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Claude Aziza

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Théâtre

Les Renaud-Barrault

Août 1936 : dans l'embrasement du premier été du Front populaire, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault se rencontrent sur un tournage. C'est le début d'une histoire d'amour qui durera soixante ans. C'est aussi le carrefour des grandes aventures théâtrales du XXe siècle. De Claudel à Beckett, de Rabelais aux Enfants du paradis, de Jean Genet à Marguerite Duras, rien n'échappe à ces passionnés du répertoire et de l'innovation. Dix ans après le coup de foudre qui les réunit, les Renaud-Barrault quittent en effet la maison de Molière pour fonder leur propre compagnie. Théâtre Marigny, Odéon, Récamier, Théâtre d'Orsay, du Rond-Point, tournées en Amérique du Sud, au Japon, dans toute l'Europe : les saltimbanques de la scène française ne ralentissent pas un instant leur course enthousiaste. Et quand le pouvoir, après les événements de Mai 68, les chasse de l'Odéon, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault repartent, dans la tradition des bateleurs et des tréteaux de plein vent. A l'âge où d'autres comédiennes se retirent ou se cachent, Madeleine Renaud, éblouissante, redonne chaque soir Oh ! les beaux jours... Gérard Bonal, puisant à toutes les sources, met son talent d'enquêteur acharné et sa plume de romancier au service d'une fresque généreuse et vivante : un siècle d'art et de magie.

04/2000

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Musique, danse

Nina Simone. Love me or leave me

Caroline du Nord, 1936. A 3 ans, Eunice Waymon, petite fille noire infiniment douée, donne son premier concert dans une église. Elle a su jouer du piano avant même de marcher. A 10 ans, elle lutte déjà contre la ségrégation : lors d'un récital, elle refuse de jouer si ses parents ne sont pas assis au premier rang, comme les Blancs. A 18 ans, elle veut devenir la plus grande concertiste classique noire, mais - à cause de la couleur de sa peau ? - son rêve se brise. Alors elle se rebaptise Nina Simone et, des bars crasseux jusqu'au Carnegie Hall, elle va connaître la gloire. De sa voix puissante, chaude et mystique, elle invente un langage unique, entre jazz, classique, soul et gospel. Amie de James Baldwin, elle chante pour défendre les droits des Noirs aux côtés de Martin Luther King. Mais la vie est violente avec cette écorchée vive : déboires sentimentaux, cupidité de l'industrie du disque, mort de ses frères de combat, difficulté à être une bonne mère... Nina flambe son argent et sombre dans les troubles psychiques. Des Etats-Unis jusqu'au Sud de la France, en passant par Londres, l'Afrique et les Pays-Bas, les auteures, mère et fille à la vie, sont parties sur ses traces. Elles nous offrent le portrait inédit d'une artiste magistrale en quête d'absolu et de liberté.

05/2019

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Essais

Portraits de pays. Textes, images, sons

Qu'est-ce qu'un portrait de pays ? Il n'est ni un paysage, ni un récit de voyage, ni une description de guide touristique : le portrait de pays (ou de ville) est la représentation synthétique d'une contrée sans raconter un périple, sans proposer un panorama à vocation pratique. Essentiellement documentaire, le portrait de pays dépeint un territoire déterminé, dans sa conformation géographique, dans son histoire et dans les usages des populations qui y vivent Le portrait de pays prend de nombreuses formes. A la différence du roman, ou encore du paysage pictural et photographique, il se profile comme un genre qui ne s'est pas cantonné à une forme, mais a au contraire investi de nombreuses formes médiatiques : le livre, la photographie, le cinéma, la télévision, mais aussi les arts sonores, les arts graphiques et visuels, ainsi que l'urbanisme et la communication des territoires. C'est à une approche globale du portrait de pays dans ces principales déclinaisons que l'ouvrage se consacre. Fondé sur une collaboration entre différentes disciplines, il offre un panorama qui permet de mesurer l'extraordinaire plasticité de ce genre. Il offre en outre une série d'entretiens avec des artistes tels que Thomas Clerc, Raymond Depardon, Joachim Glaude, Julien Poidevin. Il publie en outre une intervention de Bruno Goose.

02/2024

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Critique Poésie

Charles Baudelaire. L'homme des foules

Charles Baudelaire, l'homme des foules. Charles Baudelaire est considéré comme le fondateur de la poésie moderne qu'il a très profondément marquée de son empreinte. Son influence dépasse largement nos frontières. En quelque sorte, tout poète moderne le reçoit en héritage. Pourquoi ? Cet essai tentera de répondre à cette question. Pour cela, il importe tout d'abord de revenir sur les innovations propres à son oeuvre et sur la manière dont elles ont été reconnues ou non, accueillies ou rejetées du vivant du poète. Qu'apporte-t-elle de nouveau ? En quoi est-elle différente ? J'envisage ensuite de commenter la lecture qu'en ont fait ses successeurs immédiats et les marques qu'elle a pu imprimer dans leur propre écriture : chez Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, Laforgue, Huysmans notamment, l'héritage est immédiatement perceptible... Dans un troisième temps, je prolongerai cette réception vers quelques grands auteurs du XXe siècle particulièrement attachés à cette oeuvre, ou qui ont parfois polémiqué avec elle : Jouve, Claudel, Valéry, Proust, Breton, Sartre, Bataille, Bonnefoy, Deguy... A chacun son Baudelaire : l'heure n'est plus alors aux filiations mais aux réappropriations et aux relectures... Enfin, je m'intéresserai à la façon dont l'oeuvre de Baudelaire a été reçue et accueillie à l'étranger (par Rilke, Pasternak, Swinburne, D'Annunzio, Stefan George, Hofmannsthal notamment... .)

