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Journal (1939-1943)

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Récits de voyage

Le parfum des voyages. Chroniques et reportages (1887-1913)

Célèbre pour ses écrits de fiction, Rudyard Kipling, prix Nobel de littérature 1907, fut aussi le héros-narrateur d'un grand nombre de reportages et sûrement le plus excentrique écrivain-voyageur de son temps. Ce volume, composé de plusieurs recueils de reportages et de chroniques destinés aux deux publications indiennes auxquelles il collabora entre 1882 et 1889, révèle une part méconnue de son oeuvre à laquelle il se consacra dès sa jeunesse. Les Lettres de marque racontent un voyage au Rajputana en 1887. Kipling y déploie sa verve inimitable, celle que connaissent et apprécient les lecteurs des Simples contes des collines, avec, en supplément, une touche de réalisme souvent très cru. Les Lettres du Japon sont issues d'une exploration quasi ethnologique de l'envoyé spécial du Pioneer au pays du Soleil-Levant, lors du long périple qui le ramène en Angleterre à l'automne 1889. Kipling fera aussi étape en Amérique. Dans la série de chroniques baptisées Lettres aux Américains, il rivalise d'impertinence avec le Dickens des Notes américaines, composées un demi-siècle auparavant. Enfin, le recueil publié en France en 1922 sous le titre Lettres de voyage rassemble trois " dossiers " où se mêlent les impressions de l'écrivain relatives aux différents pays qu'il a traversés depuis son départ de l'Inde et au voyage aussi politique que touristique qu'il a effectué avec son épouse en 1913 sous le soleil d'Egypte. C'est un Kipling affranchi des idées reçues sur le colonialisme qui s'exprime dans ces textes, démentant ainsi la légende du " chantre de l'impérialisme britannique ". Si " l'Est et l'Ouest ne se rencontreront jamais ", l'un et l'autre ont pourtant beaucoup à se dire.

03/2018

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Récits de montagne

Georges Nominé (1947-1972). Etoile filante de l’alpinisme

Tel Sherlock Holmes, Bruno Tognarelli, passionné de montagne et de grimpe, part à la recherche de Georges Nominé (1947-1972), étoile filante de l'alpinisme des années 1970. L'auteur nous entraine avec enthousiasme dans son enquête. Patient et téméraire, il cherche et retrouve un grand nombre des compagnons de course de Georges Nominé, plus de cinquante ans après sa disparition. A travers leurs souvenirs et leurs récits nous découvrons l'alpiniste exceptionnel que fut Georges "qui a su se donner les moyens, profiter d'un physique hors normes et d'un moral d'acier pour envisager des réalisations d'envergure, bousculer les codes de l'escalade de cette époque et devenir un précurseur de l'alpinisme moderne" . Au cours de cette lecture, nous faisons la connaissance de cet homme jeune et fougueux avec l'impression de le connaitre depuis toujours. L'ouvrage de Bruno Tognarelli s'adresse à tous les amoureux de la montagne, qu'ils soient "pro" , promeneurs, jeunes rêvant d'exploits pour lesquels cet écrit sera, peut-être, la découverte d'une vocation.

12/2023

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Littérature étrangère

Le Voyage de la vie. Récit autobiographique 1890-1945

En 1944-1945, dans Naples en ruines, Vera Sormani dactylographie le récit de sa vie. Née en 1890 d'un père vice-consul de Russie et d'une mère suisse, elle a passé une jeunesse privilégiée à Genève puis à Lausanne. Elle épouse en 1916 un comte italien qu'elle suit en Egypte où il travaille. Durement touché par des problèmes financiers, le couple retourne en Europe et passe entre Italie et Suisse des années difficiles, avant de travailler à l'Ecole Berlitz. Ils assistent à la montée du fascisme et subissent à Naples les terreurs des bombardements de la Seconde Guerre mondiale. "Le Voyage de la vie" dépeint sur un ton lyrique et parfois dramatique, mais aussi teinté d'un humour et d'une pertinence rares, l'existence d'une femme et de ses proches, les bonheurs et les drames qui ont marqué sa vie, la vie quotidienne de la bonne société genevoise et des étudiants lausannois, les pensions et écoles pour étrangers, l'Italie sous le fascisme. Le texte, à l'écriture alerte et originale, a été établi par Charlotte Christeler, arrière-petite-fille de l'auteur, en vue d'un mémoire de licence en lettres à l'Université de Lausanne, et retravaillé pour l'édition en volume.

12/2010

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Critique

Quand Bergson me parlait de télépathie... Chroniques 1923-1975

S'il est un auteur pour happy few, Emmanuel Berl n'a jamais été oublié. Ses livres ont constamment été republiés depuis sa mort il y a presque cinquante ans désormais. Ce recueil d'articles qui n'ont jamais été regroupés en volume constitue une formidable introduction à sa pensée et à son style. Emmanuel Berl s'est illustré dans de nombreux genres journalistiques : critique littéraire, chroniqueur, mémorialiste, reporter, commentateur. Berl ne cesse d'être à l'écoute du monde. On retrouvera dans ces pages nombre d'écrivains qui ont jalonné sa vie et qu'il a su comprendre : Freud, Proust, Bergson, Morand, Cendrars, Céline, Cocteau, Mauriac, Simone de Beauvoir, Sagan, Soljenitsyne et tant d'autres. Avec Berl, le feu d'artifice est permanent. Ce recueil composé avec soin par Olivier Philipponnat, son biographe, est un régal de l'esprit. Il montre à quel point Berl fut un auteur important.

11/2023

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Littérature étrangère

Une partie d'échecs avec mon grand-père (roman de guerre)

Roman ludique, historique, familial, journal intime d'un juif exilé... Une partie d'échecs avec mon grand-père est tout cela à la fois. C'est surtout un surprenant récit sur le destin d'un immigré, Heinz Magnus, grand-père de l'auteur. Fuyant le fascisme allemand en 1937, Heinz se retrouve à Buenos Aires. Par la grâce de l'imagination de son petit-fils (Heinz est mort avant de pouvoir rencontrer Ariel), il va devenir le héros d'un tournoi d'échecs international se déroulant sur un paquebot au moment même où la Seconde Guerre mondiale éclate. Réécriture du célèbre Joueur d'échecs de Zweig, ce roman érudit brise la frontière entre fiction et réalité, prouvant une fois de plus que toute histoire de famille est un jeu de pistes.

