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Royaume-Uni

Edwina Mountbatten. Libre, scandaleuse, vice-reine des Indes

Seule biographie sur le marché d'une importante figure de l'histoire britannique. Un succès qui ne s'est jamais démenti. Début mai, couronnement du roi Charles III. La vie d'Edwina a fait l'objet d'un film il y a cinq ans. Gillian Anderson (Scully dans X-Files) interprétait son rôle. C'est au fond de la Mer du Nord, enveloppée de brouillard et de mélancolie, lorsque son mari, lord Louis Mountbatten, dernier vice-roi des Indes, jeta son cercueil à la mer, que lady Edwina Mountbatten trouva enfin la paix et le silence qu'elle n'avait jamais cessé de chercher pendant cinquante-neuf années d'une vie tumultueuse. Edwina Ashley Mountbatten aura été un personnage hors du commun, de par sa personnalité, ses origines, son milieu, son mariage... et par cette manière extraordinaire de s'être façonné une vie à sa mesure. Filleule du roi d'Angleterre, petite-fille d'Ernest Cassel, l'homme le plus riche du monde, tour à tour jeune femme belle et égoïste, indépendante et généreuse, futile et dévouée, intelligente et courageuse, non conventionnelle et fière de son rang, elle entra dans l'histoire en devenant la dernière vice-reine des Indes et la maîtresse de Nehru l'artisan de l'indépendance, incarnant un véritable personnage de roman, un modèle unique et presque idéal.

04/2023

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Sciences historiques

La Colonie de Mettray. Un bagne d'enfants en Touraine ? Lumière et ombre

En 1839, Frédéric-Auguste Demetz a créé à Mettray une Colonie agricole et pénitentiaire afin d'offrir aux "enfants perdus" une alternative à la prison. Fondée sur des principes humanistes, cette institution se proposait d'éduquer ses pensionnaires par le travail (agricole ou artisanal), par la foi religieuse, par l'instruction et par la discipline. La Colonie de Mettray entra pourtant, à partir de la fin du XIX siècle et surtout entre les deux guerres, dans la période sombre de son histoire, au point de mériter le surnom de "bagne d'enfants" et de devoir être fermée en 1937. Répression, violences et scandales ont marqué cette époque, jusqu'à supplanter les années lumineuses dans la mémoire collective. Il faut pourtant se souvenir qu'avant de devenir ce que Jean Genet a décrit et Michel Foucault dénoncé, la Colonie a été voulue comme une expérience éducative novatrice, qui a fait d'elle un modèle en France, mais aussi dans toute l'Europe. Colonie agricole et pénitentiaire, Village de l'espoir, Village des jeunes et aujourd'hui association Atouts et Perspectives, les noms changent au fil du temps, mais l'esprit d'initiative et la générosité de son fondateur perdurent. A l'aide de nombreuses et magnifiques photographies provenant du Centre de documentation la Paternelle et des Archives départementales de Touraine, cette étude brosse un tableau complet d'une histoire riche et souvent douloureuse, mais par bien des aspects exemplaire.

11/2019

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Esotérisme

Appels de l'Ailleurs. L'invisible au coeur du visible

Clotilde Astruc a toujours cherché à évoluer. Dans sa première vie elle fut infirmière; dans la seconde elle fonctionna en travailleur social au service de diverses administrations. Dans une vie parallèle elle s'exprima en poésie dans plusieurs recueils, primés et épuisés depuis. Dans la vie suivante elle entra en faculté de Lettres Modernes, à côté de jeunes étudiants sortant du lycée, et mena à bien, à son rythme, son cursus universitaire jusqu'à l'obtention d'une maîtrise avec mention" bien "! Une autre vie parallèle lui permit de déchiffrer certaines écritures ésotériques, telles que l'astrologie, les tarots et autres mancies et de retrouver des applications de la radiesthésie et du magnétisme. Dans sa vie actuelle elle s'exprime en peinture en recherchant, à tâtons, l'au-delà des apparences. Enfin elle vient d'ordonner en livre ces récits de faits ou d'événements étranges vécus dans sa famille par elle et ses anciens, ou en lien avec eux, par ses proches dans sa parentèle et son entourage. Mais d'abord, toutes ses vies se tissent sur la trame de sa vie de femme partageant un couple, ayant des enfants, des amis choisis et entre autres précieux pour son avancée. Avant tout ayant besoin d'ouvrir des fenêtres sur le monde contemporain, attentive à observer depuis sa lucarne les ombres des mondes disparus et de leur civilisation ou les murmures de ceux en formation, aperçus à travers quelque voyages et bien des livres...

09/2007

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Droit

L'impact de l'OHADA sur le droit des sociétés commerciales en République démocratique du Congo

L'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) vise à garantir la sécurité juridique et judiciaire des opérateurs économiques, en mettant à la disposition des Etats membres des règles d'affaires harmonisées, simples et modernes. Le processus d'adhésion de la République démocratique du Congo (RDC) à cette organisation a atteint son point culminant le 13 juillet 2012, suite au dépôt des instruments d'adhésion auprès du gouvernement de l'Etat dépositaire du Traité de Port-Louis. C'est donc le 12 septembre 2012 que le droit de l'OHADA entra en vigueur en RDC, métamorphosant ainsi l'architecture du droit congolais des affaires. Cet ouvrage se propose d'analyser le processus de transformation auquel le régime juridique congolais des sociétés commerciales a été soumis, après l'entrée en vigueur du droit de l'OHADA, en général, et de l'Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique, en particulier. A travers l'analyse de l'effet de l'article 10 du Traité OHADA et de la jurisprudence de la Cour commune de justice et d'arbitrage y relative, les auteurs présentent la substance de l'Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et des groupements d'intérêt économique, mais aussi les dispositions de droit interne qui, bien que pouvant avoir le même objet, ne sont pas strictement identiques à cet Acte uniforme, et le complètent.

09/2015

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Genres et mouvements

La révolution de l’authenticité à l’âge du romantisme. De Goethe à Nietzsche

Le romantisme fut le théâtre d'un culte du moi et de l'originalité sans précédent. Une apologie du héros et du grand homme qui conduisit, à la fin du XIXe siècle, au dandysme. On y prôna comme jamais auparavant la hardiesse d'exprimer ce que l'on est, défiant les canons de la morale et les conventions de la société. L'époque romantique fut aussi celle où l'idée de vérité entra en crise, où la science éveilla de plus en plus le scepticisme, où fleurirent de nouvelles variétés de relativisme et d'historicisme : la vérité déclinant, la sincérité tendit à en prendre la place. Cet ouvrage cherche à cerner les grands traits de cette "révolution de l'authenticité" dans la pensée, la littérature, la société, et à en questionner les présupposés. Il poursuit ainsi l'étude entreprise dans Etre soi-même afin de cerner la nature d'un des idéaux les plus paradoxaux de notre temps. Claude Romano enseigne la philosophie à Sorbonne Université et à l'Australian Catholic University. Il a été titulaire de la chaire Gadamer à Boston College en 2020 et de la chaire Perelman à l'Université Libre de Bruxelles en 2022. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de philosophie et d'histoire de la philosophie, dont récemment : "Etre soi-même. Une autre histoire de la philosophie" (Gallimard, 2019) et "L'identité humaine en dialogue" (Seuil, 2022).

