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Philosophie

Correspondance philosophique

De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance philosophique avec des philosophes fort célèbres, avec d'autres moins reconnus, mais aussi avec des grands intellectuels. Dans les année 1910, il fut en correspondance avec ses maîtres en logique, Gottlob Frege et Bertrand Russell, avec George Edward Moore, avec l'économiste John Maynard Keynes, ainsi qu'avec Ludwig von Ficker, l'éditeur de Der Brenner, et l'architecte Pat Engelmann, dont il fit la connaissance à Olmütz en 1916 et qui devint son ami. Pendant les années 1920 parfois qualifiées d'"années perdues" (puisqu'il ne faisait plus alors de philosophie), Wittgenstein eut néanmoins de nombreux échanges avec C K Odgen autour de la traduction anglaise du Tractatus logico-philosophicus., et il entra également en correspondance avec l'un des traducteurs de l'ouvrage, le logicien-mathématicien Frank P Ramsey, et avec Moritz Schlick qui prit contact avec lui dès 1924, et dont le Cercle s'engagea dans l'exégèse du Traité. A ces premiers correspondants, s'en ajoutèrent de nombreux autres après le retour de Wittgenstein à la philosophie en 1929 : Friedrich Waismann, Rudolf Carnap auquel il adressa une unique lettre l'accusant de plagiat, l'économiste Piero Sraffa qui eut une réelle influence sur l'évolution de ses idées, et quantité d'élèves et disciples dont certains devinrent ensuite des wittgensteiniens reconnus - notamment Norman Malcolm, Rush Rhees et Georg Henrik von Wright.

11/2015

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Poches Littérature internation

La sagesse de Balahvar. Une vie christianisée du Bouddha

Comment le Bôdhisattva - c'est-à-dire le futur Bouddha - entra-t-il en 1583, sous le nom de saint Josaphat, dans la première édition imprimée du Martyrologe romain ? Les moines géorgiens ont joué un rôle décisif dans cet étonnant transfert culturel. En effet, c'est le texte géorgien qui nous offre, dans ses deux rédactions, le premier exemple de la christianisation de la légende. Il remonte, à travers un intermédiaire arabe, à un récit iranien, importé par des manichéens. Ignorée des moines et des hagiographes, l'origine bouddhique de cette édifiante légende, agrémentée de fables et de paraboles, se révéla peu à peu grâce aux voyageurs, de Marco Polo à Diogo do Couto, et aux progrès de l'orientalisme au XIX ? siècle. On découvrit alors que le fils du roi des Indes qui renonce au monde après avoir rencontré un aveugle et un lépreux, un vieillard et un ascète, n'était autre que Cakya-Mouni, le futur Bouddha, fils du roi Couddhôdana, selon les traditions légendaires reflétées par le Lalita Vistara et les Jâtaka. Au troisième siècle de notre ère, Mani, qui se considérait comme le sceau de la prophétie, rêvait de fondre en une seule tradition spirituelle les courants religieux suscités en Occident par Jésus, en Iran par Zoroastre, et en Orient par le Bouddha. En véhiculant l'histoire du sage indien, les manichéens furent les véritables promoteurs du syncrétisme qui s'opère, dans la légende, entre les conceptions ascétiques du bouddhisme et celles de l'Occident.

06/1993

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Vie chrétienne

Initiations

Yvon Le Loup, mieux connu sous son nom initiatique "Sédir", est né le 2 janvier 1871. Jeune homme il eut la curiosité piquée à vif par l'occultisme dans lequel il plongea son esprit, avant de s'y immerger, corps et âme. En quête de quelques ouvrages sibyllins, il fit un jour la connaissance du célèbre Papus lors de l'un de ses passages à la Librairie du Merveilleux, lieu très prisé qui attirait les amoureux de Haute Science, selon l'expression en vogue à l'époque. Papus perçut tout de suite les aptitudes de ce Breton timide. Ainsi Yvon Le Loup entra-t-il dans le cercle des "Compagnons de la Hiérophanie", confrérie d'idéale Quête ésotérique si bien décrite par Victor-Emile Michelet. Sédir fréquentera les cénacles initiatiques de son temps, il y laissa son empreinte et fit le tour d'une vingtaine de groupuscules gravitant autour de l'ésotérisme avant d'épouser la voie mystique, suite à sa rencontre avec celui que les occultistes de la Belle Epoque désignèrent Maître Philipe de Lyon (Anthelme-Nizier Philippe). Dans l'ouvrage Initiations, Sédir offre la quintessence du cheminement initiatique qui fut le sien. A travers le symbole et l'allégorie, à travers aussi la figure du Maître Philippe qui apparaît en filigrane, l'auteur révèle et se révèle, en usant de l'art du récit initiatique dont l'approche dépasse la trame des romans. Ainsi narre-t-il - d'une plume alchimique - le parcours qui conduit l'initié du monde de la matière grossière à celui de l'Esprit.

04/2024

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Tome 1, L'univers florentzien

L’orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l’instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l’ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre œuvres qu’il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au cœur d’un œuvre dont la densité musicale n’a d’égale que la complexité sémantique. L’art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s’interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d’une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d’un objectif unique : la spiritualité. L’œuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d’impressions puissantes et d’expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d’un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d’origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l’œuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L’univers florentzien, explore les divers aspects d’une pensée complexe : le rapport à l’orgue, l’expérience acquise lors des voyages d’études, l’intérêt pour l’acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l’expression poésie de « cire et or » sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l’œuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l’un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l’orgue, analyse en profondeur chacune des quatre œuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l’instrument à tuyaux : Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L’Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque œuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au cœur de son travail.

