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Communication - Médias

Le Journalisme intégral

Ce livre réunit l'ensemble des textes que Gramsci a consacré au journalisme, dont certains n'avaient jamais été traduits en français. Ces textes, dont certains ont été écrits en prison, nous offrent une véritable réflexion critique sur la pratique, les moyens et les buts d'un journalisme engagé. Outil d'information, mais aussi de formation, pour Gramsci le journalisme est un facteur clé pour le développement d'une nouvelle hégémonie culturelle. Pour cet intellectuel, pleinement engagé dans les combats politiques de son temps, un journal doit expliquer les luttes en cours, mais surtout préparer les esprits à l'action. Alors que nous observons aujourd'hui une concentration des grands médias d'une ampleur inédite, mais aussi une multiplication de sites d'informations en lignes, indépendants et ouvertement engagés dans les luttes sociales et politiques sur fond de crise généralisée, ces textes nous permettent d'enrichir notre compréhension ainsi que notre pratique des médias.

03/2022

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Economie (essai)

C'est la faute des actionnaires ! Fausses croyances et vrais débats

Certaines croyances sur les actionnaires sont très répandues : recherche d'une rentabilité de 15 % qui serait excessive et non soutenable, obsession du court terme, prélèvement de dividendes empêchant les entreprises d'investir et de recruter... Ces critiques ne sont pourtant pas confirmées par les observations empiriques et les travaux des chercheurs qui montrent que, si de tels comportements existent, il ne s'agit pas de pratiques généralisées. La diffusion de ces croyances est favorisée par des présupposés idéologiques, une culture financière peu développée et un traitement médiatique qui met en avant des anecdotes peu représentatives, privilégiant souvent l'intuition et l'indignation à l'analyse rigoureuse des faits. Elle tend à escamoter les vrais débats sur le rôle que peuvent jouer les actionnaires dans la transition écologique en modifiant leurs politiques d'investissement (finance verte) et en encourageant les entreprises à prendre en compte les contraintes environnementales. Cette transition ne saurait cependant être assurée sans des politiques publiques volontaristes et un engagement des citoyens et consommateurs.

04/2023

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Actualité et médias

Le peuple souverain. Des Sans-Culottes aux Gilets Jaunes

Au nom des pères, Sami et Vicky, les héros de Abus de Pouvoir (précédent roman), ont rempli leur mission, découvrir les auteurs de l'attentat contre Hassan II et de nombreux chefs d'état dérangeants, dont Pim Fortuyn ; ils ont gagné une bataille, mais non la guerre contre le Nouvel Ordre Mondial. Dégagé de ses missions politiques pour le Gouvernement marocain, Sami et Vicky vont partir prêcher la révolte contre les oligarques et leurs politiques ultralibérales incompatibles avec le sauvetage de la planète. Partout dans le monde, ils font des conférences sur ces sujets et accusent les "Maîtres du Monde" de vouloir créer un monde totalitaire. Malgré les nombreux attentats dont eux et leurs enfants sont victimes, ils mènent de front l'éducation de ceux-ci et la révolution. En Afrique, le continent de demain aux Amériques, en Asie, et en Europe, dont la France, mère des révolutions, où ils vont prendre une part active dans le mouvement révolutionnaire des Gilets Jaunes...

01/2020

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Sociologie

Quand la mine déborde. Enquête sur la fabrique des territoires extractifs

Le crises sanitaires et géopolitiques ont un impact considérable sur les approvisionnements. Les transitions énergétiques et numériques augmentent en minéraux et forcent à s'interroger sur l'activité extractive. Comment vivre en territoire minier et faire avec les conséquences de l'extraction ? Peut-on faire coexister activités minières et activités agricoles, touristiques, forestières ? Quelle sociabilité pour les travailleurs de l'industrie extractive ? Certains territoires miniers doivent composer avec les traces indélébiles d'anciennes activités extractives. D'autres voient leurs configurations spatiales et sociales profondément transformées par les projets miniers en cours ou anticipés. A travers des exemples en Afrique de l'Ouest, en Amérique Latine, en Amérique du Nord et en France, cet ouvrage montre comment l'activité extractive "fabrique" le territoire, dans ses composantes géophysiques, environnementales, hydrologiques mais également sanitaires, sociales, économiques et politiques. Il montre que les débats contemporains sur les projets miniers doivent se confronter à la fabrique de ces territoires pour questionner le rôle des localités dans les politiques extractives nationales voire mondiales.

06/2023

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Que-sais-je ?

La gouvernance d'entreprise

On définit la gouvernance d'entreprise comme le moyen de légitimer ceux qui, dans l'entreprise, ont le droit d'en orienter l'activité et la stratégie. L'histoire montre comment ce droit a évolué pour arriver aux questionnements contemporains sur la responsabilité sociale des entreprises.Dans cette synthèse appelée à devenir une référence, Pierre-Yves Gomez détaille les trois grands pouvoirs de gouverner – le souverain, l'exécutif, le contrôle – qui permettent de définir des " régimes de gouvernance ", comme on parle de régimes politiques. Il montre ainsi comment les cultures et les institutions nationales donnent à des acteurs différents un accès au gouvernement des entreprises, exposant les principaux problèmes qui se posent aujourd'hui.Derrière cette apparente question technique, Pierre-Yves Gomez analyse en quoi la manière dont s'établit la gouvernance d'entreprise détermine, bien au-delà de la vie des affaires, une large part des décisions économiques et politiques de nos sociétés.