02/2018

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Littérature étrangère

Les carnets du palais noir. Journal de la prison de Lecumberri suivi de Lettres à Elena Poniatowska

En 1957, Álvaro Mutis a dû fuir son pays natal, la Colombie, accusé de détournements de fonds alors qu'il n'était qu'un bouc émissaire. A 39 ans, incarcéré dans la prison de Lecumberri, il a déjà derrière lui une double vie largement remplie, celle d'un bourlingueur et d'un poète reconnu : deux faces complémentaires d'un même personnage qui se retrouveront dans son oeuvre romanesque. Si les lettres envoyées en 1959 à Elena Poniatowska depuis la prison sont comme une sorte de journal écrit au jour le jour sur un ton proche de la confidence, Les Carnets du Palais noir, publiés dans Le dernier visage (Grasset, 1991) est un texte longuement élaboré, d'abord en détention, puis retravaillé, ciselé. Certains personnages des aventures de Maqroll le gabier se retrouvent dans ces carnets.

06/2015

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Théâtre - Pièces

Dorphé aux Enfers (Orléans 69)

1969. La rumeur fait le tour de la ville : des commerçants juifs sont accusés d'enlever des jeunes filles dans les cabines d'essayage de leurs magasins d'habillement pour alimenter un réseau de traite des Blanches. Eurydice, 17 ans, refuse de croire à cette rumeur et fait son propre chemin vers la vérité. Elle se rend chez Dorphé, l'un des magasins incriminés, descend dans les sous-sols et les cabines d'essayage à la rencontre du commerçant, Monsieur Lumière, qu'elle tire littéralement des Enfers en le soustrayant à la foule vindicative. Cinquante-quatre ans plus tard, sa petite-fille Jade revit cet épisode dans le journal intime de sa grand-mère et puise dans cet acte héroïque la force d'affronter à son tour le réveil de la rumeur.

10/2023

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Poches Littérature internation

Le wagon plombé. Suivi de Voyage en Russie et de Sur Maxime Gorki

Ce wagon plombé qui fera « voler en éclat l'ordre du monde », c'est bien sûr le récit du fameux retour de Lénine en Russie, fin mars-début avril 2017, raconté ici par Zweig à la fois comme « un passionnant roman d'espionnage » et comme l'un des moments clés de l'histoire mondiale. Ce récit est suivi de « Voyage en Russie », où Zweig relate son voyage de 1928. Pour lui, la Russie est d'une importance cruciale ? moins politique et plus littéraire que, par exemple, chez Walter Benjamin, qui, exactement au même moment, séjourne à Moscou (voir son Journal de Moscou). Le livre comprend également « La plus belle tombe du monde » (sur Tolstoï, pages figurant notamment dans Le Monde d'hier), ainsi que « Sur Maxim Gorki » (1931), inédit en français.

03/2017

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Histoire de la danse

CritiQueer la danse . Réceptions performées & critiques affectées

CritiQueer la danse rend compte d'une tentative de substituer à des pratiques critiques d'art hégémoniques des perspectives queer et féministes. On y voit se dessiner un travail de recherche original, singulier, et traversé d'affects. Cet ouvrage suit la recherche-création de Pauline L. Boulba, chercheuse en danse et artiste chorégraphique. Il s'arrête sur trois oeuvres (de Rita Quaglia, Olga de Soto et Kazuo Ôno) et dégage des outils pour penser la réception en danse comme un espace de création. Puis il retrace la trajectoire de Jill Johnston (1929-2010) pour qui les pratiques critiques étaient des lieux d'invention de soi. Emaillé d'extraits d'un journal de bord et de matériaux de performances personnels, on y voit se dessiner un travail de recherche original, singulier, et traversé d'affects.

02/2023

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Documentaires jeunesse

Mais où est donc Pompon ? L'intégrale

A la maison, en voiture, en train... , seul, à deux, à trois ou en famille... , les enfants vont s'amuser à retrouver l'ours blanc de François Pompon dans plus de 100 chefs-d'oeuvre du musée d'Orsay. L'Ours blanc est une belle sculpture que le sculpteur François Pompon a réalisée entre 1923 et 1933. Bien sûr, François Pompon n'a jamais été en Arctique pour observer les ours, et comme à l'époque il n'y avait ni la télévision ni Internet, il allait tout simplement à la ménagerie du Jardin des plantes, à Paris, pour observer les animaux. Il commençait par des croquis puis modelait sur place de petites ébauches en argile sur son établi portatif. Enfin, il réalisait l'original dans son atelier. François Pompon aimait tellement cet ours blanc qu'il en a créé plusieurs versions et a passé des années à le retravailler, le polir, enlevant tout détail inutile... Tout en pierre, il est aussi grand qu'un véritable ours polaire, 1, 60 mètres de haut, 2, 50 mètres de long, pèse plus de 2 000 kilos et habite depuis des années au musée d'Orsay. Mais souvent, notre Ours blanc en a assez de rester toujours dans la même position, et surtout, il s'ennuie ! Sans compter qu'il aimerait bien pouvoir retrouver sa banquise et trouver une maison bien à lui. Alors, il part se dégourdir les pattes et se promène dans les chefs-d'oeuvre du musée. Sauras-tu le retrouver ? Attention, il s'est quelquefois très bien caché ! Difficile de croire qu'une aussi grosse bête puisse être aussi être un grand timide ! Coédition Musée d'Orsay/Editions Hazan.