10/2023

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Histoire internationale

Beria. Le bourreau politique de Staline

De 1938 à 1953, Lavrenti Beria a été un rouage essentiel du système stalinien, qu'il a ensuite tenté d'amender avant de payer de sa vie cette tentative avortée. Manipulateur, d'une cruauté sans bornes, c'est ainsi qu'il entra dans l'histoire. Or, la figure de Beria s'avère au regard des faits et à l'analyse bien plus complexe : bourreau certes, mais aussi fin politique. Fils de paysans misérables, il connaît une ascension fulgurante. Flanqué d'une cohorte de tortionnaires, il dirige la police politique soviétique, le NKVD, pendant sept années décisives (1938-1945) au cours desquelles la nomenklatura consolide son pouvoir. Il organise la déportation meurtrière des peuples du Caucase, planifie les meurtres de Trotsky et de ses ennemis politiques. Mais, à la mort de Staline, Beria est le premier à saisir que le régime, à bout de souffle, ne peut survivre qu'en desserrant le carcan de la terreur policière. Il commence a démanteler le goulag, propose la réunification de l'Allemagne ; en somme, des mesures annonciatrices de la pérestroïka gorbatchévienne. Nommé ministre de l'Intérieur en mars 1953, il est arrêté par ses pairs en juin et fusillé en décembre pour un complot infondé. A l'appui de nombreux documents d'archives rendus publics à la chute de l'Union soviétique, Jean-Jacques Marie brosse le portrait complet de l'un des acteurs majeurs de l'URSS sous Staline.

09/2013

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Cinéma

La véritable Grace de Monaco

Star de Hollywood avec quelques films inscrits à jamais dans l'histoire du cinéma, Grace Kelly entra de plain-pied dans la légende en devenant princesse de Monaco. Son mariage avec le prince Rainier, en 1956, fut l'un des plus prestigieux du siècle. Dès lors, Grace ne quitta plus la une des journaux, faisant (le la Principauté la cour la plus médiatique d'Europe. Elle incarna la perfection et la beauté. Elle porta discrètement assistance à une infinité de personnes. Elle se lia d'amitié avec les plus brillantes personnalités du monde des Arts: Cary Grant, Ava Gardner, Maria Callas, Frank Sinatra, Joséphine Baker, etc. Qui était cette femme peut-être trop parfaite pour être pleinement heureuse ? Y avait-il des fêlures sous ce masque si lisse ? Qu'eu était-il de ses bleus à l'âme avant son accident fatal, alors que s'effaçait l'éclat de la jeunesse ? Au-delà des faits divers qui ont souvent déformé sa véritable personnalité, Bertrand Meyer-Stabley, l'un des meilleurs spécialistes de la Principauté, nous raconte tout son destin exceptionnel: ses origines irlandaises, son enfance studieuse dans la haute société de Philadelphie, ses débuts à Broadway, ses iidylles avec Jean-Pierre Aumont, Clark Gable, Ray Milland, William Holden. Viennent ensuite sa brève et étincelante carrière cinématographique et son accession au trône monégasque. Grâce à de nombreux témoignages, Bertrand Meyer-Stabley cerne là l'une des figures les plus adulées et les plus secrètes de notre temps. Kennedy.

05/2007

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Littérature étrangère

Le portrait de Sarah Malcolm

" Je traverse la salle d'attente d'une gare de Londres. La lumière est grise comme le dos des hommes qui lisent leur journal, assis. En passant derrière eux, je lis par-dessus une épaule la date du journal. Je crie d'épouvante : on est en 1733. " À partir de ce rêve fait à Londres, où elle vivait, la romancière finit par se convaincre que tout la conduit à un fait divers sanglant qu'elle va élucider. Un triple meurtre perpétré dans le quartier du Temple : une jeune servante, Sarah Malcolm, est accusée d'avoir assassiné son ancienne patronne et deux autres femmes. La morgue de l'accusée et l'atrocité d'un crime particulièrement difficile à exécuter firent de Sarah Malcolm presque immédiatement un personnage très populaire. Le peintre de la pègre et de la vie bourgeoise William Hogarth vint faire son portrait dans sa cellule, juste avant son exécution. Après sa pendaison, Sarah Malcolm entra dans la légende. Les gravures de Hogarth la popularisèrent. Poètes, dramaturges, chroniqueurs en perpétuèrent la mémoire. Menant une enquête minutieuse, Ginevra Bompiani reconstitue heure par heure les circonstances qui entourèrent le crime et tente, en indiquant les lacunes et les contradictions de l'accusation, de prouver l'innocence de Sarah qui, mystérieusement, renonça à se défendre. Enquête historique, mais aussi récit poétique d'un destin énigmatique, ce portrait peut apparaître comme une réflexion sur la peine de mort, sur la criminalité, sur la mémoire populaire.

03/2003

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Sociologie

Comprendre les temps qui sont les nôtres (2007-2013)

"Lorsqu'en 2007 le monde entra dans la crise qui nous tient depuis enserrés, il m'apparut que la narration et l'analyse des péripéties financières et économiques ne suffisaient pas à nous faire comprendre les temps qui sont les nôtres. Disséquer l'actualité ne pouvait à soi seul faire l'affaire et devait être complété de considérations inactuelles déconnectées du tohu-bohu des événements bruts. La nature est faite d'une certaine façon, la culture des hommes, bien que sertie dans la nature, d'une autre. Toutes deux sont emportées par le flux du devenir, lequel accélère son mouvement dans les époques de grands tournants , comme celui-ci. Des frottements et des chocs entre nature et culture jaillit le surréel : l'esprit, l'amour, l'analogie... Pour répertorier ces billets, compacts comme l'aphorisme ou nonchalants comme le propos , j'ai créé deux catégories : l'une pour les graves Questions essentielles, l'autre pour la très légère Vie de tous les jours. Il m'arriva, une fois terminé l'un des billets que l'on s'apprête à lire, d'hésiter, parce que, pour hommes, femmes et enfants, le grave est parfois léger, et le léger, plus souvent qu'à son tour, grave. Du coup, à la lecture de ces textes innocents, l'on sourit, l'on rit, ou l'on pleure, parce que la vie est à rire et à pleurer, et davantage qu'hier sans doute aujourd'hui." P.J.

