudois, aux confins du Dauphiné et du Piémont, convertis de force sinon massacrés ou condamnés à l'exil en Suisse. Sur la route de Genève, Myriam, une Vaudoise de quinze ans, est enlevée par le syndic de Savine, un bourg de haute montagne. Le curé Martin parvient à catholiser la petite hérétique qui accepte l'un après l'autre les sacrements des papistes. Devenue Marie, elle se croit admise enfin dans le milieu clos de Savine. Mais sa présence y jette au contraire le désarroi. N'est-elle pas une fausse convertie ? Serait-elle sorcière ? Que dire de son intelligence ? D'où lui vient sa force de caractère ? Et sa beauté ? Dans ce monde d'une sauvage magnificence, oppressé par la montagne et faussement assoupi, haine, jalousie, convoitise et amour rôdent autour de Marie, sous le regard énigmatique de Morone, un Piémontais réfugié à Savine en qui elle devine obscurément un protecteur. Août 1689. Stupeur dans toute l'Europe : mille vaudois en armes s'évadent de Suisse et franchissent les Alpes en dix jours pour retourner en Piémont. Au cours de cette Glorieuse Rentrée, l'armée passe par Savine et tente de délivrer la prisonnière. Marie ne leur sera pas rendue. Elle tentera donc de regagner sa patrie avec le seul secours de Morone. Et c'est le paradis qu'elle découvrira en franchissant le dernier col.

07/1998

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Lecture 6-9 ans

Le petit garçon

Dis Papy, c'est quoi un simope 6 ? Un synopsis c'est un résumé. Par exemple, le synopsis d'un roman raconte succinctement l'histoire qu'il va conter. Ca sait aussi compter un livre ? Moi, je croyais qu'y avait que la calculeuse de Papa qui faisait ça. Tu sais, celle que j'ai pas le droit de toucher. Le vieil homme se mit à rire. Non, conter dans le sens raconter pas dans le sens de compter des choses. Alors, le simope 6 de mon histoire, c'est que je suis petit, que j'aime le chocolat, les dessins animés et que des fois, je me fais gronder quand je laisse mes voitures par terre et que Papa marche dessus ? Exactement. Ou quand tu te fais disputer lorsque tu caches tes petits pois dans ta poche parce que tu ne les aimes pas, ou encore quand tu mets des cailloux dans le lave-linge pour les laver. Le petit garçon resta silencieux un moment. Dis Papy, tu crois qu'on peut enlever de mon simope 6 à moi que je fais des bêtises ? Sans quoi le Père Noël va plus me donner de cadeaux, et après c'est papa qui va pas être content. Il ne va pas être content ? Ben oui, parce qu'il va être obligé de m'acheter mon cadeau de Noël avec ses sous à lui sinon.

02/2019

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Histoire internationale

PALESTINE MON PAYS. L'affaire du poème

Le 28 avril 1988, quatre mois après le déclenchement de la " Révolution des pierres " dans les territoires occupés, le Premier ministre d'Israël, Ytzhak Shamir, monte à la tribune de la Knesset pour dénoncer... un poème : " L'expression exacte des objectifs recherchés par les bandes d'assassins organisés sous le paravent de l'OLP, déclare-t-il, vient d'être donnée par l'un de leurs poètes, Mahmoud Darwich, soi-disant ministre de la Culture de l'OLP et dont on se demande à quel titre il s'est fait une réputation de modéré... J'aurais pu lire ce poème devant le Parlement, mais je ne veux pas lui accorder l'honneur de figurer dans les archives de la Knesset. " L'histoire de ce poème, " Passants parmi les paroles passagères ", et du tollé qu'il a provoqué en Israël et dans la Diaspora doit être située dans le cadre des rapports psychologiques complexes existant entre l'Etat juif et le peuple palestinien. Le livre que nous présentons comporte, en dehors du poème lui-même et de deux commentaires rédigés à son propos par Mahmoud Darwich, trois contributions d'auteurs juifs israéliens : Simone Bitton fait l'historique de l'événement et de ses lointaines origines; Mati Peled se livre à une exégèse linguistique du poème; quant à Ouri Avnéri, il montre que cette affaire est aussi une illustration de l'arrogance dont tant de prétendus libéraux israéliens font preuve à l'égard des Palestiniens.

12/1998

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Histoire de France

Résistance et liberté. Dieulefit 1940-1944

On a beaucoup parlé du Chambon-sur-Lignon, rien n'a jamais été écrit sur Dieulefit. À Dieulefit, deux femmes sont à l'origine de la Résistance: Marguerite Soubeyran et Jeanne Ramier. Marguerite Soubeyran, fondatrice de l'école de Beauvallon avec Catherine Krafft, responsable de cette école pendant la guerre avec Simone Monnier, accueille dès 1939 des Allemands juifs, des enfants juifs et des intellectuels réfugiés. L'école de la Roseraie, avec Pol Arcens, prolonge l'oeuvre de Beauvallon. Jeanne Barnier, secrétaire de la mairie de Dieulefit, devient une virtuose des faux papiers dès janvier 1941 et permet le sauvetage d'un grand nombre d'" exclus ". Dieulefit est une "terre d'asile" pour plus de mille cinq cents réfugiés, juifs en majorité, et l'unanimité des habitants explique le succès de cette aventure. A l'automne 1943, Emmanuel Mounier fonde à Beauvallon une " Université libre" où se retrouvent intellectuels, poètes, peintres, musiciens, journalistes. Dieulefit devient "une des capitales intellectuelles de France". Marguerite Soubeyran crée en février 1943 le premier maquis des réfractaires au STO; les parachutages sont nombreux, et les protestants participent aux équipes de réception. En août 1944, Marguerite Soubeyran fait partie du Comité local de Libération. Durant cette période, Dieulefit a été en même temps "un nid de Juifs et de terroristes" et une "oasis de paix" car il n'y a jamais eu d'intervention allemande, ce qui constitue ce que l'on appelle généralement le " miracle dieulefitois".