11/2019

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Religion

La formation des futurs prêtres

Ce document présente l'ensemble des orientations et des lignes directrices pour la mise en œuvre de la formation des futurs prêtres diocésains en France, afin que ceux-ci, en imitant Jésus-Christ Pasteur, répondent à leur vocation d'apôtres au service de la mission de l'Eglise dans notre société. Il complète et remplace les textes Ratio institutionis et Ratio studiorum des séminaires que l'Assemblée plénière des évêques de France avait promulgués en 1983 et publiés en 1984 (La formation au ministère presbytéral) avec l'approbation de la Congrégation pour l'éducation catholique. Une telle révision répond à la demande exprimée dans l'exhortation apostolique Pastores dabo vobis du pape Jean-Paul II, exprimée dans le synode des évêques de 1990 qui s'était interrogé sur " la formation des prêtres dans les circonstances actuelles ". Elle fait suite aussi à la visite apostolique des séminaires de France, entreprise de 1993 à 1995. Le présent document, fruit d'une large et longue concertation, a été voté par l'Assemblée plénière des évêques de France le 7 novembre 1997. Il a reçu l'approbation de la Congrégation pour l'éducation catholique par décret du 24 février 1998. Destiné, bien sûr, aux responsables et aux acteurs de cette formation, il est confié aussi à tous ceux et celles qui, de manières très diverses aujourd'hui, prennent part à la vie et à la mission de l'Eglise : ils savent bien, en effet, qu'ils seront les bénéficiaires de l'indispensable ministère des prêtres pour naître et grandir dans la vie de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint, et s'engager activement dans les tâches multiples de la vie ecclésiale, notamment l'évangélisation.

06/1998

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Histoire internationale

De Codreanu à Ceausescu. Parallèles roumains

À travers l'engagement de son mari en Roumanie durant l'immédiat avant-guerre et la 2e Guerre mondiale, ce récit est un remarquable témoignage sur un pays de culture latine, qu'une élite, composée d'ardents patriotes honnêtes et sincères, a voulu faire entrer dans le monde moderne, sans sacrifier le très riche héritage d'une tradition multi-séculaire. Denise Pop apporte des informations fort utiles à tous ceux qui sont passionnés par l'histoire véridique, encore si mal connue, de cette période, mais elle est plus que cela. Elle met en opposition deux époques qui se sont succédées sans interruption notable. En première partie (fondée sur les récits de son mari Grig), le livre raconte les espoirs déçus des militants de la très stupidement calomniée Garde de Fer, ces hommes qui voulaient moderniser leur patrie en préservant leur foi et leur passé. La seconde, dans laquelle elle nous présente ce qu'elle a vu, entendu et vécu dans la Roumanie de Nicolas Ceausescu, met en scène l'immonde tyrannie marxiste, où de ridicules despotes voulurent faire renoncer un peuple à ses traditions, sous prétexte de l'engager dans la voie du "matérialisme historique", obtenue grâce à une mythique "dictature du prolétariat", en réalité la tyrannie d'une caste d'incapables et corrompus. De nos jours, débarrassée de l'ignominie communiste, la Roumanie est un pays appauvri, mais elle a retrouvé sa fierté nationale et commence à renouer avec son passé. Il est important, pour la jeune génération, de savoir ce qui s'est réellement passé durant les années 1935-1945 puis dans les années 1975-1989, en sortant de l'absurde manichéisme des narrations conventionnelles, trop respectueuses de dogmes erronés. Ce livre est une oeuvre de salubrité historique.

02/2012

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Policiers

1974

Jeanette Garland : disparue à Castleford en juillet 1969. Susan Ridyard disparue à Rochdale en mars 1972. Clare Kemplay vient de disparaître à Morley. Elle revenait de l'école, elle n'est jamais rentrée chez elle. Son cadavre sera bientôt retrouvé dans une tranchée sur un chantier de construction. Nous sommes en 1974, dans la région de Leeds. Noël approche. Edward Dunford reporter criminel à l'Evening Post est encore un néophyte qui fait ses premières armes dans l'ombre du journaliste vedette de la rédaction, Jack Whitehead. Au volant de la vieille Viva de son père, qui vient de mourir, Edward Dunford sillonne les routes de l'ouest du Yorkshire à la recherche d'indices susceptibles d'éclairer ces trois disparitions d'enfants. Sont-elles liées ? Eddie en est persuadé. Au départ, il croit seulement chasser le scoop qui lui permettra de coiffer au poteau Jack Whitehead ; mais plus il enquête, plus il découvre que les ramifications de l'affaire sont multiples. Bien des choses sont pourries au royaume du Yorkshire : policiers corrompus, entrepreneurs véreux, élus complices... Partout, les hommes de pouvoir protégent leurs turpitudes et ce, à n'importe quel prix. Y compris celui de la vie humaine. Ce premier roman a fait grand bruit en Angleterre lors de sa parution en 1999. La presse, britannique et américaine, a salué un romancier et un écrivain d'exception, s'inscrivant dans la tradition de Robin Cook, mais aussi de James Ellroy. L'auteur, qui est lui-même originaire du nord de l'Angleterre et vit aujourd'hui au Japon a l'ambition d'être le chroniqueur du Yorkshire des années 70-80, comme James Ellroy a été celui du Los Angeles des années 50. Ce roman est le premier du " Red Riding Quartet ". Il sera suivi de 1977, 1980 et 1983.

12/2001

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Littérature étrangère

Elmer le père Abraham

Quoique très différents (l'un tout entier tourné vers un "moi" à la croisée des chemins, l'autre vers les autres, ces paysans du Mississippi qu'il rendra célèbres), les deux inédits que contient ce volume ont plusieurs caractères communs : ce sont deux débuts de romans, ils sont tous deux restés inachevés, et ils datent de la même période (les années 1925 -1927) qui vit Faulkner, la trentaine approchant, entrer dans une phase d'activité littéraire intense et décisive pour son avenir de romancier. Trente ans plus tard, il déclara qu'il avait abandonné Elmer parce que "c'était drôle, mais pas assez". Il faut croire qu'il confondait avec ce "Portrait d'Elmer" qu'il tira en 1935 de son roman avorté ("Portrait" qu'on peut lire dans Idylle au désert et autres nouvelles). Car Elmer est diablement sérieux, puisque la question posée n'est rien de moins que celle-ci : comment devient-on artiste ? Le protagoniste veut être peintre, et même peintre parisien : Elmer, au fond, c'est, en termes à peine voilés, le Bildungsroman de Faulkner lui-même pendant son bref séjour à Paris, à l'automne de 1925. Avec Le Père Abraham, en revanche, nous sommes bel et bien dans le Mississippi, le plus vrai, le plus paysan et le plus reculé, celui de la future trilogie des Snopes, dont voici le texte fondateur. Et quel texte ! On a eu raison de dire que, de toute sa jeunesse, Faulkner n'a rien écrit de mieux. Il n'en fallait pas moins de métier pour achever l'épopée rustique (et burlesque) des Snopes : Le hameau, ce chef-d'oeuvre d'humour américain, devra attendre 1940, et La ville et Le domaine respectivement 1957 et 1959.