08/2018

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Archéologie

Un quartier de frange urbaine en milieu humide (IIe-XVe siècle) : les fouilles de la rue Fontgiève à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Cet ouvrage réunissant les contributions dune quinzaine de chercheurs présente les principaux résultats d'une fouille archéologique prévenu réalisée en 2012, à l'angle des rues Docteur Gautrez et Fontgiève, au nord-ouest du centre historique de Clermont-Ferrand. Les vestiges qui ont pu erre étudiés illustrent l'évolution d'un quarter de périphérie urbaine sur le temps long entre le Haut-Empire et à la fin du Moyen Age. Pour la période romaine, les constructions les plus marquantes correspondent a un moulin hydraulique aménagé sur la berge d'un chenal, à un bassin monumental circulaire, ou encore à un édifice bâti au-dessus d'un captage de source. L'humidité du milieu et la conservation d'une quantité importante de bois gorgés d'eau rendent ces découvertes d'autant plus exceptionnelles qu'elles permettent d'une part d'affiner les chronologies et, d'autre part d'approcher des pans de l'architecture, de l'artisanat et de la vie quotidienne bien souvent inaccessibles. Au-delà, pour cette période, c'est le rythme d'occupation du site qui doit retenir l'attention, dans la mesure où il reflète concrètement les phases de développement et de repli de la capitale de cité, Augustonemetum. L'Antiquité tardive et le haut Moyen Age sont pauvres en vestiges matériels, comme souvent dans ce type de contexte urbain, mais, pour autant ces deux périodes ont pu être appréhendées par le biais des sources textuelles et par les données paléoenvironnementales. Celles-ci ont d'ailleurs été d'un apport crucial à la compréhension générale du site, toute période confondue, tant pour l'appréciation des structures que pour celle de l'environnement. La fin du Moyen Age marque de son côté un nouvel essor de la ville, illustré par la constitution progressive, à partir de la fin du XIIIe siècle, d'un quartier de faubourg. Si les vestiges de cette période sont moins spectaculaires que ceux du Haut-Empire, ils n'en demeurent pas moins exceptionnels puisqu'ils offrent une vision, là aussi rarement documentée par l'archéologie, de l'évolution d'une occupation médiévale urbaine extra muros. Cette monographie, constituant le premier ouvrage de synthèse archéologique sur un quartier ancien de Clermont-Ferrand, s'inscrit dans la liste des nombreuses fouilles préventives réalisées en centre-ville depuis 2010. Elle marque, espérons-le, le point de départ d'une série de volumes qui contribuera à restituer l'histoire du chef-lieu arverne.

10/2021

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Littérature française

Sans aucune nuance

Benoît et Annie Rouge vivent dans une gentille résidence à Montrouge. Ils ont la quarantaine et s'ennuient au lit. Enfin surtout madame…Lui est visiteur médical, elle est femme au foyer. Si lui s'éclate en vendant des médicaments, Annie s'ennuie seule chez elle en fantasmant sur d'improbables étreintes romantico-hard avec les plus jeunes et sexy acteurs du moment, genre Robert Pattinson, Ryan Gosling, soit des modèles masculins très éloignés de son époux de Benoît. Jusqu'au jour où Cathy, sa voisine de palier et meilleure copine, lui offre le fameux mommy porn, le roman le plus vendu au monde en 2012 : Cinquante nuances de Grey qui aurait relancé tant de vie de couples à bout de souffle, côté libido. Remontée à bloc par la lecture de cet Harlequin kitch et épicé, Annie décide de tester ces romanesques recettes aphrodisiaques sur son propre couple, ou du moins d'essayer de l'adapter chapitre après chapitre, comme dans une sorte de jeu de rôle, afin, le soir venu, de pimenter au maximum ses tristes soirées avec Benoît. Sauf que Benoît n'a rien de Grey le personnage du roman (ni physiquement ni socialement) et Annie va devoir faire preuve d'une grande imagination pour se glisser dans la peau de la jeune héroïne, dont elle n'a plus, de son côté, ni l'âge, ni la virginité ! Les époux vont donc passer par plusieurs nuances de nuits calamiteuses à essayer de réaliser les mièvres expériences SM et romantiques tant prisées dans le roman. Et si Benoît ne possède pas de jet privé, il a encore les moyens de s'outiller au Brico du coin de gros scotch et de lien de serrage et de passer commande d'un plug anal, d'un lubrifiant silicone extra et d'une bonne cravache, afin de posséder le kit parfait du Grand Dominateur charismatique, version Grey. Ben va finir par offrir à Annie un petit week-end paradisiaque (??) à la sauce Cinquante nuances de Grey au Touquet-plage où, faute d'être en mesure d'envoyer sa femme au septième ciel à coup de planeur, il lui procurera l'émotion érotique de son existence à bord d'un…Enfin, vous verrez bien ! A défaut de mourir de plaisir grâce à ce bouquin "libérateur", ils mourront de rire après avoir brûlé ce livre "obsédant". Qui aura au moins eu le mérite de raviver leur complicité conjugale.

02/2013

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Sciences politiques

Le diplomate et l'intrus. L'entrée des sociétés dans l'arène internationale

Dès qu'il est question de diplomatie, individus, groupes sociaux, peuples ou sociétés sont tenus pour des intrus. La scène internationale a longtemps résisté à cette conquête sociale et, encore aujourd'hui, les non-professionnels n'y sont pas les bienvenus. Domaine réservé, domaine du secret, dernier bastion de la raison d'Etat, une telle arène n'a pas à accueillir l'homme ordinaire ; tout juste a-t-il le droit d'apparaître en soldat, mais dans un rôle de stricte obéissance et de total sacrifice. Tout acteur extra-étatique n'est que contrefaçon et maléfique perturbateur de l'acte de chirurgie diplomatique, tenu pour technique et non pas social. Le fait international est comme socialement immaculé. Mais cela revient à occulter l'extraordinaire vitalité internationale des sociétés, leur aptitude à entrer sur la scène internationale, à en définir les enjeux et à en structurer les conflits ; à dissimuler les chaînes causales qui rattachent l'international au social, à sa structure et à ses acteurs ; à négliger les actes internationaux commis par ceux-ci et leur aptitude à s'insérer, parfois avec davantage de succès, dans les modes nouveaux de résolution des conflits. Qui pourrait nier qu'avec la mondialisation la diplomatie attire de plus en plus de partenaires, économiques, culturels, religieux, associatifs dont on dit, de plus en plus, qu'ils se dotent d'une " diplomatie privée " ? Qui pourrait contester que le diplomate d'Etat doit avoir une lecture sociologique des enjeux, au-delà de sa traditionnelle lecture stratégique ? Car l'autre face est bien là, d'autant plus discrète que son efficacité tient à sa vertu de demeurer cachée, voire à son inaptitude à s'organiser. Si les sociétés regorgent d'acteurs internationaux, ceux-ci sont soit des stratèges qui comprennent l'utilité d'avancer masqués sur l'arène, soit des individus et des groupes qui font de la diplomatie sans le savoir, souvent malgré eux et en poursuivant d'autres fins. Appelant à une gestion multilatérale du monde, cette diversification des acteurs se prête donc au multilatéralisme avec les plus grandes difficultés. Les Etats et leur diplomatie classique savent jouer de ce paradoxe, en profiter et tirer vers eux les inventions les plus nouvelles, au risque de les travestir, voire les dénaturer. Dans ce contexte, le bricolage diplomatique devient monnaie courante...

