Recherche

Divine vengeance

Extraits

ActuaLitté

Beaux arts

Gratia Mundi, Raphaël la grâce de l'art

2020 : 500e Anniversaire de sa disparition (1520-2020) 2020 signe le 500ème anniversaire de la mort du peintre Raphaël, l'un des trois grands génies de la Renaissance, aux côtés de Michel-Ange et de Léonard de Vinci. Ainsi ce livre commence-t-il logiquement, et de manière chronologique, là où mon précédent ouvrage, Divin vinci - Léonard de Vinci, l'Ange incarné, se termine. D'autant que Léonard fut aussi l'un des principaux maîtres (avec le Pérugin) de Raphaël lorsque celui-ci vécut à Florence, après avoir quitté sa ville natale d'Urbino, foyer intellectuel et artistique des Marches, région, aux confins de l'éblouissante Toscane et de l'élégante, mais secrète, Ombrie, de l'Italie centrale. Né un vendredi Saint, le 6 avril 1483, et mort également un vendredi Saint, le 6 avril 1520, à l'âge de 37 ans seulement, Raphaël, génie précoce, à la vie romanesque et à la mort mystérieuse, mais à l'oeuvre immense surtout, fut considéré, de son vivant, comme un mythe, à l'instar de Léonard. Il est le seul artiste à avoir les honneurs, à Rome, où il s'est éteint après une folle nuit d'amour auprès de sa " Fornarina ", du panthéon, lieu sacré, dédié, dans l'Antiquité, au culte des dieux. C'est donc l'art tout autant que la vie, sinon la pensée, de Raphaël, peintre et architecte adulé par les papes, tout autant que par les princes de son temps, que cet essai s'emploie à élucider : une constante et quadruple interpénétration entre l'idéal esthétique, l'explication philosophique, le parcours artistique et le récit biographique. Mais, non moins étonnant, Raphaël est aussi celui qui, nanti de son incommensurable talent, inspira quelques-uns des plus grands peintres de l'art classique, dont Ingres, ou de l'art moderne et contemporain, au premier rang desquels figure Modigliani.

03/2020

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Soixante-neuf 69

L'Agent provocateur est tout d'abord un florilège de nouvelles érotiques écrites en grandes majorité par des femmes. Il s'agit, la plupart du temps, d'épisodes brefs de la vie amoureuse, d'aventures fugaces où sont évoqués les états d'âme et de corps sous l'emprise du pulsions irrésistibles. Toutes les formes et tous les accomplissements des désirs les plus extêmes trouvent leurs expression selon un réalisme qui ne se voile pas la face. Avec un luxe de détails psychologiques et physiques, les fantasmes les plus singuliers et les passions exacerbées sont offerts au regard étonné. Souvent, selon la règle du genre, le divin marquis et l'auteur de vénus à la fourrure président aux rites amoureux. L'hypocrisie et le conformisme, sources de lassitude et d'atonie dans la vie du couple, volent en éclats. L'imaginaire stimulé par la description d'ébats sexuels recule les limites du possible. Un lecteur avisé peut tout aussi bien refuser de se laisser prendre aux pièges des mots et des images et garder ses distances en contemplant le spectacle aux effets parfois kaléidoscopiques. Alors le sexe devient objet de littérature. On a parfois l'impression que c'est dans ce sensque l'agent provocateur chargé du fil conducteur perçoit le recueil. Notons enfin les illustrations de David Bray, qui rappellent par leur finesse certaines B.D. japonaises, et la présentation éminemment originale de l'ouvrage : une moitié (la rose) et une autre moitié (la noire) sont disposée tête-bêche, en 69 pour ainsi dire, de sorte qu'il suffit de retourner le livre dans un sens ou dans l'autre pour en commencer la lecture. En un mot une oeuvre d'exception dans tous les sens du terme.

02/2014

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Larmes de bayou

Il était une fois une loi, en Louisiane, qui permet d'embaucher des enseignants francophones dans les écoles américaines. Ce sont souvent des femmes européennes, canadiennes, haïtiennes ou africaines, venues enseigner leur français, et qui ne repartent plus, car tombées amoureuses d'un Américain cajun... Dans les cas les plus fréquents, l'histoire est simple, évidente. Les couples sont jeunes et libres, et ont la vie devant eux. Mais le bayou, si féminin, ouaté, mystérieux et romantique, m'a fait penser à une femme mûre, mère et mariée, tombée en amour, alors qu'elle ne le veut pas, qu'elle s'en va, qu'elle n'est même pas libre et que son ami cajun s'y refuse aussi... Une histoire d'amour absolument impossible, entre deux êtres, issus de deux pays si différents. Tous deux quadragénaires. Lui est descendant de trappeurs, de Natives et de Cajuns, il a grandi dans le bayou et est connecté au divin après avoir vécu plusieurs drames violents. Elle est française, venue pour deux ans enseigner sa langue aux enfants noirs de l'école publique américaine. Et artiste à ses heures. Elle et lui se sont connus sur une valse. Ne savent strictement rien ni de leur passé, ni de leur présent. N'ont aucun avenir en commun. Ils le savent tous les deux depuis le début, et ont tout fait pour éviter de s'attacher l'un à l'autre. D'ailleurs, ils se sont à peine parlé. Ils ont juste dansé ensemble pendant de longs mois. Mais plus le terme de leurs adieux se rapproche, et plus leurs sentiments exultent. Et même encore plus fort, après qu'elle s'est envolée par-delà l'océan... qui les sépare définitivement tous deux maintenant.

05/2016

ActuaLitté

Cinéma

Le cinéma d'Akira Kurosawa

Le cinéma d'Akira Kurosawa : une oeuvre d'une rare violence, ne reculant pas devant la brutalité. Pour le comprendre, Alain Bonfand n'a pas hésité à transposer dans son écriture ce que ce cinéma comporte de folie. Le tissu même de son Livre communique au lecteur, en l'incarnant, la sauvagerie de la gestuelle et du montage de ce cinéaste. Que l'on soit ou non connaisseur de Kurosawa, le texte de Bonfand dégage une extraordinaire autorité. Le savoir n'est pas mis en avant pour lui-même, quoique une évidente familiarité avec la culture japonaise entre ici pour beaucoup dans le sentiment de justesse des analyses. Mais l'essentiel est une étonnante lecture en profondeur, qui fait vivre tout autrement ce cinéma qui n'a souvent été apprécié que pour les plus mauvaises raisons. La construction du livre est limpide. Chaque partie gravite autour d'un centre : la figure, le motif, le phénomène, l'immontrable, la théorie des genres, la magnifique intuition, surtout, de "ce qui aveugle". La guerre est associée au thème surprenant de la "maladie de la terre"; le kamikaze ("vent divin"), à la tuberculose, si importante chez Kurosawa ; l'aveuglement, à la mort et à l'impossible, bien sûr, mais aussi à cent motifs particuliers. Cette pratique à la fois soutenue et légère de l'analyse, ces démonstrations économiques et concrètes de ce que c'est qu'une mise en scène orientée par une puissance figurative libérée de la thématisation, proposent pour finir une thèse fondamentale : l'idée esthétique donne plus que le concept. Il est exceptionnel qu'une monographie d'auteur se situe à ce niveau de pensée, d'écriture et de charme. C'est une expérience emballante, qui donne la sensation d'être emporté "sur un balai de sorcière".