02/2024

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Littérature française

Les glycines sur le mur

"Le meurtre du père : Comment peut-on tomber la nuit tout habillé dans le bac à douche et, dans un même temps, se briser le nez et les cervicales, s'empaler sur la brosse, puis se noyer sous le robinet ouvert par la chute ? Il l'a fait. Si ce n'est pas un suicide, c'est un meurtre sacrément organisé. Il s'est meurtri, d'abord lui, puis nous. La violence du spectacle du père mort reste insoutenable. Le fameux temps passant, correcteur ou effaceur, ne peut pourtant gommer le trou béant rouge caillé dans la griffure du cou près de la glotte, les paupières brûlées, gonflées par l'eau chaude, le teint de peau mauve olive. Elle ne voulait pas voir la mère morte. Elle ne pouvait pas pour autant quitter des yeux ce père défunt si laid." Adolescente, elle tuait sans souci, avec plaisir, apprenant la chasse avec son père. Adulte, elle qui voulait devenir danseuse, est infirmière, comme le souhaitait sa mère. Mais aujourd'hui, ses parents sont morts. L'un après l'autre. Et Susan erre parmi ses souvenirs. Quelque part entre passé et présent, sa maison d'enfance et l'hôpital, la vie et la mort. Avec "Les Glycines sur le mur", Brigitte Girard orchestre un puzzle aux contours brumeux, une chronique impressionniste pour un roman à part.

01/2014

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Littérature française

Gingolph l'abandonné

Fils d'un marin pêcheur emporté par la mer, Gingolph affronte, dès son enfance, les dures lois de l'orphelinat et de la pauvreté dans le petit bourg d'Equihen. Son coeur est à sa mère, la pieuse Rosalie, et au bateau qui attire ses ardeurs et ses talents. Cependant, une belle jeune fille rencontrée à Boulogne-sur-Mer, la ville tout proche, d'un coup happe son coeur, bouleverse sa vie. En mer, c'est l'aventure, les tempêtes et les gloires ; à terre, c'est le grand amour de jeunesse. Mais bientôt cette idylle trébuche. Gingolph, qui a connu l'abandon de l'orphelinat, va-t-il être une nouvelle fois abandonné par Zabelle ? Ce roman de mer est aussi un roman de port. Il fait découvrir la vie simple et pourtant riche des pêcheurs du début du XXe siècle, les rivalités de villages, les envies de milieux. Il fait pénétrer des caractères qui n'ont rien de conventionnel, attendris par des affections qui se veulent éternelles, mais endurcis par les souffrances de la vie. Les grandes questions de l'existence s'y posent à travers le travail, la tendresse, et le souvenir du Ciel qui veille sur les jours. Un livre qui, au jugement de Claudel, "commence en roman et finit en poème".

11/2014

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Littérature érotique et sentim

Ils se dévoraient à coups de silence

"Elle ne parlait pas mais son regard intense remplissait tout l'espace. Qu'il aimait s'y baigner ! Elle ne regardait que lui. Il lui suffisait. Il était sa vie. Jamais une femme ne l'avait contemplé avec une telle tendresse, avec tant de ferveur, de communion, de dévotion. C'était bien la preuve de l'amour, pensait-il. Le regard de Catherine le suivait dans toutes ses pensées, comme la présence de l'immortalité. Ce regard le rassurait sur le sens de sa propre existence. Elle devenait sa flûte enchantée. Miroir éclatant, elle lui suffisait en tout. Quand ses baisers se posaient sur sa bouche, il ne fermait pas toujours les yeux, avide qu'il était de marier cette proximité avec l'enchantement de ce regard encore intense, même mi-clos". Un excellent roman d'amour à l'érotisme contenu et sublimé à la fois. La plume délicate de Jean Ellezam magnifie ces personnages entamant la seconde moitié de la vie, celle où tout est permis et où le temps est précieux. À travers les expériences d'un couple pourtant jeune, ce livre dit les complexités, les désirs et les fantasmes les plus secrets, dévoilant l'âme refrénée de chacun. Une chaude et délicieuse lecture, qui en dit beaucoup sur l'amour et sur la vie.

10/2013

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Critique

Le duc et le comte. Conversation autour de Saint-Simon, de la gaieté, du pouvoir, de la mort et de la postérité

Un document rare et inédit. Deux écrivains de l'Académie français, Jean d'Ormesson et Marc Lambron, dialoguent sur les Mémoires posthumes du duc Saint-Simon, coup de tonnerre dans la littérature et l'histoire de France. C'est un dialogue aussi gai que cruel sur le style, le pouvoir, la mort et la postérité de Saint-Simon, de Chateaubriand à Proust, de Claudel à Céline. Jean d'Ormesson rend hommage à ses maîtres et fustiges ses contemporains. Mais s'il rencontrait Saint-Simon, " je me tiendrais à carreau ", dit-il... Il nous embarque ainsi dans une promenade littéraire pour mieux raconter Saint-Simon, et se raconte, en creux, lui-même. Saint-Simon chroniqueur vénéneux de la Cour de Louis XIV et des temps de la Régence ; Jean d'Ormesson loin d'être étranger au commerce des princes qui nous gouvernent. L'occasion d'un jeu d'entrelacs, d'entrechats et voltes littéraires, et, enfin, d'un accord paradoxal des époques : un dialogue trans-temporel du Comte d'Ormesson et du Duc Saint-Simon. On y découvre Jean d'Ormesson animé de tout son feu, qui nous transmet avec ferveur son amour indéfectible pour la littérature. Et Marc Lambron de nous livrer le requiem alerte d'une passion, l'illustration ultime d'un art national menacé. Celui de la conversation.

06/2022

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Comptabilité

Gestion juridique, fiscale et sociale DSCG 1. Tout-en-un

Gestion juridique, fiscale et sociale : Retenir l'essentiel grâce à un cours synthétique illustré par des exemples ; S'entraîner efficacement grâce à de nombreux exercices d'application corrigés ; Aborder sereinement l'examen grâce à des annales corrigées et commentées. L'entreprise et l'environnement ; Le développement de l'entreprise ; Les autres groupements : les modes coopératifs.

