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Matthieu Angotti, Robin Recht

Extraits

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Faits de société

Lolita, la véritable histoire. L'affaire qui inspira Vladimir Nabokov

En 1948, dans le New Jersey, Sally Horner, 11 ans, est kidnappée. Pendant deux ans, un insaisissable et inquiétant personnage qui se fait appeler Frank La Salle entraîne la petite fille jusqu'en Californie en se faisant passer pour son père. Ce fait-divers, à l'issue tragique, fera scandale dans un pays où la pédophilie n'est pas un sujet qu'on étale habituellement dans les journaux. Ce récit, très fouillé, s'appuie sur des articles de presse dont certains ont très probablement été lus par Nabokov même s'il ne les a pas conservés dans ses archives. En effet, l'écrivain, y a puisé l'inspiration nécessaire à la construction de son roman, comme le prouve ici Sarah Weinman en se livrant à des recherches minutieuses pour relever les indices qui lient les deux petites victimes, Sally et Lolita. Lolita, la véritable histoire est à la fois un récit de true crime et une analyse des processus de création et de publication de Lolita, aussi passionnante qu'un roman policier. Vladimir Nabokov y est campé en héros d'un feuilleton qui, en 2019, n'est toujours pas terminé.

10/2019

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Romains et gaulois

Les aventures de Brickius Maximus

Attention, gardez-le pour vous, maisâ- l'Empire romain est en danger ! Brickius Maximus, brave et sympathique légionnaire stationné à Londinium, est envoyé à quelques semaines de la retraite porter un message secret à un fort militaire. Mais il découvre vite que son chef, le gouverneur de Bretagne Clodius Albinus, prépare discrètement son armée pour renverser l'empereur et prendre le pouvoir ! Renvoyé à Rome pour remettre une lettre trompeuse au bras droit de l'empereur, voilà notre héros embarqué malgré lui dans les manigances des comploteurs. Mais Brickius est bien décidé à révéler aux autorités ce qui se trame en Bretagne pour empêcher une guerre civile. De Londinium à Bagacum, de Rome à Lugdunum, il se lance dans un voyage périlleux dont l'issue pourrait bien changer le destin de l'Empireâ- La nouvelle exposition créée par Lugdunum - Musée et théâtres romains, en partenariat avec la Familia Brickia, créatrice de maquettes d'édifices romains en LEGO® nous plonge dans le récit des aventures de Brickius Maximus, notre mascotte LEGO® : une exposition pour toute la famille, qui mêle d'imposantes maquettes LEGO®, des objets archéologiques divers, et un récit palpitant !

10/2023

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Littérature française

L'île de Bee. Ou La béance des sens

Un récit initiatique futuriste. L'île de Bee ou la Béance des Sens est un récit initiatique futuriste écrit en 2019 ; une perspective originale sur la signification du féminin, qui s'inscrit dans la nouvelle collection des Editions du Souffle d'Or autour de la notion de féminin sacré. C'est l'histoire de trois femmes rescapées d'une apocalypse, trois générations qui tressent leurs perceptions de la vie sur une île miraculeuse. Un monde où les femmes ne sont plus des victimes, mais des pionnières qui assument l'importance fondatrice de leur qualité d'être après la Grande Calamité. C'est une invitation à comprendre comment notre puissance au féminin à tous consiste à absorber et à transmuter les énergies violentes afin de révéler la nature réelle de notre quintessence au monde : la sagesse. Comment vivre ensemble en toute liberté sans détruire l'harmonie ? Comment devenir la périphérie des autres sans perdre le centre de soi-même ? Comment digérer les mémoires traumatisantes qui hantent nos cauchemars ? Entre Vendredi ou les limbes du pacifique, La vie de Yéshé Tsogyal, souveraine du Tibet, Dune, Peter Pan, Alice au pays des merveilles et Le Magicien d'Oz.

10/2021

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Littérature française

Mes petites bulles de mousse

Chaudron que ce récit autobiographique dans lequel mijotent toutes ces petites bulles de mousse. Non pas une baignoire à l'eau inerte ou parfumée mais un chaudron où bouillonnent tous les choix, les impasses, les déceptions, les désirs et les audaces. Pas d'introspection ni d'apitoiement mais un regard amusé et de l'affection pour toutes ces anecdotes qui remontent comme autant d'ingrédients essentiels à la surface. L'Ecole des Mousses à Brest en 1969, deux Tours du Monde, l'adoption d'un enfant au Burkina-Faso, la confrontation au racisme ordinaire, l'accession à la tête de la plus importante savonnerie française, industrie emblématique de Nantes... L'auteur fait de nous des témoins privilégiés de sa vie de voyageur et nous invite à découvrir les innombrables épisodes savoureux et attendris qui ont jalonné son parcours. C'est en pensant à la vie de ses grands-parents et parents dont il aurait aimé lire l'histoire qu'Yvan Cavelier commence le récit de sa vie. Ses anecdotes joyeuses, émouvantes, tristes et singulières sont racontées ici avec sincérité, autodérision et joie de vivre.