04/2024

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Revues de psychologie

Le travail humain Volume 86 N° 4, octobre 2023 : 90 ans de la revue et hommage à Jacques Leplat

L'ouvrage présente le droit de l'environnement à travers sa récente histoire, les enjeux et les défis liés à son insertion dans les ordres juridiques contemporains. Après s'être intéressé aux concepts et aux sources juridiques stratifiées de la discipline, il analyse les principes et les droits environnementaux, puis s'achève par des développements consacrés aux institutions et aux politiques de la protection de l'environnement. Donnant toute leur part aux difficultés rencontrées lors de la mise en oeuvre du droit de l'environnement, ce manuel alterne entre synthèse et mise en perspective d'une part, et illustrations concrètes et techniques d'autre part. Les exemples sont tirés des politiques sectorielles de protection de l'environnement dans les domaines variés de l'eau, de l'air et des déchets, de l'énergie, de la préservation des espèces et des espaces, de l'encadrement juridique des pollutions et des nuisances liées aux activités industrielles.

03/2024

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Pédagogie

Eduquer aux médias à l'ère numérique. Perspectives franco-allemandes

L'éducation aux médias, riche d'une longue histoire, connaît actuellement un renouvellement de ses objets et de ses enjeux. D'abord le fait de professionnels engagés, les pratiques pédagogiques liées aux médias ont été progressivement intégrées à l'institution scolaire, en France comme en Allemagne. Cet ancrage s'est fortement accentué cette dernière décennie par la massification des outils et supports numériques. Dans ce contexte, quels sont les enjeux éducatifs et politiques de l'éducation aux médias ? En croisant plusieurs méthodologies ainsi que des cadres théoriques issus de plusieurs contextes nationaux, le présent ouvrage vise à éclairer comment différentes sociétés négocient le lien entre médias et éducation, et comment celui-ci se concrétise dans leur système scolaire en fonction de leurs philosophies éducatives de référence. Une démarche comparative franco-allemande est notamment déployée afin de sonder les enjeux de la médiation des savoirs en éducation aux médias, ainsi que ses objectifs éducatifs et politiques, par l'analyse des systèmes éducatifs existants.

03/2024

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Travail social

Territoires zéro chômeur. Institutionnalisation d’une expérimentation

"? Territoires zéro chômeur de longue durée ? " est une expérimentation innovante dans le champ des politiques publiques d'emploi. S'intéresser à son institutionnalisation, c'est comprendre son émergence, sa place dans les politiques publiques d'emploi, ses dynamiques sur les territoires, ses bifurcations et sa pérennisation dans le temps. L'histoire de l'un des dix premiers territoires expérimentaux est ici retracée. Elle se déroule de décembre 2017 à octobre 2021. Si la complexité de l'expérimentation et les injonctions contradictoires existantes y sont montrées, la richesse de la dynamique territoriale et de la coopération des acteurs sont au coeur du processus explicité. Cette histoire continue et contribue, au fil de ses évolutions, à ancrer durablement l'expérimentation comme une solution innovante face au chômage de longue durée en France et en Europe. Ce livre est issu d'une thèse de doctorat en sciences économiques soutenue au sein du Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail et de l'Université d'Aix-Marseille (AMU).

04/2024

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Sociologie

Cahiers français N° 433, mai-juin 2023 : Les défis des outre-mer

Une douzaine de territoires, 2,7 millions d'habitants forment aujourd'hui les outre-mer françaises. Organisées en deux grandes catégories, les départements et régions d'outre-mer (DROM) et les collectivités d'outre-mer (COM) ils constituent un ensemble disparate d'anciennes possessions coloniales françaises réparties sur l'ensemble du globe (Antilles, Pacifique, l'océan Indien, Amérique du Sud, Arctique...) et très éloignées de la métropole. La question des Outre-mer est au coeur des débats politiques français depuis de nombreuses années. Les enjeux sont multiples et les positions souvent divergentes. Les territoires d'outre-mer sont confrontés à de nombreux défis communs, liés en particulier à un retard de développement économique et au niveau de vie nettement inférieur du reste de la France. Ce dossier s'articule autour de trois thématiques centrales : les politiques pour redynamiser les outre-mer, la position stratégique des territoires ultra-marins, ainsi que les outre-mer et la transition écologique.

05/2023

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Développement durable-Ecologie

Les nouvelles esthétiques urbaines

Sous l’impulsion d’associations militantes ou de politiques publiques, la ville se modifie. Le vert gagne du terrain. Plus profondément, plus durablement peut-être, l’environnement ordinaire des citadins contemporains est reconfiguré. Il se pare désormais d’une nouvelle esthétique urbaine, associée aux politiques de ville durable, d’urbanisme écologique… Cette esthétique transforme l’espace public. Son aspect ornemental réduit la ville et ses espaces à un décor vert, fabriqué par le capitalisme contemporain et la multiplication des innovations technologiques vertes. L’investissement des citoyens, sur un mode participatif et productif, laisse place à une ville « jardinée », écologisée et gérée en partenariat. De nouvelles manières d’habiter les lieux urbains émergent peu à peu. De telles évolutions dessinent-elles les prémices d’une restructuration de l’espace social dans son ensemble ? Comment des enjeux urbains condensent-ils une métaphore nouvelle de l’espace public ? Spécialisée dans les questions d’environnement et d’esthétique, Nathalie Blanc est directrice de recherche au Cnrs Umr Ladyss Paris 7.

04/2012

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Actualité et médias

NKM, la présidente

Sera-t-elle la première femme à diriger un jour la France ? Nathalie Kosciusko-Morizet s'y prépare, persuadée qu'elle peut réussir là où Ségolène Royal a échoué. L'ancienne ministre se rêve en Iron Lady à la française et avance, déterminée et hardie. En étendard, l'une des femmes politiques préférées des Français ne porte qu'un principe : ne rien s'interdire. Mystérieuse et sensible, elle séduit autant qu'elle terrorise. Flingue ceux qui voudraient l'empêcher d'accomplir sa destinée, mais adore sa belle-mère. Héritière d'une dynastie de politiques, NKM se démène pour ne devoir sa réussite qu'à elle-même. Ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy, elle plaît à la gauche. A la fois écolo et patriote, ingénieur et mystique, cette polytechnicienne manie aussi bien les références bibliques que les chansons paillardes. Cette année, tandis que les responsables de l'UMP se déchirent, l'"Emmerdeuse", dixit Jacques Chirac, part à la conquête de Paris. Simple étape dans son irrésistible ascension ?

