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Catherine Merveilleux

Extraits

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Tourisme France

D'écrins en Queyras. Un pays d'adoption... pour aller vers le Sud

L'idée de ce livre est née d'une belle rencontre avec la montagne. Il a été écrit sur plusieurs années, à petites doses, comme il convient de le découvrir. Tous ces chemins, ces sentiers sauvages empruntés avec bonheur au gré de mes ballades dans les Hautes-Alpes, je souhaite vous les faire découvrir à mon tour, et apprécier, sinon avec intérêt, pourquoi pas avec passion, tous ces paysages haut-alpins d'hier à aujourd'hui, habitudes, pratiques ancestrales encore ancrées dans les esprits, villages pittoresques, patrimoine qui ne laisse pas indifférent. Des années de métamorphoses de la nature changeant avec les saisons, eaux vives impétueuses et lacs de montagnes ou immensité aux reflets infinis. Parce que cette région de France est d'exception, j'ai voulu la magnifier avec mes mots et surtout ma sensibilité, essayant de dire combien la Guisane, le Briançonnais, le Guillestrois, le Queyras, l'Embrunais, le Gapençais sont attachants et ne peuvent laisser insensible celui qui recherche un autre ailleurs. Ici les ciels du soir descendant versent subitement du gris au rose tendre en embrasements merveilleux, et ceux du jour éclatent d'une pureté sans pareille. Si le vent se met à rugir dans nos nuits, c'est pour mieux redonner au matin une luminosité d'artiste. Ici, il faut avoir l'esprit rêveur ou conquérant pour décider d'une marche sur ces chemins où je vous invite à venir, par la pensée, vagabonder un peu. Vous aurez alors l'envie, je n'en doute pas, de partir à l'aventure d'un pays vrai avec ce livre pour guide. Découvrir, aimer, apprendre, revenir. Une affaire de curiosité, mais aussi de poésie, de sensations, de ressentis, où la tête se vide du superflu pour ne garder que l'essentiel, où parcourir un itinéraire original, une visite exclusive, se réalise sous un soleil illuminant les montagnes environnantes presque 300 jours par an.

07/2019

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Littérature étrangère

Le livre de la vie et de la mort

Depuis son arrestation, en 1937, et malgré sa réhabilitation posthume en 1956, Sergueï Klytchkov n'est plus guère mentionné comme " poète paysan ", compagnon d'Essénine. Or, c'est un merveilleux conteur que l'on va découvrir avec ces extraits du Livre de la Vie et de la Mort, une triple trilogie dont seuls trois maillons parurent entre 1925 et 1928 et qui n'ont jamais été réédités depuis 1934. La critique soviétique salua en Klytchkov un maître du récit oral et du fantastique : sa langue ouvragée et malicieuse, drageonnant en arabesques poétiques et en métaphores où la nature se marie à l'homme et le rêve à la réalité, fut d'emblée comparée à celle de Gogol. Et il est vrai que le réalisme fantastique de Klytchkov, surtout dans Le Prince du Monde, atteint aux sommets de l'art. Mais les récits initiatiques ou mythiques de Klytchkov, où des âmes simples poursuivent l'ancestrale quête de la justice, de la vérité et de l'amour envers toute la création, où un lutin des bois enseigne la réconciliation de la chair et de l'esprit, où le diable se substitue aux hommes... étaient trop insolites pour que l'incrédulité et l'intolérance ne fissent taire une voix si originale. Klytchkov savait du reste que " l'art est une chose terrible " et non un jeu... Aujourd'hui, ce conteur de l'essentiel, même lorsqu'il décrit comme nul ne l'avait fait le servage ou la guerre de 1914, est plus que jamais un conteur pour notre temps, en déchiffrant les signes du Livre du Monde et en dénonçant la dénaturation de la conscience humaine et la ruine de la nature. Avec cette traduction, complétée par une introduction qui apporte nombre de documents précieux sur Klytchkov et son époque (" Le conteur et la marâtre "), et suivie de notices sur chaque récit, la littérature soviétique s'enrichit d'un grand écrivain. Il reste à souhaiter que les trésors artistiques et spirituels de Klytchkov soient enfin rendus également au lecteur russe.

05/2002

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Beaux arts

Contributions aux Etudes de Touen-Houang. Tome 3

Les volumes de notre série de Contributions se suivent, à des intervalles irréguliers (toute idée de périodicité étant exclue pour de multiples raisons), mais ils ne se ressemblent pas. Celui qui est ici présenté inaugure une collaboration que nous souhaitons durable et prospère avec nos collègues de la République populaire de Chine. Lors d'une mission collective en chine, effectuée en juin 1981, il fut en effet admis d'un commun accord qu'il conviendrait d'instaurer une coopération scientifique aussi étroite que possible entre les spécialistes chinois, ceux particulièrement de l'Institut d'histoire de l'académie des Sciences Sociales de Pékin, et ceux de notre équipe de Paris... Table des matières Introduction aux études de Turfan : Présentation générale des travaux des spécialistes chinois, par MU Shunying et WANG Binghua Les noms du royaume de Khotan, par ZHANG Guangda et RONG Xinjiang Sur la chronologie khotanaise au IXe-Xe siècle, par James HAMILTON Quatre manuscrits sanskrits de Touen-Houang conservés à la Bibliothèque nationale de Paris, par WU Chi-yu Quelques représentations de statues miraculeuses dans les grottes de Touen-Houang, par Michèle SOYMIE Une étude de la date et de la nature du manuscrit wei 79 de la Bibliothèque nationale de Pékin, par TANG Geng'ou Le "voeu de la capitale de l'Est" de l'empereur Wu des Liang, par JAO Tsong-yi En marge de l'oeuvre de Wang le zélateur : deux manuscrits inédits (P. 3724 et S. 6032) du volume sans titre, par Hélène VETCH Les accordéons de Dunhuang, par Jean-Pierre DREGE La cérémonie du Yin-cha-fo d'après les manuscrits de Touen-Houang, par HOU Ching-lang Quelques aspects du grand exorcisme no à Touen-Houang, par Danielle ELIASBERG L'Ecole des Cinq Noms dans les manuscrits de Touen-Houang, par Carole MORGAN Dépassement de l'expérience noétique selon trois courts traités de Madhyamika chinois, par Paul MAGNIN Le Sutra merveilleux du Ling-pao Suprême, traitant de Lao tseu qui convertit les barbares (le manuscrits S. 2081), par Anna SEIDEL

01/1984

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Littérature étrangère

La chouette aveugle

Petit-fils du célèbre poète et critique Reza Qouli Khan Hedayat, Sadegh naquit à Téhéran le 17 février 1903. Il n'y a que peu à dire de sa vie extérieure. Son indépendance intellectuelle, sa modestie, sa pureté d'âme lui ont fait choisir en effet l'existence effacée et les souffrances d'un être d'élite qui se refuse aux compromis. Sa grande douceur de cœur, un esprit toujours prompt à saisir le ridicule des choses, son indulgence aussi pour ceux qu'il aimait, tempéraient seuls son mépris de ce monde. Formé à la lecture des maîtres modernes de l'Europe, mais également pénétré d'un profond amour pour le folklore et les traditions de sa patrie, S. Hedayat a cherché son inspiration auprès du peuple de l'Iran. Cependant, la passion avec laquelle l'écrivain s'est penché sur les religions de la Perse antique et sur les superstitions et les pratiques de magie populaire qui en dérivent, a éveillé aussi chez lui le goût de l'insolite et, bien souvent, il écarte les étroites barrières de la réalité, pour laisser le merveilleux envahir la vie de ses personnages : l'action d'un roman comme La Chouette aveugle se situe très loin de l'espace et du temps ordinaires. Comme les plus grands poètes de sa race - on songe à Omar Khayam, le seul, d'ailleurs, qu'il aimait - S. Hédayat est un pessimiste. C'est un regard désespéré qu'il promène sur le monde. Cet univers aux lois impénétrables, mais absurdes et cruelles, s'il entr'ouvre parfois devant nous ses cercles les plus fantastiques, loin de nous offrir alors la promesse d'une destinée meilleure au-delà de l'existence terrestre, nous apparaît toujours baigné de la même sinistre lumière. Rien à espérer de cette vie, rien non plus d'une autre. Telle est l'obsession que l'on retrouve à chaque ligne de La Chouette aveugle.