11/2019

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Autres pays

M.Z.- Cinq ans dans le Venezuela de Chavez

Les chroniques que le lecteur tient entre ses mains forment le récit de cinq ans passés au Venezuela, en particulier à Caracas, par Jacques Carbou. Ses rencontres, les conversations et anecdotes, forment une image originale, et disons, subjective de ce pays. Alors professeur à l'Université Catholique Santa Rosa, l'auteur voit se développer le pouvoir politique de Chavez, véritable star des milieux d'extrêmes gauches mondiaux, et propose, comme trame de fond, un mélange hybride entre vécu personnel et critique politique. La question d'alors était très simple pour le philosophe politique qu'il est : comment caractériser ce régime autoritaire qui conduisait à une sorte de dictature ? L'Amérique latine est habituée à ce type de régime, mais il se jouait alors quelque chose de particulier. Le pouvoir personnel de Chavez se revendiquait de gauche, voire d'extrême gauche avec de vagues contenus idéologiques mêlant bolivarisme exacerbé et mysticisme christique dévoyé. On comprend alors, grâce à Jacques Carbou, le rôle de Fidel Castro et de Cuba depuis le début du "proceso", processus, comme disait les chavistes. Un récit étonnant qui plaira tant aux amateurs d'aventures et de voyages, qu'aux passionnés d'histoire et de politique.

03/2023

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Réussite personnelle

Brille dans ta p*tain de nuit. Pratiques lumineuses pour soigner son âme

Un récit révélateur et puissant pour briller, même quand la vie devient sombre. Au cours de la dernière décennie, Tara Schuster a travaillé dur pour reprendre les rênes de sa vie. Mais la perte de son emploi est venue rompre l'équilibre qu'elle avait construit. Des crises de panique à la dépression profonde, la spirale négative a fait remonter à la surface les traumatismes de son enfance. Après un épisode dissociatif particulièrement dangereux, elle a réalisé qu'il était plus qu'urgent de se reconnecter à elle-même et de retrouver son étincelle de vie. A travers des anecdotes pleines d'autodérision, mais aussi le récit des passages les plus sombres de sa vie -? relation chaotique avec son père, lutte contre les pensées suicidaires, dépendance affective avec ses ex... ? -, Tara dévoile son histoire et la manière dont elle a su faire la paix avec son passé. Dans cet ouvrage, elle propose des outils pratiques pour vous aider à guérir vos blessures émotionnelles, développer des habitudes qui vous donneront un courage et une détermination sans faille, et créer la vie spectaculaire que vous méritez !

10/2023

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Littérature française

Faiseur d'anges

" Le tuba, le slip de bain, le masque, puis les jambes et la partie gauche du buste se dévoilent dans la pénombre rouge du laboratoire. La trace du souvenir d'enfance avec mon père s'imprime d'argent sur le papier photographique. C'est ma révélation. " Faiseur d'anges est un récit intime qui s'écrit au fil d'un album de famille et de photos personnelles que le lecteur ne peut qu'imaginer. Ce texte délicat fait apparaître la figure du père de l'auteur, ancien psychanalyste volubile qui noue avec son fils un dialogue poétique et troublé marqué par l'achat d'un premier appareil : Samuel sera photographe. Un photographe qui fait peu à peu du reportage un art de la révélation accordant une place de choix à tous ceux que nos sociétés consignent aux marges - exilés, pauvres, malades. Autant de destinées souvent invisibles qui font écho aux absents du roman familial. Samuel Bollendorff, né en 1974, est un photographe indépendant dont le travail a été plusieurs fois primé. Il est également auteur de films documentaires, dont Le Grand Incendie (2013) et La Parade (2017). Faiseur d'anges est son premier récit.

10/2021

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Critique littéraire

Pouvoirs de la fiction. Pourquoi aime-t-on les histoires ?