01/2014

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Droit

Laïcité. Une question de frontière(s)

La laïcité est une valeur de la République française, elle en est un principe essentiel. Largement admise, elle est cependant toujours en débat, débat centré désormais sur les conséquences de l'option nationale laïque. En effet, la laïcité, conçue en termes de séparation de l'Etat et des Eglises depuis la loi de 1905, a évolué, s'est transformée, au profit, dans certains domaines, d'une laïcité renouvelée que d'aucuns cherchent à adjectiver. L'objet du colloque, organisé par l'institut du Droit de l'Espace, des Territoires, de la Culture et de la Communication de l'Université Toulouse 1 Capitole, est d'inviter à réfléchir sur la laïcité à un moment où elle est confrontée à de nouvelles situations qui sont autant de défis. La problématique retenue est celle des frontières : frontières que la laïcité a elle-même établies entre la sphère publique (celle de l'Etat, de ses institutions et de ses services) et la sphère privée (celle des individus, des groupements, des communautés), et qui se trouvent aujourd'hui remises en cause, frontières territoriales que la mise en uvre de la laïcité interroge, n'étant pas appliquée sur certains territoires de la République et s'appliquant parfois de façon différenciée au niveau local. Accommoder la laïcité aux nouveaux rapports entre croyance et politique et assouplir le principe de séparation ou revenir à la laïcité "à la française", à l'universalisme laïque républicain ? Telle est l'alternative qui se pose aujourd'hui et sur laquelle historiens, juristes, philosophes, spécialistes de sciences politiques, d'éducation, ont porté un regard. ONT CONTRIBUE A CET OUVRAGE : Danielle ANEX-CABANIS, Ghaleb BENCHEIKH, Laurent BOUVET, Cécile CASTAING, Gilles CLAVREUL, Frédéric DIEU, Didier GUIGNARD, Catherine KINTZLER, Frédérique DE LA MORENA, Roseline LETTERON, Nicole MAGGI-GERMAIN, Henri PENA-RUIZ, Sébastien SAUNIER, Jean-Eric SCHOETTL, Michel SEELIG, Alain SEKSIG, Jean-Christophe VIDELIN, Jacques VIGUIER.

10/2019

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Histoire internationale

Guerre et paix dans le Proche-Orient médiéval (Xe-XVe siècle)

Dans cet ouvrage résolument pluridisciplinaire, qui associe des historiens et des archéologues européens, américains et arabes, la guerre et la paix sont envisagées comme un couple indissociable, en interactivité permanente. Les travaux ici réunis montrent que cette interactivité est particulièrement prégnante dans le Proche-Orient arabe et musulman des xe - xvie siècles, où une classe de guerriers non arabes crée de nouveaux régimes politiques marqués par une forte militarisation du pouvoir. Ces guerriers font de la guerre et de la paix des outils de gestion des hommes et des territoires, qu’ils utilisent selon leur bon gré, toujours afin de promouvoir et pérenniser leur pouvoir. Pourtant, l’activité de ces guerriers ne se limite pas au champ militaire. Les contributions réunies dans ce livre permettent de réfuter l’idée, encore trop souvent mise en avant par les spécialistes du Proche-Orient arabe et musulman, selon laquelle ils forment une caste complètement déconnectée des autres groupes sociaux. Certes, ils constituent bien un groupe social singulier, qui prend en charge la lutte contre les Croisés et les Mongols, dont les attaques semblent, un temps, menacer l’existence même du D?r al-isl?m. Mais les guerriers ne sont pas isolés des autres groupes sociaux, avec lesquels ils partagent bien des valeurs et des pratiques culturelles. Leur activité est multiforme. Elle ne se limite pas au champ politique et militaire : ils investissent aussi les champs religieux, économique et culturel. Progressivement, avec le soutien des élites civiles et religieuses sur lesquelles ils s’appuient pour gouverner et auxquelles ils se mêlent, ils modèlent en profondeur les sociétés qu’ils dominent, dont il apparaît, à la lecture de ce livre, qu’elles ne sont pas socialement segmentées ni cloisonnées.

10/2019

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Critique littéraire

Le sujet en cause. Mondialisation, didactique des langues et enseignements

Que ce soit sous la forme de l'éclectisme ou que ce soit sous la forme de ce qui peut être rassemblé sous l'emblème du "tout communicatif", de "l'approche actionnelle" ou de l'approche par compétences, les discours qui alimentent la doxa du champ éducatif et de la didactique des langues (DLE) se sont progressivement inscrits dans la sphère d'influence du néo-libéralisme et de sa "langue de coton". Corrélativement, la DLE se propose de développer une ou des conceptions dans lesquelles une suite de procédures à suivre doit permettre de résoudre une ou des tâches en vue de l'acquisition de savoir-faire. Ce modèle, même s'il n'y fait pas référence, délimite un sens technique plus ou moins univoque qui sera transmis et prend source dans ce que Dan Sperber et Deirdre Wilson (1986) ont appelé le "modèle du code". Simultanément, l'émergence de conceptions majoritairement développées autour des propositions du Conseil de l'Europe ont mis en oeuvre, depuis les années 1990, une instrumentalisation de la langue et ont, d'autre part, présidé à la disparition du sujet en tant qu'élément constitutif de l'acte d'apprendre. Comme l'écrit Cynthia Fleury, "la langue des dominés n'a pas le même accès à la performativité que celle des dominants. Si la première demeure langage, la seconde fait réalité" (Les Irremplaçables). Le présent ouvrage se propose donc de déconstruire le discours dominant et d'interroger la didactique des langues et, plus largement, l'enseignement en Europe - dans leurs discours et dans leurs pratiques - sur la conception du sujet qu'ils véhiculent, en convoquant des points de vue historique, socio-anthropologique, philosophique, psychanalytique et politique, centrés sur des objets spécifiquement articulés à la didactique, aux politiques éducatives, à la linguistique.