01/1988

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Sciences historiques

Le complot dans la République. Stratégies du secret de Boulanger à la Cagoule

De la conspiration boulangiste à la tentative de putsch menée par la Cagoule en passant par les menaces de complot bolchévique dans les années vingt, la France de la IIIe République a vécu au rythme des conspirations. Des années 1880 à l'effondrement de juillet 1940, une série de poursuites judiciaires pour complot et atteinte à la sûreté de l'Etat ont révélé l'inquiétude persistante des gouvernements devant les menaces de sédition. Pour la première fois, un ouvrage tente de mettre en perspective cette histoire secrète des complots politiques. Pour Frédéric Monier, ces épisodes souvent dramatiques, parfois rocambolesques, viennent témoigner de la crainte de voir le pays céder sous les assauts de minorités résolues, unies dans le secret et prêtes à employer la force pour renverser le premier régime démocratique stable qu'ait connu la France : le général Boulanger en 1889, Déroulède en 1899, des dirigeants de la CGT dans les premières années du siècle. Après les complots communistes des années vingt, ce fut au tour de l'extrême droit de se trouver dans la ligne de mire des pouvoirs publics pendant les années trente. A la suite de la nuit d'émeute du 6 février 1934 et de la dissolution des ligues, il restait à affronter un dernier complot, le plus impressionnant sans doute, celui du comité secret d'action révolutionnaire, surnommé la " Cagoule ". Dans cet ouvrage, Frédéric Monier retrace l'histoire de ces " stratégies du secret " et s'efforce de présenter une analyse globale du phénomène. En distinguant la conspiration, révolutionnaire et subversive, le complot, judiciaire et répressif, et la conjuration, fabuleuse et mythologique, il nous invite à découvrir l'histoire obscure des rapports de la République et de ses ennemis, réels et imaginaires.

09/1998

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Littérature française

Les cahiers d'Ida. Mémoires d'une jeune femme juive, de la Pologne à la France, dans la première moitié du XXe siècle

Ida, Mémé Ida. La grand-mère de mon enfance. La seule, parmi mes quatre grands-parents, à avoir survécu à la chasse aux Juifs menée en France par les Allemands et leurs complices locaux. Sa voix, c'était le Yiddish, que je ne comprenais pas et que je ne voulais pas entendre : parle français, Mémé ! Ce n'est pas un récit de plus sur la Shoah, mais la vie d'une jeune fille pauvre dans une Pologne misérable du début du XXe siècle, ses peurs et ses malheurs ("je pleurais en écrivant", m'avait-elle dit en me remettant ses cahiers), un mariage hâtif et raté. La fuite vers l'Allemagne pour échapper à un long service militaire pour son jeune époux, David. Hitler les fait fuir une nouvelle fois, dès 1933. Ida sent les choses et n'hésite pas : cette fois, ce sera la France. Le nazisme les rattrape. Ce récit est écrit, on l'apprend à la fin du texte, en 1944. Ida est cachée à La Varenne. Son mari a été pris. Il est déjà parti pour Auschwitz. Sa fille, ma mère et son fils sont cachés, pas loin. Elle les évoque à peine. Elle écrit dans une sorte de panique, pour tout dire avant qu'il ne soit trop tard. La grand-mère inculte se révèle une incroyable conteuse. Elle dit tout. Certains passages sont d'une crudité que seules les circonstances expliquent. Ces Cahiers d'Ida sont un document rare, où l'envie de mourir surgit à chaque instant, dès l'enfance, volée, Cendrillon juive sans Prince charmant. Par ses Cahiers, Ida revit. Son passé redevient notre héritage, celui dont nous n'avions pas su profiter de son vivant. Son dernier cadeau, inestimable. Daniel, son petit-fils

10/2014

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Beaux arts

Gala et Dali, de l'autre côté du miroir

"Vous et moi, nous ne nous quitterons jamais...". Gala et Dali se sont aimés pendant plus de cinquante ans, et Cadaqués fut l'écrin de leur folle passion. A l'été 1979, Dominique de Gasquet se présenta chez eux en se faisant passer pour une voyante extralucide et une tireuse de cartes ; charmés, ils lui ouvrirent leur porte... Elle fut invitée par Gala au château de Pubol et y écouta, enchantée, le récit des aventures de cette muse d'origine russe : la découverte de Paris et du surréalisme, son premier mari Paul Eluard et son amant Max Ernst, son coup de foudre et son mariage avec Dali... Là, Dominique de Gasquet fit également la connaissance de Paquita et d'Arturo. Entré au service du couple en 1948, Arturo fut tour à tour jardinier, majordome, chauffeur, photographe, convoyeur de fonds et homme de confiance, et resta aux côtés du peintre jusqu'à la mort de celui-ci en 1989. Paquita, témoin de la vie intime de Dalí et Gala, de leur amour indestructible, de la poésie de leur quotidien loin des mondanités des grandes villes, raconte ici pour la première fois ses souvenirs et ceux de son mari, aujourd'hui disparu. Dans les ruelles de Cadaqués, enveloppée par les parfums, les couleurs, les bruits de la rue et de la mer, Dominique de Gasquet part à la recherche des témoins de cette époque, donne voix à plusieurs générations et personnalités unies par leurs souvenirs et leur forte affection pour Gala et Dali. Ce livre est une enquête littéraire autour de la petite famille que les deux artistes s'étaient choisie dans ce coin préservé d'Espagne, l'"autre côté du miroir".