Qu'est-ce qui nous pousse à ouvrir la première page d'un livre ? à entrer dans une salle de cinéma ? à entamer le visionnage d'une série ? Plus encore : une fois établi le premier contact avec le récit, pourquoi, dans la plupart des cas, avons-nous tant de mal à le lâcher ? Et comment expliquer ce sentiment de vague tristesse qui nous saisit parfois au dénouement, quand nous sommes obligés d'abandonner un monde et des personnages ? En un mot, pourquoi aimons-nous tant les histoires ? Tous supports confondus, les récits de fiction n'ont jamais été aussi nombreux, et leur succès public transcende les barrières générationnelles et sociales. Cette force d'attraction du narratif, qu'il s'agisse de romans, de films ou de séries télévisées, est l'objet du présent essai. Elle ne sera pas envisagée d'un point de vue culturel - qu'est-ce qui fait qu'à telle époque et dans tel milieu on s'intéresse tel type de fictions ? - mais sur le plan, risquons le mot, "anthropologique" : comment expliquer cette attirance universelle pour le récit ? Qu'y recherche-t-on et qu'y trouve-t-on ?

09/2019

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Littérature Italienne

Le fil ténu de la mémoire. Ravensbruck, 1945 : retour dramatique vers la liberté

Lidia Beccaria Rolfi, institutrice d'école, antifasciste et résistante, a été déportée à Ravensbruck en 1944. Active dans l'après-guerre comme témoin de la déportation politique féminine, elle a dû affronter les stéréotypes de la société bien-pensante, la méfiance des hommes politiques, les innombrables obstacles du processus de réintégration personnelle, sociale et professionnelle. Dans ce récit sobre et intense, elle reparcourt non seulement le "premier retour" , le périple qui la ramène en Italie à travers une Europe dévastée, mais aussi le "deuxième retour" , bien plus subtil et plus bouleversant, qu'elle doit accomplir pratiquement seule dans une société hypocrite peu encline à lui octroyer un sentiment de respect et de compassion. Bien au contraire : sa figure dérange, étonne, met mal à l'aise. D'une voix juste et équilibrée, cette autrice raconte les humiliations subies, les difficultés endurées, les rencontres hostiles ou amicales, dans un récit très émouvant qui n'a rien de pathétique. On la suit pas à pas, dans ce "dramatique retour vers la liberté" à la fin des années 1940, mais qui aborde des problèmes d'une inquiétante actualité.

06/2022

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Techniques d'écriture

Sous l'écorce

Un récit à fleur de peau, dans lequel Agnès Ledig partage la dimension thérapeuthique des mots. " J'ignore à quelle essence j'appartiens, mais je sais que je ne suis qu'un petit trait d'union, entre la terre et la lumière. " Dans un récit à fleur de peau, Agnès Ledig raconte les circonstances douloureuses de la naissance de l'écriture, au moment de la maladie de son fils, la dimension thérapeutique des mots, le rêve d'une autre société, celle dont elle rêve, celle qui lui manque, construite sur des valeurs humaines essentielles, Liberté, Egalité, Fraternité, Respect... une société qui prend vie dans chacun de ses romans et dans ce texte magnifique, hommage à la beauté du vivant. Biographie : Ancienne sage-femme exerçant à Strasbourg, Agnès Ledig a publié son premier roman, Marie d'en haut (2011). En 2013, il est suivi par Juste avant le bonheur chez Albin Michel, succès de librairie couronné par le prix des Maisons de la Presse, puis par sept autres romans, traduits en douze langues. Elle s'est imposée comme l'une des romancières françaises les plus aimées du grand public.

10/2023

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Littérature française

Krieg als opfer ? Franz Marc illustriert Gustave Flauberts Legende des Heiligen Julian

Ce livre est le premier à réunir la Légende de Saint Julien l'hospitalier de Flaubert et les illustrations de Franz Marc. Des traces de la lecture de Flaubert sont très tôt décelables dans l'oeuvre de Marc. La lithographie du chevreuil qui meurt sous les flèches, élaborée en 1908, est inspirée par la fameuse scène de chasse du récit. A partir de 1913, Marc s'intéresse de nouveau au texte de Flaubert avec l'intention de l'illustrer. Dans son carnet d'esquisses, il réalise des dessins et des aquarelles qu'il conclut avec une étude préparatoire pour le tableau Destins d'animaux. La lecture de ce récit de Flaubert a été cruciale pour Marc. Elle a été fondatrice de son regard sur le monde. Marc superpose la figure du chasseur de Flaubert à celle du guerrier et établit un lien direct entre la chasse, l'apocalypse et la guerre. Avant même le premier conflit mondial, La Légende et son massacre cosmique sur lequel se lève un ciel ensanglanté devient pour Marc le fond sur lequel il interprète la guerre comme un sacrifice sanglant, servant à la purification de l'Europe et de l'humanité.