09/2019

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Droit

Les cours constitutionnelles, garantie de la qualité démocratique des sociétés ? Actes du colloque organisé le 12 juillet 2018 par le Tribunal constitutionnel d'Andorre

Un juriste italien, Mauro Cappelletti, avait l'habitude de dire "le XIXe siècle a été le siècle des parlements, le XXe est le siècle de la justice constitutionnelle". Il avait raison. Après la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne et l'Italie introduisent une Cour constitutionnelle dans leur nouveau système politique. Et ce mouvement s'est répandu : le Portugal en 1974, l'Espagne en 1978, les pays de l'Est après la chute du mur de Berlin, les pays africains lorsqu'ils ont réécrit leurs constitutions dans les années 1990 ont aussi créé une cour constitutionnelle. En 1993, l'Andorre, dans sa première Constitution écrite, établit un Tribunal constitutionnel. Et même la France, hostile depuis 1789 à un contrôle de la loi par les juges, a timidement introduit le contrôle de constitutionnalité en 1958 avant de lui donner un plein développement en 2010 avec la question prioritaire de constitutionnalité. Le XXe siècle a donc bien été celui de la justice constitutionnelle. Mais que sera le XXIe siècle ? Sera-t-il celui de la continuité ou de la remise en cause de la justice constitutionnelle ? Dans les pays européens, mais aussi aux Etats-Unis, en Amérique latine, en Afrique, une interrogation revient sans cesse sur la place trop importante que les juridictions constitutionnelles occuperaient dans les systèmes politiques modernes. La question n'est sans doute pas nouvelle. Mais elle prend une importance particulière dans le contexte actuel marqué par la montée générale des populismes. C'est pourquoi, à l'occasion de son vingt-cinquième anniversaire, le Tribunal constitutionnel d'Andorre a souhaité partager avec ses homologues cette interrogation : les juridictions constitutionnelles sont-elles vraiment des instruments indispensables à la qualité démocratique d'une société ?

09/2019

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Sciences historiques

Les "fonds de Moscou". Regards sur les archives rapatriées de Russie et les saisies de la Seconde Guerre mondiale

L'histoire des spoliations du patrimoine artistique et culturel durant les conflits a fait l'objet d'un intérêt croissant de la part des historiens, qui ont étudié les mécanismes des pillages et des restitutions comme les enjeux politiques ou mémoriels qui y sont associés. En matière d'archives, le cas des fonds de Moscou, ces milliers de dossiers saisis par l'occupant nazi à partir de l'été 1940 puis par l'Armée rouge en 1945 avant d'être conservés et exploités par les services secrets soviétiques jusqu'à la chute de l'URSS, demeure sans doute le plus emblématique. Plus de vingt ans après leur retour en France, cet ouvrage collectif propose un bilan du traitement archivistique des fonds de Moscou, de leur exploitation par les historiens et de leur valorisation auprès du grand public. Au-delà du parcours des archives restituées en 1994 et 2000, il apporte de nouveaux éclairages sur les restitutions antérieures d'archives diplomatiques ou militaires françaises. Mêlant les analyses et les retours d'expérience d'historiens et d'archivistes, il offre un état des lieux actualisé qui permet d'esquisser des perspectives comparées sur la manière dont cette documentation inédite a été prise en charge par les différents services d'archives français. Au croisement de l'histoire diplomatique, politique, militaire ou du renseignement, mais aussi de l'histoire des pratiques archivistiques, il brosse un tableau d'ensemble des apports et de l'intérêt relatif de fonds qui n'ont pas encore été tous exploités par les chercheurs, comme de leur impact sur l'évolution de l'historiographie. Enfin, à travers l'évocation des archives allemandes saisies par la France à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les contributions ici rassemblées nous invitent plus largement à porter un regard renouvelé sur l'histoire des spoliations d'archives au XXe siècle.

08/2019

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Sciences historiques

S'adapter pour vaincre. Comment les armées évoluent

Les changements politiques, sociaux, techniques et économiques qui se sont succédés depuis la fin du XVIIIe siècle ont engendré de grands bouleversements au sein des nations devenues " industrielles ", qui sont parvenues notamment à transformer l'énergie de manière nouvelle et à produire des biens en masse. Mais ce nouveau monde industriel est aussi un monde d'affrontements, et les armées sont naturellement au coeur de ces turbulences. Elles aussi sont amenées à se transformer, poussées par l'évolution en toute chose et surtout celle de leurs ennemis. Quand et pourquoi innovent-elles dans la manière dont elles combattent ? Sont-elles condamnées, si elles ne sont pas assez rapides, à refaire la guerre précédente ? Est-il plus facile d'innover en temps de paix, ou au contraire en temps de guerre, au contact des réalités ? Comment s'articule, dans ces efforts, l'action des institutions internes aux armées avec les pouvoirs externes - de l'" arrière ", du pouvoir politique et peut-être surtout de l'ennemi ? C'est à toutes ces questions, parmi beaucoup d'autres, que répond Michel Goya avec une grande hauteur de vue. Abordant le phénomène de l'innovation militaire dans sa globalité, il décrit successivement la mue de l'armée prussienne face aux révolutions (1789-1871), la transformation de l'armée française pendant la Grande Guerre, l'évolution de la Royal Navy britannique (1880-1945), la stratégie de bombardement allié contre le IIIe Reich, la naissance et la place de l'arme atomique dans la guerre froide, l'évolution de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, enfin celle de l'US Army à partir de 1945 - autant d'exemples qui racontent et démontrent la nécessaire adaptation de l'art militaire et ses principales innovations depuis deux siècles.