11/2019

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BTS

Méthodes de communication d'animation et de formation BTS 1re année ESF et SP3S. Edition 2019

Outil d'animation, cet ouvrage est divisé en huit thématiques avec une démarche pédagogique construite à partir : - de la découverte et la mobilisation des notions dans un contexte professionnel précis ; - d'une fiche de synthèse. Ces situations professionnelles simples et courantes permettent à l'étudiant de développer sa capacité : - à analyser un environnement de travail ; - à mobiliser les savoirs associés ; - à proposer une solution argumentée à partir de ses connaissances et d'une documentation. Chaque chapitre traite d'un thème et est composé : - d'un dossier documentaire accompagné de questions ; - de renvois vers des ressources en ligne - d'un contexte professionnel et de situations concrètes ; - d'une fiche de synthèse qui donne l'essentiel des savoirs.

07/2019

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BTS

COMSANC Méthodes de communication d'animation et de formation BTS 1re année ESF et SP3S. Livre du professeur, Edition 2019-2020

Corrigé de la réf COMSAN.

09/2019

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BD tout public

Le dessein d'ELA

Depuis 2004, de grands auteurs prêtent chaque année leur plume à l'Association Européenne contre les Leucodystrophies pour rédiger la Dictée d'ELA, premier temps fort de la campagne "Mets tes baskets et bats la maladie" qui a lieu dans les établissements scolaires partout en France. Subtils, symboliques, simples et forts, ces textes font référence à ces maladies génétiques rares et mortelles, plus largement au handicap. Ils abordent aussi la responsabilité et le partage en vue de sensibiliser la jeunesse et d'éveiller les consciences solidaires. Pour célébrer les douze ans de la Dictée d'ELA, de grands auteurs de bande dessinée ont associé leurs talents. Leurs traits francs, directs, métaphoriques, humoristiques appuient chacun des textes dans un recueil inédit qui sera vendu au profit de l'association.

11/2015

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Ethnologie

Exposition rythmes saisonniers au musée alsacien

Catalogue de l'exposition rythmes saisonniers au Musée alsacien de Strasbourg (mai 2016). L'exposition Rythmes saisonniers aborde harmonieusement le thème des festivités et célébrations saisonnières à travers le monde, des vendanges et transhumances alsaciennes aux fêtes de semailles des Dogon du Mali, en passant par les sorties de masques des Yoruba du Niger. Les saisons, bien que variant selon les aires géographiques, concernent toutes les sociétés et rythment nos vies mais aussi nos coutumes. Elles sont la genèse de rites qui ont évolué au fi l du temps, se détachant parfois de leur fonction première pour en acquérir une autre plus divertissante. Cette exposition a donc pour objectif de faire le lien entre l'Afrique et l'Alsace a n de montrer que les saisons font fi des frontières et que les préoccupations agraires, entre autres, sont répandues à travers le globe.

10/2015

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Hypnose médicale

Hypnose et huiles essentielles

L'hypnose est un état qui présente de nombreux bénéfices en santé, dans le cadre d'une relation thérapeutique ou de bien-être. Cette hypnose prend place dans un espace, un lieu que l'on souhaite propice au travail engagé : il doit être inspirant, sécurisant et tranquille. La finalité ? Que l'hypnose mobilise à la fois une imagination créative et tout le champ des perceptions sensorielles, mises au service d'une meilleure inscription dans la réalité, ou d'une modification de cette dernière pour viser un meilleur équilibre en santé. Dans ce contexte, les huiles essentielles peuvent être un atout puissant. Elles sont susceptibles de potentialité les effets de l'hypnose, mais aussi d'orienter son travail en stimulant toute une expérience au plus proche des différents sens. Préface du Dr. Tolotra Andriamparany, épidémiologique pour l'OMS et Président d'Aromathérapie Sans Frontières

05/2023

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12 ans et +

Les bâtisseurs

Ca ne peut plus continuer comme ça. Sur ce point au moins, tout le monde s'accorde. Les dérives de notre société ont fini par mettre en péril notre espèce, notre planète et la vie qui l'habite. Pourquoi avons-nous délégué les aspects fondamentaux de nos existences - naissance, mort, alimentation, instruction... - à des institutions ? Que signifie être humain dans un monde où les téléphones ont parfois plus de valeur que la vie ? Neuf thématiques ont émergé et avec elles, des écrivains qui, par la fiction, abordent ces questions transversales et profondes afin de nous faire réfléchir au monde que nous souhaitons bâtir pour nous et ceux qui nous suivront. La première nouvelle de ce recueil est de la plume de Rob Hopkins, fondateur du mouvement mondial des villes en transition.

10/2019

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BD tout public

Barbarella. Une Space Oddity

Etre BARBARELLA, c'est d'abord et avant tout être une femme. Une femme libre et indépendante, émancipée et aventurière, séduisante et fascinante, pleinement inscrite au coeur des mouvements les plus avant-gardistes de son époque, les sixties. Dessinée par Jean-Claude Forest dès 1962 à partir de la plastique, elle-même révolutionnaire, de Brigitte Bardot, incarnée au cinéma, de manière immédiatement légendaire, par Jane Fonda pour la caméra de Roger Vadim en 1968, Barbarella brise les tabous comme les images stéréotypées de pin-up de la bande dessinée et du cinéma. Fille de l'espace, elle est aussi une fille de son temps, qui traverse à toute vitesse les galaxies et les récits les plus fantasques de la science-fiction comme les problématiques les plus cruciales de la fin du XX' siècle : l'éthique et l'érotique, la liberté des corps et des esprits, l'antispécisme et le transhumanisme, l'urgence écologique et la critique des modes de gouvernance. Ambassadrice de la paix, Barbarella fait l'amour plutôt que la guerre ; sa conquête spatiale est celle du plaisir, son odyssée, sauvage et impromptue, ouvre le champ de tous nos possibles. Véronique Bergen explore avec une inlassable curiosité les innombrables constellations de la pensée et de la littérature. Philosophe intrépide, romancière et poète téméraire, membre de l'Académie Royale de langue et de littérature françaises de Belgique, elle est l'auteur de nombreux essais philosophiques interrogeant les esthétiques et les métaphysiques contemporaines (L'Ontologie de Gilles Deleuze ; Le Corps glorieux de la top-modèle ; Luchino Visconti, les promesses du crépuscule ; Patti Smith, Horses ...) ainsi que de plusieurs romans qui s'intéressent aux voix des oubliés et aux voies des oppressions (Kaspar Hauser ou la phrase préférée du vent ; Tous doivent être sauvés ou aucun). Collaboratrice régulière de nombreux magazines de littérature et d'art contemporain, elle exerce son regard analytique à une vitesse supraluminique.