12/2021

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Littérature française

L'homme qui marchait avec moi

Dans L'Homme qui marchait avec moi, Claude Margat nous livre, sous forme de récit initiatique, la quête d'unité existentielle qu'il recherche dans la peinture et le Tao. Un homme se souvient, au vu d'un cliché quelques années avant sa mort, de l'ami qui l'accompagnait dans ses déambulations à travers le marais poitevin. Comment était née cette amitié ? Qu'est-ce qui s'était noué, au fil de marches dans les bois, à l'écoute des oiseaux, dans le silence, entre ce professeur de dessin, rebelle, frustré par l'enseignement qu'il devait donner à ses élèves, et l'homme qui dit « je » dans le récit, artiste et écrivain, à la recherche d'une harmonie entre le corps et l'esprit ? L'amitié se noue dans le rythme de la marche, dans un corps à corps avec la nature qui régénère les deux hommes, jusqu'au jour où, soudain, le professeur s'éprend d'une passion violente pour l'une de ses élèves. Très beau livre de méditation sur le sens de la vie, de l'amour, sur les contradictions insolubles que l'on affronte et qui, parfois, vous détruisent.

05/2014

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Littérature française

Sur la Terre comme au ciel

Récit d'une renaissance, ode à la beauté et au mystère du monde, le nouveau roman de Christian Signol convoque des thèmes chers à l'auteur d'une oeuvre qui célèbre la nature et dénonce le danger qui la menace. Sur la terre comme au ciel est l'histoire poignante d'un père et d'un fils séparés par le destin. L'un n'a jamais quitté la terre qui l'a vu naître, cet univers immuable auquel il est viscéralement attaché et dont il connaît les moindres secrets. L'autre, poussé comme un oiseau migrateur vers un ailleurs plein de promesses, est parti au Canada à la découverte des grands espaces et n'a plus donné de nouvelles depuis dix ans. Jusqu'au drame qui, peut-être, les ramènera l'un vers l'autre. Christian Signol a ce talent pour évoquer l'immensité du ciel, les étés flamboyants et les aubes limpides. Des étangs du Touvois aux grands espaces du Nord québécois, ce récit pudique est un hymne au pouvoir consolateur d'une nature magnifiée par la noblesse et la beauté des grands oiseaux libres.

09/2020

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BD tout public

Vies de la mort

Quelques moments glaçants de la vie quotidienne de la mort. Entre humour et mélancolie, mais toujours avec une froide logique, Vies de la mort , de L. L. de Mars, nous propose de suivre le parcours éternel et le travail journalier de la mort. Présentées sous forme de strips aux couleurs bistres - et qui rompent avec l'usage traditionnel du récit court à chute -, les scènes de Vies de la mort agissent par petites touches pointillistes. Peu importe leur ordre de lecture, on suit pas à pas une approche singulière de la question " inordinairement ordinaire " de la mort. Très loin d'un simpliste " recueil de gags ", le récit insiste, avec acidité, sur le travail de la mort comme un accompagnement quotidien de la vie et non plus comme une simple clôture de celle-ci, dont elle serait l'accident. Les situations des vivants résonnent en nous tandis qu'elles parcourent le spectre de notre réalité. L'humour allié au tragique semblent le lien inéluctable qui nous guide à la rencontre de l'ombre funeste. Drôle et révoltant, explicite et rêveur, l'auteur nous berce dans nos peurs profondes avec ce livre irradié par l'absurdité des choses.

06/2020

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Littérature française

L'homme à la canne grise

"Il faut toujours que je parle quand ça va mal." Avec La Fille, son précédent récit (Seuil, 2010), Michèle Gazier évoquait la branche maternelle de sa famille, explorant le lien unissant une mère à sa fille. L'Homme à la canne grise, récit plus ouvertement autobiographique, s'inscrit dans le prolongement de cette réflexion sur l'intime et la filiation. Michèle Gazier s'attache à raconter son père, disparu en août 2010. On suit le parcours d'un homme d'origine modeste, dont les parents étaient catalans, qui s'engagera aux côtés des Républicains espagnols, avant de rejoindre la Résistance en Lozère. Mais ce père épique autant qu'aimé en cache un autre, plus fragile, guetté par la maladie et la cécité : " c'est ainsi que je voudrais le raconter lui, si solide dans les grandes épreuves et souvent ébranlé par les menus tracas. J'ai toujours pensé que les petits ennuis de la vie lui servaient de vaccin contre les grandes épreuves qu'il affrontait avec un inébranlable courage ". Entre présent et souvenirs, l'auteur se dévoile aussi, par touches discrètes, pudiques, sensibles.

