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Vincent Wagner

Extraits

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Histoire militaire

Le général Gouraud. Un destin hors du commun, de l'Afrique au Levant

Une carrière époustouflante pour un général hors du commun. La silhouette fine et élancée du général Henri Gouraud, avec des yeux bleus perçants encadrés par une barbiche empire, est bien identifiée durant l'entre-deux-guerres, car le " glorieux manchot ", né en 1867, amputé du bras droit aux Dardanelles, est le seul officier autorisé à saluer du bras gauche. Tout au long de sa carrière, il a su gagner l'estime de ses hommes qui voient en lui un officier courageux et soucieux de leur sort. Grand vainqueur de Ludendorff en juillet 1918, gouverneur militaire de Strasbourg reconquise, le général Gouraud est adulé par les Français en 1919, au point que l'on parle de lui pour le maréchalat. Sa carrière commence pourtant bien avant : à peine sorti de Saint-Cyr, il demande à partir en Afrique. Dans le sillage de Gallieni et de Joffre, il fait son apprentissage d'officier colonial, métier complexe où il n'est pas seulement soldat, mais également topographe, bâtisseur, administrateur et diplomate. Successivement explorateur du Tchad, conquérant de la Mauritanie, il est surtout un brillant disciple du général Lyautey au Maroc, entre 1912 et 1914. Après la Première Guerre mondiale, auréolé de gloire, il est envoyé au Levant par Clemenceau pour mettre en place la politique mandataire en Syrie et au Liban. Malgré des moyens limités, il réussit tant bien que mal à faire vivre le mandat, au prix d'une forte opposition de Mustapha Kemal et de Fayçal, fils d'Hussein de La Mecque. Revenu en France en 1923, il est nommé gouverneur militaire de Paris et membre du conseil supérieur de la guerre. Soucieux de la mémoire de ses soldats, il fait ériger le monument aux Morts des Armées de Champagne à Navarin, dans la Marne, où il demande à être enterré après sa mort en 1946.

11/2022

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Récits de mer

L'Astrolabe. Récit du voyage

L'Astrolabe commandée par Dumont d'Urville quitte Toulon le 22 avril 1826 pour gagner les mers du Sud par le cap de Bonne-Espérance. Elle rejoint l'Australie, puis la Nouvelle-Zélande, avant de parcourir l'Océanie : Tonga, Fiji, îles Loyauté, Nouvelle-Guinée... A Vanikoro, les épaves des deux navires de La Pérouse sont retrouvées. Son devoir accompli, Dumont d'Urville quitte Vanikoro et se dirige vers les Mariannes puis effectue la géographie du détroit des Moluques, et de là l'Astrolabe traverse les îles de la Sonde et reprend le chemin du Cap, puis de la France. Le 25 mars 1829, l'Astrolabe arrive à Marseille. Les savants participant à l'expédition font une riche moisson pour la géographie, l'ethnologie et les sciences naturelles, saluée au retour par Cuvier et de nombreux scientifiques. Transcrit et publié aujourd'hui pour la première fois, le récit de Pierre-Adolphe Lesson possède une grande qualité descriptive et littéraire, contrastant avec le style "sec, formé de phrases brèves, hachées et sans grâces" de son commandant Jules Sébastien César Dumont d'Urville. A l'écart des comptes rendus marqués par l'émerveillement de la découverte, ce récit au plus près des hommes offre au lecteur une histoire des rencontres remarquables entre des mondes étrangers les uns aux autres : Français et habitants autochtones bien sûr, mais aussi Français et habitants britanniques et hollandais des stations navales, et plus encore officiers, sous-officiers et simples marins. Qualités et défauts des hommes comme de la politique de la Royale donnent du caractère à cette oeuvre. Sa prose fleurie et intransigeante fait vivre les gens autour de lui. "Nous avons vécu de cette vie de contact ou les hommes apprennent à se connaître jusqu'au fond de l'âme".

02/2022

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Littérature française

Voyages avec l’absente

Anne Brunswic a huit ans quand, un matin de l'été 1959, elle apprend - presque incidemment - que depuis deux mois sa mère est morte et enterrée. "L'absente" laisse cinq enfants qui grandiront face au silence d'un père bientôt remarié... Cinquante ans plus tard, munie de quelques souvenirs et documents (hérités de sa grand-mère, Léa, ou de sa grand-tante, la fameuse Marcelle Ségal qui, pour le magazine Elle, faisait les beaux jours du Courrier du coeur), Anne Brunswic entreprend de briser le silence sur cette mère qu'elle a si peu connue. Pour "redonner chair à l'absente", elle court l'Europe sur ses pas et lui adresse des lettres et des récits qui sont autant de plongées au coeur d'une mémoire enfouie. Se dessine peu à peu l'histoire d'une famille juive que la guerre a éloignée de Bruxelles, qui fait halte à Paris puis en Bretagne avant de franchir la ligne de démarcation et, via le Portugal, gagner Londres. Puis c'est l'après-guerre, l'urgence de réparer les pertes, le mariage et le baby-boom qui, en ce début des "trente glorieuses", éclairent le portrait d'une jeune femme dont l'énergie semble inépuisable - mais dont la vie, au bout du compte, sera mystérieusement brève... Reste que sous l'énigme de cette disparition prématurée, ou à partir d'elle, bien d'autres questions affleurent, qui touchent à l'invisibilité sociale des femmes, à la maternité, à la transmission et à la vocation, à l'engagement politique, au sentiment national, au rapport à la judéité... Sous ces multiples aspects, Anne Brunswic met en perspective héritage et rupture, confronte fidélité et construction de soi. Au-delà de l'hommage à "l'absente", ce "tombeau littéraire" invite à comprendre une époque autant que les singularités d'une histoire familiale.

05/2014

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Histoire de France

Eugène Courmeaux (1817-1902). Un républicain démocrate au XIXe siècle

Hervé Paul, né à Reims en 1952, effectue la plus grande partie de sa carrière professionnelle dans l’industrie pharmaceutique. Il a exercé deux mandats de conseiller municipal dans une commune de l’agglomération rémoise. Passionné d’Histoire et de sa ville de Reims, il est l’auteur d’une première biographie, Le comte de Chevigné (1793-1876). Auteur des Contes Rémois, paru en 2008 chez le même éditeur. Figure du paysage républicain rémois, Eugène Courmaux parcourt le XIXe siècle et ses soubresauts en combattant de la Liberté. A ce titre, il mérite de sortir de l’oubli. Né à Reims en 1817, amoureux des livres et des Belles Lettres, il est nommé à 26 ans adjoint, puis 3 ans plus tard, Conservateur en titre de la Bibliothèque municipale de Reims. Républicain, il s’engage dans la révolution de 1848. Il combat la dérive monarchique de la jeune république présidée par Louis Napoléon Bonaparte. Journaliste engagé d’opposition, il est révoqué de sa fonction de bibliothécaire, poursuivi, emprisonné et acquitté. De nouveau, poursuivi, il est condamné et s’enfuit en Belgique en 1851 pour éviter la prison. Il retrouve de nombreux républicains en exil, dont Victor Hugo. Représentant d’une marque de champagne à l’étranger pour gagner sa vie sous l’Empire, il parcourt l’Europe. Ses péripéties l’amènent à être le témoin de la guerre de Crimée en 1855. A la chute du Second Empire, ce défenseur de la république écrit de nombreux articles dans les journaux. Il est élu conseiller municipal, conseiller général puis député en 1881. Opposé aux opportunistes, il fait partie d’un petit groupe de gauche dont le leader est georges Clémenceau. Battu en 1885, il se consacre à l’écriture et au journalisme politique. Il décède en 1902, âgé de 85 ans.