01/2020

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Beaux arts

Eloge du corps. Arts d'Afrique, d'Amérique et d'Océanie

Si l'histoire de la collection de Josette et Jean-Claude Weill commence par la peinture, leur quête passionnée de formes nouvelles les conduit rapidement à embrasser l'infinie diversité des arts premiers. Mûrie, au fil des décennies, sous le regard enthousiaste de leur fils Jean-Pierre, leur collection compte aujourd'hui plus de 120 oeuvres de tout premier ordre, issues des arts d'Afrique, d'Océanie et des Amériques. Plusieurs grands ensembles se dessinent, reflétant l'inclination de la famille Weill pour les formes audacieuses et expressionnistes : statues dogon et tellem alliant formes géométriques et surfaces texturées, mais également figures de pouvoir kongo parées de leur charge magique. La collection fait en outre la part belle aux arts expressifs originaires du Nigeria, du Cameroun et de Mélanésie. Parmi les oeuvres les plus classiques se trouvent des pièces iconiques - telles que la statue bena lulua ayant appartenu à Jacques Kerchache, la figure de reliquaire fang d'Edward Robinson ou encore le puissant bouchon de flûte biwat de la collection Lemaire -, qui témoignent tant de la sûreté du goût des Weill que du regard affûté qu'ils ont su porter sur ces arts venus d'ailleurs. Microcosme dans la collection, un important groupe d'ivoires d'un très grand raffinement constitue le tiers des oeuvres rassemblées. Le présent ouvrage sera l'occasion de dévoiler cette collection parisienne nimbée de mystère, aussi remarquable que confidentielle. Editeur de la publication, Charles-Wesley Hourdé (expert et chercheur indépendant) a désiré mettre en lumière la richesse et la diversité de cet ensemble exceptionnel. Il s'est ainsi entouré d'auteurs prestigieux, dont les notices accompagneront chacun des objets. Parmi eux figurent notamment Viviane Baeke (Africa Museum, Tervuren), Philippe Dagen (historien et critique d'art), Jean-Paul Colleyn (anthropologue), Bertrand Goy (auteur spécialiste de la Côte d'Ivoire), Hélène Joubert (musée du quai Branly - Jacques Chirac), Hélène Leloup (historienne de l'art et antiquaire), Sean Mooney (The Rock Foundation, Houston) et Philippe Peltier (anciennement musée du quai Branly - Jacques Chirac).

09/2019

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Littérature française

La Violette et l'Olivier. Deuxième période, Le soleil au zénith

Violette et Olivier, devenus vicomtesse et vicomte de Magny, quittent La Rochelle pour Montréal. Après une traversée mouvementée, ils s'établissent à Ville-Marie, près des époux d'Aillebouste des Musseaux avec lesquels ils se lient d'amitié. Ils découvrent un pays magnifique le long des rives du Saint- Laurent. Violette, de nouveau enceinte, apprend de sa nouvelle amie, Catherine, comment s' est créée la colonie qui n' est encore que très faiblement peuplée et dont l'activité est surtout basée sur la traite des fourrures de castors, ce qui suscite l'hostilité des Iroquois. Elle le découvre à ses dépends lors d'une promenade imprudente dans la seigneurie de son mari. Depuis 1663, la colonie est placée directement sous l'autorité du roi et administrée par le Conseil souverain où les rivalités entre gouverneur, intendant et évêque font rage. Louis XIV accorde des présents à sa belle province : le régiment de Carignan- Salières pour venir à bout des incursions indiennes incessantes et destructrices et des filles du roi pour gagner la bataille des berceaux et peupler le pays. L' une d'elle séduit Olivier au bal du gouverneur, ce qui jette un froid durable entre les époux de Magny, élevés au titre de comte et comtesse, après la mort de Claude des Serpents, au service du roi, en 1667. Angélique, la fille de Violette, épouse en 1672 Alexandre de Chaumont et le suit en France dans son château d' Arthieul. Il conduira plus tard une ambassade au Siam qui le rendra célèbre. Dans le royaume, les guerres se succèdent, le Roi-Soleil cherchant à établir des frontières plus sûres, mais Guillaume d' Orange, devenu roi d' Angleterre, pousse l'Europe à se liguer contre le souverain français, ce qui entraîne des conflits de plus en plus coûteux en hommes. Olivier succombe en 1677, c'est la fin d'un grand amour ! Mais la vie continue, Violette, désormais marquise de Magny, doit gérer ses seigneuries et marier ses enfants qui grandissent...

08/2019

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Esotérisme

Esquisse hermétique du tout universel. 4e édition

Voici un ouvrage peu commun, aujourd'hui épuisé, intitulé Esquisse Hermétique du Tout Universel d'après la théosophie chrétienne et dont Papus (1865-1916), qui fera la préface de la deuxième édition, dira qu'il explicite « la synthèse absolue de la conception [hindoue] du Parabrahm. » Qu'est-ce que le Parabrahm ? La Réalité Ultime ! Mais depuis que l'esprit s'est incarné dans la matière… jusqu'à l'apparition de l'Homme, la réalité absolue s'est scindée en myriades de parcelles de vie subjective, dont l'Ego humain sera l'un des principaux avatars. Il s'agit d'une notion dont la Théosophie occidentale va s'emparer. L'auteur signe cet ouvrage d'un pseudonyme : Jacob. Mais le catalogue Caillet nous dira en 1913 qu'il s'agit d'un certain Jean Jacques Bourcart (1833-1913). Il est connu comme le principal mécène du groupe des martinistes, les disciples de Louis Claude de Saint Martin (1743-1803). Bourcart, industriel philanthrope, a financé la revue L'Initiation, première série (1888-1912). George Ducormier, alias Phaneg (1867-1945), dira de « Jacob » au début du XXe siècle : « qu'il fut un très grand initié du siècle dernier … et notamment le conseiller et le soutient du Dr. Encause (alias Papus) ». Obligeamment communiquée par Roger Durand, nous joignons entre autre à cette troisième édition de l'Esquisse hermétique du Tout Universel, la préface de la première édition de 1892, d'une insigne rareté, signée anonymement J.H.D. Il ne fait plus de doute désormais qu'il s'agisse du fondateur de la Croix Rouge. On y découvre un aspect méconnu d'Henry Dunant (1828-1910), ami de Bourcart, lecteur inattendu de Fabre d'Olivet ! Un esprit ouvert aux rayonnements secrets de l'ésotérisme et aux mystères du perfectionnement humain. Bourcart a pris le fondateur de la Croix-Rouge sous sa protection et a œuvré à la réhabilitation du futur premier prix Nobel de la Paix (1901).