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Sociologie

Pourquoi

Le plus grand nombre demande à mener son existence le plus confortablement possible, sans trop de souffrances, en essayant de concilier son impact sur la nature, sur les autres, ses questionnements, ses faiblesses, ses fragilités, ses qualités. La nécessité de l'ensemble ne correspond naturellement pas à la nécessité de chacun, la nécessité de l'ensemble est de définir les règles communes à tous et de les faire accepter par chacun. La foultitude de contraintes imposées aux politiques ne leur permet pas de garder le sens premier des choses. Il en est de même pour chacun, nous sommes chacun sur une trajectoire et nous prenons rarement le temps de la réflexion : l'éducation des enfants devient les notes, les diplômes ; le travail devient un temps de travail, une compétition ; le salaire, un classement ; la consommation, le superflu et les prix les plus bas ; la mort, un dénouement en quête de responsable, etc. En politique, le salaire est devenu un déterminant de la demande pour le calcul de la masse monétaire et la maîtrise de l'inflation, l'éducation est devenue l'enseignement, les services publics, la portion congrue de ce qui reste dans les caisses, la gestion du pays, une immense dette que personne ne pourra rembourser et 9 millions de pauvres, les libertés individuelles une peau de chagrin, le réchauffement climatique, c'est notre faute, la maladie, c'est encore notre faute, tout comme les accidents, la mort, etc. Il me paraît sain, dans toute vie démocratique ou personnelle, ponctuellement, de se poser et de revenir sur les fondamentaux. Chacun, instruit de la gestion démocratique, doit mener sa propre réflexion afin d'accepter avec discernement les règles édictées, de refuser la pensée unique et de remercier nos ancêtres gaulois réfractaires de nous avoir préservé des dictateurs.

12/2020

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Policiers

Le brun et le rouge

Nous sommes en 2025, dans une France qui a politiquement tout essayé : la gauche, la droite, et même un jeune président venu du centre... Mais les échecs successifs des uns et des autres, le désordre qui s'est installé dans la rue et au coeur même du système ont fini par conduire les Français à un choix radical et sans précédent : c'est Charlotte Despenoux, la jeune dirigeante du parti d'extrême droite La France d'Abord, qu'ils ont installée à l'Elysée. D'abord alliée avec l'extrême gauche, la nouvelle présidente prend bientôt prétexte de l'assassinat de l'une de ses plus proches collaboratrices pour provoquer de nouvelles élections et s'arroger tous les pouvoirs. D'autoritaire, le régime devint policier et engage une implacable répression contre ce qu'il reste d'opposition. Partis politiques, syndicats et associations interdits ou asphyxiés par la suppression des aides d'Etat, presse muselée, arrestations massives... : ce roman raconte les trois années noires (2025-2028) d'une France qui, en quelques mois, a basculé dans le fascisme. Le drame à première vue improbable et pourtant totalement plausible d'un pays où s'opère la conjonction des extrêmes, tandis que s'organise la résistance protéiforme de militants issus des anciens partis et de milliers de jeunes auparavant peu politisés. Les lecteurs retrouveront ici les qualités qui ont fait le succès de Fake News en 2019 : sens de l'intrigue, art du suspense, connaissance intime de la chose politique et de ses acteurs. Si rien n'est sûr, tout est vraisemblable, tant l'hypothèse de l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir n'est plus seulement une fiction pour journalistes imaginatifs.

10/2020

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Histoire de France

Jeanne d'Arc. Histoire et dictionnaire

Après tant d'écrits historiques et littéraires sur Jeanne d'Arc, dans toutes les langues (car sa célébrité est internationale), l'état des sources, riches et complexes, et la curiosité des lecteurs appelaient une mise au point documentée et argumentée. Le "cas Jeanne d'Arc" exige en effet une approche multiple : impossible à son sujet de se contenter de réponses toutes faites ou réductrices. Pour nous permettre de mieux appréhender cette figure si singulière, cet ouvrage restitue l'environnement matériel et mental d'où elle a surgi - un tissu serré dont la trame est faite de malheurs et d'espérance. Ce livre s'attache de la même façon à examiner le "mystère de la vocation" et à relater le bref temps de la gloire, d'Orléans à Reims, suivi par les échecs, l'incompréhension, la prison, le procès et la mort par le feu. A l'évidence l'intervention, décisive, de Jeanne d'Arc bouleversa les calculs et les projets politiques de ses contemporains : il était logique qu'en un siècle où l'on croyait universellement à l'intervention de Dieu dans l'histoire des royaumes et des peuples, le débat politique s'appuie ou débouche sur un débat théologique. Tel est le fondement des procès de Jeanne d'Arc, illustrés par deux documents majeurs qui ont été conservés : celui relatif à la condamnation (1431), le plus émouvant, et celui concernant l'annulation de cette condamnation (1455-1456), le plus surprenant. Extraordinairement contrasté, le destin de Jeanne d'Arc fut aussitôt compris comme étant lié à l'histoire "providentielle" du royaume de France et de ses "Rois Très Chrétiens". D'où l'attention que "la Pucelle" ne cessa de susciter -, une attention faite d'admiration mais aussi, de façon minoritaire, de scepticisme et de raillerie.