05/2017

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Religion

Des prêtres-ouvriers insoumis en 1954. Le "Groupe Chauveau" (1957-2011)

C'est au milieu des années 1940 que débute l'aventure des prêtres-ouvriers (PO). Avec l'accord de leurs évêques ou de leurs responsables religieux respectifs, un certain nombre de prêtres entrent au travail dans les usines de métallurgie, le bâtiment ou les entreprises de travaux publics. Leur motivation est de se rapprocher d'un monde ouvrier qui, depuis le milieu du XIXe siècle, n'a jamais vraiment rejoint les paroisses traditionnelles. Mais la période favorable aux prêtres-ouvriers ne va pas durer longtemps. La disparition du cardinal Suhard, le 30 mai 1949, leur fait perdre leur protecteur et les débuts de la guerre froide compliquent la perception de leur travail missionnaire au sein du monde ouvrier. Au début de la décennie 1950, les tensions s'accentuent entre les prêtres-ouvriers et leurs évêques. Puis le 1er mars 1954, tombe la condamnation du pape Pie XII qui entend mettre fin à l'expérience. L'événement va entraîner une scission parmi les PO, entre ceux qui se soumettent et rentrent au moins provisoirement dans le ministère habituel, et ceux qui choisissent de rester dans le monde du travail. On appellera ces derniers les insoumis. Ils n'entendent pas pour autant mettre un terme à leur vie de foi et à leur combat pour une Eglise plus ouverte aux défis du XXe siècle. C'est l'histoire d'une vingtaine de ces insoumis que raconte le livre, appelés ici le "Groupe Chauveau", du nom de son initiateur, Bernard Chauveau. Pour ce faire, les auteurs de cet essai ont dépouillé une grande quantité d'archives. Les témoignages et les documents rassemblés nous révèlent la force de leur quête intérieure et leur recherche d'une foi ouverte à la culture ouvrière et plus largement à celle de l'homme moderne. Un livre sur des questions brûlantes toujours d'actualité.

12/2015

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Beaux arts

Kandinsky. L'aventure de l'art abstrait

Peintre et théoricien, né à Moscou, Wassily Kandinsky (1866-1944) est un des tout premiers acteurs de la modernité artistique. Le fondateur du Blaue Reiter (1911) à Munich, apôtre de la couleur et de la résonance intérieure, a influencé par ses écrits et ses recherches en peinture nombre de mouvements ou d'écoles artistiques, de Dada au Bauhaus - où il enseigne de 1921 à 1933 -, en passant par De Stijl et le constructivisme russe. Admiré par André Breton, ami de Marcel Duchamp, proche de Paul Klee et de Hugo Ball, il entretint aussi des échanges nourris avec les musiciens de son temps comme Arnold Schönberg ou Thomas von Hartmann. L'auteur de Du spirituel dans l'art (1911) a laissé un ensemble considérable de peintures, mais aussi des gravures, des poésies et des compositions scéniques, qui se répartissent entre impressions (impressions du monde extérieur), improvisations (impressions du monde intérieur) et compositions (mise en tension des deux précédentes). Traversé par deux dynamiques actives, l'une allant du figuratif à l'abstrait, l'autre du profane au sacré, l'oeuvre de Kandinsky recèle un ensemble d'images voilées, porteuses du message de l'abstraction et de son inventeur, qui ont transformé notre rapport à la représentation. Spécialiste internationalement reconnu de l'oeuvre et de la pensée de Kandinsky, Philippe Sers présente le cheminement de l'artiste dans sa cohérence et dans son évolution interne. Son analyse s'appuie sur la documentation exceptionnelle à laquelle il a eu accès depuis le début de ses travaux, dans l'atelier même de l'artiste : les écrits autobiographiques, les textes théoriques et la correspondance du peintre apportent un éclairage radicalement nouveau sur un parcours créatif d'une exceptionnelle fécondité.

10/2015

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XXe siècle

L'aura des Justes

Né sous l'occupation allemande, Norbert Fontenoy est avocat pénaliste. Ancien sympathisant de mouvements antisémites d'extrême droite, il apprend par une lettre posthume, que celle qu'il avait toujours cru être sa mère l'avait adopté afin de le protéger. Il est en réalité le fils de juifs recueillis en 1942 par un couple de "Justes" . Son idéologie raciste d'extrême droite s'effondre alors d'un coup. Savoir si celle qui l'a mis au monde vit toujours, la retrouver devient la condition de sa survie intime. Cet ouvrage romancé ramène à une réalité qui a marqué l'Histoire d'un peuple et plonge le lecteur au coeur d'une compréhension humaine de grande sensibilité. Qui sont les Justes ? On nomme "Justes parmi les Nations" , des femmes et des hommes, de toutes origines et de toutes conditions, mêmes anonymes, qui ont sauvé des personnes juives des persécutions antisémites et des camps d'extermination, bravant les risques encourus. L'auteur, né en 1935, fut homme d'affaires, diplômé d'HEC, et s'est investi dans les activités professionnelles et commerciales internationales. Admirateur de Kipling et de Gandhi, cet infatigable créatif est un fin observateur de la société, qui vit à Fontainebleau. D'origine vaudoise, il est auteur de nombre d'articles dans des revues suisses, et de plusieurs ouvrages, dont notamment Le Livre de l'Immortel (1999), Petits Crimes à la Grande Loge (2015), outre d'autres ouvrages en préparation. Il aime à plonger dans la vie des réseaux souterrains de notre société. Avec L'Ordre mondial (2023), c'est un coup de Maître qu'il convient de mettre à son actif. Ici il plonge au coeur d'une réalité tragique et d'un marqueur sociétal qui met en évidence des valeurs fortes : l'Aura des Justes.