03/2014

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Photographie

Walker Evans. La soif du regard

Walker Evans (1903-1975) est, avec Alfred Stieglitz, Edward Weston et Paul Strand, l'une des figures majeures de la photographie américaine. Imprégné de littérature française, qu'il vient étudier à Paris en 1927, Evans entra dans la carrière, à la fin de cette même année, en photographiant les rues de New York. Sous l'influence de Lewis Hine et surtout d'Eugène Atget, il définit les règles d'un " style documentaire " qu'il allait appliquer à l'environnement social et culturel de l'Amérique de son époque, celle de la Grande Dépression, de la guerre et des années qui suivirent. Le livre de Gilles Mora et John T. Hill a été salué comme un événement dans l'édition photographique (prix Nadar en 1993 et Kraszna-Krausz Book Award en 1994). Il restitue intégralement l'œuvre de Walker Evans à travers ses " projets " successifs, comme l'avait conçue son auteur, dans la continuité de sa chronologie. On y découvrira les images d'architectures victoriennes, les reportages sur La Havane et le sud des Etats-Unis, les portraits pris dans le métro de New York, les séquences complètes de la célèbre exposition " American Photographs " de 1938, publiées ici selon l'ordre de leur présentation. On y trouvera aussi le choix initial des photographies destinées au livre culte Louons maintenant les grands hommes que signèrent Evans et l'écrivain James Agee, entre 1945 et 1965, et les expérimentations en couleurs menées par Evans à la fin de sa vie.

10/2004

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Ethnologie

Chamanisme et islam en Asie centrale. La baksylyk hier et aujourd'hui

Vaste territoire compris entre mer Caspienne à l'Ouest, Sibérie méridionale au Nord, Hindou Kouch, Pamir, Tian Chan, Altaï à l'Est et plateau irano-afghan au Sud, l'Asie centrale a constamment fait montre, au cours des siècles, d'un considérable pouvoir attractif pour des peuples d'origines très diverses. Scythes, Grecs, Chinois, Huns, Turcs, Persans, Arabes, Mongols et Russes, pour n'en citer que les principaux, y conjuguèrent leur génie dans l'harmonie ou le tumulte et ces destins aux bonheurs inégaux écrivirent là quelques-unes des plus importantes pages de l'Histoire de l'Humanité. C'est en Asie centrale, terre traversée par la mythique Route de la Soie, abritant des cités légendaires telles que Boukhara "l'interdite" ou Samarcande la fabuleuse, théâtre des épopées d'Alexandre le Grand, de Gengis Khan ou de Tamerlan, que l'islam arabo-persan entra en contact avec le chamanisme turco-mongol. A la différence des autres croyances vite submergées par l'islam triomphant, ce dernier sut s'adapter et se donner une apparence musulmane afin de perdurer. C'est de ce chamanisme islamisé d'Asie centrale, connu sous le nom de baksylyk, dont les séances, encore pratiquées actuellement et notamment par les femmes, offrent l'image de cérémonies souvent fidèles au modèle originel, que traite le présent ouvrage ainsi que des rapports qu'il entretient avec l'islam orthodoxe des mollas et celui, plus populaire, des confréries soufies fortement implantées dans la zone.

01/2000

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Littérature française

Le moulin frappier. Tome 1

Les deux cloches de l'église de Haville jetaient dans l'air ensoleillé de midi leurs derniers tintements inégaux, lorsque la Quesnelle, comme on l'appelait dans le pays, Victoire Beauquesne, de son véritable nom, mit la clef dans la serrure de la porte, au moulin Frappier. Son homme venait à quelques pas derrière elle, traînant un peu la jambe par habitude de paysan accoutumé aux sabots, et qui n'aime guère les souliers de cuir. Elle entra résolument, de l'air de quelqu'un qui connaît son affaire, et sans prendre le temps de s'asseoir, ou seulement de respirer, elle alla à l'armoire, pour y reprendre sa coiffe et son tablier de tous les jours. Beauquesne, moins pressé de quitter ses habits du dimanche, se dirigea vers le fauteuil de paille à coussin de duvet qui trônait au coin de la cheminée, et s'y laissa tomber d'un air dolent. Il n'aimait point les marches précipitées qu'on fait le long des grands chemins, au soleil, les bras ballants, pendant que les cloches sonnent l'évangile, ou quand la faim vous pousse à grands pas vers le logis, pour le coup de midi. Ce qu'il aimait, c'étaient les courtes promenades dans les sentiers ombreux et humides, quand on s'en va défouir des pommes de terre, à raison d'un boisseau par cinq heures de travail, ou bien examiner la luzerne, plus haute d'un bon doigt que la veille.

02/2023

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Littérature française

Le moulin frappier. Tome 2

Les deux cloches de l'église de Haville jetaient dans l'air ensoleillé de midi leurs derniers tintements inégaux, lorsque la Quesnelle, comme on l'appelait dans le pays, Victoire Beauquesne, de son véritable nom, mit la clef dans la serrure de la porte, au moulin Frappier. Son homme venait à quelques pas derrière elle, traînant un peu la jambe par habitude de paysan accoutumé aux sabots, et qui n'aime guère les souliers de cuir. Elle entra résolument, de l'air de quelqu'un qui connaît son affaire, et sans prendre le temps de s'asseoir, ou seulement de respirer, elle alla à l'armoire, pour y reprendre sa coiffe et son tablier de tous les jours. Beauquesne, moins pressé de quitter ses habits du dimanche, se dirigea vers le fauteuil de paille à coussin de duvet qui trônait au coin de la cheminée, et s'y laissa tomber d'un air dolent. Il n'aimait point les marches précipitées qu'on fait le long des grands chemins, au soleil, les bras ballants, pendant que les cloches sonnent l'évangile, ou quand la faim vous pousse à grands pas vers le logis, pour le coup de midi. Ce qu'il aimait, c'étaient les courtes promenades dans les sentiers ombreux et humides, quand on s'en va défouir des pommes de terre, à raison d'un boisseau par cinq heures de travail, ou bien examiner la luzerne, plus haute d'un bon doigt que la veille.