12/2016

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Beaux arts

Victor Hugo. L'homme-océan

A travers l'évocation de Juvénal, Shakespeare, saint Paul et Dante c'est son propre génie que Victor Hugo définit ici. Seul l'océan, en effet, est à la mesure de l'ampleur et du polymorphisme de son œuvre. En trois actes organisés autour de l'exil - avant, pendant, depuis - et de son face-à-face avec l'océan, trois cent cinquante manuscrits d'œuvres, lettres, dessins, caricatures, pages de carnets, d'albums, choisis, pour la plus grande part, dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, offrent un portrait de Victor Hugo par lui-même. Marie-Laure Prévost en propose une lecture inédite et magistrale, fruit d'une longue intimité avec cet exceptionnel trésor de manuscrits et dessins confiés par Victor Hugo à la Nationale. Ecrivain de génie, qui mène de front des combats politiques de précurseur, plasticien d'une étonnante modernité à qui l'on doit plus de quatre mille dessins, architecte de talents, Victor Hugo a su, de plus, ouvrir tous les chemins de la créations. Qu'il écrive, dessine, installe ou décore ses maisons, son imaginaire rebondit sans cesse de registre en un incessant va-et-vient, " un perpétuel roulis ". Dans sa recherche d'un art totalement libéré des contraintes, Victor Hugo ne cesse de jouer de la perspective, des volumes, des contrastes, du noir et du blanc, des symétries ; il abolit toute frontière entre le beau et le laid, le grand et le petit, entre le passé, le présent et le futur, entre le réel, l'irréel et le surréel, entre le fini et l'infini, entre le mobile et l'immobile, entre l'inanimé et le vivant. La pérennité de l'œuvre, la modernité de la démarche du créateur, l'actualité des problèmes abordés sont mis en lumière par les personnalités du monde politique et universitaire qui ont contribué à cet ouvrage : Maurice Agulhon, Gérald Antoine, Robert Badinter, Michel Crouzet, Daniel Gasiglia-Laster, Jean Gaudon, Jean-Claude Trichet.

03/2002

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Vins, alcools, boissons

Des vins, des hommes et des émotions. Souvenirs d'un amateur de grands crus

Voici un ouvrage rare sur les plaisirs, les découvertes, les mystères de la dive bouteille. Le vin n'existe que si on le nomme. La langue des mots fait vivre l'or rouge, blanc ou rosé. Tout au long de trente années passées de restaurants menés par de valeureux chefs aux vignobles de l'Hexagone et aux caves voutées où le jus de la treille murit dans la pénombre, Nicolas de Rabaudy, chroniqueur de gastronomie et de vins, s'est forgé une vaste culture du savoir-boire à travers des dégustations, des dîners, des rencontres. Avec des personnalités issues de l'univers des nobles flacons, propriétaires et châtelains comme les Rothschild, Alexandre de Lur Saluces, Aubert de Villaine (domaine de la Romanée Conti), Michel Delon, Jean-Michel Cazes, Jean-Claude Berrouet, May-Eliane de Lencquesaing, Jean-Eugène Borie, qui lui ont transmis l'art de bien déguster et la vérité des crus d'exception. Il y a au fil de ces pages quelqu'un pour vous initier : les sommeliers Philippe Bourguignon, Eric Beaumard, Olivier Poussier, Enrico Bernardo, Philippe Faure-Brac, les diacres du vin, et les collectionneurs comme François Audouze et Michel Chasseuil, mémoires des vins anciens. Plus on comprend le secret du verre, plus on s'approche de la sève, plus le plaisir vous saisit et le bonheur de boire est là. Ancien journaliste de spectacles à Paris Match, Nicolas de Rabaudy s'est orienté dans les années 80 vers la chronique de restaurants et de vins. Il a donné des articles au Figaro, au Journal du Dimanche, et depuis 2009, il collabore au site slate. fr fondé par Jean-Marie Colombani, ancien PDG du Monde. Auteur fécond, il a publié une vingtaine de livres sur l'univers des chefs étoiles, des grands restaurants et des vins de rêve qu'il suit pour Bettane Desseauve Médias. Ce dernier ouvrage très personnel rassemble ses souvenirs de gastronome oenophile.

01/2013

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Histoire de France

L'affaire Jean Moulin : trahison ou complot ?