09/2023

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Histoire de l'art

Nos artistes martyrs par Hersch Fenster

Hersh Fenster, né en 1892 à Baranow en Galicie, arrive à Paris en 1922. Secrétaire du romancier Shalom Ash (1880-1957) et professeur de yiddish, il ouvre, en 1933, Dos yidishe Vinkl (Le coin juif), qui sera fréquenté par les intellectuels juifs fuyant l'Allemagne nazie. Sous l'Occupation, après avoir été interné au camp de Mauriac dans le Cantal, il se réfugie avec sa famille en Suisse. De retour à Paris en 1945, il conçoit le projet d'honorer la mémoire des artistes morts durant la Shoah. En 1951, au terme d'enquêtes poussées et d'un inlassable travail, il parvient à reconstituer les itinéraires de 84 artistes et publie en yiddish, à compte d'auteur, Undzere farpainikte Kinstler (" Nos artistes martyrs "), avec, en préface, un poème de Marc Chagall. Ce dictionnaire biographique, mémoriel et artistique, de 262 pages est imprimé à 375 exemplaires. Fenster meurt à Paris en 1964. Cet ouvrage rare, dont peu d'exemplaires sont consultables, reste un témoignage unique sur le parcours des artistes en France morts durant la Shoah. Connu des seuls spécialistes, ce texte majeur sera enfin accessible à un large public par sa publication en français par les éditions Hazan. Sous la forme d'un beau livre, il comprendra l'intégralité des préfaces, le poème de Marc Chagall en yiddish et en français et les notices des artistes ainsi que des reproductions de leurs oeuvres. Les archives de Hersh Fenster étant conservées par le mahJ et la maison de la culture yiddish, l'ouvrage sera enrichi d'une présentation et d'une mise en contexte du travail de Fenster ainsi que de documents inédits comme les témoignages d'artistes survivants recueillis par l'auteur.

06/2021

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Mythologie

Po-greek myths

Les mythes grecs sont des classiques intemporels, dont les scènes et les personnages nous captivent depuis l'Antiquité. Les dieux et les héros de ces légendes tendent un miroir à la condition humaine, incarnant des caractéristiques et des vérités universelles, comme le courage, la cupidité, l'ambition, la vengeance ou l'hubris. Ces traits de caractère sont à la base de drames immortels et de récits riches, aussi profonds que divertissants, qui forment encore aujourd'hui le socle de notre culture et de notre littérature, toujours pertinents et fascinants pour tous les lecteurs, petits ou grands. Cette édition contient 21 histoires tirées des épisodes les plus célèbres depuis la guerre de Troie, la suite des pérégrinations d'Ulysse et son retour tant attendu à Ithaque. Les textes ont été soigneusement compilés à partir de l'ouvrage de référence Sagen des klassischen Altertums (Dieux et héros : mythes et épopées de la Grèce antique) de Gustav Schwab (1792-1850), et illustrés de manière saisissante par 15 artistes, parmi lesquels des représentants éminents de l'âge d'or de l'illustration de livres et du mouvement Arts and Crafts, dont Walter Crane (1845-1915), William Russell Flint (1880-1969), Newell Convers Wyeth (1882-1945) et Virginia Frances Sterrett (1900-1931). Ces illustrations sont complétées par des vignettes mettant en scène chaque récit et un arbre généalogique des divinités grecques par Clifford Harper. Plaçant les récits dans leur contexte, cet ouvrage contient une introduction historique du Dr Michael Siebler, et un glossaire complet des plus célèbres protagonistes de la Grèce antique. L'héroïsme, la tragédie, et la dramaturgie de la mythologie grecque illuminent chaque récit de cette édition magnifiquement illustrée et redonnent vie à leurs personnages, divins et mortels.

04/2023

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Cinéma

Meryl Streep

Meryl Streep (née en 1949) est une actrice incontournable du cinéma d'outre-Atlantique. Connue et consacrée, elle détient notamment le record actuel de nominations aux oscars et s'est vue remettre, en 1983 et en 2012, l'oscar de la meilleure actrice pour ses interprétations emblématiques d'une immigrée polonaise hantée par la guerre dans Le Choix de Sophie (1981) d'Alan J Pakula et de Margaret Thatcher dans La Dame de fer (2012) de Phyllida Lloyd. Elle s'est, par ailleurs, fait remarquer dans des films appartenant aujourd'hui à la catégorie des oeuvres dites "classiques" telles que Out of Africa (1985) de Sydney Pollack, Sur la Route de Madison (1995) de Clint Eastwood ou encore, plus récemment, The Hours (2002) de Stephen Daldry. Karina Longworth travaille comme critique de films et journaliste à Los Angeles. Auteur d'une monographie consacrée à George Lucas et d'un ouvrage sur Al Pacino dans la collection Anatomie d'un acteur, elle collabore régulièrement à différents magazines et périodiques, notamment LA Weekly, Village Voice, Vanity Fair, The Guardian et Slate. La collection Anatomie d'un acteur étudie en profondeur le parcours de grands acteurs du cinéma mondial, en offrant une analyse des dix rôles les plus importants de leur carrière. Les auteurs de cette collection s'attachent à comprendre pourquoi et comment ces comédiens sont devenus quelques-unes des figures les plus respectées et influentes du monde du cinéma. Organisé autour de dix interprétations majeures, chaque ouvrage richement illustré- photographies de tournage, de plateau ou séquences issues des films - dresse le portrait d'un jeu d'acteur et pointe le génie de ces monuments du septième art. Cette collection novatrice sur les plus grands comédiens est destinée aussi bien aux étudiants en cinéma qu'aux passionnés et aux acteurs en herbe.

03/2014

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Musique, danse

Un compositeur aux commandes de la Radio. Essai autobiographique

Henry Barraud (1900-1997) est une personnalité remarquable à double titre ; compositeur, il fut aussi pendant près de quarante ans l'une des figures emblématiques de la Radio : directeur de la Musique à la Libération, puis de la Chaîne nationale, ancêtre de France Culture, dont il devint l'une des voix familières avec son émission Regards sur la musique. A plus de quatre-vingts ans, il se retourne sur le siècle qu'il a traversé et retrace son parcours : il raconte son enfance et sa jeunesse dans une famille de la bourgeoisie bordelaise apparentée à François Mauriac, la découverte de sa vocation musicale puis le début de sa carrière à Paris, son emploi à la Sacem fournissant un exemple des professions ouvertes aux compositeurs qui ne peuvent vivre de leur plume. Sous le Front populaire, il travaille pour la direction des Beaux-Arts avant d'organiser les manifestations musicales de l'Exposition universelle de 1937 puis d'intégrer en 1938 la Radio d'Etat. A la Libération, il y déploie une haute ambition culturelle, veillant aux destinées de l'Orchestre national (qu'il accompagne aux Etats-Unis en 1948 dans une tournée pleine d'imprévus) et initiant notamment des séries de grands entretiens avec des écrivains (Gide, Claudel, Mauriac, Léautaud...) ou des peintres (Dali, Matisse, Miro...). Pour autant, il ne cesse de composer (Numance, Le Mystère des Saints Innocents, La Farce de Maître Pathelin) et livre un précieux témoignage du regard porté par un créateur sur son oeuvre. Au-delà du récit original de cette double carrière, cet Essai autobiographique apporte une contribution exceptionnelle à l'histoire de la musique et à celle de la Radio française et aussi, plus large-ment, à l'histoire culturelle du XXe siècle.

