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La dictature de l'argent

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Littérature étrangère

Histoire de l'argent

Histoire de l'argent suit les trente premières années de la vie d'un personnage anonyme, né en Argentine dans les années 70. L'histoire de sa jeunesse, celle de sa famille mais également celle de son pays, tout cela s'articule ici autour d'une seule obsession : celle de l'argent. Une galerie de portraits se déploie ainsi, dans laquelle sont décrits, avec beaucoup de minutie et un humour grinçant, les proches du personnage à l'aune de leur rapport à l'argent. Et il y a de quoi faire, à commencer par les parents : son père ne jure que par le cash, dont il passe des nuits entières à se débarrasser dans les casinos de la côte, - "Qu'il soit riche ou pauvre, l'important est qu'il se sente libre". Sa mère se remarie et dilapide jusqu'au dernier centime de son colossal héritage dans une résidence d'été dont elle construit sans cesse des extensions, la transformant en un gouffre financier. Et ce n'est que le début de la série de frasques et de coups du sort pécuniaires qui vont caractériser la vie du personnage, de ses parents et de son entourage. Au fil de son existence, ce personnage s'affirme de son côté comme celui qui doit payer, celui qui finira par éponger les dettes de sa mère et veiller sur son père malade mais toujours accro au poker. Il est le témoin silencieux de la ruine d'une famille en même temps que celle d'un pays tout entier. Témoin aussi de multiples disparitions, comme l'annonce d'emblée la touchante scène d'ouverture : l'enterrement d'un proche de la famille, décrit à travers les perceptions du jeune enfant déconcerté. L'argent semble être ainsi la vibrante métaphore de ce qui un jour ou l'autre nous échappe irrémédiablement. Alan Pauls fait également le récit plein d'humour de l'irrationalité financière totale qui règne à l'époque en Argentine : l'inflation fait, dans la même journée, varier les prix à une vitesse vertigineuse, les billets de banque se multiplient, changent de noms et de couleurs, et les portefeuilles ne suffisent plus à les transporter... Tout au long de cette histoire familiale, c'est une trentaine d'années argentines qui défilent par bribes : depuis les conflits politiques des années 70 jusqu'à la débâcle inflationniste de 2002. Valises pleines de dollars, pièces sonnantes et trébuchantes au fond de la tirelire, billets vrais ou faux qui prolifèrent et circulent de main en main : Alan Pauls remplit littéralement son roman d'argent, sous toutes ses formes et ses appellations, et se concentre sur son aspect éminemment matériel, palpable, parfois obscène. Alan Pauls excelle à écrire l'histoire de son pays par le biais de l'intime. Par le portrait caustique et souvent désopilant de cette famille peu à peu délivrée de son capital et de ses illusions, il livre aussi la vision d'un pays placé sous le signe de la disparition, les fragments d'une époque délirante par son économie même. A la fresque historique, l'auteur du Passé (2005) préfère sans nul doute la narration "au microscope", faite de petites perceptions, d'anecdotes qu'il ausculte jusque dans leurs moindres détails. Entraînant le lecteur dans les remous des relations familiales, Histoire de l'argent regorge de scènes particulièrement émouvantes : les vacances d'été du jeune garçon en compagnie de son flambeur de père, par exemple, ou bien cette scène amère qui clôt le récit, lorsque le personnage découvre dans l'appartement de sa mère, qui vient de mourir épuisée par sa folie de l'argent, toute une collection de billets de banques de différentes époques : une véritable fortune périmée, devenue inutilisable.

08/2013

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Littérature française

Le Coffret. A l'aube de la dictature universelle

Stéphane Beau, âgé de 40 ans a déjà participé à plusieurs rééditions d'oeuvres de Georges Palante (Ed. Coda, 1001 nuits), de Jules de Gaultier (Ed. du Sandre) ou de Eugène de Toberty (Ed. Stalker). Il a collaboré ponctuellement à plusieurs revues (Critique, La Revue Philosophique de la France et de l'étranger, Mercure, Anamnèse) et publie régulièrement des articles ou des comptes rendus dans La Presse Littéraire. Il anime également une revue littéraire intitulée Le Grognard, inspirée des vieilles revues telles que le Mercure de France, La Plume, La Revue Blanche... Le Coffret, dont le thème est l'éventuelle disparition ou interdiction des livres, est son premier roman.