03/2013

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Première guerre mondiale

Du front à l'asile

"Depuis que je suis parti de la maison de santé mon état ne s'est pas amélioré. J'ai essayé toutes choses : travail, exercices divers, repos, ce travail du cerveau est toujours là, élancement, persécutions, craquements, coups, ronflements, insomnies m'enlevant l'aptitude au travail... Or je n'ai pas de situation personnelle et il m'est impossible en cet état de gagner ma vie. Comme vous m'avez conseillé monsieur le docteur de m'adresser à mon député pour un secours, je viens d'être forcé de le faire. Il trouve ma demande parfaitement justifiée et me demande de produire un certificat médical attestant mon état nerveux d'origine de guerre." Le caporal Daniel D. écrit ces mots en août 1917 au médecin-chef de l'asile d'Alençon. De l'homme de troupe jusqu'à l'officier, ils sont des milliers à souffrir de troubles du comportement ou à revenir délirants du front. Comment interpréter et prendre en charge cette vague inédite de symptômes variés ? Ces hommes dont certains passent en conseil de guerre et d'autres échouent à l'asile sont-ils des déserteurs, des victimes de l'artillerie moderne ou bien des malades mentaux ? La guerre peut-elle vraiment rendre fou ? Se fondant sur des documents inédits, puisés dans les archives des établissements psychiatriques, Hervé Guillemain et Stéphane Tison font entendre la voix de ceux qui furent brisés par la guerre, les difficultés des familles et la difficile reconnaissance de ce que l'on nomme aujourd'hui le traumatisme de guerre. Des récits vrais, bouleversants dans leur simplicité et leur sobriété, rythment l'enquête. Ils montrent l'ampleur du défi auquel furent confrontés psychiatres et militaires.

06/2022

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Sociologie

L'enfer des écrans

« Je connais de l'intérieur cet univers totalitaire, exterminateur. Je suis un naufragé, entouré d'ordinateurs. Je m'accroche à ce poème de Charles Juliet qui me laisse un peu d'espoir : « Si tu n'as pas/ connu/le naufrage/impossible/de gagner/la haute mer/le naufrage première porte de la connaissance ». Je suis devenu dépendant de mon smartphone, mon bras armé, ma croix, ma brûlure intérieure. Je me sens un exilé. Je ne joue pas Victor Hugo persécuté par l'empereur, prenant la route de Jersey puis de Guernesey. Mais je choisis la force océanique contre le nuage informatique. Nous vivons désormais en territoire occupé. J'ai l'impression d'être un collabo, un criminel envers mes enfants : je les ai laissés se faire contaminer. J'aurais dû leur apprendre ce que nous pouvons faire de nos mains et nous contenter du grec, du latin car depuis rien de nouveau sous le soleil. Tout clic informatique est une pulsion de mort. Et moi, je choisis la vie. Nous savons qu'un complot mortifère sape nos sociétés. Je dis et redis à mes enfants : les écrans ce n'est pas la vie. Ils détruisent le plus beau divertissement, l'ennui, le temps perdu, la rêverie. Le numérique ce n'est pas un changement technique, c'est le global déshumanisé. Il y a comme un hic. Où sont les siestes dans la chaleur grésillante de l'été et le blé en herbe, les yeux vers le grand ciel ? » Dans cet essai d'humeur, ce pamphlet contre le totalitarisme des écrans, Olivier Frébourg oppose le temps de la poésie, la beauté et la lenteur pour sortir de l'accélération du temps et de l'enfer des écrans.

01/2019

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Sciences historiques

Santé et travail à la mine XIXe-XXIe siècle

L'inscription du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au patrimoine mondial de l'humanité en 2011 a fait de la mine un lieu de mémoire universel et des gueules noires les héros et martyrs d'un monde disparu. Pourtant, l'activité minière, quasiment révolue dans la Vieille Europe et les pays de la première industrialisation, est aujourd'hui en pleine expansion dans la plupart des pays émergents, au point de constituer l'une des activités économiques essentielles de la Chine, du Brésil, de l'Afrique australe et de l'Inde. Erigeant en mythe un monde ouvrier fier de ses valeurs de courage, de solidarité et de puissance virile, Zola a définitivement lié dans notre imaginaire la mine au danger et à la catastrophe. Mais le vieux Maheux de Germinal concède aussi : "Du charbon, j'en ai plein les poumons, de quoi me chauffer tout l'hiver". Loin du spectacle de la mort collective, en effet, le travail à la mine est générateur de maladie et d'agonie silencieuse : silicose, ankylostomiase, sidérose et cancers dessinent les contours d'une catastrophe de masse, bien plus meurtrière, vécue à l'échelle individuelle par ceux qui perdent leur vie à la gagner depuis deux siècles. C'est l'histoire, longtemps occultée, que ce livre raconte. Réunissant les contributions de chercheurs internationaux, dont certains pour la première fois en français, il offre une réflexion à la croisée de l'histoire du travail, de la santé, des mobilisations sociales et des politiques publiques. Voyage dans les maux de la mine de charbon, de cuivre ou d'uranium, de la France au Chili, du Japon à l'Afrique du Sud, de l'Allemagne à la Chine, de l'Ecosse à l'Espagne, de la Belgique aux Etats-Unis, ce livre apporte un regard historique neuf sur une question d'une sinistre actualité dans notre monde globalisé.