02/2023

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Bijouterie, horlogerie

Une montre sur la Lune. L'histoire extraordinaire de l'Omega Speedmaster

Un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l'Humanité... et un destin hors du commun pour une montre qui accompagna les premiers pas de l'Homme sur la Lune, devenant ainsi la plus grande icône de l'histoire de l'horlogerie : l'Omega Speedmaster "Moonwatch". Présentée au public par Omega en 1957, la Speedmaster avait été conçue pour un usage plutôt sportif, comme par exemple la course automobile. Son destin prit toutefois une toute autre tournure au début des années 60. Les astronautes, dont certains portaient une Speedmaster à titre privé, souhaitaient être officiellement équipés d'une montre fiable, précise et résistante. C'est la raison pour laquelle la NASA engagea en 1964 une série de tests rigoureux et en conditions extrêmes, afin de sélectionner le meilleur chronographe pour les accompagner lors de leurs missions spatiales. L'Omega Speedmaster remporta ces tests et fut officiellement certifiée (Flight Qualified for All Manned Space Missions) par la NASA le 1r mars 1965 pour le projet Gemini. C'est en juillet 1969 qu'elle entra véritablement dans l'Histoire, au service des astronautes de la mission Apollo I I (Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins) pour les premiers pas de l'Homme sur la Lune. Ce livre retrace cette épopée extraordinaire et les évolutions d'une montre unique et intemporelle qui, depuis ses débuts en 1957 jusqu'aux modèles actuels, n'a jamais cessé de fasciner.

04/2022

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Musique, danse

600 mots de la musique. A, Histoire et technique

Les deux tomes des 600 Mots de la musique couvrent l'essentiel du vocabulaire de la musique occidentale dite "savante". Ce volume A contient les mots concernant la théorie (chromatisme, tonalité), les procédés compositionnels (contrepoint, renversement), les pratiques (basse continue, transposition), les esthétiques et courants musicaux (baroque, style classique, musique spectrale). Le volume B s'attache aux genres et aux structures formelles. Les vocables relatifs à la facture instrumentale, qui appartiennent à un autre domaine, ont donc été écartés, ainsi que la terminologie propre aux traditions orales, musiques extra-européennes et populaires (chanson, jazz, pop, rock, etc.). Les mots les plus importants donnent leur titre aux entrées. Mais au sein des notices, des termes supplémentaires sont également définis (par exemple, "bécarre" apparaît dans la page consacrée à "altération") : il nous a semblé plus pertinent de mettre immédiatement en perspective des notions intimement liées et d'éviter la formule du dictionnaire qui aurait entraîné un grand nombre de redites. L'intitulé de quelques entrées associe deux ou trois mots ("ambitus, tessiture, registre", ou "chaconne et passacaille"), lorsqu'il s'avère judicieux de les traiter de conserve. Un index regroupe la totalité des termes et permet de retrouver aisément ceux qui ne disposent pas d'entrée propre. Dans le corps du texte, le signe ? désigne les mots explicités dans le volume A ; l'astérisque, ceux qui sont commentés dans le volume B. Afin d'alléger la présentation, les mots les moins "techniques" et les plus familiers (tels air, concert, improvisation, romantisme, tempo) ne portent pas systématiquement de signe de renvoi. Ces signes sont également absents des citations et des titres d'oeuvres. Par souci de lisibilité et d'accessibilité, les exemples musicaux des oeuvres anciennes sont imprimés en notation moderne et l'orthographe des citations anciennes est actualisée. La date indiquée à la suite d'une oeuvre correspond à l'année de son achèvement. Lorsque la composition s'étend sur un nombre d'années conséquent et qu'il nous semble utile de donner cette information, la date de début de composition est précisée en sus de celle de fin. La date d'édition se substitue à la date de composition lorsque celle-ci reste inconnue.

01/2021

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Musique, danse

600 mots de la musique. B, Genres et formes

Les deux tomes des 600 Mots de la musique couvrent l'essentiel du vocabulaire de la musique occidentale dite "savante". Le volume A contient les mots concernant la théorie, les procédés compositionnels, les pratiques, les esthétiques et courants musicaux. Ce volume B s'attache aux genres (cantate, lied, symphonie) et aux structures formelles (rondo, forme sonate, thème et variations). Les vocables relatifs à la facture instrumentale, qui appartiennent à un autre domaine, ont donc été écartés, ainsi que la terminologie propre aux traditions orales, musiques extra-européennes et populaires (chanson, jazz, pop, rock, etc.). Les mots les plus importants donnent leur titre aux entrées. Mais au sein des notices, des termes supplémentaires sont également définis (par exemple, "bécarre" apparaît dans la page consacrée à "altération") : il nous a semblé plus pertinent de mettre immédiatement en perspective des notions intimement liées et d'éviter la formule du dictionnaire qui aurait entraîné un grand nombre de redites. L'intitulé de quelques entrées associe deux ou trois mots ("ambitus, tessiture, registre", ou "chaconne et passacaille"), lorsqu'il s'avère judicieux de les traiter de conserve. Dans ce volume B, lorsqu'un même terme se décline en plusieurs catégories (par exemple, les différents types de concerto ou de symphonie), les notices sont disposées dans l'ordre chronologique afin de mettre en évidence la trajectoire historique. Dans l'index, les intitulés sont en revanche classés par ordre alphabétique. Cet index regroupe la totalité des termes et permet de retrouver aisément ceux qui ne disposent pas d'entrée propre. Dans le corps du texte, le signe ? désigne ceux qui sont explicités dans le volume A ; l'astérisque, ceux qui sont commentés dans le volume B. Par souci de lisibilité et d'accessibilité, les exemples musicaux des oeuvres anciennes sont imprimés en notation moderne et l'orthographe des citations anciennes est actualisée. La date indiquée à la suite d'une oeuvre correspond à l'année de son achèvement. Lorsque la composition s'étend sur un nombre d'années conséquent et qu'il nous semble utile de donner cette information, la date de début de composition est précisée en sus de celle de fin. La date d'édition se substitue à la date de composition lorsque celle-ci reste inconnue.