08/1989

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12 ans et +

Les Haut-Conteurs Tome 2 : Roi Vampire

Les Haut-Conteurs Tome II - Roi Vampire ? Des lecteurs déjà très enthousiastes : " Pour avoir eu la chance de le lire en avant première je n'ai qu'une chose à dire LISEZ-LE !! Ce second tome est merveilleux. réellement ! " Lalou " Encore une fois, tous les ingrédients sont là pour une aventure épique, pleine de rebondissements et de mystères. " The place to Be Prix Elbakin du Meilleur roman fantasy français jeunesse Finaliste pour la 23e édition du prix des Incorruptibles Sélection pour le Prix Garin des Collèges 2012 Finaliste pour le Prix Chimère 2012 Résumé Paris, hiver 1190. Débarqués au cour de la plus grande ville du Monde connu, le jeune Roland, Mathilde, Ruppert et Salim poursuivent un double but : retrouver William le Ténébreux, l'ami disparu, et découvrir les secrets de Vlad, le maître vampire. Ce démon est-il réellement mort dans les forêts anglaises, ou attend-il son heure pour frapper encore ? Pire encore, un traître se cache-t-il parmi les quatre aventuriers, comme tout semble l'indiquer ? Happés par le tumulte populaire de la Fête des Fous, Roland et ses compagnons vont croiser nombre d'individus pittoresques. Cérémonies noires, complot royal, créatures infernales, prophéties du Livre des Peurs, tous les ingrédients d'un mélange fatal sont réunis pour sceller le sort de nos héros. Pourtant, ils sont des Haut-Conteurs et ne reculeront pas, jusqu'à vaincre ou périr. Roland " Cour de Lion " en tête. Le Mal rôde, la mort avance masquée. C'est la fête des ombres, c'est la fête des fous ! Les auteurs Patrick Mc Spare est un scénariste-dessinateur BD et illustrateur pour diverses publications jeunesse (Strange Captain Swing, Pif Gadget, Spécial Zembla, Mustang, Rodéo, Kiwi , Power Mania). Oliver Peru, est auteur et dessinateur de BD depuis l'âge de 23 ans. Il est l'auteur de nombreux albums comme Shaman, Kookaburra Universe, Guerres Parallèles, Zombies, Lancelot, La Guerre des Orcs, Nosferatu, (Soleil) mais aussi des romans Druide, Excalibur(éditions Arkhanes, et Eclipse).

02/2011

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Histoire et Philosophiesophie

La Terre et les Hommes

Depuis plusieurs années, Hubert Reeves s'est beaucoup consacré à la défense de notre planète. Son autorité de scientifique comme son talent de conteur et sa générosité d'humaniste ont assuré à son message un rayonnement sans équivalent. Dans Malicorne. Réflexions d'un observateur de la nature, il s'interroge sur les rapports entre science et culture, avec cette question sous-jacente : en quoi les nouvelles données scientifiques modifient-elles le regard que nous portons sur nos activités d'humains ? Dans Oiseaux, merveilleux oiseaux. Les dialogues du ciel et de la vie, il célèbre " l'un des plus émouvants témoignages de la prodigieuse richesse de notre univers " et à travers lui " la fabuleuse odyssée de la complexité cosmique ". Dans L'espace prend la forme de mon regard, l'astrophysicien explique comment, loin d'être étrangers à " la vaste organisation de la matière ", nous sommes en réalité les acteurs permanents de cette aventure. A travers ses autres ouvrages, Mal de terre. Chronique du ciel et de la vie, L'Avenir de la vie sur terre, Là où croît le péril... croît aussi ce qui sauve, Hubert Reeves se fait pèlerin et militant d'une cause évidemment essentielle : le sauvetage de notre planète face aux menaces que sa dégradation fait peser sur le sort de tous les humains, du réchauffement climatique à l'extinction accélérée des espèces, du gaspillage énergétique des uns à la malnutrition des autres. Les raisons d'espérer existent cependant à ses yeux : au-delà des égoïsmes individuels et des égarements politiques, Hubert Reeves évoque les solutions à mettre en oeuvre pour sortir d'une crise planétaire sans précédent. A cet ensemble s'ajoute un petit livre insolite, La Petite Affaire jaune, suite de contes et devinettes sur le thème du rire tel qu'il a été traité par les philosophes et les scientifiques. Une " récréation " dans l'oeuvre de cet enchanteur.

04/2017

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Littérature étrangère

L'Embellie

C’est la belle histoire d’une femme libre et d’un enfant prêté, le temps d’une équipée hivernale autour de l’Islande par la route côtière. En ce ténébreux mois de novembre islandais, exceptionnellement doux au point de noyer l’île sous les pluies et les crues, la narratrice, qui ne cesse de se tourner elle-même en dérision, voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie, Audur, lui demander de s’occuper, pour au moins une saison, de son fils de cinq ans. Pourtant la chance sourit à l’amie d’Audur : elle gagne un chalet d’été et une petite fortune au loto. À la suite de sa rupture, elle aurait préféré accomplir un voyage consolateur à l’étranger mais, bonne nature, elle est incapable de refuser quoi que ce soit à qui que ce soit, hommes ou femmes. Elle partira tout de même, pour un tour de son île noire, avec Tumi, le fils d’Audur, étrange petit bonhomme, presque sourd, mutique, et avec de grosses loupes en guise de lunettes. Roman d’initiation s’il en fût, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation de plus en plus cocasse, attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre – on pourrait dire amoureuse – de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, sur fond de blessure originelle. Et l’on se glisse dans l’Embellie avec une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus, longtemps après en avoir achevé la lecture. Il y a chez la grande romancière islandaise – dont on garde en mémoire le merveilleux Rosa candida – un tel emportement rieur, une telle drôlerie des situations comme des pensées qui s’y attachent, que l’on cède volontiers à son humour fantasque, d’une justesse décapante mais sans cruauté, terriblement magnanime. Vrai bain de jouvence littéraire, ses romans ressemblent à la vie.

08/2012

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Littérature étrangère

D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Chronique famililale

"Elle est plus belle que tout ce qu'il a pu voir et rêver jusque-là, à cet instant, il ne se souvient de rien qui puisse soutenir la comparaison, sans doute devrait-il couper court à tout ça, faire preuve d'un peu de courage et de virilité, pourtant il ne fait rien, comme s'il se débattait avec un ennemi plus grand que lui, plus fort aussi, c'est insupportable, il serre à nouveau les poings, récitant inconsciemment son poème d'amour. Elle s'en rend compte et lui dit, si je dénoue mes cheveux, alors tu sauras que je suis nue sous ma robe, alors tu sauras que je t'aime". Ari regarde le diplôme d'honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur, alors que son avion entame sa descente vers l'aéroport de Keflavík. Son père lui a fait parvenir un colis plein de souvenirs qui le poussent à quitter sa maison d'édition danoise pour rentrer en Islande. Mais s'il ne le sait pas encore, c'est vers sa mémoire qu'Ari se dirige, la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Norofjörour, de son enfance à Keflavík, dans cette ville "qui n'existe pas", et vers le souvenir de sa mère décédée. Jón Kalman Stefánsson entremêle trois époques et trois générations qui condensent un siècle d'histoire islandaise. Lorsque Ari atterrit, il foule la terre de ses ancêtres mais aussi de ses propres enfants, une terre que Stefánsson peuple de personnages merveilleux, de figures marquées par le sel marin autant que par la lyre. Ari l'ancien poète bien sûr, mais aussi sa grand-mère Margrét, que certains déclareront démente au moment où d'autres céderont devant ses cheveux dénoués. Et c'est précisément à ce croisement de la folie et de l'érotisme que la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.