01/2012

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Histoire de France

L'émigration des Juifs de Tunisie de 1943 à 1967

En l'espace de vingt ans (fin 1940 - fin 1960), des 105 000 Juifs qui vivaient en Tunisie n'en ont subsisté qu'un peu plus de 10 000. L'assimilation française, l'émergence de l'idéologie sioniste à la fin du XIXe siècle, l'épisode dramatique du débarquement allemand et la blessure laissée par la France de Vichy, la montée des nationalismes dans l'ensemble du monde arabo-musulman, ajoutés au contexte géopolitique de l'époque, ont favorisé l'éveil d'une conscience des droits politiques et humains inaliénables chez la population juive de Tunisie. A la fin de l'occupation allemande (mai 1943), des départs ont eu lieu vers la Palestine ; ils s'intensifient à la veille et au lendemain de la création de l'Etat d'Israël. En 1952, l'amorce de la lutte contre l'occupant français, qui se solde par l'accès à l'autonomie interne en août 1954, fragilise cette minorité, inquiète de ne pouvoir accéder pleinement à la citoyenneté sous la nouvelle administration tunisienne, et incertaine quant à son avenir du point de vue social, économique, politique et institutionnel. Jusqu'à l'achèvement du processus d'indépendance tunisienne, l'émigration des Juifs en France et en Israël s'effectue en corrélation avec les réseaux migratoires nord-africains. Les organisations juives mondiales et les associations communautaires juives tunisiennes sont nombreuses à conjuguer leurs efforts pour assister les candidats au départ. L'intégration des émigrants dans leurs pays d'accueil se fait généralement dans la difficulté et la précarité. En 1967, lors de la guerre des Six jours, les manifestations hostiles aux Juifs portent un coup fatal à une possible cohabitation judéo-musulmane en terre tunisienne.

05/2019

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Histoire internationale

Rwanda, racisme et génocide. L'idéologie hamitique

La catastrophe extrême a été le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994, accompagné du massacre de Hutu considérés comme traîtres à leur "sang". Les efforts de reconstruction sont visibles, parfois même spectaculaires. Mais, depuis vingt ans, les violences dérivées n'ont pas cessé dans la région, notamment dans l'Est du Congo. L'objet de ce livre se situe dans une longue durée, jusqu'au temps présent, mais surtout en amont de la crise des années 1990, afin de mettre au jour la construction de l'idéologie distinguant les "vrais Africains" des "faux nègres", ceux qu'on a appelés les Hamites depuis les années 1860 dans la littérature spécialisée de l'époque. Ce schéma racial est né dans le même creuset intellectuel que celui opposant Aryens et Sémites, c'est-à-dire le fantasme qui a embrasé l'Europe dans les années 1930-1940. Le génocide des Tutsi n'a pas été improvisé en fonction d'une conjoncture. Il n'était pas non plus une fatalité inscrite dans les gènes de la population rwandaise : ce n'est pas un objet ethnographique. Il est le produit, très moderne, d'une option politique extrémiste, jouant ouvertement du racisme comme arme de contrôle du pouvoir. Les médias qui en ont été les vecteurs efficaces l'attestent sans ambages. Mais cette mise en condition de tout un pays aurait été impossible sans l'inscription durable dans la culture de la région des Grands lacs d'une idéologie intrinsèquement raciste, discriminant, sous les étiquettes hutu et tutsi, des autochtones et des envahisseurs, une majorité naturelle et une minorité perverse, le "vrai peuple" rwandais et une race de "féodaux". Les auteurs ont travaillé depuis des années sur ce chapitre durablement méconnu de l'histoire de l'Afrique, qui est à la fois celui d'une anthropologie devenue folle et celui de manipulations politiques de diverses provenances.

09/2013

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Actualité et médias

A PROPOS DE LA FRANCE. Itinéraires 1

Pierre Joxe est une des figures marquantes de la Cinquième République. Cet homme que l'on qualifie souvent de réservé, rigoriste même, est pourtant différent de l'image que l'on a de lui. Celui qui fut, à partir de 1965, l'un des proches et des plus fidèles collaborateurs de François Mitterand se confie. En toute liberté de ton. Tour à tour ministre de l'Industrie du premier gouvernement de la gauche en 1981, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, ministre de l'Intérieur puis ministre de la Défense, il a été de tous les combats du parti socialiste. Riche d'un héritage familial intellectuel et fondamentalement républicain - il est de la lignée des Halévy du côté de sa mère, son père Louis Joxe fut un des plus proches compagnons et ministres du Général de Gaulle -, témoin averti et scrupuleux, il passe en revue une partie de sa vie. Notamment sa famille, ses études, son engagement progressiste précoce qui s'ancre dans le combat pour la décolonisation dès les années cinquante, puis son chemin aux côtés de François Mitterand. Homme politique chevronné, il a à la fois participé à l'élaboration des décisions au plus haut niveau de l'Etat, mais connu aussi les réalités du travail sur le terrrain comme militant puis élu en Saône-et-Loire. Et n'a rien oublié de ce qu'il a vu. L'opposition, la conquête du pouvoir, le tournant de la rigueur, la modernisation de la police, les armées, les affaires, les batailles politiques, le crépuscule du mitterrandisme. Dans ce livre d'entretiens, Pierre Joxe se penche sur ses racines et son itinéraire, sur les sources et les étapes de son engagement, les avancées et les déconvenues de l'action au pouvoir, pour éclairer " à propos de la France " sa réflexion d'aujourd'hui et fonder ses espérances pour demain.

01/1998

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Histoire de France

Colonel Denfert-Rochereau : lettres d'un officier républicain (1842-1871)

Le nom du colonel Denfert-Rochereau est célèbre. Mais la personnalité de l'illustre défenseur de Belfort en 1870-1871 reste méconnue. La lecture des principales missives qu'il adressa à ses proches de 1842 à 1871 en révèle toute la richesse et la complexité. Au fil des pages, se dessinent les traits d'un officier et d'un citoyen épris de liberté, de justice et de vérité, d'un homme d'action soucieux d'efficacité et d'un homme de foi plein d'espérance, d'un intellectuel de formation scientifique et d'un utopiste au coeur généreux, d'un partisan de profondes réformes politiques, économiques ou sociales et d'un défenseur de l'ordre démocratique, à peine fondé en son temps. Ce précurseur de l'avenir républicain connut quelques crises de conscience de 1848 à 1871, avant de siéger avec les gambettistes à l'Assemblée nationale puis à la Chambre des députés. Comme tant d'autres, il fut bien souvent déchiré par la contradiction entre la fidélité à son idéal politique et la soumission à ses devoirs militaires. Ses lettres en portent témoignage avec lucidité et sincérité. Elles fourmillent aussi d'indications sur de multiples sujets, propres à intéresser des publics divers : métier des armes, bien sûr ; conflits militaires de l'époque (expédition romaine de 1849, guerres de Crimée, d'Italie, de 1870 - Belfort) ; révolutions de 1848 et mouvement des nationalités en Europe ; idée de la formation d'une République universelle ou des Etats-Unis d'Europe ; colonisation française (notamment en Algérie) ; histoire de la Monarchie de Juillet finissante, de la IIe République, de la Commune de Paris ; questions économiques relatives aux chemins de fer, au canal de Suez, aux affaires financières ; nature et contenu du socialisme fouriériste selon V. Considérant, la Démocratie pacifique et les partisans de la République démocratique et sociale ; christianisme, protestantisme, instruction, mariage, etc.