01/2021

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Littérature française

Gelendzhik

"Elle part en Avignon. Elle a trouvé une coloc. Elle cherche. Rue Joseph Vernet. C'est bien là. C'est au 11. C'est chez Madame Duclous. C'est elle qui nous loue la chambre. C'est au quatrième sans ascenseur. Ce n'est pas grave, car elle n'a qu'un petit sac à dos avec trois tee-shirts et sept petites culottes. Elle change souvent de petite culotte quand il fait chaud. Elle n'aime pas se balader en ville sans petite culotte. Mais sur la plage, elle adore. C'est bon. C'est extra. C'est géant. C'est divin. Le retour à l'état de nature. La jouissance d'être nue face au vent. Elle sonne. Elle entend des pas. Ce doit être elle. Elle ouvre. C'est elle. Bonjour. Je m'appelle Léa. Bonjour Léa. Moi, c'est Bénédicte". Léa et Bénédicte vont et viennent. Du théâtre à la danse. De la poésie à la philosophie. D'Ouessant aux Açores. De Toulouse à Darmstadt. De Saint-Girons à Guéret. Du bonheur à l'horreur. De l'amour à la folie. De la tisane de thym aux cheminots rebelles. D'un haletant ping-pong poétique à un déroutant "cadavre exquis" . De Karl Marx à Jésus-Christ, Gelendzhik est un tourbillon de mots... Gelendzhik est une rafale de mots assénée à la Kalachnikov... Maurice Berthon vit à Nîmes. Il est né dans l'Allier en 1957. Il a des origines paysannes. A 19 ans, il fait ses études de géomètre à l'Ecole Nationale du Cadastre à Toulouse. A 23 ans, il devient arbitre de football. A 35 ans, il s'écarte définitivement du football. Il découvre la lecture. Il découvre la littérature, la poésie, la philosophie. Ses auteurs favoris sont Beckett, Artaud, Thomas Bernhard... Il participe à plusieurs ateliers théâtre. A 38 ans, il est sélectionné au cours Florent. Il doit y renoncer. A 39 ans, il fait sa première année de philosophie. A 44 ans, il découvre la danse contemporaine. Ateliers. Stages. Performances. A 62 ans, il écrit "Gelendzhik" . "Gelendzhik" est son premier roman.

01/2021

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Management

Conter et compter

Gérard Schoun, à qui l'on doit déjà des réflexions sortant des sentiers battus, comme " Capital Humain versus Humain Capital " ou " Diriger Après Vivre Avec ", s'interroge ici sur la force que confie à l'entreprise une raison d'être, sur la difficulté à mesurer une performance autre que financière, et sur les mutations d'une gouvernance soucieuse du bien commun. Dans sa préface, Patricia Savin salue un " ouvrage puissant, inspirant et prospectif ". Daniel Corfmat (Président de l'Association des Dirigeants et Administrateurs d'Entreprise) : " La gouvernance, en prise avec les grandes interrogations que suscite un monde de plus en plus incertain, est centrale pour relever de nombreux défis, dont celui du sens. Le dernier opus de Gérard Schoun met en exergue cet impératif, à la fois économique et moral. " Bertrand Desmier (Senior Advisor Tennaxia) : " Un livre passionnant... Je retiendrai son emprunt au prologue de Saint Jean " au commencement était le Verbe, pas le tableur Excel " à mettre en perspective avec " tenir un compte de faits plutôt que de nous susurrer un conte de fées ". Et c'est bien là toute l'ambiguïté ; si les entreprises ont besoin de récits pour forger et donner du sens à leur raison d'être, les parties prenantes ont néanmoins besoin du chiffrage des actions mises en ouvre pour jauger la pertinence des stratégies déployées. " Victor Gherardi (Directeur Les Mots en entreprise) : " Un livre important, enthousiaste, et sans idéologie... En creux, ces lignes sont aussi la démonstration de ce que seul le récit permet : donner une profondeur de champ, tracer un sillon, et offrir un remède contre la désillusion. " Julie Petithomme (Directrice ESG du Groupe Colisée) : " Comme l'expose Gérard Schoun avec adresse et philosophie, la mesure extra financière n'est pas chose aisée et demeure un défi d'aujourd'hui et de demain. Bravo pour ce bel ouvrage. " Martin Richer (Président de Management & RSE, Directeur de l'Executive Master Trajectoires Dirigeants de Sciences Po) : " Gérard Schoun. puise à toutes les sources, la philosophie, les sciences sociales, le management et même la psychanalyse, pour nous interpeller et nous donner à voir l'entreprise et le leadership de demain. " Ingrid Vaileanu (Rédactrice en chef d'Interview Francophone) : " Une véritable diversité de savoirs réunis ici avec intelligence et audace. "

10/2023

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Littérature anglo-saxonne

Tâter le diable

"TaÌter le diable" Un veÌlo neuf, un mari obeÌse, la deÌcouverte d'un petit eÌden secret, eÌcrin de paix cacheÌ dans la foreÌt, ainsi deÌbute la peÌreÌgrination de la dieÌteÌticienne Manu, jeune femme israeÌlienne. Suite aÌ un accident, d'eÌtranges flash lui reÌveÌlent une partie du monde jusque laÌ inconnu, ouÌ tout du moins invisible, celle des relations extra-conjugales : Ben, le professeur Oren, VeÌro, Julie, Doron, la liste s'allonge... Dans le reÌservoir de son inconscient, Manu deÌcouvre que le dire officiel de la morale - modeÌle de la socieÌteÌ - n'est pas la seule norme, que la force de vie, les relations interpersonnelles, les strateÌgies de reÌalisations personnelles et le deÌsir font vaciller le septieÌme commandement : "tu ne commettras point d'adulteÌre" . InviteÌe aÌ Paris pour participer aÌ un congreÌs, elle rend visite aÌ ses parents. AÌ cette occasion, Manu affronte la question de la leÌgitimiteÌ sociale de l'adulteÌre : est elle une Mamzer, fruit d'une union illicite ? Et que peut-elle faire pour "eÌtre libre, encore" ? Entre le passeÌ et le preÌsent, entre les terres d'IsraeÌl et la France, entre une morale et une autre, entre le drame et l'humour, entre le quotidien et les reÌves, entre les geÌneÌrations, les frontieÌres sont teÌnues. Rachel Darmon est neÌe aÌ Paris en 1967, de parents rescapeÌs de la Shoah. Elle a veÌcu aÌ Paris et fait ses eÌtudes secondaires au lyceÌe Jacques Decour. AÌ l' aÌge de 20 ans elle deÌcide de partir vivre en IsraeÌl ouÌ elle vit toujours. Elle a eÌtudieÌ aÌ l'universiteÌ de Tel-Aviv la litteÌrature et la linguistique, l'eÌducation et les sciences politiques. Elle est aujourd'hui enseignante dans un prestigieux lyceÌe d'art de Tel-Aviv. Elle est eÌgalement guide touristique. Rachel Darmon a traduit des sceÌnarios et des poeÌmes de l'heÌbreu au français. Elle a eÌcrit une pieÌce de theÌaÌtre ainsi que plusieurs nouvelles. Elle a coeÌcrit, avec son mari Yoni Darmon, des sceÌnarios pour la teÌleÌvision et le cineÌma. "Le gaÌteau de Varsovie" , son premier roman, a eÌteÌ publieÌ par les eÌditions Folies d'encre.