05/2011

ActuaLitté

Histoire de France

La nuit de la Saint-Barthélemy. Un rêve perdu dans la Renaissance

On a beaucoup écrit sur le massacre de la Saint-Barthélemy, beaucoup raconté la mise à mort dans Paris de centaines, voire de milliers de calvinistes. C'est pourtant un événement sans histoire, tant demeurent nombreuses les incertitudes qui enveloppent la nuit du 24 août 1572. Cet ouvrage veut retrouver une mémoire possible de ce moment capital. On ne peut comprendre le déchaînement des violences, écrit Denis Crouzet, que par la restitution de ce qui fut l'une des dernières utopies de la Renaissance : le rêve de concorde de Catherine de Médicis et de son fils, le roi Charles IX. Leur royauté ne se donnait pour fin que de réunir catholiques et huguenots dans une œuvre magique de paix. Mais alors qu'elle entrevoyait le retour enfin d'un âge d'or, elle fut confrontée au drame de l'attentat dirigé contre l'amiral de Coligny, figure enblématique de la Réforme française. Prise dès lors entre deux factions violemment antagonistes, dans une tentative désespérée pour conjurer le retour de la guerre civile, elle se résigna à un acte préventif déguisé en une vendetta catholique : " l'exécution de plusieurs dizaines de chefs de guerre huguenots. Or cette première tuerie fut suivie aussitôt d'un massacre autrement terrible : comme pour répondre à un appel divin, les défenseurs de la religion traditionnelle rougirent la Seine du sang d'un peuple qui se voulait le peuple de Dieu. Alors, pour couper court à cette entreprise d'extermination, il fallut à Charles IX assumer toute une tragédie qu'il n'avait ni méditée ni préméditée. La Saint-Barthélemy fut ainsi, paradoxalement, le crime d'amour d'une monarchie humaniste, le crime d'un rêve d'harmonie universelle. Elle se raconte ici comme la chronique d'un rêve perdu de la Renaissance.

10/1994

ActuaLitté

Philosophie

OEUVRES. Tome 2

"Presque à chaque phase de ce livre, la gravité et l'enjouement se donnent tendrement la main", dira Nietzsche du Gai Savoir, par lequel s'ouvre ce second volume de ses oeuvres autorisées. Grave et enjoué, Le Gai Savoir chante la "grande santé" de l'intellect, qui se gausse de tout ce qu'on a tenu jusqu'alors pour "bon, intangible, divin", la prétendue morale surtout, "refuge des faiseurs de nuées", et avec elle ces endémies qu'on appelle compassion, abnégation et amour indifférencié du prochain. Repris sur le mode lyrique dans Ainsi parlait Zarathoustra, ce sont là les principaux thèmes qui vont désormais occuper la pensée de Nietzsche jusque dans ses derniers livres, achevés au seuil de la folie, où "le marteau parle" en brisant les idoles, pour préparer une "inversion de toutes les valeurs". Comme dans le premier volume de cette édition, nous avons repris le texte, révisé par Jacques Le Rider et Jean Lacoste, des premières traductions françaises de Nietzsche, parues au tournant du siècle dernier. Les textes sont éclairés par des notices et des notes traduites et adaptées de l'édition allemande des Oeuvres due à Peter Pütz, professeur à l'université de Bonn. Une préface de Philippe Raynaud replace Nietzsche dans la tradition philosophique dont il fut autant l'héritier que le critique radical, tandis que, dans une postface, Georges Liébert étudie les rapports passionnés que Nietzsche entretint toute sa vie avec la musique, à la fois comme compositeur et comme philosophe. Le lecteur trouvera enfin dans ce volume un index des noms et des notions, établi par Jacques Le Rider et Jean Lacoste, et qui est le premier de ce genre à paraître en France. GEORGES LIEBERT.

03/2000

ActuaLitté

Musique, danse

Tout Mozart. Encyclopédie de A à Z

Un nom, synonyme ou promesse de génie ? Mozart (1756-1791). Ce petit homme (1,66 m) qui signait ses lettres " Trazom " reste assurément l'incarnation de tous les paradoxes. Enfant virtuose et compositeur en butte aux vexations d'une société qui jettera son corps dans une fosse commune, esprit libre - il est adepte de la franc-maçonnerie - et tête mystique - son œuvre, même la moins religieuse, est une mise en notes du phénomène divin -, il est aussi le créateur bouleversant d'une musique qui ne cesse d'être légère, sans être insignifiante - jamais elle ne pèse, ni ne pose -, et d'un Requiem dont les accords funèbres retentissent d'une gravité hors pair. Mais, plus que tout, Mozart est le dernier représentant de l'esprit du XVIIIe siècle, qu'il porte à son apothéose, cependant que son œuvre annonce les révolutions à venir et les langueurs du romantisme. Mozart, ce sont encore des amis, des rivaux, des disciples ; des œuvres, des interprétations, et à travers celles-ci un style inimitable, une manière de vivre - autant d'élans à la joie qui continuent de se renouveler au gré des approches successives. Tous et toutes, de Nietzsche à Harnoncourt, de Heidegger à Barenboïm, de Bonnefoy à Bartoli, ce dictionnaire les met pour la première fois en perspective, avec des points, accessibles à chacun, sur les plus grandes partitions, de Don Giovanni à La Flûte enchantée, et des conseils pratiques du metteur en scène Patrice Chéreau, du chef d'orchestre René Jacobs et de la chanteuse Barbara Bonney. Composé sous la direction de Bertrand Dermoncourt, directeur de la revue Classica/Répertoire, cet ouvrage mêle à l'esprit de sérieux la prescription mozartienne : " Viva la libertà ! " STEPHANE BARSACQ

01/2006

ActuaLitté

Esotérisme

La vigne et le vin, sacrés symboles

Un amateur faisant tournoyer un grand cru dans son verre à pied vous dira peut-être que ce vin a "du corps". Ce dont on ne peut douter, c'est qu'il ait de l'esprit. De fait, la partie du volume d'un alcool qui s'évapore pendant son vieillissement en fût est appelée "la part de l'ange". A défaut d'être un spiritueux, le vin est bel et bien spirituel. Dans cet ouvrage érudit, Jean-François Blondel s'intéresse au symbolisme associé à la treille et son jus, ainsi qu'à son évolution à travers les millénaires et les civilisations. Les mythologies et légendes méditerranéennes, les religions abrahamiques, les sociétés à mystères (telles que le Compagnonnage et la Franc-maçonnerie), mais aussi la culture populaire, ont toutes enrichi ce message symbolique pour lui donner une dimension universelle. Ainsi trouve-t-on dans ce divin breuvage la matière même d'allégories propices aux questionnements métaphysiques de l'humanité. Le vin est une boisson complexe et ambiguë. Alors qu'il était célébré depuis la nuit des temps pour ses innombrables vertus thérapeutiques et glorifié pour son ivresse qui rapprochait le simple mortel du sacré, la modernité fait de lui le compagnon d'infortune de la classe ouvrière et ses excès font l'objet d'une lutte de santé publique. Regorgeant d'anecdotes insolites qui satisferont les chercheurs de vérité comme la curiosité du grand public, le travail de Jean-François Blondel nous interroge sur le devenir de cet inestimable héritage. Le goût du vin se mariant si bien avec l'amour des mots, l'ouvrage fait également la part belle à l'analyse du langage, tant ce dernier recèle les marques d'un imaginaire collectif aux origines mystérieuses. Dans le même esprit, un recueil de proverbes, dictons, citations célèbres et un choix de chansons à boire sont consignés en annexe.