08/2015

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Histoire de France

De Gerbert à Silvestre sur les chemins de Catalogne au passage à l'an Mil

Dans son dixième ouvrage, Jean-Paul Martin nous raconte le destin exceptionnel au Xe siècle de Gerbert D’Aurillac enfant abandonné à la suite d’une razzia de soldats dans cette région pauvre d’Auvergne. Il fut élevé par des moines. Reconnu très tôt pour son intelligence et pour son étonnante mémoire, les moines lui donnent une solide culture sous la férule de l’écolâtre Raymond de Lavaur. Gerbert apprend plusieurs langues, s’imprègne de culture grecque et latine et s’initie au métier des armes. Il voyage et arrive dans diverses abbayes Catalanes : St-Michel-de-Cuxa, Vic, Ripoll et s’intéresse aux connaissances scientifiques nouvelles, véhiculées par Al-Andaluz, le monde musulman si proche. On comprend difficilement dans son entourage comment il a pu assimiler si rapidement autant de connaissances et de compétences. N’oublions pas que nous sommes aux portes de l’an "Mil" et que tout ce que les esprits incultes ne peuvent expliquer est généralement attribué au surnaturel et pourquoi pas au Diable ! Très proche des Empereurs romains germaniques, Gerbert devient l’écolâtre d’Otton II. Fin politique, il conseille Adalbéron pour faire élire Hugues Capet sur le trône de France puis, à la mort du prélat, contre la volonté du Pape Jean XV, il est nommé archevêque de Reims ; "celui qui a le pouvoir de sacrer les Rois de France". En 999 il accède au trône de St Pierre, devient le Pape de l’an Mil sous le nom de Silvestre II. Certes, cette histoire exceptionnelle basée sur une réalité historique est romancée, car une question se pose : Quel historien est capable de nos jours de réécrire fidèlement et sans paraître présomptueux ou amphigourique, l’histoire au Xe siècle, après tant de désastres, de guerres, d’évolutions sociales en tous genres ! Notre devoir est pourtant de rappeler nos racines et le parcours de Gerbert fait rêver, un rêve merveilleux qui a plus de 1000 ans !

07/2014

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Ethnologie

Tourisme autochtone et développement en pays batwa. Un nouveau défi pour la RD Congo ?

L'activité touristique sur les sites de l'espace pygmée en RD Congo est, depuis quelques années, " vendue " par les opérateurs touristiques comme une expérience de découverte d'un monde perdu, " primitif " ou même " non contaminé ". Le triangle Mbandaka – Bikoro – Inongo, sur lequel cet ouvrage projette le regard, dévoile la manière dont les communautés pygmées batwa répondent aux besoins touristiques de leurs visiteurs en mal de découverte culturelle. Elles n'exhibent ni monuments ni littérature, mais plutôt des objets symboliques, des savoirs et des savoir-faire traditionnels en matière de pêche et de chasse, d'artisanat, d'utilisation culturelle des végétaux et de conservation de la forêt. Elles s'évertuent avec fierté à la présentation des sites naturels, des arts culinaires et vestimentaires, des merveilleux attributs du pouvoir traditionnel, des cosmogonies, des rituels, des chants et des danses, y compris diverses variétés linguistiques. A ce jour, la rencontre touristique entre les visiteurs et les Batwa est réduite à des visites de sites et aux diverses expressions culturelles. Elle n'a débouché ni sur un tourisme culturel durable ni sur la " corn-modification " qui transforme ces ingrédients culturels en marchandises touristiques consommables et rentables. De quelle manière les peuples pygmées de la RD Congo pourraient-ils enclencher un tourisme viable et bénéfique sur un marché touristique congolais, aujourd'hui disputé par les opérateurs touristiques, les voyagistes étrangers et congolais ? S'impose pour cela la mise en branle d'un tourisme autochtone qui nécessite, entre autres choses, la volonté et l'implication directe des Batwa dans le processus de développement touristique, la collaboration de divers autres acteurs, le soutien et l'accompagnement de l'Etat. De cette manière, les communautés batwa anticiperaient les attentes des touristes et se donneraient la possibilité d'être les acteurs de leur propre changement. Elles renverseraient le développement du tourisme exogène contrôlé par le haut, au profit d'un développement touristique endogène intégré et dument maîtrisé, repensé en termes de réappropriation des espaces, des ressources et des valeurs, dans et par le vécu quotidien des individus et des communautés.

10/2016

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Littérature française

L'anneau

"Moi, c'est le loulou de Poméranie qui me faisait peur. Lorsqu'on entrait dans notre immeuble, sitôt montées les trois marches qui nous séparaient du palier, les aboiements furieux me faisaient reculer. Il fallait pourtant que j'aille au bout du couloir d'entrée, jusqu'aux escaliers, et gagner sur les hauteurs notre appartement. Sauf que la porte de l'endroit où habitait ce chien était juste en face de l'ascenseur. Alors là c'était le déchaînement. Jappements et hurlements du loulou qui se jetait contre le bois. Ma terreur était que Madame Picard ouvre sa porte pour nous saluer et que le chien se jette à mordre. Les chiens chez nous n'étaient pas commodes. Dans toutes les rues où erraient les molosses, Galoufa les traquait avec sa gaffe pour les mener à la fourrière. Un étage en dessous, les Spinosi avaient un couple de fox-terriers élevés à la ferme et dressés à attaquer les Arabes - disaient leurs maîtres, qui en avaient grand peur ? , mais un jour que l'un d'eux s'était échappé, il avait mordu la mère Corot aux fesses alors que, dressée sur ses talons, elle ouvrait sa boîte aux lettres. Certes, elle avait crié en moulinant des bras et la maîtresse du cabot était accourue : "Vous allez me payer une nouvelle culotte" , voilà ce qu'avait dit la voisine vilainement offensée". L'anneau, l'anneau merveilleux, le mirifique anneau, c'est le 'kholkhal' que portait la mère au temps où juifs et musulmans vivaient "séparés, mais ensemble" dans cette Algérie qui a disparu sous tant de couches de ténèbres - et dont l'auteur se souvient, ébloui. Sous la plume alerte d'Albert Bensoussan, traducteur émérite de l'espagnol, mais aussi - mais surtout ? - nouvelliste et romancier, c'est Alger d'avant et d'après-guerre qui revit, Alger l'arabe, Alger la juive, Alger des jeunes amours et du temps retrouvé - dans l'émotion de qui l'a vaiment aimée, et vraiment perdue.