07/1990

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Histoire ancienne

Une archéologie des peuples du Proche-Orient. Tome 1, Des premiers villageois aux peuples de cités-Etats (Xe-IIIe millénaire av. J.-C)

Une lecture de l'Orient ancien d'après la documentation archéologique de 10000 avant notre ère à la mort d'Alexandre, entreprise sur une immense zone géographique, d'Istanbul aux rives de l'Indus et du Caucase au Golfe jusqu'à la frontière de l'Egypte. Sur les terres d'Orient, l'humanité a parcouru un long chemin. Elle a essayé toutes les formules, du village à la ville, de la cité-Etat à l'Etat territorial, des Etats nationaux à l'Empire universel. Les populations d'Orient se sédentarisèrent progressivement, maitrisèrent les plantes et les animaux, puis les techniques d'irrigation, la métallurgie, l'art de construire. Certaines sociétés s'organisèrent peu à peu selon un système de chefferies, d'abord assez simples puis de plus en plus complexes, en un tissu serré de relations sociales garantes de leur survie. A la fin du IVe millénaire, des villes virent le jour. Certaines régions accédèrent à un mode de vie urbain qui allait marquer le monde. Au sein de ces villes se constituèrent des entités politiques d'abord centrées sur un petit territoire. Assez brutalement, durant le troisième quart du IIIe millénaire, un système nouveau fit son apparition, celui de l'Etat territorial, qui cessa d'être fondé sur une ethnie ou un système de parenté et de redistribution, pour se structurer autour d'un chef politique, d'un pouvoir centralisé et d'une bureaucratie. Depuis le XIXe siècle, les archéologues de tous les pays du monde creusent la terre et le sable dans des paysages variés, des déserts, des montagnes, des plateaux et des rivages maritimes, et mettent au jour de nombreuses civilisations, des plus modestes aux plus célèbres. Cette nouvelle édition a été revue et augmentée pour tenir compte des dernières recherches.

09/2019

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Littérature étrangère

Les pavots rouges

Ecrit sur le Tibet par un Tibétain, le livre raconte l'ascension, l'apogée et la chute, dans les années 30, d'un des clans les plus puissants du pays. Dans la région frontalière du Tibet, aujourd'hui incluse dans la province chinoise du Sichuan, la riche famille Maichi, son puissant chef de clan, sa femme chinoise Han et son fils aîné, héritier présomptif, règne sans partage sur un immense territoire. Pourtant, c'est le fils cadet du chef de clan, considéré comme un idiot, que l'auteur installe comme narrateur et qui devient l'improbable héros de l'ouvrage. Après son apprentissage de l'amour et du désir, son immersion dans les intrigues familiales, " l'idiot " aura ses premiers contacts avec la politique et le monde qui s'étend au-delà des frontières de leur vaste domaine. Cependant, la fin du monde des clans tibétains commencera du jour où un émissaire des nationalistes chinois viendra proposer au chef Maichi de remplacer leurs traditionnelles cultures de céréales par celles des plants de pavots. Mais bientôt les bouleversements politiques qui surviennent en Chine feront basculer irrémédiablement le monde séculaire de Maichi dans un passé révolu. Peinture puissante d'un monde lointain, l'ouvrage côtoie aussi les rêves, les présages et les prophéties qui animent la psychologie des personnages. Alai a trouvé là un style particulier qui emprunte au réalisme magique. Cela n'empêche pas le livre d'être caustique, parfois burlesque, sensuel, regorgeant de drames intenses et de cadres panoramiques étourdissants. Alai nous convie à la création d'un vrai monde romanesque et à sa façon unique de le peupler. Son style, empreint d'humour et d'ironie, de détails constructifs donne un récit discret, ponctuel et lyrique.

03/2003

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Histoire internationale

Deutschland über alles. Le pangermanisme 1890-1945

Les abominations du nazisme sont-elles le fruit d'un tragique enchaînement de circonstances, ou bien la culture politique allemande les portait-elle, fût-ce en germe, depuis des décennies ? A ce débat qui n'en finit pas de rebondir, le présent livre apporte une contribution décisive. " L'Allemagne au-dessus de tout " : le slogan ne date pas des lendemains de la défaite de 1918, mais bien de ceux de la victoire de 1871... A partir des années 1890, se développe dans les milieux intellectuels et les classes dirigeantes un puissant groupe de pression, la Ligue pangermaniste, qui entretient inlassablement dans l'opinion et les sphères politiques la peur et la frustration. Créatrice du nationalisme bourgeois moderne, elle prône la méfiance à l'endroit de toute population réputée allogène, réclame sans relâche la " réorganisation " de l'Autriche-Hongrie, revendique la construction d'un empire colonial cohérent et d'une marine surpuissante, elle exige une protection militante des minorités allemandes d'Europe centrale, la germanisation forcée en Pologne ou en Lorraine occupées, l'annexion ou la vassalisation de territoires multiples, invente le concept de déportation de masse. Ses chefs ont enraciné les complexes d'infériorité et/ou de supériorité d'une nation fragile encore, beaucoup plus fraîchement constituée que ses voisines anglaise et française, et l'ont lancée dans des rêves de puissance que Bismarck lui-même n'avait pas osé caresser. A l'issue de la Première Guerre mondiale, les obsessions pangermanistes empêcheront les Allemands et leurs élites de surmonter leur défaite et ouvriront la voie à une nouvelle révolution, menée par des groupes plus radicaux encore, qui ne craindront ni de se salir les mains ni d'opérer au grand jour. En ce sens, même si elles ne l'ont pas directement enfanté, elles ont rendu le nazisme possible.