01/2008

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Photographie

Hatarakimono project

Ce projet, qui s'inscrit dans le mouvement artistique BRICOLAGE, a été conçu à mi-chemin entre imaginaire et réalité selon une approche ludique et expérimentale de la photographie propre à l'artiste K-NARF, où passé, présent et futur sont toujours interconnectés. "HATARAKIMONO", ??? ? ?? / ??? est un mot japonais très particulier qui décrit avec une connotation extrêmement positive un travailleur consciencieux, un bosseur. C'est un homme ou une femme qui aime faire son métier, quel qu'il soit, et qui le fait bien, sans prétention. Dans la continuité de son oeuvre artistique qui consiste à transformer le Super-Ordinaire de notre époque en une Archive Visuelle Extra-Ordinaire pour le futur, l'artiste français K-NARF a lancé, en septembre 2016 à Tokyo, le PROJET HATARAKIMONO. Constitué de plus d'une centaine de portraits d'ouvriers japonais, ce projet documente et préserve l'un des piliers les moins médiatisé de la culture nippone avant qu'il ne disparaisse complètement de notre société moderne : le respect pour tout type de métiers ainsi que pour les personnes qui les exercent. Il aura fallu plus d'un an à K-NARF pour arriver à créer cette collection de portraits sans précédent ; cela aura nécessité l'organisation de trente-quatre séances photos réalisées grâce à un studio portable pour photographier les HATARAKIMONO un par un sur leurs lieux de travail. Chaque portrait a la particularité d'être présenté en triptyque et d'être réalisé entièrement à la main sous forme de tirages TAPE-O-GRAPHIQUES originaux, un procédé de développement photographique néo-vintage mis au point par K-NARF il y a une dizaine d'année. A partir de 2018, pendant une période de deux ans, une EXPOSITION INVENTAIRE du PROJET HATARAKIMONO va voyager à travers le monde, elle sera ensuite précieusement archivée pour une durée de vingt-trois ans, jusqu'en 2042, afin d'être éventuellement montrée à nouveau dans une sélection de musées internationaux déjà choisis : 1/ International Center of Photography, New York (ETATS-UNIS), 2/ Art Gallery of New South Wales, Sydney (AUSTRALIE), 3/ Musée Guimet, Paris (FRANCE), 4/ British Museum, Londres (ROYAUME-UNI), 5/ Nezu Museum, Tokyo (JAPON), parce que nous voyons toujours la beauté de ce que nous avons perdu lorsqu'il est déjà trop tard.

10/2018

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Littérature française

« Vous n’êtes personne » ... Jusqu’à ce que vous deveniez VOUS

Je me suis bien longtemps fourvoyée à vouloir rentrer dans les cases imposées par notre chère Société. Toutes ces années, il ne me servait à rien de lutter, car ma véritable essence était ailleurs que dans les médias, pour lesquels j'ai étudié six années, puis travaillé et où l'on m'a dit pour m'en remercier : "Vous n'êtes personne" . A tort, on m'a pensée bipolaire, dépressive, anorexique car étiqueter permet de vous ranger dans une case : faudrait surtout pas déranger ! Enfant indigo, je me suis toujours sentie "à part" , sans être capable de poser des mots sur mes maux. J'ai grandi dans l'ignorance de moi-même avec la non-compréhension de mes capacités extra-sensorielles et l'errance médicale. Grâce à différentes rencontres, différents signes et surtout de nombreuses évidences, parsemés depuis mon enfance, ce n'est qu'aujourd'hui, à 33 ans, que je comprends et qu'enfin je perçois le bout à bout du bout. Et oui, le puzzle prend forme. J'ai compris avoir traversé le pire pour accéder au meilleur de moi-même, j'ai identifié que tout ce que je vivais au fil du temps se nommait kundalini, nuits noires de l'âme, éveil et réveil spirituels. Si j'ai longtemps rejeté cette incarnation et ce corps, trop dense, que je cherchais à gommer, je suis désormais éclairée, prête à emprunter mon vrai chemin, celui de ma mission de vie, de ma liberté. Ce recueil, c'est avant tout, ce que furent mes cris d'au-secours, mes cris d'amour. La résultante d'une introspection profonde de plusieurs années... Et d'un pacte d'honnêteté passé, en tête à tête avec moi-même, lors de mes 27 printemps. Un condensé d'espoirs, de forces, de prises de conscience qui m'ont menée à devenir, pour enfin tout simplement : Etre ! Forte de ces chaos vécus, je partage, ici, mes écrits, fruit de ma plume, de mes amertumes, de toutes mes brumes et enfumes ! Je souhaite insuffler espoir à celles et ceux qui sont en mal de s'aimer, de se comprendre, de vivre. La Vérité qui est mienne leur apportera peut-être un éclairage, une possibilité de donner un sens, de se déculpabiliser et de sortir de l'errance. Surtout, j'espère semer un peu de magie dans ce monde de lutte !

03/2019

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Tome 2, Une tétralogie pour l'orgue

L’orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l’instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l’ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre œuvres qu’il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au cœur d’un œuvre dont la densité musicale n’a d’égale que la complexité sémantique. L’art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s’interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d’une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d’un objectif unique : la spiritualité. L’œuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d’impressions puissantes et d’expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d’un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d’origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l’œuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L’univers florentzien, explore les divers aspects d’une pensée complexe?: le rapport à l’orgue, l’expérience acquise lors des voyages d’études, l’intérêt pour l’acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l’expression poésie de « cire et or » sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l’œuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l’un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe?siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l’orgue, analyse en profondeur chacune des quatre œuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l’instrument à tuyaux?: Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L’Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque œuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au cœur de son travail.

08/2018

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Essai analytique et exégétique : L'univers florentzien et Une tétralogie pour l'orgue

L'orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l'instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l'ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre oeuvres qu'il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au coeur d'un oeuvre dont la densité musicale n'a d'égale que la complexité sémantique. L'art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s'interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d'une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d'un objectif unique : la spiritualité. L'oeuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d'impressions puissantes et d'expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d'un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d'origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l'oeuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L'univers florentzien, explore les divers aspects d'une pensée complexe : le rapport à l'orgue, l'expérience acquise lors des voyages d'études, l'intérêt pour l'acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l'expression poésie de "cire et or" sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l'oeuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l'un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe?siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l'orgue, analyse en profondeur chacune des quatre oeuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l'instrument à tuyaux : Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L'Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque oeuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au coeur de son travail.