09/2009

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Littérature française

La dictature, modes d'emploi

Sous la Ire République, les Guinéens n'ont pas tous été des apprentis tortionnaires ni des "salauds de dénonciateurs". Face à la dictature de Sékou Touré et de son "Parti-Etat", les citoyens avaient en effet le choix entre soumission et résistance. L'auteur de ce livre nous offre un panel de réactions à la dictature, où l'humour côtoie l'impuissance, le déni ou le devoir. L'ouvrage dresse un portrait de la nature humaine dans sa complexité. Ce petit manuel, roboratif et parfois dérangeant, a pour ambition de lutter contre l'amnésie de tout un peuple, afin de ne pas perpétuer "la culture du silence", qui aboutirait à refaire l'Histoire. Ces flammèches d'espoir échappées de l'âme guinéenne devraient aider à souder la Guinée de demain.

09/2017

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Musique, danse

Trauermarsch. L'Orchestre de Paris dans l'Argentine de la dictature

Décembre 1977 : les relations franco-argentines sont en crise à la suite de l'assassinat des deux religieuses françaises proches des mères des disparus. La visite de Daniel Barenboïm et de l'Orchestre de Paris à Buenos Aires en juillet 1980 pose la question du pouvoir critique des musiciens face à cette dictature féroce. Au Teatro Collin, la Cinquième Symphonie de Gustav Mahler, qui s'ouvre sur la Trauermarsch une gigantesque marche funèbre, où Adorno avait entendu "un cri d'effroi devant pire que la mort", fut suivie d'une ovation interminable en l'honneur des musiciens français et de leur chef israélo-argentin, de retour dans sa ville natale après vingt années d'absence. Mais comment l'interpréter ? Trente-six ans plus tard, Esteban Buch propose un essai sur les significations politiques de la musique où l'auteur devient acteur de son propre récit : "J'y associe l'histoire de ma famille errant entre les nazis et les militaires latino-américains, et une réflexion sur le rôle des arts dans le comportement des élites argentines pendant la dictature. Ce parcours entre histoire et mémoire débouche sur, une discussion théorique du concept de résistance et ses variantes dissidence, dissensus, protestation, opposition, négativité, critique, qui souligne le plus petit dénominateur commun à tous, le mot non". Nourri de musicologie, de sciences sociales et de littérature, ce livre retrace une énigme musicale au coeur d'une Argentine devenue le théâtre silencieux d'un des crimes majeurs du XXe siècle.

10/2016

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Littérature française

L'envers de l'argent

Sous l'argent, la saleté. Telle est la trame de ce second roman de Joseph Marie Nomo. En même temps qu'il promène le lecteur dans l'univers laborieux de la débrouillardise, l'auteur l'amène à sonder les dessous de quelques grandes richesses d'un pays appelé la Bantousie et à découvrir que certaines d'entre elles reposent essentiellement sur des pratiques immorales telles que l'escroquerie, la corruption, l'exploitation de la misère des hommes, l'accaparement des biens d'autrui et des crimes qui s'avèrent parfois rituels.

04/2015

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Romans, témoignages & Co

La dictature nous avait jetés là

Lorsque le général Pinochet prend le pouvoir au Chili en septembre 1973, Maria a exactement 9 ans moins 45 jours. Aujourd'hui elle se souvient de ces années qui l'ont marquée : le joug de la dictature, le départ précipité vers la France, l'arrivée dans l'inconnu, la lutte pour s'intégrer et la sensation permanente et inconfortable de dépaysement. Un récit d'exil à la dimension universelle.