02/2012

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Littérature étrangère

La mort de l'adversaire

La mort de l’Adversaire a été écrit en deux temps : commencée avant la seconde guerre mondiale, l’oeuvre n’a été qu’achevée qu’après 1945 et publiée en 1959. Elle décrit sur le mode parfaitement métaphorique la montée d’Hitler et la souffrance d’un enfant juif devant la haine dont il est l’objet, les souffrances de ses proches, la trahison des êtres aimés (son meilleur ami s’engage dans un mouvement qui ressemble fort aux jeunesses hitlériennes, le frère de la jeune femme dont il est épris profane un cimetière juif).La particularité, et la force, de ce récit c’est précisément de ne faire aucune allusion directe aux événements historiques : fuyant le réalisme afin d’offrir à son récit une portée universelle, Hans Keilson n’emploie jamais les mots « nazi » ou « juif ». Hitler est le mystérieux Monsieur B. Le ton du roman est quasi détaché, sans affect. Le narrateur décrit la puissante ascension d’Hitler en tentant de comprendre, à travers les yeux de l’enfant puis du jeune homme, la mystérieuse fascination qu’exerce le bourreau charismatique sur les foules.

01/2012

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Littérature étrangère

Le Mauvais Médecin. Suivi de Baignade et de Chant pour un enfant malade

Dezso Kosztolanyi (1885-1936) occupe dans la littérature hongroise du XXe siècle une place de tout premier plan. Son talent s'illustre dans quasiment tous les domaines de l'activité littéraire - poésie, romans, nouvelles, traduction, articles et essais. Le Mauvais Médecin, inédit en français, est son premier roman. Par sa brièveté, il s'apparente à un genre littéraire en vogue en Hongrie depuis le XIXe siècle : a kis regény, le "roman bref". Si Le Mauvais Médecin est bien le premier roman de l'auteur, il ne s'agit pas pour autant de l'oeuvre d'un débutant. Et du reste, le style incomparable de Kosztolanyi y est déjà présent, incontestablement : pureté de la langue, concision extrême de la phrase, du récit, cruauté de la thématique. Cruauté de la thématique en effet : on assiste, sur une centaine de pages, à la tragédie vécue par Istvan et sa femme. Ce récit est celui de la mort de leur petit garçon, qu'un mauvais médecin a condamné, et des tourments qui accablent ces parents endeuillés. Ce court roman est suivi d'une nouvelle, Baignade, et d'un poème, Chant pour un enfant malade, présentés dans une nouvelle traduction.

10/2011

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Romans historiques

La vie éternelle de Ramsès II

Ce livre alterne le récit, extrêmement précis et documenté, de ce qu’est advenu de la momie du plus fameux des pharaons depuis sa découverte au XIXe siècle jusqu’à nos jours, et des métaphores à la première personne de Ramsès qui, bien que mort, attend, selon les croyances de son temps, d’accéder à la vie éternelle qui fera de lui un dieu. Le récit est, à travers des anecdotes, des portraits de personnages réels, des exposés plein de vivacité sur les conflits entre savants, et sur les querelles politiques qui ont éveillé la protection et l’exploitation des vestiges pharaoniques, un résumé de l’Egyptologie. La « remise en état » de la momie en France sous la présidence de Giscard d’Estaing est, à elle seule, une histoire passionnante. Les réflexions de Ramsès II sur son sort font pénétrer le lecteur dans l’esprit des anciens égyptiens, mais sans lourdeur. Dieu de son vivant, mais attendant toujours, après des siècles, d’accéder à la vie éternelle, Ramsès II reste aussi un vieux bougon, moqueur, et ému par le charme de la jeune gardienne de la Momie du Caire qui veille sur son mari.

05/2011

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Poésie

Poétique N° 137

La rhétorique classique définissait la métalepse comme la désignation figurée d'un effet par sa cause ou vice versa, et plus spécifiquement la métalepse " de l'auteur " comme une figure par laquelle on attribue à l'auteur le pouvoir d'entrer lui-même dans l'univers de sa fiction, comme lorsqu'on dit que Virgile " fait mourir Didon " au IVe livre de l'Énéide. De cette façon de dire, la narratologie moderne s'est autorisée pour explorer sous ce terme les diverses façons dont le récit de fiction peut enjamber ses propres seuils, internes ou externes : entre l'acte narratif et le récit qu'il produit, entre celui-ci et les récits seconds qu'il enchâsse, et ainsi de suite. Mais la fiction littéraire n'a pas le monopole de ces pratiques transgressives, et l'on tente ici d'en évoquer quelques effets, désinvoltes ou inquiétants, qu'on trouve à l'œuvre dans d'autres arts : en peinture, au théâtre, au cinéma, à la télévision, partout en somme où la représentation du monde, d'Homère à Woody Allen, se met elle-même en scène, en jeu, et parfois en péril.