08/2018

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Compositeurs

Pierre Boulez sur incises

Pierre Boulez (1925-2016) a été l'une des figures majeures et l'une des plus actives de la musique après la Deuxième Guerre Mondiale. Compositeur et chef d'orchestre mondialement reconnu, fondateur de l'IRCAM et de l'Ensemble Intercontemporain en 1976, il fut aussi un penseur de la musique. sur Incises est l'une des dernières oeuvres de Boulez, l'apothéose de sa trajectoire créatrice. Ecrite entre 1996 et 1998, elle regroupe un instrumentarium original composé de trois pianos, trois harpes et trois percussions. Ce qui frappe dans cette oeuvre jubilatoire, outre sa sonorité si particulière, c'est son caractère rituel, emprunté aux musiques extra-européennes, et en l'occurrence ici, aux musiques de Centre-Afrique. La forme se déploie librement, en alternant les passages en temps mesuré, très rythmiques et très vifs, et en temps non mesuré, en forme d'improvisation avec des sonorités résonantes. La virtuosité d'écriture exige une extrême virtuosité de la part des instrumentistes, mais aussi un sens aigu de l'écoute pour équilibrer des timbres si différents. Le livre de Peter O'Hagan conduit le lecteur dans un double labyrinthe : celui de la forme et de la structuration de l'oeuvre, au fil d'une véritable enquête qui rend sa lecture passionnante. Mêlant des considérations plus générales à une approche analytique précise, l'ouvrage dévoile aussi bien l'organisation de la pièce que son contexte et montre, de façon lumineuse, les processus de composition de Boulez. L'auteur nous fait découvrir toutes les dimensions de cette pièce majeure, ainsi que ses significations multiples, tout en tissant de nombreux liens avec ses oeuvres antérieures et en faisant apparaître les principes compositionnels de Boulez. On découvre aussi le rapport essentiel du compositeur aux musiques africaines ou asiatiques, qu'il étudia en profondeur, et à des oeuvres modernes comme les Noces de Stravinsky ou la Sonate pour deux pianos et percussion de Bartók, dont la sonorité et l'esprit sont proches de sur Incises. Enfin, le livre relève l'importance de l'expérience électro-acoustique menée par Boulez à l'IRCAM, qui oriente l'écriture instrumentale et libère tout le potentiel résonant des instruments choisis. Beaucoup de documents inédits sont mis à la disposition du lecteur, qui trouvera là un guide idéal pour entrer dans ce chef-d'oeuvre exaltant de la musique moderne.

03/2021

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Revue de métaphysique et de mo

Revue de Métaphysique et de Morale N° 1, janvier-mars 2024

Depuis trois décennies, les travaux sur la conscience et les usages de ce concept se sont à l'évidence multipliés. D'une part, il s'agit de propositions qui émanent du champ de la philosophie de l'esprit. Sans être dénuées de lien avec la tradition philosophique, elles coïncident avec un renouvellement important du traitement de cette thématique, qu'il s'agisse de nouvelles distinctions entre des types de conscience (comme la distinction entre conscience d'accès et conscience phénoménale), de nouvelles théories de la nature de la conscience (théorie d'ordre supérieur, théorie auto-représentationnelle) ou de nouvelles solutions au problème que pose la subjectivité consciente à une ontologie physicaliste, du fait du fossé qui semble empêcher de rendre compte des propriétés de la première à partir des ressources qu'offre la seconde en matière d'explication. D'autre part, au-delà de la contribution de la psychologie et de la psychopathologie à l'étude de la conscience et de ses limites, la conscience est devenue un objet d'étude pluridisciplinaire (qu'on pense à l'abondante littérature sur les corrélats neuraux de la conscience), dont le traitement peut être entièrement dissocié de l'activité philosophique. Enfin, lorsqu'il s'agit de fonder nos obligations vis-à-vis des animaux, ou les droits qu'il convient de leur accorder, il est désormais courant de faire appel aux concepts de conscience ou de sentience pour caractériser ce qui motive le souci de leur condition et de leur bien-être. Le présent appel à contributions invite à explorer deux thématiques. La première est celle des critères qu'on peut retenir en matière d'attribution non arbitraire de formes ou d'états de conscience à des êtres qui ne nous ressemblent pas (organismes non-humains, machines, organoïdes cérébraux, formes de vie extra-terrestre). Une question qui se pose à ce sujet est celle de la possibilité de parvenir à des décisions consensuelles en ce qui concerne une telle attribution, ou des raisons pour lesquelles un tel consensus doit demeurer durablement hors de portée. La seconde thématique est celle des relations possibles entre la philosophie et d'autres types de discours rationnels sur la conscience : faut-il parler de complémentarité ou de dialogue, et dans chaque cas, sous quelle forme ?

02/2024

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Animaux, nature

Chasseurs d'orages

Il y a des photographes qui se passionnent pour les oiseaux ou les papillons. Le coeur de Dean Gill, lui, ne bat que pour les exce ? s de cole ? re de Zeus. Quand le ciel menace de gronder et que mille e ? clairs s'appre ? tent a ? jaillir des nuages, ce chasseur d'orages part au front, fort d'une expe ? rience trentenaire, d'un flair exceptionnel et d'une sensibilite ? artistique remarquable. Le re ? sultat est tout a ? de ? couvrir dans ce livre d'aventure grand format aux images e ? blouissantes et au re ? cit captivant. De la première tornade ou de la course d'école terminée sous l'orage, aux trombes marines sur la Méditerranée en passant par les cellules orageuses dans les ciels d'Europe, sans oublier la célèbre Tornado Alley nord-américaine, cet ouvrage d'exception dévoile les plus beaux clichés et raconte le parcours fascinant de ce photographe de l'extrême. De la premie ? re tornade ou de la course d'e ? cole termine ? e sous l'orage, aux trombes marines sur la Me ? diterrane ? e en passant par les cellules orageuses dans les ciels d'Europe, sans oublier la ce ? le ? bre Tornado Alley nord-ame ? ricaine, cet ouvrage d'exception de ? voile les plus beaux cliche ? s et raconte le parcours fascinant de ce photographe de l'extre ? me. Pre ? visionniste de me ? tier, au fil des pages Dean Gill nous partage ses connaissances me ? te ? orologiques de manie ? re didactique, avec des sche ? mas le ? gende ? s expliquant l'origine et le fonctionnement de l'e ? clair, du tonnerre et des autres phe ? nome ? nes qui font trembler l'atmosphe ? re.

10/2020

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idéologie politique

Avant Mein Kampf. Les années de formation d'Adolf Hitler

Dans Mein Kampf, l'autobiographie qu'il rédigea en 1924-1925, Hitler donne de lui-même l'image d'un parfait autodidacte à la vision du monde totalement constituée. Pourtant, le trentenaire qui entra en politique au sortir de la Première Guerre mondiale n'avait pas d'opinions bien arrêtées, ni même de fortes convictions antisémites. S'appuyant sur les premiers textes d'Hitler, traduits ici pour certains pour la première fois, Anne Quinchon-Caudal retrace les années de formation de ce soldat qui trouva à partir de 1919 une seconde famille auprès du Parti allemand des travailleurs. Celui-ci entretenait des relations plus ou moins étroites avec une nébuleuse d'idéologues nationalistes et racistes, qui entendaient défendre les intérêts du peuple allemand " authentique " contre une multitude d'ennemis, supposés vouloir la mort de la germanité. C'est ce milieu qui donna à Hitler les éléments de langage de sa propagande, des mots qui entrèrent en résonnance avec la situation d'une large frange de la population. Une population appauvrie par la guerre et révoltée par ses conséquences, que le politicien harangua toujours plus radicalement lors des meetings du Parti national-socialiste. Mais c'est surtout dans ce milieu qu'Hitler rencontra celui qui allait devenir son maître à penser : l'écrivain antisémite Dietrich Eckart. Anne Quinchon-Caudal propose dans ce livre une histoire des idées hitlériennes et de leur évolution, de la fin de la Grande Guerre à l'échec du putsch de la Brasserie en 1923. " Ce travail montre Hitler en fils, et non en accident, de notre modernité. " Nicolas Patin, préfacier