01/2017

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Littérature française

La chasse au mérou

La mission du poète est d'emmener le lecteur au fil de ses enchantements : c'est ce qu'une fois de plus réussit Georges Limbour avec la chasse au mérou qu'il fait entreprendre à Enrico, étudiant à l'Université de Salamanque. Grâce aux savantes techniques de l'auto-stop, Enrico traverse d'austères paysages brûlés de soleil ou de nuit qui le conduisent à Murcie puis Carthagène. Sur sa route, Nisé, belle joueuse de boules, lui donne un oeillet. Ensuite, apparaissant et disparaissant comme à travers la grâce absurde des songes tout baignés de lumière méditerranéenne, José et Pépé, Clindia et Aminda vont l'accompagner jusqu'au rivage où doit s'accomplir, non sans solennité, la chasse au mérou. Mais Enrico seul ose s'aventurer dans les vierges profondeurs sou-marines : ainsi va-t-il se trouver face à face avec le poisson fabuleux (illusion , rêve, génie ?) avant de lui livrer un combat sans merci. Le mérou meurt lentement. Le mérou est mangé au cours d'une fête. Ensuite, Enrico, dépouillé par sa conquête, retourne à Salamanque. Et s'il rencontre à nouveau Nisé sur sa route, Nisé qui lui offre une nuit d'amour inoubliable, ce n'est que pour marquer davantage sa solitude de vainqueur imaginaire. Qui est Enrico en fin de compte ? L'auteur de ce livre merveilleux nous laisse sur une ambiguïté donnant à l'oeuvre sa dimension profonde : a-t-il seulement recueilli l'étudiant à bord de sa voiture sur une route déserte ? S'est-il confondu avec lui au point de faire sien ce fragment étincelant de destinée ? Ou bien l'a-t-il inventé entre veille et sommeil afin de plonger plus profond dans les sources mêmes de son génie ? Entre ces diverses propositions, le lecteur a toute liberté de choisir ; dans quelque direction qu'il aille, il trouvera la bonne réponse : beauté, musique et vérité.

05/1963

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Autres éditeurs (U à Z)

Le livre du jazz de langston hughes

Paru en 1955, Le livre du jazz de Langston Hughes propose au lecteur un merveilleux voyage dans le temps qui l'invite à parcourir les différents lieux et moments clés de l'histoire du jazz, depuis ses racines anciennes en Afrique jusqu'à son succès à Broadway et sa reconnaissance internationale en tant que musique à part entière. C'est aussi une plongée profonde à la découverte de la nature enjouée et unique de ses rythmes syncopés et de ses mélodies improvisées, joués avec des instruments nouveaux et anciens, qui rend hommage à la virtuosité des plus grands compositeurs et interprètes de jazz, de Jelly Roll Morton à Dizzy Gillespie. En suivant le tempo de la vie du trompettiste Louis Armstrong, Hughes chante en mots tout ce qui fait jazz : du souvenir des danses et des tambours des esclaves africains de Congo Square de La Nouvelle-Orléans raconté par la grand-mère du petit Louis, à l'inventivité et à l'audace des musiciens révolutionnant le plaisir du jeu en commun de la musique - des débuts faits d'instruments de fortune au coeur du Deep South américain aux orchestres prestigieux de Carnegie Hall en passant par les jam sessions entre musiciens noirs et blancs dans les clubs des grandes villes de l'Est comme Chicago ou New York. Les illustrations qui ponctuent le texte jouent elles aussi avec le noir et le blanc, et suivent à travers le trait délicieusement "fifties" du dessinateur américain Cliff Roberts la percussion dansante de la musique que l'on devine tout au long de sa lecture. La grande qualité de conteur de Langston Hughes rend vivants les lieux et les personnages de cette histoire et les mots de son récit rappellent au lecteur, qu'il soit petit ou grand, que le jazz est au coeur de l'histoire des Etats-Unis, et que cette musique est une contribution merveilleuse du peuple africain-américain au monde entier.

11/2022

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Critique Poésie

Baudelaire et le nuage

Erratique et capricieux, le motif du nuage n'apparaît que de façon épisodique à l'horizon du poème baudelairien. Lorsqu'il s'offre au regard, il préfigure moins les "orages désirés" , chers à la sensibilité romantique, qu'il ne suggère une relation inédite du poète au monde extérieur, et en particulier aux phénomènes météorologiques, par essence changeants et imprévisibles. Il souligne par là le double état du ciel et de la conscience individuelle, variable, indécis, flottant : une espèce d'effet-miroir, mais toujours redéfini, selon les circonstances - l'heure, le lieu et l'humeur. Ce qui fait du nuage une forme en pur devenir, rebelle à toute signification préfixée comme à toute réduction symbolique univoque. De 1838 à 1862, Baudelaire a cherché à cerner, à partir de certains accidents atmosphériques, un faisceau de valeurs qui se déclinent selon trois plans : esthétique, éthique et psychologique. Des ombres silencieuses glissant à la surface des eaux aux "merveilleux nuages qui passent là-bas" du poème en prose L'Etranger, sans omettre les pages essentielles sur Eugène Boudin dans le Salon de 1859, c'est toute une palette de situations ou d'expériences qui se déploient, invitant le lecteur à discerner, derrière les volutes de vapeur lumineuse, comme une poétique de l'imagination en actes, saisie entre chimère et vérité, fantaisie et réalité, "concentration" et "vaporisation" . Henri Scepi est professeur de littérature française à la Sorbonne nouvelle. Spécialiste de la poésie du 19e siècle, il a publié plusieurs essais sur Laforgue, Mallarmé, Nerval, Lautréamont, Rimbaud, Verlaine... Il s'intéresse aussi au roman du 19e siècle, auquel il a consacré de nombreuses études et éditions critiques (Flaubert, Zola, Verne...) En 2017, il a coédité les oeuvres croisées de Rimbaud et Verlaine sous le titre Un concert d'enfers. Vie et poésie (Gallimard, coll. Quarto). En 2018, il a publié Les Misérables dans la Bibliothèque de la Pléiade. Récemment, il a fait paraître Charles Baudelaire. La Passion des images (Gallimard, Quarto, 2021) et une édition préfacée et annotée de De l'essence du rire (Folio, 2021).

02/2022

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Spiritisme

Assoiffée de ciel. Itinéraire d'un éveil spirituel

L'étonnant parcours de vie de Suyin Lamour semble avoir été conçu pour servir de vade me cum à toute une génération de chercheurs spirituels. Issue d'une éducation athée et matérialiste, Suyin, que cette vision de la vie déprime, découvre à l'âge de 25 ans qu'il existe d'autres réalités que celles perçues par nos yeux. A peine commence-t-elle à explorer cette voie que déflagre le coup de tonnerre d'un éveil dit " sauvage ". Un beau soir, le monde s'éclaire pendant quelques heures et toutes ses questions existentielles connaissent soudain leur réponse dans le seul fait de réaliser quelle EST. Elle est... LA Conscience, atemporelle et universelle. Suyin se lance alors à coeur perdu dans une quête effrénée pour retrouver cet état divin, qui l'amène à sillonner tous les chemins de l'invisible : rêves lucides, voyages astraux et chamaniques, channeling, contact avec les défunts et le monde des esprits, vies antérieures, explorations énergétiques, méditation... . Une année chassant l'autre, de gouffres psychiques en prises de conscience jubilatoires, Suyin raconte comment, de l'intérieur, se vivent toutes ces étapes. Jusqu'à ce qu'elle atteigne un état d'épuisement et de renoncement dans lequel cette compréhension ultime surgit : nous sommes DEJA " Cela " que nous poursuivons et la seule chose à faire pour y revenir consiste à abandonner la croyance d'être " quelqu'un " qui cherche " Quelque Chose " pour accueillir " Ce qui est ". C'est aujourd'hui depuis cette Source que Suyin poursuit son incroyable voyage. Car l'éveil n'est qu'une étape. Etape qui permet à la Conscience de jouir pleinement de toutes les caractéristiques du personnage et de la Vie. Merveilleux paradoxe : c'est dans cette vie ordinaire qu'elle a si longtemps fuie pour accéder au divin que " Suyin " jouit désormais pleinement de " sa " divinité. Ou plutôt, que le divin jouit enfin pleinement, en Suyin, de son humanité !