09/2023

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Immigration

Des classes dangereuses à l'ennemi intérieur. Capitalisme, immigrations, racisme

"L'"immigré" fonctionne [... ] comme un extra­ordinaire analyseur des régions les plus obscures de l'inconscient". C'est par cette citation de Pierre Bourdieu que s'ouvre cet ouvrage, qui se propose de contribuer à écrire une contre-histoire de la France au prisme des immigrations et du racisme, constitutifs de son identité. Des premières immigrations au 19e siècle, à l'islamophobie et aux accusations de "communautarisme" et de "séparatisme" , en passant par les Trente Glorieuses et la guerre d'Algérie, Saïd Bouamama propose une large réflexion historique sur les liens entre race, immigrations et construction nationale. L'enjeu de cette contre-histoire de France est bien résumé par son auteur : "Les questions liées à l'immigration, à ses héritiers français et aux quartiers populaires sont au coeur de la bataille pour l'hégémonie culturelle relancée de manière offensive par la classe dominante depuis le tournant ultralibéral de la décennie 1980. La bataille idéologique est incessante, prend sans cesse de nouveaux visages. Elle prend en premier lieu la forme de la diffusion de "nouvelles théories" - grand remplacement, choc des civilisations, crise migratoire - dont le point commun est d'acclimater l'opinion publique à une approche culturaliste des faits sociaux et ainsi d'invisibiliser les causes sociales et économiques de réalités données. Elle se concrétise en second lieu par des discours polémiques, dont le double point commun est la production d'une peur sociale, d'une part, et la désignation d'un ennemi porteur d'un péril pour notre sécurité, pour la République, pour la laïcité, pour le droit des femmes, ? etc. , d'autre part. L'objectif de ce livre est de contribuer à la riposte contre cette interprétation fallacieuse de l'histoire et du présent. Il s'agit en premier lieu de resituer les questions dans leurs véritables cadres - historiques, économiques, politiques. Il s'agit en second lieu, par un travail de remise en perspective historique et d'analyse critique, de déconstruire les principales polémiques initiées par les idéologues des classes dominantes ? : intégration et assimilation, seuil de tolérance, communautarisme et séparatisme, islamo-gauchisme, ? etc".

10/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

L'héritage des souvenirs

Ce roman retrace l'histoire réelle d'un enfant en quête de vérité sur le passé douloureux de ses parents, et qui transporte le lecteur dans un voyage émotionnel et introspectif, le plongeant au coeur des mystères familiaux et des cicatrices du passé : Doté d'une sensibilité extra-sensorielle exceptionnelle, il ressent les émotions, les chagrins et même les douleurs des autres à travers un simple regard. Il lui arrive parfois même d'en entrevoir leur destin, y compris de lui-même, refusant d'admettre ce qui pourrait être considéré comme un don. Son intuition est, par ailleurs, un précieux atout qu'il n'a parfois pas su exploiter. Il relate ici en toute sincérité les malheurs qu'il n'a pu éviter, et les miracles qui l'ont sauvé. Alors que le jour, il redoutait ses visions, pour y échapper, il se jetait sans réserve dans le travail. Les nuits étaient souvent difficiles, envahies par des rêves prémonitoires qui le laissaient éveillé jusqu'au petit matin. Avec le temps, Il découvre sa capacité à pouvoir voyager à l'intérieur de ses rêves, voire à en prendre le contrôle. Que dire de ces incroyables mystères, viennent-ils d'une certaine capacité psychique, ou d'une dimension supérieure ? Bien que cela puisse sembler captivant, il a toujours vécu cette situation comme une source de terreur et de douleur. Pris au piège et incapable d'extérioriser son malaise, il avait toujours gardé en lui ses mystères. Il partait du principe que le meilleur service à rendre aux autres, était de paraître heureux. Par-delà des circonstances, les fils du destin se sont entrelacés dans sa propre existence, déployant une série d'évènements pour la plupart positifs, et qui ont façonné son parcours avec une main invisible et bienveillante. Il n'admettra jamais le hasard ! Guidé probablement par une foi dont, au début, il n'accordait pas beaucoup d'importance, mais qui, au fil des années et des aventures, en reconnaît aujourd'hui l'existence. Enfant, son père lui avait dit, "tu es un enfant de la chance" . Si à l'époque il n'en avait pas saisi le sens, maintenant, il sait que son père avait raison

09/2023

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Droit

La justice en transition. Le cas du Burundi

En réponse aux cycles de violences de masse et à la guerre civile qui ont jalonné son histoire douloureuse, le Burundi s'est engagé dans un processus de justice transitionnelle, officiellement depuis la signature des Accords de paix d'Arusha en 2000. Malgré la mobilisation des énergies internationales et l'omniprésence de la problématique au sein du débat public depuis plus de treize ans, seules des consultations nationales destinées à recueillir l'avis de la population burundaise sur le sujet ont été organisées en 2009. A l'aube de la mise en place d'une Commission Nationale de Vérité et de Réconciliation, à laquelle devrait être associé un tribunal spécial, le constat de la nature globale de la justice transitionnelle s'impose. Cette globalité s'exprime à travers le recours à des instruments à la fois judiciaires et extra-judiciaires mais également à des outils ayant vocation à s'appliquer de façon immédiate (ou conjoncturelle) et durable (ou structurelle). D'une part, dans une perspective normative et légaliste, le processus global de justice transitionnelle semble être cause d'inerties et de blocages comme peut a priori l'illustrer le cas du Burundi. D'autre part, à la lumière d'une approche systémique et inclusive, la globalité est au contraire source d'évolutions et d'émulations qui stimulent la créativité de la justice transitionnelle comme le démontre également le Burundi. Cette justice elle-même en transition est en réalité une justice réconciliatrice porteuse de doutes mais aussi d'espoirs. Elle est une justice complexe qui s'invente chaque jour, qui ne peut être efficace et efficiente qu'à condition d'être adaptée, légitime et appropriée par ceux à qui elle est destinée Elle implique que soient trouvées des réponses satisfaisantes aux souffrances et aux besoins indissociables des victimes et des auteurs des violences de masse d'hier et des injustices sociales d'aujourd'hui. Elle a aussi pour ambition de prévenir la commission des ormes du futur en participant au renforcement de l'Etat de droit et, de façon plus globale, de rompre avec l'histoire de violences symboliques et actives subies et perpétrées au Burundi.