02/2020

ActuaLitté

Littérature française

Rêve Prémonitoire en Israël

En centrant sa narration sur le Kikar et en brossant un tableau coloré mais sans concession et parfois même polémique, du microcosme que se sont constitués les Juifs francophones en Israël, à Netanya, Ashdod et Jerusalem, l'auteur Ole Hadash, aborde de nombreux sujets de réflexion dans des mises en scène de débats aux personnages à la faconde aiguisée, dans un style alerte et agréable qui ne manquera pas de retenir l'attention du lecteur jusqu'à son terme et l'inviter à se forger sa propre réflexion sur de nombreux sujets. Singularités et paradoxes, excès et évidences : le peuple juif a-t-il été élu à la majorité absolue ? La foi sans raison a-t-elle toujours raison ? les Tunisiennes sont-elles de fortes têtes ? Le prosélytisme juif a-t-il existé? L'antisémitisme, l'antisionisme, la superstition, la double alliance, les origines berbères... et bien d'autres sujets sont abordés avec verve et non sans délicatesse. Ainsi, la politique se mêle-t-elle à la religion, la raison à la foi, l'influence des Lumières se confronte-t-elle à la place prépondérante des rabbins. Sensibilité et humour s'entremêlent en continu avec un zeste discret de philosophie dans un écheveau de controverses sur le sinueux chemin du "Juif ou Français" : le questionnement succèdera aux phases d'interrogation et de jugement, pour aboutir à celles de l'introspection et du miroir. Ainsi, le "Rêve Prémonitoire" deviendra-t-il réalité "en Israël" au bout d'un chemin initiatique certes chaotique au début, pour déboucher au final en forme d'apothéose sur une Techouva complète, et ce, en conformité avec le souhait de l'Illusionniste, du Magicien, de l'Horloger comme disait Voltaire, du Hasardeux comme disait Cocteau, du Vieux comme disait Einstein... du Divin quoi !

10/2014

ActuaLitté

Récits de voyage

Voyage en Angleterre, en Ecosse et en Irlande

Cette petite ville qu'on appelle Abercouway est entourée d'un mur avec beaucoup de tours rondes, et contient plusieurs petites rues et quelques bonnes auberges dans l'une desquelles j'écris mon journal au son d'une harpe dont en joue fort joliment un aveugle. Ce propos date de 1788 et a été jeté sur un énorme carnet de voyage par le Baron Charles-Alexandre de Baert-Duholandt (Saint-Orner, 1751/Paris, 1825), un voyageur infatigable, tombé dans l'oubli le plus complet en raison, notamment, de la Révolution et de l'Empire qui l'ont contraint à une trop prudente discrétion. Pourtant son manuscrit Voyage en Angleterre, en Ecosse et en Irlande [entre 1786 et 1788] est fabuleux, unique, car il rapporte village après village, château après château, ville après ville, tout ce qu'il a vu dans cette Grande-Bretagne de la fin du Siècle des Lumières. Baert est attentif à tout et sa plume traduit toute l'atmosphère de cette Britannia à la fois si shakespearienne et si moderne. Nous sentons vibrer l'admiration pour les paysages, le sublime, la mer, les montagnes, les villages anglais ou écossais. Nous parcourons grâce à lui des châteaux aux parcs magnifiques, aux chambres remplies de tableaux, de sculptures, d'antiques, aux bibliothèques et aux cabinets de curiosité. Nous saisissons aussi les premiers bruits de la Révolution industrielle la machine à vapeur de James Watt, le pont de fonte d'Ironbridge, les premiers hauts fourneaux au coke... Et nous rencontrons grâce à notre voyageur quelques savants qui ont inventé la modernité : le Docteur Adam Smith par exemple. L'anglomanie est partout, la celtomanie enflamme Charles-Alexandre lorsqu'il foule, ému aux larmes, le sol de Staffa, Pile de Fingal et l'ombre du divin Ossian accompagne notre voyageur...

02/2019

ActuaLitté

Littérature française

Rire jaune avec la Bible d'or

Qui ne vous a pas dit qu'Adam était un ermite, tranquille comme Baptiste ! Dans sa chaise longue, au coeur d'un pays de Cocagne, non-violent et non-bruyant. Mais la surprise est arrivée : Eve avec sa beauté serpentine vient le réveiller, lui montre tous ses atouts "coeur" pour le laisser sur le "carreau" à côté du "pique" d'une créature inconnue que l'on appellera "scorpion". Alors, Adam cherche un "trèfle" à quatre feuilles mais ils ont tous pris la tangente... Eve l'éternelle insatisfaite entraîne Adam dans la course à la ruée vers l'or. Ainsi commence l'histoire de la Bible humaine ! Car, avant la chute, et la perte de l'harmonie entre Dieu et Adam, il y avait la Bible d'or, le livre raDieux qui contenait tous les mystères de la création et le savoir-vivre édénique. Adam et Eve tournent le dos à Dieu et écrivent leur bible : l'histoire de la dualité. Ils ont perdu l'or de la joie pour vivre en riant jaune. Leur bible est la recherche de la reconnexion avec le divin. C'est le jeu de cache-cache, le jeu de l'oie, le jeu de la loi. Les enfants d'Eve naissent sous tension car où ça tend, Satan est là! et la vie perd. La première fausse note amène l'épreuve de la dissonance dans la "saint Phonie". La musique diabolique crée la disharmonie. Mais Dieu a laissé au fond du coeur d'Adam le don de la galéjade, l'humour salvateur, pour endurer les épreuves joyeusement. Le premier couple commence à rire jaune avec la nostalgie de la Bible d'or. Comme eux, il est temps pour nous de rire jaune, tout en n'étant pas asiatiques, avec quelques passages de la Bible terrestre.

03/2018

ActuaLitté

Religion

Ramakrishna. L'histoire de ma vie

Ramakrishna est l'un des plus grands maîtres spirituels de notre temps. Il est universellement reconnu comme e porte-parole de la tolérance et de l'amour universel envers les différentes confessions. Depuis son enfance, il a été nourri du culte de Rama avec une grande sincérité. Mais dès qu'il a obtenu le cordon sacré des Brahmanes, il a pratiqué l'hindouisme, puis il a suivi la voie de ses différentes sectes, car il était un homme à la recherche de Dieu, souhaitant par-dessus tout Le voir manifesté en toutes ses créatures. Toutes les religions conduisent à une maturité spirituelle rayonnante et équilibrée. C'est la finalité de la spiritualité, mais celle-ci ne peut être atteinte aisément. Les chrétiens, les hindous, les musulmans, tous disent : "Ma religion est la vraie religion", mais ce n'est pas exact ! En réalité, diverses sont les voies qui mènent au Divin. Celui qui cherche avec un coeur sincère peut y arriver par n'importe quel chemin. "Dire que telle religion est vraie et l'autre fausse, c'est du dogmatisme ; et c'est une attitude mauvaise". "Vous pouvez visiter toute la Terre, vous ne trouverez nulle part la vraie religion. Elle n'existe pour vous que dans votre cour". "Lorsqu'un homme est ardent et sincère, n'importe quelle religion peut le conduire à Dieu". Enfin Rama-krishna pensait que l'avenir serait le temps de l'ouverture, du rapprochement des grandes religions, de leur enrichissement les unes par les autres. Nous formerions une communauté soudée loin des guerres de religions et des querelles théologiques qui nous ont fait tant de mal et qui ont fait couler tant d'encre et de sang.