10/2018

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Sciences politiques

De la dictature à la "démocrazy" aux Comores

Depuis au moins trente ans (1990), après l'assassinat du dictateur Ahmed Abdallah Abderemane, les Comores comme les autres dictatures d'Afrique ont été secouées par le vent démocratique qui avait commencé à souffler dans les pays de l'Est, avant de faire tomber le mur de Berlin et balayer en même temps pendant la même période le système d'apartheid en Afrique du Sud. Une nouvelle ère commence donc et les Africains, notamment les "Damnés", parmi eux, exigent la démocratisation de la vie politique dans le continent, mais aussi dans les îles de l'océan Indien. La République des Comores, jusqu'en 1990, avait vécu sous l'influence directe des mercenaires français, et après leur départ, les Comoriens ont commencé une nouvelle ère. Plusieurs leaders politiques ont pris la fuite vers l'étranger, d'autres ont été arrêtés de manière violente et agressive, d'autres enfin ont été emprisonnés. Malheureusement, la nouvelle classe dirigeante ne diffère en rien de la précédente et les pratiques malsaines restent les mêmes : détournement des deniers publics, favoritisme, corruption, irresponsabilité collective, absence d'un contre-pouvoir, instauration d'une monarchie version XXIe siècle (nommée "democrazy"). Cette trouvaille sémantique a depuis fait florès, donnant son nom à un jeu de société où les lois les plus absurdes sont sans cesse modifiées pour le vote des participants, et suscitant en Afrique subsaharienne et dans les îles de l'océan Indien, notamment en Union des Comores, des équivalents comme "démocratie" au Gabon, au Mali, en RD Congo ou encore, très récemment, au Tchad. Cet ouvrage porte un regard aiguisé et sans concession sur les maux de la société comorienne post-coloniale, et apporte indéniablement une contribution notable pour l'émergence d'une vraie démocratie aux Comores.

07/2021

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Economie

Une étrange dictature

Nous ne vivons pas sous l'emprise fatale de la mondialisation, mais sous le joug d'un régime politique unique et planétaire, inavoué, l'ultralibéralisme, qui gère la mondialisation et l'exploite au détriment du grand nombre. Cette dictature sans dictateur n'aspire pas à prendre le pouvoir, mais à avoir tout pouvoir sur ceux qui le détiennent. Viviane Forrester démontre que ce n'est pas l'économie qui a la mainmise sur le politique, c'est cette politique à vocation totalitaire qui détruit l'économie au profit de la spéculation. Au profit du seul profit, devenu incompatible avec l'emploi. Lui sont aussi sacrifiés les secteurs de la santé, de l'éducation, tous ceux liés à la civilisation. Ses propagandes vantent les fonds de pension, sources de licenciements, qui conduisent les salariés à sponsoriser leur propre chômage ; elles chantent la disparition de ce chômage aux Etats-Unis, alors qu'il y est remplacé par la pauvreté. Nous pouvons résister à cette étrange dictature qui exclut un nombre toujours croissant d'entre nous, mais garde - c'est là le piège, et surtout notre chance - des formes démocratiques.

02/2000

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Littérature française

Démocratie : Dictature légale

Yoann, sorti d'une école militaire secrète, a comme seule envie de renverser la France. Il part à la conquête de l'OCe. Mais le réseau du Démonium veille à ce que ce ne soit que les meilleurs qui puissent tenter le coup de poker final pour en finir avec la politique du polichinelle et la langue de bois économique qui nous asphyxie. Son secret : le ITT... Celui-ci en poche et une armée de mille penseurs lui seront-ils suffisant ? Le monde est-il prêt à s'ouvrir et à se confronter à ses propres démons ainsi qu'à revenir à une population raisonnable pour la survie de la planète Terre ?

06/2017

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Economie

Là où est l'argent

Quand Maxime Renahy, administrateur de fonds à Jersey, réalise que ses informations peuvent intéresser la France, il se propose comme espion - bénévole - à la DGSE. L'employé modèle mesure alors les inquiétudes de l'Etat français dans de nombreux domaines : banques, monnaie, multinationales, pays amis, etc. Là où est l'argent dévoile une ingénierie financière organisée telles des poupées russes pour échapper au fisc. L'ex-espion éclaire un monde dévoyé qui délocalise et s'enrichit au mépris de l'humain. Après avoir jeté le masque, Maxime Renahy offre son expertise aux victimes de ce système écrasant et nous alerte sur l'impunité financière qui déstabilise nos sociétés. Là où est l'argent raconte le surprenant parcours de Maxime Renahy, un homme soucieux de patriotisme, de résistance et d'intérêt général. Préface d'Eva Joly