06/2023

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Critique littéraire

Italo Svevo ou l'Antivie

Protagoniste incontournable de la modernité, lu et traduit dans le monde entier, Ettore Schmitz, en art Italo Svevo (1861-1928), demeure un inconnu. Il est vrai que l'homme pratiquait tous les paradoxes. Cosmopolite, né à Trieste, sujet de l'Empire pendant les trois quarts de son existence, "il préféra écrire mal en italien, ce qu'il aurait pu bien écrire en allemand", selon le mot perfide de son antagoniste, le poète Umberto Saba. Commerçant avisé, industriel prospère dans l'usine de vernis de sa belle-famille, il "entra à la Trappe" et s'éloigna de la littérature pendant un quart de siècle. Juif converti au catholicisme lors de son mariage, il resta agnostique et réclama vainement des obsèques "sans prêtre ni rabbin". Epoux et père irréprochable, il rêvait de couper les femmes en morceaux et de manger leurs bottines. Foncièrement apolitique, il accueillit sans enthousiasme l'embrasement de 1914. Italien de cour et de conviction, il comprit tôt que les troubles de l'après-guerre conduiraient à l'ère des fascismes. Très méfiant à l'égard de la psychanalyse, il a écrit pourtant le premier roman psychanalytique avec La conscience de Zéno (1923). Découvert par les élites européennes, grâce à l'amitié de Joyce et de Larbaud, il eut à peine le temps de savourer cette reconnaissance tardive, et s'éteignit en laissant inachevé son dernier chef-d'ouvre, les Confessions d'un vieillard. Bref, Svevo reste largement une énigme. Un homme qui a fait de son ouvre le siège de sa vie, mais dont "l'anti-vie", qu'il voulait faire oublier, est encore plus révélatrice.

04/2013

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Beaux arts

Peintures et écrits

Sous l'impulsion de Caspar David Friedrich et de Philipp Otto Runge nat, au dbut du XIXe sicle, la peinture allemande romantique. Comme Novalis, Runge semble contempler le monde avec fasciniation et effroi, mais exprimer cette vision, nave en apparence, par la profondeur d'un art trs raffin. A l'instar de Friedrich, et plus que lui, Runge fut un thoricien de l'art. Sa peinture repose sur une logique mthodique. Il rdigea un trait des couleurs (Farbenkugel) paru, comme la Thorie des couleurs de Goethe, en 1810, et qui suscita l'intrt des savants. Pour claircir son sujet, Runge se ressoura aux crits mystiques de Jacob Bhme, collabora troitement avec le physicien Steffens, enfin entra en correspondance avec Schelling et Goethe, Brentano et Tieck. Runge entreprend en 1802, dans son langage propre hiroglyphique , la grande oeuvre de sa vie : les Moments de la Journe. Il s'agit de paysages spirituels, absolus malgr la prsence de nombreux personnages, des enfants notamment. Selon la premire ide qu'il se fait de ces peintures, Runge les voit accompagnes de musique. Tieck proposa d'en crire les pomes. Runge comptait ainsi raliser l'oeuvre d'art totale, ce Gesamtkunstwerk qui hanta les romantiques, allait s'panouir dans le Drame musical de Richard Wagner et plus tard inspira le mouvement artistique du Blaue Reiter. Pour ses Romances du Rosaire - vaste pope lyrique d'inspiration religieuse - Clemens Brentano avait rv d'une fusion intime entre arts pictural et potique. Il s'adressa Runge pour le prier de suggrer par son pinceau les prolongements mystiques de sa pense. Runge disparut avant d'avoir pu se mettre la tche.

07/1991

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Littérature française

L'exorciste contre la maison-mère de Forécariah

Une violente douleur se fit soudainement sentir dans le flanc droit de Hadja Serna au moment où elle levait le pied homo latéral pour négocier la première marche des quatre escaliers de la salle de prière des femmes. Elle se retint de crier en grimaçant. Courageusement, mais très péniblement, elle entra dans la mosquée et alla s'asseoir à la place que tout le monde lui reconnaissait. Quand fut annoncé le début des offices, elle se leva de concert avec les autres en dissimulant ses peines et réussit avec ruse à se mettre debout. A peine sur ses deux pieds, qu'elle voltigea et tomba de tout son poids produisant un bruit mat sur le tapis. La mort fut instantanée avec du sang partout. Une mort subite avec du sang, il n'en fallait pas plus pour effrayer une bande de femmes dans une nuit et ce fut la débandade. Et l'on déserta la salle avec des cris et des pleurs. C'était un nouveau succès pour Fangama et un nouveau chou gras pour la ville. Et surtout, c'était une nouvelle source d'inquiétude. Que de dignitaires insoupçonnables qui tombaient ! Quelle personnalité allait être la prochaine victime ? En tout cas, c'en était fini de la femme aux enfants magnifiques comme on la surnommait. Mais quel que fût le sentiment, ce que le groupe devenu trio ne pouvait esquiver, c'était qu'il y avait feu en la demeure. Et presque un incendie puisque depuis sa fondation il y a des siècles, l'existence de la confrérie n'avait jamais été autant menacée de disparition.

01/2024

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Sciences politiques

Les Gilets jaunes. Une révolte inclassable

Partie de la contestation de la taxe carbone, la re ? volte des Gilets jaunes a fait converger, en un mouvement d'opposition radicale a` l'E ? tat, de nombreuses revendications fiscales et sociales parmi les classes populaires franc ? aises. De`s le 17 novembre 2019, par l'occupation de milliers de ronds-points, puis l'instauration de manifestations sans corte`ges, le mouvement se de ? marque par des moyens d'action inhabituels. Au-delà` de cette originalite ? tactique, ce livre collectif de 21 chapitres regroupe ? s en 6 parties cherche a` explorer les ambivalences politiques qui rendent ce mouvement inclassable : ambivalences vis-a`-vis des syndicats, liens versatiles avec l'extre^me-droite organise ? e, formes diverses de re ? pression, judiciaire et policie`re, ambivalences du traitement me ? diatique, entre prescription et censure, puis ambivalences sociologiques qui permettent au mouvement de s'ancrer dans des milieux socioprofessionnels distincts, voire oppose ? s. L'ouvrage s'inte ? resse aussi aux limites temporelles du mouvement - qui qui a commence ? par le mouvement Cole`re de`s le mois de janvier 2018 et ne s'est jamais clairement termine ? - et à ses limites ge ? ographiques - a` partir de deux exemples mal connus : la Belgique et l'i^le de la Re ? union. Chaque contribution pre ? sente une e ? tude de cas ancre ? e dans des mate ? riaux empiriques et localise ? s, rassemble ? s lors d'enque^tes de terrain minutieuses, au long cours, dans des re ? gions diffe ? rentes, mais au service d'une conceptualisation de la notion d'ambivalence, si importante pour comprendre les formes contemporaines de contestation.