Dans la nuit du 4 au 5 février 1983, Klaus Barbie, l'ancien chef de la Gestapo de Lyon, est extradé de la Bolivie vers la France. Son arrivée réveille quelques spectres, dont l'affaire Jean Moulin. Depuis l'arrestation du résistant à Caluire, le 21 juin 1943, la plaie est restée ouverte : « l'unificateur de la Résistance » a-t-il été victime d'une trahison, d'un complot ? Deux procès impliquant René Hardy ont échoué à faire la lumière. Le résistant a été acquitté chaque fois sur le fil. Quarante ans plus tard, Me Vergès, l'avocat de Barbie, cria haut et fort que Moulin avait été livré par des membres de Combat, le mouvement d'Henri Frenay, auquel appartenait aussi Hardy et son ami Pierre de Bénouville, parce qu'ils le jugeaient trop proche des communistes. Introduit à cette affaire par une amie de Moulin, Antoinette Sachs, et guidé dans son dédale par un autre membre de Combat, Claude Bourdet, Jacques Gelin a d'abord enquêté en journaliste dans les coulisses du procès Barbie, en 1986 et 1987. Puis il a rencontré tous les acteurs, nombreux à l'époque à être encore en vie. Enfin, il a découvert de nouveaux témoins et des documents inédits. Au terme de ce travail étalé sur plus de vingt ans, il apporte des réponses concluantes sur la culpabilité de Hardy et ses mobiles possibles. Moulin était soupçonné d'être un « cryptocommuniste », voire un agent soviétique, par certains résistants, qui redoutaient une prise de pouvoir des «rouges» à l'occasion du débarquement allié, jugé imminent au printemps de 1943. Les opérations d'intoxication mises en place par les Alliés et leurs relais pour couvrir leurs opérations en Sicile et en Corse avaient convaincu ces résistants de la réalité du débarquement en métropole. Le sacrifice de Moulin a-t-il été la conséquence ultime de cette conjonction ? Telle est la grave question que pose l'ouvrage.

05/2013

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Pédagogie

Marcel Lesne. Cheminement d'un théoricien de la formation : souvenirs et rencontres

Marcel Lesne (1916-2012) est l'un des premiers théoriciens de la formation des adultes en France. Sa contribution à la recherche dans ce domaine est considérable. On lui doit les fondements d'une sociologie de la formation et d'importantes avancées dans la réflexion sur le travail pédagogique en formation d'adultes. Aujourd'hui encore, ses écrits sont étudiés dans de nombreuses formations de formateurs, au Cnam et dans les universités qui délivrent des masters de formation. Un texte inédit de 1966 publié dans cet ouvrage témoigne des débats qui ont jeté les bases de ces nouveaux champs de réflexion. L'historien, le chercheur, lorsqu'il travaille sur un auteur, aime pouvoir associer le récit de la vie à l'analyse de l'oeuvre. C'est ce que nous offre ce volume dont une partie importante est consacrée à l'autobiographie de Marcel Lesne. Les principales étapes de sa vie y sont retracées : de son enfance dans un village minier du Nord à la fin de sa vie professionnelle comme professeur au Cnam. Le lecteur y découvrira le parcours intellectuel d'un homme dont le cheminement fut exceptionnel. Cinq témoignages de proches collaborateurs apportent un éclairage complémentaire sur la personne et l'oeuvre de Marcel Lesne. Cet ouvrage, qui propose également quelques éléments d'analyse du contexte, s'adresse aux historiens et étudiants des masters de formation ainsi qu'aux formateurs, enseignants et chercheurs. Plus largement, le récit de vie de Marcel Lesne, histoire d'un parcours de promotion sociale dans un contexte politique et social particulièrement difficile : la guerre, la captivité, l'exercice du métier d'instituteur, puis d'inspecteur au Maroc et directeur des Centres sociaux en Algérie, intéressera aussi de nombreux acteurs de l'éducation. Les souvenirs de Marcel Lesne, introduits par ses enfants, Jean et Françoise Lesne, sont accompagnés des contributions de : Jean-Marie Barbier, Claude Debon, Philippe Fritsch, Françoise F. Laot, Madeleine Maillebouis, François Marquart, Christian de Montlibert.

12/2015

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Critique littéraire

Mémoires de ma vie. Précédé d'un essai d'Antoine Picon : "Un moderne paradoxal"

Rédigés au soir de sa vie, peu après les célèbres Contes, les mémoires de Charles Perrault (1628-1703) s'interrompent au moment où l'auteur, tombé en disgrâce et supplanté auprès de Colbert par le propre fils du ministre, se retire des affaires dans sa maison du fg Saint-Jacques pour se consacrer tout entier aux lettres. Pendant 20 ans, Perrault a été l'homme de Colbert. Poète, théoricien, commis aux Bâtiments du roi, réformateur de l'orthographe, organisateur de l'Académie française, champion des Modernes dans la célèbre querelle avec Boileau - c'est aussi le laudateur infatigable du règne, "l'intellectuel organique" chargé de distribuer les faveurs et prébendes, de contrôler ses pairs et de les faire travailler incessamment à l'exaltation du régime. Intimement lié à son frère Claude Perrault (l'auteur de la colonnade du Louvre et de l'Observatoire), Charles se hisse à ses côtés au cœur du pouvoir. Ce sont les Perrault qui, par un harcèlement quotidien, parviennent à évincer le Bernin et à substituer leur projet au grand Louvre qu'avait dessiné l'illustre italien. Mais l'auteur délectable des Contes est avant tout un étonnant mémorialiste du siècle de Louis XIV, un portraitiste éblouissant de Colbert, Bernin ou Le Brun. Il nous peint la vie dans l'ombre du pouvoir : alliances, népotismes, ruses, objections instillées dans l'oreille du monarque, libelles travestis en rapports administratifs... Tout un art de la répartie, de la litote, de la prétérition se dévoile ici - par quoi Perrault, quelques années avant Saint-Simon, nous livre un document incomparable sur la "Société de cour", au sens où l'entendait Norbert Elias. Nous publions les Mémoires dans la version copiée par Paul Bonnefon sur le manuscrit autographe, précédés d'un essai d'Antoine Picon qui fait surgir les non-dits du texte et décrit la situation singulière d'un Moderne qui n'entendait se libérer de la tutelle des Anciens que pour mieux s'assujettir à l'ordre tout ensemble grandiose et vétilleux de la monarchie absolue.