02/2022

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Littérature française

L'homme de bois

Remontons à plus de 500 ans. Nous sommes au XVIe siècle, exactement en juin 1503. Binot Paulmier de Gonneville et soixante marins vont appareiller d'Honnefleur à la conquête de l'Atlantique sud sur une frégate de cent tonneaux joliment nommée "L'Espoir" . Le navire se déroute volontairement vers l'ouest pour profiter des vents d'alizés et doubler le cap de Bonne Espérance. Mais une tempête effroyable les fait dériver et leur errance va occasionner des ravages tant sur la santé des hommes que sur l'état du navire. Après des semaines de mer et de misère, ils atteignent enfin une côte inconnue des cartes maritimes. "La terre des perroquets" . Les oiseaux aux folles couleurs ne sont pas les seuls à les accueillir. Ils ont cette chance incroyable de rencontrer un des seuls peuples de la région à n'être pas cannibales. Et mieux encore, le capitaine Gonneville reçoit un accueil si chaleureux des indigènes que Arasco Naô-Iça, chef de la tribu, deviendra son ami et lui con-fiera son fils Essoméricq, à charge pour lui de le ramener dans vingt lunes soit environ une année de notre ère. Mais Capitaine Gonneville ne pourra pas ramener Essoméricq et le pauvre enfant ne reverra jamais les côtes ensoleillées de Santa Catarina du Brésil. A travers les yeux de Jules Marguerie treize ans, mousse à bord de L'Espoir et fils d'un patron pêcheur d'Honnefleur, s'anime à nouveau le Honfleur du moyen âge avec ses ruelles, ses tavernes, ses trésors enfouis dans les souterrains qui s'inclinent vers la mer et tout un peuple de terre et de mer. Vous êtes-vous déjà promené dans Honfleur, les yeux rivés sur les façades des maisons à pans de bois ? Peut-être y verrez-vous ce qu'il resta de la figure de proue du navire de Capitaine Gonneville. Le merveilleux cadeau du peuple Bra'zil : "L'Homme de bois" .

05/2019

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Objets d'art, collection

Homo lapidibus. La passion des pierres

En revenant sur sa vie, l'auteur nous fait plonger dans le monde fascinant de la gemmologie. Elle nous livre les secrets de joyaux à l'histoire remarquable, et s'interroge sur cette passion irrationnelle des hommes pour les pierres. Depuis la nuit des temps l'homme est dévoré par une passion insensée pour les pierres exceptionnelles. Comme s'il voyait en elles la quintessence du mystère de l'univers. Irrationnelle me direz-vous ? Pourtant cette fièvre a façonné l'histoire de l'humanité, écrit les plus beaux romans d'amour, déclenché de terribles guerres, fait et défait des fortunes considérables... Une quête d'absolu que l'auteur a explorée dès son plus jeune âge. Gemmologue reconnue, elle a arpenté la Terre, les mines, les musées, les ventes, les trésors privés. Observatrice avisée, elle a côtoyé toute sa vie cette passion dévoreuse, amassant une connaissance rare sur ces pierres, fabuleuses autant par leur histoire que par leur rareté, leur valeur et les pouvoirs surnaturels qu'on leurs prêtes jusqu'à les relier aux astres qui nous gouvernent. Cet ouvrage n'est pas seulement l'histoire d'une vie consacrée à l'étude des pierres, c'est aussi l'aventure de bijoux aux destins séculaires, sortis bruts de la Roche Mère et qui ont pris leur fascinant éclat sous la main habile de l'homme. C'est une ode à l'amour des pierres précieuses sans lesquelles l'humanité ne serait pas tout à fait la même, révélant ainsi la singularité de l'esprit humain, aspiré depuis toujours par le merveilleux. C'est enfin un cri d'alarme ! Les pierres synthétiques, en, plus d'être trop parfaites, n'ont pas d'histoire. Qu'on prenne garde de ne pas briser l'imaginaire, l'humanité en serait changée. Car les pierres rares permettent aux hommes de caresser l'irrationnel, de flirter avec l'éternité.

11/2022

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Littérature française

MARIE DU FOND DU COEUR TOME 1 : UNE ENFANCE CORREZIENNE ENTRE 1930 ET 1950

C'est l'histoire d'une petite fille, Marie, née en Corrèze à la fin de l'été 1930. Son destin ne paraissait avoir rien d'exceptionnel. De fait, il n'y eut rien de très marquant dans sa vie, si ce n'est qu'elle fut exploitée et bafouée par la personne qu'elle aimait le plus au monde. Ballottée dans sa plus tendre enfance, entre un père et une mère souvent absents, elle ne bénéficia pas de l'affection indispensable à tout enfant. Elle fut en quelque sorte victime des grandes migrations ; beaucoup de jeunes adultes, tels Georges et Louise, quittaient leur village et leur pays d'origine pour une vie plus aisée dans la capitale. Mais Dieu veillait sur Marie. Il lui envoya deux merveilleux rayons de soleil, sur le déclin certes, mais tellement forts. Le soutien, la protection et la tendresse dont elle avait cruellement besoin lui furent donnés sans compter par Parrain et Mémé, ses grands-parents maternels. A leur côté, elle apprit les beautés de la nature et la rudesse de la vie à la campagne. Marie vécut aux champs, sous les arbres, et dans les fermes. Il y eut aussi l'école, celle de la ville et celle de la campagne. Puis la guerre, l'exode, l'Occupation, les privations, la Libération. L'amitié aussi, rare, difficile, mais ô combien précieuse. L'amour enfin, les premières recherches et la rencontre qui scelle un avenir. A travers le parcours de Marie, de sa naissance à son mariage, Monique Massalve sait faire revivre ces années 30 et 40 à la campagne, qui constituent l'héritage incontournable de tout descendant de paysans français. C'est avec une sensibilité unique, et une fraîcheur toute enfantine, qu'elle anime les personnages pittoresques de cette terre aux confins du Limousin et du Quercy. Son texte, hymne à l'amour émaillé de savoureux dialogues, se lit comme on ramasse une poignée de châtaignes, ou comme on découvre un bouquet de cèpes cachés dans les sous-bois.

03/2000

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Histoire du droit

Le temps ne fait rien à l'affaire. Tome 1, Joseph 1748-17 juillet 1791

La création d'une assemblée de députés, élus par une partie de la population, a été en 1789, une nouvelle manière d'exercer le pouvoir. En rédigeant les lois, l'assemblée des députés instaurait un véritable "pouvoir législatif" distinct du "pouvoir exécutif" qui devait lui rendre compte. Le pouvoir d'un seul homme, qu'il soit monarque ou non, n'était théoriquement plus possible ! Le pouvoir allait de plus en plus être administré à l'aide d'un outil merveilleux, explicité par La Boétie, et que les siècles raffineront : la servitude volontaire ! Comment cela fonctionnait-il ? Etait-ce bien différent de ce qui se passe aujourd'hui ? Les grandes questions de société, comme la liberté de la presse, la liberté religieuse, la liberté de vote des députés au regard des souhaits de leurs électeurs, la Déclaration des droits et son respect etc. ont-elles alors trouvé une réponse ou sommes-nous toujours en quête de solutions ? En suivant au plus près les débats, au travers des paroles des Lameth, D'André, Robespierre, Malouet et autres ténors ainsi que de celles des publicistes comme Marat, Desmoulins, Prudhomme etc. , l'auteur nous emmène dans la découverte d'une fresque originale qui nous fait poser un autre regard sur l'actualité, le pouvoir, l'Etat. Un libraire, Joseph, confident de Marat, habitué des tribunes de l'Assemblée, nous fait découvrir ces questions en nous menant dans les dédales des rues de Paris et de Lyon avec ses amis : Philippine l'énigmatique limonadière du Procope, Guillaume, le futur maréchal Brune, Monnet, le maître ouvrier en soie, Chrysostome le Cordelier restaurateur... Ce premier tome commence en 1791 et voit la fuite du roi, les manifestations, le massacre du Champ de Mars et la publication, dans la douleur, de la 1re Constitution, avec en arrière-plan les pratiques politiques actuelles qui y trouvent leur source. Les tomes suivants entraîneront le lecteur au gré des turbulences de la Législative, de la Convention, du Directoire etc.