05/2018

ActuaLitté

Littérature française

Je crois encore en l'amour, malgré tout. Le destin de Rosalie

«?Aujourd'hui, je remercie Dieu de m'avoir choisie, de m'avoir ouvert les yeux pour me fier à mon propre jugement. Je capte mieux ses messages. Il me reste encore beaucoup de travail à faire... La vie est un apprentissage de tous les jours... Tout au long de ma vie les personnes que j'ai aimées le plus, ce sont celles qui m'ont toujours trahie. La fierté que j'ai aujourd'hui, c'est que je ne suis pas rancunière envers quiconque. Je suis une des personnes qui tournent la page très facilement, souvent après une bonne explication, si la relation en vaut la peine, sinon, je m'éloigne tranquillement et sans heurt. Aujourd'hui, je comprends mieux que, tous les trois, nous avions cette expérience à vivre et qu'elle faisait partie de notre apprentissage ou de notre chemin de vie. L'être suprême m'a donné un héritage énorme qui est l'amour divin.?» «?Deux relations en trente-sept ans de vie et deux triangles amoureux !?» L'auteur le clame haut et fort : elle croit encore à l'amour, et ce, malgré son parcours. Celui d'une jeune émigrée haïtienne un peu naïve, dont l'arrivée à Montréal dans le milieu des années soixante-dix coïncidera avec la découverte de l'amour et de ses pièges... Sous ses airs de récit initiatique, Marie Ermite Datus livre une réflexion sur nos rapports aux autres, à l'autre, à soi. Aussi bien étude de mœurs que cheminement intérieur, son témoignage évoque aussi bien la dépendance affective que l'éveil à la spiritualité. Une somme d'expériences et de leçons, tel un puzzle qu'on ne finit jamais, pour au final accoucher d'un étonnant portrait de femme.

07/2015

ActuaLitté

Arts divinatoires

Le voyage de Ritavan et ses douze chats

Le Voyage de Ritavan, c'est le vôtre, celui qui vous conduira jusqu'à votre propre Source de lumière, votre sagesse première. Ritavan et ses 12 chats vous guideront et conseilleront en chemin, en puisant à la fontaine des sagesses universelles. Grâce aux 77 cartes magnifiquement illustrées par les lumineuses peintures de Myrrha, et aux différentes méthodes de tirage présentées dans le livre d'accompagnement, cet oracle, véritable support de développement personnel, s'inscrit dans une vaste fresque sur l'évolution de la conscience qui conduit l'humain au divin à travers les épreuves initiatiques qu'il est nécessaire de traverser. Ritavan, " le protecteur des lois universelles ", en sanskrit, est un petit enfant bleu qui joue de la Terre comme d'un instrument de musique. Il nous invite à des voyages extraordinaires et magiques qui nous aideront à faire émerger de notre être profond, la note de musique juste. Nous pourrons ainsi poursuivre le chemin de notre accomplissement en accord avec les lois de l'Univers... Suivant les circonstances de notre vie et les nécessités de notre évolution, nous voilà embarqués dans différents voyages : voyages de découverte, de guérison, d'initiation, ou encore, voyages au pays des dons, chacun nous apportant la réponse dont nous avons besoin à travers le regard de Ritavan. Nous rencontrons ainsi les enseignements spirituels des contrées que nous traversons, qui vont nous guider et nous éclairer sur le sens de notre vie. Au sein de cette vaste et merveilleuse symphonie, cet oracle nous rappelle que chaque être, chaque chose, jusqu'au plus petit grain de sable, est à sa juste place. En effet, nous sommes tous appelés à apporter notre contribution et à jouer notre partition au coeur de cet ensemble. Pour cela, nous devons savoir comment accorder cette vibration primordiale dans chacun des actes de notre vie.

03/2021

ActuaLitté

Poésie

Du travail. Journal d'une résidence, & de travail, & vingt poèmes attenants

"D'où vous vient votre inspiration ? " Sous l'aiguillon de cette lancinante question, tant de fois brandie par ses lecteurs-auditeurs, par ses pairs et par le sens commun, Jean-Pascal Dubost entreprend une défense du travail poétique. Lors d'une résidence en Ardèche, il lance deux chantiers attenants : vingt poèmes-réponses, qui répondent moins qu'ils ne déjouent, détournent et déboutent la question, plus un journal, pour mesurer au plus près l'avancée de sa tâche. Car le poème, ici, est fruit du faire, quelquefois sans savoir- ; et le poète, ni inspiré ni divin ni enthousiaste, se fait profus et prolifique par un joyeux labeur. Présentation par l'auteur : Je vis et travaille en forêt de Paimpont, en Brocéliande, assavoir que l'écriture est mon travail au même titre que celui de tout corps de métier. Ce travail, contrairement au commun cuider qui associe travail et pénibilité, travail et lutte des classes, travail et vivement la retraite, s'il n'est une sinécure, le travail d'écrire quotidiennement et soucieusement, sans vacances ni repos et avec cure, n'en demeure pas moins un haut plaisir (non dissimulé) (sinon revendiqué) et très peu lucratif, ne souffrant d'aucune ordinaire pénibilité. Pour ce, je vis de peu, et travaille beaucoup, issant de la forêt pour vadrouiller de-ci de-là quand nécessité oblige, m'allant où on a l'attention de m'inviter pour partager à haute voix le fruit de mes noces cérébrales ou pour célébrer le plaisir au travail (d'écrire) ; ainsi vais-je ressources quérant. En résidence dans ma recluserie forestière, je me rends cependant et aussi et fort volontiers en résidence hors forêt les quelques fois où cela m'est proposé. Gourmand innutritif, je me régale de Littérature, le reste n'est que littérature.

02/2019

ActuaLitté

Vie chrétienne

Le Poème à venir. Pour une spiritualité des lisières

A la suite de son livre de témoignage Des clairières en attente (Médiaspaul 2021), plaidoyer pour l'importance des petits groupes coopératifs et des réseaux afin de faire vivre et d'annoncer le Poème de l'Evangile, Jean Lavoué nous dévoile dans ce nouveau récit sa vision même du Poème (du grec poien, faire). Dans la tradition chrétienne, Jésus est le Poème par excellence, le "Verbe fait chair" . En explorant la dimension christique du Poème, l'auteur en élargit la conception et le montre également à l'oeuvre dans l'ensemble des autres spiritualités humaines. Le Poème symbolise pour lui le dynamisme co-créateur associant l'humain et le mystère qui le dépasse dans l'émergence progressive d'une vie plus accomplie. C'est le Verbe de Vie pour l'Evangéliste Jean. Un auteur comme Pierre Teilhard de Chardin en a fait dans son oeuvre l'axe même de la transformation de l'univers. Bien d'autres auteurs ont depuis enrichi cette vision d'une création continuée, associant Dieu avec l'ensemble des femmes et des hommes dans une oeuvre commune. Elle se trouve au coeur de la théologie protestante du Process, avec, en France, des auteurs comme André Gounelle ou Raphaël Picon. C'est en poète que Jean Lavoué nous livre ici sa propre méditation à ce sujet, une sorte de petite "poétique de la théologie" , pour reprendre le titre d'un livre de François Cassingena-Trévedy qui préface cet ouvrage. Le devenir de l'humanité, la question de la survie de notre planète, la rencontre inter-spirituelle et l'accueil de la diversité, autant de thèmes devenus aujourd'hui cruciaux, sont ici présentés comme les fruits d'une vision renouvelée de ce Poème dont nous sommes avec le divin les co-créateurs.