09/1993

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Critique littéraire

L'Homme que l'on croyait

Six mois se sont écoulés depuis la mort de Romain Gary. En accord avec sa volonté, je me dois de faire la déclaration suivante :A la fin de l'année 1972, Romain Gary me dit qu'il avait l'intention d'écrire « toute autre chose sous un tout autre nom », parce que, insista-t-il, « je n'ai plus la liberté nécessaire ».Au mois de mars 1973, il finissait le premier jet de Gros-Câlin et l'achevait définitivement au mois de décembre de la même année. Il choisissait alors comme pseudonyme Émile Ajar.Il demanda à un ami de faire parvenir ce texte aux Éditions Gallimard. Pour des raisons d'organisation, le manuscrit fut publié au Mercure de France, au printemps 1974.Au printemps 1975, Romain Gary écrivait de nouveau sous ce même pseudonyme un livre qui sortirait sous le titre de La Vie devant soi. Il me demanda de signer le contrat de publication de ce livre, toujours sous ce même pseudonyme d'Émile Ajar.Le livre fut publié au mois de septembre 1975. A ce moment-là, ni son éditeur, Claude Gallimard, ni celui d'Émile Ajar, Simone Gallimard, ne savait qui écrivait sous ce nom. Ils l'ignoreront jusqu'à sa mort.Pour ce qui me concernait, nul ne connaissait mon identité civile personnelle. Je donnai une interview pour asseoir le personnage. Puis, reconnu, je dus en donner d'autres.Après le prix Goncourt décerné à La Vie devant soi, le romancier écrivit sous ce même pseudonyme deux autres livres : Pseudo, publié en 1976, et l'Angoisse du Roi Salomon, publié en 1979.Le 3 décembre 1980, pour les raisons qu'il a données dans son dernier message, Romain Gary se suicida.Nul n'a su jusqu'à sa mort qu'il était l'auteur dissimulé sous ce pseudonyme. Dès son premier livre signé Ajar, Romain Gary fut déterminé à ne jamais révéler de son vivant qu'il en était l'auteur.Paul Pavlowitch

11/2010

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Sciences historiques

Générations historiennes. XIXe-XXIe siècle

C'est à une nouvelle histoire des historiens que nous convie cet ouvrage, à la lumière d'une notion dynamique et féconde, celle de génération. Les 58 auteurs réunis dans ce volume explorent pour la première fois l'évolution de leur discipline à l'aune des "générations historiennes" qui l'ont façonnée. De Jules Michelet à nos jours... Trois grandes parties forment la trame de cet ouvrage choral. La première fait revivre deux siècles d'historiographie française en dressant le portrait de 14 générations qui se sont succédé depuis le début du XIXe siècle. La deuxième partie donne la parole à une trentaine d'historiennes et historiens nés entre 1942 et 1983, invités à retracer leur propre itinéraire. Ont-ils eu le sentiment d'appartenir ou non à une génération et de s'inscrire en rupture par rapport aux précédentes ? Enfin, à partir d'une quinzaine d'études de cas (la Révolution française, l'histoire coloniale, l'histoire des femmes...), la troisième partie revisite, sous l'angle générationnel, les grands débats qui agitent le champ foisonnant du travail historique. Avec les contributions de : Solal Abélès, Eric Alary, Christian Amalvi, Etienne Anheim, Philippe Artières, Laurent Avezou, Lucien Bély, Stéphane Benoist, Jean-François Bonhoure, Patrick Boucheron, Raphaëlle Branche, Guillaume Calafat, Jacques Cantier, Roger Chartier, Elisabeth Crouzet-Pavan, Laurence De Cock, Christian Delacroix, Anne-Emmanuelle Demartini, Aude Déruelle, Olivier Dumoulin, Patrick Garcia, Claude Gauvard, Jean-Charles Geslot, Pascale Goetschel, Anita Guerreau-Jalabert, François Hartog, Vincent Heimendinger, Thomas Hirsch, Paulin Ismard, Sabine Jansen, Laurent Joly, Philippe Joutard, Jean-Marie Le Gall, Nicolas Le Roux, Antoine Lilti, Jean-Clément Martin, Virginie Martin, Florian Mazel, Charles Mercier, Vincent Milliot, Claudia Moatti, Bertrand Müller, Christel Müller, Bibia Pavard, Manon Pignot, Olivier Poncet, Yann Potin, Christophe Prochasson, Jacques Revel, Nathalie Richard, David Schreiber, Anne Simonin, Pierre Singaravélou, Jean-François Sirinelli, Françoise Thébaud, Marie-Pierre Ulloa, Sylvain Venayre, Michelle Zancarini-Fournel.

10/2019

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Critique littéraire

Les écrivaines contemporaines et les mythes. Le remembrement au féminin

Metka Zupanci a réalisé une série d’essais sur dix femmes francophones, qui vivent entre le Québec, l’Ontario, la Belgique, la Tunisie et la France. Elle y adopte une orientation critique qui se nourrit du mythe orphique et de ses avatars, tels qu’on peut les trouver dans leurs oeuvres – où le démembrement se voit remplacé par ce qu’elle appelle le remembrement (terme qui fait référence à la reconstitution de terrains agricoles à partir de parcelles dispersées). Ces écrivaines, avançant en écriture et en maturité, ressentent la nécessité de modifier les rapports avec les femmes tels qu’ils avaient été promus par les féministes des années 1970. Le contact de la fille avec la mère, enviable et détestable, prison et liberté, lien et rupture ; le réseau à former, dans lequel il s’agit d’établir sa propre individualité pour ensuite revenir au groupe et à la communion nécessaire : voici quelques-unes des questions qu’elles posent. La littérature est le moyen d’évoquer la généalogie, la démultiplication du féminin, l’altérité et l’identité, la variété et la ressemblance. Dans ce mouvement sans fin, le remembrement des aspects éclatés du corps symbolique féminin reste le centre nécessairement multiple d’où part la réflexion. Metka Zupancic ne craint pas de laisser paraître sa propre subjectivité dans ce texte très personnel, allant jusqu’à évoquer la mort de sa propre mère. Cette complète implication de l’auteure dans son texte, combinée à une approche analytique nourrie d’une grande connaissance de la mythologie classique, en fait la principale originalité. Metka Zupancic, originaire de Slovénie, est Professor of French / Modern Languages et French Program Director à l’Université d’Alabama (Tuscaloosa, États-Unis). Elle a publié en 2001 un livre sur Claude Simon et en 2007 une monographie sur Hélène Cixous. Chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques, c’est une francophone passionnée.