08/2022

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Littérature française

Comédie d'automne

" Comédie d'automne constitue le sixième et dernier épisode de " La vie poétique " . Je travaillais au kiosque quand " le tournant de la rigueur " nous a précipités dans une course à l'argent. Parmi les habitués se trouvait un homme d'une soixantaine d'années, Albert, dont j'appris au fil du temps qu'il était rentier, d'où son intérêt pour la seconde édition du Monde et des cours de la bourse. Spécialiste de Stendhal, il sera mon premier lecteur, et un conseiller avisé. Il est un des trois personnages centraux du livre. Avec ma mère qui ne vit pas d'un bon oeil la parution des Champs d'honneur, et encore moins l'attribution à son fils du prix Goncourt. Ce qui nous amène à cette " comédie d'automne " . On pourrait croire que le prix récompense le seul mérite d'un livre. Ô naïveté, les arcanes de l'édition ne fonctionnent pas sur des critères aussi élémentaires. C'est oublier les intérêts économiques, les rivalités, les ambitions, de sorte que les jurés du prix, dont la probité aux yeux de la presse était sujette à caution, furent très contents de pouvoir l'attribuer à un innocent n'ayant rien à voir avec le milieu, qui plus est auteur d'un livre paru aux très austères et vertueuses Editions de Minuit. L'entreprise de blanchiment était parfaite. Le troisième personnage crucial, car c'est par lui que le livre existe, c'est l'éditeur. Moins détaché qu'il n'y paraît. Et le narrateur ? Tout d'abord spectateur, venant d'une époque où ce genre de prix était discrédité, il assiste depuis son kiosque à cet étrange ballet de journalistes, de curieux, de rumeurs, de caméras de télévision, sans se sentir vraiment concerné. Le moment venu, ce ne sera pas aussi simple. Mais c'est bien grâce à ce livre qu'il fit la connaissance de deux hommes merveilleux : Bernard Rapp et Robert Doisneau. Ensuite, ce n'est plus la même histoire. " J. R.

08/2023

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Oiseaux

Dictionnaire amoureux des oiseaux

Ce Dictionnaire amoureux des oiseaux retrace la complicité exceptionnelle d'Allain Bougrain-Dubourg avec le peuple des airs. Il revisite aussi tant de combats et d'espoir et valorise les oiseaux les plus admirables, de même que ceux qui s'épanouissent en cohabitant à nos côtés. Défier les distances, chanter à tue-tête, incarner la grâce. Inspirer le poète et questionner le scientifique. Flirter avec l'Himalaya et caresser l'océan. Etre fragile comme un souffle et résister tel le phénix. Qui peut rester indifférent à l'oiseau ? Durant quelques belles décennies, j'ai eu le privilège qu'il m'invite dans son intimité. A ses côtés, j'ai partagé ses peines et ses joies. Il m'a enrichi de ses expériences, de ses valeurs aussi. A tire d'aile, il m'a convié dans la communauté des ornithologues et celle des amoureux de la nature. Ce " Dictionnaire amoureux des oiseaux " retrace une complicité exceptionnelle avec le peuple des airs. Il revisite aussi tant de combats et d'espoir. Il valorise les oiseaux les plus admirables, de même que ceux qui s'épanouissent en cohabitant à nos côtés. Jamais autant qu'aujourd'hui la société ne s'est tournée avec enthousiasme vers l'oiseau. En quelques décennies, la Ligue pour la Protection des Oiseaux est passée de 3 salariés et 3 000 membres à 550 salariés et 65 000 membres. Le " birdwatching " devient un " sport national " pratiqué en famille. Les jardins s'enrichissent de nichoirs et de mangeoires. Partout l'oiseau s'invite dans notre quotidien. En découvrant l'oiseau, la société marche dans les pas de Léonard de Vinci, Maurice Genevoix, George Sand, Jacques Prévert et tant d'autres passionnés du peuple des airs qui trouvent légitimement leur place dans ce dictionnaire comptant près de 150 entrées. A votre tour de picorer l'anecdote, de survoler l'histoire ou de vous poser aux côtés des merveilleux emplumés qui se donnent en spectacle.

10/2022

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Romans historiques

Les soeurs de soie

" Quelle histoire vivante et bien documentée ! C'est une description exquise du Vietnam colonial à l'aube d'une nouvelle ère ; je pouvais sentir l'humidité et le doux parfum des frangipaniers. . . L'écriture de Dinah Jefferies est incroyablement pleine de suspense et ne recule pas devant les dures réalités de la guerre. J'ai frémi avec Nicole jusqu'à la toute dernière page.  " Lucinda Riley Dans l'Indochine française des années 1950, Nicole, mi-française, mi-vietnamienne, vit dans l'ombre de sa soeur aînée, Sylvie. Lorsque celle-ci hérite de l'entreprise familiale de soie, Nicole se voit confier la petite boutique de soie abandonnée dans le quartier vietnamien de Hanoi qui regorge de rebelles militants. Nicole prend alors conscience de la corruption du régime colonial, et l'implication de sa propre famille la choque profondément. . . Tran, un insurgé vietnamien notoire, semble offrir une échappatoire parfaite à ses problèmes, tandis que Mark, un charmant commerçant américain, est l'homme dont elle a toujours rêvé. Déchirée entre ces deux mondes, Nicole devra trouver sa voie sans savoir à qui elle peut se fier. Le nouveau récit captivant et inoubliable de l'autrice best-seller de La Mariée de Ceylan. " Une histoire captivante, un décor exotique et richement imaginé, une rivalité entre deux soeurs, une belle histoire d'amour, je n'ai pas pu le poser.  " Julia Gregson " Préparez-vous à être emporté par ce livre merveilleux. Je n'ai pas pu le poser et j'en ai aimé chaque page. Dinah Jefferies a un don remarquable pour évoquer une autre époque et un autre lieu avec des descriptions luxuriantes, pleines de puissance et d'intensité. J'ai été totalement captivée par l'histoire passionnée et dangereuse de Nicole, qui se bat pour trouver sa place dans la tourmente du Vietnam des années 1950, déchirée entre la loyauté et l'amour. Plein de rebondissements et de surprises, mais avec une pointe de noirceur, ce livre est une histoire passionnante, exaltante, extraordinaire et magnifiquement écrite. J'ai adoré. À lire absolument ! " Kate Furnivall