12/2013

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Droit

Droit civil. Les obligations, 12e édition

L'obligation est un lien de droit permettant au créancier d'exiger du débiteur une prestation, positive ou négative. Le contrat est quotidiennement à la source d'obligations : vente, échange, louage, dépôt, prêt... Et nombre de questions se posent, concernant ses conditions et ses effets, les parties, les tiers et la société tout entière. Le législateur intervient souvent au secours du débiteur. Les obligations extra-contractuelles naissent le plus fréquemment d'accidents, longtemps liés à des fautes commises et connues, inhérents de plus en plus, par l'ampleur des dommages et l'exigence de réparation, à une société qui change. Mais si la loi intervient, c'est surtout au secours du créancier. Les obligations sont soumises à des règles communes : le régime général des obligations. Comment le créancier obtient-il satisfaction d'un débiteur ? Quel pouvoir a-t-il sur ses biens ? A qui s'en prendre ? Les solutions varient selon les situations. L'obligation n'est ni immuable, ni éternelle. Elle peut être transmise - cession de créance, de dette, de contrat. Tôt ou tard, elle s'éteint, souvent par l'effet d'un paiement, mais aussi autrement : compensation, novation, prescription... Constituant la "grammaire" du droit, le droit des obligations est la voie royale de la compréhension du juridique. Inchangé, pour l'essentiel, dans sa lettre, depuis 1804, le droit des obligations n'en avait pas moins connu de profondes mutations qui étaient principalement l'oeuvre de la jurisprudence, au point qu'on avait pu écrire qu'il était e hors le code Afin de remédier à cette situation, une ordonnance en date du 10 février 2016, ratifiée par une loi du 20 avril 2018, a réformé le droit commun des contrats et le régime général des obligations. Paradoxalement, la réforme reste encore à faire, là où le besoin s'en faisait le plus sentir, c'est-à-dire en ce qui concerne la responsabilité civile extracontractuelle. A la lumière des textes nouveaux, les auteurs ont refondu en profondeur cet ouvrage dans ses parties relatives au droit commun des contrats, aux quasi-contrats et au régime général des obligations.

10/2018

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Histoire internationale

L'exploration du monde. Une autre histoire des Grandes Découvertes

Voici une histoire par dates du VIIe au XXe siècle, riche en surprises, qui rend compte des profonds renouvellements qui ont transformé notre vision de ce qu'on appelait autrefois les "Grandes Découvertes". Les dates "canoniques", revisitées à l'aune d'une réflexion critique sur les raisons de leur élection par les chronologies officielles, alternent avec les dates "décalées" qui font surgir des paysages et des personnages méconnus. ll est ici question de détricoter le discours qui, associant exploration du monde et "entrée dans la modernité", en réserve le privilège et le bénéfice à l'Europe, et, pour ce faire, de documenter d'autres voyages au long cours extra-européens. Il est également question, prenant le contre-pied d'une histoire héroïque des expéditions lointaines qui en attribue le mérite à quelques singularités, de rappeler qu'il faut beaucoup d'illusions, et plus encore d'intérêts, pour faire un "rêve", et que Christophe Colomb n'aurait jamais appareillé sans les vaisseaux des frères Pinzón. Il s'agit ainsi de substituer des lieux, des instants et des visages aux cultures en carton-pâte et aux croyances en papier mâché ; de donner à voir les échecs autant que les réussites, les naufrages dans les estuaires de la même façon que les entrées triomphales dans les cités soumises ; d'inclure amiraux ottomans, navigateurs chinois, interprètes nahuatls et pilotes arabes dans le musée imaginaire de l'histoire globale ; de mettre en lumière tout un petit peuple d'assistants et d'auxiliaires, de sherpas et de supplétifs (que seraient Magellan sans le Malais Enrique ou Cortés sans la Malinche ? ) ; de passer outre une histoire au masculin en rendant droit de cité aux voyageuses et aux exploratrices ; et enfin de prêter une égale attention aux êtres et aux choses, sachant que, s'il faut une nef pour traverser un océan, une vague ou un bacille suffisent à la vider de ses occupants. Ce sont donc à la fois une autre histoire du monde et une autre histoire de l'Europe qui se dévoilent au fil des 90 récits d'aventures proposés par 80 des meilleurs historiennes et historiens de ces questions.

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Bouddhisme

Le Sens des arcanes des Trois Traités. Contribution à l'étude du Madhyamika dans le bouddhisme d'Extrême-Orient

Le Sens des arcanes des Trois Traités du Chinois Jizang (549-623) est célèbre dans le bouddhisme d’Extrême-Orient comme l’introduction classique à l’école de "la Voie du Milieu" (Madhyamika). Il constitue un document irremplaçable sur le processus de l’acclimatation en Chine de cette tradition philosophique fondamentale du bouddhisme du Grand Véhicule développée en Inde par N�g�rjuna (IIIe s. de notre ère). L’ouvrage est connu aussi pour ses dimensions apologétiques. Il commence par réfuter les voies indiennes et chinoises extérieures au bouddhisme, soit l’hindouisme, le confucianisme et le taoïsme. Il poursuit en réfutant au sein du bouddhisme l’exégèse du Petit Véhicule (Abhidharma) ainsi que le Traité de la démonstration de la réalité d’Harivarman et même l’attachement au Grand Véhicule. Il s’achève enfin par une démonstration sophistiquée de la doctrine de la Voie du Milieu, dont l’une des clefs est celle de "la non-obtention" de quoi que ce soit. Cette traduction du Sanlun xuanyi est la première en langue occidentale.

11/2022

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Policiers

La boulangère du diable

L'exil et la quête 1906. Quelques semaines après le vote de la loi sur la laïcité, dans le haut bocage vendéen, un boulanger républicain est maudit par le cure de son village. Son crime ? Avoir hébergé dans sa grange, par un froid polaire, des soldats venus faire l'inventaire des biens de l'Eglise. Plus personne n'achètera son pain. Il en mourra et sa compagne s'enfuira en Algérie. Cent ans plus tard, son arrière-petite-fille, elle-même victime de la fureur islamiste en Algérie, se re fugie dans le me me village dont elle devient la boulange re. Des rumeurs l'accompagnent aussito t, parce qu'elle est alge rienne et que le village, derrie re son maire, est tre s a cheval sur la lai cite . Mais elle n'est pas venue la par hasard. Depuis son enfance, sa grand-me re, qu'elle adorait, lui a parle d'une histoire qui a marque sa famille. Une famille vende enne chasse e de sa re gion natale au de but du sie cle, et dont l'arrière-grand-mère s'est refugiée "aux colonies" . Jour apre s jour, avec l'aide d'un jeune clerc de notaire, la jeune femme replonge dans l'histoire tragique de son ai eul, que l'extre misme catholique a conduit au suicide. Son objectif : lui rendre justice... A partir d'une histoire vraie, Hubert Huertas offre, avec ce suspense ancre dans nos terroirs, tout a la fois un hymne a la vie et un réquisitoire contre les fanatismes.