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

Les années clandestines

Après L'extase du prédateur, voici le second volet des aventures de Monsieur. Les années clandestines raconte une des voies possibles que le peuple français aurait pu emprunter en 1789 et dans les années qui ont suivi si les aliénés du pouvoir, politique et économique, ne l'en avaient empêché. "La bourgeoisie savait bien ce qu'elle voulait" , dit Pierre Kropotkine dans son livre de 1909, La grande révolution. Il s'agissait de prendre la place de la monarchie pour asservir à son compte les Français. Les années clandestines, c'est cet instant de suspens où tout peut encore basculer dans une véritable révolution. Le moment où l'anarchie peut exister. Il est question ici de la vraie anarchie, pas de la pitoyable caricature qu'on en livre communément. Alors, Les années clandestines : livre politique ? Oui, absolument. Livre d'espoir ? Oui, même si le récit raconte un échec. Mais, cent fois sur le métier, remets ton ouvrage. Livre subversif ? Oui, certainement, c'est là son but. Livre d'aventure ? Oui, évidemment, héritier qu'il est de la grande époque des romans-feuilletons. Livre érotique ? Oui, sans aucun doute. Erotique comme l'était le Divin Marquis. Livre de libération ? Oui dans la mesure où, au travers dudit érotisme, il s'attaque aux schémas classiques des rôles traditionnellement attribués à l'un et l'autre sexe - loin, bien loin d'un catalogue de fantasmes sexuels. Livre de combat ? Oui, définitivement. Chaque mot a été écrit avec une plume trempée dans la nitroglycérine afin que, s'il en reste quelque chose, il soit toujours aussi dangereux dans l'avenir que lors de son écriture. Dangereux et détesté de tous les pouvoirs. Irrécupérable. A jamais.

05/2023

ActuaLitté

Exégèse

Le Char des chérubins

La mystique de la Merkaba, du " char divin ", est la première mystique juive. Un char ? Plutôt un trône pourvu de roues. Mais " char " s'est imposé. Voici la première monographie consacrée à l'exégèse du chapitre inaugural d'Ezéchiel, autrement appelé " vision du char ". Ezéchiel 1 est un texte difficile, rempli d'obscurités grammaticales, sémantiques, lexicales, qui ont souvent été perçues comme le signe d'erreurs de transmission ou de couches rédactionnels. L'auteur propose une explication différente : l'obscurité de ce chapitre se comprend, pour l'essentiel, par l'abondance de sens que l'Esprit y a déposé. Ce texte décrit l'ouverture des cieux. Il fait l'objet d'un travail littéraire puissant laissant transparaître la gloire du ciel au lecteur appelé à devenir familier de ces " vivantes ", aussi appelées " chérubins ", qui, sous le firmament, sont au service de Celui qui siège sur le trône. Si ce texte est difficile, c'est qu'il contient, dans sa lettre, un réseau d'allusions intertextuelles qui permet de comprendre qu'en lui l'ensemble de l'histoire d'Israël et de la Tora de Moïse est synthétisé. Tout ce qu'Ezéchiel voit, en condensé dans le ciel, correspond à ce qu'il vient de perdre sur la terre après l'exil. Dans sa vision le Temple, l'arche, le culte, l'histoire d'Israël, la terre, le peuple, etc. sont redécouverts dans leur fondement céleste et indestructible. Ezéchiel 1 peut alors être considéré comme la " matrice des Ecritures ". Il en révèle la logique profonde : de même que les " vivantes " se joignent par leurs ailes, tout en allant dans des directions différentes, les différentes traditions théologiques, réunies dans la Bible, sont unies par l'Esprit, malgré leur contradiction apparente, dans un même récit afin de manifester la gloire de Dieu.

11/2023

ActuaLitté

Histoire de la philosophie des

Le Point hors-série - Références N° 94, septembre-novembre 2023 : Dieu et la science. Les textes fondamentaux

L'histoire des relations entre Dieu et la science ? Trois dates pourraient les résumer. 1615 : "Contentez-vous de nous dire comment on va au ciel et laissez-nous le soin de vous dire comment va le ciel" , écrit un Galileo Galilei exaspéré par les attaques de l'Eglise contre Copernic : la Terre tourne autour du Soleil, n'en déplaise aux inquisiteurs et au pape. Pourtant la théorie de l'héliocentrisme est déclarée hérétique et lui-même risque le bûcher. Entre l'Eglise et la science, les hostilités sont ouvertes. 1802 : Napoléon Bonaparte demande à Pierre Simon de Laplace pourquoi il ne parle pas de Dieu dans son ouvrage sur la mécanique céleste. "Je n'ai pas eu besoin de cette hypothèse" , répond le savant. A chacun son domaine. 2022 : Emmanuel Macron, président de la République, déclare : "Je crois profondément qu'il peut exister des continuités entre Dieu et la science, religion et raison". La foi pourrait guider la science, et la science soutenir la foi. Parole de croyant ? Aujourd'hui, on peut explorer l'infiniment petit comme l'infiniment lointain ; on peut aussi manipuler le vivant : l'homme grignote les domaines que l'on croyait jusque-là réservés au seul divin. Mais la science a-t-elle une éthique ? A-t-elle une âme ? Peut-elle dire pourquoi le monde existe tel qu'il est et quelle est la place de l'homme dans la nature ? Peut-elle prouver l'existence même de Dieu ? Aristote, Galilée, Descartes, Pascal, Spinoza, Comte ou, plus près de nous, Einstein ou Dawkins se sont exprimés sur cette question. Tous sont à lire dans ce Point Références, ainsi que les opinions de philosophes, théologiens et scientifiques qui nous éclairent sur les termes de ce débat, à la lumière des dernières découvertes.

09/2023

ActuaLitté

Au-delà

Expérience de mort imminente. Portée, sens et signification

La pandémie de Covid 19 a ravivé dans les consciences la hantise de la mort. L'image de la faux brisant les vies sans pitié revient, subliminale, dans les consciences soustraites par le confinement à l'affairement quotidien. L'époque postmoderne a vu, en Occident, la foi chrétienne refluer sous l'effet du consumérisme et du positivisme. L'approche scientifique régit la mentalité, induisant une défiance sceptique à l'égard de la vie après la vie. Toutefois, durant le dernier quart du XXe siècle, le voile s'est levé à l'instigation du docteur Raymond Moody sur les expériences de mort imminente (EMI). L'affaiblissement de la foi s'est trouvé compensé par l'afflux des témoignages émanant de personnes nommées expérienceurs en raison du caractère spécifique de leur vécu. Cet ouvrage tente de faire le point sur ce phénomène. La question est abordée sous plusieurs angles en tentant d'abord d'établir un tableau de concordance entre les innombrables témoignages recueillis, puis en examinant les critiques formulées à leur encontre et en évaluant leur pertinence. Dans un troisième temps ce livre confronte les données fournies par les expérienceurs et les notions véhiculées par la spiritualité contemporaine. Pour terminer, ce livre se propose de définir le sens des EMI-NDE dans notre époque postmoderne. Tandis que la confusion se répand dans les esprits, obscurcissant la vision des uns et des autres, les témoignages apportent des éclats d'une Lumière qui ne s'est jamais éteinte dans le coeur des hommes. Les religions se dissolvent peu à peu pour laisser place à un lien direct fondé sur la Connaissance. La relation avec le Divin est en train de se transformer au moment où s'achève l'ère zodiacale des Poissons symbolisée par le christianisme. Traiter des EMI-NDE permet de s'y préparer sur fond d'inquiétude universelle.