03/2004

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Littérature française

Des nouvelles de Kora

Parce qu'elle cherche à faire dire à sa mère un secret que celle-ci lui aurait toujours dissimulé, Michelle, à quarante ans, entreprend d'exhumer "toute l'histoire". Pour l'écrire, déclare-t-elle. Héritière de trop de silences, Michelle - fille de pauvres, fille d'immigré - s'efforce en vain de répartir et nommer les ombres pour faire pièce, enfin, aux images confuses et inquiétantes qui la hantent, dont le ressassement finit par rendre intraduisible l'histoire vécue ou suspect tout récit qui voudrait en rendre compte... Mais, douloureuse, compulsive, la quête des traces, brouillées, de l'histoire personnelle dans les temps difficiles de la guerre d'Algérie et des premiers HLM de banlieue entraîne Michelle sur un chemin où sa raison bascule... De quelle histoire sommes-nous tentés de demander, à ceux qui nous ont engendrés, un récit "définitif', et à quel moment convient-il de renoncer à l'illusion de la transparence entre les êtres ? Loin d'un rêve d'immaculée généalogie, Tassadit Imache répond à ces interrogations au fil d'une méditation singulière qui substitue au mythe d'une vérité univoque l'avènement d'une identité en permanent devenir.

03/2009

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Littérature étrangère

Sueurs de sang

Ile Maurice, milieu du XIXe siècle. Kissan, soutenu par Kundan, un ancien prisonnier évadé, tente d'organiser la coalition des laboureurs venus de l'Inde travailler dans les champs de canne au service des planteurs. Le jeune homme, qui écrit des chansons et dont les filles se disputent l'affection, prend la tête du mouvement de révolte et devient bientôt l'homme le plus respecté du village. Kissan et ses compagnons s'engagent dans une lutte âpre et désespérée. Vingt ans plus tard, son fils Madan poursuivra l'action après l'assassinat de son père, en redonnant vie à la culture et à la tradition hindoues. Au-delà du récit de la vie quotidienne, des amitiés et des amours du héros, Sueurs de sang est un réquisitoire contre l'injustice et la lâcheté, un hymne au courage de ceux qui résistent à l'oppression et luttent pour conquérir leurs droits. Porté par l'éloquence des grandes épopées de l'Inde, Abhimanyu Unnuth ancre la désespérance des personnages dans l'atmosphère douce et languide de l'île tropicale, et apporte ainsi au récit un ton indéfinissable, traversé de violence et de mélancolie.

04/2001

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Critique littéraire

Pierrot mon ami de Raymond Queneau

"Essayer d'analyser le charme d'une oeuvre est le meilleur moyen de le faire s'évaporer. Quand on aura dit que le pouvoir de séduction de Pierrot mon ami tient à la savante limpidité du sens et de la forme, on ne sera guère avancé : toute simplicité n'enchante pas forcément. On ne donne donc pas ici une clé pour l'oeuvre, mais un sentiment de lecteur. Queneau, dans ce roman, repousse la tentation de divers artifices, en premier lieu ceux du roman policier, tout en flirtant avec eux, pour écrire au bout du compte une fable qui esquisse et esquive, pendant qu'elle se raconte, les apprêts de différents types de récit dûment codés. Le plaisir du lecteur est alors double : il est embarqué dans les directions incertaines que lui propose la polysémie du récit, et il est ramené au point fixe si attachant de la sagesse de Pierrot. Ce texte assez retors est finalement un éloge subtil de la simplicité : de la langue, du ton, d'un personnage qui ne gratifie pas son entourage de paraboles et d'apophtegmes bien frappés, mais arpente tranquillement les chemins de la vie". Michel Bigot.