05/2014

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Cerveau et psychologie

Le Triomphe de votre intelligence. Pourquoi vous ne serez jamais remplacé par des machines. Essai sur l'intelligence artificielle et la noétisation de la société

Idriss Aberkane, auteur du best-seller Libérez votre cerveau ! , revient trois ans après avec un nouvel essai visionnaire sur notre futur et l'Intelligence artificielle... Il y a tellement à gagner à vous dire que vous n'êtes pas intelligent. On peut baisser votre salaire, dévaluer votre parole, vous délester de vos droits, vous fermer des portes... vous dire non, tout simplement : non à votre vie professionnelle, non à votre vie politique, non à votre vie sociale. Avec l'avènement de l'Intelligence Artificielle, l'éternelle religion du Reste-à-Ta-Place a gagné un nouvel épouvantail : avant on vous disait "vous n'êtes pas assez intelligent", demain on vous dira "vous n'êtes pas aussi intelligent que nos machines". Toujours on essaiera de réduire vos libertés, c'est-à-dire vos choix, vos mouvements, sociaux, intellectuels, vos aspirations, vos rêves. Imaginez : vous êtes dans un magasin et vous avez le droit d'écrire vous-même le rabais que l'on vous fera sur n'importe quel produit ? Eh bien le magasin, c'est le monde, mais pour beaucoup trop de gens, le produit, c'est vous. Ce livre est fait pour vous défendre de tout cela. Point par point. A l'heure où l'eugénisme revient à la mode mondiale, à l'heure où l'on voudrait remplacer le vote par les données, et déclarer que l'intelligence est essentiellement génétique, qu'il y a donc des humains d'élite et des humains de remplissage, quand vous, et vos enfants, trouverons toujours quelqu'un sur leur route pour rabaisser leur potentiel et leur intelligence en les comparant aux machines, ce livre n'a qu'un seul objectif : rappeler que l'Humain est supérieur à toutes ses créations, et lui rendre toute sa place face à l'intelligence artificielle.

09/2023

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Football

Les hors-jeu du football français. Le coup de gueule d'un éducateur

La France est, avec le Brésil, le plus gros pourvoyeur de footballeurs au monde. Mais tout ne tourne pas toujours rond sur cette piste aux étoiles. Yacine, éducateur de football, vit au quotidien la chasse au talent : il nous livre son coup de gueule. "Au bord des terrains, c'est souvent un bien triste spectacle de parents hystériques qui perdent toute mesure. Une faute non sifflée sur leur enfant, et ce sont toutes les insultes du monde (quand ce ne sont pas les coups) qui s'abattent sur un arbitre, même pas encore majeur parfois. Un entraîneur qui remplace un enfant et là, ce sont les parents qui voient rouge parce qu'il paraît qu'il y avait (peut-être) un recruteur au bord du terrain et que le train de la richesse est en train de filer à cause de l'éducateur. Les éducateurs eux-mêmes n'ont rien fait pour calmer les choses. Le meilleur joueur de l'effectif se comporte mal ? Pas grave, il fait gagner l'équipe, donc on ferme les yeux. [... ] Des arbitres assistants qui sont en fait des dirigeants et qui n'hésitent pas à tricher pour que leur équipe gagne". A bout, Yacine Hamened nous raconte son expérience et donne ses propositions pour renouer avec les vraies valeurs de ce sport. A travers des interviews exclusives de scouts, joueurs et entraîneurs, l'auteur nous dévoile les coulisses du football professionnel, sur le terrain de la chasse aux jeunes talents et des potentiels millions qui font rêver leurs entourages. Il décrypte le cas des stars du PSG, des clubs et de la Ligue de football. Ce livre vous aidera à comprendre le fonctionnement des clubs amateurs, à trouver les meilleurs centres de formation et comment les intégrer, et les pièges à éviter pour vos enfants.

09/2021

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Football

L'entraîneur (français). Coupable idéal ?

Mourad Aerts est journaliste sportif professionnel. Déjà auteur en 2020 de OM-Bielsa, enquête sur une relation passionnelle, il décide, cette fois-ci, de s'intéresser à la Ligue 1 et à ses entraîneurs maison. Toujours à la recherche du jeu et de la passion... La vox populi est formelle : les entraîneurs français sont frileux et c'est de leur faute si on s'emmerde en Ligue 11 Vraiment ? Mourad Aerts tente de revenir aux origines de cette sentence lapidaire, mais aussi et surtout d'aller plus loin. Comment le football français s'est-il ancré dans cette philosophie de base si souvent décriée ? Pour comprendre cela, l'auteur vous propose une plongée dans l'histoire des institutions techniques du football français, des années 50, lorsque Georges Boulogne, personnage central de la Fédération et de sa politique sportive, a commencé à façonner le profil type de l'entraîneur français, aux triomphes de l'équipe nationale, ces dernières décennies, qui ont définitivement légitimé l'idée que pour gagner, faut bétonner Mais ce livre laisse également beaucoup de place à des techniciens ayant réussi dans la durée à prouver qu'il n'y avait pas de fatalité en Ligue 1 au niveau du jeu : Raynald Denoueix, Frédéric Hantz ou Olivier Dall'Oglio entre autres. Quant à Jean-Marc Furlan, véritable défenseur d'un football offensif et populaire depuis plusieurs décennies en France, il est l'auteur de la préface et revient nous éclairer dans la conclusion. D'autres acteurs de notre football (l'ancien joueur Edouard Cissé et le président de Nice Jean-Pierre Rivére) sont également interrogés afin d'avoir des regards complémentaires et une vision globale sur le sujet. lin ouvrage sans concessions pour mieux comprendre les caractéristiques du football français en allant au-delà des idées reçues.

10/2021

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Actualité politique France

N'allez plus seulement voter ! Manuel de mobilisation électorale

Tout annonce que 2022 est déjà joué, avec un 2e tour Macron-Le Pen et pourtant, à plusieurs mois de l'échéance il est encore temps de faire mentir les pronostics. Mais pour cela, voter ne suffit plus. Militer ne fait pas rêver, et pourtant il existe des manières de parler politique qui sont enthousiasmantes, fédératrices et efficaces ? ! C'est tout l'objet de ce manuel. Obama, Ocasio-Cortez, Bernie Sanders, Macron, Mélenchon, autant de succès électoraux inattendus, et souvent de victoires qui reposent sur deux fondamentaux : l'espoir et la mobilisation de milliers de bénévoles bien organisés. Dans N'allez plus (seulement) voter, l'auteur détaille les meilleures techniques développées dans le domaine de la mobilisation électorale en France et outre-Atlantique. Il donne ainsi les clés aux citoyennes et citoyens qui ne se résignent pas à un mortifère duel Macron-Le Pen en 2022. Le texte se lit en à peine plus d'une heure et permet dès aujourd'hui de lancer les bases d'une mobilisation électorale populaire et écologique de grande ampleur afin de gagner la présidentielle et les législatives. De manière très didactique, ce livre amène ses lecteurs à redécouvrir leur pouvoir d'agir et à diffuser le virus militant pour décocher des victoires électorales improbables. Format d'actions, types de conversation, méthodes de formation express, levées de fonds, usages des réseaux sociaux... à la fin de la lecture vous avez toutes les clés pour faire la différence et peser pleinement dans l'élection. Avec son titre percutant, son actualité brûlante et sa lecture ultra rapide, N'allez plus seulement voter est le livre à mettre sur tous les comptoirs de libraire à l'automne 2021.