05/2021

ActuaLitté

XVIIIe siècle

Le goût de la joie. Réjouissances monarchiques et joie publique à Paris au XVIIIe siècle

"Les peuples se plaisent au spectacle. Par là nous tenons leur esprit et leur coeur." Ces mots de Louis XIV résonnent encore au siècle des Lumières quand les Parisiens, en des acclamations enthousiastes, spontanées ou forcées, célèbrent les événements heureux qui ponctuent l'Etat royal : feux d'artifice, musiques, danses, jets d'argent, distribution de vin et de nourriture, exemptions fiscales accompagnaient les gestes publics de plaisirs éphémères. Leur histoire, politique et culturelle, restait à écrire. Soucieuse d'établir les conditions d'une communion émotionnelle avec le souverain, la royauté s'appuyait sur le principe de "conjouissances" propre à toute monarchie de droit divin. Elle cherchait à inculquer une norme pour se réjouir dans l'espace public. Les plus grandes institutions du royaume en décrétaient la nécessité et dictaient les gestes à adopter mais aussi les limites à ne pas transgresser. La joie publique s'inscrivait dans une culture de l'approbation monarchique et de multiples moyens de communication venaient susciter les manifestations de joie, construisant ainsi un véritable devoir de réjouissance. Ce goût de la joie n'était pas seulement celui des élites qui l'organisaient : loin de se limiter à des actes d'obéissance imposée, le peuple de Paris témoignait aussi d'une réelle capacité de jugement. Si obéir aux normes des plaisirs officiels et venir s'y amuser était ordinaire, les Parisiens savaient aussi composer avec ces gestes de commande pour créer leur propre discours critique à l'égard de la Couronne. Dans la seconde moitié du siècle, surtout au cours des décennies 1770-1780, au rythme des crises et des événements politiques, la joie décrétée par la royauté se transforma en une joie citoyenne indépendante des ambitions du pouvoir : dans les années qui précédèrent la Révolution, l'opinion publique s'est emparée de la fête pour la transformer en un acte politique de résistance et de contestation.

12/2021

ActuaLitté

Religion

L'Eglise et les religions non chrétiennes au seuil du XXIe siècle. Etude historique et théologique

Les immenses progrès dans la communication entre les pays et les continents joints à la facilité des voyages ont entraîné une intensification des contacts avec les religions non chrétiennes. Dans les pays occidentaux, la présence d'importantes communautés musulmanes, les activités des gourous et des spécialistes du zen et du yoga confrontent les chrétiens à la question du sens de ces religions et de l'attitude à adopter envers elles. Dans cet ouvrage passionnant et d'une lecture aisée, l'auteur tente de répondre à ces questions par un exposé des éléments propres de ces religions et de leur attitude à l'égard du christianisme. Il montre aussi comment, en particulier après Vatican II, l'Eglise et la théologie voient ces religions. Ainsi cette étude veut donner des éléments pour nous informer et déterminer notre attitude de chrétiens fidèles. Le R. P. H. Van STRAELEN, s. v. d. , est né aux Pays-Bas à Utrecht. Après ses études de philosophie et de théologie, il a étudié le droit et la science comparative des religions aux Universités de Nimègue et de Cambridge. Envoyé comme missionnaire au Japon par la Société du Verbe divin avant la seconde guerre mondiale, il y a enseigné durant trente ans, et en langue japonaise, à l'Université Nanzan de Nagoya. L'auteur a publié de nombreuses études sur les religions orientales et les problèmes missionnaires. Cet ouvrage est le fruit à la fois de l'activité de toute une vie vouée à la prédication de l'Evangile et d'une expérience de l'Extrême-Orient. Nommé expert à Vatican II par Paul VI, il a ensuite entrepris et publié en langue japonaise comme rédacteur, avec l'aide de théologiens européens et japonais, une vaste étude des décrets de Vatican II, édités en sept grands tomes. Pour ce travail il a reçu de Paul VI une litterae pontificiae.

01/1994

ActuaLitté

Mythologie

Lexique des divinités grecques et romaines

"Des milliers de pages ne suffiraient pas à élaborer un Bottin divin, à recenser les personnages de cette ronde hallucinante de divinités qui, du levant au couchant, du midi au septentrion, évoluait autour de la terre des hommes" écrivait Lucien Jerphagnon. Même en se limitant aux théonymes grecs et romains, nul ne saurait prétendre à l'exhaustivité. Une multitude de noms ont disparu, et l'épigraphie apporte, jour après jour, de nouveaux éléments. Véritable tour de force, cet ouvrage propose, pour la première fois, une approche lexicographique des divinités grecques et romaines, mettant la dénomination des divinités au premier plan. Les formes composées des noms des divinités et les noms correspondant à des divinités mineures y sont omniprésents. A travers plus de 7 000 entrées - dont près de 400 exclusivement consacrées à Zeus, 200 à Artemis et 600 aux nymphes - validées par les sources (textes grecs et latins, épigraphie, numismatique, monographies et articles), ce lexique se distingue par l'importance de la nomenclature, la diversification des sources, le traitement systématique de la polysémie et des ambiguïtés, et l'attention portée à la forme des mots. Chaque entrée est structurée de la manière suivante : - Présentation du théonyme, accompagné de l'indication du genre. - Rubrique morphologique, comportant, chaque fois qu'il est nécessaire, les formes originelles (principalement grecques et latines), ainsi que les variantes observées dans les documents français. - Notice descriptive destinée à offrir une présentation synthétique de la nature et des fonctions de chaque divinité. - Renvois éventuels vers d'autres entrées, pour permettre au lecteur de "circuler" à l'intérieur de l'ouvrage. - Notation précise des sources consultées - plus de 25 000 références -, quelle que soit leur nature (littéraire, épigraphique, lexicographique ou documentaire).

05/2024

ActuaLitté

Moyen Age - Critique littérair

Une réception du Moyen Age au XVIIe siècle. Lectures et usages des textes médiévaux par les Gallaup de Chasteuil (1575-1719)

Des "siècles grossiers" , un "art confus" : le dénigrement du Moyen Age par le Grand Siècle et Boileau est depuis vingt ans nuancé par la critique. Cet ouvrage franchit une nouvelle étape et démontre l'existence au XVIIe siècle d'une lecture positive et d'un usage valorisé des livres médiévaux. Les Gallaup de Chasteuil, parlementaires aixois, - en particulier Hubert et Pierre - lurent, annotèrent, reconfigurèrent les "vieux" manuscrits et imprimés de la riche bibliothèque familiale constituée dès la fin du XVIe siècle par leur grand-père, Louis, poète ami de Malherbe, puis par Jean, leur père, qui prônait en 1624 une renaissance de la poésie des troubadours provençaux. Injustement disgraciés par Louis XIV en 1659, en fuite puis en exil 14 années durant, les deux frères usèrent de la littérature du Moyen Age comme d'un outil de consolation, mais aussi de contestation contre la Justice royale, lui opposant le modèle fantasmé des Parlements d'amour de la Provence du XIIIe siècle. A la justice de droit divin, le Moyen Age offrait un contre-modèle érotico-politique où la poésie fondait le droit et la justice. Collectionnant et lisant sans relâche textes d'oc et d'oïl, ils ont défendu et fait la promotion de cette littérature qu'ils voulurent éditer et diffusèrent dans les années 1670 à 1710. En louant les "grâces" de Beuves de Hantone ou les "beautés" du tombeau de Béatrix de Provence, ils s'opposaient aux Anciens, de concert avec le mouvement galant qui intégra le Moyen Age à sa pensée de la modernité et produisit les premières oeuvres médiévalistes. Cette reviviscence de la littérature du "vieux temps" comportait donc des enjeux personnels, collectifs, esthétiques, socio-politiques, et s'offrait comme une alternative idéologique à l'idéal classique imposé par Louis XIV.