06/2019

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Littérature étrangère

La vingt-septième ville

" Au début du mois de juin, William O'Connell, chef de la police de St. Louis, annonça son départ à la retraite et les membres du Conseil de la Police municipale, dédaignant les candidats soutenus par l'establishment politique, la communauté noire, la presse, l'Amicale des Agents et le gouverneur du Missouri, choisirent une femme anciennement attachée à la police de Bombay, en Inde, pour entamer un mandat de cinq ans à ce poste. Toute la ville fut atterrée, mais cette femme - une certaine S. Jammu - entra en fonctions avant que quiconque ait pu l'en empêcher. " St. Louis (Missouri), dans les années 80. Autrefois prospère, la cité décline, au point d'être passée du rang de quatrième ville des Etats-Unis à celui de vingt-septième. L'élection inattendue de S. Jammu à la tête de sa police pourrait enrayer ce lent processus. Cette jeune femme charismatique et mystérieuse, qui doit à ses actions musclées une immense popularité, vient à peine d'installer son pouvoir lorsque la rumeur d'une sordide affaire de corruption déstabilise le Conseil municipal... La Vingt-Septième Ville est le premier roman de Jonathan Franzen. Lorsqu'il paraît aux Etats-Unis, en 1988, ce livre marque d'emblée la volonté de l'auteur des Corrections de prendre ses distances avec l'autobiographie. Et son désir de se colleter avec la société américaine, dans toutes ses dimensions, publiques et privées. En recourant à la métaphore du complot politique, Franzen analyse magistralement la fin du rêve américain sous la forme d'une comédie noire.

10/2004

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Histoire de France

L'éminence grise de Napoléon. Regnaud de Saint-Jean d'Angély

Sans Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély, l'histoire de Napoléon se serait probablement écrite autrement. En effet, cet habile avocat, député de la Révolution et administrateur éclairé, qui échappa de justesse à la guillotine, joua un rôle capital d'éminence grise aux grandes heures du Consulat et de l'Empire. Des campagnes d'Italie où il rencontra le général Bonaparte pour la première fois aux préparatifs du 18 brumaire, du couronnement en grande pompe à Notre-Dame de Paris jusqu'aux Cent-Jours, il conserva un crédit inentamé, exerçant une influence modératrice et libérale sur le nouveau maître de l'Europe qu'il avait soutenu dans sa conquête du pouvoir. Il entra au Conseil d'Etat et consacra toute son énergie à y défendre les acquis démocratiques de la Révolution dans de nombreux tête-à-tête avec l'empereur et dans les discussions d'ordre législatif. Sa vie est donc l'histoire d'une fidélité exemplaire, qui le conduisit, à la chute de l'Empire, sur les chemins de l'exil en Amérique, en Allemagne et en Belgique. Elle est aussi l'histoire d'un amour indéfectible pour sa femme, la très belle Laure de Bonneuil, immortalisée par le peintre Gérard. Celle-ci tint l'un des salons les plus brillants de la capitale. Proscrite avec son mari, elle lui survécut pendant plus de trente ans et perpétua inlassablement la légende napoléonienne. S'appuyant sur d'innombrables sources inédites, tant publiques que privées, Olivier Blanc retrace avec éclat le destin méconnu d'un caractère d'exception.

10/2002

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Romans historiques

Tripoli, cimetière des Anglais. HMS Victoria 1893, la manoeuvre fatale de l'amiral Tryon

Le chavirement du cuirassé britannique HMS Victoria dans les eaux territoriales de Tripoli, emportant avec lui 358 âmes, a de quoi captiver les historiens. Selon les ordres de la reine Victoria, la flotte commandée par l'amiral George Tryon devait effectuer des manoeuvres militaires dans le port de l'Eskélé, en raison de ses eaux peu profondes (cause apparente). En fait, impressionner les Ottomans, protéger la route maritime de l'Inde contre les menaces de la France et de l'Italie, en auraient été les raisons réelles. Sur le point de faire les manoeuvres, et contre toute attente, le cuirassé Victoria entra en collision avec le Camperdown, autre navire de la flotte britannique, et ce fut le naufrage. Il s'agit d'un épisode important dans l'histoire britannique qu'on essaie d'oublier. La catastrophe due au mauvais calcul d'un grand amiral de la Royal Navy est restée une grande blessure dans l'histoire de la Grande-Bretagne qui n'est jamais allée à la recherche de son épave. Il aura fallu les efforts d'un jeune plongeur libanais pour sortir de la boîte de Pandore la grande énigme qui enveloppait l'épave depuis 111 ans. Basé sur une importante documentation, ce récit riche en événements historiques met à nu la société de l'Angleterre victorienne de la fin du XIXe siècle, en plein essor industriel, dominée autant par ses traditions que par ses penchants cachés symbolisés par Oscar Wilde. Une histoire de navire enfin, qui peut rivaliser avec celle du Titanic.

10/2015

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Epistémologie

Le Grand Récit. Introduction à l'histoire de notre temps

L'histoire n'est pas une réalité brute, mais surtout, le récit que l'on en fait, à l'échelle individuelle comme à l'échelle des groupes et des sociétés, pour donner sens au temps, au temps vécu, au temps qui passe. Jadis, le sens était tout trouvé : il avait pour nom(s) Dieu, Salut, Providence ou, pour les plus savants, Théodicée. A l'orée du XXe siècle, la lecture religieuse n'est plus crédible, dans le contexte de déprise religieuse qui caractérise l'Occident – l'Europe au premier chef. La question du sens (" de la vie ", " de l'histoire "...) en devient brûlante et douloureuse, comme en témoignent les oeuvres littéraires et philosophiques du premier XXe siècle, notamment après ce summum d'absurdité qu'aura constitué la mort de masse de la Grande Guerre. La littérature entra en crise, ainsi que la philosophie et la " pensée européenne " (Husserl). On ne peut guère comprendre le fascisme, le nazisme, le communisme, le national-traditionnalisme mais aussi le " libéralisme " et ses avatars sans prendre en compte cette dimension, essentielle, de donation et de dotation de sens – à l'existence collective comme aux existences individuelles –, sans oublier les tentatives de sauvetage catholique ni, toujours très utile, celles du complotisme. Au rebours de l'opposition abrupte entre discours et pratiques, ou de celle qui distingue histoire et métahistoire, il s'agit d'entrer de plain-pied dans l'histoire de notre temps en éclairant la façon dont nous habitons le temps en tentant de lui donner sens.

09/2021