06/2010

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Littérature française

L'écriture est une drogue dure

L'écriture est une drogue dure est un titre à prendre au premier degré, puisque l'homme dont on va parler y est accro au dernier degré. Enfant, Jean-Pierre Raison ne s'est jamais rêvé en écrivain. Vocation tardive, le goût d'écrire ne s'est emparé de lui qu'au régiment (à 25 ans !), pour ne plus jamais le quitter. Au fil du temps, sa passion pour l'écriture n'a fait que s'amplifier. Le phénomène a empiré, au point de tourner à l'addiction. Ce qui aurait pu n'être qu'un plaisir parmi d'autres, et un penchant assumé, s'est transformé en vice suprême, quasi irrépressible. Dangereux la vie d'artiste quand l'écriture devient drogue dure ! Jusqu'à prendre le pas sur tout, y compris sur le travail, pour faire de vous un chômeur de longue durée. Jusqu'à constituer une raison de vivre en concurrence avec la femme aimée. Jean-Pierre Raison en est à ce stade ultime quand, pour s'en sortir, sinon pour sombrer un peu plus, mais peut-être en beauté, l'idée lui vient de conter sa dérive en se racontant lui-même. De mettre ses tripes sur la table pour crever un abcès aux allures de tumeur. Ce livre pourrait s'intituler " Le cancer de l'écriture ", car il y est question de rechute et de rémission, d'enfer et de damnation, de salut et de rédemption.

10/2013

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Littérature étrangère

Quatre mères

" Avec une lenteur calculée, il la fit rouler sur son mollet par petits à-coups prudents qui ressemblaient aux efforts d'un serpent pour se débarrasser de sa mue. Au moment où apparut la cheville, il tira d'un coup sec et déterminé sur la pointe, secoua légèrement la chaussette, l'approcha de son nez, en huma l'odeur avec un plaisir évident, puis la plia méticuleusement, comme s'il s'agissait de quelque vêtement particulièrement délicat.(...) Je baissai alors les yeux vers ses pieds, dont les orteils venaient d'être dénudés, puis remontai sur ses chevilles, d'une maigreur à fendre l'âme, chétives, blanches et dégarnies. On ne trouvait de poils, et encore par plaques, qu'au-dessus de la rigole creusée, à mi-mollets, par les élastiques des chaussettes. C'est à cet instant précis que j'eus le coup de foudre. " Un roman fantasque et plein d'humour, qui nous conte avec délices la vie et les amours de quatre générations de femmes, de la Palestine ottomane à l'Israël d'aujourd'hui. Cette grande fresque, tour à tour merveilleuse, drôle ou tragique, nous révèle, avec en toile de fond les événements historiques qui ont jalonné cette période, l'autre visage, méconnu, de Jérusalem - celui, souriant et éternel, qu'éclairent la lueur du foyer et les cancans du quartier. Une histoire dans laquelle un coup de foudre compte autant sinon plus que la naissance d'un État.

04/2001

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Littérature française (poches)

Et si on dansait ? Eloge de la ponctuation

Après La grammaire est une chanson douce, après Les Chevaliers du Subjonctif, après La révolte des accents, Erik Orsenna poursuit les aventures grammaticales de son héroïne Jeanne et de son frère Tom. Ou comment vont-ils découvrir cette fois l’art de ponctuer leur vie…Jeanne a seize ans désormais. Depuis les débuts de son exploration de la grammaire, elle a grandi et s’est enhardie. Elle est aujourd’hui à la tête d’un commerce illicite : elle rédige et monnaye les devoirs des élèves de l’île. De fil en aiguille, elle va devenir le nègre des hommes politiques et rédiger leurs discours. C’est à cette occasion, l’élargissement de sa clientèle au monde politique, que l’importance de la ponctuation lui saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles. Avec l’aide de Tom, son frère musicien, elle apprend les bases de la musique et du rythme pour parfaire les discours qu’elle écrit. Car qu’est-ce qu’un discours sinon une sorte de chanson où la musique, le ton, le rythme jouent un rôle aussi grand que les paroles ?Jeanne va trouver à cette recherche un intérêt tout particulier. Car elle est tombée amoureuse. Et la ponctuation n’a-t-elle pas été inventée pour exprimer les sentiments, marquer le rythme du cœur, noter les nuances affectives ?Alors comment ponctuer un texte ? Comment animer sa vie ? Et si, au lieu de la subir, on la dansait ?

08/2010