04/1999

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Littérature étrangère

Chronique d'un scandale

Le cœur de ce roman cruel est l'histoire d'une liaison entre Sheba, professeur de poterie, et un de ses élèves, âgé de quinze ans. Mais le récit est raconté par Barbara, qui a recueilli chez elle Sheba, obligée de fuir son mari et ses enfants alors que sa liaison défraie la chronique anglaise. Barbara l'a recueillie car Sheba est sa meilleure amie ". Meilleure amie ? En vérité, Barbara est rongée par une jalousie mortelle pour Sheba, plus jeune, plus jolie, et plus bourgeoise. Le poison de la jalousie, l'amitié féminine trop ambiguë, la relation professeur-élève, la sensation de perte de soi entraînée par la passion interdite : tout est dit avec une perspicacité, une profondeur rares. Zoë Heller révèle une immense intelligence des rapports humains, non sans un certain humour noir. Et le roman se dévore comme un thriller psychologique. L'histoire inspirée de deux femmes, l'une vue à travers le regard de l'autre, "voyeuse" qui se révèle malgré elle. De la première à la dernière phrase, le récit et le style dégagent une intensité captivante et retiennent toute l'attention du lecteur. "

08/2005

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Littérature française

Les locaux

Qui sont ces cinq Locaux, qu'est-ce qui les rassemble, les unit, les différencie ? Le domaine du Reposoir où ils sont enfermés est-il une montagne magique, un lieu de cauchemar, un banal hôpital psychiatrique ? La narratrice, B., celle dont on a réparé le corps cassé en oubliant de soigner l'esprit, est hantée par un écrivain qui lui fait revivre une partie de son passé américain et lui fait écrire d'autres histoires : celle de Yuma, à l'enfance incestueuse, celle de Lucia, obsédée par le fantôme de son amour mort, celle de Bawa, à l'esprit fracassé. Frédéric Cosmeur quitte ici la forme du trio, qui était celle de son premier récit, Jean, pour se lancer dans ce troublant quintette, fait de glissements successifs, où il laisse au lecteur le soin de reconstituer le puzzle en lui faisant toucher du doigt ce que la réalité peut avoir de morcelée, de floue, d'ambiguë. Dans cette étrange quête identitaire, les époques, les lieux (l'est et l'ouest) se succèdent à un rythme frénétique. Le récit, servi par une écriture dense et sobre, maintient jusqu'au bout le secret qui unit ces personnages.

02/2005

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Littérature étrangère

La vie qui m'entoure par Ellen Foster

On retrouve la narratrice d'Ellen Foster quatre ou cinq ans plus tard, à l'âge de quinze ans. Ellen Foster est une jeune fille extrêmement brillante, d'un Q.I. supérieur à la moyenne. Le livre débute par la lettre qu'elle adresse au président de l'université de Harvard pour exposer son désir d'y postuler, malgré son jeune âge. Soutenue par l'amour de Laura, sa mère d'accueil, Ellen semble apaisée, elle grandit et s'épanouit. Son récit s'articule d'une part autour de sa vie quotidienne, ses amis de l'école, sa vie à la maison, son parcours scolaire ; d'autre part, autour d'une intrigue d'escroquerie à l'héritage apportant des rebondissements au récit qui soudain s'accélère : sa tante aurait détourné ce qui lui était dû à la mort de sa mère. Kaye Gibbons nous offre une chronique émouvante, souvent drôle et truculente, avec sa galerie de personnages attachants et hauts en couleur, qui font vivre sous nos yeux une Amérique peu connue, celle de ce Sud rural, modeste et populaire, et le regard si original de sa narratrice sur " la vie qui l'entoure ".

09/2006

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Critique littéraire

Le roman de la rose

Le Roman de la Rose est un récit codé de l'initiation amoureuse. A I'âge où "Amour prélève son péage sur les jeunes gens", le poète rêve qu'il entre dans le verger de Plaisir et s'éprend d'un bouton de rose. Malgré tous les obstacles, il parviendra à le cueillir et à le déflorer avant de s'éveiller. Le songe allégorique est ici un moyen d'investigation des mouvements obscurs de l'âme et de l'éveil des sens. Laissé en suspens par Guiflaume de Lorris, le poème est achevé par Jean de Meun vers 1270. Le premier met en récit les motifs du lyrisme courtois. Le second, tout en abordant les grands mes philosophiques, scientifiques, moraux et sociaux temps, élabore une théorie provocante de l'amour et de la sexualité. A eux deux, ils proposent une somme poétique, amoureuse et intellectuelle d'une ampleur et d'une vigueur inégalées. La présente édition et la traduction qui l'accompagne sont entièrement nouvelles. Pour la première fois le lecteur dispose en un seul volume du texte intégral du Roman de la Rose et de sa traduction en français moderne.