11/2010

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Sciences historiques

Ceux de l'usine d'aviation Bloch. Mémoires d'ouvriers dans l'Indre (1936-1951)

En 1936, Marcel Bloch, plus connu après la seconde guerre mondiale sous le nom de Marcel Dassault, décide de décentraliser partiellement son usine d'aviation de Courbevoie dans la région de Châteauroux-Déols. Tout en construisant sur des espaces jusqu'alors dévolus à l'agriculture, Marcel Bloch recrute rapidement et forme sur place des ouvriers pour fabriquer des éléments d'avions et procéder à la réception des appareils de série. Intégrée, dès le 1er janvier 1937, dans la Société nationale de constructions aéronautiques du Sud-Ouest (SNCASO), cette usine produit en série, successivement, et ce jusqu'à la défaite de juin 1940, le bimoteur Bloch MB 131, le chasseur monomoteur Bloch MB 151-152, puis 155. Après guerre sont aussi effectuées des opérations de réparation et de livraison de différents types d'appareils jusqu'au 1er août 1951, date à laquelle les forces de l'armée de l'air américaine prennent officiellement la direction de l'usine. En donnant la parole à celles et ceux de chez Bloch, ce sont autant de parcours individuels qui témoignent des notions de qualité et d'amour du travail bien fait, mais aussi de la dureté due aux conditions de travail… Epoque néanmoins rêvée car synonyme de stabilité de l'emploi et d'entraide entre les salariés. Après les ouvrages 50 Ans d'aviation dans le ciel de l'Indre et Base américaine de Châteauroux-Déols – 1951-1968, Didier Dubant, docteur en histoire et spécialiste de l'aéronautique, s'efface ici pour mettre en valeur par leurs témoignages ceux qui ont façonné, assemblé et mis en état de vol les appareils produits à l'usine d'aviation Marcel Bloch, devenue SNCASO en Bas-Berry.

04/2011

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Histoire internationale

Ahmed Sékou Touré (1922-1984) Président de la Guinée de 1958 à 1984. Tome 5, Mai 1962-Mars 1969

Le diplomate français André Lewin, qui était au début des années 70 porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a négocié, comme envoyé spécial des Nations Unies, la normalisation des relations diplomatiques entre la Guinée et la France, intervenue le 14 juillet 1975. Il a ensuite été ambassadeur de France à Conakry jusqu'en 1979, et n'a cessé depuis lors de s'intéresser à ce pays. Il entretenait des relations confiantes et même amicales avec Ahmed Sékou Touré, président de la Guinée de 1958 à 1984. Il lui a consacré une thèse de doctorat d'histoire, soutenue en 2008 à l'Université d'Aix-en-Provence. Le tome 5 de cette biographie décrit les événements qui se déroulent de mai 1962 à mars 1969. Il commence avec l'intronisation, en présence de Sékou Touré, de l'archevêque de Conakry Mgr Tchidimbo, qui sera ultérieurement arrêté et condamné aux travaux forcés à perpétuité pour " participation au complot de la Ve colonne ". Avec la France du général de Gaulle, on assiste en 1963 à la signature d'accords bilatéraux, et en 1965 à une rupture des relations diplomatiques qui durera dix ans, en dépit de quelques vaines tentatives de réconciliation. On voit également Sékou Touré célébrer les femmes, radicaliser la Révolution, réprimer sévèrement divers complots dont celui des militaires, contribuer à la chute de l'abbé Fulbert Youlou, président du Congo-Brazzaville, déplorer la chute de son ami le président ghanéen Nkrumah, ne pas parvenir à se réconcilier avec le président ivoirien Houphouët-Boigny, mais aussi concrétiser l'un de ses rêves : la naissance de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) dont le Guinéen Diallo Telli devient le premier secrétaire général.

03/2010

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Actualité et médias

RTL, histoire d'une radio populaire. Du Radio Luxembourg à RTL.fr

La plus ancienne des grandes radios généralistes, en tète des audiences malgré les soubresauts du paysage médiatique, est aussi celle dont l'histoire - mouvementée - demeure la plus méconnue. Radio Luxembourg apparaît en 1933, grâce à un émetteur luxembourgeois, des capitaux français, des programmes européens, et de la publicité rédigée par Robert Desnos ! En mai 1940, la station se voit contrainte de céder son émetteur aux forces du III Reich. Après-guerre, le poste privé triomphe avec Zappy Max, l'Abbé Pierre, Jean Nohain, Geneviève Tabouis, Jean Grandmougin. l'équipe dirigeante impulse une programmation mémorable (La famille Duraton, Reine d'un jour, Quitte ou double, des feuilletons radiophoniques, etc.). Mais la concurrence d'Europe numéro 1 et la télévision bouleversent peu à peu la donne. 1966 : Radio Luxembourg devient RTL, avec un nouvel état-major présidé par l'homme de presse Jean Prouvost. Son directeur, Jean Harran, installe Nienie Grégoire, Léon Zitrone et Anne-Marie Peysson à l'antenne. Des années 1980 à la fin des années 1990, Jacques Rigaud et Philippe Labro réussissent un parcours sans faute. L'éclosion des radios libres n'entrave pas la bonne marche dune station au coeur de la culture de masse. Un effritement de l'audience provoque un accident industriel majeur : le renvoi de Philippe Bouvard, l'animateur des Grosses /êtes, à l'été 2000. Avec la perte de 2 millions d'auditeurs, ces derniers appliquent à la lettre le slogan "RTL, c'est vous" et obtiennent son retour. Aujourd'hui, à la croisée des chemins malgré l'apparition de RTL.fr, ce média négligé des observateurs conserve une audience inégalée dans le temps et continue de façonner des générations d'auditeurs fidèles. Cette histoire sans parti pris explique les ressorts de cette saga aux multiples rebondissements souvent ignorés du public.