10/2021

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Milieux naturels

Groenland. L'île continent

Au fil de ces pages comme au fil d'une navigation autour du Groenland, découvrez les merveilles insoupçonnées de cette île continent. Explorez le parc national du Groenland, le plus grand du monde avec sa taille proche de celle de la France, et aventurez-vous dans le sud-est méconnu, où Paul-Emile Victor vécut à plusieurs reprises. Poussez vers le sud-ouest, ancien lieu d'accueil des Vikings qui concentre aujourd'hui la plupart des villes et villages des quelque 55 000 Groenlandais puis remontez vers le nord-ouest, ses icebergs cathédrales, sa géologie singulière... Enfin, perdez-vous dans les confins, tout au nord, avant de gagner la calotte glaciaire au coeur même de l'île, là où l'homme résiste envers et contre tous les éléments. Ecrit par un collectif de guides nature spécialistes des régions polaires, ce beau livre est un témoignage polyphonique sur une terre trop souvent réduite à un univers blanc et figé. Alors que partout dans la toundra, au large des côtes, sur la banquise même, la vie foisonne : plus de 200 espèces d'oiseaux, dont 60 nicheuses, y ont en effet été recensées, ainsi qu'une trentaine de mammifères terrestres et aquatiques, dont les mythiques ours polaires, morses et boeufs musqués, et plus de 500 espèces de plantes. Sans oublier les Inuit, ces femmes et ces hommes héritiers d'une civilisation millénaire qui, malgré les affres de l'histoire et du climat, s'évertuent à dompter une nature parmi les plus sauvages de la planète, faisant corps avec elle. Servies par des lumières que seules les régions polaires savent dispenser, les quelque 200 photographies qui le composent font de cet ouvrage un vibrant hommage à toutes ces vies animales, végétales et humaines, âmes éternelles d'un pays unique...

10/2023

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Criminalité

Black Bird

Infiltré auprès d'un tueur en série : quand la réalité dépasse toutes les fictions ! James Keene avait tout pour réussir. Fils d'une famille influente de la banlieue de Chicago, star de l'équipe de football, fêtard invétéré aux revenus confortables, sa trajectoire semble auréolée de succès. Mais en 1996, ce joli mensonge s'écroule : James est jugé pour trafic de drogue et condamné à dix ans de prison. Le FBI lui propose alors un deal complètement fou : sa peine sera annulée s'il aide les fédéraux à piéger un serial killer, Larry Hall. Soupçonné d'une vingtaine d'assassinats, le tueur a été inculpé pour un seul d'entre eux lors d'un procès qui risque fort d'être révisé en appel. Et son intelligence est redoutable. La mission de James ? Amener Larry Hall à se confesser pour le faire tomber, définitivement. Keene hésite, puis accepte de relever le défi. Quelques jours plus tard, il est transféré dans l'unité psychiatrique de la prison de haute sécurité dévolue aux criminels les plus dangereux, où Hall est détenu. Seuls le directeur et le psychiatre en chef sont au courant de sa mission. Là, au milieu des psychopathes, il va devoir gagner la confiance du plus inquiétant d'entre eux pour lui faire avouer où il a caché le corps de ses victimes. Cet incroyable scénario n'a rien d'une fiction. Avec un sens de l'intrigue et du suspense digne des plus grands romanciers, le journaliste Hillel Levin, en collaboration avec James Keene, nous livre un document incroyable, qui va ravir tous les amateurs de true crime... et dont on n'a pas fini d'entendre parler, puisque l'adaptation en série, portée par le grand Dennis Lehane, est déjà disponible sur Apple TV+ avec Ray Liotta (Les Affranchis) et Taron Egerton (Kingsman) dans les rôles principaux.

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Littérature française

Le chant de l'adolescence

El Harrach chante sa joie, à l'image du violoniste, plein d'entrain : il dit qu'il gratte et non qu'il joue. C'est comme ça qu'il aime à se qualifier. - Je ne gratte pas avant d'avoir reçu quelques pièces répétait-il toujours. Un volontaire comme à l'accoutumée réagit spontanément, collecte l'argent et le pose à ses pieds. C'est le coup de starter. Il gratte, il gratte, et au bout de quelques minutes, rebelote. Il lance à nouveau à l'assistance : - Je ne reprendrais pas tant que le spectacle n'est pas à nouveau agrémenté de quelques pièces. Même topo, on quitte le cercle, on collecte et on pose l'argent à ses pieds. Un stratagème - crédulité aidant - qui lui réussit. C'est de l'arnaque contesta un homme parmi la foule ! C'est du vol. ! Toujours à nous saigner s'écria t-il ! Tu ne résistes pas à l'odeur de l'argent et à la promesse d'en gagner sans le moindre effort. Tricheur ! Sale tricheur ! - Je jure de les défendre, ces braves gens contre l'ennemi que tu es et de te livrer une guerre sans merci. - Des types dans ton genre, j'en connais. Une espèce à faire des bulles en pétant dans une bassine d'eau. - Continue ta route, rien ne te retient espèce de parasite, lui lança t-il tout de go. Je gratte à ceux qui savent apprécier et qui payent pour ça. A El Harrach une journée n'est jamais comme une autre : on aime la foule, le cri des marchands, les gens qui se bousculent poussés par la curiosité en raillant les bonimenteurs, les charlatans, une vie simple et allègre que l'état de pureté des gens rendait encore plus agréable. La vue du spectacle de la rue est un trait de lumière.

07/2023

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Littérature française

Les romans de la terre : Le Tour du monde en 80 jours. Michel Strogoff. Les Tribulations d'un Chinois en Chine. César Cascabel

Jules Verne et son époque : le ciel à conquérir, le monde à découvrir, l'eau à apprivoiser, l'énergie à dompter. Jules Verne et sa mythologie : les volcans qui donnent la vie et la lune qui donne le rêve. Jules Verne et ses obsessions : le Pôle, l'abîme marin, le centre de la terre. Jules Verne, c'est tout cela mais c'est peut-être avant tout le peintre visionnaire des quatre éléments : l'Eau, l'Air, la Terre, le Feu. C'est par l'EAU, la mer immense, que tout commence et c'est par elle que tout finit. Au fond des gouffres où rôde le Nautilus (Vingt mille lieues sous les mers), par-delà les banquises où se cachent les Pôles (Voyages et aventures du capitaine Hatteras ; Le Sphinx des glaces), sur les flots déchaînés (Le Chancellor). Lorsque le rêve veut prendre son essor, c'est en l'AIR, dans l'infini du cosmos qu'il s'élance. Vers cet astre lunaire tant chanté (De la Terre à la Lune ; Autour de la Lune) ou vers l'empire du soleil (Hector Servadac). Et s'il redescend dans notre ciel, c'est pour mieux le dompter (Robur-le-Conquérant). Tout comme cette TERRE que sillonnent des voyageurs soucieux de gagner un pari (Le Tour du monde en quatre-vingts jours) ou un but - des steppes russes (Michel Strogoff) aux déserts chinois (Les Tribulations d'un Chinois en Chine), en passant par les glaces de l'Alaska (César Cascabel). Et comme le FEU, celui qui gronde dans les entrailles du monde (Les Indes noires), celui qui foudroie du haut du ciel (Maître du monde), celui que les hommes ont apprivoisé (Le Château des Carpathes), celui, enfin, qui plonge jusqu'au royaume des morts (Voyage au centre de la Terre).