06/2022

ActuaLitté

Autres philosophes

Philosophie de l'oeuvre commune

Ecrite par un modeste bibliothécaire qui fut aussi l'une des principales autorités intellectuelles dans le Moscou des années 1880-1890, la Philosophie de l'oeuvre commune de Nikolaï Fiodorov (1829-1903) est l'une des créations les plus originales de la pensée russe. Exhortant l'humanité à s'unir pour vaincre l'insurmontable par excellence - la mort -, Fiodorov lui assigne aussi le devoir moral de ramener à la vie toutes les générations disparues, ces victimes du "progrès" . Chrétienne par son ancrage dans les dogmes (la résurrection de la chair, la Trinité sans division ni confusion), la pensée projective de Nikolaï Fiodorov exclut pourtant la transcendance : c'est dans ce monde-ci que l'homme doit accéder à l'immortalité et se libérer des entraves terrestres, pour explorer et habiter les espaces sidéraux (on a vu chez Fiodorov une source cachée de la conquête spatiale soviétique). Pourtant, rien de prométhéen dans cette vision de l'homme - plutôt une responsabilité écrasante dans la réalisation du projet divin pour le salut du monde, et responsabilité surtout face au destin de la planète, dont la civilisation urbaine et industrielle menace l'existence même, épuisant les ressources, saccageant la nature pour produire des richesses et dépravant une population avide de consommer toujours plus. Dans la philosophie de Fiodorov, nourrie à la pensée chrétienne des premiers siècles comme aux idées modernes de conservation de la matière et d'évolution, inspiratrice de nombreuses créations artistiques au début de l'ère soviétique, les résurgences archaïques rencontrent l'actualité la plus brûlante. Nikolaï Fiodorov (1829-1903) est un philosophe russe, fondateur du mouvement cosmiste russe. Poursuivant un idéal ascétique, il était réticent à diffuser son oeuvre, se contentant d'une modeste activité d'enseignant puis de bibliothécaire. La Philosophie de l'oeuvre commune a vu le jour entre 1906 et 1913 en Russie grâce à ses disciples.

10/2021

ActuaLitté

Religion

Saint Marc. Points de méditation pour une communauté

Les points de méditation sur l'évangile de Marc- excepté la deuxième partie de la Passion (Mc 15, 19-47) - ont été donnés par Adrienne von Speyr entre le 11 octobre 1945 et le 7 mars 1948 dans le cercle de la Communauté Saint jean qu'elle avait fondée avec le père H. U. von Balthasar. L'Auteur s'adresse à des jeunes qui se sont décidés pour l'état des conseils évangéliques dans une profession séculière, pour un institut séculier naissant. Cela n'empêche que ce commentaire contemplatif puisse être d'un grand profit pour tous ceux qui s'efforcent de méditer l'Ecriture Sainte. Comme toujours, Adrienne von Speyr parle ici en puisant dans l'abondance de sa propre contemplation qui garde constamment devant les yeux l'unité harmonieuse de la vérité dogmatique chrétienne ; elle transmet ce qui lui a été offert, sans apparat critique exégétique ni autre ambition savante. Puisqu'elle s'adresse à des novices, le fil de ses pensées est simple et pratique. Les points de méditation ne servent pas d'abord à la lecture spirituelle mais introduisent à la méditation personnelle. Ils ne veulent rien de plus qu'indiquer un chemin, car c'est l'Esprit divin qui dirige librement la prière contemplative. On trouvera, en parcourant ce livre en entier, une sorte de synthèse de la spiritualité d'Adrienne von Speyr. Ce livre sera également très utile aux prédicateurs, catéchistes, animateurs liturgiques, communautés et instituts qui ont compris avec Benoît XVI que " le moment est venu de réaffirmer l'importance de la prière face à l'activisme et au sécularisme dominant de nombreux chrétiens engagés dans le travail caritatif " (Dieu est amour, n° 37).

06/2006

ActuaLitté

Littérature française

Cuisine de maman. Mouton d'Aïd

" C'est la voix d'une prêtresse kabyle qui déclame des valeurs à préserver comme la prunelle de ses yeux. Cette matriarche ne baisse pas les bras face à l'adversité et poursuit son labeur en faisant feu de tout bois. Elle écrit, elle peint, elle cuisine, elle jardine, elle dissèque les corps et les âmes pour en extirper le mal. Elle est la fille de son père, l'épouse de tel, petite soeur de ses frères, mère de sa progéniture, elle est la sentinelle qui veille, qui surveille pour tirer la sonnette d'alarme si le partage des parts n'est pas équitable. Elle vous nourrit, vous soigne, vous aime et vous protège contre tout danger potentiel. Ne soyez pas surpris de découvrir que son quartier général pourrait bien être sa cuisine ou son jardin. Elle mijotera des petits plats épicés pour vous servir, vous séduire à la fois. Vous ne visiterez ses jardins paradisiaques que si elle vous estime à la hauteur de ce prestige donc tenez vous bien à table ! Cette divine Athéna travaille à l'insu de tous en tragédienne grecque féroce pour vous garder, pour vous guider ! C'est cette mère berbère investie de la noble mission d'accepter ses nombreux enfants si différents parfois et les rassembler pour cet empire rêvé que devraient être toutes les familles du monde. Elle est cette révolutionnaire imbattable qui marche inlassablement dans sa tête avec le sourire. Ce généreux sourire, prélude de paix, de bonne santé, d'amour et de prospérité n'en doutez pas ! Elle songe et nous dit encore : " Elle fut bien gourmande ma mère berbère, Dehvia Nait Cheikh cuisinait dans de grandes marmites ou chaudrons pour tout le monde. Elle se souvient que jadis chez son ancêtre Jedi Azzouz Bahmil étaient préparés quotidiennement de grands plats de couscous en offrande expiatoire pour les plus démunis et pèlerins de passage. Il y a encore ce plan de travail en bois des femmes qui s'essuyaient les mains enduites d'huile d'olive et de beurre dont elles arrosaient le couscous avant de le servir. Ce plan de travail a perduré jusqu'à ce jour dans le mausolée et a gardé son lustre brillant bien des siècles après. Inlassablement, la mère berbère dodelinant de la tête contait la saga qui n'en finissait pas devant cette petite fille innocente qui se nourrissait de ces nourritures célestes que sont les mots magiques transmis de génération en génération par la tradition orale. Est venu enfin ce moment de les écrire afin qu'ils ne tombent pas sous le sceau de l'oubli ... " Bon appétit !