01/1992

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Littérature française

L'ombre de Frankenstein

Entre le milieu du printemps et la fin de l'été 1932, de Londres à Los Angeles et retour, Tony Montero, adolescent anglais nourri de littérature, emménage avec sa famille dans une maison voisine de celle de Boris Karloff sur une colline d'Hollywood. Fasciné par l'acteur, un anglais lui aussi décalé sous le soleil de la Californie, il se trouve involontairement mêlé à son histoire d'amour avec la gouvernante suisse des Montero, et bientôt confronté à la mort... Il est propulsé dans l'envers du décor de la fabrique de rêves qu'il découvre avec un mélange d'étonnement et de délicieux frisson. A " l'ombre de Frankestein ", il est le jouet de forces inconnues, exposé au danger des rencontres de hasard, aux confins de l'univers des grands classiques du cinéma d'épouvante des années 30. A travers le regard de Tony sur ce " nouveau monde ", c'est en fait au récit de l'initiation du narrateur qu'est convié le lecteur. Ce roman d'apprentissage est en même temps un récit de mystère et celui d'une innocence enfantine au point crucial où elle menace de chavirer et de se perdre définitivement.

03/2004

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Littérature française

Père et fils

"Et si je rencontrais Dieu parmi nous et n'avais qu'une seule question à lui poser ? Je lui demanderais s'il prend soin de mon père. Peut-être que Papa est comme Lui, anonyme et voyageur dans le monde ? Je l'imagine passager dans un bus, prisonnier d'une ville étrangère où des millions d'hommes le croisent sans lui parler. Il a peur, il ne connaît pas leur langue, nous lui manquons et il ignore comment rentrer chez nous". Au mois de mars 2010, après une semaine d'hospitalisation, Patrick Hoffmann décédait. Le récit de son fils commence alors qu'il vit ses derniers jours. Très vite, il ne reste que des souvenirs à évoquer. Mais, peu à peu, le portrait du père reprend ses droits, s'étoffe, et impose son évidence : il fut un homme généreux totalement dévoué pour sa famille. A travers ce récit poignant, l'auteur aborde le thème du deuil du père, pris sous l'angle de la transmission, et fait de son cas individuel un témoignage qui interroge plus largement la relation qu'entretient chaque fils avec son père.

04/2011

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Littérature étrangère

Troisième souffle

Le récit est situé à Saint-Pétersbourg durant l'automne et l'hiver qui précèdent la célébration du tricentenaire de la ville. Le contraste entre la splendeur de la cité impériale et la réalité des rues défoncées par les travaux constitue un premier décalage dans un texte tout en dissonances et en déchirures. Au centre du livre on trouve le narrateur lui-même, un pauvre hère d'écrivain-tâcheron, et sa femme qui le persécute, prise dans le carcan de la psychose alcoolique. Leur double portrait, mené avec cruauté et impudeur, est celui d'une génération qui avait voulu croire que la " vie était belle " et qui, au seuil de la vieillesse, a perdu tous ses repères dans un monde radicalement nouveau. Troisième Souffle constitue le fragment le plus " actuel " de la " chronique des temps présents " qu'édifie, presque au jour le jour, le prosateur Valéri Popov à partir des événements et des circonstances de sa propre existence. Ici, le récit est recentré autour de sa femme, Nonna, dont l'alcoolisme, décrit avec une véridicité poignante, devient le lieu d'un questionnement sur la vie et ses choix, au quotidien et dans l'histoire.

02/2005

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Philosophie

L'effervescence du vide

Ce récit est un document. Par petites touches accumulant les choses vues, les petits faits vrais, mêlant l'analyse à l'autobiographie, il relate avec l'objectivité d'un témoin ce que furent "les événements de 68". Etait-ce une farce ? Peut-être. En tout cas, cette farce aura duré quinze ans. Mais, bien qu'on l'ait eue si longtemps sous les yeux, on y avait si peu cru qu'on ne l'avait pas vue. Sans doute ce récit fait-il comprendre comment a pu se produire en quelques mois l'effondrement de l'Université. Mais il montre bien davantage combien cette agitation n'était que le symptôme tardif d'une crise bien plus ample et profonde dont on avait entendu les premiers craquements dès 1924. Une civilisation finissait, alors qu'une autre avait déjà commencé. On ne se rappelle déjà presque plus la première. Nous vivons dans la seconde. Il en est de la civilisation comme de la géologie. Il y a des plaques tectoniques. D'où venait le vacarme de 68, on ne le comprenait pas. C'était le bruit que faisait une plaque au moment où elle allait en recouvrir une autre. »

02/2012