04/2019

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Critique littéraire

La comédie (in)humaine de l'argent

La crise financière qui sévit depuis 2008 a suscité bien des tentations visant à convoquer la littérature pour illustrer les dégâts de l'argent et instruire le procès moral de " règles " capitalistes qui engendrent le chaos. Balzac, le " romancier de l'argent " ne fut pas oublié, mais il y a toujours quelque chose d'anecdotique et d'instrumental dans ces engouements médiatiques. Instrumental, parce qu'on ne considère la littérature que comme un témoignage, guère plus efficient qu'un article de journal. Anecdotique, car ces évocations s'en tiennent à la surface des choses, au portrait de l'usurier, au méchant banquier, à l'argent corrupteur, c'est-à-dire à des d'images d'Epinal inégalement opératoires aujourd'hui car tributaires d'une machine économique en partie obsolète. Le fond en revanche - la souffrance du sujet aux prises avec l'argent, la soumission de la temporalité de l'individu aux mécanismes de la dette et de remboursement, l'empire idéologique de normes capitalistes qui régissent jusqu'au plus intime de la vie subjective - est éludé. Ce sont pourtant bien ces réalités-là qu'il convient de demander à une littérature réaliste qui, par le jeu de la fiction, met à l'épreuve les transformations qu'opère l'économie moderne sur le sujet. Le roman met au jour une anthropologie de l'argent conçu comme " l'expression subjective, sous l'espèce du désir, du rapport social monétaire " (F. Lordon). C'est ce savoir que le roman balzacien - né avec l'explosion capitaliste - nous enseigne, offrant par la même au lecteur contemporain de nouvelles clefs de lecture du la situation actuelle. En réunissant des spécialistes reconnus dans différents champs des sciences humaines, ce volume se propose de saisir quelques - uns des ressorts implicites du capitalisme mis en scène et mis évidence par le roman balzacien. Mais la critique balzacienne ne réside pas seulement dans ce travail de dévoilement : au-delà de sa faculté critique, La Comédie humaine, est une fable sur la fable économique : on y voit, mises à nu dès les années 1830 - 40, les fictions (idéologiques) que l'économie libérale a forgée au cours des XIXe et XXe siècles.

09/2013

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Science-fiction

Vif-Argent. L'Intégrale de la trilogie

Reeth Caldason est un berserker, et le dernier survivant d'une tribu de guerriers massacrée. Sujet à des crises de rage aveugle, il est forcé d'errer à travers le monde, avide de vengeance pour son peuple et d'un remède pour la malédiction magique qui l'afflige. Or, au pays de Bhealfa, la magie détermine l'ordre social. Chaque classe bénéficie de magies de différentes qualités : de maigres charmes pour les indigents et d'exorbitants sortilèges pour les riches ; le pouvoir despotique se réservant les plus puissants pour contrôler la population. Alors que la quête du remède au mal qui le frappe est jusqu'ici restée vaine, Reeth fait la rencontre de Kutch, un jeune apprenti sorcier, qui lui rend une lueur d'espoir. Ensemble, ils partent à la recherche d'une mystérieuse société secrète, sans se douter qu'ils vont être impliqués dans la Résistance contre la tyrannie...

04/2010

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Sociologie politique

La fin du règne de l'argent

Le pouvoir crée l'argent qui influe sur le "Riche" et le "Pauvre".

05/2022

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Essais médicaux

Covid-19 : la dictature de la peur. De l'autoritarisme à l'acceptation

Quand la peur s'empare de tous, la panique et la haine prennent le pas sur la raison.Tout au long de la pandémie, les dirigeants politiques et les médias ont, de concert, intensément alimenté la peur. Sans doute ont-ils cédé à la peur eux-mêmes ! Et sans doute, aussi, l'ont-ils mise en avant de façon théâtrale ! Pour le gouvernement, afin de légitimer son action, ou encore pour les médias, afin de gonfler leurs audiences. Est-ce légitime d'avoir peur face au Covid-19 ? Comment ne pas céder à la panique ? De quoi avons-nous réellement peur ? Cette peur n'est-elle pas ce qui nous divise au lieu de nous unir en temps de crise ? Ces questions universelles nous encouragent à réfléchir sur les conséquences néfastes de la peur, particulièrement lors d'une pandémie.