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Histoire de la peinture

Lettres à Tolstoï et à sa famille

Cela commence, en octobre 1880, comme une scène de roman : la visite du grand homme à l'atelier du jeune peintre, qui dès lors nouera avec son aîné les liens d'une amitié qui durera près de trente ans. C'est ainsi qu'Ilia Répine, destiné à devenir l'artiste russe le plus célèbre du XIXe siècle, fit la connaissance de Léon Tolstoï, qu'il fut admis dans le cercle de sa famille et fit de fréquents séjours dans le fameux domaine d'Iasnaïa Poliana : il y puisera, au fil de ses souvenirs, la matière de merveilleux croquis de la vie russe où Tolstoï se révèle dans toute son énergie et sa sensibilité - travail aux champs, cavalcades en forêt, courses en traîneau dans un paysage de neige... C'est ainsi, également, qu'il fit la connaissance de la jeune Tatiana et qu'il entretint avec elle une correspondance où l'on peut suivre tous les méandres d'une inclination amoureuse qui ne dit pas son nom, un marivaudage nourri de confidences où défile la bonne société de l'époque, mécènes, artistes, politiques : Répine s'y livre totalement, dans son caractère mouvant, enthousiaste, séducteur, à l'image de l'oeuvre prolifique qu'il nous a laissé, relevant aussi bien de la peinture d'histoire que des scènes de genre, des portraits officiels que des représentations intimistes, excellant toujours dans une variété de styles stupéfiante, à laquelle ces lettres constituent une excellente introduction. Un témoignage de premier ordre, pour la première fois traduit en français, tant sur la vie du grand écrivain que sur le travail du peintre, que l'on voit peu à peu s'émanciper de cette figure tutélaire, et affirmer, face au rigorisme chrétien de son mentor, un amour "païen" de la vie et de l'art. Laure Troubetzkoy, ancienne élève de l'ENS Sèvres, est agrégée de russe et professeure émérite à Sorbonne Université. Elle a notamment traduit Boris Pasternak (Fragments de prose des années 1920, Gallimard, 1990) et Vladimir Nabokov (Lettres à Véra, Fayard, 2017).

09/2021

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Art de vivre

Maîtresse de cérémonies. Cinquante ans d'art de vivre à la française

Vous ne connaissez pas Françoise Dumas ? C'est normal, la discrétion est sa ligne de conduite. Pourtant, ces cinquante dernières années, c'est elle qui a tiré les ficelles des plus belles soirées de France, organisant des réceptions restées dans la mémoire de tous ceux qui y ont participé et que voici racontées pour la première fois. Jeune Parisienne dans les années 1950, Françoise Dumas se retrouve au lycée avec Marie Laforêt et Florence Delay. La voici sous le signe des arts ! Quelques années plus tard, elle apprend son métier, un tout nouveau métier, en entrant dans le cabinet de relations publiques Georges Cravenne, dont on se souvient encore aujourd'hui comme de l'inventeur de la cérémonie des Césars du cinéma. La jeune Françoise nous raconte ses débuts et sa réussite fulgurante, qui se concrétisera par la fondation d'une agence spécialisée dans l'organisation de réceptions connue dans le monde entier. Il ne s'agit pas de célébrité, loin de là, mais d'art de vivre, et d'un art de vivre qui a marqué la sociabilité dans le monde entier : l'art de vivre à la française. Aux côtés de Françoise Dumas qui l'a également appris sous la conduite des dernières grandes maîtresses de maison, comme Marie-Hélène de Rothschild ou Ira de Fürstenberg, nous apprenons les petits et grands secrets de l'art de recevoir, du service de table à la véritable campagne diplomatique qu'est le placement des invités. Toute réception réussie est une bonne dramaturgie. Celle qui se qualifie de " maîtresse de maison par procuration " organise pour les autres des événements, dîners, mariages, cérémonies, aussi merveilleux que discrets. Ayant eu pour clients des familles princières et de grands groupes du luxe, des fondations de " premières dames " et des musées prestigieux, elle nous fait pénétrer dans l'intimité de ceux qui sont devenus ses amis, de la famille de Monaco à la famille Arnault, de Bernadette Chirac à Karl Lagerfeld. Une artiste de la douceur de vivre.

10/2022

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Esotérisme

Sudameris et le Coffre des Secrets

4e de couverture de Sudameris : La révélation du Saint Graal en Amérique Il existe un plan sud-américain pour la révélation du Saint Graal, dont la stratégie unit lascience et l'esprit. Fresia Castro, journaliste et titulaire d'une maitrise en arts, joue ici unrôle clé. Il y a vingt-cinq ans, elle s'est lancée dans un voyage personnel au cours duquel lequotidien est devenu extraordinaire pour toujours. Son voyage a commencé au Chili, s'estpoursuivi en France et a culminé avec la découverte du Saint Graal et la révélation desSept Documents en Amérique du Sud. Dans ces documents sont contenues les clés desvérités qui expliquent notre pérégrination terrestre. Tous les événements de cette histoire sont vrais, et sont racontés par l'auteur de laméthode Cyclopea pour l'activation de la glande pinéale (Le Ciel est ouvert). Dans ce livre, Fresia Castro nous surprend avec l'apprentissage et les aventures qui l'ont amenée àconnaître une instruction essentielle au début d'un processus merveilleux pourl'humanité. A l'aube, avant le temps terrestre, un grand projet est né aux confins de l'univers. Sonobjectif était de faire en sorte que l'humanité, qui habiterait finalement la Terre, atteigneson Ascension finale et retrouve son héritage afin d'éviter l'échec, comme cela s'estproduit en de précédentes occasions. Les chances de succès étaient plus grandes, mais lesrisques aussi, car les forces de la lumière et des ténèbres s'étaient renforcées et, à unmoment donné, les premières étaient sur le point d'être supplantées par la dominationdes ténèbres. Cependant, les stratégies étaient préparées et les guerriers de la lumièreétaient en place, prêts à obéir. Qui était l'ennemi ? La polarité divisée dans chaque êtrehumain et le champ atomique de basse fréquence qu'il habite. Mais il y avait quelqu'und'autre, qui, par orgueil ignorant, désirait et cherchait pour lui-même le Graal, la coupe de l'immortalité et le pouvoir ultime de domination dans la prison de la matière.

09/2021

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Monographies

Les animaux du Roi

Peut-on imaginer aujourd'hui le château de Versailles et ses jardins grouillant de vie animale ? Et pourtant les animaux de compagnie se comptaient par dizaines dans les appartements des princes, et jusqu'aux antichambres des rois, encombrées de niches : braques, épagneuls, carlins, singes vervets, chats angoras, aras et perruches ; la ménagerie abritait les animaux les plus rares, du coati au couagga, du casoar à la grue couronnée, que l'on surnommait l' "oiseau royal" ; le gibier était abondant dans le petit et le grand parc ; 2 000 chevaux logeaient à la petite et à la grande écurie, 300 chiens de chasse dans le grand chenil... L'ouvrage a pour ambition de faire revivre ce bestiaire, et de faire redécouvrir les hauts lieux de la vie animale versaillaise. Ainsi le merveilleux bosquet du Labyrinthe est évoqué par les fragments subsistants de ses fontaines sur le thème des fables d'Esope. Le décor du salon octogone de la ménagerie est lui aussi restitué. Les animaux eux-mêmes reviennent en foule à Versailles, car ils n'ont pas disparu sans laisser de traces : les meilleurs peintres du roi, de Bernaerts et Le Brun à Desportes et Oudry, ont fait les portraits des animaux exotiques, sauvages et familiers. Ils étaient tissés à la manufacture des Gobelins, mais aussi disséqués, gravés puis naturalisés à l'académie des Sciences et au Jardin du roi. On découvre ainsi le squelette du premier éléphant de Versailles, une éléphante offerte à Louis XIV par le roi du Portugal, qui vécut treize années à Versailles. Les chiens préférés des rois avaient aussi droit à leurs portraits avec leurs noms inscrits en lettres d'or : on fait connaissance avec Misse, Turlu, Tane, Blonde, Diane, Merluzine, Hermine et Cocoq... et même avec le Général, chat de Louis XV, portraituré par Oudry. Enfin on apprend la farouche résistance versaillaise à la théorie cartésienne des animaux-machines : dans le palais des rois de France, on n'a jamais douté que les animaux avaient une âme !