11/2002

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Dans le sang

Le temps presse. Le capitaine Jamie Callahan est frustré par le fait que son équipe soit constamment à la merci de l'ennemi afin de faire avancer les objectifs du MDF. Pour ne rien arranger, la campagne politique de son père s'accélère et tous les mouvements de Jamie sont scrutés par les médias. Il est bien trop conscient de tous ces yeux braqués sur lui, son équipe et le sergent-chef Kyle Brannigan en particulier. Kyle, lui, donnerait n'importe quoi pour rester dans l'ombre, mais il refuse de quitter Jamie, malgré la pression médiatique. Rester à l'écart des projecteurs devient impossible lorsque leurs familles sont menacées et que des choix cruciaux concernant leur avenir ensemble ne peuvent plus être ignorés. Des mesures désespérées. Le sergent-chef Alexei Dvorkin et l'agent Sean Delaney profitent de leur vie de couple lorsque le passé de Sean le rattrape. Alors que la mission de l'équipe Alpha déraille de la pire des façons, Alexei découvre que l'ennemi joue le tout pour le tout et que ni lui ni Sean ne sont en mesure de déjouer les pronostics et de gagner la partie. Quant à Sean, il craint que même s'ils s'en sortent vivants, Alexei ne lui pardonne jamais d'avoir cédé aux revendications de l'ennemi. Restez sur vos positions. La manipulation est le maître mot, mais Jamie en a assez de jouer selon les règles des autres. Tout comme le reste de la Team Alpha d'ailleurs, car s'il y a bien une chose que l'équipe de Jamie sait ? C'est qu'ils sont une famille - et on ne s'attaque pas à la famille, à moins de vouloir être blessé.

08/2021

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Poésie

Un si beau siècle. La poésie contre les écrans

"Je connais de l'intérieur cet univers totalitaire, exterminateur. Je suis un naufragé, entouré d'ordinateurs. Je m'accroche à ce poème de Charles Juliet qui me laisse un peu d'espoir : "si tu n'as pas/ connu/le naufrage/impossible/de gagner/la haute mer/le naufrage première porte de la connaissance" Je suis devenu dépendant de mon smartphone, mon bras armé, ma croix, ma brûlure intérieure. Je me sens un exilé. Je ne joue pas Victor Hugo persécuté par l'empereur, prenant la route de Jersey puis de Guernesey. Mais je choisis la force océanique contre le nuage informatique. Nous vivons désormais en territoire occupé. J'ai l'impression d'être un collabo, un criminel envers mes enfants : je les ai laissés se faire contaminer. J'aurais dû leur apprendre ce que nous pouvons faire de nos mains et nous contenter du grec, du latin car depuis rien de nouveau sous le soleil. Tout clic informatique est une pulsion de mort. Et moi, je choisis la vie. Nous savons qu'un complot mortifère sape nos sociétés. Je dis et redis à mes enfants : les écrans ce n'est pas la vie. Ils détruisent le plus beau divertissement, l'ennui, le temps perdu, la rêverie. Le numérique ce n'est pas un changement technique, c'est le global deshumanisé. Il y a comme un hic. Où sont les siestes dans la chaleur grésillante de l'été et le blé en herbe, les yeux vers le grand ciel ? " Dans cet essai d'humeur, ce pamphlet contre le totalitarisme des écrans, Olivier Frébourg oppose le temps de la poésie, la beauté et la lenteur pour sortir de l'accélération du temps et de l'enfer des écrans.

06/2021

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Policiers

L'assassin éthique

Lorsqu’il se découvre un talent pour la vente en porte-à-porte, Lem Altick est le premier surpris. Il déteste cet univers de VRP prédateurs, mais veut à tout prix gagner de l’argent pour payer son inscription à l’université. Lors d’une tournée de prospection, dans un sordide parc de mobile homes perdu au fin fond de la Floride, les choses vont prendre une tournure cauchemardesque : le couple auquel il vient d’exposer son argumentaire pendant plusieurs heures se fait descendre sous ses yeux, et le jeune homme se retrouve plongé malgré lui dans une sombre intrigue où Melford Kean, l’assassin soi-disant éthique, n’avait pas prévu qu’il aurait un témoin. Il conclut donc un accord avec Lem : pas un mot de l’affaire, ou bien il s’arrangera pour lui faire porter le chapeau devant la police. Malgré l’horrible meurtre auquel il vient d’assister, Lem se sent attiré par cet intellectuel postmarxiste, et lie avec lui une amitié aussi improbable que dangereuse. Melford Kean est-il un éco-guerrier, un gardien de la justice sociale ou un fou ? Pour percer le mystère et sauver sa peau, Lem pénètre dans un monde étrange dont il ne soupçonnait pas l’existence, un monde peuplé d’êtres effrayants et capables du pire. Sortira-t-il vivant de cette aventure ? Avec ce nouveau roman, David Liss brosse une galerie de personnages excentriques et nous entraîne dans une intrigue labyrinthique aux revirements aussi soudains qu’inattendus. Comédie brillante à l’humour décapant, L’Assassin éthique est un thriller qui tiendra les lecteurs en haleine jusqu’à la dernière page. Traduit de l’anglais par Nicolas Thiberville

01/2012

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Sociologie politique

Lutter "comme les mecs"

Longtemps invisible, même après leur entrée massive dans l'activité salariée à partir des années 1960, la participation des femmes aux conflits du travail n'a connu un véritable intérêt de la part du monde militant et du monde universitaire qu'à partir des années 1970 à la faveur d'un renouveau de la lutte au travail dans la suite de mai 1968 et de l'essor du mouvement féministe. Si, depuis, les phases de flux et de reflux de la contestation sociale ont alterné, des luttes récentes rappellent l'actualité et la vivacité des luttes des femmes au travail. De même, la question de l'intégration des femmes dans les organisations syndicales s'est posée de façon de plus en plus nécessaire. Traitée différemment selon les syndicats, avec des succès variés qui n'ont pas totalement brisé le "plafond de verre" auquel se heurtent les carrières syndicales des femmes salariées, la "question des femmes" n'en est pas moins devenue aujourd'hui une des priorités des actions syndicales que ce soit dans la lutte contre les discriminations sexuées au travail ou au sein même de l'organisation. L'auteur rappelle que cette question n'a pas toujours eu l'évidence d'aujourd'hui, que la conjoncture politique configurait autrement les relations sociales et syndicales et ne plaçait pas encore du mauvais côté des rapports de force les mobilisations populaires pour mieux éclairer les différents dilemmes pratiques qu'affrontent des ouvrières en lutte pour représenter leur "cause" et gagner une légitimité à la défendre. Comment se positionnent-elles face à leur "spécificité sexuée" dans cet espace de lutte ? Y a-t-il un "genre" des conflits du travail et du militantisme syndical et comment se construit-il ? Comment cela se passe-t-il dans des conflits "à hégémonie féminine" ?