09/2019

ActuaLitté

Religion

Les perles des cantiques. Poèmes chantés andalous, Edition bilingue français-arabe

Auteur de plusieurs centaines d'ouvrages, Ibn 'Arabî (1165-1240), né en Espagne, reste plus connu pour sa prose que pour sa poésie. Pourtant à l'image d'un ciel orné d'étoiles, toute son oeuvre en est parsemée. Ses écrits jouissent d'un engouement qui ne s'est jamais amoindri depuis huit siècles, grâce à leur profondeur et leur subtilité mais aussi et surtout grâce à l'amour qui domine l'ensemble de son oeuvre. Cette profondeur et cet amour, si précieux et si chers à notre maître andalou, c'est à travers sa poésie qu'il l'exprime le mieux. "La raison qui m'a amené à proférer de la poésie est que j'ai vu en songe un ange qui m'apportait un morceau de lumière blanche. On eut dit un morceau de lumière du soleil (...) Je sus alors que ma parole atteindrait l'Orient et l'Occident. Lorsque je revins à moi, je déclamais des vers qui ne procédaient d'aucune réflexion, ni d'aucune intellection. Depuis lors, cette inspiration n'a jamais cessé." A travers ce témoignage, Ibn 'Arabî nous rappelle que la poésie a ceci de magique qu'elle peut être le reflet d'une inspiration divine. Elle permet alors, à celui qui s'en imprègne de saisir l'indicible. Ces poèmes andalous chantés dévoilent un jardin secret de celui que l'on surnomme encore aujourd'hui, Al-Shaykh al-Akbar, "le plus grand des maîtres". Nul ne pourrait nous reprocher de les avoir librement renommés "Les Perles des Cantiques". Ils révèlent un aspect extrêmement original et méconnu de sa poésie, elle-même confidentielle au regard de son oeuvre doctrinale considérable. Au sein d'un corpus riche d'environ deux mille poèmes, composés dans le plus pur classicisme arabe, ces chants andalous interpellent à la fois par leur présence et leur rareté. Vingt-neuf joyaux raffinés qui nous convient à un voyage lumineux et émouvant. Nous pouvons alors pénétrer le mystère d'une expérience mystique profondément intime, à travers des images d'une surprenante beauté, dans une langue d'une virtuosité inégalée. Expression originale toujours vivante aujourd'hui de l'âme musulmane et andalouse, ces chants mettent également en lumière les racines spirituelles du Maître dans sa terre natale. Cette édition bilingue réunit pour la première fois ces poèmes en un recueil offrant le texte arabe intégral entièrement vocalisé, une traduction française inédite accompagnée de commentaires et notes. Elle contribuera assurément à enrichir le legs du grand mystique et métaphysicien andalou, qui fut aussi un immense poète.

10/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Chevalerie et christianisme aux XIIe et XIIIe siècles

La chevalerie présente deux acceptions, l'une sociale et l'autre idéologique. D'une part, le groupe aristocratique des combattants à cheval, et d'autre part les valeurs qui lui imposent des comportements spécifiques. Devons-nous la mêler inextricablement au christianisme? Les penseurs des mie et mue siècles justifient la prépondérance sociale des chevaliers par le péché d'Adam et la rupture de l'harmonie originelle qu'il entraîne. Ils considèrent que les miles "élu parmi mille", selon l'étymologie d'Isidore de Séville ont pour vocation divine de défendre le faible et de faire régner la justice, instaurant par les armes la paix. Cette théologie politique marque l'évolution de l'adoubement, qui emprunte alors à l'onction royale et aux sacrements chrétiens bien des éléments de son rituel. En recevant l'épée, dûment bénie, et la colée, le nouveau chevalier intègre un ordre, tout comme le clerc est ordonné. La prédication lui rappelle les devoirs spécifiques de l'état qu'il vient d'adopter, en particulier de mitiger sa violence et d'exercer sa puissance avec droiture et modération. Elle l'encourage à partir en croisade pour défendre la Chrétienté. Jusqu'aux années 1990, dans leurs analyses sur la chevalerie, les historiens ont repris la trame du discours normatif des clercs, que nous venons brièvement de présenter. Ils ont tenu pour vraisemblable l'influence extérieure de l'Eglise dans la mitigation de la violence nobiliaire, grâce à l'influence sur le code chevaleresque de la Paix de Dieu et plus largement du message évangélique. Depuis les vingt dernières années, d'autres spécialistes remettent en cause ce modèle, remarquant la nature idéale des discours des clercs médiévaux sur la chevalerie, qu'il conviendrait de déconstruire. Ils adoptent l'anthropologie culturelle pour méthode afin de conclure que, tout au long du Moyen Age et de façon endogène, la société guerrière produit ses propres codes de conduite pour épargner les vies de ses membres dans les combats, pour augmenter son honneur et pour affirmer sa domination sur la paysannerie. Toute superficielle, la religiosité des chevaliers ne serait donc pour rien dans l'autocontrôle de leur violence. Le débat apparaît en toile de fond du présent ouvrage, où les meilleurs spécialistes de la question se penchent sur les rapports complexes et paradoxaux entre le christianisme et les guerriers nobiliaires. Ils analysent ainsi autant la piété chevaleresque que la part de l'Eglise dans la guerre menée par l'aristocratie au cours d'une période charnière, où les normes, mentalités et conduites connaissent de profonds bouleversements.

12/2011

ActuaLitté

Musique, danse

Non, je ne regrette toujours rien

Promis à une carrière de musicien à la Garde Républicaine, Charles Dumont voit son destin bouleversé par sa rencontre avec Édith Piaf. En trois ans, il composera pour elle 40 titres - un record -, dont ses plus beaux succès : Non, je ne regrette rien, Mon Dieu, Les Amants, Les flonflons du bal, etc. Il s’inscrit ainsi en bonne place au Panthéon de la Chanson française.   La jeunesse, ce n'est pas une période de la vie, c'est un état d’esprit, une victoire du courage sur la timidité… De ses jeunes années passées à Cahors, puis à Toulouse dans une cité ouvrière, Charles Dumont conserve un tendre souvenir. Son père, attentif, veille discrètement et sait étonnamment entendre et écouter. Alors que Charles s’ennuie à l’école, il lui insuffle l’enthousiasme pour la vie, ce bien si précieux, sans jamais s'ériger en moralisateur. Quant à sa mère, elle voyait la vie en noir et ne s'est jamais remise du traumatisme de la Grande Guerre. À l'adolescence, Charles quitte le Sud-Ouest. Paris, la conquête du possible ! Malgré les découragements et une certaine détresse - un accident l’oblige à renoncer à jouer de la trompette, son instrument de prédilection -, sa bonne étoile brille, fidèle. Un jour, Charles Dumont entre par hasard dans l’église Saint-Ambroise. Premier rendez-vous avec la chance et ce ne sera pas le dernier. « Elle est ma meilleure alliée ». De son propre aveu, il n'avait pas foi en la musique, mais lorsqu'il a entendu cet aria de Bach, ce fut le choc. La révélation. « La musique est une inconnue divine et surnaturelle. Un cadeau du ciel ». Des cadeaux, le ciel lui en offrira d'autres... Après trois entrevues ratées avec Édith Piaf, le 5 octobre 1960, la rencontre, la vraie, se produit enfin. Cette rencontre-là est une naissance. Non, je ne regrette rien est la première chanson composée pour son amie et confidente qui a su lui redonner confiance en lui. À la mort de Piaf, le hasard - encore lui ! - met Sophie Makhno, directrice artistique chez CBS, sur sa route. Une nouvelle naissance s’accomplit. Elle lui écrira quelques standards, dont Ta cigarette après l'amour. « J’ai la chance d’avoir un bon dieu qui m’aime bien ». Heureux d’être de toutes les aventures, Charles Dumont cite avec malice le général MacArthur : « La jeunesse, ce n'est pas une période de la vie, c'est un état d’esprit, une victoire du courage sur la timidité… La jeunesse est un état d’esprit, une victoire du courage sur la timidité... »

01/2012