01/2013

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Sociologie

Classes ouvrières d'Afrique noire

Cet ouvrage, le premier en langue française sur la question ouvrière en Afrique noire, reflète trois préoccupations majeures. A l'origine de la démarche des auteurs, il y a un premier pluriel, lié à la condition de l'ouvrier africain. Ce dernier ne fait pas que travailler à l'usine, à la mine, au dock, à l'atelier ou à la plantation. On ne peut en effet sérieusement comprendre le monde du travail sans étudier simultanément tous ces lieux où les ouvriers dorment, mangent, obéissent, donnent des ordres et tissent finalement l'essentiel des liens sociaux, ethniques, religieux ou matrimoniaux qui assurent leur reproduction et sans lesquels il n'y aurait pas, non plus, d'univers professionnel. Ce sont ces enjeux réciproques que nous décrivent Michel Agier au Cameroun, Alain Dubresson en Côte d'Ivoire et Jean-Claude Rabeherifara à Madagascar. La seconde visée de cet ouvrage est de donner un aperçu des tendances actuelles de la recherche et de la réflexion sur la situation ouvrière en Afrique noire. Jean Copans et Alain Morice tracent un panorama d'ensemble. Ils nous invitent à une prudence extrême face aux modèles ouvriéristes préfabriqués ou aux messianismes prolétariens. Enfin, on trouvera ici, grâce à trois traductions, un aperçu de la richesse des travaux en langue anglaise. L'historien américain Frederik Cooper examine la question du travail dans l'Afrique coloniale. Le sociologue britannique Robin Cohen décrypte les formes occultées de la résistance et de la conscience ouvrière. Enfin le sociologue sud-africain Eddie Webster, l'un des fondateurs du fameux South African Labour Bulletin, expose la logique de la segmentation du marché du travail dans son pays à partir d'un cas précis. Témoignage des recherches les plus actuelles, cet ouvrage nous invite à reconsidérer de l'intérieur la nature même de l'emprise du capitalisme en Afrique noire et à engager une réflexion comparative avec le reste du Tiers monde et - pourquoi pas - avec le monde occidental lui-même.

07/1987

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Sociologie

La révolution par l'amitié

Dionys Mascolo nai?t en 1916 dans une famille d'immigre?s italiens. Lecteur chez Gallimard, il entre dans la re?sistance pendant l'occupation, et fait partie du " groupe de la rue Saint-Benoi?t " autour de Marguerite Duras – qu'il e?pousera apre?s la guerre. Il entrera la? en contact avec Robert Antelme, Edgar Morin, Merleau-Ponty, Claude Roy. A? la libe?ration, il participe, avec Franc?ois Mitterrand, au rapatriement d'Antelme, mourant au camp de Dachau. Il adhe?re au PCF EN 1946, mais tre?s vite il est rebute? par la rigidite? de l'appareil. Il est exclu du parti en 1950, avec Duras et Antelme. Il e?crit en 1953 Le Communisme, ou? il expose sa conception d'un communisme diffe?rent. Anticolonialiste convaincu, il coe?crit avec Maurice Blanchot le texte de la De?claration sur le droit a? l'insoumission dans la guerre d'Alge?rie (le " Manifeste des 121 ") dont le retentissement est e?norme. En mai 68, il cre?e avec Blanchot un Comite? d'action e?tudiants-e?crivains dont plusieurs textes sont pre?sente?s dans notre livre. Jusqu'a? la fin (1997) il e?crit et milite pour " un communisme de pense?e ". Le livre pre?sente une se?rie de textes dont les plus remarquables sont son e?tude sur Saint-Just, sa re?flexion sur Nietzsche et les textes de 68 sur les comite?s d'action. Tout son travail se situe dans l'optique d'un autre communisme, diffe?rent du communisme objectif et purement rationnel qui e?tait dominant a? l'e?poque. Sa conception d'une version sensible a eu une grande influence, en particulier sur les Situationnistes et Guy Debord. Mascolo ne cherchait pas la ce?le?brite?, et aujourd'hui encore, son ro?le est largement me?connu. Ce recueil met en e?vidence son talent et son engagement.

02/2022

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Histoire et Philosophiesophie

Lettres et contes du Barrandien

Les " Lettres et Contes du Barrandien " racontent la vie du polytechnicien Joachim Barrande. Elève brillant, admis à l'X en 1819, il devient ingénieur des Ponts et Chaussées, puis précepteur du petit-fils de Charles X ; en 1830 il accompagne celui-ci et son héritier dans leur exil. Cette première partie de sa vie est ici racontée par des lettres que Joachim aurait pu échanger avec ses parents et ses frères. Puis la carrière de Joachim Barrande prend un tour imprévu : installé à Prague, où il continue à rendre des services au comte de Chambord devenu prétendant au trône de France, il est comme enchanté par la rencontre des fossiles de Bohême et leur consacre l'essentiel de son temps, devenant un géologue et paléontologue mondialement reconnu par ses pairs. Pour évoquer ces cinquante années sous forme de bribes de biographie, de dialogues ou de contes, l'auteur utilise la plume de Jan Neruda, le fils de la gouvernante tchèque de Joachim, l'élève et l'ami du savant français, un des grands écrivains tchèques de la seconde moitié du XIXème siècle. Christian Marbach, polytechnicien lui-même, a une connaissance approfondie de son Ecole et des parcours de ses élèves à l'époque de Joachim Barrande. Il nous propose ici d'accompagner Joachim dans sa traversée de presque tout un siècle, en France puis en Bohême, et dans l'affirmation de sa vocation scientifique insolite. Et de voir grandir chez Jan son désir de devenir poète. Par l'imagination et les couleurs de ses illustrations, Claude Gondard, polytechnicien, graveur et artiste médailler, permet au lecteur d'apprécier encore davantage le destin exceptionnel de Joachim, et de ses frères que leurs choix d'abord très semblables aux siens vont peu à peu conduire à des trajectoires de vie différentes dans l'armée russe pour Joseph Chrysostome ou la sauvegarde des forêts françaises pour Louis. Sans oublier son jeune ami Jan.

06/2020