08/2021

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Non classé

L'autopsie - De l’autocratie à la médiocratie

La lecture politique de l'Afrique ces dernières années laisse planer de gros nuages sombres sur la jeune démocratie amorcée il y a à peine quelques trois décennies. En effet, ayant ouvert l'espoir selon lequel le processus de démocratisation du continent est irréversiblement engagé et tourné vers un avenir radieux. C'est au gros désarroi de tous que l'on observe des doutes sur cet avenir au regard des évènements qui ont cours de plus en plus sur le continent. Au lieu que ces évènements soient utiles pour bâtir l'Afrique, ils la déconstruisent pour toucher les fondements de son émergence. Tout cela soulève des inquiétudes quant à l'avenir et surtout des interrogations sur les héritiers, cette nouvelle génération de leaders d'une toute autre race pour remplacer la vieille garde qui se caractérise par les heures de l'émancipation du continent face à sa volonté indépendantiste. Cette génération ayant une addiction pour la violence et la guérilla donc des guerres fratricides comme moyen d'expression ouvre une parenthèse que l'auteur présente dans cette analyse qu'il a nommé "L'autopsie" dans laquelle il s'emploie à présenter la situation générale sur le continent en faisant recours à certaines illustrations dont celle de la Côte d'Ivoire où la démocratie semble se définir dans la réalisation d'un retour au monopartisme étatique avec un zest de népotisme et de clientélisme parce qu'il faut gagner vaille que vaille les futures échéances électorales face à quoi des résistances se révèlent. L'urgence des choses requiert une invitation des lecteurs pour une prise de conscience sur la fragilité de la démocratie dans nos pays et sur le continent tout en alertant l'opinion sur les dangers et ce que pourrait être l'avenir de l'Afrique.

11/2019

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Histoire internationale

Plus jamais esclaves ! De l'insoumission à la révolte, le grand récit d'une émancipation 1492-1838

Longtemps, l’émancipation des esclaves fut considérée comme l’oeuvre des abolitionnistes, libéraux et blancs ; comme un mouvement, en somme, impulsé au sein même des pays responsables de la condition servile. Dans ce livre, qui fait pour la première fois le grand récit des insoumissions et des rébellions d’esclaves en couvrant, sur plus de trois siècles, l’ensemble des Amériques, Aline Helg déboulonne cette version de l’histoire. Elle montre que, bien avant la naissance des mouvements abolitionnistes, une partie des millions d’esclaves arrachés à l’Afrique par la traite négrière et leurs descendants était parvenue à se libérer. Tel est l’enseignement majeur de ce livre, qui repose sur des sources états-uniennes, latino-américaines, antillaises, britanniques, françaises et néerlandaises. De cet inventaire critique sans précédent d’une historiographie en renouveau constant depuis trois décennies, il ressort une réalité qui dépasse en force et en richesse toutes les idées reçues. Les esclaves ont en effet rarement opté pour la révolte massive, comme à Saint-Domingue, puis dans les Antilles britanniques de la Barbade, Démérara et la Jamaïque ; ils ont le plus souvent exploité les failles du système, à l’échelle locale ou globale, pour gagner leur liberté. C’est la force de l’ouvrage pionnier d’Aline Helg de faire ressortir ces stratégies destinées à renverser subrepticement un rapport de forces qui, dans son écrasant déséquilibre, ne laissait a priori rien espérer. Sans magnifier le rôle des esclaves ni occulter les limites de leurs actions, ce livre offre une leçon d’espoir. Il montre que l’esclavagisme déshumanisant n’est pas parvenu à empêcher que des hommes, des femmes et des enfants accèdent, par leurs propres moyens, à la liberté.  

03/2016

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Terrorisme

Sniper. Ma guerre contre Daech

"Nous n'avions presque pas d'argent, nous manquions des équipements les plus élémentaires comme les jumelles et les radios. Nos fusils étaient souvent plus vieux que nous. Mais à Kobané, entre septembre 2014 et janvier 2015, 2000 des nôtres, hommes et femmes, ont stoppé les 12 000 soldats de l'Etat islamique". En 2002, à l'âge de 19 ans, Azad est enrôlé dans l'armée iranienne où il est contraint de se battre contre son propre peuple, les Kurdes. Il décide alors de fuir au Royaume-Uni, où il obtient la nationalité britannique. Plus de dix ans plus tard, de retour au Moyen-Orient, Azad reprend les armes, mais cette fois pour se battre aux côtés des siens. En 2014, après un entraînement comme tireur d'élite, Azad devient ainsi l'un des 17 snipers déployés par l'armée kurde lorsque Daech s'empare de la ville de Kobané, dans le Rojava, la nouvelle région autonome des Kurdes entre Turquie et Syrie. Peu nombreux face aux djihadistes, les Kurdes ne pouvaient gagner qu'en les éliminant un par un. Azad en a abattu plus de 200. Dans Sniper, il relate sans filtre ni faux-semblants ces neuf mois de batailles sanglantes. Et le prix à payer pour vaincre les islamistes. Des sacrifices qui ont permis de sauver non seulement une ville, mais aussi tout un peuple et ses terres. Quand Kobané a été libérée, l'Etat islamique a amorcé son déclin. Ce récit de guerre cru, impossible à lâcher, est aussi une autobiographie d'une poésie poignante. Traduit dans de nombreux pays, il raconte comment quelques milliers d'hommes et de femmes ont réussi l'impossible en concrétisant leur rêve de liberté. Azad Cudi a 37 ans. Il vit à Londres.