04/2024

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Religion

Le message soufi d'Hazrat Inayat Khan. Volume 2, Le mysticisme du son

La musique a depuis toujours fait partie de la culture et de la pratique soufie. Sama' (l'écoute), la pratique de l'audition spirituelle, a son origine dans le ravissement du Premier Jour quand l'âme entra en extase en entendant la musique de la parole divine. Hazrat Inayat Khan (1882-1927), après avoir été un chanteur et musicien renommé en Inde, vient en 1910 en Occident. Après quelques années de voyages, de concerts, de conférences sur la musique, d'enseignements spirituels, il écrit dans les années 20 : "J'ai renoncé à ma musique parce que j'avais reçu d'elle tout ce que je devais recevoir. Pour servir Dieu il faut sacrifier ce que l'on a de plus cher, et c'est ainsi que j'ai sacrifié ma musique. J'ai composé des chants ; j'ai chanté et joué de la vina, et en pratiquant cette musique je suis arrivé à une étape où j'ai accédé à la Musique des Sphères. Chaque âme est devenue alors pour moi une note de musique, et toute la vie est devenue musique. J'ai parlé aux personnes animé par cette inspiration, et ceux qui se trouvaient attirés par mes mots les écoutaient au lieu d'écouter mes chants. Maintenant, si je fais quelque chose, c'est d'accorder les âmes au lieu des instruments : harmoniser les gens au lieu des notes... J'ai joué de ma vina jusqu'à ce que mon cour devienne lui-même un instrument ; j'ai ensuite offert cet instrument au Musicien divin, le seul musicien existant. Je suis devenu depuis Sa flûte et quand Il le choisit, Il joue Sa musique. Le crédit que l'on me donne pour cette musique ne m'est en réalité pas dû, mais l'est au Musicien qui joue sur son propre instrument. "

09/2019

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Critique littéraire

Pierre Benoit. Le romancier paradoxal

Grand voyageur, reporter passionné, Pierre Benoit (1886-1962) a fait rêver des générations de lectrices, et de lecteurs, avec ses romans flamboyants où un érotisme sous-jacent le dispute à un exotisme assumé. Aurore, Antinéa, Athelstane, Axelle... , les troublantes héroïnes de ce séducteur impénitent sont autant de femmes fatales qui inspirèrent les plus grands cinéastes. A l'occasion du cinquantenaire de la mort de Pierre Benoit, l'écrivain Gérard de Cortanze retrace le parcours chaotique de ce romancier prolixe, auteur de quarante-trois romans. Marqué par la Grande Guerre, il connut toutes les gloires - il entra en 1931, à 45 ans, à l'Académie française - et la déchéance suprême lorsqu'il fut, en 1944, injustement jeté en prison pour "collaboration avec l'ennemi" . Sa biographie, exhaustive et remarquablement documentée, le sort enfin du purgatoire auquel une certaine critique l'avait condamné. Elle retrace la vie littéraire foisonnante du Paris de l'entre-deux-guerres dont Pierre Benoit fut un des piliers avec ses amis Carco ou Dorgelès, nous fait croiser les innombrables conquêtes du romancier (de la chanteuse Marie Dubas à l'actrice Betty Stockfeld, en passant par Spinelly et Musidora) et révèle les nombreuses facettes de l'auteur de L'Atlantide, qui écrivit aussi bien des dialogues de films, que des centaines d'articles ou des livrets d'opérette. A son ami Jean Cocteau qui lui fit remarquer un jour qu'il avait "le génie de l'imprévu" , Pierre Benoit répondit que "le devoir du romancier, c'est d'être de son temps". Le XXe siècle et ses soubresauts lui donnèrent, ô combien, l'occasion d'être ce romancier paradoxal revendiquant une vie faite "d'absence d'unité, d'expérience et de rêverie" .

02/2012

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Cinéma

L'attrait de la Lune

CNLVoyages – L'attraction du cinéma pour la Lune s'exerce depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à l'époque la plus récente qui voit de nombreux films prendre très au sérieux les projets d'installations de bases lunaires. La Lune dessine en effet les frontières d'un territoire cinématographique. La Lune est affaire de regard : elle est ce point lumineux qui perce l'obscurité du ciel, cet oeil capricieux qui préfigure les dispositifs de vision, au premier chef la projection, qui s'est très vite invitée dans la représentation. La Lune est une combinaison d'espace et de temps, tous deux portés à un extrê-me : promesse d'un espace infini et d'un temps en éternel recommencement, elle est devenue le lieu d'une conquête du rêve par la réalité. Cette conquête a laissé des traces, que les films s'approprient. Un jour de l'année 1969, des hommes mar-chent sur la Lune et filment ce qu'ils voient. Ce film inouï, retransmis en direct par la télévision, hante l'Histoire tout autant que les fictions. Si les frontières tracées par la Lune sont poreuses entre les arts, entre les consi-dérations esthétiques et les problèmes scientifiques, entre les enjeux politiques et les questions anthropologiques, le cinéma invente des figures à ces glissements et des modes de perceptions à ces figures. Les quatre parties qui composent ce livre s'intéressent chacune à un problème de cinéma, posé par les films qui représen-tent la Lune : la projection ; la non-coïncidence des durées ; la sidération visuelle ; la modernité mythologique. Après l'année 1972, les hommes ne sont pas retournés sur la Lune qui reste un terrain d'incertitude. En cinéma, la Lune est au contraire l'espace de très prolixes explorations visuelles que les films visitent sans cesse.