09/2021

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Informatique

L'homme nu. La dictature invisible du numérique

On les appelle les big data. Google, Apple, Facebook ou Amazon, ces géants du numérique qui aspirent à travers Internet, smartphones et objets connectés des milliards de données sur nos vies. Derrière cet espionnage, dont on mesure chaque jour l'ampleur, on découvre qu'il existe un pacte secret scellé par les big data avec l'appareil de renseignement le plus puissant de la planète. Cet accouplement entre les agences américaines et les conglomérats du numérique est en train d'enfanter une entité d'un genre nouveau. Une puissance mutante, ensemencée par la mondialisation, qui ambitionne ni plus ni moins de reformater l'Humanité. La prise de contrôle de nos existences s'opère au profit d'une nouvelle oligarchie mondiale. Pour les big data, la démocratie est obsolète, tout comme ses valeurs universelles. C'est une dictature inédite qui nous menace : une Big Mother bien plus terrifiante encore que Big Brother. Si nous laissons faire nous serons demain des "hommes nus", sans mémoire, programmés, sous surveillance. Il est temps d'agir.

04/2016

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Carrière et réussite

L'art de l'excellence. En finir avec la dictature des humanistes

Dans nos relations, il faut pratiquer la communication non violente. En entreprise, faire preuve de soft skills, ces "aptitudes douces" liées à notre capacité de traitement des émotions, d'assertivité dans nos échanges. De toute part, on condamne les comportements agressifs, conquérants, compétitifs. L'essentiel, c'est de participer, l'essentiel, c'est d'être. On nous invite à partir à la rencontre de nous-même par le yoga, le développement personnel, à vivre dans un cocon doux et respectueux. Et pourtant, nous avons rarement été aussi malheureux, autant en perte de sens. Car nous contenter d'être nous empêche d'exister pleinement. Convaincue que la performance est le plus grand joyau de l'intelligence humaine, Fanny Nusbaum nous invite à tourner le dos à la paix intérieure et à ouvrir le bras aux tourments, à l'inconfort et aux combats, pour déployer intelligence et performance.

05/2023

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Philosophie

Théorie de la dictature précédé de Orwell et l'Empire maastrichien

Il est admis que 1984 et La Ferme des animaux d'Orwell permettent de penser les dictatures du XXe siècle. Je pose l'hypothèse qu'ils permettent également de concevoir les dictatures de toujours. Comment instaurer aujourd'hui une dictature d'un type nouveau ? J'ai pour ce faire dégagé sept pistes : détruire la liberté ; appauvrir la langue ; abolir la vérité ; supprimer l'histoire ; nier la nature ; propager la haine ; aspirer à l'Empire. Chacun de ces temps est composé de moments particuliers. Pour détruire la liberté, il faut : assurer une surveillance perpétuelle ; ruiner la vie personnelle ; supprimer la solitude ; se réjouir des fêtes obligatoires ; uniformiser l'opinion ; dénoncer le crime par la pensée. Pour appauvrir la langue, il faut : pratiquer une langue nouvelle ; utiliser le double langage ; détruire des mots ; oraliser la langue ; parler une langue unique ; supprimer les classiques. Pour abolir la vérité, il faut : enseigner l'idéologie ; instrumentaliser la presse ; propager de fausses nouvelles ; produire le réel. Pour supprimer l'histoire, il faut : effacer le passé ; réécrire l'histoire ; inventer la mémoire ; détruire les livres ; industrialiser la littérature. Pour nier la nature, il faut : détruire la pulsion de vie ; organiser la frustration sexuelle ; hygiéniser la vie ; procréer médicalement. Pour propager la haine, il faut : se créer un ennemi ; fomenter des guerres ; psychiatriser la pensée critique ; achever le dernier homme. Pour aspirer à l'Empire, il faut : formater les enfants ; administrer l'opposition ; gouverner avec les élites ; asservir grâce au progrès ; dissimuler le pouvoir. Qui dira que nous n'y sommes pas ?