12/2010

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Histoire internationale

Histoire de Munich

De Munich, on connaît d'abord la Kunststadt, la ville d'art, riche de palais et de musées, riche surtout d'une histoire tumultueuse qui remonte à sa fondation, en 1158. Les Wittelsbach y installent leur capitale au XIIIe siècle et y règnent jusqu'en 1918. Fidèles catholiques dans un empire majoritairement protestant, ils imposent leur ville comme la " Rome allemande ", un joyau de l'art baroque. De règne en règne, Munich embellit au gré du mécénat des princes qui la gouvernent, jusqu'à Louis Ier, au XIXe siècle, qui entend la transformer en " oeuvre d'art ". Ville des artistes, Munich accueille tout un milieu cosmopolite et bohème, composé de Kandinsky, Wedekind ou Thomas Mann, qui fait de la cité bavaroise la rivale artistique de Berlin jusqu'en 1914. Mais Munich, c'est aussi la Bierstadt, la ville de la bière, accueillante et conviviale, celle où l'on vient du monde entier pour célébrer l'Oktoberfest. Capitale, certes, mais de la Bavière, Munich n'échappe pas à un certain provincialisme qui la rattrape au xxe siècle. Et si elle retrouve un rôle de premier plan dans l'entre-deux-guerres, c'est au titre de capitale du mouvement nazi : Munich, la ville du putsch raté de 1923, de l'exposition d'art dégénéré de 1937 et des accords tristement fameux de 1938... Sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, les Munichois parviennent à reconstruire une métropole prospère grâce à l'industrie de pointe, soucieuse de préserver son patrimoine sans renoncer aux audaces architecturales, oscillant entre tradition et avant-garde. Dans cet ouvrage richement illustré, Jean-Paul Bled retrace avec brio le destin contrasté de Munich, symbole des pages les plus lumineuses et les plus sombres de l'histoire allemande.

11/2009

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Histoire internationale

Algérie, histoires à ne pas dire... Le film choc interdit en Algérie : scénario, réactions, polémiques

Algérie, histoires à ne pas dire... En 1962, l'Algérie devient indépendante. Quasiment tous les non-Musulmans quittent l'Algérie : l'un des plus importants déplacements de population dans l'histoire de l'Humanité. Pourquoi l'Algérie n'a-t-elle pas réussi à être aussi fraternelle ? La cohabitation avec les Musulmans y avait-elle été impossible ? Cette triste fin n'avait-elle été que l'effet d'une panique, des violences extrêmes de fin de guerre ? Quatre Algériens en quête de vérité reviennent sur les mythes fondateurs de l'Algérie nouvelle et des crimes cachés de cette "guerre de libération" qui fut aussi une guerre d'épuration (ethnique)" : oLes massacres à El Halia (Philippeville), le 20 août 1955 oLes attentats à la bombe et la Bataille d'Alger (1956-1957) oL'assassinat du chanteur juif Raymond Leyris à Constantine, le 22 juin 1961 oLes massacres à Oran, le 5 juillet 1962. "La parole qui se dit là, libre, mouvementée, chahutée et ballottée par l'Histoire ou par des retrouvailles souvent douloureuses avivant les plaies familiales, cette parole-là est essentielle. Nous n'avons pas souvent l'occasion ou la chance de l'entendre venant d'Algérie. C'est ce qui fait le prix et l'importance du film de Jean-Pierre Lledo, à voir coûte que coûte. " (Serge Toubiana, Directeur de la Cinémathèque française) Jean-Pierre Lledo est né en 1947 à Tlemcen. Algérien depuis le 6e siècle avant l'ère commune, par ses ancêtres maternels juifs, et depuis 1848, par les paternels catalans. A la suite de menaces islamistes, Jean-Pierre Lledo a dû quitter l'Algérie en 1993. Depuis, il a réalisé plusieurs films documentaires liés aux réalités multiethniques de l'Algérie d'avant 1962, mémoires refoulées par l'histoire officielle.

01/2011

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Religion

Laberthonnière et ses amis

La correspondance entre Laberthonnière et quelques uns de ses meilleurs amis relate et commente les événements saillants de l'actualité religieuse en France entre 1905 et 1916. François Mauriac écrivait : Aux confins de ma vie, j'aurai eu la grâce de voir deux papes accomplir inespérément les gestes dont rêvaient les maîtres de ma jeunesse, les Blondel, les Laberthonnière (Bloc-notes du 3 décembre 1963). Ces rêves s'expriment au cours de ces pages : changement du visage de l'Eglise, valeur évangélique de la prédication, liberté de recherche en exégèse, suppression de l'index et du serment antimoderniste... Dès le début de sa carrière, Laberthonnière est atteint par l'index, Hébert et Loisy sont rejetés, Fogazzaro est condamné. Certaines polémiques restent marginales. Elles soulignent les difficultés provenant de l'insécurité ambiante. Laberthonnière se trouve pris entre deux courants : Blondel, Wehrlé, le P. Nouvelle recommandent la prudence ; Birot, Canet, Hugel et Le Roy exigent l'engagement et la solidarité. Les débats deviennent parfois affrontements. Laberthonnière doit assumer. Dans la dernière partie de l'ouvrage plane le tragique d'une situation qui paraissait alors sans issue. Ce dossier de correspondances présenté par Marie-Thérèse Perrin est l'aboutissement d'une recherche commencée en 1934 pour la préparation d'une thèse sur la pensée de Laberthonnière. Les êtres qui ont été les acteurs de cette histoire encore toute fraîche ont été affrontés aux questions que, nous aussi, nous nous posons maintenant si nous avons l'honnêteté et le courage de ne pas les éluder. Ils ont essayé d'y répondre ou du moins de les porter en croyants, dans un univers mental qui est encore proche du nôtre, écrit Marcel Légaut, dans Mutation de l'Eglise et conversion personnelle. Ce dossier en témoigne avec évidence.

01/1975