08/2023

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Littérature française

Au nom des pères, au nom des fils

A soixante-deux ans, j'allais enfin pouvoir commencer à vivre et à être libre - Alléluia ! - Enfin libérée de ce rôle à jouer, du carcan qui m'opprimait depuis ma naissance. Enfin, je comprenais le sens du mot "espoir" . J'avais tenté de gagner cette libération en dix-huit ans de psychanalyse, mais c'est une rupture qui me l'offrit : celle d'avec un homme destructeur, abuseur, que je chassai de ma vie. Tous les stigmates du passé et la lourde mission de "réparage" que j'avais endossée, contre ma volonté, allaient s'évanouir avec lui. Celle qui se devait de réussir là où les autres avaient échoué, celle qui devait rester forte quand les autres montraient leurs faiblesses, celle qui devait réparer les torts qu'elle n'avait pas commis, celle qui devait demander pardon d'être venue au monde et de ne pas être née "fils" , celle qui n'avait jamais pu faire vivre la petite fille en socquettes blanches qui dormait au fond d'elle allait enfin, après avoir rempli toutes ses missions, pouvoir la faire naître. Mais ce rêve fut une fois de plus brisé par un événement indésirable et financier, ultime coup bas, fatalité qui me rappela à mon sentiment d'inexistence. Mais forte, je me reconstruis et essaie de vivre dans l'instant pour me battre contre l'absurdité de la vie. Le bonheur n'est jamais pour demain, il est là, il faut le saisir et le vivre. J'aimerais aussi dire à chacun que la seule mission est de vivre dans la pleine jouissance de la vie et de ne pas se faire imposer, voire de s'imposer à soi-même des missions pour mériter d'exister.

07/2022

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Travail social

Chômage d'exclusion. Comment faire autrement ?

Le " chômage d'exclusion " n'est pas un conséquence inéluctable de la nature des choses... ni le résultat de mécanismes supposés immuables. C'est un choix de société qui pose un véritable problème de justice. D'une part, l'auteur réfute l'idée qu'il y a du chômage parce qu'il n'y a pas assez de travail. Le travail utile et nécessaire ne manquera jamais. Des centaines de milliers de personnes en France et des centaine de millions dans le monde ont besoin de tout et constituent des gisements de travail à faire. Ce n'est pas le travail qui manque, c'est le travail solvable. Or notre société est riche ! On peut trouver des solutions. D'autre part, l'auteur constate que le travail, symbole fondamental d'appartenance à une société et de participation à sa vie, reste plus que jamais nécéssaire à la dignité de l'homme. Enfin, il analyse et critique cette tendance de notre société à exclure tous ceux qui ne parviennent pas à se hisser au " top-niveau ". Comment faire autrement ? Tant sur le plan économique que sur le plan social, le chômage est un véritable gâchis qui prive l'économie et la vie en société de toute la valeur ajoutée que produiraient les chômeurs s'ils retrouvaient des revenus corrects et une sécurité de l'emploi. Le coût de la privation d'emploi, c'est-à-dire, les coûts directs (allocations...) les manques à gagner (cotisations perdues faute d'emploi...) et les coûts induits par la privation d'emploi (santé, pauvreté...) ces coûts assumés aujourd'hui sous forme "passive" par la collectivité deviennent "actifs" en contribuant au financement des emplois supplémentaires dont notre société a un besoin impérieux pour sa propre cohésion et son bien-être. Ce que l'expérimentation Territoires zéro chômeurs de longue durée démontre au quotidien.

11/2023

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Histoire militaire

S'adapter pour vaincre. Comment les armées évoluent

Se surpasser pour mieux gagner. Les changements politiques, sociaux, techniques et économiques qui se sont succédé depuis la fin du XVIIIe siècle ont engendré de grands bouleversements au sein des nations devenues " industrielles ", qui sont parvenues notamment à transformer l'énergie de manière nouvelle et à produire des biens en masse. Mais ce nouveau monde est aussi fait d'affrontements, et les armées sont naturellement au coeur de ces turbulences. Elles aussi sont amenées à se transformer, poussées par l'évolution en toute chose et surtout celle de leurs ennemis. Quand et pourquoi innovent-elles dans la manière dont elles combattent ? Sont-elles condamnées, si elles ne sont pas assez rapides, à refaire la guerre précédente ? Est-il plus facile d'innover en temps de paix, ou au contraire en temps de guerre, au contact des réalités ? Comment s'articule, dans ces efforts, l'action des institutions internes aux armées avec les pouvoirs externes - de l'" arrière ", du pouvoir politique et peut-être surtout de l'ennemi ? C'est à toutes ces questions, parmi beaucoup d'autres, que répond Michel Goya avec une grande hauteur de vue. Abordant le phénomène de l'innovation militaire dans sa globalité, il décrit successivement la mue de l'armée prussienne face aux révolutions (1789-1871), la transformation de l'armée française pendant la Grande Guerre, l'évolution de la Royal Navy britannique (1880-1945), la stratégie de bombardement allié contre le IIIe Reich, la naissance et la place de l'arme atomique dans la guerre froide, l'évolution de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, enfin celle de l'US Army à partir de 1945 - autant d'exemples qui racontent et démontrent la nécessaire adaptation de l'art militaire et ses principales innovations depuis deux siècles.

03/2023

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Littérature étrangère

Histoires du roi Salomon

A la fin de la joute, la reine Balkis prononça ces paroles : - Ô roi de justice, j'ai une dernière question, toute simple. Le roi se méfia : parfois ce qui paraît simple est le plus compliqué. En effet, la reine sortit une boîte de sa poche et dit simplement : - Ô roi de justice, qu'y a-t-il dans ma boîte ? Le roi n'était pas devin et se trouva dans l'embarras. Il fit donc appel aux génies qui lui soufflèrent à l'oreille ce que contenait cette boîte. Salomon regarda la jeune femme avec un léger sourire car de tout temps, en Orient, les femmes ont toujours été comparées à des perles. Il murmura très séducteur : - Ô reine de beauté, dans ta boîte, il y a une perle noire... non-percée. Balkis, imperturbable, enchaîna comme si elle ne parlait que de perles et uniquement de perles : - Ô roi de justice, sauras-tu percer la perle ? Salomon devina qu'elle cherchait à dire autre chose à travers ce jeu ambigu. Pour gagner du temps, il décida de résoudre l'énigme de la perle, au sens propre, car à son époque, on ne savait pas encore percer les perles, pour les mettre en colliers. Il fit donc appel aux génies et leur demanda s'ils pouvaient percer la perle. Mais ces derniers firent d'atroces signes d'impuissance devant la petitesse de l'objet. Alors le roi appela les animaux. Le termite se proposa et réussit si bien, qu'on put enfiler la perle sur un cheveu. Le roi, ravi, lui demanda : - Que veux-tu, en récompense ? - Ô grand roi, répliqua le termite, je voudrais trouver ma nourriture dans le bois. - Cela t'est accordé ! Et c'est depuis ce temps que le termite nous mange le bois.