05/2019

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Onfray

Théorie de la dictature. Précédé de Orwell et l'Empire maastrichien

"Il est admis que 1984 et La Ferme des animaux d'Orwell permettent de penser les dictatures du XX ? siècle. Je pose l'hypothèse qu'ils permettent également de concevoir les dictatures de toujours. Comment instaurer aujourd'hui une dictature d'un type nouveau ? J'ai pour ce faire dégagé sept pistes : détruire la liberté ; appauvrir la langue ; abolir la vérité ; supprimer l'histoire ; nier la nature ; propager la haine ; aspirer à l'Empire. Chacun de ces temps est composé de moments particuliers. Qui dira que nous n'y sommes pas ? "M. O.

03/2021

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Midi-Pyrénées

L'argent disputé

Edouard de Sospercée, original, dépensier invétéré et détenteur d'un découvert colossal, est convoqué par Bereshit des Prêts, banquier de son état, qui le somme de rembourser sa dette dans les plus brefs délais et par les moyens qui lui conviendront. Ces deux personnalités opposées ont une vision très différente de l'argent : pour le premier, l'argent, c'est comme les trains, ça va, ça vient, parfois avec du retard, parfois à l'heure et rarement en avance. Mais il finit toujours par arriver. C'est l'essentiel et ce n'est pas la peine d'en faire tout un plat ! Pour le deuxième, un sou, c'est un sou. L'argent doit circuler, mais il doit le faire sur un matelas bien épais, de façon à éviter les accidents qui sont vite arrivés, pour peu que l'on soit distrait ou inconséquent. Si le découvert abyssal de son client tracasse le banquier, ce n'est pas le cas d'Edouard de Sospercée, lequel, n'étant jamais à court d'idées ni d'imagination, ne désespère pas de se sortir de cette situation délicate, avec élégance et doigté.

07/2023

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Littérature française

L'argent, suite

L'argent, suite / Charles Péguy Date de l'édition originale : 1913 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Actualité et médias

L'argent des fonctionnaires

1990 : 41 % des recettes fiscales paient les salaires des fonctionnaires. 1998: 56%... Où sont passés les 217 milliards de francs? Pour le savoir, Thierry Jean-Pierre à d'abord mené l'enquête dans le labyrinthe des vrais salaire s et avantages des fonctionnaires. Une institutrice en région parisienne, mère de deux enfants 9 300 F par mois; Un sous-directeur au ministère de l'Intérieur: 42 000 F; Un maréchal des logis-chef à Haïti, père de trois enfants: 52 292 F... Ce livre révèle des injustices, des aberrations, des abus flagrants. Alors, parce qu'on ne peut plus augmenter les impôts, parce que certains fonctionnaires bénéficient de privilèges inacceptables tandis que d'autres sont les premières victimes d'une administration repliée sur elle-même, Thierry Jean-Pierre démonte les mécanismes de gaspillage des deniers publics et propose des solutions pour un service public transparent, efficace... et moins cher.

10/1998

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Littérature française

L'argent des autres

À travers l’ascension fulgurante d’un homme de pouvoir dans la France d’aujourd’hui, le décryptage sans concessions des financements occultes de la politique.   Charles Dourdain est un médecin respecté. Lorsqu’un ami lui propose de figurer sur la liste de l’opposition pour les prochaines élections municipales, Charles refuse : la politique et ses mensonges ne l’ont jamais attiré. Pourtant, la quête de reconnaissance, la fascination pour cet univers fermé et la volonté de servir ses concitoyens finissent par avoir raison de ses résistances. Ambitieux, Charles est vite grisé par l’exercice du pouvoir. Pour prendre sa place et s’installer dans le fauteuil du maire, il n’hésite pas à trahir son meilleur ami. Quand il découvre les premières irrégularités dans les comptes des marchés publics de sa commune, ses états d’âme sont de courte durée. Sous l’égide d’un mentor aguerri et d’une troublante directrice de cabinet, Caroline, dont il fera sa femme, Charles perd peu à peu tout scrupule. Il devient conseiller général puis député, expert dans la collecte de fonds secrets. Charles est malin, certes. Mais cet univers est impitoyable et les rivaux nombreux. Quand sonne l’heure des règlements de compte, le dernier remords de conscience peut se révéler mortel.        