10/2020

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Techniques artistiques

Chats ! Pour créer et décorer avec bonheur. Avec un carnet offert

Avec, ce nouveau "paperbook", vos journées seront "ronron" et détente ! Slow life, inventivité, plaisir... prenez le temps d'être créatifs ! Voici LE livre d'inspiration rêvé pour toutes celles qui aiment le papier et les loisirs créatifs ! Cette année, respirez et vivez comme un chat tous les jours ! Le nouveau paperbook propose 3 ambiances pour toutes les envies, des centaines d'illustrations félines craquantes et 400 "goodies" à découper et customiser pour son plaisir ou pour offrir... Envie de créer des décors de papier originaux et de ravissants objets personnalisés avec vos chats préférés ? Vous craquerez à coup sûr pour ces motifs tout fou tous poils. Que vous soyez plutôt câlin au coin du feu, détente ronron, ou chats fantaisistes, il y en aura pour tous les goûts ! 3 univers, 3 styles différents pour multiplier les sources d'inspiration. Douceur de vivre : les chats se la coulent douce version papier ! Un art de vivre à la féline, tout en douceur et en délicatesse, des couleurs agréables et des motifs ronrons pour habiller votre intérieur ! Ronronthérapie : c'est prouvé, nos amis félins nous aident à nous détendre et à nous sentir mieux. Embarquez pour une session de travaux manuels et de bien-être ! Au programme : découpage, pliage et collage pour tout le monde ! Crazy cats : nos meilleurs amis peuvent parfois n'en faire qu'à leur tête, découvrez les plus originaux d'entre eux ! Au total, 400 petits plaisirs papier à en un tour de main : des cartes postales dont une série pailletée, des marque-places extras, des stickers, des étiquettes de rangement, des boîtes de différentes formes, des anecdotes sur nos petites boules de poils préférées... et en cadeau : un superbe carnet de 32 pages.

10/2020

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Musique, danse

Jerry Lee Lewis. Lost & Found

L'histoire du scandale du mariage de Jerry Lee Lewis, démon originaire de Louisiane, en 1958 - on découvrit qu'il avait, à l'âge de 22 ans, épousé sa petite cousine Myra âgée de 13 ans avant même d'avoir divorcé de sa précédente épouse - avait depuis longtemps établi la réputation de l'homme et de sa musique. Le scandale sera toujours plus excitant que n'importe quelle autre histoire. Toute sa vie, Jerry Lee sera hanté par ce cuisant souvenir et ne doutons pas qu'à sa mort, ce fameux scandale figurera en première ligne de tous les hommages qui lui seront rendus dans les journaux. Avec cet ouvrage, l'auteur laisse le scandale aux autres. Il préfère s'intéresser à l'époque qui vit se croiser accidentellement le rockabilly finissant et le raz-de-marée de la beatlemania. L'auteur décrit les années difficiles qui ont précédé le fameux concert de Hambourg en 1964 - une nuit historique non seulement pour Jerry Lee, mais aussi pour tous les albums live. Puis l'auteur nous décrit les années tourmentées qui suivirent ce concert historique, et l'apogée de Jerry Lee lorsqu'il entra dans les hit-parades country à la fin des années soixante et pendant les années soixante-dix. Joe Bonomo réussit l'exploit fascinant de rendre vivante cette période de la vie de Jerry Lee. En dépit de ventes d'albums calamiteuses, de maigres cachets, du naufrage de sa vie privée, d'un changement de maison de disques et d'une consommation ahurissante de drogues et d'alcool, Jerry Lee a tenu bon. Ignoré du public et souvent trahi, le Killer a réussi à enregistrer l'un des plus grands albums de rock'n'roll de l'histoire, le Live At The Star-Club, qu'on peut aussi appeler le père du rock'n'roll.

01/2013

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Divers

Rorbuer

Rorbuer est une bande dessine ? e a` I'intention du lecteur de ? sireux de se plonger dans une expe ? rience visuelle et mystique au coeur d'un village perdu du Grand Nord. L'histoire prend place au sein d'un village co^tier nordique ou` les mythes et le ? gendes ge`rent le quotidien des habitants. Des croyances ou` la mort physique des hommes en mer n'est pas le dernier stade de leur e^tre, mais bien un passage, laissant l'a^me perdue s'accrocher au banc de poissons... Le re ? cit part de cette premie`re croyance pour e ? voluer vers des rites, ce ? re ? monies de gue ? rison et d'hommage, a` la frontie`re ou` se touchent les froides immensite ? s terrestre et maritime. Inspire ? e par les folktales et la mythologie nordique, Aure ? lie Wilmet utilise les entrechoquements de couleurs - froides contre chaudes - pour souligner les extre^mes de cette re ? gion du globe. Muette mais accompagne ? e d'un lexique, cette bande dessine ? e laisse une grande part d'interpre ? tation au lecteur, qui doit trouver sa place autant dans les images silencieuses que dans les rites de ce pays ou` le myste`re est omnipre ? sent. En raison de son succe`s, la premie`re e ? dition de Rorbuer, publie ? e en 2020, est aujourd'hui e ? puise ? e. Cette nouvelle e ? dition relie ? e, grand format et cartonne ? e, permet de (re) de ? couvrir ces re ? cits graphiques emplis de myste`re dans une e ? dition plus luxueuse, et de rendre a` nouveau disponible la premie`re bande- dessine ? e de cette jeune autrice talentueuse a` l'aune de la parution de son deuxie`me livre, E ? pinette Noire, en janvier 2024.

10/2023

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Franche-Comté

Besançon. Le carnet de dessins

Ce Carnet de dessins de Besançon est le fruit, comme souvent, d'une rencontre inattendue entre une main d'ar­tiste et celle d'un auteur qui voulait y tenir la plume. C'est ainsi que Noël Fressencourt, magnifique dessina­teur, fait la connaissance, voici quelques années, de Lionel Estavoyer dont on sait l'attachement pour cette ville qu'il n'aura cessé de raconter. Point de déambulation commune entre ces deux-là, mais des conversations nourries pour mieux savoir ce qui serait à retenir ; choix toujours compliqués qui vous obligent souvent à conserver ce répertoire obligé des vues iconiques d'une ville sans pour autant y négliger l'inattendu, l'in­soupçonné qui font la curiosité, l'étonnement, la surprise que dissimulent ces lieux pourtant familiers au regard du passant. Dans le répertoire iconographique bisontin, l'art de Noël Fressencourt apporte ainsi, comme chacun pourra le découvrir, cette vision tout à la fois précise et audacieuse où les images démultipliées des lignes complexifient la beauté des lieux, des monuments et des décors avec une qualité du trait que souligne dans sa préface, avec enthou­siasme, Christian de Portzamparc, l'un des plus grands architectes du monde et premier Français à recevoir le Prix Pritzker, véritable Nobel de l'architecture. Lionel Estavoyer, pour sa part, n'est pas en reste avec des textes passionnés où le sérieux de l'historien met en scène le patrimoine, son patrimoine, dans une plume extrê­mement soignée. Hôtels particuliers, églises, promenades, cimetières, détails infinis du décor urbain souvent oubliés et redé­couverts ici font de ce carnet de dessins un de ces livres majeurs des images de la ville, un des plus beaux jamais produits, et qui fera date, assurément.