09/2011

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Littérature étrangère

Orange amère

Pour échapper, le temps d'un dimanche d'été, à sa femme enceinte et à ses trois enfants, Albert s'incruste au baptême de Franny, la fille d'un flic qu'il connaît vaguement. Tandis que les invités se laissent gagner par l'ivresse, il succombe à la beauté renversante de Beverly, la mère du bébé baptisé ce jour de 1964. Le baiser qu'ils échangent est le premier des éboulements que subiront leurs familles, à jamais liées. Albert et Beverly se marient et quittent la Califomie pour la Virginie. Chaque été, ils se retrouvent avec leurs six enfants sur les bras — un petit clan plus ou moins livré à lui-même, prêt à tout pour tromper l'ennui. Mais un drame fait voler en éclats cette fratrie recomposée. Des années plus tard, alors qu'elle travaille comme serveuse dans le bar d'un hôtel de luxe, Franny a un soir l'honneur inattendu de servir quelques whiskys à un auteur culte qu'elle révère. Devenue sa compagne, elle lui livre des confidences sur son histoire, dont il s'empare pour faire son grand retour sur la scène littéraire. L'immense succès du roman fait resurgir la tragédie familiale et vient à nouveau chambouler les relations entre les membres de cette tribu éparpillée, soudée par le souvenir, le mensonge, la culpabilité. Et un inaltérable attachement. Conteuse hors pair, ce qui lui a valu aux Etats-Unis une popularité jamais démentie, Ann Patchett livre un roman poignant et tendre sur l'enfance, le mystère de la famille et la persistance des liens. Suivant sur plusieurs décennies k destin de personnages lumineux jusque dans leurs zones d'ombre, elle compose un texte intime et littéraire sur ces histoires qui n'appartiennent qu'à nous.

01/2019

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Sociologie

Les nouvelles frontières du travail à l'ère numérique

La révolution numérique est au coeur des mutations que connaît aujourd'hui le travail. A tel point que certains y voient la cause principale de la précarisation de l'emploi et dénoncent l'" ubérisation " de l'économie, qui annoncerait la fin du salariat, voire celle du travail lui-même. Cette lecture ne perçoit qu'une partie du problème. Elle ignore en effet une autre révolution silencieuse actuellement à l'oeuvre : la recherche par les individus de nouveaux rapports au travail. De plus en plus d'hommes et de femmes souhaitent gagner en autonomie, se singulariser, valoriser leur réputation, se réaliser dans ce qu'ils font. Le numérique leur fournit la possibilité de rapprocher leur travail et leurs passions, de mobiliser leurs ressources personnelles pour inventer des formes d'activités à travers lesquelles ils puissent se définir. En analysant les tentatives qui se font jour de travailler autrement, cet ouvrage montre comment se substitue à la longue tradition de l'autre travail, anciennement confiné dans l'espace domestique ou celui du voisinage, un travail ouvert, court-circuitant l'organisation des professions et associant l'économie collaborative marchande à l'économie du partage non marchande. Si ces utopies pratiques nécessitent de repenser le compromis social sur des bases renouvelées pour garantir à tous les mêmes droits, les voies d'émancipation qu'elles inspirent redéfinissent entièrement la question du travail : l'enjeu n'est plus désormais de s'en libérer, mais de le libérer. Patrice Flichy est professeur émérite de sociologie à l'université de Paris Est-Marne-la-Vallée. Il a notamment publié L'Imaginaire d'Internet (La Découverte, 2001) et Le Sacre de l'amateur (La république des idées/Seuil, 2010). Il dirige la revue Réseaux.

09/2017

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Histoire de France

Lettres aux deux amies

Alain a quarante-six ans quand il s'engage, en août 1914, pour une guerre dont il était dispensé et contre laquelle il s'est toujours battu. Du champ de bataille où il sert comme artilleur, il écrit beaucoup et surtout à ses deux complices, Marie Salomon et Marie-Monique Morre-Lambelin, correspondance patiemment rassemblée, pour la première fois, par Emmanuel Blondel dans ces Lettres aux deux amies. La guerre décrite par l'écrivain, de son vrai nom Emile Chartier, professeur de philosophie au Lycée Henri-IV et au collège Sévigné, s'oppose à tous ces récits voués à l'héroïsme, à cette littérature des tranchées qu'il juge " laide " et bourrée de mensonges. Dans ces lettres parfois écrites " au galop " sous les volées d'obus, il y a d'abord la grâce du style, mais aussi une profonde humanité, une clairvoyance absolue sur le cataclysme du premier conflit mondial et des sentences sans appel contre " les crétins et les calotins qui se partagent le pouvoir." Préférant le front à l'insupportable arrière, rappelant toujours avec Descartes que l'irrésolution est le pire des maux, Alain le pacifiste a choisi d'être aux côtés des " meilleurs ", ceux qu'on envoie au massacre, ces spectres qu'il voit revenir des assauts, hagards, le long des chemins. Parmi tous ces morts, ses anciens élèves " mes braves petits, presque tous tués " dont les noms s'égrènent au fil des mois de carnage. Mais il faut se tenir droit et c'est pendant ces années de combat que se construit la future oeuvre, foisonnante, du philosophe. Il faudra gagner la paix grâce à l'écriture même si Alain n'est pas dupe et se sent déjà bien seul face aux discours moralisateurs.

08/2014

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Littérature étrangère

Les Suprêmes

Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées depuis : tout le monde les appelle "les Suprêmes", en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. Complices dans le bonheur comme dans l'adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont, depuis leur adolescence, fait de l'un des restaurants de leur petite ville de l'Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de nourritures diététiquement incorrectes tout en élaborant leurs stratégies de survie. Née dans un sycomore, l'intrépide Odette, qui mène son monde à la baguette, converse secrètement avec les fantômes et soigne son cancer à la marijuana sur les conseils avisés de sa défunte mère, tandis que la sage Clarice endure les frasques de son très volage époux pour gagner sa part de ciel. Toutes deux ont pris sous leur aile Barbara Jean, éternelle bombe sexuelle que l'existence n'a cessé de meurtrir. D'épreuves en épreuves, l'indissoluble trio a subsisté contre vents et marées dans une Amérique successivement modelée par les ravages de la ségrégation raciale, l'insouciance des années hippies, la difficile mise en route de "l'ascenseur social", l'embourgeoisement, sous la houlette des promoteurs immobiliers, des quartiers naguère réservés aux Noirs et les nouveaux catéchismes de la modernité mondialisée. Invitation à une lecture aussi décalée que féconde de la problématique raciale aux Etats-Unis, ce formidable et attachant roman de l'amitié et de la résilience emmené par d'époustouflants personnages et porté par l'écriture imagée et subversive d'Edward Kelsey Moore, s'affirme avant tout comme une exemplaire défense et illustration de l'humanisme conçu comme la plus réjouissante des insurrections.

04/2014