01/2012

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Littérature étrangère

L'argent des autres

A son décès, Sir Harry Trevelyan-Tuhal laissera derrière lui la banque privée Tubal & Co., fondée par son ancêtre en 1671, de somptueuses demeures à Chelsea, à Antibes et en Toscane, un yacht de luxe et une précieuse collection de Matisse et de Cézanne. Victime de plusieurs AVC, il ne sait pas que le yacht est déjà vendu à un oligarque russe. Ni que son épouse Fleur entretient une relation avec son professeur de gym. Ni que son fils Julian s'apprête à vendre la banque, plombée par les créances douteuses, et se livre à des tours de passe-passe comptables afin d'embellir la mariée. Victime collatérale de ces manipulations, le folklorique Artair MacCleod, un auteur dramatique aux ambitions déçues qui vivote en montant des pièces pour enfants dans un coin des Cornouailles, ne reçoit plus la rente que Sir Harry lui avait accordée à vie en échange de la promesse de ne plus jamais entrer en contact avec Fleur. Lorsqu'il s'en ouvre à une jeune blogueuse venue faire un reportage sur l'activité culturelle locale, il ignore qu'il va précipiter la fin de toute une époque... Avec drôlerie et intelligence, Justin Cartwright livre dans ce roman le subtil portrait d'un monde, d'une classe, et use de toute la palette de la satire sociale pour dépeindre les travers d'un siècle où certains tiennent le haut du pavé grâce à l'argent des autres. Tragicomédie éclairée par un humour féroce, L'Argent des autres est, au plus haut point, un roman de son temps.

01/2014

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Policiers

L'argent des farines

En août 1770, Metz, souffre d'une disette comme tout le royaume de France. Le prix du pain augmente. Les greniers de la ville se vident et le peuple gronde. Deux boulangers sont assassinés sauvagement et le monde de la paysannerie se sent menacé. Des rumeurs circulent alors, accusant des spéculateurs de faire des réserves de grain pour faire monter les prix à leur profit. La communauté juive est sollicitée par l'intendant Charles Alexandre de Calonne pour mettre en oeuvre un approvisionnement d'urgence. Mais le temps presse et les troubles menacent la paix civile. Augustin Duroch, artiste vétérinaire, est chargé par Calonne d'enquêter discrètement chez les paysans autour de Metz. Au sein de ce monde qui lui est pourtant familier, les avances de la captivante fermière du château de Grimont mènent Augustin sur une voie dangereuse... Saura-t-il sortir de l'impasse ?

06/2018

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Sociologie

De l'argent aux valeurs

Ce livre parle de Dakar. Et de l'argent. A Dakar, l'argent est roi. Il est le revers de toutes les relations, des plus commerciales aux plus intimes. Ce livre parle des femmes. Et de l'argent. A Dakar, les femmes dépensent avec faste des sommes démesurées pour honorer des relations de parenté, en particulier à l'occasion des cérémonies de mariage et de naissance - ce que, para­doxalement, hommes et femmes dénoncent comme un gaspillage contraire à la rationalité économique et aux valeurs de l'islam. Ce livre parle d'anthropologie. Et d'argent. A Dakar, si la finance est reine, la vie sociale n'est pas pour autant soumise à la seule loi du marché : le système cérémoniel, qui associe étroitement échanges féminins et rituels religieux, y joue un rôle de premier plan. Nourri d'enquêtes de terrain menées dans un quartier populaire de l'agglomération dakaroise, l'ouvrage d'Ismaël Moya, en suivant la piste de l'argent, éclaire d'un jour nouveau la place de l'économie, les hiérarchies statutaires, la parenté et les rapports complexes entre hommes et femmes dans cette société musulmane. S'y dévoilent, au sein de la finance, les valeurs qui structurent la vie sociale d'une métropole africaine contemporaine.