10/2021

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Faits de société

Maman, je ne suis pas morte

J'ai 34 ans, deux enfants, un merveilleux mari et un bon travail. Je viens d'une famille très aimante et bienveillante. J'aime jouer du piano et la photographie me passionne. Je suis "presque" madame tout le monde : je suis adoptée. J'ose enfin l'écrire. L'histoire dit que ma mère biologique, trop pauvre, m'a abandonnée. Un grand classique pour la mise en adoption et certainement la raison la plus morale et honorable de se séparer de son enfant. L'adoption, c'est aussi, factuellement, ne pas avoir d'autre choix, après avoir porté et donné la vie, que de la livrer à l'inconnu pour lui offrir une chance de survie. C'est en quelque sorte renoncer à son sang pour tromper la fatalité. Pour ma part, il en a été autrement. Un être humain, vivant ou mort, n'a pas de prix. Or la demande crée l'offre. Alors les opportunités apparaissent, les intérêts naissent, les trafics s'ébauchent. D'inestimable, la valeur d'un enfant se réévalue en devises, et j'en ai été, comme des milliers d'enfants de par le monde, une des victimes. Ce récit est mon histoire, un héritage pour mes enfants, la vérité sur notre famille mais aussi sur un des plus grands scandales liés à l'adxoption. C'est une manière de rendre justice à mes parents de sang, d'honorer l'extraordinaire courage de ma mère et la place que mon père m'a faite depuis nos retrouvailles, dans son coeur et dans sa vie. C'est aussi un hommage à mes parents de coeur, de vie, que j'aime profondément, inconditionnellement. C'est, enfin, un devoir de mémoire que je mène avec la Fondation RP-RP, Racines Perdues-Raìces Perdidas, qui représente plusieurs centaines de personnes ayant fait face à l'horreur du trafic d'êtres humains lors de leur adoption et qui cherchent encore leur famille à travers le monde. Empêchons que mon histoire, que "nos" histoires ne se reproduisent. Nunca Mas. Plus jamais ça.

11/2021

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Paternité

Moi, papa

"Je comprends enfin pourquoi je me lève le matin" . Voilà ce que m'a répondu un des meilleurs amis quand je lui ai demandé comment il se sentait quelques jours après la naissance de son premier enfant. C'était il y a 8 ans. A l'époque, J'avais trouvé le concept très sympa, mais vaguement insignifiant pour un ado de 32 ans comme moi. Cinq ans plus tard, c'était à mon tour de décrocher le plus beau métier du monde. Mais une fois qu'on est levés, nous les papas, on va (devoir) faire quoi exactement ? Comment appréhender la première échographie ? Quelles sont les techniques pour communiquer avec bébé in-utéro ? Comment gérer les premières contractions ? Quels sont les bons réflexes pour réussir le premier bain ? Le premier biberon, chaud, tiède ou froid ? Comment vivre de la plus chouette manière la première panade ? Et surtout comment prendre bien soin de la (future) maman ? C'est à toutes ses questions que je vais tenter de répondre en tant que papa d'un merveilleux Gaspard. Tout au long de cet ouvrage parsemé de kilotonnes d'endorphine, je serai accompagné de papas formidables et d'experts de la santé (pédiatre, psychologue, sage-femme, infirmière...) pour me pencher sur une de mes passions : les relations entre un père et son enfant. 2021 années après JC, on a l'impression que les lignes commencent (trop) doucement à bouger, on reconnait au père un rôle essentiel dans la délicate construction du noyau familial, le congé de paternité est allongé en Belgique comme en France. Profitons de cette prise de conscience pour donner au (futur) papa tous les outils nécessaires à son épanouissement dans la parentalité. Adrien Devyver est papa, auteur et journaliste belge. Après son premier ouvrage sur l'univers du TDA/H, il s'adresse aux (futurs) papas en leur donnant un maximum de clés pour mieux comprendre le plus beau rôle de leur vie.

11/2021

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Beaux arts

La symbolique animale dans les églises romanes

L'art roman est surtout célèbre par ses innombrables représentations de personnages et d'animaux de toute sorte, réels ou imaginaires. On reste en effet confondu devant l'incroyable foisonnement de ces dernières, animaux ou personnages hybrides, qui défient et devant lesquels les plus grands spécialistes restent souvent très perplexes. Si bien que nul ne conteste aujourd'hui que les constructeurs et autres "maçons" aient pu rester en contact direct avec des traditions parallèles au christianisme et qu'il en est résulté une sorte de syncrétisme religieux et culturel. Comme dans les sociétés antiques, la magie et le merveilleux sont toujours très liés à la nature. Les animaux appartiennent à cet univers sauvage qui échappe à la raison des hommes et qui est encore dirigé par des forces mystérieuses. A ce titre, eux-aussi possèdent une forme de magie, eux-aussi peuvent être un lien entre le monde des humains et le monde féerique. Depuis l'art pariétal du paléolithique supérieur, l'homme, a toujours eu besoin, à travers l'animal, "d'exorciser ses peurs, de transférer dans les créatures ses qualités et ses défauts, ses forces et ses carences, sa volonté aussi de dominer. L'animal, au delà de son rôle nourricier, est devenu un grand miroir allégorique de la race humaine". De sorte que l'on peut dire que "le symbolisme animal reflète non pas les animaux, mais l'idée que s'en fait l'homme et, peut-être en définitive, l'idée qu'il se fait de lui-même." Et c'est justement de cette pédagogie que va s'emparer l'art roman en utilisant non seulement le message biblique de la création mais encore tout l'apport antique et contemporain qu'il a modelé pour nous donner son message d'évolution spirituelle. Jamais un art n'aura illustré autant que l'art roman ces "correspondances", au sens baudelairien, entre l'homme et l'animal.

10/2020

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Poésie

Comme un cri d'os, Jacques Simonomis

L'aventure de la revue "Le Cri d'os" s'est achevée en mai 2003, avec la parution d'un ultime numéro double, après avoir publié en dix ans, plus de neuf cents notes de lecture, trois cents auteurs différents, quatre-vingts illustrateurs et réalisé de nombreux numéros spéciaux (Max Jacob, L'école la poésie, François Jacqmin, L'Homme et l'oeuvre, Jean Cassou, Le surréalisme américain, Norbert Lelubre, Théodore Koenig, Luc Decaunes, L'Erotisme...). Moins de deux ans plus tard, le 15 février 2005, le fondateur et directeur du "Cri d'os" , Jacques Simonomis, disparaissait à l'âge de soixante-quatre ans. "Le Cri d'os" renaît de ses cendres, en 2015, l'espace d'un "ultime dernier" numéro. "Comme un cri d'os, Jacques Simonomis" est un essai, suivi d'un choix de textes, qui a paru initialement en 2001, sous le titre de "Jacques Simonomis, l'imaginaire comme une plaie à vif" , et qui reparaît en 2015, dans une édition revue et augmentée à l'occasion du dixième anniversaire de la disparition de Jacques Simonomis. Dans la lignée d'un Tristan Corbière, d'un Alfred Jarry ou d'un Paul Vincensini, Jacques Simonomis, irrité par la bêtise bien-pensante de ses contemporains, a toujours pris fait et cause pour ce qui sort de la norme. Aucune trace du "politiquement correct" chez lui ; mais plutôt de l'humour d'attaque, de la dérision. Son oeuvre est taillée d'un seul tenant dans les méandres mystérieux de la vie, avec son ton, son style, ses différents registres (qui savent aussi parfaitement s'imbriquer les uns dans les autres), ses images, son vocabulaire ; le tout inséparable de la vie collective ; de la vie en société. Cette vie qui, tour à tour, mènera le poète du désarroi à la révolte ; de la douleur à l'amour ; de la dérision à l'imaginaire ; de l'humour au merveilleux burlesque et déchiré.

04/2015