04/1999

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Histoire internationale

Une famille d'Europe

                « Ma généalogie est un écheveau d’infortunés destins européens, cabossés par les intolérances et les guerres que les peuples de ce continent n’ont cessé d’entreprendre, brisés par les frontières qu’ils n’ont cessé de dresser entre eux, mais aussi par les fractures sociales et les égoïsmes. »                Au travers du récit des pérégrinations des différentes branches de sa famille, Jean-Robert Pitte, spécialiste de géographie culturelle, raconte l’Europe depuis la fin du xviiie siècle. Cette saga plonge le lecteur dans le destin de lignées paysannes de Normandie, d’Alsace, du Bugey qui migrent vers Paris par nécessité économique (ou par choix politique après l’annexion de l’Alsace en 1871). On y suit la traversée de l’Europe par une famille juive modeste qui s’établit vers 1760 dans la grande plaine de Hongrie, puis entame sous François-Joseph une ascension sociale qui conduit à l’Académie des sciences de Budapest l’un des siens, dont le fils sera enfermé le ghetto de la capitale danubienne. Tous ses ancêtres ont subi les guerres napoléoniennes, celle de 1870 et la Commune de Paris, plus dramatiquement encore les deux guerres mondiales, enfin l’établissement du rideau de fer. Ce tissu d’humbles faits restitue dans l’espace et la longue durée les souffrances et les petits bonheurs qui ont fait notre continent. Au-delà de leurs particularités, ces destinées sont exemplaires de ce qu’ont connu tous les Européens.                Membre de l’Académie des sciences morales et politiques, président de la Société de géographie et président de l’université de Paris-Sorbonne de 2003 à 2008, Jean-Robert Pitte est l’auteur de nombreux livres à succès : Histoire du paysage français, Géographie culturelle, Le Désir du vin à la conquête du monde, etc.

05/2011

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Philosophie

Marx, penseur du possible

S'opposant à l'interprétation déterministe dominante de la pensée de Marx, l'ouvrage montre que celle-ci est autant une pensée de la possibilité que de la nécessité, que Marx reprit à Hegel le concept de possibilité réelle, entendue elle- même au sens de "puissance" (dunamis d'Aristote). Il montre que, dans sa critique de l'économie politique, sa conception de l'histoire et son matérialisme philosophique, Marx admet diverses formes de possibilités : abstraites ou théoriques, concrètes ou historiques, et surtout une possibilité réelle, celle d'un "règne de la liberté". Procédant à une analyse minutieuse des textes, l'ouvrage enchaîne les catégories marxiennes essentielles : lois (économiques ou naturelles), causes (Marx est causaliste, non déterministe), moyennes (proximité avec la physique sociale de Quetelet), tendances, forces (forces naturelles et forces de travail), développement et finalité historiques. Puis examinant les concepts marxiens d'activité, de technique, de crise et de liberté, il établit que l'influence d'Aristote sur Marx fut profonde et durable, que là se trouve la source majeure du réalisme de Marx et de son ontologie de l'individu concret réel, clés de son opposition à Hegel. L'auteur soutient enfin que, par-delà sa philosophie de l'activité créatrice et de ses conditions naturelles et sociales (analyse du machinisme et des crises sociales), Marx garde des traces profondes de son passage par Epicure : aussi, la liberté, ou activité de libération, est pour lui non seulement le possible par excellence, mais est en elle-même ouverture sur des possibles humains, sociaux et politiques ; d'où sa conception d'une histoire fondamentalement ouverte sur un avenir, parce que sa fin réelle, sans cesser d'être matérialiste, a nom "liberté".

06/1998

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Critique littéraire

Francois Mauriac, biographie intime. Tome 1, 1885-1940

François Mauriac est un des écrivains les plus engagés dans l'histoire littéraire, spirituelle et politique du XXe siècle. Mais sa véritable destinée s'est jouée sur un tout autre plan : celui d'une vie intime qu'il s'est employé, jusqu'à sa mort, à dissimuler, refusant de "tout dire" sur lui-même par crainte d'être incompris ou réprouvé par son milieu. Se fondant sur quantité de sources inédites et sur des documents personnels restés inexploités, Jean-Luc Barré révèle la personnalité d'un chrétien tourmenté, marqué par une éducation rigoriste et hanté depuis son adolescence par le sentiment aigu de sa différence. François Mauriac apparaît ici pour la première fois dans toute sa complexité. En montrant comment la tentation homosexuelle n'a jamais cessé d'être une des données majeures de la sensibilité de l'écrivain, Jean-Luc Barré met en exergue aussi tout ce que son univers romanesque, comme ses combats de polémiste, sa solidarité constante avec les réfractaires et les humiliés, doivent à la conscience de sa singularité intime. Dans le premier volume de cette biographie, Jean-Luc Barré dévoile la vie conjugale et familiale de l'auteur du Mystère Frontenac, la relation privilégiée qu'il entretint avec sa mère, les liens de tendresse qui l'unirent à son épouse Jeanne et la manière dont il assuma, auprès de ses quatre enfants, son rôle de père. Il brosse enfin le portrait d'un romancier couvert très tôt d'honneurs et de gloire, mais en butte à la méfiance et à la suspicion permanente des milieux intellectuels les plus conservateurs, aussi hérissés par ses prises de position politiques que par l'équivoque de sa personnalité, de son œuvre et de son mode de vie.

03/2009