06/2017

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Littérature scandinave

De l'argent à flamber

Kurt et Maggie se sont rencontrés lors d'une soirée arrosée à Odense. Depuis, ils s'efforcent tant bien que mal de vivre ensemble. Alors que la compagnie de bus de Kurt réalise quelques bénéfices, celui-ci cherche à investir son argent dans quelque chose de grand. C'est sans se douter que sa participation au projet d'un ferry low-cost, le Scandinavian Star, aura des conséquences dramatiques. De l'argent à flamber est le premier d'une série de sept livres autour de l'incendie volontaire du Scandinavian Star, en 1990. Fruit d'une escroquerie à l'assurance, la tragédie qui coûta la vie à 159 passagers continue de marquer douloureusement la population danoise. Asta Olivia Nordenhof signe un roman ambitieux qui met en lumière les travers de notre monde. A la fureur de vivre et aux rêves brisés de Kurt et Maggie, l'autrice mêle de brefs instants de bonheur pour en faire un texte d'une beauté profonde.

03/2023

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Littérature étrangère

Les remparts de l'argent

Nous ne sommes pas libres de vouloir ou non l'existence de l'argent, nous ne pouvons échapper à son emprise. Comment alors sauvegarder notre liberté ? Comment ne pas céder aux sirènes de l'argent-roi ? Comment préserver des dangers de l'argent les relations entre les individus et les Etats ? André Gauron, économiste, a été conseiller de Pierre Bérégovoy, au ministére de l'Economie, des Finances et du Budget.

10/1991

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Littérature étrangère

Les Djinns de l'argent

En 1997, lorsque paraît en Turquie Les Djinns de l'argent, Murathan Mungan est déjà au faîte de sa carrière. Pour la première fois, il livre au public ces textes qu'il appellera plus tard des "nouvelles autobiographiques" et qu'il parsème de clés pour, d'une part, éclairer certains aspects de son oeuvre à la lumière de sa biographie, mais surtout pour mettre en évidence l'importance de sa ville d'origine et son influence sur son identité d'homme et d'écrivain. Mardin, ville proche de la frontière syrienne où ont longtemps cohabité Arabes, Kurdes, Arméniens, Ezidis et Assyro-Chaldéens, est cette ville qui l'a fait, lui, cet écrivain qui règne depuis plusieurs décennies sur le paysage littéraire de Turquie. En mêlant l'intime et l'historique au fil des textes qui composent cet essai autobiographique, Mungan lui donne, comme il n'a eu de cesse de le faire dès ses premiers textes poétiques, dramatiques ou de fiction, ses lettres de noblesse.

09/2018

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Littérature française

Le sang de l'argent

Malheureusement pour moi, je venais officiellement de perde tout l'argent que j'avais investie. Par compassion, elle avait pris la peine de me demander combien j'avais dépensé. Mais, cela pour moi n'avait plus aucune importance. Je venais de me faire arnaquer par une personne que je n'ai jamais rencontrée, et que je ne rencontrerai probablement jamais de toute ma vie. Et même par je ne sais quelle mystérieuse combinaison de circonstance je venais à le rencontrer, je ne serais pas capable ni de le reconnaitre, ni de l'identifier. J'avoue que je n'ai pas eu le courage de le lui dire ouvertement. Je pense l'avoir caché, d'abord par politesse, ensuite pour l'éviter de lui faire ressentir à quel point j'aurai pu me sentir inerte et vide à ce moment de notre échange.

09/2022

ActuaLitté

Sociologie

Les politiques de l'argent

Si la protection sociale semble reculer, l'Etat n'a pas pour autant renoncé à protéger ses citoyens. Cet ouvrage analyse un périmètre d'action publique qui prend une importance croissante : les politiques publiques de l'argent des ménages, terme construit pour décrire d'une part une série de dispositifs destinés d'une part à protéger l'argent des citoyens et de leurs capacités de consommation, et d'autre part lutter contre la pauvreté. De la réglementation du compte en banque jusqu'à l'éducation budgétaire, en passant par l'inclusion bancaire ou la procédure de surendettement, l'ouvrage décrit les enjeux de l'intégration du monde bancaire aux politiques sociales. Ce livre déplace le regard par rapport aux analyses classiques de la protection sociale : ces politiques publiques de protection ne sont pas collectives et s'appuient sur des dispositifs et des institutions marchandes. Elles illustrent la transformation profonde des modes de protection et de solidarité des sociétés contemporaines.

01/2022