08/2021

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Policiers

Rendez-vous avec un spectre

Un inédit, dans la lignée des grands romans noirs de l’âge d’orLe dimanche après-midi, Mervyn Toebeck entra dans sa vie par effraction.Pour Cedric, gamin de quinze ans qu’on surnomme « le Professeur » et qui vit mal d’avoir pour père un original dont toute la ville se moque parce qu’il construit une tour, la vie ne sera plus jamais pareille. Car Mervyn Toebeck et son inquiétant acolyte, « le Spectre », lui font découvrir un univers nouveau et terrifiant : celui du vol, du trafic d’alcool frelaté, du chantage… Happé par cette spirale, et ne sachant plus comment se débarrasser de ses deux « amis » de plus en plus envahissants, Cedric se retrouve confronté à des dilemmes de plus en plus cornéliens : d’un côté il a bon fond et n’éprouve aucune attirance pour le crime, mais de l’autre, il vit mal d’être marginalisé dans la petite ville où il habite et qui fit subir à sa famille de graves préjudices qu’il est tenté de venger. Lorsqu’une terrible machination ourdie par les trois jeunes gens tourne mal et que le Spectre disparaît, il semble que l’irréparable se soit produit. Cedric sombre dans la paranoïa. C’est alors qu’en haut de la tour de son père apparaît un mystérieux guetteur…Peinture d’une petite ville étouffante dans la lignée des grands romans noirs de l’âge d’or, mais aussi du monde frustrant d’un adolescent qui, las de se réfugier dans ses livres, décide de vivre l’aventure pour de vrai, Rendez-vous avec un spectre est le deuxième roman du Néo-zélandais Ronald Hugh Morrieson publié chez Rivages après L’Epouvantail.

02/2012

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Histoire ancienne

Voies romaines en Gaule. La traversée du Limousin

Cet ouvrage, qui fait suite au troisième supplément de la revue Travaux d'Archéologie Limousine, publié en 1995, présente l'essentiel des recherches sur les voies romaines en Limousin depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours, et fait eppel à de nombreuses comparaisons entra-régionales, en Gaule et en Europe occidentale. Dès les premières lignes, l'auteur combat un préjugé tenace : les voies romaines étaient pavées ou dallées et charriaient un important trafic commercial. Or en Gaule, sauf en Narbonnaise, la surface des voies étaient habituellement revêtue de petites pierres ou de galets ; elles avaient surtout une vocation "politique", acheminant de ville en ville le courrier de l'administration impériale. Jalonnées de bornes et de relais d'étape, les voies romaines étaient aussi de véritables monuments édifiés à grands frais, avec leurs structures stratifiées, leurs chaussées bornées de fossés, et leurs cavées décaissées dans les pentes fortes. Les recherches conduites par l'auteur attestent cependant que le réseau routier gallo-romain en usage après le Conquête combinait quelques rares voies romaines à chausssée épaisse et de très nombreux chemin déjà empruntés par les populations autochtones avant la Guerre des Gaules : tracés à fleur de sol et guidés par des lignes de partage des eaux, la plupart de ces chemins indigènes ont été peu à peu romanisés. Ainsi que le souligne dans sa préface Pierre Sillières, professeur émérite à l'université de Bordeaux-III et savant spécialiste du réseau routier antique dans le monde romain, cet ouvrage est "un corpus, sans doute unique à ce jour, des diverses formes et structures des routes et chemins d'une cité de Gaule... Jean-Michel Desbordes offre aux archéologues et aux historiens l'instruments fondamental pour toute étude du Limousin, non seulement à l'époque antique, mais aussi pendant le Moyen Age et une partie de l'époque moderne".

01/2010

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Critique littéraire

14-18 : Vie et mort d'un Officier du front - Témoignages

Les écrits de cet Officier de la Grande Guerre, tout à la fois fils, mari et père de deux très jeunes filles, constituent le coeur de ce livre-témoignage... et hommage. Il côtoya la mort pendant trois longues années dans les tranchées des avant-postes et finit par être frappé par elle le 30 août 1918 au cours d'une reconnaissance. Il se retrouva seul face à une patrouille allemande commandée par un jeune sous-lieutenant qui fut très marqué par leur corps-à-corps : "Il était horrible d'être face à face, se regardant droit dans les yeux et de se dire : je dois le tuer sinon il me tuera. Je ne l'oublierai jamais ! " Particularité de cette mortelle rencontre : le fils de l'officier allemand entra en contact en 2007 avec les descendants de sa victime afin de leur restituer des objets personnels conservés par son père et leur donner le compte rendu de l'embuscade publié en octobre 1918 par le journal de l'armée allemande impliquée ! Cette initiative, totalement improbable, déclencha chez l'auteur, petit-fils de l'officier français... et futur grand-père d'enfants franco-allemands, le désir de s'intéresser à la guerre de son aïeul dont il ne savait pratiquement rien. Il a alors entrepris des recherches, sur Internet, dans les archives de l'armée et dans celles de sa grand-mère qui contiennent cinq cents lettres de son mari ainsi que les témoignages et les documents résultant des nombreuses démarches qu'elle entreprit dès sa disparition : il avait été emporté par l'ennemi, blessé, mais vivant... ou mort ? Il en livre ici une synthèse, enrichie par quelques extraits de "Lettres de guerre" , livre paru fin 1917 dont son grand-père recommanda la lecture à sa femme, et par des informations sur l'officier allemand et sa famille.

10/2018

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Littérature étrangère

Les feuilles d'ombre

"Oui, allez un jour dans les Wicklow, parcourez ces sentiers, ces lieux féeriques, sortis des contes de Grimm et d'Andersen, et pensez à nous, à Christine sans solennité, vierge pédalant à la traîne, à Sarah, svelte papillon, à Jamesy toujours dans sa roue, à Liam en plein envol, magnifique face au temps. Et puis il y avait moi, Sean McMahon. Sans moi, ils n'existeraient pas. Parfois mes enfants me demandent comment c'était d'être jeune. Je réponds des mensonges. Je dis que c'était merveilleux ". Ils étaient cinq amis, dans une petite ville de l'ouest de l'Irlande à la fin des années 1940. Cinq jeunes gens issus d'un milieu privilégié, à qui la vie promettait l'aisance et l'insouciance ; le destin en décidera autrement. Pris dans la ronde des amours incertaines et la tourmente d'un pays hanté par son histoire, il leur faudra apprendre à quitter l'enfance et ses sortilèges. Au centre de cette constellation de coeurs, un fantôme : celui de Christine Kenneally, la mère de Liam, fascinante exilée russe, qui un jour entra dans la rivière et n'en ressortit jamais. Deuxième roman de Desmond Hogan, paru en 1980, Les Feuilles d'ombre est une ode vibrante et mélancolique à l'amitié, à la jeunesse et à ses illusions perdues, traversée d'échos littéraires, de Jules et Jim à Gatsby en passant par Whitman. C'est aussi, et avant tout peut-être, un extraordinaire portrait de l'Irlande, "cause de blessures, tortionnaire de la jeunesse, destructrice ultime de tout ce qui était sensible et enrichi par le soleil, la pluie, le vent", un livre d'une beauté saisissante, qui confirme le génie poétique d'un auteur unique et secret, redécouvert après trente ans de silence.

09/2016